L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI – Ridicule
On est encore là à s’accuser d’actes anthropophagiques. Et devinez qui mène l’enquête, convoque, interroge et place en garde à vue ? Nos très sérieux éléments de la division spéciale de la cybercriminalité (Dsc). Comme s’ils n’avaient pas des choses plus sérieuses à faire que d’élucider des accusations entre politiciens. Le crime d’une des personnes en garde à vue actuellement ? Un post dans lequel elle déclare que celle qui a porté plainte – et qu’il n’a pas nommée - a été reçue par le ministre des Finances et qu’elle était accompagnée par un certain… Massaly. Et un Massaly, parmi les centaines de Massaly qui vivent dans ce charmant pays, s’est levé pour porter plainte. Pourquoi donc riez-vous ? On se calme ! D’ailleurs, on doute que nos enquêteurs feraient preuve de tant de célérité si celle qui se plaint était restée dans la dynamique de s’opposer au Chef. Et avait continué à crier que « Fouta Tampi ». A ce rythme, ce sera bientôt « Tant pis pour le Fouta » ! Pendant, donc, que nos compatriotes — du moins selon l’enquête d’Afrobarométer — jugent « plutôt mal » ou « très mal » les performances du gouvernement en matière de lutte contre la criminalité, une unité d’élite de la police passe son temps à traquer des réalisateurs et acteurs de téléfilms supposés avoir porté atteinte à nos si hypocrites moeurs. Ou alors à auditionner des citoyens accusés d’en avoir diffamé d’autres ! Ce plutôt que de traquer les malfaiteurs… Pourtant nos policiers ont du boulot beaucoup plus sérieux que ces peccadilles. C’est par ces procédés que l’on ridiculise et infantilise la Justice. Et ce n’est pas tout ! Une autre personne est recherchée pour avoir déclaré que celle qui se présente comme la victime de diffusion de fausses nouvelles, a reçu un magot pendant que la même victime déclare qu’un autre politicien de l’opposition a reçu une fortune. Lequel, bien entendu, a porté plainte contre son accusatrice. Une vraie histoire de fous ou de cannibales. La seule chose qui vaille en ce moment et qui mérite vraiment de lâcher toutes les polices du monde, c’est de démêler l'écheveau autour du trafic sur les passeports diplomatiques dont les ramifications nous paraissent énormes et qui motivent la sortie du ministre des Affaires étrangères qui signe ces documents mis à la disposition de deux voyous parlementaires. L’autre chose importante, c’est de remettre un ex-collègue de ces députés trafiquants de passeports, faux monnayeur celui-là, à la Justice. En voilà des dossiers plus importants et urgents que ces accusations de cannibalisme qui frisent le ridicule.
KACCOOR BI
UN MAGAL A PLUS DE 250 MILLIARDS DE FRS
On savait que le Magal était un vrai catalyseur de la consommation locale. L’édition 2021 qui s’est terminée ce lundi 27 septembre n’a pas dérogé à la règle. En attendant les chiffres réels, le responsable de la Commission Culture et Communication du Magal, Cheikh Abdou Baly Mbacké, a indiqué que les retombées économiques de l’événement ont dépassé plus de 250 milliards de frs. Ce chiffre avait été déjà avancé il y a deux ans suite à une étude des chercheurs de l’Université de Bambey. « Le Magal 2021 a battu le record en termes de mobilisation des pèlerins. Il y a quelques innovations qui ont été apportées par le comité d’organisation. Il y a également les nouvelles techniques de l’information et de la communication qui ont permis de toucher un bon nombre de personnes » s’est réjoui Cheikh Abdou Baly Mbacké.
CHAUFFEURS ROUTIERS
Mais qu’attend donc Gora Khouma pour y expatrier ses gars ? Voilà en tout cas une nouvelle qui devrait l’intéresser ! En effet, on apprend qu’en Angleterre, on assiste actuellement à une grave pénurie de carburant, beaucoup de stations service ne disposant plus d’essence ou de gasoil à vendre aux automobilistes. En réalité, il s’agit d’une fausse pénurie puisque, on le sait, la Grande-Bretagne est une productrice de pétrole dans la mer du Nord. Le problème qui se pose au pays de Boris Johnson, en fait, c’est que, du fait de la pandémie et du Brexit, il y a un manque de chauffeurs routiers pour conduire les camions-citernes et autres marchandises. On estime le déficit à 100.000 chauffeurs routiers et le gouvernement du Premier ministre Johnson serait près en urgence à délivrer 5.000 visas à des chauffeurs pour atténuer quelque peu la pénurie de carburant. Hélas, ces visas s’adressent avant tout à des conducteurs en provenance de l’Union européenne mais l’espoir est permis pour Gora Khouma et ses gars. Et si, malgré tout, ils proposaient leurs services à la Grande-Bretagne ? La barrière de la langue ? Ils peuvent prétendre être originaires de la Gambie !
MAGAL DE TOUBA OUMAR SOW, LE DG DE L’URBANISME, UNE RICHESSE QUI INTERPELLE
Etre fonctionnaire et riche, c’est seulement au Sénégal, en particulier, et en Afrique, en général, qu’on peut voir une telle chose. Dans notre pays, hélas, la liste est longue, vraiment très longue de fonctionnaires devenus au soir d’une carrière dans la haute administration très riche. Le très puissant directeur général de l’Urbanisme Oumar Sow, par ailleurs propriétaire de la Bergerie Khadimou Rassoul, s’est montré d’une générosité énorme à l’endroit de son marabout le guide religieux Serigne Mountakha Mbacké à l’occasion du Magal. Figurez-vous qu’à lui tout seul, il a offert 200 bœufs, 110 tonnes de riz et d’autres lots. Oumar Sow fait partie des intouchables de ce pays. Il avait certes été défenestré en 2015 dans l’affaire des terrains de l’aéroport de la Cité Tobago par le président Macky Sall en même temps que le Directeur Régional de Dakar des Impôts et des Domaines, Mouhamadou Sy. Tous les deux avaient été emportés par l’affaire des maisons construites dans l’emprise de l’aéroport Léopold Sédar Senghor derrière la cité Tobago, en foulant au pied les règles de l’Urbanisme et de la navigation aérienne. Incroyable mais vrai, Oumar Sow avait retrouvé ses juteuses fonctions le 07 juin 2018 par le biais de ce même Macky Sall avec même, cerise sur le gâteau, une promotion puisqu’il a été promu directeur général ! Les mauvaises langues prétendent que lors de sa nomination à la tête du ministère, Abdoulaye Seydou Sow a été briefé de ménager Oumar Sow, qui est un protégé du palais, s’il veut durer à son poste. Le mec fait la pluie et le beau temps au ministère où il démontre que son interlocuteur direct, c’est le président Macky Sall. A preuve, lors de la dernière tabaski, le couple présidentiel a acheté son mouton au niveau de la Bergerie Khadimou Rassoul. Mieux, les 5000 moutons que distribuait gratuitement la Première Dame Marième Faye Sall provenaient de l’enclos de ce fonctionnaire.
… COMMERCE INTERIEUR LE DIRECTEUR OUMAR DIALLO FACE A LA PRESSE
Presque un mois après l’arrêté du ministre du Commerce, Mme Aminata Assome Diatta, portant sur la stabilisation des prix de l’huile, du sucre cristallisé et du riz brisé non parfumé, le directeur du Commerce intérieur, Oumar Diallo, tiendra une conférence de presse. Ce sera le lundi 04 octobre prochain, à 10 heures, dans les locaux de la Direction du commerce intérieur à Dakar. Le directeur de la police des prix, Oumar Diallo, va sans doute faire à cette occasion l’évaluation des mesures de stabilisation des prix prises par le gouvernement. Oumar Diallo devrait également étaler ses trophées de guerre c’est-à-dire les saisies effectuées par ses services sur les commerçants véreux.
VOIE DE CONTOURNEMENT TARIFAIRE DE L’HUILE EN VRAC RECONDITIONNEE DANS DES BOUTEILLES
Dans une de ses éditions, « Le Témoin » avait fait état de la nébulosité de l’arrêté ministériel portant stabilisation des prix de certaines denrées alimentaires. Une nébulosité qui permettait aux commerçants véreux, en jouant sur l’interprétation des termes de l’arrêté ministériel, d’augmenter impunément les prix de l’huile alimentaire. Par exemple pour le cas du litre d’huile (1.200 cfa), l’Etat a ciblé les fûts en vrac qui, malheureusement, ne sont pratiquement plus utilisés dans les boutiques de Dakar. A cet effet, les boutiquiers s’étaient passé le mot d’ordre puisque le litre d’huile raffinée qui devait normalement coûter 1.200 cfa était partout vendu à 1.500 cfa voire 1600 cfa. Soit une hausse de 300 à 400 francs par litre ! Quant à la dosette d’huile (250 ml), elle était vendue à 400 cfa alors pourtant que son prix est officiellement plafonné à 350 cfa. Dès la sortie de l’article du « Témoin » quotidien, nous souffle-t-on, le directeur du Commerce intérieur, Oumar Diallo, avait rassemblé son bataillon de contrôleurs des prix pour les inviter à prendre désormais en compte l’huile mise en bouteille qui n’est autre que du vrac reconditionné. Des instructions salutaires dès lors que pour contourner frauduleusement l’arrêté ministériel, certains boutiquiers et grossistes véreux utilisaient les fûts en vrac de 200 litres dont ils reconditionnaient le contenu dans des bouteilles (1 litre ou 5 litres) et le tour était joué ! Comme l’avait souligné « Le Témoin », ces micmacs plombaient les opérations des fonctionnaires du Contrôle économique chargé de veiller à l’application des dispositions de l’arrêté ministériel sur la stabilisation des prix.
AFFAIRE FOUTA TAMPI / DSC OUTHMANE DIAGNE, PLACE EN GARDE-A-VUE
Convoqué à la DSC, suite à une plaine de Mouhamed Massaly, Outhmane Diagne a été finalement placé en garde-à-vue. Le coordonnateur de la « Mafia Kacc Kacci » est placé en garde-à-vue, après audition à la Dsc. Son avocat Me Khoureichi Bâ a confirmé l’information. Joint au téléphone par Libération online, il révèle que son client est visé pour « diffamation et diffusion de fausses nouvelles ». Outhmane Diagne, coordonnateur de la «Mafia Kacc Kacci » avait été convoqué à la Dsc à 15 heures, suite à la plainte déposée par Mouhamed Massaly. Dans l’une de ses déclarations, Outhmane Diagne affirmait que « Ndawsi Tampi a été reçue plusieurs fois par Abdoulaye Diallo coco au Ministère. La dernière rencontre c’était ce lundi 20 septembre à 18 h. Massaly modone dokh mbir mi (…) ».
LE FESPACO REND HOMMAGE A ABABACAR SAMB MAKHARAM
Né le 21 octobre 1934 à Dakar, Ababacar Samb Makharam entre au Conservatoire d’art dramatique de Paris en 1955 et fonde une troupe de théâtre, Les Griots. Il interprète aussi quelques petits rôles, puis, en 1958, il se rend en Italie, au Centro Sperimentale di Cinematografia, la grande école de cinéma romaine. Il retourne au Sénégal en 1964 et travaille dans les milieux de la radio et de la télévision. Il crée sa société de production « Baobab Films » à Dakar. Tout en poursuivant sa carrière de réalisateur, il s’investit dans la promotion et la défense des cinémas africains et sera le secrétaire général de Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI) de 1972 à 1976. Il meurt le 7 octobre 1987. C’est à cette grande figure du septième art qu’un hommage sera rendu. Ce sera à travers un projet décliné en « Tanku Kanam » sur les traces d’ Ababacar Samb Makharam ». Une exposition, des palabres et projections seront au programme du lundi 18 octobre au jeudi 21 octobre. Pour rappel, Ababacar Samb Makharam est aussi le père de Gaëlle Samb, la douce moitié de l’exmaire de Dakar, Khalifa Sall !
SENEGAL/GUINEE REOUVERTURE DES FRONTIERES DES CE MERCREDI
Au moment où « Le Témoin » bouclait cette présente édition tard dans la nuit, une bonne nouvelle est tombée ! Le président du Comité national du rassemblement et du développement (Cnrd), le Colonel Mamady Doumbouya, Chef Suprême des armées guinéennes, a pris un décret pour rouvrir les frontières sénégalo-guinéennes. Ce, dès ce mercredi 29 septembre. Rappelons-le les frontières entre les deux pays avaient été fermées depuis neuf mois par l’ancien président Alpha Condé pour des raisons qui lui étaient propres et dont la moindre n’était pas la détestation qu’il avait pour le Sénégal et son président, Macky Sall !