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21 juin 2025
MARIAGES ET FOLLES DÉPENSES
Entre les frais d'habillement, les dépenses pour la réception, et les cadeaux obligatoires à la belle-famille, se marier peut coûter très cher au Sénégal
Entre les frais d'habillement, les dépenses pour la réception, et les cadeaux obligatoires à la belle-famille, se marier peut coûter très cher. Mais, même quand leurs moyens financiers sont limités, certains couples n'hésitent pas à dépenser des millions de CFA pour le jour J.
Aminata Thior, la fondatrice de Setalmaa.com, s'en étonne (et s'en agace un peu aussi).
Touché mais pas coulé, la région a survécu aux fortes pluies de septembre 2020 et qui ont provoqué de graves inondations. Neuf mois plus tard, l’inquiétude n’a pas quitté les habitants qui appréhendent l’arrivée des prochaines averses
Touché mais pas coulé, Keur Massar a survécu aux fortes pluies qui se sont abattues sur la localité en septembre 2020 et qui ont provoqué de graves inondations. Neuf mois plus tard, l’inquiétude n’a pas quitté les habitants qui appréhendent l’arrivée des prochaines averses. Pour résoudre définitivement le problème des inondations, le président Macky Sall, en visite à Keur Massar, avait annoncé des investissements à hauteur de 15 milliards de FCfa. Des investissements matérialisés par d’importants ouvrages sur le point d’être achevés.
À l’approche de l’hivernage, Keur Massar vit sous la terreur des premières pluies. Les populations ne se sont pas encore remises des pluies diluviennes qui se sont abattues sur elles le week-end du 4, 5 et 6 septembre 2020. Le samedi 5 septembre, le Sénégal avait été arrosé de 124 millimètres d’averses, le cumul de toute une saison de pluie. Touchée de plein fouet, la commune de Keur Massar a frôlé l’apocalypse. Des quartiers submergés, des maisons englouties sous les eaux ont plongé des milliers de personnes dans le plus grand désarroi. Les images des habitations noyées dans les eaux ont fait le tour du pays. Neuf mois après le déluge, les stigmates demeurent dans une vingtaine de quartiers. C’est le cas de l’Unité 3 des Parcelles Assainies, épicentre des trombes d’eaux. Agée de 63 ans, Maguette Ndiaye fait face à la furie des eaux de pluies depuis 10 ans. Chaque année, elle est extirpée de son nid douillet par les averses. «Nous ne dormons pas du sommeil du juste. À chaque approche de l’hivernage, je suis sous la pression. Je prépare mes bagages pour parer à toute éventualité. Je vis à Keur Massar depuis 2010, mais à chaque hivernage, je suis obligé de plier bagages pour aller vivre ailleurs. J’ai perdu des lits et des armoires. Les pluies de la saison dernière ont créé des dégâts sans précédent», confie-t-elle. Sa maison est entourée de flaques d’eaux boueuses dans laquelle surnagent sachets, bouteilles et autres détritus. Les herbes sauvages qui émergent du sol humide rendent le décor encore plus maussade et servent d’habitats aux moustiques qui se multiplient à foison. Prise dans l’étau, la brave dame ne peut s’empêcher de céder au fatalisme.
«Nous étions obligés d’aller vivre chez des parents à Darou Thioub. Toutes nos maisons sont détériorées. Je ne peux pas évaluer tout le matériel que j’ai perdu à cause des inondations», dit-elle. Comme une condamnée en sursis, elle guette la prochaine sentence des pluies pour prendre la tangente. «Je me suis déjà préparée à quitter ma maison une nouvelle fois. Dès que je sentirais l’imminence des pluies, je partirais. Je n’attends que la Tabaski», lâche la sexagénaire.
«On a abandonné notre maison durant plus d’un mois»
À quelques encablures de là, Maguette Padane, 66 ans, vit le même drame. Prisonnière des eaux, elle a dû son salut à l’intervention salvatrice des sapeurs-pompiers qui l’ont extirpée de sa maison pour la transporter à l’aide d’un zodiaque. Vêtue d’un grand-boubou jaune, cette originaire du Saloum, teint noir, cheveux blancs cachés sous un foulard, un cure-dent dans la bouche, est tenaillée par l’inquiétude. Elle vit presque dans la paranoïa et ressasse les terribles épreuves qu’elle a endurées l’été dernier. «On a abandonné notre maison durant plus d’un mois avant de pouvoir rentrer. Nos murs, nos carreaux étaient endommagés. Dans le quartier, personne n’a échappé aux dégâts causés par les pluies. J’avais été hébergée dans une maison à Yeumbeul. Mon fils et sa femme sont partis vivre à Rufisque», se rappelle-elle douloureusement.
Les quartiers enlaidis par les flaques d’eaux stagnantes et les herbes sauvages sont à la merci des reptiles. Serpents et varans s’ajoutent à la psychose des habitants. Les rues et ruelles sont prises d’assaut par des centaines de bœufs. Avec leurs longues cornes acérées, ils errent dans un espace que l’eau a transformé en paradis pour eux. Contrairement aux hommes, ils se délectent de l’eau et des herbes. Mais, la cohabitation avec les hommes est loin d’être sans heurt. Des enfants et des personnes âgées ont déjà été attaqués par ces animaux. Selon les habitants, une femme enceinte a récemment été prise pour cible par l’un de ces mammifères.
«L’eau, source de conflit»
C’est le même décor inquiétant à l’Unité 6 des Parcelles Assainies. Dans des eaux noirâtres qui semblent avoir définitivement élu domicile, de hautes herbes de plus de deux mètres ont continué de pousser. Cette végétation, ajoutée à l’éclairage défectueux, favorise une insécurité galopante. «J’avais arrêté d’aller à la prière de l’aube à la mosquée à cause des agresseurs. Pour se protéger, les fidèles vont à la prière en étant armés de machette, de bâton ou de couteau», regrette Baba Conté, délégué du quartier.
Les conflits entre quartiers et voisins, avec en toile de fond l’évacuation des eaux stagnantes, sont monnaie courante. Depuis 2000, l’Unité 6 dispose d’un bassin où les quartiers des alentours comme Cité Amina, El Hadji Pathé, Unité 25, Unité 26, Unité 27, Enda… déversent leurs eaux. Ce bassin n’est plus en mesure de recevoir autant d’eaux. «Un jour, vers 23 heures, des gens ont quitté le quartier El Hadji Pathé pour venir me voir. Ils m’ont ordonné d’éteindre notre motopompe. Ils ont agressé un de nos voisins en l’assommant de coups de pelle. On a appelé la police et les parents. Ici, l’eau de pluie stagnante est source de conflit entre les quartiers et entre les familles», raconte Baba Conté. Le délégué de quartier de 56 ans, qui fait moins que son âge malgré sa barbe blanche, est très anxieux.
«Cette année, on nous a averti que les pluies vont tomber très tôt et qu’il y aura beaucoup d’eau. Les 15 mai dernier, on nous avait dit que des machines seront installées dans le bassin et l’eau commencera à être vidée le 31 mai. On est le 12 juin, mais rien n’a été fait. Ici, les habitants y vivent seulement 8 mois. Les 4 mois qui restent, ils sont obligés de déménager», s’offusque-t-il.
GUILLAUME SORO CONDAMNÉ À LA PRISON À VIE
L'ancien Premier ministre ivoirien et ex-chef rebelle, a été condamné en son absence mercredi à Abidjan à la prison à perpétuité pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", un jugement "politique" selon lui
Egalement ancien président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro était accusé avec 19 co-prévenus d'avoir fomenté une "insurrection civile et militaire" visant à renverser le régime Ouattara, lors d'un retour avorté en Côte d'Ivoire en décembre 2019, dix mois avant la présidentielle d'octobre 2020 remportée par M. Ouattara dans des conditions controversées et à laquelle il espérait se présenter.
Sous haute surveillance policière, la cour d'assises d'Abidjan a suivi les réquisitions du parquet pour M. Soro, mais aussi pour les principaux autres accusés, Souleymane Kamagaté - alias "Soul to Soul" - son ex-chef du protocole, Affoussy Bamba, son avocate et ancienne ministre, et Touré Moussa, son ancien chef de la communication, condamnés à 20 ans de prison, a constaté un journaliste de l'AFP.
Sept militaires, deux des frères de Guillaume Soro - Simon et Rigobert - et celui qui était considéré comme son ancien bras droit, Alain Lobognon, ont eux été condamnés à 17 mois de prison pour "troubles à l'ordre public".
La Cour a également ordonné la confiscation des biens de Guillaume Soro et de ses coprévenus, ainsi que la dissolution de son mouvement, Générations et peuples solidaires (GPS), accusé de se livrer à "des actes subversifs".
Elle a en outre ordonné aux condamnés de payer solidairement 1 milliard de francs CFA (150 millions d'euros) à l'Etat ivoirien.
Sur les 20 prévenus, 16 étaient présents au procès qui avait débuté le 19 mai, les autres, dont Guillaume Soro, vivant en exil à l'étranger.Le juge Charles Bini a prononcé "un mandat d'arrêt" à leur encontre.
"Pour lui ce sera la prison à perpétuité", avait déclaré en octobre le président Alassane Ouattara au sujet de Guillaume Soro, son ancien allié.
"Je rejette totalement ces verdicts iniques, prononcés en dehors de toutes les règles de droit et dictés uniquement par des considérations d’ordre politique", a réagi Guillaume Soro dans un communiqué.
"Le but ultime de ce procès est (...) de m'écarter définitivement du jeu politique en Côte d'Ivoire" et "aura démontré, une fois de plus, la compromission de l'appareil judiciaire ivoirien et sa soumission volontaire aux diktats de l'exécutif", ajoute-t-il.
- Retour de Gbagbo -
L'un des avocats de M. Soro, Me Souleymane Diallo, a dit avoir "constaté tout le long du procès la vacuité des faits, l'absence totale de preuves, la négation de tous les droits de la défense".Il a indiqué que la défense entendait "utiliser des voies de recours au plan national et international".
Guillaume Soro, 49 ans, et ses partisans étaient accusés de "complot", "tentative d'atteinte contre l'autorité de l'Etat", ainsi que de "diffusion et publication de nouvelles fausses jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, ayant entraîné une atteinte au moral des populations".
Chef de la rébellion qui contrôlait la moitié Nord de la Côte d'Ivoire dans les années 2000, Guillaume Soro avait aidé militairement Alassane Ouattara à accéder au pouvoir lors de la violente crise post-électorale de 2010-2011 face au président sortant Laurent Gbagbo qui refusait d'admettre la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de fin 2010.
Ce refus de M. Gbagbo, rentré jeudi à Abidjan après 10 ans d'absence à la suite de son acquittement par la justice internationale de crimes contre l'humanité commis pendant cette crise, avait provoqué la mort de 3.000 personnes dans les deux camps.
Après la victoire en 2011, M. Soro était devenu le premier chef du gouvernement de M. Ouattara, puis avait été nommé en 2012 président de l'Assemblée nationale, poste qu'il a occupé jusqu'en 2019.
Mais les deux hommes se sont peu à peu brouillés, jusqu'à la rupture consommée début 2019, en raison, selon les observateurs, des ambitions présidentielles de M. Soro.
En avril 2020, M. Soro avait déjà été condamné à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics pour avoir tenté, selon la justice, de s'approprier une résidence achetée par l'Etat pour le loger lorsqu'il était Premier ministre.
Cette condamnation avait justifié l'invalidation quelques mois plus tard de sa candidature à la présidentielle.
AFRICAN AMERICANS VIEW SENEGAL AS ANCESTRAL HOMELAND AND BUSINESS OPPORTUNITY
Unlike Ghana, Senegal has not made an explicit appeal for members of the African diaspora to return. It is a French-speaking country, which makes it less of a natural choice for African Americans
A few months after discovering from a DNA test that most of his ancestors were from west Africa, American businessman Kyle Jones got on a flight to Dakar, Senegal.
The coastal city was unfamiliar, from the language, to the dusty streets packed with motorcycles, horse carts, and hawkers, but he immediately felt at home.
“There’s sort of a spiritual connection,” said Jones, the chief operating officer of ESS Group, a professional training and development company near Atlanta.
“To come back and to instantly connect with the land, the culture, the people, was an amazing feeling. It filled a gap which I had been searching for all my life,” he told Quartz Africa in an interview.
Jones was one of about 75 people including business leaders, mayors, and entrepreneurs from the US who came to Dakar this week for “The Return,” a seven-day event spearheaded by the organization NuWorld. The goal was to encourage members of the African diaspora to return to the continent, both as a form of healing, and to build social and economic ties. NuWorld is an umbrella platform encompassing various programs and initiatives led by American entrepreneur Andre Amos.
It was inspired by similar initiatives in Ghana, whose president Nana Akufo-Addo declared 2019 the “Year of Return” to commemorate 400 years since the first arrival of enslaved Africans in the US. Ghana staged a marketing campaign throughout the year and saw tourist figures rise by 45% compared to the previous year, though it’s difficult to ascertain exactly how many visitors came directly as a result of the campaign. As part of the initiative it granted citizenship to more than 100 African Americans and Afro-Caribbeans.
“It was very successful in Ghana and we wanted to do the same here in Senegal,” said the NuWorld coordinator of the event, Shantel Gilbert, to Quartz Africa.
L’ADJOINT AU GOUVERNEUR TANCE LES MAIRES DE DIOURBEL
L’absence des maires des communes de la région de Diourbel lors des réunions de Comité régional de développement (Crd) n’a pas été appréciée par l’adjoint au gouverneur chargé des Affaires administratives.
Les maires du Baol doivent changer d’attitude. Leur absence récurrente aux réunions organisées par l’Administration territoriale, sous la direction du gouverneur de la région de Diourbel, n’est pas du tout appréciée par l’adjoint de celui-ci, en charge des Affaires administratives. Qui préconise la réduction de certaines de leurs compétences
L’absence des maires des communes de la région de Diourbel lors des réunions de Comité régional de développement (Crd) n’a pas été appréciée par l’adjoint au gouverneur chargé des Affaires administratives. Baboucar Moundor Ngom n’a pas été tendre hier avec les autorités des collectivités territoriales. C’était à l’occasion de la réunion portant sur la Revue annuelle conjointe (Rac) du secteur de la santé. «A chaque réunion, on ne voit pas les maires, alors que les discussions portent notamment sur leurs domaines de compétences. A chaque réunion, plus de 75% des maires sont absents. Il est peut-être temps pour l’Etat d’évaluer et de réduire certaines de leurs compétences», a-t-il dit.
En effet, l’autorité administrative a avancé ces propos suite à l’intervention d’un des participants qui a signalé la non implication et la non-participation des maires aux réunions alors qu’ils le devraient, car ce genre de rencontres permet d’échanger sur les problèmes de l’éducation, de la santé, surtout que ces points sont des compétences transférées aux collectivités territoriales.
LE PDS S’ENGAGE A CONSOLIDER SES BASES ET A RECUPERER D’AUTRES
Les maires libéraux ont été en nombre hier, à la permanence nationale du Parti démocratique sénégalais (Pds).
Les élus locaux du Pds se sont retrouvés à Dakar pour se pencher sur les stratégies de consolidation et de reconquête des collectivités territoriales. Ce, après la mise en place de la Commission nationale de préparation des élections par Me Abdoulaye Wade.
Les maires libéraux ont été en nombre hier, à la permanence nationale du Parti démocratique sénégalais (Pds). Il était question pour eux de faire un état des lieux et de prendre en considération leurs préoccupations et recommandations par rapport aux prochaines élections locales.
Ainsi, à la suite de la mise en place de la Commission nationale chargée de la préparation des élections par leur Secrétaire général national Me Abdoulaye Wade, les élus locaux libéraux des différents départements du Sénégal sont déjà à pied d’œuvre pour «conserver les 107 communes remportées en 2014» et aller à la «reconquête de nouvelles». «Nous allons travailler à consolider nos acquis pour faire du Pds le premier parti du Sénégal à l’issue de ces élections», a expliqué le porte-parole du parti. Tafsir Thioye d’ajouter : «Nous sommes engagés pour la reconquête de nos bases et nous avons été séduits de l’engagement que nous avons constaté de nos maires qui nous ont enrichis de leurs expériences.» Les Libéraux n’ont pas manqué de tirer sur le pouvoir qui, «de Benno siggil senegaal à Benno bokk yaakaar, n’a semé que désolation, désespoir et mal gouvernance sur l’ensemble des collectivités territoriales».
Par conséquent, M. Thioye estime qu’aujourd’hui «l’espoir est permis avec le Pds et la confiance est rétablie» pour conserver le statut de leader de parti dans la sphère politique. «Nous allons gagner les élections locales et l’engagement a été pris par nos maires», a-t-il insisté, confiant. Le Pds a invité le régime en place à organiser des élections libres et transparentes pour permettre aux Sénégalais d’exprimer leur choix.
Et le maire de Niagha, dans le Sédhiou, qui a pris part à cette rencontre des élus nationaux du Pds, en a profité pour exprimer sa colère contre le régime de Macky Sall. «Si aujourd’hui on dit Fouta tampi, nous en Casamance, on dit Casamance maayi», a dit Yoro Mballo. Qui assure que «toutes les collectivités territoriales de l’axe sud seront bleues».
Par Yoro DIA
23 JUIN, CE N’ÉTAIT PAS LA RÉVOLUTION
Aucune chapelle politique ne saurait s’approprier un mouvement populaire spontané, où les hommes politiques sont venus à la remorque et font la dissonance cognitive en réécrivant l’histoire, chacun à sa manière, pour tirer le drap politique de son côté
«Mais c’est une révolte ? - Non, Sire c’est une révolution.» C’est la réponse du Duc de la Rochefoucauld à Louis XVI qu’on a réveillé la nuit du 14 juillet pour lui annoncer la prise de la Bastille.
L’histoire donnera raison au Duc sur le Roi, parce que ce n’était pas une révolte, mais une véritable révolution, qui finira par guillotiner le Roi. Pour le 23 juin 2011, dont on célèbre l’anniversaire aujourd’hui, on peut dire l’inverse. C’était une révolte, pas une révolution. C’était un sursaut politique, une révolte démocratique, mais pas une révolution.
Quand il y a révolution, il y a un changement radical de régime ou même de système politique. Avec la révolution française que Hegel qualifiait de «superbe lever de soleil», les Français ont coupé la tête du Roi, aboli la monarchie et proclamé la République. Les Américains ont fait la même chose en coupant le cordon ombilical avec la monarchie britannique pour proclamer leur République.
En 1979, les Iraniens ferment le cycle ouvert en 1789, quand l’imam Khomeiny proclame à son tour la République après la fuite du Shah. Le Printemps arabe a entraîné une véritable révolution en Tunisie et Egypte, où la parenthèse a été rapidement fermée avec le bonapartisme et la Restauration initiée par Sissi.
Le 23 juin, il n’y a pas de changement de régime ni de système et, contrairement à Louis XVI, Wade ne sera guillotiné que démocratiquement lorsque la Présidentielle de 2012 a été organisée à date échue. Les démocraties sont à l’abri des bourrasques et des furies de la Révolution grâce à l’alternance. La révolution en démocratie se passe toujours dans les urnes. Plus qu’une révolte démocratique, l’alternance de 2000 fut une véritable révolution démocratique, car le Sénégal est passé d’une ère (40 ans de Socialisme) à une autre.
Les démocraties (je parle des vraies démocraties, où l’élection est un véritable mécanisme de remise en jeu du pouvoir) ont dompté et domestiqué les révolutions grâce à l’alternance démocratique au pouvoir. C’est du bon sens. Pourquoi prendre les armes quand on peut changer pacifiquement et démocratiquement les choses et le cours de l’histoire, comme en France en 1981, au Sénégal en 2000 et 2012 ? C’est pourquoi, en démocratie, après alternance il y a toujours des reformes pour prendre en charge le message déposé dans les urnes. Les Anglais ont été le premier Peuple à le comprendre.
Ainsi, depuis la glorieuse révolution de 1688, ils font des réformes pour éviter les révolutions alors que les Français refusent toujours les réformes et attendent la Révolution comme le grand soir, que les alternances enverront toujours aux calendes grecques.
La grande sociologue Theda Skocpol nous dit : «On ne fait pas la révolution, elle finit par arriver.» Même si on ne peut parler de révolution le 23 juin, la grande révolte du 23 juin a fini par arriver et honnêtement, elle a surpris tout le monde, aussi bien le pouvoir que l’opposition, car aucun politique ne s’attendait à l’ampleur prise par cette révolte populaire spontanée. Donc, aucune chapelle politique ou un camp de la société civile ne saurait s’approprier ou utiliser comme une rente ou un tremplin un mouvement populaire spontané, où les hommes politiques sont venus à la remorque et font la dissonance cognitive en réécrivant l’histoire, chacun à sa manière, pour tirer le drap politique de son côté.
SOULEYMANE BACHIR DIAGNE, LAURÉAT 2021 DU PRIX SAINT-SIMON
Le philosophe sénégalais, Souleymane Bachir Diagne, s’est vu décerner le Prix Saint-Simon 2021 pour son livre ‘’Le fagot de ma mémoire’’ paru aux Éditions Philippe Rey
Dakar, 23 juin (APS) – Le philosophe sénégalais, Souleymane Bachir Diagne, s’est vu décerner le Prix Saint-Simon 2021 pour son livre ‘’Le fagot de ma mémoire’’ paru aux Éditions Philippe Rey.
’’Le Jury du Prix Saint-Simon, sous la présidence de Marc Lambron, de l’Académie française, a décerné le 18 juin 2021, le 45ème Prix Saint-Simon, à Souleymane Bachir Diagne pour son livre, +Le fagot de ma mémoire+, aux Éditions Philippe Rey’’, indique un communiqué dont l’APS a eu connaissance, mercredi.
Le Professeur Diagne qui a enseigné à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) devient le 45ème lauréat de ce prix, doté d’un montant de 5 000 Euros (3 282 767 francs CFA), souligne la source.
Le prix sera remis à Souleymane Bachir Diagne, enseignant à l’Université de Colombia, aux Etats-Unis le 5 septembre 2021, à 16h30, sur les terres du Duc de Saint-Simon, à la Ferté-Vidame, dans le département de l’Eure-et-Loir, en France.
Le Prix Saint-Simon a été fondé en 1975, à l’occasion du tricentenaire de la naissance du mémorialiste Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, (1675-1755), sous les auspices de la Ville de La Ferté-Vidame, résidence d’élection et “favorite demeure”, où il écrivit une grande partie de son oeuvre.
Le prix est attribué chaque année à ‘’un ouvrage de Mémoires (récit autobiographique, souvenirs, journal ou témoignage), publié au cours des deux dernières années, par un auteur vivant choisi pour l’empreinte de son oeuvre dans l’Histoire, la résonance avec l’oeuvre de Saint-Simon et la qualité de son style.
La distinction sera remise par le président du Jury, Marc Lambron de l’Académie Française, au cours d’une cérémonie dans le parc du Château de La Ferté-Vidame.
Le Rapporteur prononce un discours sur l’ouvrage primé, auquel répond le Lauréat. Un Salon du Livre et des rencontres littéraires accompagnent cette manifestation.
Parmi les récents lauréats figurent Benedetta Craveri ‘’L’âge de la conversation’’ (Gallimard), Philippe Sollers ‘’Un vrai roman’’, Mémoires (Plon), Claude Lanzmann ‘’Le Lièvre de Patagonie’’ (Gallimard), Bernard-Henri Levy ‘’Pièces d’identité’’ (Grasset), Marc Ferro ‘’Mes histoires parallèles’’ (Carnet Nord)
Par El Hadj Mohamed DIOP
BOUGANE BRISE LE MYTHE MACKY SALL DANS LE FOUTA
La tournée de Gueum Sa Bopp est venue augmenter la touche de la déconstruction du mythe Macky Sall dans le Fouta
Mobilisations sous forme de dénonciations, brassards rouges, slogans hostiles, jonction avec Touta Tampi…
Il est vrai que depuis 2012, le Président Macky Sall, président de l’Alliance pour la République (Apr) et de la coalition Benno Bokk Yakaar règne en maitre incontesté dans le Fouta.
Il est vrai que depuis 2012, aucune manifestation anti Macky Sall n’a occupé la scène.
Il est vrai que depuis 2012, toutes les mobilisations ont conforté Macky Sall dans sa domination dans tout le Fouta.
Il est vrai, que malgré la pauvreté extrême, l’absence réelle d’infrastructures de base, l’insécurité alimentaire pesante, un exode massif des jeunes vers Dakar, le Fouta était resté fidèle à Macky Sall qui y gagnait à toutes les élections.
Ce qui semble avoir changé. Et pour cause, avec une nette jonction du mouvement Fouta-Tampi dans ses orientations, dans sa mobilisation durant tout le séjour du Président dans cette région du Sénégal, la tournée de Gueum Sa Bopp est venue augmenter la touche de la déconstruction du mythe Macky Sall dans le Fouta.
Plus que jamais, il est tombé. Car, tout comme plusieurs mouvements qui ont changé de paradigmes pour ne plus accepter d’être les ‘’oubliés’’ du régime, la tournée du mouvement Gueum Sa Bopp connue sous le dénominatif de ‘’Tibb tank Macky, Sénégal Tampi’’, a réellement fini de démontrer que Macky Sall n’est plus le ‘’Thierno’’ du Fouta.
En dehors de voir rouge partout où il est passé, des pneus brûlés, des slogans qu’il n’a jamais entendu, Bougane Guèye et mouvement Gueum Sa Bopp sont également venus pour dévoiler leur force de frappe politique. Ils ont aussi grandement mobilisé de SaintLouis au Fouta. Partout où ils sont passés, Bougane et ses « Bouganistes » ont été écoutés et soutenus par les populations du Fouta.
A Ndioum, grande a été la surprise des observateurs lorsque le leader de Gueum Sa Bopp a été acceuilli par une foule immense suivi d’une marche bleue sur la route nationale. Meme constat à Orefondé, Bodé lao, Thilogne, Medina Ndiathbé, Ourossogui et Matam. Ces accueils populaires réservés aux leaders de Gueum Sa Bopp ont permis à nombre de citoyens de comprendre les véritables enjeux de changements d’approche politique, économique et sociale face à un régime qui semble verser dans la vente d’illusions avec des promesses qui tarde à se réaliser dans cette partie nord du pays.
De Ndioum à Ourossogui en passant par Oréfondé, Kanel, Rénérou Ferlo, Gueum Sa Bopp a su tenir en haleine les populations dont la majorité était totalement dévouée à Macky Sall. Ce qui était quasi-impossible, il y a tout juste quelques mois. Est-ce le réveil d’une région ? En tout état de cause, l’éveil des masses reste et demeure un signal fort de la chute d’un mythe politique dans cette partie du pays où le ‘’Tampi’’ est le slogan le mieux partagé.
Plus de nouveaux cas que ces derniers jours, le Sénégal enregistre aujourd’hui 118 cas positifs après 1845 tests réalisés. Le taux de positivité de ce jour s’élève alors à 6,40%.
Ces cas positifs sont répartis entre les cas contacts qui sont 55 au total et les cas communautaires qui sont au nombre de 63. Ces derniers sont identifiés entre l’épicentre Dakar avec 59 cas et Matam, Mbour, Saint-Louis et Ziguinchor avec chacune 01 cas, donc les 04 autres cas.
59 patients sont déclarés guéris aujourd’hui. Toutefois, 07 cas graves sont en réanimation et aucun décès n’est enregistré.
À ce jour, 42590 cas ont été déclarés positifs au Sénégal depuis le début de la pandémie, 41022 sont guéris, 1159 décès sont enregistrés et 408 sous traitement.
La vaccination semble ralentir car le nombre de personnes vaccinées depuis le début de la campagne jusqu’à ce jour, sont au nombre de 498092.