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17 septembre 2025
MANIFESTATION DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
De l’érosion côtière, à la déforestation, de l’irrégularité des pluies en passant par les migrations et la pollution, etc., des journalistes explorent le sujet à travers une série de reportages dans des pays de l'Afrique de l'Ouest.
Aucune partie de la planète n’échappe aux effets du changement climatique. En Afrique de l’Ouest le phénomène Se manifeste sous diverses formes selon les pays. Les citoyens, les dirigeants, la communauté internationale sont-ils conscients de l’ampleur du phénomène ? Jusqu’à quel niveau cela est-il préoccupant. Pour répondre à cette problématique l’Association des journalistes de l’Afrique de l’Ouest (AJAO) en partenariat avec la plateforme des droits et de la gouvernance des ressources naturelles de l’Union du fleuve Mano, lance un projet de production médiatique dans quelques pays de la région pour aider les uns et les autres à toucher du doigt les effets du changement climatique sous toutes ses formes. De l’érosion côtière, à la déforestation, de l’irrégularité des pluies en passant par les migrations et la pollution, etc., des journalistes explorent le sujet à travers une série de reportages.
Voir le communiqué ci-dessous
L’AJAO et son Partenaire Lancent un Projet de Reportage Sur le Changement Climatique
Un projet de reportage sur le changement climatique a été lancé sous les auspices de l’Association des journalistes d’Afrique de l’Ouest (AJAO), en partenariat avec la Plateforme des droits et de la gouvernance des ressources naturelles de l’Union du fleuve Mano (Plateforme UFM-CSO).
La plateforme UFM-CSO est un réseau de défenseurs de l’environnement, des droits fonciers et des droits de l’homme, ainsi que de communautés autochtones touchées par les activités des gouvernements et des sociétés multinationales en Afrique de l’Ouest.
Treize journalistes, sélectionnés par les syndicats affiliés à l’UJAO dans treize pays d’Afrique de l’Ouest, participent au projet de reportage, qui vise à mettre en lumière l’impact des souffrances humaines causées par la crise climatique en Afrique de l’Ouest et au Sahel et la manière dont les populations s’adaptent.
Les deux organisations sous-régionales souhaitent raconter l’histoire de l’Afrique au reste du monde sur l’ampleur de l’urgence climatique, en particulier sur les personnes en première ligne de la crise en Afrique de l’Ouest.
S’exprimant depuis les États-Unis lors du lancement virtuel, un membre du comité directeur de la plate-forme des CSO de l’UFM, Alfred Lahai Gbabai Brownell, défenseur primé de l’environnement, a déclaré que, même si l’Afrique est le continent qui émet le moins de gaz à effet de serre, c’est le continent le plus vulnérable et le plus durement touché par la crise climatique.
M. Brownell a indiqué que, bien que l’Afrique soit en première ligne de la crise climatique, « on entend rarement parler des phénomènes climatiques qui ravagent le continent, tels que les sécheresses extrêmes, les infestations d’insectes nuisibles, les incendies de forêt, les mauvaises récoltes, les pluies irrégulières, les migrations dues au climat, les conflits entre États et entre communautés dus au climat, l’érosion côtière, la perte de couverture forestière et la déforestation, entre autres… ».
Par exemple, selon Brownell, les médias d’information mondiaux sont dominés par les feux de forêt en Europe et aux États-Unis, mais l’Afrique représente environ 70 % de la superficie totale brûlée par les feux de forêt dans le monde ».
Il convient également de mentionner que l’Afrique est le plus faible émetteur de gaz à effet de serre au niveau mondial, ne représentant que 3,8 % de l’émission totale, néanmoins « les communautés de première ligne, des agriculteurs aux éleveurs et à la pêche artisanale, paient le prix de quelque chose qu’ils n’ont pas fait », a déclaré M. Brownell. Et d’ajouter : « Le monde a besoin d’entendre la voix de ces communautés qui ne seront pas représentées à Glasgow lors de la COP 26. »
Plus tôt, le président de la WAJA, Peter Quaqua, a déclaré que le projet est une occasion de plus pour les journalistes de la région de démontrer qu’ils ont la capacité de présenter le récit africain. « Si nous ne racontons pas nos propres histoires, d’autres le feront, et il y a une chance que ce ne soit pas toute l’histoire », a déclaré M. Quaqua aux journalistes.
Les journalistes devront rechercher et écrire deux articles chacun, d’au moins mille cinq cents mots, puis produire un documentaire vidéo d’au plus cinq minutes sur les souffrances humaines des communautés d’Afrique de l’Ouest et du Sahel.
Le projet se déroulera pendant deux mois avant la conférence des Nations unies sur le changement climatique qui se tiendra à Glasgow, au Royaume-Uni, du 1er au 12 novembre. La conférence des Nations unies sur le changement climatique de 2021, également connue sous le nom de COP26, est la 26e conférence des Nations unies sur le changement climatique, sous la présidence du Royaume-Uni.
Dans le cadre de l’Accord de Paris de 2015, les pays se sont engagés à réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais les plus gros pollueurs sont restés jusqu’à présent sans engagement.
La WAJA représente les seize associations/unions de journalistes d’Afrique de l’Ouest. Pour plus d’informations, veuillez contacter : waja.ujao2020@gmail.com +231886529611
Association des Journalistes de l’Afrique de l’Ouest (AJAO)
17 Septembre 2021
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RAMA YADE, FAIRE BOUGER LE MONDE DEPUIS LES ÉTATS-UNIS
L'ancienne ministre de Sarkozy lève le voile sur son avenir politique en France. Pas candidate à la prochaine présidentielle. Mais pour la suivante, on ne sait jamais... POINT USA
Cette édition spéciale été de Point USA accueille cette semaine Rama Yade. Elle a eu jusqu’à présent une carrière politique très chargée culminant avec un portefeuille de secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, chargée des droits de l’homme de 2007 à 2009, puis de 2009 à 2010, celui de secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé et des sports. Elle a été ensuite ambassadrice de France auprès de l’Unesco puis elle a occupé diverses fonctions au niveau local et régional. Elle travaille maintenant dans un centre de réflexion américain, faisant ainsi une transition des ors de la république aux bureaux plus austères de l’Atlantic Council à Washington, DC.
Nouvelle édition de Point USA, une émission hebdomadaire qui s’adresse plus particulièrement à un public francophone et francophile, avec pour objectif de discuter en français de l’actualité américaine en compagnie de René Lake, analyste politique et directeur de presse, Dennis Beaver, avocat et chroniqueur juridique à Bakersfield, en Californie, Herman Cohen, ancien secrétaire d’Etat adjoint américain et avec la légende du monde radiophonique Georges Collinet. La présentation et la production sont assurées par Claude Porsella et la réalisation et le montage par Serge Ndjemba.
par Saliou Mbaye
POT D’AMITIÉ POUR LE DÉPART DE CYR DESCAMPS
Cyr est un Français qui aime le Sénégal et les Sénégalais. Un catholique pratiquant mais ouvert à l’islam et à ceux qui le pratiquent. Un homme engagé et un militant des bonnes causes
Le professeur Cyr Descamps décédé le samedi 18 Septembre 2021 à Perpignan est un grand ami du Sénègal. D'abord étudiant au Département d’Histoire où l'avait inscrit un des grands directeurs de l'IFAN, Vincent Monteil. Il finit par y enseigner la préhistoire et former plusieurs générations d'histoiriens. Avec sa disparition, nous reproduisons ici, le texte du Professeur Saliou Mbaye lors de l'hommage que lui avait rendu la CACSEN au moment de son départ définitif du Sénégal en avril 2019.
Chers amis,
Mon jeune frère et ami Alpha Sy, président de la CACSEN m’a demandé de prononcer quelques mots à l’endroit de notre frère et ami Cyr Descamps, pour lui témoigner notre affection au moment où il quitte le Sénégal.
J’ai bien sûr accepté avec plaisir. D’abord parce que je ne refuse rien à Alpha, lui qui est un bon père de la famille CACSEN, ensuite parce qu’il me demande de parler d’un ami, peut-être aussi parce que je suis l’un des plus âgés du groupe et cela étant, il me réserve le privilège du droit d’aînesse, et enfin sûrement parce que je suis de ceux qui sont les plus proches de Cyr.
Cyr, en effet, est mon ami et mon frère. Nous partageons beaucoup de choses en commun et nos regards croisés nous ont permis de mieux nous connaître et de nous apprécier. Cyr est un Français qui aime le Sénégal et les Sénégalais. Je suis un Sénégalais qui aime la France et les Français. Cyr est un catholique pratiquant mais ouvert à l’islam et à ceux qui le pratiquent. Il a souvent été mon hôte à Tivaouane au moment de la commémoration du Maouloud. Je suis un musulman tidiane, wird disant et wazifa chantant mais j’ai le goût de l’église et je connais et aime Keur Moussa, Keur Guilaye et Popenguine et celles et ceux qui y vivent. Cela fait de bonnes raisons pour s’apprécier mutuellement.
Il s’y ajoute qu’arrivé au Sénégal en 1964 pour y exercer son service militaire, il a été recruté en 1965 à l’IFAN par son Directeur Vincent Monteil. Il y est resté pendant 18ans. Qui dit IFAN, dit archives du Sénégal, les deux institutions étant très liées. Cyr a donc connu et bien connu Jean-François Maurel, mon maître et chef du service des Archives de l’AOF 1958 à 1976, mais il a également connu et eu un commerce fécond avec son prédécesseur Jacques Charpy, archiviste de l’AOF de 1953 à 1958. Avec tous les deux, il a continué à entretenir des liens solides, n’hésitant pas à l’occasion de ses séjours d’été en France, à aller saluer l’un à Aix-en-Provence, l’autre à Rennes. C’est dire que Cyr est un ami des archives et des archivistes et j’ai donc naturellement hérité de cette amitié. Forcément, les archivistes aiment qui aime les archives. Ainsi depuis 1974, année de mon entrée aux Archives, jusqu’aujourd’hui, Cyr est mon ami et nous en croyants que nous sommes, nous continuerons à entretenir cette amitié, une fois que nous serons admis au ciel, dans une cinquantaine d’années, bien entendu.
Mais Cyr est pour moi plus qu’un ami, c’est un frère. Nos deux épouses Françoise (que Dieu lui donne longue vie) et Fatou Camara (que la terre de Tivaouane lui soit légère) étaient collègues et amies au Lycée Kennedy et les époux n’eurent aucune difficulté à se lier d’amitié. Ainsi, en 1994, lorsque notre fille Marième Ngouda fut admise à l’Université de Perpignan, elle trouva sur place, naturellement sa famille. Cyr, en effet y était affecté depuis son rappel en France et il y resta 20 ans. Aujourd’hui également, mon épouse Penda Mbow est une amie de longue date des époux Descamps.
À sa retraite, Cyr est revenu plus régulièrement au Sénégal et pour des périodes plus ou moins longues. Il s'est alors beaucoup impliqué dans des activités ponctuelles telles que l'animation de l'Association des Amis du Musée historique de Gorée (AAMHS) et avec son ami Guy Thilmans, dont il tenu à entretenir la mémoire. Il a collaboré à plusieurs projets dont un livre sur les Tirailleurs sénégalais parmi lesquels on compte notre regretté président feu le Professeur Assane Seck.
Cyr est chercheur associé à l'Institut fondamental d'Afrique noire Cheikh Anta Diop, Sénégal (IFAN) (en 2006) et Maître de conférences honoraire à l'Université de Perpignan (en 2007).
Il a tenu, avec la complicité et l’engagement de Françoise à publier les travaux en cours de son regretté ami Guy Thilmans, (1922, Louvain, Belgique- 13décembre2001 à Dakar (Sénégal), anthropologue belge qui a consacré 35 années de sa vie à l'Afrique et plus particulièrement au Sénégal.
Cyr est un enseignant émérite. Il a en effet formé de nombreux étudiants à la préhistoire à l’Université de Dakar. Il est un chercheur avéré, un archéologue talentueux. Ses travaux sur las amas coquillers des Iles du Saloum font autorité. C’est lui qi m’a fait découvrir le site mégalithique de Sine Ngayène. En retour, je lui ai fait connaître le puits de Ndande, « Kalom » qu’il a pris soin d’inscrire comme une halte incontournable dans ses voyages vers le nord du pays.
Cyr est un homme engagé et un militant des bonnes causes. Il nous a donné une excellente illustration à la CACSEN, à l’occasion de la célébration du cinquantenaire du 1er Festival Mondial des Arts Nègres. Il n’a pas hésité alors à avancer les fonds nécessaires pour la création d’un site web. Il est présent et actif au projet « Histoire Générale du Sénégal ». Il participe activement à l’édition, est présent dans tous les colloques et en a lui-même organisé quelques uns.
Pour tout dire, Cyr est un homme de bien et son épouse Françoise l’accompagne et le soutient avec amour et dévouement dans toutes ses entreprises.
Cyr et Françoise, au moment où vous quittez le Sénégal, dites vous bien que vous alliez nous manquer. Mais où que vous soyez, sachez, comme on dit ici et j’aime bien cette expression wolof « Nos cœurs se voient »
Chers amis de la CACSEN, merci.
LE MALI RÉAFFIRME SA SOUVERAINETÉ
Le gouvernement malien accusé de vouloir recruter des mercenaires à la suite d'informations sur des discussions avec la société de sécurité privée russe Wagner, a affirmé dimanche qu'il lui appartenait de décider quels partenaires solliciter ou pas
"S'agissant de la volonté prêtée aux autorités maliennes d'engager des +mercenaires+", le gouvernement de transition dirigé par les militaires invoque l'exercice de sa "souveraineté" et "le souci de préserver son intégrité territoriale", dans un communiqué publié par son ministère des Affaires étrangères. Sans citer de pays ni la société Wagner, il affirme qu'il "ne permettra à aucun Etat de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il peut solliciter ou pas".
La France et l'Allemagne ont prévenu qu'un déploiement des paramilitaires du groupe russe remettrait en cause leur engagement militaire au Mali. Et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao, 15 pays) a condamné jeudi "la volonté des autorités de la transition d'engager des compagnies de sécurité privées au Mali", s'alarmant des "conséquences certaines sur la détérioration de la situation sécuritaire" dans le pays et la région.
Le gouvernement malien dénonce dans son communiqué, publié en réaction à des déclarations du ministre nigérien des Affaires étrangères Hassoumi Massoudou, "des rumeurs et des articles de presse commandités s'inscrivant dans le cadre d'une campagne de dénigrement de notre pays et de ses dirigeants".
Dans une interview à RFI vendredi, le ministre nigérien a qualifié de "diversion" par rapport à l'organisation des élections en février les "Assises nationales de la refondation" que souhaite organiser préalablement pendant près de deux mois le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga.
La communauté internationale, notamment la France, s'inquiète ouvertement du respect par les putschistes qui ont renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta du calendrier de la transition, en particulier la tenue d'élections en février.
La Cédéao a prévenu que cette date était "non négociable" et exige des autorités de transition d'ici à la fin du mois d'octobre un échéancier des étapes essentielles avant les élections. Le gouvernement malien ne s'est jusqu'à présent pas exprimé directement de manière officielle sur l'existence de contacts avec Wagner, mais le Premier ministre y a fait allusion jeudi lors d'une rencontre avec l'association "Forum de Bamako". "Il y des partenaires qui ont décidé de quitter le Mali pour se replier sur d'autres pays, il y a des zones qui sont abandonnées", a-t-il dit, en référence au redéploiement des forces françaises au Sahel qui vont quitter une partie de leurs positions dans le nord du Mali pour se concentrer sur la zone aux confins du Niger et du Burkina Faso. "Est-ce qu'il ne faut pas avoir des plans B?", a poursuivi M. Maïga. "C'est cette réflexion qui conduit à des débats aujourd'hui où on nous accuse de vouloir changer de stratégie", a-t-il estimé. Dès juin "j'avais dit très clairement qu'il faut qu'on ait la possibilité de regarder vers d'autres horizons, qu'on élargisse les possibilités de coopérations pour maitriser notre défense nationale", a-t-il ajouté.
De source française proche du dossier, le gouvernement malien étudie la possibilité d'un contrat avec Wagner sur le déploiement d'un millier de paramilitaires russes, pour former les forces armées et assurer la protection des dirigeants. Une source au ministère malien de la Défense a confirmé à l'AFP sous le couvert de l'anonymat l'existence de pourparlers avec la société russe.
JOE BIDEN SUR LA LIGNE DE CRÊTE
Le président américain sitôt sorti du bourbier afghan doit faire face à un contexte politique intérieur tendu, marqué par des tiraillements autour de son plan de réforme social. Analyse sur VOA avec Réné Lake, Jean François Seznec et Marylin Séphocle
Le président américain sitôt sorti du bourbier afghan doit faire face à un contexte politique intérieur tendu, marqué par des tiraillements autour de son plan de réforme social. Analyse sur VOA avec Réné Lake, Jean François Seznec et Marylin Séphocle dans l'émission hebdomadaire Washington Forum.
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LA PENSÉE AFRICAINE S'ÉRODE
Y a t-il des valeurs que l’Afrique peut revendiquer à son compte ? Existe-t-il encore une pensée africaine ? Conversation avec l'historien Achille Mbembe, Felwine Sarr, économiste et Annick Thebia-Melsan ancienne fonctionnaire à l’Unesco
Selon un dicton de Sénèque, il est très difficile d’arriver - surtout quand on ne sait pas où l’on va…
Dans les années précédant les l’indépendances et dans la foulée, justement, la pensée africaine n’a pas manqué de maîtres, de « Vordenker », lorsque les intellectuels tenaient le haut du pavé.
De Dakar à Nairobi, les étudiants se sont inspirés de Cheickh Anta Diop, Léopold Sedar Senghor, Mongo Beti, Ngungui Wa Thiongo, Wole Soyinka, Marcien Towa, Amadou Kourouma, Amadou Hampate Ba ou de Paulin Hountondji, Miriam Makeba, entre beaucoup d’autres, pour questionner le rapport de l’Afrique à elle-même et la modernité, son rapport à l’Occident et au monde, pour s’imprégner des idées panafricanistes, inclure la diaspora et penser le politique.
Aujourd’hui, cette effervescence visionnaire semble avoir capitulé en rase campagne devant les diktats consuméristes et mercantiles du FMI et de la loi du marché.
Comment irriguer nos sociétés par une pensée toujours active? Repenser le politique, l’économie, le social et l’environnemental?
Y a t-il des valeurs que l’Afrique peut revendiquer à son compte et, à son tour, inspirer le reste de l’humanité?
Existe-t-il encore une pensée africaine? Une conversation avec de grands esprits.
Achille Mbembe, historien et philosophe originaire du Cameroun, enseignant universitaire en Afrique du Sud, auteur de nombreux ouvrages dont le dernier « Brutalisme » (2020)
Felwine Sarr, économiste et enseignant universitaire, depuis quelques mois aux Etats-Unis. Avec Achille Mbembe, il a créé les Ateliers de la Pensée, un rendez-vous intellectuel organisé périodiquement à Dakar.
• Annick Thebia-Melsan, agrégée de lettres originaire de Guyane, ancienne diplomate et fonctionnaire à l’Unesco, une voix pertinente de la diaspora.
Débat illustré par un hommage au Prof. Babayola Yai Olabiyi, un connaisseur émérite des cultures du monde qui savait singulariser le legs civilisationnel de l’Afrique, tout en approfondissant son actualité. Sur sa vie et son oeuvre témoignent Christine Desouches, Annick Thébia-Melsan et le Prof Robert Dossou.
Une émission produite par MRB-Productions
Ecrite et présentée par Marie-Roger Biloa
Cathédrale ravagée par les flammes : «Notre-Dame de Paris est désormais entièrement sécurisée»
Les travaux de sécurisation du célèbre édifice français ont pris fin samedi, ouvrant la voie à la phase de restauration qui commencera cet hiver.
La phase de sécurisation et de consolidation de la cathédrale Notre-Dame de Paris, ravagée il y a plus de deux ans par un incendie, a pris fin, laissant la place à la phase de restauration, a annoncé samedi l’Établissement public chargé de sa conservation.
«Les travaux de sécurisation et de consolidation de la cathédrale Notre-Dame de Paris, débutés dès le 16 avril 2019 (au lendemain de l’incendie), ont été menés à bonne fin conformément au calendrier fixé», annonce-t-il dans un communiqué.
«La cathédrale est désormais entièrement sécurisée» après cette phase qui a compris notamment le démontage de l’échafaudage qui était en place lors de l’incendie, «la dépose du grand orgue, des chantiers-tests de nettoyage dans deux chapelles, la pose de cintres en bois sous les arcs-boutants ou encore le déblaiement et le tri des vestiges et la sécurisation de la croisée du transept», précise-t-il.
Parallèlement, «la phase de restauration a été préparée activement et est désormais résolument engagée afin de lancer dès cet hiver les premiers travaux de restauration», selon le communiqué.
Emmanuel Macron avait promis que la cathédrale serait reconstruite en cinq ans. Le chantier ne sera pas achevé dans ce délai. En revanche, le monument doit être rendu au culte pour le 16 avril 2024, jour où doit être de nouveau célébrée une messe dans la nef, a annoncé en décembre 2020 le général Georgelin, président de l’Établissement public chargé de reconstruire la cathédrale.
L’Établissement s’apprête à présent à lancer des appels d’offres de travaux pour sélectionner les entreprises qui prendront part au chantier de restauration et «une campagne de nettoyage approfondi des murs intérieurs et des sols de la cathédrale débute ce mois-ci».
SUSPENSION DU CONCOURS D'ENTREE A L'ENA : UN CASSE-TETE POUR ABDOU LATIF COULIBALY
Le Secrétaire général du gouvernement a réagi hier suite à la suspension par la Cour suprême du Latif Coulibaly (Ecole nationale d’administration) dont les épreuves pour le cycle A devaient démarrer aujourd’hui. Abdou Latif Coulibaly a fait savoir sur la Rfm qu’ils étaient en train de réfléchir sur la question tout en soulignant qu’ils sont préoccupés par une décision de justice qui va techniquement poser des problèmes.
«La Cour suprême demande au gouvernement et la direction de l’Ena de suspendre le concours d’entrée à l’Ena. Nous sommes en train de réfléchir sur la question en étant très attentifs et extrêmement préoccupés par une décision de justice qui aujourd’hui nous pose techniquement des problèmes.» C’est la réaction du Secrétaire général du gouvernement, Abdoul Latif Coulibaly, hier suite à la suspension du concours direct de l’Ena (Ecole nationale d’administration) par la Cour suprême.
Les raisons de la mise à l’écart des candidats-fonctionnaires
Abdoul Latif Coulibaly, qui s’exprimait sur la Rfm, est revenu sur les raisons qui les avaient poussés à écarter de la liste pour le concours direct de l‘Ena tous les candidats-fonctionnaires. «De quoi s’agit-il ? Il y a des citoyens sénégalais qui ont voulu participer au concours de l’Ena, ils ont déposé leurs dossiers régulièrement au niveau de l’Ena. Et l’Ena est tenue de vérifier si les conditions de participation au concours sont réunies. Il se trouve qu’à l’Ena, il y a deux types de concours, le concours indirect fait par des fonctionnaires et un concours ouvert aux étudiants sortis de l’université, titulaires d’une maîtrise dans des matières qui sont bien précisées. Quand on s’est rendu compte à la vérification qu’il y a des fonctionnaires de l’Etat du Sénégal recrutés dans la fonction publique, après avoir obtenu une maîtrise, qui se sont présentés dans le concours direct, on a estimé compte tenu des règles qui sont à l’Ena que ceux-là ne pouvaient pas se présenter au concours direct pour devenir aspirants à l’intégration à la fonction publique. Puisque les conditions disent : «Si vous êtes déjà fonctionnaire, vous ne pouvez pas demander encore un autre recrutement dans la fonction publique»», a-t-il expliqué.
Le Secrétaire général du gouvernement, qui précise que «c’est une ordonnance qui est rendue en attendant que la Cour suprême puisse se prononcer dans le fond de cette affaire», ajoute que la Cour suprême a pris cette décision parce qu’ayant «estimé puisqu’on leur a dit : «Vous devez vous présenter dans le concours des fonctionnaires» ; que cela constitue une rupture de l’égalité des citoyens devant la loi».
Il faut noter que la Cour suprême a suspendu le concours direct d’entrée à l’Ecole nationale d’administration (Ena) alors que les épreuves d’admission pour le cycle A étaient prévues aujourd’hui et celles du cycle B le 3 octobre prochain. Le Juge de référé administratif a pris cette décision jeudi, après avoir été saisi par des fonctionnaires, qui estiment être lésés par le déroulement du concours. En effet, une dizaine d’agents de l’Etat avaient décidé de tenter d’entrer à l’Ena via le concours direct pour le cycle A. Alors qu’ils ont la possibilité de faire le professionnel. Leurs noms figuraient sur la première liste des candidats autorisés à concourir publiée le 6 août 2021, mais une seconde liste sera à nouveau affichée par le Secrétariat général du gouvernement qui organise l’entrée à l’Ena depuis la suppression de la Primature. Publiés le 21 août, les noms des candidats-fonctionnaires seront expurgés de cette liste alors que les tests psychotechniques étaient prévus le 29 août. Cette décision, qui est une première dans l’organisation de ce concours, a surpris les candidats concernés qui ont saisi la Cour suprême.
Réformer les textes régissant le concours
Réformer à l’avenir le concours de l’Ena, tel devrait être l’objectif de l’Etat en révisant les textes législatifs qui régissent ce concours (direct et professionnel). A l’heure actuelle, les candidats-fonctionnaires qui sont admis au concours direct sont obligés de quitter la fonction publique en perdant leur matricule de solde pour retrouver un nouveau matricule et bénéficier d’une bourse le temps de leur formation et réintégrer après celle-ci la fonction publique. Une autre façon de dire que ces candidats-fonctionnaires repartent à zéro après avoir servi l’Administration pendant de nombreuses années, 5 ans au minimum pour certains.
FAUX PASSEPORT DIPLOMATIQUE : ALIOUNE TINE VEUX DES TETES
Des députés, membres de la majorité sont actuellement empêtrés dans une histoire de trafic de passeports diplomatiques qui fait les choux gras de la presse. Alioune Tine ne veut pas que l’affaire soit prise à la légère
Des députés, membres de la majorité sont actuellement empêtrés dans une histoire de trafic de passeports diplomatiques qui fait les choux gras de la presse. Alioune Tine ne veut pas que l’affaire soit prise à la légère.
«L’affaire des passeports diplomatiques est tellement grave pour l’image du Parlement et de l’homme politique sénégalais», a indiqué le président de Afrikajom center, dans une tribune sur les réseaux sociaux.
Pour lui, le niveau de gravité de cette affaire «appelle une démission des députés concernés et une forte réprobation du PR et du Président du Parlement, surtout après l’affaire de la fausse monnaie», a-t-il réagi.
En parlant de fausse monnaie, Alioune Tine fait allusion à l’affaire Bougazelli qui avait en son temps, défrayé la chronique. Mais quelques moins après son arrestation, le prévenu qui était député de la majorité, a recouvré la liberté. Il vaque tranquillement à ses occupations.
AFROBASKET : LES LIONNES SURCLASSENT L'EQUIPE DE LA GUINEE ET ATTENDENT L'EGYPT
Dakar, 18 sept (APS) – L’équipe nationale féminine de basket a réussi samedi à Yaoundé (Cameroun) son entrée en lice à l’Afrobasket 2021 en battant la Guinée par 100 points à 31.
L’Egypte est la prochaine adversaire qui se dressera sur le chemin des Lionnes. L’équipe nationale du Sénégal court depuis six ans derrière le titre continental. Leur dernier sacre remonte à 2015.
Pour cette édition d’Afrobasket, l’entraineur Moustapha Gaye a procédé à un rajeunissement de l’effectif des Lionnes.
L’équipe peut compter sur les expérimentées Bintou Diémé, Oumou Khaïry Thiam et Mame Marie Sy, mais s’est passée d’Astou Traoré, la meilleure marqueuse de la précédente édition organisée à Dakar.
Les vainqueurs des groupes A, B, C, et D se qualifieront directement pour les quarts de finale, tandis que les huit équipes restantes disputeront un tour qualificatif pour les quarts de finale prévus le 22 septembre.
Les quarts de finale se joueront le jeudi 23 septembre. Lors des deux journées suivantes, les équipes lutteront pour l’attribution des places 5 à 8.
Les matchs pour la 3e place et la finale sont programmés pour le dimanche 26 septembre.
L’Afro basket féminin réunit 12 nations, à partir de samedi jusqu’au dimanche 26 septembre au Palais des Sports de Yaoundé (Cameroun).
Le Nigeria a remporté les deux précédentes éditions.
Voici les groupes de l’Afrobasket féminin :
-Groupe A : Cameroun, Cap-Vert, Kenya
-Groupe B : Nigeria, Angola, Mozambique
-Groupe C : Sénégal, Égypte, Guinée
-Groupe D : Mali, Côte d’Ivoire, Tunisie