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16 septembre 2025
par l'éditorialiste de seneplus, emmanuel desfourneaux
UNE RÉPUBLIQUE DE CONTREFAÇON
EXCLUSIF SENEPLUS - Tout semble faux au Sénégal, y compris la démocratie, l’émergence. Seule la pauvreté n'est pas falsifiée. Cette affaire de faux-papiers est-elle liée au seul régime de Macky Sall ?
Emmanuel Desfourneaux de SenePlus |
Publication 27/09/2021
Cette affaire des passeports diplomatiques ébranle la République sénégalaise, déjà mal en point. C’est le Parlement qui, cette fois-ci, est mise en cause. Excusez du peu ! Et qui plus est, des députés de la mouvance présidentielle ! La République et ses valeurs viennent de toucher le fond. Il est vraiment difficile d’aller encore plus bas.
Le peuple sénégalais commence à s’habituer aux affaires parlementaires. La dernière en date était colossale en la personne du député Seydina Fall Bougazelli. Lui, en sus de ses activités de parlementaire, pas assez lucratives à ses yeux, s’était transformé, en plein jour, en faux-monnayeur « supposé » (pas de comparution immédiate malgré les preuves flagrantes !). Une vraie planche à billets pour lui-même, et sans doute pour le pouvoir, d’où la difficulté de le "rebeusser" (Le jeter à Rebbeus).
Eh oui ! La République sénégalaise, sous Macky Sall, devient une fabrique de la contrefaçon ! Tout y est faux ! Y compris la démocratie. Y compris l’émergence. La seule chose qui n’est pas falsifiée, c’est la pauvreté, c’est la mort des jeunes dans les pirogues. Ce sont de vrais morts ! C’est une vraie pauvreté qui touche une majorité de Sénégalais.
Je m’interroge cependant sur la date de naissance de cette mafia politique. Cette affaire de fabrique de faux-papiers est-elle liée au seul régime de Macky Sall ? Ne soyons pas aussi naïfs au point de croire que cette affaire ne serait pas une continuité des us et coutumes d’anciennes législatures, y compris sous Wade. Cette affaire, aussi choquante soit-elle, n’est que l’arbre qui cache la forêt.
Ne soyons pas naïfs aussi au point de penser que la France découvre brusquement ces contrefaçons politiques. Ce pays fermait les yeux tant que ce n'était pas sur la place publique. L’ambassade de France à Dakar pourrait également être visée par une enquête pour la complaisance de titres de voyage de courte durée délivrés à des responsables politiques de petite envergure. Je connais des jeunes femmes d’un parti de l’opposition qui ont obtenu le sésame, dans un passé pas si éloigné. Et le motif, s'il y en a un, est plus que jamais discutable !
Bref, tout le monde savait, mais tout le monde se taisait. C’est comme ça que la corruption perdure. C’est comme ça que des faux-monnayeurs libres ont le culot de se faire passer pour des victimes dès lors qu’une vidéo diffuse leurs aveux. Finalement, le silence est le pire ennemi de la démocratie et du développement. D’aucuns l’ont bien compris comme quelques citoyens activistes, journalistes, intellectuels et gendarmes. Bien que le châtiment risque d’être terrible envers eux, la caste politique se sentant menacée.
En raison de la séparation des pouvoirs, il conviendrait, sans tarder, de créer une commission d’enquête parlementaire. Celle-ci serait chargée d’instruire sur 20 ans pour appréhender les tricheurs de la République. Ah oui que suis-je bête ! Cette République est contrefaite avec de l’hypocrisie à toutes les strates.
LA PLUS SECRÈTE MÉMOIRE DES HOMMES, UN TOURNANT POUR LES LETTRES FRANCOPHONES
Encensé par la critique et sélectionné pour quatre des plus prestigieux prix littéraires de la rentrée, le roman de Mbougar Sarr, hors catégorie, marque un tournant dans la production littéraire francophone. Il relève le défi qu’il se lance à lui-même
Encensé par la critique et sélectionné pour quatre des plus prestigieux prix littéraires de la rentrée (Goncourt, Médicis, Renaudot et Fémina), le roman de Mbougar Sarr, hors catégorie, marque un tournant dans la production littéraire francophone. Il relève haut la main le défi qu’il se lance à lui-même.
La critique de ce livre, un attentat littéraire, est-elle possible ? A priori, on hésite. Car la bombe posée par Mbougar Sarr, jeune romancier sénégalais, menace entre les lignes et par personnage interposé d'assassiner, par des moyens mystiques, tout détracteur qui ne serait pas à la hauteur. Soulagement : la louange s'impose, à l’égard d’un texte qui marque une rupture fondamentale dans les lettres dites « francophones ».
Il y aura, clairement, un avant et un après La plus secrète mémoire des hommes. Ce livre refermé, on peut rester dubitatif sur le motif de toute l'histoire - un trouble voulu par l’auteur, qui incite à une réflexion en profondeur. Le roman se refuse au prêt-à-porter, vite lu, vite jeté. Il aspire plutôt à la haute couture, cet art de la pièce unique difficile à oublier.
L’intrigue n’étant qu’un prétexte, la seule certitude que laisse cette lecture est qu’il sera compliqué, désormais, de recenser « un autre petit roman de merde », ou « les bons petits livres qu’on attendait d’eux », comme écrit l’auteur en parlant de ses aînés. Il faudra, aussi, se remettre en question, comme « les journalistes et les critiques, qui n’évaluaient plus les livres mais les recensaient, entérinant l’idée que tous les livres se valent, que la subjectivité du goût constitue l’unique critère de distinction et qu’il n’y a pas de mauvais livres, seulement des livres qu’on n’a pas aimés ».
Jeux de miroirs entre la réalité et la fiction
Le roman, une déclaration d'amour à la littérature qui sait ne pas rester « intello », se met la barre très haut. « Un grand livre ne parle de rien », apprend-on à la page 49. Un pari très risqué, que Mbougar Sarr relève haut la main. Porté par un souffle puissant, il en fait la preuve par 445 pages : oui, il est bien fait pour ça, écrire, entremêler des fils narratifs, extraire le suc de la vie et livrer des fulgurances, notamment sur le thème de l’amour. Exemple : « Et chaque jour, sa proximité me procurait le même bonheur et la même douleur. Elle était une blessure vivante en moi et j’aimais la raviver. Je ne voulais pas qu’elle devînt une cicatrice. Je voulais qu’elle brûle à vif, à jamais. »
Voici l’histoire inédite de Ousséynou Diakhaté, fonctionnaire de la gendarmerie mais qui à préférer le chemin de l’élevage des pigeons pour gagner sa vie.
Voici l’histoire inédite de Ousséynou DIAKHATE, fonctionnaire de la gendarmerie mais qui à préférer le chemin de l’élevage des pigeons pour gagner sa vie.
Attaché à l’élevage depuis le bas âge, Ousséynou DIAKHATE colombophile a préféré laisser libre expression à sa vieille passion. Recruter Gendarme dans la fonction publique sénégalaise, ce jeune éleveur à jeter les armes pour répondre à l’appel de ses oiseaux. Aujourd’hui, il vit au mieux sa passion et gagne nettement sa vie. Les pigeons lui rendent tout son investissement et son amour. Le chemin du succès est parfois insondable
Dans cette vidéo de la bbc Afrique Ousséynou non compte son histoire d’amour.
MOHAMED MBOUGAR SARR DANS LE LABYRINTHE LITTÉRAIRE
Dans son quatrième roman, "La plus secrète mémoire des hommes" (Philippe Rey, 2021), Mohamed Mbougar Sarr nous livre une enquête littéraire labyrinthique et étourdissante qui questionne le pouvoir de l'écriture et le face-à-face entre Afrique et Occident
Après avoir abordé le sujet de l'homosexualité, des jihadistes du Sahel et de la migration, Mohamed Mbougar Sarr livre son quatrième roman "La plus secrète mémoire des hommes" (Philippe Rey, 2021) en liste pour le prix Goncourt, Médicis, Renaudot et Femina. Il mène une enquête littéraire entre le Sénégal, la France et l'Argentine dans laquelle on retrouve la mémoire de la colonisation, de la première guerre mondiale, de la Shoah. A la recherche de quoi?
"Je crois que comme écrivain, on cherche quelque chose dans le langage, dans le mot, dans la phrase, dans ce qui nous entoure (...). On ne sait pas toujours ce qu'on cherche, ou la raison pour laquelle on écrit, mais c'est de cette ignorance ou sensation que naît le mouvement vers l'écriture, vers le désir de vérité". (Mohamed Mbougar Sarr)
Mais l'enquête part aussi à la recherche d'un écrivain oublié, T.C. Elimane (inspiré de l'écrivain Yambo Ouologuem, prix Renaudot de 1968). Dans un labyrinthe entre vérité et fiction, Mohamed Mbougar Sarr joue avec son lecteur.
"C'est cette confusion entre le vraisemblable et ce qui relève de l'invention qui me semble intéressante. Car entre les deux il y a un espace : l'espace de la révélation". (Mohamed Mbougar Sarr)
164 ACCIDENTS DE LA CIRCULATION, 5 DÉCÈS, LES PREMIERS BILANS DU MAGAL
Cent soixante-quatre accidents de la circulation ayant occasionné cinq pertes en vie humaine ont été recensés par les sapeurs-pompiers à l’occasion du grand magal de Touba, célébré ce dimanche, a appris l’APS.
Touba, 27 sept (APS) – Cent soixante-quatre accidents de la circulation ayant occasionné cinq pertes en vie humaine ont été recensés par les sapeurs-pompiers à l’occasion du grand magal de Touba, célébré ce dimanche, a appris l’APS.
‘’A ce jour jusqu’à 7 heures du matin, pour ce qui est des accidents de la circulation routière, nous sommes à 164 accidents, totalisant 534 victimes dont 5 corps sans vie’’, a déclaré le capitaine Kaynack Dione, chef de la division prévention de la brigade nationale des sapeurs-pompiers.
Les soldats du feu ont par ailleurs découvert trois corps sans vie au domicile d’un marabout, à l’héliport et à Kayré, un quartier de Touba, a également signalé le capitaine Dione, qui est aussi le chef du bureau de l’information et des relations publiques de ladite brigade.
Dans le cadre de leurs activités de terrain, ils ont évacué 17 malades et secouru 20 personnes victimes d’accidents divers.
Sur un autre registre, la brigade nationale, qui a reçu 20 alertes motivées, a organisé 27 opérations de ravitaillement en eau durant toute la période du magal, en vue de soulager les populations.
Pour cette présente édition du grand magal de Touba, 400 gradés et sapeurs ont été déployés par la brigade nationale. Celle-ci mis à la disposition de ces agents des moyens matériels, dont 60 véhicule d’intervention et 5 motos d’intervention rapide (MIR).
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KEN BUGUL, LA PLUME DANS LES PLAIES
Pionnière de la littérature africaine, Ken Bugul a notamment écrit "Le Baobab fou", "Cendres et Braises" ou encore "De l'autre côté du regard"... Entretien
Pionnière de la littérature africaine, Ken Bugul a notamment écrit "Le Baobab fou", "Cendres et Braises" ou encore "De l'autre côté du regard".
LA LONGUE MARCHE D'UNE IDENTITÉ REMARQUABLE
L’histoire de la fonction de porte-parole du Khalife des Mourides suit la courbe d’évolution d’une communauté consciente de la préservation d’un héritage vital. Ainsi, est-on passé d’un secrétaire particulier à un porte-parole face aux exigences du temps
Mamadou Dièye et Diène Ngom |
Publication 27/09/2021
Remonter le temps. Il ne peut en être autrement s’il est question de parler de la fonction de porte-parole dans la communauté mouride. Lorsque l’épidémie de peste faisait des ravages à Diourbel, en 1924, les Français avaient des difficultés pour confiner les populations majoritairement composées de Mourides. L’administration coloniale sollicitait ainsi le concours de Cheikh Ahmadou Bamba afin de les convaincre. Rencontrant des difficultés à avoir une entrevue avec le guide religieux alors en recueillement pendant toute une journée, les autorités coloniales lui ont exprimé le souhait d’avoir un interlocuteur pour ne plus vivre pareille infortune.
Proposition qu’il accepte avant de demander aux personnes âgées de choisir quelqu’un. Et le choix a été porté sur son frère, Serigne Balla Thioro, grâce à ses aptitudes à lire et à écrire en français. Cumulativement à sa fonction d’administrateur de la ville de Diourbel, chargé d’assurer l’organisation de la cité, il remplissait le rôle de secrétaire particulier du Cheikh jusqu’en 1927, date de la disparition de ce dernier.
L’ancien porte-parole du Khalife de Ngouye Mbind, Serigne Cheikh Thioro Mbacké, (il n’était pas le porte-parole de Serigne Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké en tant que Khalife général des Mourides) définit le rôle en ces termes le secrétaire particulier : « Ce dernier écrit ou reçoit les recommandations du Khalife général pour les exécuter conformément à sa volonté ». Il ajoute que les premiers dignitaires de la confrérie disposaient de secrétaire particulier. Ainsi, Serigne Touba avait un secrétaire particulier, en la personne de Serigne Cheikh Balla Thioro. Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké, premier Khalife général des Mourides s’était attaché les services de Massourang Sourang. Serigne Fallou Mbacké avait à ses côtés El Hadji Dame Dramé. Il en était de même avec Serigne Abdoul Ahad Mbacké avec Serigne Modou Mamoune Niang et Abdou Karim Fall. Me Mamadou Lô a joué le rôle de secrétaire particulier auprès de Serigne Abdou Khadre Mbacké.
L’exception Serigne Saliou Mbacké
Le cinquième Khalife de la communauté mouride, Serigne Saliou Mbacké, ne disposait pas de secrétaire particulier mais faisait appel à certains hommes de confiance. En effet, selon Serigne Cheikh Thioro Mbacké, une fois au khalifat, Serigne Saliou avait invité tous les petits-fils susceptibles d’être nommés à ce poste à la résidence Khadim Rassoul. Il leur a fait savoir qu’il aimerait discuter avec eux de la fonction de secrétaire particulier et leur a dit ceci : « Je n’en vois pas l’utilité, ni ce qu’il nous coûte de ne pas en disposer. Et c’est pourquoi je n’en cherche pas. Sachez tous que c’est juste le droit d’aînesse qui m’impose cette charge. Vous pouvez tous occuper ma position. Alors, partant de l’idée que nous tous avons la même intention d’œuvrer pour Serigne Touba, je ne peux choisir l’un d’entre vous. Toutefois, le premier d’entre vous que je verrai pourra exécuter cette tâche de manière ». Telle a été la démarche de Serigne Saliou pendant ses 17 ans de khalifat (1990-2007).
Serigne Bass Abdou Khadre, une voix rafraîchissante
Sa disparition en 2007 ouvre l’ère des petits-fils au khalifat. El Hadji Mouhamadou Lamine Bara Fallilou, le premier à être Khalife général des Mourides parmi les petits-fils de Cheikh Ahmadou Bamba, a choisi Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre pour qu’il joue le rôle de secrétaire particulier, mais avec une autre appellation : porte-parole du Khalife général des Mourides. C’était en 2009. « Ñi ko moomoon dem nañ ñi bokk ño fi des » (Les propriétaires ne sont plus, ce sont les héritiers qui sont là maintenant), disait Serigne Bara. Il a ainsi confié la « voix » de la confrérie à Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre.
À la disparition d’El Hadji Mouhamadou Lamine Bara, son successeur, Serigne Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké, l’a reconduit à son poste et l’a conforté dans sa mission en affirmant en public au cours d’une de ses déclarations que c’est Serigne Bassirou Abdou Khadre « l’œil, la bouche, les pieds » du Khalife général, faisant ainsi de lui une figure familière. Serigne Mountakha Mbacké, actuel Khalife de la communauté mouride, lors d’un récent discours d’appel au grand Magal, lui a renouvelé sa confiance à travers ces propos : « Tant que je suis là, ce sera avec vous… ».
S’agissant de Serigne Bass Abdou Khadre, notre interlocuteur confie qu’il éprouve une grande fierté en l’écoutant car, dit-il, c’est une volonté de Serigne Touba qui s’exprime, non sans souligner la difficulté de la tâche. « C’est comme un discours de Serigne Abdoul Ahad autant dans la forme que dans le fond. Il parle utilement », soutient Serigne Cheikh Thioro. Il poursuit : « C’est une personne charismatique qui force le respect et c’est très important. Il a aussi une grande culture générale qui lui permet d’allier calme, éloquence et pertinence ».
Le fardeau
Pour Serigne Cheikh Thioro Mbacké, avant la désignation du porte-parole, le Khalife était trop exposé. Mais avec l’avènement du porte-parole, qui coordonne les activités du Khalife, parle à la presse au besoin et le représente un peu partout, il y a une meilleure organisation. Par ailleurs, les khalifes, en raison de leur âge avancé, ont besoin de quelqu’un pour les suppléer dans les différentes activités. Les premiers guides de la communauté n’étaient pas trop âgés quand ils accédaient à la tête de la confrérie. Serigne Modou Moustapha n’avait pas plus de 40 ans. Serigne Fallou était dans la cinquantaine. Serigne Abdoul Ahad avait 54 ans. 75 ans, c’est l’âge de Serigne Abdou Khadre et Serigne Saliou au moment de prendre les rênes. Contrairement aux fils, les petits-fils accèdent au khalifat à un âge plus avancé. Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké, né en 1921, avait 86 ans en 2007 lorsqu’il devenait Khalife général des Mourides. Son successeur, Serigne Cheikh Sidy Mokhtar, était âgé de 85 ans. L’actuel Khalife général, Serigne Mountakha Mbacké, est octogénaire.
UNE LÉGISLATURE HEURTÉE
Depuis sa mise en place, la dernière cohorte de députés de l’Assemblée nationale ne s’illustre pas que de la bonne manière. En plusieurs occasions, des parlementaires ont été pris dans l’accomplissement de faits prohibés
Depuis sa mise en place en 2017, après des élections législatives rocambolesques, la 13e législature semble traîner une tare congénitale de ces joutes électorales. En effet, elle est régulièrement éclaboussée par des scandales de toutes sortes.
Des records, la 13e législature du Sénégal en détient quelques-uns. A commencer par le nombre de députés. Depuis 2017, l’Assemblée nationale comptabilise 165 élus. Une première dans l’histoire parlementaire sénégalaise. Mais les faits inédits, dans ce temps de représentation populaire, ne se font pas toujours pour la satisfaction des revendications et attentes des populations.
Depuis sa mise en place, la dernière cohorte de députés de l’Assemblée nationale ne s’illustre pas que de la bonne manière. En plusieurs occasions, des parlementaires ont été pris dans l’accomplissement de faits prohibés. De l’affaire Seydina Fall ‘’Bougazelli’’ à celle de trafic de passeports diplomatiques impliquant des députés, la 13e législature passe comme celle ayant prôné le plus la perte de l’honorabilité des représentants du peuple.
La symbolique est à son maximum, lorsque Marième Soda Ndiaye, la benjamine de l’Assemblée nationale, recadre ses aînés. Ce jour-là, exaspérée, elle martèle : ‘’Je pense que les Sénégalais commencent à être ’tampi’ (fatigués) des hommes politiques. Il faudrait qu’on revoie notre copie. Je pense que l’effort que nous déployons ici à nous batailler, à nous crêper les chignons, si nous déployions ces mêmes efforts (ailleurs), je pense qu’il n’y aurait plus d’abris provisoires dans ce pays, de médecins non-affectés dans ce pays. Les sujets qui nous concernent sont d’autant plus importants que les petites querelles que nous menons au sein de l’hémicycle. Les jeunes nous suivent.’’
Quelques heures auparavant, les députés Ousmane Sonko (Pastef) et Modou Mbery Sylla (BBY), Toussaint Manga (PDS) et Aliou Dembourou Sow (APR) s’étaient donné en spectacle par des confrontations physiques, à l’occasion de l’examen des projets de loi portant modification du Code pénal et du Code de procédure pénale, le vendredi 25 juin, à l’Assemblée nationale.
Un nouveau coup porté à ‘’l’honorabilité’’ des parlementaires. Car, à bien des égards et sur différents terrains, certains d’entre eux ont provoqué un sentiment de dégoût chez beaucoup de citoyens. L’on se rappelle, en début juillet 2020, lorsque le deuxième, puis premier vice-président de l’Assemblée nationale, ancien président du Parlement de la CEDEAO (2016-2020), Moustapha Cissé Lô, dans des conversations audio, accusaient des responsables politiques de détournement de deniers publics. Cissé Lô pointait aussi de gros poissons qui profitaient, de manière abusive, de la distribution de semences, critiquait l’attribution de certains contrats publics, évoquait même la question du narcotrafic et parlait d’une ‘’Guinée-Bissau drogue Connection’’.
Les chocs verbaux et moraux
Dans son viseur, le directeur général du quotidien national ‘’Le Soleil’’, Yakham Mbaye, le député Farba Ngom ou encore l’entourage du parlementaire Aymérou Gningue. Ces accusations lui vaudront une plainte et une convocation par les enquêteurs de la brigade de recherches. Sur le plan politique, il est exclu de l’Alliance pour la République (APR, le parti présidentiel) et du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY). Le 6 juillet dernier, la Commission de discipline de l’APR prononçait son exclusion, de manière unanime, lors d’une réunion convoquée en extrême urgence par Macky Sall, en tant que président de la formation politique. En cause, ce ‘’salmigondis d’insanités, d’injures publiques, de fausses nouvelles et de diffamations’’ proférés par le député qui, estime l’APR, ‘’entache gravement l’image du parti’’.
Fustigeant des propos ‘’empreints d’une indécence que récusent la morale et la bienséance sociale’’, la commission avait conclu sa décision par une menace envers ‘’tout camarade’’ qui s’aviserait d’adopter un comportement similaire. Le bureau de l’Assemblée nationale – dominée par la coalition présidentielle – s’est empressé, à son tour, de condamner le comportement et les propos du premier vice-président de l’institution. Un poste dont Moustapha Cissé Lô a, depuis, démissionné, pour ne plus être qu’un simple député.
Des scènes et un spectacle similaire avaient été notés, lors de la procédure de levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko, en février dernier. Députés de l’opposition et de la majorité présidentielle se sont également chamaillés pour les mêmes faits concernant la procédure contre leur collègue Khalifa Ababacar Sall, ex-maire de Dakar, avant sa condamnation dans l’affaire dite de la caisse d’avance de la ville de Dakar.
A croire qu’il est impossible de tenir un débat d’idées dans le calme à l’hémicycle, dès que les intérêts politiques divergent. A noter que sous l’actuel régime, pas moins de six députés ont vu leur immunité parlementaire levée pour faire face à la justice, avec les procédures contre Ousmane Ngom, Oumar Sarr et Abdoulaye Baldé (2013), Barthélémy Dias (2016), Khalifa Ababacar Sall (2017) et Ousmane Sonko (2021). Leurs points communs : être, pour la plupart, des opposants au pouvoir, aux moments des faits.
De scandales délictuels et criminels
Cette liste intégrera-t-elle des députés de la mouvance présidentielle ? Dans un nouveau scandale qui touche l’hémicycle, trois parlementaires ont été impliqués, par un individu arrêté dans le cadre d’une enquête de la Division des investigations criminelles (Dic), dans une affaire de trafic de faux passeports diplomatiques. Ces derniers auraient participé à l’élaboration de 14 faux certificats de mariage. Documents sur lesquels le faussaire mentionnait que ses clients étaient des épouses de ces députés pour qu’elles obtiennent des passeports diplomatiques, afin de voyager à leur guise. Tout ceci, moyennant de fortes sommes d'argent, bien sûr !
Aux premiers rangs, lors des procédures de levée des immunités parlementaires des opposants cités plus haut, le président du groupe Benno Bokk Yaakaar (pouvoir), Aymérou Gningue, a déjà indiqué dans la presse : ‘’Ma position est la suivante : s’il est avéré que des députés, qui sont des représentants qualifiés du peuple, sont impliqués dans un quelconque trafic - ce qui est à prouver, car seule la justice peut le dire - aucun député appartenant à mon groupe ne sera protégé. Si l’enquête nécessite que ces députés soient entendus ou poursuivis, nous lèverons les immunités parlementaires, si le garde des Sceaux nous le demande, à la requête du parquet général.’’
Comment oublier, dans tout cela, l’arrestation de Seydina Fall Bougazelli, impliqué dans une affaire de trafic de faux billets et dont une nouvelle vidéo vient de faire surface ? Même s’il a démissionné de son poste de député par la suite, cela participe aux innombrables faits scandaleux qui émaillent cette 13e législature, depuis sa mise en place en 2017.
AIR SÉNÉGAL, COUACS EN SÉRIE
Malgré des efforts colossaux consentis par l'Etat, un engouement énorme suscité auprès des voyageurs sénégalais, la compagnie nationale Air Sénégal fait l'objet de toutes les controverses, à cause de la qualité du service
Entre patriotisme et qualité de service, le choix n’est pas toujours simple. La dialectique est au cœur de tous les débats autour de la compagnie nationale Air Sénégal. Aux uns qui ne cessent de débiter leur colère sur la toile, suite à des expériences malheureuses, d’autres portent la réplique, les invitant à plus de compréhension pour ne pas plomber l’entreprise, ‘’fierté nationale’’ à leurs yeux.
Mais que fait la compagnie pour limiter les préjudices causés aux voyageurs ? En tous les cas, le mécontentement ne cesse d’enfler chez certains voyageurs. Et du point de vue de la perception, les dégâts peuvent être énormes, si l’on en croit les experts.
Ancien pilote, ancien contrôleur aérien, Moctar Ndiaye prévient contre ce que peuvent être les conséquences d’un manque de qualité. ‘’Il faut savoir que les gens ne prendront pas une compagnie, parce que c’est le Sénégal. Ils vont voyager dans les compagnies qui les emmèneront, dans les délais, là où ils veulent aller. C’est l’un des tout premiers critères de choix. Le deuxième critère, c’est le prix. Le troisième, c’est le service. Voilà les choses qui sont les plus déterminantes dans la vie d’une compagnie. Pour marquer son empreinte, Air Sénégal doit obligatoirement se mettre au diapason des standards internationaux à ce niveau’’.
Sur le premier point, les récriminations contre la compagnie nationale sont nombreuses. Et les questionnements autour du management ne cessent de se multiplier. Pour M. et Mme Seck, si le patriotisme les avait poussés à prendre la compagnie nationale, malgré les mises en garde, le défaut de qualité risque de les y chasser. ‘’Personnellement, c’est la première et la dernière fois. Mon mari et moi l’avions pris par patriotisme. Mais dans ces conditions, il vaut mieux ne pas être patriote’’, lance Mme Seck très amère.
Avec son époux, la bonne dame devait quitter Casablanca le samedi 18 septembre à 12 h, après avoir fait leur réservation deux mois auparavant. Arrivés à l’aéroport à 9 h 30, on leur fit savoir que l’avion est déjà plein et qu’il faut patienter quelques instants pour voir s’il reste de la place en business. Les premiers arrivés, leur fit-on savoir, seront les premiers servis.
Au bout de quelques longues heures, suspendus aux aléas, ils finirent par avoir une information précise. ‘’Un certain M. Diagne est venu nous dire qu’il n’y avait finalement aucune place. La seule solution est de passer la nuit à l’hôtel. Nous n’avions pas le choix’’, regrette-t-elle. Le lendemain, les choses se sont décantées, non sans retard au départ. Mais ce qui révolte le plus la passagère, c’est la ‘’perte’’ de ses valises. Elle témoigne : ‘’Imaginez, la valise à 10 kg ne pouvait même pas monter dans l’avion avec moi ; de même que les bagages à main. Nous sommes arrivés au Sénégal à 15 h 38. Et jusqu’à 18 h, je cherchais mes valises et, à ma grande surprise, un monsieur est venu me dire qu’apparemment, les bagages sont finis et que j’ai la possibilité de faire une réclamation.’’
‘’On m’a dit que l’avion est plein et que je devais attendre le lendemain’’
Dégoûtés, impuissants, Mme Seck et son époux rentrent dans l’espoir de trouver leurs bagages prochainement. Pour elle, le plus désagréable dans tout ça, c’est le comportement des agents. Elle peste : ‘’Depuis dimanche, je les appelle. Mais ils parlent au téléphone avec un ton tellement sec ; ils sont vraiment agressifs au lieu de se mettre à la place du voyageur. Finalement, quand je les ai rappelés aujourd’hui (hier) à 8 h, un monsieur m’a dit qu’ils ont une valise en mon nom, alors que c’est deux valises de 23 kg. J’ai dû acheter de l’essence, aller jusque là-bas, pour chercher la seconde valise, alors qu’ils avaient dit qu’ils vont me les livrer. Le patriotisme ne vaut pas toutes ces peines’’, peste-t-elle pour conclure.
A l’instar de Mme Seck et de son époux, ils sont nombreux les passagers d’Air Sénégal qui ne cessent de se plaindre. Pour Bara Salihou, c’est également un problème de bagages qui se pose, mais aussi et surtout de la gestion de la clientèle. ‘’Ça fait quatre jours que je n'ai toujours pas reçu mes valises, alors que je dois aller à Touba. À cause de cette compagnie (dont je vois sa faillite si elle continue comme ça), ma femme et moi risquons de ne pas porter nos habits et récupérer les cadeaux pour nos prochains’’, rouspète-t-il sur sa page Facebook.
Avant de pester : ‘’C'est la première et certainement la dernière fois que je vais prendre cette compagnie !’’ Le reste, estime-t-il, c’est la gestion : gérer les aéronefs, la maintenance, gérer le personnel, faire de sorte à avoir un certain équilibre pour le développement de la compagnie. S’ils ne peuvent pas le faire, ils ont beau acheter des avions, recruter du personnel, beau créer de nouvelles lignes, il y aura toujours des problèmes.
‘’Il faut un personnel qualifié qui sait apaiser les clients’’
Si certaines récriminations sont justifiées, d’autres le sont moins, selon des spécialistes accrochés par ‘’EnQuête’’. Sur la question des bagages, par exemple, Moctar Ndiaye corrige : ‘’Si des bagages n’ont pas été trouvés à destination, ce n’est pas forcément de la faute de la compagnie, même si elle est tenue pour responsable sur le plan juridique. Deux choses peuvent l’expliquer : un problème de triage au niveau des aéroports – c’est le plus fréquent - ou un problème de vol. C’est moins fréquent. En fait, les bagages sont mis dans de petits containers rangés dans l’avion, selon l’ordre des escales’’.
Il poursuit : ‘’A chaque étape, on descend le container concerné. Il se peut maintenant que dans la mise en boite, on met une valise de Dakar dans le container d’Abidjan. Généralement, on retourne les bagages avec trois à quatre jours de retard. Ce sont des choses qui arrivent partout, avec toutes les compagnies. Et cela occasionne d’ailleurs des coûts très importants pour la compagnie. Mais, il faut un personnel qualifié qui sait apaiser les clients’’.
Ces quelques détails, renseigne-t-il, s’ils ne sont pas pris en charge correctement, ils peuvent entrainer des conséquences dévastatrices. Parce que, souligne-t-il, dans le secteur de l’aviation, l’image est essentielle. ‘’Dans ce milieu, renseigne le spécialiste, il suffit que les gens indexent une compagnie pour qu’elle soit dans des difficultés. Surtout chez les Occidentaux. Ils vont te dire : ‘Mais pourquoi telle compagnie ? Tu vas arriver en retard…’ Cela ne pardonne pas. Il faut donc limiter au maximum les couacs’’.
L’intolérance des Sénégalais vis-à-vis d’Air Sénégal
D’après un autre expert en transport aérien joint par ‘’EnQuête’’, il y a quand même de l’exagération et de l’acharnement dans les accusations contre la compagnie nationale. Il dénonce : ‘’Pour moi, c’est un mauvais procès. Les retards ne sont pas spécifiques à Air Sénégal. Même Air France. Mais personne n’en parle. Mais quand c’est Air Sénégal, on rue dans les brancards. Les gens sont vraiment intolérants avec notre compagnie. Ils ne lui pardonnent pas le moindre couac. Je pense que c’est souvent injustifié. Il faut savoir que l’aéroport n’appartient pas à Air Sénégal ; de même que les différents services’’.
Sur le cas de M. et Mme Seck qui n’ont pas pu embarquer parce que leur vol était plein, il rétorque : ‘’Ce sont des choses qui arrivent. Parfois, le système peut faire des erreurs. Parfois, et toutes les compagnies le font, on met des réservations en liste d’attente. Cela permet, au moment où l’enregistrement est effectué, s’il y a des absents, on fait appel aux gens qui sont sur la liste d’attente et qui sont venus. Ça, tous ceux qui sont habitués à voyager le savent.’’
Pour Moctar Ndiaye, même si cela peut arriver, c’est quand même très rare. ‘’En principe, dit-il, la compagnie doit avoir les contacts de tout client qui achète un billet, afin de l’informer de tout changement. Certaines compagnies te contactent même trois fois : WhatsApp, mail, appel téléphonique. Les listes d’attente existent certes. Mais il y a des délais et les gens sont informés. On ne peut pas laisser la personne venir jusqu’à l’aéroport sans l’aviser. Les gens doivent être informés à l’avance. A moins qu’on leur dise que si vous ne recevez pas de nouvelle, sachez que vous n’avez pas de place’’.
Des raisons techniques
Au-delà des problèmes techniques d’ordre conjoncturel, il y a des problèmes plus structurels, qui peuvent influer sur le planning des compagnies. Monsieur Ndiaye explique : ‘’C’est au niveau opérationnel qu’il faut prendre en charge certaines questions. Il faut veiller à ce que les appareils soient prêts à temps. Les causes techniques doivent être amoindries au maximum, même s’il faut reconnaitre que tout ne dépend pas de la compagnie. L’autre problème, c’est là où les grandes compagnies peuvent facilement affréter un autre avion pour pallier un retard, certaines petites compagnies comme Air Sénégal ne le peuvent pas. Il faut, en effet, avoir assez d’aéronefs pour ce faire, pour pouvoir se redéployer, dérouter des vols pour aller prendre des passagers dont le vol est en retard. Beaucoup de paramètres compliqués pour une petite compagnie’’.
En attendant d’y parvenir, l’expert préconise de mettre l’accent sur un service performant et efficace pour gérer certains impairs qui ne peuvent pas manquer. Il en est ainsi des personnels qui ne posent en principe pas de problème, en ce qui concerne les personnels navigants techniques, les hôtesses et autres, car il y a des normes internationales à respecter pour ces derniers. ‘’C’est au niveau du sol qu’il y a peut-être des failles. Au Sénégal, malheureusement, on n’a pas une école d’aéronautique. On a juste quelques écoles privées. Il peut y avoir des problèmes au niveau du recrutement, mais c’est surtout des facteurs humains. Il y aura toujours quelques brebis galeuses sur la chaine. Parfois aussi, il y a un problème de laxisme, de manque de rigueur… Les Occidentaux sont généralement plus stricts à ce niveau’’, constate le spécialiste.
Mais, il ne manque pas de saluer l’ambition et les efforts énormes consentis par la compagnie et les plus hautes autorités. ‘’Il faut les saluer, les encourager, mais aussi les inviter à être encore plus vigilants sur certains aspects’’, soutient l’ancien contrôleur aérien.
Les défis d’un hub !
Par ailleurs, Moctar Ndiaye a saisi l’occasion pour parler de défis encore plus importants pour la compagnie nationale, si elle veut jouer dans la ‘’cour des grands’’. Le plus urgent, à l’en croire, c’est d’avoir des infrastructures qui pourraient lui permettre de prendre en charge, in situ, certaines petites révisions de routine.
‘’Avoir un hub, souligne-t-il, cela demande beaucoup de choses. Il faut un système de maintenance efficace, des hangars, des bases techniques performantes. Si tu crées une compagnie et à chaque fois payer des centaines de millions pour la maintenance, c’est de l’argent perdu. Il est plus réfléchi d’avoir des techniciens - et il en existe à Air Sénégal - d’avoir des infrastructures et mettre des moyens pour prendre en charge certains problèmes techniques mineurs. Maintenant, pour les grandes révisions, c’est peut-être un peu tôt, même s’il faut aller dans ce sens’’.
Le pilote à la retraite de donner l’exemple d’Air Afrique qui avait un centre technique à Dakar, un à Abidjan et dans une autre capitale africaine. ‘’Cela permet de s’arrêter, de souffler et de faire certaines révisions. Parce qu’en aviation, il y a de petites pièces à changer périodiquement, même s’il n’y a pas de problème’’.
BON DEBUT DE SAISON POUR ISMAÏLA SARR
Après avoir offert la victoire aux siens, marquant un doublé lors de la précédente et 5e journée, face à Norwich, la flèche a de nouveau atteint sa cible, ce week-end.
Ismaïla Sarr pète la forme. L’ailier droit sénégalais semble insaisissable. Sous les feux de la rampe, l’élément-clé dans le dispositif d’Aliou Cissé est auteur d’un début de saison explosif avec son équipe Watford, en Premier League. Après avoir offert la victoire aux siens, marquant un doublé lors de la précédente et 5e journée, face à Norwich, la flèche a de nouveau atteint sa cible, ce week-end. L’attaquant sénégalais a permis aux Hornets, d’égaliser face à Tottenham.
En effet, pour le compte de la 6e journée de Premier League, Watford accueillait Newcastle samedi dernier. Pourtant dominateurs, les Hornets ont été surpris à la 23e minute par Sean Longstaff. Mais ils sont revenus à la marque grâce à Ismaila Sarr (72e). C’est le 4e but de la saison pour le Sénégalais qui rejoint Bruno Fernandes à la 2e place des meilleurs buteurs de la Premier League, à une longueur de Michail Antonio de West Ham, Jamie Vardy de Leicester et Mohamed Salah de Liverpool. Mais, il est devant son compère en équipe nationale, Sadio Mané, auteur de trois buts en 6 matchs en Premier League.
Après un passage à Metz puis à Rennes et des un début difficile, l’international sénégalais formé à Génération Foot, avait enfin marqué son premier but, en Premier League, en novembre 2019. Aujourd’hui, il a le vent en poupe.
En décembre 2019, il s’offrait Manchester United en cadeau de Noël. Le jeune international sénégalais a été doublement décisif face à Manchester United (8e), battu 2-0. En plus d’avoir ouvert la marque, à la 50e, pour Watford, 20e au classement, Ismaila Sarr avait également, pour le second but, provoqué un penalty, marqué par son capitaine Troy Deeney, celui à qui Sadio Mané l’avait confié il y a quelques jours
Ses performances n’empêchent pas la relégation de son club en Championship. Ismaïla Sarr reste, toutefois, à Watford. Aujourd’hui, les Hornets sont de retour au premier plan, portés par Ismaïla Sarr. Joueur le plus décisif de Watford la saison dernière en Championship, il a beaucoup contribué à une remontée immédiate de son club. Avec ses 12 réalisations et ses 4 passes décisives en 36 titularisations, l’ailier est le meilleur buteur de son équipe, et le second meilleur passeur ex aequo de Watford. Des performances récompensées par le titre du meilleur joueur de l’année de Watford.
Aujourd’hui, Watford en profite mais le Sénégalais aiguise les convoitises. Il est sur les tablettes de Liverpool de Sadio Mané, face à qui, il s’était illustré en février 2020, signant un doublé et une passe décisive entre les 54e et 72e minutes, alors que les Reds étaient restés invaincus sur 44 rencontres consécutives.
2021-2022, la saison de la consécration pour Ismaïla Sarr ? Les débuts sont plus que prometteurs.