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20 juin 2025
LES ACTEURS DES PRODUITS PÉTROLIERS NE S’ACCORDENT SUR RIEN
Le mercredi 26 mai, s’est tenu, au 10ème étage du building administratif du président Mamadou Dia, un atelier de restitution des rapports du cabinet Mazars sur l’étude de la structure du prix des produits pétroliers, présidé par M. Adama Diallo
Le cabinet Mazars prié de revoir sa copie sur plusieurs points.
Le mercredi 26 mai, s’est tenu, au 10ème étage du building administratif du président Mamadou DIA, un atelier de restitution des rapports du cabinet Mazars sur l’étude de la structure du prix des produits pétroliers, présidé par le secrétaire général du ministère du Pétrole et des Energies (SG/MPE), M. Adama Diallo. Etaient présents, selon nos sources, des représentants du ministère des Finances et du budget (MFB), du ministère du Commerce et des PME ainsi que du ministère de l’Environnement et du développement durable, les acteurs aval des hydrocarbures regroupés au sein du Groupement des professionnels du pétrole (ASPP), de l’Association sénégalaise du pétrole, SENSTOCK, de la SAR, de Pétrosen trading et services, de l’Association des gérants des stations service du Sénégal (AG3S) et de l’Union des grossistes du gaz du Sénégal (UNAGAZ), la société nationale du Port autonome de Dakar (SNPAD), le Terminal pétrolier de Dakar (TPD), la Société générale de surveillance (SGS) et les associations consuméristes représentées par ASCOSEN.
Cette rencontre d’une demi-heure avait pour objectif la restitution technique du rapport de l’étude sur la structure des prix des produits pétroliers aux acteurs de la filière afin que ceux-ci puissent y apporter des commentaires, observations et suggestions. Plusieurs points ont été abordés de même que des observations, commentaires et recommandations. La présence de l’incoterm CIF a été le premier point abordé. Et le commentaire et observation des acteurs a été la question de la pertinence de l’application de l’incoterm CIF dans le calcul du PI. Ce point a été soulevé par la représentante du Ministère en charge du commerce. En réponse à cette question, le cabinet Mazars a indiqué que le CIF/NWE n’est pas la référence de CIF rendu port de Dakar ; mais un CIF zone ARA, marché liquide de provenance des importations de produits pétroliers. Le calcul du fret des produits pétroliers liquides avec la réintroduction du taux AFRA a été aussi posé par les représentants de la Sar qui craignent que cette information (taux AFRA) ne soit pas disponible car aussi bien le SP-CNH que la raffinerie n’ont pas encore souscrit à l’abonnement. Sur ces problématiques, Mazars a considéré que la formule de calcul actuelle qui fait appel à des constances ne permet pas de déterminer avec exactitude le prix de fret. Par ailleurs, le cabinet estime les taux AFRA sont publiés par London Tanker Brokerspanel et sont par conséquent accessibles à tout abonné. Après avoir expliqué la formule proposée pour le calcul des surestaries qui sont évalués en fonction des taux correspondant au «demurrage rate» issu des publications, la représentante du ministère en charge du Commerce a soutenu que ce poste « frais financier de stock de sécurité » doit être supprimé de la structure des prix car le consommateur, finalement, paie un service qui n’est honoré par les acteurs.
Le cabinet Mazars est également d’avis que ces frais financiers sur stock de sécurité ne doivent pas être prévus tant que toutes les dispositions ne sont pas prises pour la constitution de ce stock. Le haut commandant du Port autonome de Dakar (PAD) a rappelé avoir transmis un mémorandum au cabinet Mazars tout en précisant que 39 pour cent des investissements réalisés par le Port sont relatifs au secteur pétrolier. Ainsi, il a indiqué que le taux unique de 551F CFA/tonne proposé ne reflète pas la réalité des dépenses effectuées par le port. Par rapport à la proposition du cabinet, le GPP considère qu’elle devrait faire l’objet d’une validation préalable. Le tarif cabinet Mazars soutient avoir obtenu le résultat de 9.733 FCFA/tonne sur la base des éléments fournis par SAR. Ce montant s’établit à 551 FCFA/tonne. Les représentants de la SAR ont considéré que ce coût est sous-estimé par Mazars qui a proposé 9.733 FCFA/tonne à la place de 10.500 FCFA/tonne (tarif actuel dans la structure des prix). Or la SAR estime que 9.733F CFA /tonne est le coût de revient (sans marge). Ainsi, les charges liées aux opérations d’approvisionnement de Senelec en fuel HTS sont bien au-delà des 10.500F CFA/tonne. Le cabinet Mazars estime avoir obtenu le résultat de 9.733 FCFA/tonne sur la base des éléments fournis par la SAR. Ce montant n’intègre effectivement pas de marge. Le directeur général de TDP a insisté sur la problématique du tarif de passage aux terminaux pétroliers et s’est interrogé sur son intégration dans la structure des prix. Le cabinet Mazars a rétorqué que cette problématique peut être résolue définitivement avec la modification de la structure des prix et l’intégration du tarif négocié 1492 FCFA/tonne.
Les représentants de l’UNAGAZ ont estimé que les conclusions des consultants ne reflètent pas les informations sur l’activité des grossistes qui ont été fournies. Ils ont expliqué qu’avec les modernisations en cours dans le système de transport des bonbonnes de gaz vers le consommateur (acquisition de camionnettes pour remplacer les charrettes à traction par chevaux), leur activité est devenue fortement déficitaire malgré la ristourne que leur accordent les distributeurs. Le consultant, après être revenu sur rencontre avec l’UNAGAZ et les données reçues de cette association, a expliqué que les informations collectées n’ont pas permis de confirmer le déficit déclaré par les acteurs ni de justifier une proposition de révision de marge grossiste. Les représentants de AG3S se sont félicités de la recommandation du consultant de revoir à la hausse la marge détaillant tout en fustigeant l’attitude de certains distributeurs qui utilisent des pratiques pour grignoter une partie (pourcentage sur la vente par carte TPE, signature de contrats de gestion léonins etc.). Ils reconnaissent également avoir refusé de fournir des données au cabinet à cause de la pression des distributeurs. Sur ce point, le cabinet Mazars a informé avoir recouru à un benchmark qui révélé que le Sénégal a des marges détaillants relativement faibles. Devant la difficulté de collecte des données pour adopter la méthode CMO, le cabinet a suggéré le statuquo. Les acteurs de la filière, au même titre que le cabinet Mazars, sont d’avis que la fiscalité a un impact dans l’activité pétrolière et suggèrent de la revoir. Par ailleurs, ils partagent le même point de vue quant à la délégation de la gestion du FSIPP et du PSE au ministère du Pétrole et des Energies pour une meilleure prise en charge des difficultés du secteur, notamment le remboursement des pertes commerciales des acteurs et des factures de combustible de Senelec. Le cabinet Mazars conseille de déléguer la gestion du FSIPP et du PSE au ministère des Pétroles et des Energies mais aussi de veiller à l’application des objectifs de ces fonds.
Les acteurs refusent plusieurs propositions du cabinet Mazars
Au terme de cet atelier, des points de désaccord ont été relevés. En effet, certaines propositions du cabinet Mazars n’ont pas été acceptées par les acteurs. Il en ainsi des marges : sur ce point, à part la marge détaillant, le consultant propose de garder le statuquo. En effet, l’asymétrie des données collectées n’ayant pas permis la mise en œuvre de la méthode CMO et la position des niveau de marge au Sénégal par rapport aux autres pays (cf. benchmark) sont à la base de cette proposition du consultant. Ces explications n’ont pas convaincu les acteurs qui réclament une augmentation de leurs marges.
Par ailleurs, UNAGAZ considère qu’il y a une différence fondamentale entre les résultats obtenus par son groupe et ceux du cabinet Mazars dans la détermination de la marge brute et des charges externes. S’agissant des frais de gestion de la Sar sur le FO380, la raffinerie conteste la proposition de Mazars réduisant le coût de 10500 FCFA/T à 9733 FCFA/T n’intégrant pas de marge sur les coûts estimés. Pour ce qui est des frais de passage dans le pipeline, le niveau proposé par le consultant a été réfuté par Sentock qui le considère comme insuffisant pour prendre en charge l’entretien, la maintenance et le renouvellement. Au sujet des surestaries, le ministre du Commerce considère que ce poste devrait être supprimé de la structure des prix des produits pétroliers. Enfin, relativement aux frais portuaires, la proposition du Mazars n’a reçu l’assentiment ni du Port ni des activeurs qui estiment que les frais portuaires devraient faire l’objet d’une validation en amont par les ministères techniques sectoriels (ministères en charge des Finances, de l’Economie maritime et du Commerce) », informent nos sources qui avaient part à cette rencontre.
Par Moussa KAMARA
DEUX TROIS
Le 23 juin est célébré dans la division par des acteurs entreprenants et décisifs. Par la jeunesse qui avait été aux premières loges et faire avorter le projet sinistre de Wade d’un ticket et d’un quart bloquant.
Le 23 juin est célébré dans la division par des acteurs entreprenants et décisifs. Par la jeunesse qui avait été aux premières loges et faire avorter le projet sinistre de Wade d’un ticket et d’un quart bloquant.
Les étudiants et les élèves, les commandos intrépides de cette mouvance spontanée qui comptait dans ses rangs la presse, les rappeurs, Y en a marre et d’autres jeunes très courageux et quelques politiciens opportunistes en diable ont fait de cette journée une des plus belles pages de notre démocratie.
Et comme d’habitude, les véritables héros ont gardé le silence, laissant la parole à ceux qui en ont le plus besoin et qui ne se sont guère privés pour s’exprimer sur tous les tons et dans tous les supports. Personne n’ignore que le Président a freiné des quatre fers pour mettre en branle les recommandations des Assises. D’ailleurs, ceux qui sont restés avec lui savent pertinemment ce que Macky pense des Assises.
Partir ou rester est un toujours un dilemme. Quitter le pouvoir la tête haute n’est pas donné à n’importe qui. Ils sont alors chassés et souvent humiliés, les politiciens, qui se muent souvent en opposants virulents et parfois violents jusqu’aux prochaines retrouvailles !
Le Président a toujours joué dans ce registre qui lui a souri jusqu’à présent. L’on s’étonne aujourd’hui de voir célébrer le 23 juin à la fois par le pouvoir et par l’opposition, chaque partie réclamant une prétendue paternité de cet événement vieux d’une dizaine d’années. Les chapelles idéologiques ne semblent plus être de mise sous nos cieux puisque les conditions politiques du moment exigeaient le regroupement opportuniste de partis aux doctrines diamétralement différentes.
Macky le libéral était allé démarcher les socialistes, les marxistes et beaucoup d’autres mouvements pour pouvoir gagner et gouverner ensemble. Ce qui a créé le Benno qui crapahute, tangue mais vit bon an mal an.
Le 23 juin est bien derrière nous et aujourd’hui, ce qui nous importe par-dessus tout, c’est le dernier ou le troisième mandat. Partir ou rester, la grande aventure !
CHAUDES EMPOIGNADES À L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Que ce soit la majorité présidentielle ou l’opposition, chacun de son côté essaie de convaincre l’opinion sur le projet de modification du Code pénal polémique
C’est la guerre des mots. La majorité présidentielle et l’opposition parlementaire, chacun de son côté essaie de convaincre l’opinion et le faire adhérer à ce projet de modification du Code pénal et du Code de procédure pénale. Si la majorité estime qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, l’opposition, elle, crie au scandale et parle de projet machiavélique.
Ainsi ils (les opposants) appellent les populations à la manifestation. C’est le cas du député, Déthie Fall. L’ancien n°2 du parti Rewmi estime que cette réforme cache des coups bas. « Pourquoi il veut faire passer cette réforme en procédure d’urgence au moment où tous les esprits étaient concentrés sur le 23 juin ? Le président Macky Sall, quand il pose un acte, il faut toujours voir ce qui est derrière. Il nous l’a montré en 2019 avec le parrainage quand il a voulu éliminé des adversaires politiques. Nous voulons tout simplement qu’il retire ce projet. Nous attendons également une forte mobilisation chez les populations », a déclaré, devant l’Assemblée, l’ancien poulain d’Idrissa Seck.
La réplique d’Abdou Mbow ne s’est pas faite attendre. Le vice-président de l’Assemblée nationale estime que les détracteurs de la réforme sont dans la désinformation. C’est ce qui justifie la décision de transmettre en direct la séance plénière du jour pour que nul n’en n’ignore. « Depuis 78h, la loi est passée en commission. Si elle avait un problème, vous allez entendre des députés la dénoncer. Les opposants parlent de l’article 279-1. Je vous renvoie à la loi de 2016 et celle de 2007. Aucune mot, je dis bien aucun mot, n’a changé par rapport à cette loi sur la définition du terrorisme dans le Code pénal sénégalais. Aujourd’hui, nos amis de l’opposition sont dans la manipulation, dans la calomnie, dans le déni de la vérité. C’est pourquoi nous disons que cette séance plénière soit transmise en direct partout au Sénégal et dans le monde pour que les Sénégalais sachent qu’ils n’y a absolument rien à cacher », a déclaré le porte parole de l’Apr.
UNE OPPOSITION FORTE VA VIRER DE DAKAR PLATEAU CE PIÈTRE MAIRE NOMMÉ ALIOUNE NDOYE
Natif de Dakar-Plateau, Cheikh Ahmed Tidiane Sall est le coordinateur de l’opposition sénégalaise en France
Propos recueillis par Pape NDIAYE |
Publication 25/06/2021
Natif de Dakar-Plateau, Cheikh Ahmed Tidiane Sall est le coordinateur de l’opposition sénégalaise en France. Conseiller municipal à la mairie de Dakar-Plateau, il est également coordinateur du Front pour le départ de Macky Sall (Fdm) regroupant plusieurs partis politiques et mouvements citoyens à Paris. A travers cette interview exclusive, il se démarque de certains dignitaires de la Collectivité Lebou et manœuvre pour un candidat d’une opposition forte dans le but de virer le très contesté maire de Dakar-Plateau, le ministre Alioune Ndoye.
Le Témoin : Comment un coordonnateur de l’opposition en France, vous en l’occurrence, peut-il avoir disparu si subitement de la circulation alors qu’il était pourtant très présent dans les médias ?
Cheikh Tidiane Sall : D’abord, permettez moi de rappeler que je suis aussi le coordinateur du Front pour le départ de Macky Sall (Fdm) à Paris. C’est un cadre voire une plateforme qui regroupe des partis politiques et mouvements citoyens, à savoir le Pds, le Ps ou Taxawu-Senegal avec Khalifa Sall, Bok Guiss-Guiss, Démocratie Républicaine d’Aguibou Soumaré, la République des valeurs, Tekki, la société civile avec Bengelloun, Daffa Djott, Frapp France dégage et autres. Vous voyez, la liste n’est pas exhaustive ! Pour revenir à votre question, je tiens à préciser qu’au sortir de l’élection présidentielle de 2019, nous avons subi une déception énorme à la suite de la défaite de notre candidat Idrissa Seck. J’étais le coordinateur de la coalition « Idy 2019 » en France. Naturellement, j’avais du mal à me remettre de cette défaite puisque nous avons dépensé beaucoup de nos propres moyens constitués de cotisations pour battre la campagne partout en France. Comme durant tout lendemain de défaite amère, j’avais pris volontairement le choix du silence et du repli politique tactique. Un recul politique provoqué également par des soucis d’ordre privé. Donc, il me fallait lâcher du lest du côté de l’engagement politique et citoyen. A travers cet entretien dans les colonnes du « Témoin », je vous annonce mon retour dans l’arène politique pour sauver ma ville natale qu’est Dakar-Plateau des mains d’imposteurs…
D’imposteurs ? Nous y reviendrons ! Mais comment se porte l’opposition sénégalaise en France?
Je crois qu’il ne faut pas faire dans la langue de bois, les gens me connaissent par rapport à une certaine franchise. On ne peut pas nier les problèmes internes au niveau des composantes du Fdm et de l’opposition qui entravent la bonne marche du cadre de lutte. Sans oublier les tentatives vaines d’un petit groupuscule en mal de reconnaissance politique qui voulait s’accaparer de la coordination, mais suite à l’échec de ses animateurs, ils ont quitté le navire. Ce serait malhonnête de ma part de ne pas assumer une partie de la léthargie du fonctionnement du Fdm. Jai tenté de me faire remplacer, mais avec le Covid, cela n’a pas pu aboutir. Souhaitons que les parties prenantes aillent s’organiser au sein du Fdm pour un nouveau souffle afin de faire repartir la machine de guerre. D’ailleurs, j’en ai discuté avec certains responsables pour qu’on puisse convoquer une réunion visant à trouver les voies et moyens de la mise en place d’une nouvelle dynamique. Justement, je saisis l’opportunité de cette interview qui m’est offerte pour remercier toutes ces femmes et ces hommes qui m’ont toujours fait confiance contre vents et marées.
On dit que vous avez été viré de la tête de la coordination de l’opposition en France ! Donc comment avez-vous manœuvré pour revenir ?
Non, je suis désolé, personne ne m’a viré de cette coordination ! C’est moi qui avais démissionné sous le coup de la colère. Et cette démission n’a jamais été acceptée par les responsables et militants de l’opposition sénégalaise de France. Juste pour vous dire que ma démission avait fait l’objet d’un rejet massif par la majorité des membres. Et ce refus de me laisser partir a été confirmé au cours d’une réunion par vidéoconférence avec 40 participants-responsables dont 35 ont voté pour me reconduire à la tête de l’opposition en France. Cette marque de confiance venant des autres est la meilleure des reconnaissances et cela n’a pas de prix.
On s’achemine vers les élections locales en janvier prochain. Êtes-vous candidat à la mairie de Dakar-Plateau ?
Etre maire n’a jamais été une fin en soi pour ma modeste personne, je ne suis pas venu dans la politique par hasard. Je suis né à Dakar-Plateau dans une maison renfermant une gorgée d’histoires politiques. Et j’ai en mémoire encore la phrase de ma voisine en ces termes : « Vous, dans votre maison, vous apprenez à dire non avant de savoir marcher ». Permettez-moi de vous rappeler qu’en 2009, nous étions un groupe de cinq personnes parmi lesquelles mon frère Djiby Sylla et Berthé à aller à la conquête de la commune de Dakar-Plateau. Cette année là, nous avons engrangé plus de 800 voix au milieu des deux grandes coalitions Sopi et Bss. Ces deux mastodontes ne tournaient guère qu’aux alentours des 3.000 voix. En 2014, je suis revenu en force en constituant ma propre liste. Malheureusement, je n’ai pas pu être présent pendant la campagne électorale. Et pourtant, nous avions réussi à obtenir, mes camarades et moi, 383 voix à cause d’une erreur de casting de la part de mon mandataire qui s’était trompé sur la constitution de notre liste en me mettant en tête de la proportionnelle, ce qui a fait de moi un conseiller municipal de Dakar-Plateau. C’est juste un rappel pour mieux vous convaincre que je ne suis pas obnubilé par le poste de maire. A quelques mois des prochaines locales, mon objectif est de rassembler et fédérer toutes les forces politiques de l’opposition au sein d’une de coalition de feu dans Dakar-Plateau. D’ailleurs, certains leaders de l’opposition m’ont choisi dans ce sens. Maintenant, il reste à convaincre d’autres leaders de partis politiques à nous rejoindre dans ce combat. Et le moment opportun, l’opposition désignera un candidat pour Dakar-Plateau. Quel que soit le profil du candidat, je crois toujours aux vertus du collectif car « On vit et on meurt ensemble ! »
Pensez-vous pouvoir détrôner le maire Alioune Ndoye ?
(Rires) Le terreau est fertile pour gagner, car le maire actuel, après deux mandats et près de douze années à la tête de la commune, ne peut présenter qu’un bilan calamiteux. Comme l’ont si tristement constaté toutes les populations de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye a échoué à faire renaître le Plateau. Donc, le bon sens voudrait qu’il s’en aille ! D’ailleurs, je me demande comment le président Macky Sall a-t-il pu nommer ministre quelqu’un qui est techniquement et politiquement limité comme Alioune Ndoye. Mais cela se comprend dès lors qu’Alioune est nommé par quota (Ndlr, c’est le Ps, parti allié qui l’a désigné) et non du fait de sa compétence. Allez visiter le ministère des Pêches et de l’Economie maritime, vous y verrez de brillants technocrates voire d’excellents conseillers techniques compétents et chevronnés qui font pratiquement tout à sa place. Ce sont ces hauts fonctionnaires-là qui méritaient d’être promus. Dommage qu’au Sénégal, on politise certains ministères clés et stratégiques qui devaient être le fer de lance de notre économie. Comme tout habitant de Dakar-Plateau, j’estime que détrôner Alioune Ndoye sera une promenade de santé pour l’opposition. Dans ce sens, j’ai eu à discuter avec certains leaders de l’opposition et du Frn (Front de résistance nationale). Et nous ferons bloc afin de créer une dynamique unitaire au niveau des locales pour virer ce piètre maire Alioune Ndoye de Dakar-Plateau. Je prends l’opinion nationale et les lecteurs à témoin, Dakar Plateau et Ville de Dakar auront de nouveaux maires issus des rangs de l’opposition le 22 janvier prochain.
Que pensez-vous justement des deux candidats investis par la Collectivité Lebou à savoir Alioune Ndoye et Diouf Sarr ?
(Rires) Vous savez, l’Imam Samba et le Grand Serigne Abdoulaye Makhtar Diop qui les ont désignés sont nos « Kilifeu ». Non seulement, ils sont de hauts dignitaires religieux et coutumiers, mais aussi ils symbolisent le respect, la dignité et fierté de la collectivité lebou. Que Dieu leur donne longue vie et santé pour qu’ils puissent encore nous guider et nous bénir. Malheureusement, je suis désolé de dire que le choix d’un maire ne se fait pas au sein d’une communauté sociale ou religieuse puisque nous sommes en politique. D’ailleurs, je vais vous raconter une anecdote : en 2014, j’étais allé voir l’Imam pour qu’il bénisse ma candidature. Ce jour-là, il m’avait très bien reçu en tenant dans sa main mon prospectus de campagne sur lequel figurait ma photo. Après avoir examiné le document, l’Imam m’avait dit ceci : « C’est bien d’avoir des ambitions, mais Cheikh, ce n’est pas encore le bon moment ! » avait-il estimé. Je profite de cette occasion pour saluer l’Imam au passage. Et avant les élections prochaines, j’irai lui demander si le bon moment pour moi est arrivé ou pas ? Ce même s’il a déjà fait son choix. Pour la petite histoire, j’ai la chance d’être issu de l’ethnie Halpulaar par le biais de mon père et lebou de par ma défunte mère. Et je suis fier de ce métissage ethnique qui est l’avenir de l’humanité…
Si Cheikh Sall est élu maire de Dakar Plateau, quelles seraient ses priorités ?
Moi ! Amine…Si par la grâce de Dieu et le soutien de l’opposition, je suis élu maire, je ferais de l’emploi une sur-priorité car ne sont pas les opportunités de créer des milliers d’emplois qui manquent. Le Plateau est une commune qui reçoit un million de personnes par jour, c’est quasiment une île. Mieux, Dakar-Plateau est le siège de grandes multinationales et institutions qui sont des vecteurs de création d’emplois. Avec mon équipe, nous ferons de la Santé, l’Education et de l’Economie également des priorités. Sans oublier le Sport qui est un maillon incontournable du développement.
Comment un membre fondateur de l’Apr en France, comme vous, est-il si radical contre le régime de Macky Sall ? Pourquoi avez-vous quitté le parti du président ?
Je n’étais pas uniquement membre fondateur de l’Apr en France. J’étais aussi responsable de l’Apr à Dakar-Plateau. Juste pour rappeler que je suis le principal artisan de la victoire du président Macky Sall au Plateau en 2012. A preuve, les deux autres responsables ayant bénéficié des retombées de cette victoire sont Salif Keita et René Pierre Yehoume qui est mon neveu, il était à Londres. A l’époque, pendant trois mois, j’ai déserté mon travail en France pour venir battre campagne à Dakar. Sans compter les autres jours où je retournais en France pour y présider des meetings et des tournées de campagne avant de revenir encore à Dakar. Je connais très bien la sociologie de ma commune de Dakar-Plateau et ses coins et recoins abritant des niches de voix. En 2012, je suis allé chercher ces voix pour faire élire Macky Sall. Ce, malgré le manque de moyens. Parfois, je quémandais des sandwiches dans les restaurants et « chawarmas » de Dakar-Plateau pour les distribuer aux jeunes de mon équipe de campagne. Donc si j’ai quitté l’Apr de Macky Sall, c’est parce que je me sentais ostracisé. J’avais attaqué Alioune Sall dans le dossier Petrotim et beaucoup de cadres hypocrites m’en avaient voulu jusqu’à me dire ouvertement ceci « Tu oses attaquer le frère du président, tu n’auras pas de poste ! ». Face à cette situation inconfortable, j’ai quitté l’Apr pour prendre mon destin politique en mains. Certes, quand on fait de la politique, il faut savoir avaler des couleuvres. Mais parfois, on du mal à les avaler dans la vérité…
Selon nos informations, des responsables de l’Apr manœuvrent pour vous enrôler dans la mouvance présidentielle en vue des prochaines élections locales et législatives. Est ce vrai ?
C’est faux ! C’est une fausse information pour torpiller notre future coalition….Il est vrai qu’en 2019, bien avant la présidentielle, certains responsables de l’Apr avaient tenté de me faire revenir dans ce parti, mais j’avais déjà donné ma parole à la coalition « Idy 2019 ». Et je n’ai aucun regret d’avoir porté le drapeau de cette coalition malgré la défaite. Ironie du sort, dernièrement, j’avais entrepris des démarches pour rencontrer Idrissa Seck juste pour le saluer. J’ai envoyé un message à son directeur de cabinet, il n’a pas daigné me répondre. Je le rappelle, il ne décroche pas. Pire, je contacte le responsable du parti Rewmi en France, il me dit être incapable de me trouver un rendez-vous tout en faisant le mort. Vous voyez comment l’hommepolitique est ingrat dès son accession au pouvoir ou au mini-pouvoir ! Bref, la leçon qu’il faut tirer de cela, c’est que les leaders en général sont très mal entourés avec des collaborateurs méchants, jaloux et ingrats comme leur mentor. Heureusement que j’ai mon travail en France et je gagne très bien ma vie. Parfois, il m’arrive même de dire que la politique est une épine dans le pied qui a ralenti ma course dans la vie professionnelle. Mais que faire, j’ai la politique dans le sang !
LE MATCH-TEST CONTRE L’ALLEMAGNE ANNULE
Dans un communiqué, l’instance dirigeante «informe que les tests Pcr, effectués aujourd’hui à Heidelberg en Allemagne, ont révélé 4 cas positifs de Covid-19 au sein des membres de la délégation de l’Equipe nationale masculine de basket-ball du Sénégal».
Le match-test que l’Equipe nationale du Sénégal de basket devait jouer ce jeudi contre l’Allemagne, en perspective du Tournoi de qualification olympique (Tqo), a été annulé après la détection de 4 cas positifs de Covid-19 au sein de la délégation sénégalaise actuellement présente à Heidelberg, a-t-on appris de la Fédération sénégalaise de basketball (Fsbb).
Dans un communiqué, l’instance dirigeante «informe que les tests Pcr, effectués aujourd’hui à Heidelberg en Allemagne, ont révélé 4 cas positifs de Covid-19 au sein des membres de la délégation de l’Equipe nationale masculine de basket-ball du Sénégal».
La Fsbb dit avoir «informé la Fiba de cette situation et attend la réaction de cette dernière pour déterminer la conduite à tenir par rapport à la participation du Sénégal au Tqo prévu à Belgrade du 29 juin au 4 juillet 2021».
En attendant, le «match-test contre l’Allemagne, initialement prévu ce jeudi, a été annulé», signale-t-elle dans son communiqué, ajoutant que de seconds tests seront effectués pour confirmer ou infirmer les cas déclarés positifs. «Les personnes testées positives sont en pleine forme et ne présentent aucun symptôme», renseigne la Fsbb qui promet d’informer «de la survenance de tout élément nouveau».
COUPE ARABE U20, LE SENEGAL SURCLASSE LES COMORES ET PASSE EN QUARTS
Entreprenants, dominateurs et surtout réalistes, les joueurs de Malick Daf n’ont pas tremblé devant la formation des Comores hier en Egypte, lieu qui abrite le tournoi.
Pour son deuxième match au tournoi de l’Unaf (Union nord-africaine de football), le Sénégal a largement triomphé des Comores (5-1) au Petro Sport Stadium. Même score infligé aux joueurs libanais lors de son premier match. Une nouvelle victoire, synonyme d’une qualification en quarts de finale de cette compétition.
Entreprenants, dominateurs et surtout réalistes, les joueurs de Malick Daf n’ont pas tremblé devant la formation des Comores hier en Egypte, lieu qui abrite le tournoi. Les Lionceaux ont gagné leur deuxième sortie de la Poule C grâce à un doublé de Souleymane Faye (4e, 34e), le pensionnaire de Galaxy Fa, des réalisations qui lui permettent d’être pour l’instant l’actuel meilleur buteur sénégalais du tournoi avec 3 buts au compteur.
Ibrahima Seck de l’Us Gorée a corsé l’addition en deuxième période (56e). Mame Faye de Darou Salam (89e) et Mamadou Gning de l’académie Dsfa (90e) ont marqué respectivement les quatrième et cinquième buts des Lions. Le score aurait pu s’alourdir si Malickou Ndoye avait marqué le penalty à la 39e minute de jeu, repoussé par le portier des Comores.
Néanmoins, les hommes de Malick Daf seront au rendez-vous pour les quarts de finale. Avant cela, ils effectueront leur dernière sortie de poule ce dimanche face à l’Irak.
LES TRAVAUX EXECUTES A HAUTEUR DE 66%
Les travaux avancent à un rythme soutenu sur le site du Stade Olympique de Diamniadio. Ouvriers locaux et turcs de l’entreprise Summa s’activent sans répit pour une livraison de l’infrastructure à date échue.
La fin des travaux prévue en février 2022, le Stade Olympique de Diamniadio avance à grand pas, selon le Directeur général de la Sogip.
Les travaux avancent à un rythme soutenu sur le site du Stade Olympique de Diamniadio. Ouvriers locaux et turcs de l’entreprise Summa s’activent sans répit pour une livraison de l’infrastructure à date échue. En février 2022 en effet le Sénégal pourra enfin disposer d’un stade digne de son statut de première nation africaine au classement Fifa. Six mois après la pose de la première pierre, quelque 35% des travaux restent à faire. «Les travaux avancent convenablement, nous sommes à près de 66% du taux d’exécution. C’est un stade de dernière génération dont les formes futuristes sont en train de se dessiner (… ) Il sera livré le 22 février 2022 et les Sénégalais auront le plaisir de le découvrir au même moment que le chef de l’Etat qui va procéder à son inauguration», a indiqué mercredi lors d’une visite du chantier, Gallo Bâ, Directeur général de la Sogip. «Le stade est un grenier d’emplois puisque près de 1500 travailleurs y officient actuellement dont 70% de Sénégalais», a relevé M. Ba. D’un coût de 238 millions euros (156 milliards francs Cfa), l’infrastructure va abriter un terrain principal entouré d’une tribune de 50 mille places. 4 vestiaires y sont programmés, un musée qui va porter le nom de Pape Bouba Diop, une salle de conférence, une loge présidentielle avec bureau et toutes les autres commodités vont garnir cette partie du stade. «Tous les 4 vestiaires sont identiques dans la conception. La seule différence à noter c’est dans celle qui va accueillir les Lions où le plafond va être estampillé du logo de la Fédération sénégalaise de football», a noté Koussini Armel, l’architecte ayant procédé à la présentation des lieux. «Les vestiaires disposent également d’une salle de prières avec toutes les commodités et une salle de balnéothérapie. Il y a aussi une salle de massage avec des vibromasseurs pour faciliter la récupération des joueurs après le match», a-t-il poursuivi dans sa description. Du musée bâti sur une surface de 1100 mètres carrés et conçu pour susciter l’intérêt des populations grâce à une offre attractive, il a dit qu’il va favoriser la fréquentation du stade en dehors des matchs. Outre ces installations, le «Stade du Sénégal» dispose encore d’une partie annexe dotée d’une piste d’athlétisme et d’une tribune de 2000 places ainsi qu’un stade d’entraînement multifonctionnel.
Senghor et Demba Diop attendent toujours
Si le Stade Olympique de Diamniadio est donc espéré en février prochain, pour les deux autres stades, Léopold Senghor et Demba Diop, il faudra attendre. En effet, depuis l’annonce de la délégation chinoise qui doit réhabiliter certains stades dont celui de «Senghor», on attend toujours. Le dernier délai avancé par le ministre des Sports était calé pour ce mois de juin. Et aujourd’hui rien ne bouge du côté des Parcelles Assainies. Concernant Demba Diop dont la réhabilitation a été confiée à la Fédération sénégalaise de football, aux dernières nouvelles, on attend l’argent de la Fifa. Les choses devraient bouger ces prochaines semaines avec la décision prise par le président de la République, mercredi en Conseil des ministres. Macky Sall a en effet demandé au ministre des Sports, Matar Ba, de lui faire parvenir «un rapport global, le 15 juillet 2021 au plus tard, sur la situation des infrastructures sportives». Avant d’annoncer prochainement une «réunion présidentielle» sur le même sujet.
LU BEES AVEC ANTA FALL ET AIDA NIANG
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LE FÉMINISME ET LES PESANTEURS SOCIOCULTURELLES
EXCLUSIF SENEPLUS - Quelle incidence aura la mort annoncée du leader de Boko Haram dans la lutte anti-djihadiste en Afrique ? Retour les conclusions de la récente rencontre entre des générations de féministes au Sénégal
Dans ce nouveau numéro de Lu Bees, Anta Fall s'interroge depuis Paris sur les implications dans le combat contre le djihadisme en Afrique après la mort d'Abubakar Shekau, ancien chef de Boko Haram.
Aida Niang à Dakar revient sur les conclusions issues de la récente rencontre entre trois générations de féministes sénégalaises. Un rendez-vous quia permis de lever sur le voile sur les défis que font naître le combat pour une digne représentativité de la femme dans une société aussi conservatrice que celle du Sénégal.
Lu Bees est un talk hebdomadaire de SenePlus, réalisé et monté par Boubacar Badji.
THEODORE MONTEIL DEFENSEUR DES BOUILLONS ALIMENTAIRES
A en croire Chérif Théodore Monteil, le vinaigre est un puissant produit ainsi que le bicarbonate de soude, que nous utilisons dans nos mets.
Le vote de projet de la Loi de finances rectificative a été hier l’occasion de débattre de plusieurs points qui secouent actuellement la société sénégalaise. Dont, notamment, la taxe sur les bouillons alimentaires, ainsi que l’emploi des jeunes.
L’emploi des jeunes est une affaire sérieuse, dont la réussite doit passer par l’industrialisation. C’est l’avis de Mamadou Lamine Diallo. Le député invite le gouvernement à aller vers l’industrialisation. «On ne peut pas y échapper. Votre bricolage-là ne nous amène nulle part. On reçoit chaque année 200 mille demandes l’emploi», a soutenu hier le député de Tekki, lors de l’examen du projet de Loi de finances rectificative (Lfr) 2021. Cette Lfr s’explique en partie par les 450 milliards Cfa sur trois ans, que le chef de l’Etat veut consacrer à l’emploi des jeunes.
Bouillons alimentaires
Par ailleurs, les bouillons culinaires se sont invités aussi au débat hier. Après avoir salué la taxe sur bouillons alimentaires, les députés Aïda Mbodj, Woré Sarr entre autres, ont déploré les dégâts qu’occasionne leur consommation sur la santé publique. Mais le député chimiste a défendu avec becs et ongles ces produits alimentaires. A en croire Chérif Théodore Monteil, le vinaigre est un puissant produit ainsi que le bicarbonate de soude, que nous utilisons dans nos mets. «50% de sel dans une tablette de 10g, 15% de glutamate monosodique, plus du sucre, de l’amidon, de la farine, des arômes et des épices d’ail, d’oignon, de poisson. L’Oms recommande une consommation de 5g de sel par jour. Si vous utilisez deux bouillons alimentaires dans une marmite pour 5 personnes, vous ne leur donnez que 2g par jour. Ce qui est très loin en dessous de la norme Oms».
Le monosodium glutamate (Msg), poursuit-il, est naturellement présent dans de nombreux aliments. «Tomate, fromage, partout dans le monde, les gens ont consommé du glutamate de monosodique», rassure-t-il. Selon lui, dans l’histoire, les Asiatiques qui ont la plus grande longévité, sont les premiers consommateurs de glutamate monosodique. Le Msg est-il sûr à manger?
En tout cas, le député voyage partout dans le monde invité par les plus grands laboratoires pour y préparer des blocs de bouillons. «Mes enfants les mangent et je les mange. Si c’était un poison, je ne l’aurais jamais donné à un citoyen sénégalais», jure-t-il. D’après lui, aucune étude de santé publique, même embryonnaire n’a été faite sur l’impact des bouillons alimentaires sur la santé. Cependant, il reconnait que le sel favorise les maladies cardiovasculaires. «Mais tout le monde a un sac de sel dans sa cuisine, personne n’imagine mettre un sac de sel dans une marmite. Tout le monde a un sac de sucre dans sa cuisine, personne ne pense mettre 1 kg de sucre dans son café. C’est l’excès qui est nuisible», a fait savoir M. Monteil.
Par ailleurs, le consommateur étant la principale préoccupation de l’industrie du bouillon alimentaire, il s’interroge : «Est-ce que nous allons nous amuser à tuer celui qui nous donne de l’argent». En réponse, le ministre des Finances et du budget indiquera que la taxe sur les bouillons alimentaires devra être supportée par les consommateurs. «Certes, elle pourrait avoir des incidences sur la consommation, mais objectivement elle ne peut impacter le business-plan des entreprises. Il est vrai que les gens pensent que ce sont des produits nocifs, mais le gouvernement travaillera à donner plus d‘information sur cette question», a rassuré Abdoulaye Daouda Diallo.
La tournée économique que le chef de l’Etat vient de boucler dans le nord a été aussi dénigrée par l’opposition parlementaire. Si d’aucuns parlent de tournée politique, Serigne Cheikh Mbacké lui, parle de tournée de propagation du Covid-19. Le député du parti démocratique sénégalais (Pds) en veut pour preuve l’augmentation des cas de Covid, qui sont passés à 180 les dernières 24 heures. Ce, poursuit-il, au moment où tous les prix des produits de tout genre sont en hausse.
CE NE SONT PAS LES SOCIETES DE TELECOMS QUI MENACENT LES BANQUES
Libres échanges avec … Thierno Seydou Nourou Sy… DG de la BNDE
Le changement de visuel de la Banque nationale de développement économique est intervenu juste après l’annonce d’un résultat positif de plus de 2,5 milliards de francs CFA. Le Directeur général de la banque, M. Thierno Sy, en a profité pour faire un large tour d’horizon de la vision de sa société, et des perspectives qu’offrent les développements économiques dans le pays. Il donne l’image d’une entreprise épanouie, optimiste et résolument préparée à affronter les défis du présent et du futur ;
La Bnde change de look après avoir annoncé des résultats particulièrement brillants dans un contexte de marasme. Relation de cause à effet ?
Merci pour cette question qui nous permet de faire une rétrospective de la situation de la Bnde depuis son démarrage. La Bnde a commencé ses activités en 2014 avec un agrément obtenu en 2013. Nous avons durant les débuts, peiné à progresser sur le marché bancaire sénégalais. Mais nous nous sommes accrochés sur une stratégie, qui était de mieux connaître la Pme, mieux la comprendre et proposer des produits adaptés à ses besoins. Et c’est là que nous nous sommes rendu compte que le véritable besoin pour la Pme, était de survivre dans un contexte où elle arrive à gagner des marchés, à fonctionner, mais dans lequel elle n’arrive pas à trouver les moyens de financer son exploitation. Donc, on a accompagné toutes sortes de Pme, aussi bien les Pme structurées que non structurées, et même celles qui sont en création. Et grâce à cette phase, nous avons appris à mieux connaître les Pme, même celles qui n’ont pas d’états financiers. Trois années importantes, durant lesquelles nous étions seuls, nous n’avions pas de soutiens. Les institutions financières nous regardaient et attendaient de voir. Mais on y croyait, parce que nous avions la mission d’accompagner les entreprises sénégalaises. Et les statistiques montraient que ces entreprises avaient un rôle important dans l’activité économique du Sénégal, dans sa croissance et dans la constitution du Pib. Mais n’étaient pas accompagnées convenablement. Nous étions convaincus que le pays doit être soutenu par les acteurs financiers implantés au Sénégal. Et nous étions là pour montrer que malgré tout ce qui se disait sur les banques de développement dans les années 1980, on peut effectivement créer un mécanisme de financement inclusif, durable et rentable. Nous nous sommes rendu également compte que les Pme avaient beaucoup besoin de grandir et de croître, mais n’en avaient pas les moyens. Sur beaucoup d’entre elles, nous avons identifié des besoins de croissance forte, et des produits d’accompagnement leur ont été proposés, cela a été un déclic pour elles et leur a permis d’abord, de renouveler leur équipement pour augmenter leur capacité de production, et d’investir dans des activités annexes. Durant les 2 années qui ont suivi les 3 années que j’appelle «la période start-up», nous avons accompagné les Pme dans la phase d’investissement. C’est à ce moment que beaucoup d’entreprises sénégalaises ont commencé à croire en la Bnde, aussi les partenaires financiers à s’intéresser à la banque, à nous accompagner sur des lignes de financement ? Et c’est durant cette période que nous nous sommes forgé une expertise qui nous a permis d’attaquer des marchés qui étaient jusque-là réputés inattaquables, du fait de leur organisation, comme les chaînes de valeur agricole et industrielle. Nous avons aussi, au cours de cette phase, subi une situation qui a affecté tout le monde, à savoir la pandémie. Elle est arrivée lorsque l’on a commencé à accompagner les entreprises dans leur croissance. Il fallait soit regarder la pandémie nous battre, soit la contrecarrer. La volonté de se battre était déjà là à la Bnde, mais elle a été appuyée par les actions menées par les autorités sénégalaises et par la Banque centrale, qui ont chacune, pris une responsabilité historique, pour les autorités sénégalaises, en mettant en place un fonds de résilience, et pour la Banque centrale, en optant pour un allègement du dispositif bancaire et en facilitant l’accès au marché monétaire. Cela nous a permis à nous, qui avons la volonté de mieux accompagner les Pme sénégalaises, de le faire de manière très organisée, et d’intervenir dans le Fonds de résilience à des montants très élevés, de l’ordre de 10 milliards, et de pouvoir, durant cette période, sauver des entreprises, en leur permettant de continuer à fonctionner et à payer leurs salaires. Nous avons aussi, durant cette période, accompagné les autorités dans des secteurs aussi stratégiques que celui du tourisme et de l’hôtellerie, ainsi que celui du transport aérien. Nous avons injecté plus de 12 milliards dans ce secteur, qui bénéficie déjà d’un plan de relance spécifique. C’est dire que la Bnde a aujourd’hui gagné en expertise. Il y a plus de 220 personnes qui y travaillent. Elle a mis en place des agences un peu partout au Sénégal. Nous avons 16 agences, dont une agence mobile. Et nous continuons d’en créer, dont 3 pour cette année. La Bnde a grandi. Elle a un total bilan qui la place parmi les banques moyennes, sinon celles de grande taille. Nous avons atteint une taille qui nous permet de viser encore plus haut et plus grand. D’avoir l’audace d’intervenir dans des secteurs stratégiques forts, et de pouvoir faire bénéficier l’économie du Sénégal de notre expertise, surtout en matière de financement. Notre pays va être producteur de pétrole et de gaz ; il a défini un plan d’actions prioritaire accéléré et ajusté (Pap2A) sur des secteurs de souveraineté. Nous pensons que c’est le moment de faire le grand saut avec tous ses projets et avec l’appui des autorités, ainsi que de nos partenaires, qui nous accompagnent dans les lignes de financement. Nous le ferons également avec notre personnel qualifié, prêt à engager ce grand défi du développement.
Ce qui veut dire, si je comprends bien, que vos résultats de 2020 ne sont pas un hasard, et que vous êtes déterminés à faire encore mieux cette année… ?
Exactement, nous avons la volonté de faire plus et mieux, même si 2021 est une année de vérité, en ce sens que personne ne pensait que la pandémie allait se poursuivre jusqu’à présent. Mais, même si elle a été un choc pour tout le monde, on doit considérer cette pandémie comme une opportunité. Et en 2021, l’opportunité va être pour nous, le Plan de relance économique, qui est doté d’une enveloppe globale de 300 milliards, que l’Etat du Sénégal va injecter dans le secteur bancaire, et qui doit nous permettre d’intervenir davantage dans le financement des secteurs stratégiques, comme la santé, le numérique, les Btp, les infrastructures, l’agrobusiness. Nous avons des clients dans ces secteurs, qui vont tenter de développer leurs activités, et nous allons les y accompagner. L’autre opportunité que nous avons, est que les entreprises vont commencer à investir dans leurs secteurs d’activités, et des secteurs comme celui du tourisme, du transport aérien et de l’hôtellerie, vont être mieux accompagnés. Nous avons signé dernièrement, deux conventions avec 2AS et LAS, pour capter le maximum de flux d’affaires qui tournent autour de l’aéroport de Diass et qui va devenir un grand hub. Nous nous sommes aussi impliqués sur les grands projets liés à l’exploitation pétrolière en prospérant au-delà du niveau 2 de l’exploitation du pétrole, à savoir, le financement de l’exploitation du pétrole brut et du gaz, de leur distribution en passant par leur transformation.
Donc, de l’Aval…
Oui, de l’Aval en amont, pour capter un peu toutes les activités tournant autour des grandes structures qui vont travailler dans le pétrole comme Woodside ou autres. Nous ne pourrons pas pour le moment avoir directement des entreprises comme Woodside, mais nous pourrons avoir leurs partenaires sénégalais, qui ont des besoins énormes de financement, que nous allons essayer de capter, avec la loi sur le contenu local. Donc, nous souhaitons être sur la chaîne de valeur du pétrole et du gaz. Cela va nécessiter des interventions assez fortes, et nous pensons que, si tout se passe bien, nous allons encore davantage progresser…
Cela va nécessiter aussi des ressources humaines
Des ressources humaines et de la capacitation. Il faut d’abord avoir une expertise dans ce domaine, et nous sommes en train d’investir dessus. Je salue sur ce point, l’apport de nos autorités, qui nous aident à mettre à niveau nos ressources humaines. Nous allons bientôt faire une formation sur la gestion pétrolière, une formation assez pointue dans le domaine financier de ce secteur et qui va impliquer toutes les parties internes de la Bnde, pour leur permettre de connaître les produits que l’on doit mettre en place dans le cadre du financement du pétrole. Car il faudra mettre en place des financements structurés, en crédits de trésorerie mais aussi, en engagements de signature, avec des partenaires extérieurs qui pourront accorder leur garantie à la Bnde,....
Vous êtes une banque née il y a moins de 10 ans, et à vous entendre, vous donnez l’impression de grandir un peu trop vite, et d’embrasser trop de choses. Ne craignez-vous pas de connaître le sort des banques de développement qui vous ont précédés ?
Je pense qu’il n’y a pas une banque de l’Etat au Sénégal et dans le monde qui a progressé comme nous le faisons et qui a connu dans son parcours des déboires. Il y a eu, bien avant, des structures étatiques qui, il faut dire, étaient dans un environnement non règlementé, non contrôlé, où l’autorité monétaire n’avait pas la fonction de contrôle et de sanction. Avant les années 90, la Banque centrale n’était qu’une autorité d’émission de monnaie. Aujourd’hui, la Banque centrale est l’entité émettrice de monnaie, et en même temps, une entité de contrôle et de supervision des banques. Elle fait aussi de la prospection économique. En tant que banque, nous sommes contrôlés, vérifiés tous les ans par la Commission bancaire. Nous faisons des reporting mensuels qui permettent à la Banque centrale de savoir si nous ne sommes pas en train de dériver, de faire autre chose que ce que nous devons faire. A ce moment-là, la Commission bancaire a le pouvoir de descendre quand elle veut au niveau des banques. La Banque est plus régulée qu’avant, le contexte a changé. Nous avons l’avantage d’être dans des pays où il y a une importante marge de progression. Sortez de Dakar, pour voir, à partir de Thiès, le vide qu’il y a. Ce vide, si nous ne le comblons pas, personne ne le fera à notre place. Dans ce «vide», peut-être un jour y trouvera-t-on des minerais ou des matières premières, on n’en sait encore rien. Mais ce «vide» doit aujourd’hui être occupé par des industriels, par des populations. A ce moment-là il faudra une institution bancaire pour l’accompagnement des entreprises, de l’Etat et des populations. Tout cela nécessite de l’ambition. Et nous avons cette ambition
Vous êtes une banque étatique, dans un environnement où il existe d’autres structures de financement de l’Etat, dont les missions chevauchent un tout petit peu les vôtres. N’y a-t-il pas doublon, ou bien des structures qui mériteraient de laisser la place à d’autres ? Pour ne pas les citer, la Bnde, la Der, le Fongip ou la Lba ?
D’abord, s’agissant de la notion de banque étatique, je préfère dire banque de Sénégalais, l’Etat en est certes le fondateur, mais il opère avec d’autres partenaires. Au Brésil, en Afrique du Sud, vous avez des banques nationales de développement qui jouent le même rôle que nous. D’autres pays, comme la Rdc, le Rwanda, et d’autres encore, sont en train de créer leurs banques de développement. De plus, la pandémie a montré que les banques de développement sont indispensables dans nos écosystèmes financiers. Maintenant, par rapport à votre question, je pense qu’il n’y a pas de doublon. Si vous prenez les cas que vous avez cités, le Fongip apporte la garantie dans un financement. Il nous assure un complément. Maintenant, il y a d’autres banques sur le marché, qui sont à participation majoritaire de l’Etat, comme la Lba, la Banque de l’Habitat. Même si ces deux banques ont pris l’option stratégique de devenir des banques universelles, elles ont quand même des métiers de base. Il faudrait donc essayer d’optimiser les choses, voire harmoniser les actions. Il faudrait éviter que ces trois banques ne se marchent sur les pieds. Il faudrait un appui fort de l’Etat, qui doit laisser chacune dans son secteur d’activités et leur donner les ressources nécessaires pour accompagner les entreprises. Les avoir ainsi de manière séparée ne sert à rien. Ces trois banques ont individuellement un poids faible sur le marché. Par contre, réunies, elles peuvent être parmi les 4 premières banques du Sénégal avec une taille systémique.
L’Etat avait engagé une réflexion sur cette harmonisation des structures de financement. Où en est-elle ?
Je ne suis pas dans le secret des stratégies de l’Etat. J’avais appris cette réflexion, comme tous les Sénégalais et je n’en sais pas plus. Mais je crois que c’est une décision impérieuse, à prendre rapidement. Sinon, nous risquons, toutes les trois banques, d’être bloquées par le niveau de fonds propres dans notre recherche de croissance. Prenons le cas du programme des 100 mille logements. Aucune d’entre nous ne peut porter ce projet. Par contre, si on se syndique et qu’on trouve des mécanismes autour de nous, on pourrait faire un grand pas dans cet immense programme. Je pense que l’Etat a bien compris cela et veut prendre les bonnes décisions. Mais il faudrait le faire rapidement. Lorsque l’on annonce une décision pareille, sa mise en œuvre doit être rapide
Votre ancien partenaire, Bridge Bank, s’installe à Dakar et devient un peu votre concurrent. Quelles relations allez-vous entretenir avec elle aujourd’hui ?
Je voudrais profiter de l’occasion pour remercier le promoteur de Bridge Bank Group West Africa, M. Yérim Sow. Lorsque je suis arrivé ici en 2012 pour rechercher un agrément bancaire, le premier écueil que j’avais pour l’obtenir, était de constituer un tour de table crédible. Personne ne voulait être actionnaire de la Bnde, parce que peu de gens y croyaient. C’est lorsque M. Yerim Sow a donné son accord pour être actionnaire que beaucoup d’opérateurs ont accepté de rejoindre le projet. Nous avons travaillé, depuis 2014, dans une ambiance qui a des hauts et des bas. Mais qui nous a permis à tous, de nous mesurer et de nous apprécier. S’il s’installe aujourd’hui au Sénégal, c’est qu’il sait qu’il y a des opportunités dans notre pays. Il sait que la Bnde ou toute autre banque, ne peut accompagner l’économie de manière totale à elle seule. Il faut plusieurs banques pour le faire. Nous l’accueillons comme un partenaire et lui souhaitons Akwaba, ou comme on le dit au Sénégal, «Yeksil ak jamm».Nous sommes sûrs que nous travaillerons en bonne intelligence ;
Quelles perspectives dans l’immédiat, pour la Bnde ?
C’est préparer la banque de demain. Tout ce que l’on fait, si l’on ne transforme pas notre approche commerciale et clientèle, est voué à l’échec. Le monde de demain est celui de la digitalisation. Nous ne pourrons pas continuer à faire de la banque physique…
Vous craignez les Fintechs ?
Il y a des Fintechs qui existent déjà. Nous allons nous appuyer sur eux pour pouvoir proposer des produits digitaux. Nous allons faire de la digitalisation de manière progressive car nous sommes avant tout des Africains, des Sénégalais. Nous avons besoin de nous voir et de nous parler. La digitalisation totale n’est pas encore une réalité forte, bien qu’il faille déjà se préparer à cela. On a déjà les sociétés de télécoms, qui ont leurs produits de digitalisation, parce qu’elles ont les infrastructures, les connaissances et le background nécessaires. Elles ont lancé des produits digitaux, comme les systèmes de paiement, qui concurrencent les banques. Il y en a même parmi elles qui ont obtenu un agrément bancaire, et sont devenues des banques. Mais, à mon avis, ce ne sont pas les sociétés de télécoms qui constituent le danger pour le système bancaire. Ce sont les Gafa (Google Amazone Facebook Apple. Ndlr). Ces Gafa vont venir balayer tout le monde, aussi bien les sociétés de télécoms que les banques. Si on n’y prend garde. Donc, tout le monde doit se préparer dès à présent, aussi bien les banques, les sociétés de télécoms que les régulateurs. Car, demain, le système bancaire sera difficile à réguler. Les opérations vont aller dans tous les sens et l’on risque de connaître une dérégulation et une dérèglementation qui vont perturber le système financier en général Donc, il faut le préparer. Et pour cela, il faut être déjà dans la digitalisation. Offrir au client des produits qui puissent lui permettre partout où qu’il se trouve, d’accéder à la banque. C’est ainsi que nous avons lancé un projet de digitalisation, qui est en cours. C’est un point qui va nécessiter une urgence forte dans sa mise en œuvre. La digitalisation concernera aussi bien les clients particuliers que les entreprises. Ces dernières n’auront plus besoin de se déplacer. Elles pourront faire leurs opérations à partir de chez elles. La seconde perspective sera de créer des structures de financement alternatif comme la micro-finance islamique. L’autre perspective est de lancer les agences, et couvrir tout le Sénégal. Nous allons aussi développer le mécanisme d’Agency Banking, par de petites agences créées par le biais d’un intermédiaire en opérations bancaires, à qui nous donnons un agrément pour qu’il puisse offrir les produits bancaires classiques à des populations qui n’avaient pas de banque dans leur localité. Nous avons aujourd’hui une quinzaine points de vente à Dakar et dans les régions. Nous comptons, d’ici 2022-23, avoir 80 points de vente partout dans le Sénégal.