LE MINISTERE DE LA JUSTICE RAPPELLE QUE LE DOSSIER EST TOUJOURS A L’INSTRUCTION
Liberté provisoire de Seydina Fall dit «Bougazelli»

Le ministère de la Justice a réagi par rapport au débat sur la liberté provisoire de l’ancien député Seydina Fall «Bougazelli». Le dossier n’est pas clôturé ; il est toujours en instruction, a rappelé le département dans un communiqué parvenu à la Rédaction hier, mercredi 22 septembre.
Le ministère de la Justice a sorti un communiqué hier, mercredi 22 septembre 2021, pour revenir sur l’affaire de Seydina Fall dit «Bougazelli», détenu dans le cadre d’un trafic supposé de faux billets de banque puis libéré provisoirement. Selon le document, Seydina Fall est toujours entre les mains du magistrat instructeur.
Le ministère de la Justice tient à rappeler que «la liberté provisoire lui a été octroyée suite à sa demande, comme le prévoit la procédure». Il affirme aussi que «les investigations suivent leur cours, à charge et à décharge, à la fin desquelles, la décision sera prise ou non, de le traduire devant la juridiction de jugement le cas échéant». Le département de la Justice souligne, par ailleurs, que «les motifs de placement sous mandat de dépôt et de mise en liberté provisoire inhérents au secret de l'instruction ne sont connus que du magistrat instructeur, du Procureur de la République et des conseils». Ainsi, «toutes autres informations et interprétations sur la décision de mise en liberté et sur la suite qui sera donnée à l'affaire relèvent d'une spéculation gratuite».
Pour rappel, Seydina Fall dit Bougazelli, est arrêté en novembre 2019, puis présenté au magistrat instructeur, le défunt Samba Sall. Il s’en est suivi la décision de son inculpation, pour association de malfaiteurs, corruption, trafic de faux billets de banque, le 22 novembre 2019, par le magistrat instructeur Samba Sall. Seydina Fall a bénéficié, après quelques mois passés en prison où il était placé sous mandat de dépôts, d’une liberté provisoire, en juin 2020, après deux demandes dans ce sens rejetées par le juge. Sa sortie de prison avait été motivée par des raisons médicales, selon une déclaration de ses avocats. Seulement, récemment, une vidéo de son arrestation circule sur l’Internet, remettant en scène l’affaire.
Après la diffusion de la vidéo, coïncidant avec l’arrestation de deux membres influents du mouvement Y en a Marre, Simon et Kilifeu, des politiques réclament la relance du dossier de l’ex-député. Le Collectif Noo Lank a réclamé, en début de semaine, la libération des deux activistes impliqués dans une histoire supposée de trafic de visas, à défaut d’un retour en prison de Seydina Fall Bougazelli.