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21 juin 2025
Par Abdoul Aziz Tall
ARRÊTONS DE JOUER AVEC LE FEU
Une partie de la communauté léboue soutient l’idée que le prochain maire de Dakar devrait être des leurs. Quelle catastrophe ! Il est temps de se ressaisir, afin de conserver ce que nous avons de plus précieux : le désir d’un commun vouloir de vie commune
Depuis quelques temps, apparaissent dans notre pays des signes inquiétants qui augurent, si l’on y prend garde, de réelles menaces sur notre cohésion nationale, laquelle a toujours été la compétence distinctive de notre nation, en matière de cohabitation pacifique, harmonieuse entre les races, les ethnies, les religions et les confréries.
Cette cohabitation pacifique et exemplaire s’est enracinée bien avant les indépendances. En effet, elle s’est construite d’abord sur le socle de solides relations, empreintes de bienveillance et de cordialité, de convivialité, voire de parenté indestructible, entre les différents chefs religieux et coutumiers, qui se sont toujours voués un respect mutuel et une profonde considération qui dépassaient les frontières de leur localité d’origine, servant ainsi d’exemple à l’ensemble des communautés dont ils étaient à la tête.
De même, les mariages scellés entre familles d’origine culturelle ou religieuse diverses ont largement contribué à raffermir les liens de solidarité et d’entente, partant, à consolider la communion si essentielle entre les différentes composantes de la société. Et ce n’est pas rien, dans un monde où le repli sur soi, l’autarcie sclérosante, le conservatisme identitaire sont en passe de devenir un véritable fléau, porteur de conflits latents, tapis sournoisement dans l’ombre maléfique des consciences.
Quel bel exemple de grandeur et de noblesse que cette anecdote édifiante relatée souvent dans les chaumières des anciens : Cheikhoul Khadim, un jour, mû par sa mansuétude et son ouverture d’esprit et de dépassement, prit la décision mille fois salutaire d’envoyer un de ses disciplines à Seydi Haadj Maalick Sy, pour le parachèvement de ses humanités à Tivaouane.
Et lorsque ce dernier termina brillamment sa formation, Maodo, le saint de Tivaouane, lui demanda de retourner auprès de son cousin, le saint de Touba, Cheikhoul Khadim, afin de poursuivre sa mission à ses côtés. Dans un esprit chevaleresque, d’une grandeur d’âme dont seuls les Hommes de Dieu ont le secret, Khadimou Rassoul, l’auteur de Masalikuoul Djinâne, demanda à Maodo de garder son fidèle à ses côtés, et de lui donner éventuellement la tarikha Tidiane, s’il en était demandeur. C’est ainsi que ce dernier s’installa à Tivaouane où il devint un des distingués Moukhadames de Seydi Haadj Maalick Sy, jusqu’à son rappel à Dieu. Quelle belle leçon de sagesse, de magnanimité qui prouve s’il en était encore besoin, que ces hommes là, n’ont jamais été animés de compétition, de concurrence, ou je ne sais de quelle vaine rivalité.
Autre exemple éloquent : Sans l’avoirjamais rencontré, un éminent Cherif de la Casamance d’alors, avait envoyé tous ses enfants auprès de Seydi Haadj Maalick Sy pour parfaire leur enseignementreligieux. Le seul lien qui les unissait alors, était leur appartenance au Sénégal, à l’islam et aux valeurs qu’il incarne. Après l’indépendance du Sénégal, le Président Léopold Sédar Senghor, aura contribué à la création et à la consolidation d’une véritable nation sénégalaise et d’un État républicain.
Quoique de confession chrétienne, il fut soutenu dans sa conquête du pouvoir par les Khalifs Serigne Falilou Mbacke et Serigne Babacar Sy. Preuve que l’appartenance confessionnelle n’a jamais constitué un obstacle à notre «commun vouloir de vie commune». Un concept traduit en idéal de vie communautaire, que le président poète avait fini lui-même par institutionnaliser, en demandant qu’après chaque réunion du conseil de cabinet, que son ministre chargé de l’information fasse un éditorial axé sur les valeurs cardinales qui fondent une nation .
N’est-ce pas là, une fort belle manière de donner un sens à la devise du Sénégal : Un peuple, Un but, Une foi ? Au demeurant, même s’il ne l’a pas inventé, Senghor aura largement contribué à asseoir solidement la parenté à plaisanterie, qui demeure aujourd’hui encore un des ciments de notre cohésion nationale.
Au cours de sa gouvernance, le président Abdou Diouf s’est évertué à consolider cet héritage si précieux, et à raffermir le socle sur lequel repose une véritable République. Jamais durant son magistère, n’ont été mis en exergue des questions identitaires, de quelque nature que ce soit. Même la question du conflit casamançais n’a jamais été gérée par l’Etat sous le prisme déformant de considérations ethniques ou religieuses.
Pour preuve, Diouf avait constamment associé les fils du territoire à la recherche de solutions, pour asseoir l’idée que ce n’était ni une affaire d’ethnie, encore moins un problème de religion. Bien que n’étant pas dit de manière officielle, le choix de Ziguinchor comme deuxième ville devant abriter la CAN 92 participait à ce souci d’intégration, pour montrer à la face du monde que la Casamance fait partie intégrante du Sénégal. Aujourd’hui, au regard des dérives auxquelles on assiste, autant dans les discours que dans les comportements de responsables censés cultiver un esprit de cohésion nationale, il y a lieu de se demander si tous ces précieux acquis ne sont pas menacés. Qui ne se souvient de cet appel à la violence, lancé par un représentant du peuple, invitant ses parents à l’usage de machettes, à l’endroit de tous ceux qui se seraient opposés à un troisième mandat de l’actuel président de la République ?
En dépit d’une laborieuse explication sémantique, il n’aura convaincu personne quant à la relativité de ses graves propos. Il ne fut jamais rappelé à l’ordre, du moins officiellement. Au surplus, des messages sont véhiculés tous les jours dans les réseaux sociaux, qui dénoncent une absence d’équité à travers des nominations considérées comme ethniques, politiques ou familiales au sein de l’Administration publique. Ce ne sont là que deux exemples, mais qui illustrent parfaitement la chienlit rampante qui devrait faire froid dans le dos de tous ceux se soucient de la cohésion nationale, de la cohabitation harmonieuse et d’une nation apaisée, qui ont toujours existé dans notre société. On constate que la pudeur qui bâillonnait jusque là nos compatriotes d’aborder ce délicat sujet est en train de s’effriter dangereusement.
Et c’est d’ailleurs pour éviter ce genre de situation en matière de promotion au sein de l’Administration publique, que les conclusions des Assises nationales avaient suggéré que les nominations à certains postes de responsabilité soient soumises à un appel à candidatures. Une telle démarche aurait l’avantage de sélectionner les meilleurs candidats, en plus de mettre le chef de l’Etat à l’abri d’accusations de nominations subjectives, voire affectives. Sur la base de ce processus de sélection et à l’issue des épreuves, il lui serait soumis une liste de trois candidats sur lesquels, il pourrait opérer son choix. Une telle démarche n’affecterait en rien, la prérogative constitutionnelle qui voudrait que le Chef de l’Etat soit celui qui nomme aux emplois civils et militaires.
Toujours, dans ce souci d’alerte à la retenue face au danger des pratiques identitaires, il été observé récemment, qu’une partie de la communauté léboue s’est fendue d’un communiqué pour soutenir l’idée que le prochain maire de Dakar devrait être des leurs. Quelle catastrophe ! Quelle hérésie !
D’autant plus condamnable que ce communiqué émane d’éminents notables, supposés être imbus des principes républicains et de vigiles de la sauvegarde de l’orthodoxie des valeurs traditionnelles et religieuses. Combien d’exemples pouvons nous citer, ici et ailleurs qui illustrent que nul ne peut être un étranger dans une localité de son pays, dès lors qu’il dispose de sa nationalité. L’exemple le plus évident de ce principe est celui du chef de l’Etat lui-même.
D’ethnie Al poular, n’a-t-il pas été régulièrement élu par une localité composée principalement de sérères, bien loin du Ndouloumadji Funebé de ses ancêtres? Jacques Chirac de la Corrèze serait-il maire de Paris si cette règle incongrue lui avait été appliquée en France ? Que dire d’un Manuel Valls, ancien ministre de l’intérieur, ancien Premier ministre de France qui a envisagé, il n’y guère longtemps, de présenter sa candidature à la mairie de… . Barcelone dont ses parents sont originaires. Cheikhoul Khadim comme Seydi Haadj Maalick Sy, ne sontils pas originaires du Fouta ?
Et pourtant c’est au Baol et dans le Cayor qu’ils ont été accueillis dans la pure tradition de l’hospitalité sénégalaise. Ce qui les a emmenés à s’y installer définitivement. Cet appel à l’élection ethnique d’un maire de Dakar devrait être très vite enterré, et définitivement. Sur un autre registre, nos médias, aussi bien dans les télévisions que dans les radios et réseaux sociaux sont devenus des canaux de transmission du discours de certains professionnels de l’escroquerie religieuse qui usent et abusent de nos appartenances confrériques pour attiser un fanatisme déconsolidant, dont ils sont les seuls à tirer profit, autant au plan matériel que financier.
C’est le lieu de regretter la responsabilité de l’Etat, défaillant à bien des égards, avec la timide, voire l’absence de réaction des organismes de contrôle et de régulation, face aux joutes organisées par certaines télévisions sous le couvert d’une fausse intention visant semble-t-il à exalter les mérites de tel ou tel guide religieux. Les auteurs de ces manipulations sont souvent couverts de cadeaux de la part de fidèles fanatisés, naïfs et incultes, qui considèrent que leur engagement à leur confrérie se mesure à l’aune de leur générosité ostentatoire à l’égard de ces prédateurs religieux. Outre le danger que ces compétitions entraînent au plan religieux et surtout confrérique, on assiste également à une autre menace à la cohésion nationale à travers l’utilisation de milices privées sur la scène politique.
Principalement des nervis recrutés pour casser des adversaires. En plus de fragiliser et de décrédibiliser les institutions républicaines, seules compétentes relativement à l’utilisation de la force publique, cette privatisation de la violence installe une psychose qui pourrait entraîner chaque citoyen ou groupe de citoyens à s’ organiser, afin d’assurer les conditions de leur propre sécurité C’est la responsabilité de l’État de veiller à ce que des dérives éventuelles pouvant déboucher sur des violences entre adversaires politiques soient évitées. Ce phénomène est d’autant plus préoccupant que des accusations sont portées sur la tolérance, voire la complicité passive des forces de l’ordre, alors que celles-ci doivent être mandatées pour assurer une mission régalienne, de service public au profit de l’ensemble des citoyens. Sans exclusive ! Les forces de l’ordre et de sécurité font partie intégrante de l’Administration publique.
A ce titre, elles doivent être par essence, le reflet du fonctionnement d’un système démocratique, en obéissant aux principes de neutralité, d’équité et de mutabilité dans l’exercice de cette mission régalienne. Il est temps de se ressaisir, afin de conserver ce que nous avons de plus précieux : la paix, la cohésion nationale et le désir d’un commun vouloir de vie commune, qui sont les préalables à un climat de sérénité et de sécurité, condition d’un développement harmonieux d’une nation. Nous sommes tous interpellées. Que nous soyons à l’intérieur du pays ou dans la diaspora. Personne n’a le droit, pour quelque raison que ce soit, de mettre en péril cet héritage laissé par les anciens.
Le président de la République, chef de l’Etat et de la nation a la responsabilité majeure et primordiale de consolider l’unité nationale, la concorde, de renforcer la cohabitation pacifique et harmonieuse de l’ensemble de ses compatriotes. En le portant à la magistrature suprême, en lui donnant tous les moyens nécessaires à la réalisation de sa mission, le moins que les sénégalais sont en droit d’attendre de lui, est qu’il assume pleinement cette responsabilité, notamment par la protection de ses compatriotes et de leurs biens. Quant aux hommes politiques, de quelque bord qu’ils se situent, ils devraient aussi avoir à cœur de sauvegarder la cohésion nationale. Car, il ne sert à rien de conquérir le pouvoir ou de chercher vaille que vaille à le conserver, si l’on doit passer tout le reste de son temps à recomposer les pièces d’une nation éclatée.
Dès lors, la seule et unique condition du maintien de l’unité nationale dans la pluralité des races, des religions, des ethnies, des opinions politiques et de tout ce qui peut nous caractériser différemment sans nous opposer, c’est la stricte application des règles et principes d’une véritable démocratie et le respect scrupuleux, par tous, de la loi fondamentale qu’est la constitution de la République.
Par Abdoulaye THIAM
WADE, ACTEUR PRINCIPAL DU 23 JUIN
A la place des pluies de grenades lacrymogènes et d’éventuels morts et blessés, Me Wade a permis que le peuple s’exprime. Librement
La mouvance présidentielle n’a pas cette année voulu laisser le terrain à l’opposition pour célébrer l’AN X du 23 juin. Les partisans du président de la République Macky Sall, ont pris d’assaut la place de la Nation hier, mercredi 23 juin, pendant que l’opposition regroupée autour du Mouvement pour la défense de la démocratie (M2D) manifestait au terrain des Hlm Grand-Yoff.
Chaque camp revendiquant cette révolte populaire qui avait contraint le régime d’alors d’abandonner le projet de loi machiavélique soumis au vote des députés. En effet, l'une des deux réformes devait instaurer pour la présidentielle de 2012, la mise en place d'un seuil de 25 % seulement des suffrages exprimés nécessaire à l'élection d'un "ticket présidentiel". Ce qui a donné naissance au M23 dont plusieurs leaders politiques, membres de la société civile et autres activistes revendiquent aujourd’hui, la paternité. Il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’ils ont tous joué un très grand rôle contre le projet de dévolution monarchique de Me Abdoulaye Wade dont les sondages le donnaient perdant au second tour.
Sans occulter la problématique du 3ème mandat que le peuple dans sa globalité avait récusé. En témoigne le nombre de victimes consécutif à la validation de sa candidature par le Conseil Constitutionnel. Toutefois, en ce moment historique de notre pays, on ne peut pas occulter le rôle joué par Me Wade dans cette «révolte» qui a débouché sur sa chute.
Le Chef de l’Etat d’alors avait autorisé au peuple qu’il vienne se masser devant les grilles de l’Assemblée nationale pour manifester son mécontentement, exprimer son courroux. Chose inédite dans la démocratique sénégalaise. Mieux, face à la détermination de son peuple, ce même Abdoulaye Wade avait demandé à son ministre de l’intérieur de retirer le projet de loi. Imaginons un seul instant alors s’il avait fait appliquer dans toute sa rigueur, l’arrêté Ousmane Ngom instituant des périmètres de sécurité qui doivent régir les manifestations publiques à Dakar Plateau ?
A la place des pluies de grenades lacrymogènes et d’éventuels morts et blessés, Me Wade a permis que le peuple s’exprime. Librement ! Il l’écoutera, l’entendra, le comprendra et décidera de reculer. Le peuple d’hier a eu ce droit. Celui d’aujourd’hui et demain n’en demande pas plus ! Pourvu juste qu’il lui soit permis de manifester.
Par Alassane THIAM
LES SANS PAPIERS EN FRANCE, UN ALLER SANS RETOUR
Lorsqu’ ils débarquent en Europe, ils s’interdisent de rentrer au pays natal sans le titre de séjour. Ils n’évoquent même pas l’idée de repartir au Sénégal pour enterrer un proche
En 2015, Sud quotidien faisait un reportage intitulé : « IMMERSION DANS LE CALVAIRE DES EMIGRES» ; l’accent était mis sur des sénégalais en situation irrégulière en France avec une parole forte d’un clandestin : « ICI C’EST LA MERDE».
Leurs situations ne se sont toujours pas améliorées. Elles se sont littéralement aggravées. Rappelons d’abord que le terme «sans- papiers» appelé aussi «les clandestins» désigne toute personne irrégulièrement installée en France sans titre de séjour. Il faut noter l’absence d’éléments chiffrés précis sur le nombre d’étrangers.
Néanmoins, selon la Caisse d’Assurance Maladie qui comptabilise le nombre de personnes bénéficiant de l’aide médicale d’Etat (AME), il y aurait entre 300 et 350 000 personnes en situation irrégulière. Il convient de rappeler qu’en 1974, le gouvernement français avait suspendu l’immigration des travailleurs étrangers et de leurs familles. Malgré cette décision, certains poursuivaient leurs émigrations sans gaieté de cœur. Il s’agit des personnes qui partent dans l’espoir d’une vie meilleure, pour échapper à un conflit, à une catastrophe naturelle et également pour des raisons politiques et économiques. Pour ces hommes et femmes, la migration est douloureuse car elle représente un arrachement à leur pays, à leur langue, à leurs proches…
Le journaliste Stephen Smith, spécialiste de l’Afrique, écrit dans son livre : « La ruée vers l’Europe», que la pression migratoire ne pourra jamais s’infléchir malgré les barricades mises en place par l’Europe.
Les Sénégalais font partie de ces clandestins qui vivent des situations catastrophiques en France. Ils sont souvent hébergés par des amis, frères, cousins, pères, etc., dans des foyers réservés aux migrants. La grande majorité d’entre eux est en France depuis plusieurs années, en situation irrégulière (cinq, dix, quinze ans, voire plus). L’un d’entre eux se confie : « Si j’avais su, je ne serais pas venu en France, je dors mal, je mange mal et je n’ai aucun avenir ici ; on est six personnes dans une chambre prévue pour accueillir une seule. »
La question du retour n’est pas du tout d’actualité. Lorsqu’ ils débarquent en Europe, ils s’interdisent de rentrer au pays natal sans le titre de séjour. Ils n’évoquent même pas l’idée de repartir au Sénégal pour enterrer un proche : mère, père, frère, sœur, femme, ni revoir leurs enfants qui grandissent sans eux. Il est admis par tous qu’il ne faut pas repartir au Sénégal sans le sésame, à savoir un titre de résident qui autorise le retour en France. La question n’est pas taboue, elle ne s’impose pas.
Au Sénégal, malgré le désir de la famille de revoir l’enfant prodige, elle ne souhaite pas son retour et ne veut pas le revoir traîner avec ses camarades oisifs qui sont parfois méprisés par la population. L’insulte majeure dans les villages, est : « Tu ne vaux rien, regarde, tous tes amis sont partis en voyage (ont émigré) pour subvenir aux besoins de leurs familles ».
Une infime minorité utilise d’autres nationalités aux fins de régularisation au titre de réfugié politique, car le Sénégal fait partie des pays appelés «d’origine sûre», au regard des garanties de protection que les autorités de ces pays offrent contre les persécutions et les mauvais traitements, ainsi que les sanctions qu’elles prévoient en cas de violation avérée des droits individuels.» Ces règles sont fixées par le conseil d’administration de l’OFPRA, (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides). «Les sans-papiers sénégalais en France sont prisonniers à l’insu de leur plein gré», pour reprendre la parodie des guignols de l’info.
Nomination d’un adjoint au Sous-préfet décédé
Quelle mouche a piqué le ministère de l’Intérieur au point de proposer la nomination d’un adjoint au Sous-préfet décédé depuis plusieurs mois. En effet, dans les nominations prises lors du conseil des ministres de ce mercredi 23 juin 2021, figure le défunt Moussa Gadio, ancien adjoint au Sous-préfet de l’arrondissement de Thiès Sud, qui est nommé Sous-préfet de l’arrondissement de Bandafassi, en remplacement de Mamadou Moustapha Seck, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. En vérité Moussa Gadio est décédé dans la nuit du 5 au 6 février 2021 au Centre Hospitalier Régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès où il a longuement lutté contre la maladie. Après la levée du corps à la mosquée Alpha Thiombane de Diakhao Thialy, il repose désormais au cimetière de Diakhao.
Antoine Félix Diome rectifie sa bourde
On avait déjà relevé cette bourde à la lecture du communiqué de la réunion du conseil des ministres. Le ministère de l’Intérieur, qui a sursauté de son sommeil, a pris un communiqué par rectifier cette grosse erreur ou ignorance. Il avait nommé le défunt Moussa Gadio Sous-préfet de Bandafassi. Antoine Félix Diome informe que c’est plutôt Lamine Diop, agent technique d’agriculture (Ata), précédemment adjoint au Sous-préfet de Sakal, qui est nommé Sous-préfet de Bandafassi en remplacement de Mamadou Moustapha Seck admis à la retraite.
Le Préfet de Dakar promu gouverneur
Le président de la République a secoué hier l’administration territoriale. Mais la nomination qui a attiré plus d’attention est celle du Préfet de Dakar. Alioune Badara Samb est nommé Gouverneur de la région de Saint-Louis, un poste vacant. Le Préfet de Mbour, Mor Talla Tine, qui a interdit toutes activités dans les champs litigieux de Ndengler devient le Préfet du Département de Dakar.
Les grands absents de la commémoration du 23 juin
L’opposition et le pouvoir ont commémoré hier dans la division le 23 juin, marquant la date où le peuple sénégalais s’était soulevé contre le projet de loi, instaurant le ¼ bloquant et la vice-présidence que l’ancien chef d’Etat Abdoulaye Wade voulait faire voter à l’Assemblée nationale. Mais force est de constater que beaucoup de figures qui ont été à fois à l’origine et actrices de cette journée qui reste gravée dans les annales de l’histoire du Sénégal n’ont participé ni à la manifestation du Mouvement du 23 juin (M23) ni à celle du Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D). Parmi ces hommes et femmes, on peut citer Moustapha Niasse, Serigne Mbaye Thiam, Aïssata Tall Sall, Aly Aïdar, entre autres. Mais les absences les plus intrigantes notées à la fois à la Place de l’Obélisque et au terrain des Hlm-Grand Yoff sont celles de l’ancien coordonnateur du M23 Alioune Tine, de son successeur à la tête du mouvement Mamadou Mbodji, et Birahime Seck, coordonnateur du Forum civil. Pour ne citer que ces personnes là qui ont été au four et au moulin le jour du 23 juin 2011 pour défendre la démocratie sénégalaise.
Pr Moussa Baldé à la célébration du 23 juin
Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural et coordonnateur du réseau des universitaires républicains a pris part hier à la célébration de la date historique pour notre démocratie : le 23 juin 2011. Pour Pr Moussa Baldé, c’est un bon souvenir qu’on fête. A l’en croire, les évènements du 23 juin ont participé à l’avènement du Président Macky Sall au pouvoir. Le coordonnateur du réseau des universitaires républicains pense que ceux qui étaient là le 23 juin 2011 et qui ne sont plus avec eux (M2D) ne doivent pas regretter cette bataille parce que la démocratie est stable. Et que le président Macky Sall a fait d’autres progrès, notamment la loi sur le parrainage…, dit-il. Le 23 juin, c’est également, selon Pr Moussa Baldé, une occasion de se souvenir des disparus qui ont sacrifié leur vie pour la nation sénégalaise.
Deux Sénégalais primés
Les rideaux sont tombés hier au sommet AfricArena pour l’Afrique de l’Ouest. Deux startups sénégalais ont été distingués pour leur projet parmi les cinq lauréats. Il s’agit de Zensey de la Côte d’Ivoire qui a reçu le awards de meilleure SEED, l’Ivoirien MojaRide qui est le meilleur Série A, la meilleure startup en phase de croissance est revenue à CoinAfrique du Sénégal, le meilleur business model est remporté par Assuraf du Sénégal et le prix de l’entrepreneur le plus prometteur est revenu à Elohor Thomas, CEO de CodeLN duNigeria. LaDER/FJ est le partenaire d’ancrage de l’édition ouest-africaine 2021 de l’AfricArena.
Souleymane Bachir Diagne
Le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne a été le lauréat du Prix Saint-Simon 2021 pour son livre «Le fagot de ma mémoire», paru aux Éditions Philippe Rey. Le Jury présidé par Marc Lambron de l’Académie française a décerné le 45e Prix Saint-Simon à Souleymane Bachir Diagne, enseignant à l’Université de Colombia. Le prix est attribué chaque année à un ouvrage de Mémoires publié au cours des deux dernières années, par un auteur vivant choisi pour l’empreinte de son œuvre dans l’Histoire, la résonance avec l’œuvre de Saint-Simon et la qualité de son style.
Guillaume Soro condamné à la prison à perpétuité
L’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, a été reconnu coupable d’atteinte à la sûreté de l’État et condamné par contumace à la prison à perpétuité. Selon nos confrères de Jeune Afrique, le tribunal criminel d’Abidjan a donc suivi les réquisitions du parquet. L’ancien Premier ministre et 19 de ses partisans étaient accusés de complot, tentative d’atteinte contre l’autorité de l’État ainsi que de diffusion et publication de fausses nouvelles, jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, ayant entraîné une atteinte au moral des populations. Le tribunal prononce également la dissolution de Générations et Peuples Solidaires (GPS), son mouvement politique et citoyen. Guillaume Soro rejette totalement ces verdicts qu’il qualifie d’iniques. Selon lui, le but ultime de ce procès est de porter un coup d’arrêt à son projet politique et de l’écarter définitivement du jeu politique en Côte d’Ivoire.
Un voleur tabassé à Nord foire
Répondant aux initiales de O. N et habitant à la Médina, un jeune a passé un sale temps à Nord foire avant d’être livré à la police des Parcelles assainies. Le mis en cause, âgé de 26 ans, a été surpris nuitamment au quartier Nord Foire, dans la chambre de la dame F.T en train de voler son téléphone portable. Sommé de s’expliquer sur les raisons de sa présence dans la maison, le quidam a proféré des menaces contre sa victime avant d’arracher un sac et de prendre la fuite. Mais déterminée à faire arrêter son voleur, la dame a crié de toutes ses forces pour alerter les voisins. Ces derniers, avec l’aide des vigiles, ont rattrapé le voleur après une course-poursuite avant de lui faire passer un sale quart d’heure. O. N. a été malmené pendant un bon bout de temps avant d’être livré au commissariat de Police des Parcelles Assainies. Blessé, il a été transféré au centre de santé Mame Abdou pour des soins avant d’être reconduit à la police. Au terme de sa garde à vue, O. N. a été déféré au parquet pour vol commis la nuit.
Des dealers de drogue tombent à Keur Massar
Deux dealers de chanvre indien sont actuellement en détention dans les locaux de la brigade de Gendarmerie de Keur Massar. Nos sources renseignent que les hommes du Commandant Badji ont interpellé les présumés trafiquants de drogue S. Mbaye et C. M. à la suite de l’exploitation du téléphone d’un autre trafiquant qu’ils ont arrêté. Ce qui a permis, dans un premier temps, aux pandores de Keur Massar d’arrêter S. Mbaye avec 01 kg de chanvre indien. Ils ont ensuite fait passer une commande d’un kilogramme de chanvre indien. Et S. Mbaye, qui ne soupçonnait pas qu’il avait rendez-vous avec des gendarmes, s’est rendu à l’endroit indiqué avec la marchandise prohibée. En lieu et place d’argent, il a été accueilli avec des menottes. Conduit à la brigade de Gendarmerie de Keur Massar, il a balancé son fournisseur qui n’est personne d’autre que M. C. Ainsi, les gendarmes ont effectué une descente chez ce dernier où ils ont découvert 05 kg de chanvre indien conditionné dans un sachet en plastique. Tous les deux ont été déférés au parquet pour détention et trafic de chanvre indien.
Artiste le jour et dealer la nuit : S. Mbaye alpagué par la police
Artiste de profession et trafiquant de drogue à ses heures perdues, S. Mbaye est un récidiviste.Il est encore tombé dans les filets des éléments de la Brigade de recherches (Br) de la Police des Parcelles Assainies. D’après nos sources, tout serait parti d’une information anonyme reçue par les éléments de la brigade de recherches, faisant état d’un vaste trafic de chanvre indien à l’Unité 10 des Parcelles Assainies. Sans tarder alors, les hommes du Commissaire Thierno Diop ont investi les lieux vers 23 heures, avant de surprendre le présumé dealer S. Mbaye en possession de 04 kg et de 05 cornets de chanvre indien. La drogue avait été conditionnée dans un sachet plastique et gardée dans une armoire. Au cours de leur perquisition, les limiers ont saisi des sachets plastiques, deux paires de ciseaux et des enveloppes, un téléphone de marque Samsung et de l’argent d’un montant de 27.500 Fcfa. Interrogé sur ses agissements délictuels, S. Mbaye reconnaît les faits avant de révéler avoir acquis la drogue auprès d’un certain PapeDiagne habitant à l’Unité 10 et qui fait la navette entre Dakar et Mbour. S. Mbaye a été déféré au parquet pour détention et trafic de chanvre indien.
Le tribunal relaxe Mamadou Diop Iseg
Le verdict dans l’affaire opposant le Directeur général de l’Iseg Mamadou Diop (Diop Iseg) à sa seconde épouse, Aïssatou Diop Seydi, est tombé. Le prévenu, à savoir Mamadou Diop, a été relaxé par le juge du tribunal correctionnel de Dakar. Mais les deux parties ont été déboutées de toutes leurs demandes formulées avant que la dame ne soit condamnée aux dépens. Autrement dit, toutes les dépenses effectuées lors de cette procédure seront payées par Mme Aïssatou Seydi. Pour rappel, la directrice générale de l’Iseg, Aïssatou Seydi, accusait son époux d’avoir commis du faux pour saisir sa maison sise à Sacré-Cœur. Parallèlement, elle faisait l’objet d’une citation directe de la part de Diop Iseg l’accusant d’avoir détourné une partie de son patrimoine. Ainsi, les conseils de la plaignante avaient sollicité la somme de 500 millions Fcfa en guise de dommages et intérêts, tandis que les avocats de Diop Iseg avaient demandé la somme de 100 millions Fcfa de dommages et intérêts pour procédure abusive.
KEEMTAAN GI – ABSURDITES
Quelle absurdité que de commémorer une révolte marquée par des pertes en vies humaines dans l’allégresse et avec du folklore ! Dix ans après la folle journée du 23 juin 2011, qu’est-ce qui a changé positivement dans notre démocratie ? Apparemment rien !!! Les choses vont même de mal en pis. Tout ce qui avait motivé le peuple à se dresser contre une forfaiture du régime Wade prend des dimensions insoupçonnées aujourd’hui. Il y a 10 ans, le peuple voulait recoudre cette démocratie pour lui donner, non pas des beaux habits, mais en tout des vêtements moins rapiécés et convenables. Ce, afin que ce pays demeure cette terre de démocratie qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être. Le peuple s’était mobilisé contre une volonté monarchique et surtout, surtout… un troisième mandat. Un combat héroïque qui s’était soldé par la mort de jeunes gens à la fleur de l’âge. Morts pour un idéal. Et parmi les opposants à cette velléité d’un troisième mandat, figurait celui qui est à la tête de ce pays et à qui on prête l’intention…de briguer un troisième mandat ! Autant dire que le combat du 23 Juin n’aura servi à rien. L’absurdité a été de voir ses flagorneurs, jamais repus et préoccupés par leur seule ambition personnelle, lui tailler des habits de démocrate. Certains, avec une dose de démagogie, lui ont même attribué le beau rôle. Ce qui fait de ce pays une mascarade. Passe qu’il nomme un mort en Conseil des ministres. Mais quand le Chef instruit son ministre de la Santé et se désole du relâchement constaté sur le respect des mesures barrières et du port de masque, on se demande s’il ne rêve pas lui qui vient de mobiliser des foules de dizaines de milliers de personnes dans son titre foncier du Nord du pays ! Quand donc c’est le Chef qui tient un tel discours, on pourrait bien penser qu’il n’a plus la tête à conduire son pays et qu’il a bien besoin de se reposer, plutôt que de forcer pour un troisième mandat. Le jeune président est apparemment fatigué. Lui qui n’a cessé de tirer la langue à la Covid et qui se prépare à une autre tournée économique. Venir maintenant nous causer du respect des gestes barrière. Tout cela nous parait absurde. De qui se moque-t-on ? KACCOOR BI
VISITE DE MACKY A MBEUBEUSS DES EBOUEURS DEPORTES POUR 5.000 CFA PAR BALAI OU PAR BROUETTE !
Dans son édition d’hier, « Le Témoin » avait parlé de la visite du président Macky Sall à décharge nationale de Mbeubeuss (Malika) pour y présider, ce jeudi, la cérémonie de lancement du Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (Promoged), un investissement de 200 milliards de francs CFA. Comme nous l’avions relaté, certains responsables politiques de l’APR ont déjà sonné le rappel des troupes en mode « location ». A cet effet, plusieurs agents de l’Ucg et autres éboueurs de Pikine, Rufisque, Malika, Yeumbeul, Thiaroye, Keur Massar, Mbao, Guédiawaye, Médina, Grand-Yoff, Parcelles Assainies, Dakar-Plateau, ont été priés de rallier le parking « Auchan » sis à Sacré-Coeur, Sicap Jet d’eau, Rond-point Patte d’oie etc. en vue de leur transbordement vers Mbeubeuss. Nous avons appris que beaucoup d’agents de l’Ucg et autres « boudioumanes » ont décliné l’offre d’un déplacement à condition qu’ils se transforment en chasseurs de primes, de tee-shirts et sandwichs. Un dernier cas de figure que les sergents-recruteurs de l’Apr ont finalement accepté. Termes du deal : Chaque agent, frère d’agent ou ami d’agent de l’Ucg ayant mis les pieds à Mbeubeuss aura un billet de 5.000 CFA, un tee-shirt, un masque et un…pot de lait (Potu-méw) contre l’odeur nocive des ordures. Quant aux camions-bennes, l’accès à la décharge de Mbeubeuss leur est strictement interdit à partir de 6 heures du matin jusqu’au départ du chef de l’Etat. Inutile pour « Le Témoin » de rappeler que toute rotation de camion, ou déchargement d’ordures « rouges » (vêtements, bouteilles, sachets, pneus, papiers etc.) dans le périmètre présidentiel à Mbeubeuss sera rigoureusement réprimé par les nervis.
BONNE MATURITE POLITIQUE AMADOU BA DEVIENT POLITIQUEMENT…AGRESSIF
Jusque-là, l’ancien ministre des Finances, Amadou Ba, était politiquement docile, calme, humble et pliable au point que ses adversaires tentaient de le conduire à l’abattoir. Eh bien cela, ça appartient au passé ! Hier lors de la commémoration du 23 juin par la Task Force républicaine à la Place de la Nation, c’est un Amadou Ba « New-look » qui a marqué son retour triomphalement sur la scène politique. En effet, non contents d’avoir fortement mobilisé, les militants d’Amadou Ba se sont frottés aux partisans de Moussa Sy. Une bataille de mobilisation sous l’arbitrage d’Amadou Ba, histoire de faire comprendre à ses détracteurs qu’il ne va plus se laisser faire ! Comme quoi, aussi bien aux Parcelles Assainies qu’à Dakar-Plateau, Amadou Ba semble dire « Derrière Macky, Fii mako-mome ou Ici, c’est la chasse gardée d’Amadou Ba !». En tout cas, il y a des moments dans la vie politique où il faut s’imposer pour se tailler une légitimité. Et cela ne pouvait se faire sans une « agressivité » politique devenue un argument pour la démocratie.
TOURNEE « ECONOMIQUE » MACKY REMERCIE LES POPULATIONS DE MATAM ET SAINT-LOUIS
Lors du Conseil des ministres d’hier, le président de la République, Macky Sall, a remercié les populations, les élus et acteurs territoriaux, les notabilités religieuses et coutumières, les femmes et les jeunes, qui lui ont réservé un accueil exceptionnel et chaleureux dans toutes les localités traversées lors de sa tournée « économique » dans les régions de Saint- Louis et Matam. Il n’a pas non plus manqué de remercier les populations de Linguère et de Dahra Djolof, pour leur mobilisation « spontanée », sans précédent, lors de son passage dans ces communes.
TRAVAUX DE MATAM LA PROMESSE EST UNE DETTE.
C’est ce qu’a compris le chef de l’Etat. Hier, en Conseil des ministres, il a d’abord félicité le gouvernement pour les réalisations inaugurées, les projets lancés, les actions de financement renforcées, ainsi que les initiatives sectorielles de développement amorcées, notamment, dans le cadre du Programme d’investissements prioritaires de la région de Matam, sur la période 2021-2024, qui suscite beaucoup d’espoir pour les populations. Après, il a demandé au ministre des Finances et du Budget et au ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, d’assurer, en relation avec le Ministre en charge du suivi du PSE et le Ministre de l’Aménagement et du Développement des territoires, la revue régulière et le suivi trimestriel, à Matam, de l’état d’exécution du programme en liaison avec le Gouverneur de région et les acteurs territoriaux.
TOURNEE ECONOMIQUE A LOUGA ET EN CASAMANCE
Le président Sall va poursuivre sa tournée dite économique prochainement dans les régions de Louga et de la Casamance. Il l’a fait savoir, hier, lors du Conseil des ministres. Il a appelé les les membres du Gouvernement, à préparer les prochaines tournées économiques, particulièrement dans les régions de Louga, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor où il sera procédé au lancement de l’Agropole Sud, des travaux de la route Senoba-Ziguinchor et à l’inauguration du barrage d’Affiniam nouvelle génération. Il a ainsi demandé, dans cet élan, aux ministres en charge des Finances, du Plan et de l’Aménagement des Territoires, de lui faire parvenir l’état exhaustif des investissements publics exécutés ou en perspective, dans les régions à visiter, en cohérence avec les contenus dynamiques du Plan national d’Aménagement et de Développement territorial (PNADT).
COVID-19 TOUJOURS AU SENEGAL
Le combat contre le satané virus est loin de se terminer. Il est noté une forte propagation de la pandémie dans le pays. Face à l’augmentation du nombre de cas de covid-19, ces dernières semaines, au relâchement constaté sur le respect des mesures barrières et du port de masque, le président de la République, a demandé au ministre de la Santé et de l’Action sociale, d’intensifier la sensibilisation des populations, de même que le déploiement de la campagne vaccinale, en assurant la mise à disposition systématique des vaccins aux cibles concernées.
REHABILITATION DES STADES
Macky a donné raison au cri de cœur de l’international sénégalais Sadio Mané qui avait déploré l’état laborieux de nos stades. Hier, lors du Conseil des ministres, en abordant la question liée au programme national de construction et de réhabilitation des stades, Macky Sall a ordonné au ministre des Sports et au ministre des Finances et du Budget, à prendre toutes les mesures adéquates, afin d’accélérer le processus de construction, de réhabilitation et de mise aux normes de l’ensemble des stades nationaux et régionaux. A cet effet, il engage, en outre, le gouvernement, à assurer l’exécution diligente des projets d’infrastructures (routières, hydrauliques, d’assainissement et d’aménagement paysager), d’accompagnement du Stade du Sénégal, qui sera réceptionné en février 2022. Le chef de l’Etat invite le ministre des Sports, à lui faire parvenir, le 15 juillet 2021 au plus tard, un rapport global sur la situation des infrastructures sportives. Mieux, il a informé le conseil, qu’il présidera très prochainement une réunion présidentielle sur le Programme national de construction et de réhabilitation d’infrastructures sportives.
SECURITE ROUTIERE
Les accidents sont récurrents sur les routes. Des milliers de morts sont chaque année enregistrés dans le pays à cause de la mauvaise conduite. Hier, lors du Conseil des ministres, sur le Climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le chef de l’Etat a insisté sur la nécessité de renforcer la prévention des accidents sur les axes routiers et autoroutiers et d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie nationale de sécurité routière. Il a rappelé au gouvernement l’urgence, d’une part, de finaliser le cadre de régulation des autoroutes en exploitation et, d’autre part, d’asseoir l’ancrage d’une doctrine de sécurité ferroviaire rigoureuse avec l’exploitation du TER et la relance de la ligne de chemins de fer Dakar-Tambacounda.
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET ECONOMIE
De façon brève, le Président Sall est revenu sur le suivi de la coopération et des partenariats. Il a ainsi demandé au ministre en charge de l’Enseignement supérieur de conclure avec la partie française et les autorités du campus franco-sénégalais, les consultations nécessaires en vue de la tenue des réunions du Conseil d’Administration et du Conseil scientifique dudit Campus. Il a aussi invité les ministres en charge de l’Economie maritime et de la Coopération, d’exécuter les diligences en liaison avec la direction de DP World, pour assurer un démarrage dans les délais du projet du Port de Ndayane.
MACKY NOMME UN MORT, PUIS RECTIFIE
Quelque chose doit lui échapper. A moins que ce soit l’obsession d’un troisième mandat qui lui fait perdre le sommeil. Hier, en Conseil des ministres, Macky Sall a nommé M. Moussa GADIO, Instituteur, matricule de solde n° 622 048/B, précédemment Adjoint au Sous-Préfet de l’arrondissement de Thiès Nord, Sous-Préfet de l’arrondissement de Bandafassi, en remplacement de Monsieur Mamadou Moustapha SECK, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Juste que M. Moussa Gadio serait décédé. Une véritable incurie du Gouvernement si on en arrive maintenant à nommer des morts. Finalement le ministère de l’Intérieur s’est fendu, tard dans la soirée, d’un communiqué pour réparer l’erreur. A la place du défunt Moussa Gadio, c’est M. Lamine Diop, Agent Technique d’Agriculture (ATA), précédemment Adjoint au sous-préfet de l’arrondissement de Sakal , qui a été nommé à Bandafassi.
Le M23 tel qu’il a émergé, était une réponse correcte à l’abus par le leadership national de l’époque. Il a fait son temps et ne saurait être une copie conforme face aux enjeux du futur
Le M23 était la réponse à des circonstances politiques particulières. Ce fût de notre point de vue un mouvement citoyen légitime avec l’objectif ponctuel qui était de faire face à la tentation d’une dévolution familiale du pouvoir clairement exprimée par l’ancien président Abdoulaye Wade.
Suite à la journée de répression inouïe vécue lors des mobilisations contre le vote du projet de loi relatif au ticket présidentiel et au quart bloquant, le tout Sénégal s’opposait au recul démocratique. Le 25 juin 2011, le M23 est mis en place. Le champion des combats démocratiques s’était transformé en son contraire et composait une alchimie de mauvais goût à l’architecture d’un régime présidentiel ! Une démarche qui dans le fond s’inspirât de la manière dont le premier président du Sénégal indépendant transmit le pouvoir. Mais plus brutal dans la forme, l’occupant du palais avait dans son esprit, l’idée d’une installation aux commandes de l’héritier biologique.
Lorsqu’à New-York, mes compatriotes représentants des détachements de différents partis de l’opposition et les associations aux États-Unis me désignaient comme porte-parole, je disais ceci : « Ce mouvement (le M23) n’est appelé à durer que le temps de la résistance à cette agression contre la démocratie » !
Une jonction des forces vives de la Nation de cette dimension ne peut surgir que lorsque les fondements de notre système politique sont menacés. En d’autres termes, le désir de vouloir capter et faire perdurer cette forme d’organisation relève de la récupération politicienne, du conservatisme et d’un calcul antinomique avec la marche générale de la démocratie, car ce mouvement relevait d’une exception, de l’urgence et la spontanéité.
Même s’il est vrai, il a marqué des acquis démocratiques indéniables qui intègrent notre longue histoire politique ; il ne peut rester organique et permanent. La substance de cette lutte du 23 juin 2011 n’était pas tant l’opposition à un troisième mandat (même si la perception était générale), mais contre la décision de vouloir légitimer un pouvoir très minoritaire à l’issu des urnes. C’est ce que le président Macky Sall avait compris en prenant le bâton de pèlerin, allant dans les coins les plus reculés du Sénégal, pour faire face aux combinards et les battre dans les urnes.
Le M23 tel qu’il a émergé, était une réponse correcte à l’abus par le leadership national de l’époque. Il a fait son temps et ne saurait être une copie conforme face aux enjeux du futur.
Ce mouvement n’aura sa pertinence que lorsqu’il y aura un autre président Abdoulaye Wade avec un Karim à califourchon sur son dos.
Si une telle circonstance anti-républicaine se produisait, d’autres acteurs émergeront nécessairement. Mais l’effort de récupération de la part du faux dévot, le fieffé démagogue, tristement empêtré dans les scandales-propres à conduire tout homme digne au retrait de l’espace public, ne peut pas prospérer.
Il veut réveiller l’élan de notre formidable et historique mouvement citoyen auquel il n’avait peut-être participé que de manière dérisoire. L’éthique voudrait que les aspirants à l’héritage du M23 s’imposent le ticket d’intégrité républicaine et à tous ceux qui veulent le célébrer. Le M23 est désormais une parenthèse dans l’histoire des luttes démocratiques ; il ne faut pas le renier mais l’intégrer au titre d’action progressiste autant qu’elle a été une réponse pertinente à une attaque contre la démocratie.
Ceux qui étaient les héros de ce mouvement sont aujourd’hui au pouvoir et ceux qui s’opposaient aux aspirations de notre peuple sont dans l’opposition pour la plupart.
Une démocratie se nourrit d’innovations et non de répétitions et combats et combines d’arrière-garde. Makkane est ancien porte-parole M23/USA et porte-parole DSE/APR/USA