L’hôtel ’’La pierre de Lisse’’, situé à Popenguine, a été victime d’un braquage ce week-end.
C’est aux environs de 03 heures du matin, lorsqu’une dizaine de personnes armées de machettes et autres, débarquent sur les lieux, par la mer. Ils maitrisent d’abord le personnel de sécurité présent sur la plage, avant d’accéder au réceptif. Les membres du personnel et les vigiles également tenus en respect, les malfaiteurs visitent les chambres et s’en prennent aux clients. Les plus récalcitrants auraient été violemment tabassés.
Argent, bijoux, téléphones, effets personnels, les braqueurs emportent tout avant de s’évaporer dans la nature, à bord d’un des véhicules des clients. La gendarmerie, qui mène l’enquête, a retrouvé le véhicule volé abandonné à quelques kilomètres de là, à Saly, d’après le récit de L’Obs.
Outre les blessés et les dégâts matériels, de fortes sommes d’argent non encore évaluées auraient été emportées.
Dakar, 21 juin (APS) – La tournée du chef de l’Etat est un des sujets abordés par les quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
L’As signale qu’après le Fouta, ‘’Macky Sall a été accueilli par une marrée humaine au Djolof’’.
’’Après une semaine passée dans le Fouta pour sa tournée économique, le président Macky Sall ne regrette visiblement pas sa décision de passer par Linguère et Dahra Djolof ce samedi pour rallier Dakar’’, écrit le journal.
Selon Source A, ‘’le président de la République n’a pas chômé lors de son passage au Fouta dans le cadre de sa tournée économique. Inauguration, pose de premières pierres lancement de travaux, tout s’est déroulé au pas de charge’’.
Dans le journal Le Soleil, le ministre Seydou Guèye, coordonnateur de la cellule de communication de la présidence de la République estime que ‘’résumer la tournée du chef de l’Etat à de la politique est un aveu d’impuissance’’.
Sud Quotidien note que ’’le recours à de gros bras et autres nervis, comme les actes de violences perpétrés contre certains citoyens, lors de la tournée économique du président de la République au nord du Sénégal, continuent de soulever des vagues au sein de la classe politique et de l’espace public tout court’’.
Selon ce journal, ’’l’opposition accuse, la majorité récuse’’.
Pour Walfadjri, ’’le régime de Macky Sall semble abandonner la force de l’argument. A la place des idées, des arguments pour répondre à Ousmane Sonko en particulier et à l’opposition de manière générale, des nervis ont refait surface’’.
Dans Vox Populi, Alioune Tine se prononce sur ces ’’milices politiques’’. Selon lui, ’’il ne faut pas jouer avec le feu dans un pays où nous avons du pétrole et du gaz. Il faut dissoudre toutes les milices politiques’’.
Le Quotidien donne ’’les raisons qui ont poussé au limogeage du Haut commandant de la gendarmerie, le général Jean-Baptiste Tine’’.
Selon le journal, ’’la gestion par le Haut commandant de la gendarmerie du cas du capitaine Oumar Touré ainsi que les failles notées dans la gestion des émeutes de mars dernier ont fait qu’il n’était plus possible de maintenir longtemps le général Tine à la tête de la gendarmerie’’.
Le général Moussa Fall a été nommé jeudi Haut-commandant de la gendarmerie et directeur de la Justice militaire, en remplacement du général de corps d’armée, Jean-Baptiste Tine.
Oumar Touré, l’officier qui avait en charge l’enquête sur la plainte de la masseuse Adji Sarr contre le leader de PASTEF, Ousmane Sonko, pour ’’viols répétés et menaces de mort’’, a été radié, jeudi, de la gendarmerie pour ’’faute contre l’honneur, la probité et les devoirs généraux du militaire’’.
Il a été ’’radié des cadres de la gendarmerie nationale et versé dans les réserves comme soldat’’.
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L'URGENCE DE L'INDÉPENDANCE DES MÉDIAS
EXCLUSIF SENEPLUS - Notre éditorialiste, Alymana Bathily, nous replonge dans ses propositions formulées à l'attention des candidats à la présidentielle de 2019 pour une presse forte et indépendante. Un plaidoyer qui reste d'actualité
Alymana Bathily revient dans ''Les notes des écrits'', rubrique consacrée aux auteurs des différents contenus publiés en marge du projet ''Enjeux 2019-2024'', sur les tares de la presse sénégalaise. Influence des pouvoirs politiques, manque de moyens, sont autant d'obstacles à un secteur médiatique viable, selon l'éditorialiste de SenePlus.
Son diagnostic dressé dans l'article "Sauver les médias, c'est impératif", évoque les médias de service public notamment, trop longtemps vampiriés par les différents régimes politiques successifs.
''Enjeux 2019-2024'' est un livre publié par SenePlus en collaboration avec Osiwa dans le sillage de la présidentielle de 2019.
La gendarmerie nettoie Keur Massar
Après son départ de la Sr, le lieutenant-colonel Abdou Mbengue poursuit ses opérations de sécurisation. Après le succès de la descente à l’ancienne piste, le colonel Mbengue et ses hommes ont ratissé dans la nuit du samedi au dimanche dans la commune de Keur Massar. Le bilan de cette opération de lutte contre la criminalité et la délinquance dans les secteurs de Keur Massar, Mbao et Tivaouane Peul est encourageant. Les patrouilles de la gendarmerie ont visité la forêt classée de Mbao, le secteur du rond-point de la station de Keur Massar, l’unité 11 de Keur Massar, la décharge de Mbeubeuss, le quartier Darou Salam de Tivaouane Peul ainsi que les bars clandestins répertoriés. Ainsi les gendarmes ont mis fin aux agissements de bandes organisées afin de restaurer le sentiment de sécurité auprès des populations du département et dans la commune de Keur Massar. Au cours de l’opération, les gendarmes ont interpellé 150 personnes pour identification dont 02 femmes et mis la main sur 14 individus pour association de malfaiteurs et trafic de chanvre indien.Aussi, les éléments du colonel Mbengue ont saisi 12 kg de chanvre indien, 357 000 F Cfa saisis au titre des produits issus de la vente de drogue et un lot d’armes blanches.
Plus de 300 gendarmes déployés lors de l’opération
Restons avec l’opération de sécurisation de la légion de Gendarmerie Ouest à Keur Massar pour dire que le colonel Mbengue n’avait pas lésiné sur les moyens pour le succès des patrouilles. Ainsi ce sont près de 300 gendarmes mobiles et territoriaux des unités de la légion de Gendarmerie Ouest qui ont été engagés pour assainir le département de Keur Massar où les renseignements signalent une forte prévalence de la criminalité et une recrudescence des activités délictuelles. C’est la raison pour laquelle l’état-major du Haut-commandement a fourni des renforts importants, notamment un escadron de la légion de gendarmerie d’intervention (LGI), de deux cellules d’appui du Groupement d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), des équipes Cynotechniques du Groupe Cynophile de la gendarmerie, des éléments du Groupe de Lutte Antidrogue (GLAD) de la gendarmerie, en plus des prélèvements internes au niveau des unités territoriales des compagnies deDakar et deRufisque, de la brigade de recherches de Dakar, et de la Section spéciale de l’environnement.
100 kg de chanvre saisis dans un bus à Thilogne
Ne quittons pas la gendarmerie sans signaler que la Légion Nord avait engagé hier une opération, également à l’instar de celle de la légion Ouest. Suite à l’instruction du Haut commandant de la Gendarmerie de mener des opérations régulièrement partout, la légion Nord avait déployé ses éléments sur le terrain. Ce qui a permis la saisie, dans un bus de transport, de 100 kg de chanvre indien dissimulés dans des sacs de pain de singe à Thilogne, dans la commune des Agnams. Rappelons par ailleurs que le Haut commandant de la Gendarmerie, le Général Moussa Fall, a demandé à l’état-major d’impliquer davantage les unités spécialisées telles que le groupe cynophile et le groupement de cavalerie montée dans ces opérations de sécurisation des quartiers isolés et sensibles, mais également de porter l’effort sur la surveillance des plages pendant la période estivale.
L’Armp annule l’attribution des six marchés de la Sonacos
L‘Autorité de Régulation des Marchés publics (ARMP) a demandé au Directeur général de Sonacos de revoir sa copie. Le comité de règlement des différends de l’Armp a cassé le marché relatif au service de nettoiement lancé par Sonacos. Sa. Cela après les recours du Groupe Matfis (Gmf) et Linguère Ngouille Fama (Lnf) Suarl, contestant l’attribution provisoire des six lots dudit marché. La Sonacos a justifié le rejet de leurs propositions au motif que d’une part, le montant de leurs offres financières sur les différents lots, ramené par argent, est largement inférieur au salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et que d’autre part, le cumul de la valeur des intrants (matériels et produits d’entretien) ainsi que le montant du Smig par agent sont aussi largement supérieurs. Pour la Sonacos, en tant que démembrement de l’Etat, elle est tenue de respecter les normes de la Convention Collective nationale Interprofessionnelle. Aussi, ajoute-t-elle que le cumul de la valeur des intrants (matériels, et produits d’entretien) et du Smig par agent, est de loin supérieur aux offres financières des deux requérantes. Mais ces arguments de la Sonacos ne tiennent pas la route selon l’Armp. Car la boite dirigée par Modou Diagne Fada n’a pas exigé des requérantes le respect des barèmes de rémunérations prévus par la nouvelle Convention Collective nationale Interprofessionnelle dans le dossier d’appel d’offres. Par conséquent, elle ne peut pas, au moment de l’évaluation, l’opposer aux requérantes. Pour ces faits, l’Armp ordonne l’annulation de l’attribution provisoire des six lots du marché de nettoiement et la reprise de l’évaluation des offres.
Wakhinane-Nimzatt : un découpage à l’image de «BERLIN»
Le dernier découpage administratif est dénoncé par le Collectif des habitants de Wakhinane-Nimzaat. Pour le collectif, ce découpage politico-administratif est problématique à l’image de la conférence de «Berlin» sur le partage de l’Afrique. Avec le nouveau découpage, le marché Bou bess a été certes restitué dans sa partie légale à Wakhinane-Nimzaat, selon le collectif. Toutefois, indique-t-on dans un communiqué parvenu à «L’As», le véritable problème de ce découpage est l’exclusion de Nimzatt quartier Mbaye Fall de Wakhinane 4 de feu Mamadou Dra BA, et de la partie lotie qui prolonge les occupations de la voie publique du marché Bou bess. De ce fait, présentement, personne ne sait où les situer avec ce découpage. Ces quartiers sont devenus présentement des «no man’s land». Selon la même source, le territoire communal, sans ses quartiers traditionnels, n’est plus vraiment Wakhinane-Nimzaat. Le collectif exige la correction du découpage par les autorités compétentes. Il faut rappeler que la presque totalité des premiers quartiers de l’aire communale de Wakhinane-Nimzaat provient du recasement des anciens quartiers non lotis de Dakar communément appelés «bidonvilles», à la suite des opérations de déguerpissement organisées par les pouvoirs publics entre 1970 et 1990.
La partition de l’inspecteur Djiby Sy à Orefondé
L’inspecteur des impôts et domaines Djiby Sy, dont la popularité commençait à faire des émules et à faire jaser à Thiès, n’est pas seulement connu qu’à la cité du rail. En effet, le patron du centre Cem2 de Mermoz est encore plus populaire au Fouta. Il a été aperçu lors de la tournée du chef de l’Etat en pleine action de mobilisation dans son fief à Oréfondé. Renseignement pris, il fait partie de ces cadres, sous la houlette de Farba Ngom, qui ont remporté le pari de la mobilisation des populations en faveur de Macky Sall dans les Agnam, lors de l’inauguration de l’hôpital de la commune éponyme
Sadio Mané inaugure le centre de Santé de Bambaly
Le village de Bambali, situé à une quinzaine de kilomètres de Sédhiou, a étrenné hier son nouveau centre de santé construit et équipé entièrement par l’international sénégalais. Sadio Mané a procédé à l’inauguration de la structure hospitalière d’une valeur de 350 millions qu’il offert à toutes les populations de la zone. La cérémonie s’est tenue en présence des autorités administratives, coutumières et de nombreux invités. Le maire de Kolda et Directeur général de La Poste, Abdoulaye Bibi Baldé a pris part à la manifestation sur invitation de l’attaquent de Liverpool. Désormais, les populations de cette contrée du pays pourront bénéficier de soins médicaux de qualité. Puisque l’attaquant de Liverpool avait sollicité du chef de l’Etat l’affectation du personnel pour une meilleure prise en charge des patients.
Un autre décès à l’accueil ….
Les responsables de la mouvance présidentielle déplorent le décès d’un militant lors de l’accueil du Président Macky Sall en tournée économique dans le Ferlo samedi. Omar Sy qui était convoyé par les responsables de Benno a chuté d’un car à Ranérou avant qu’un autre véhicule qui roulait à vive allure le percute mortellement. Il est décédé sur le coup. Le chef de l’Etat était attendu à Ranérou pour l’inauguration du «Daara» moderne. La dépouille de Omar Sy, originaire du village de Fass Ferlo, a été déposée à l’hôpital de Ourossogui.
Dr Gnima Goudiaby rejoint Pastef
Elle avait claqué la porte du Conseil départemental de Bignona et rendu sa carte de membre de l’Alliance pour la République (Apr) lors des évènements liés à l’arrestation de Ousmane Sonko dans l’affaire Adji Sarr. L’ex membre de l’APR et vice-présidente du Conseil départemental de Bignona, Dr Gnima Goudiaby, a déposé ses baluchons samedi à Pastef à l’occasion d’une manifestation politique. Elle vient ainsi grossir les rangs de Pastef dans le département.
Révolte des retraités de Keur Massar
Les retraités de Keur Massar sont très remontés contre le Directeur général de l’Ipres. Ils promettent d’organiser une marche dans les rues de Dakar d’ici 15 jours et de tenir un sit-in devant le siège de la direction de l’Institution de prévoyance des retraités du Sénégal (Ipres). Ces retraités réclament la revalorisation de leurs pensions, la mise en place d’un nouveau statut, l’audit de l’institution et le départ sans condition du président du conseil d’administration (Pca) de l’Ipres. Ces personnes du troisième âge demandent au Président Macky Sall de remettre de l’ordre dans l’institution.
Marche des impactés du TER
Les impactés du Train express régional (TER) qui voulaient organiser une marche pour dénoncer les lenteurs de l’affection de leurs terrains ont été finalement stoppés par le préfet de Pikine qui a interdit la procession. Mais ils ont été reçus par le gouverneur de la région de Dakar. A l’issue de la rencontre, arborant des brassards rouges, les impactés du TER ont tenu un point de presse pour exprimer leur mécontentement. Malgré la promesse du chef de l’Etat, ils attendent toujours leur site de recasement. Ils promettent de se faire entendre dans les prochains jours.
Racine Ba défie Aliou Sall à Guédiawaye
En plus de l’opposition, Aliou Sall a un nouveau challenger à la mairie de la Ville de Guédiawaye, qui est dans les rangs de l’Alliance pour la République (Apr).Il s’agit de Racine Ba, un adversaire de taille qu’il faut prendre au sérieux aux prochaines élections territoriales. Il avait présenté sa liste aux dernières élections locales dans la commune de Golf Sud. Racine Ba était sorti troisième. Mais il avait soutenu Aliou Sall à l’élection du maire de la Ville de Guédiawaye. Désormais, il est entré en rébellion contre son ancien collaborateur. Conseiller municipal à la Ville de Guédiawaye, président de la commission éclairage public et sécurité de la ville de Guédiawaye et président de la commission domaniale de la Commune de Golf Sud, M. Ba a déclaré sa candidature à la Ville de Guédiawaye pour des questions de principe et l’ambition qu’il a pour cette localité.
Le maire de Golf Sud Aïda Sow Diawara dans le viseur
Le mouvement «Agir ensemble» de Golf Sud a porté son choix sur l’ancien maire libéral sous le magistère du Président Abdoulaye Wade. Le mouvement mise sur Mbacké Sylla pour diriger la liste de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) aux élections territoriales de janvier 2022. Les membres dudit mouvement, par la voix de leur coordonnateur Seydou Sabaly, ont justifié leur choix sur Mbacké Sylla lors d’un point de presse.
UNE FÉMINISATION QUI TARDE
Quand une femme publie un livre, est-elle auteure ou autrice ? Ecrivain, écrivaine, femme de lettres ? Ou simplement romancière, essayiste ? La question révèle les difficultés de l'indispensable féminisation de la littérature française
Femmes de lettres, 101 auteures essentielles", proclame le magazine Lire à la une d'un hors-série paru vendredi.
Mais dans ce même numéro, le journaliste qui s'est entretenu avec Elfriede Jelinek prend le contre-pied: "Oui, je suis une autrice comique", dit l'Autrichienne, prix Nobel de littérature 2004.
Extrêmement rare avant 1990, préconisé d'abord au Canada, "auteure" a été adopté en 1999 par le "Guide d'aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions" du CNRS. Puis reconnu par l'Académie française 20 ans plus tard.
Il subit aujourd'hui la concurrence de plus en plus forte d'"autrice" (comme actrice, rédactrice, etc.), qui revient à notre époque après un long sommeil.
"Nous sommes encore dans une période de transition. L'Académie l'observe", déclarait en 2019 l'académicienne Dominique Bona, interrogée par Libération. L'institution, dans un rapport sur la féminisation signé de quatre membres, trouvait même du mérite à "auteur" pour une femme, en le rapprochant du cas de "médecin".
- "Elle dit écrivaine!" -
La question n'est pas nouvelle. Jules Renard, dans son journal le 6 mars 1905, note (avant des piques misogynes dont il est coutumier): "Les femmes cherchent un féminin à auteur".
Dans ce même numéro de Lire, qui rend hommage à Virginia Woolf, Madeleine de Scudéry ou Toni Morrison, on lit que "37% des écrivains sont des écrivaines". Un mot qui fait bondir certaines femmes.
Christine Angot, par exemple, tient à celui d'écrivain. "Moi je suis écrivain, je suis pas écrivaine. Pourquoi? (...) Parce que quand je dis que je suis écrivain, voyez, dans la tête des gens, il y a quoi? Il y a quelqu'un en train d'écrire. Et quand je dis que je suis écrivaine, on dit: tiens, elle dit écrivaine!", lançait-elle à la télévision en 2017, agacée que l'universitaire et femme politique Sandrine Rousseau écrive "auteure".
Si elle s'est accélérée à notre siècle, l'évolution a été extrêmement lente au XXe. Françoise Sagan, Marguerite Yourcenar ou Simone de Beauvoir n'ont probablement jamais eu l'occasion d'entendre qu'elles étaient autrice ou écrivaine, des termes dénoncés de leur vivant comme des barbarismes.
- Plafond de verre -
"L'insécurité linguistique en France est très forte, avec cette peur de ne pas parler comme il faut. Et les Français pensent que la langue doit être régentée d'en haut, alors qu'en réalité elle évolue depuis le bas", explique à l'AFP Véronique Perry, linguiste de l'université de Toulouse Paul-Sabatier.
Elle préfère à titre personnel auteure, mais insiste pour "que chacun, chacune soit libre de se désigner selon sa préférence. Ecrivain ou écrivaine: on n'a pas à reprendre les gens quand ils parlent d'eux-mêmes!"
Eliane Viennot, historienne de la langue française, défend autrice avec ferveur. "C'est le mot qui est en train de gagner, et je parie que dans cinq ans très peu de gens écriront encore auteure", affirme-t-elle à l'AFP.
Ce retour en grâce suit des siècles de répression des féminins par l'Académie française. "Il y a des domaines marqués comme masculins: l'écriture, la parole publique, la philosophie... L'idée qui a été vendue aux femmes, et à laquelle elles ont dû se plier, c'était que là, comme en politique, il valait mieux penser au masculin", dit celle qui signe "professeuse émérite". "Longtemps on leur a refusé le nom qu'il faut. Et même si elles écrivaient autant que les hommes, c'était face à la désapprobation publique".
Le plafond de verre, dans un secteur de l'édition très féminin (74% des emplois en 2016, selon le dernier rapport social de branche), existe toujours. Depuis 2000, les hommes ont raflé 18 prix Goncourt et 14 prix Nobel de littérature sur 21.
par Malick Sy
MARIÈME FAYE SALL, PREMIÈRE DAME DE L’OPPOSITION AU TROISIÈME MANDAT
Moustapha Diakhaté, Mame Mbaye Niang et Adama Faye sont les missi dominici anti-troisième mandat au service de Marième Faye Sall. C'est un énorme dos-d’âne sur la route des thuriféraires du président qui roulent pour une candidature de Macky
C’est qu’elle est comme ça Marième Faye Sall. Femme au sommet, mais plus madame tout le monde que Première dame. Du moins jusqu'ici. Et les Sénégalais, dans leur immense majorité, le lui rendent bien. Tant les opinions sont laudatives dès qu’il est question de l’épouse du président. Une beauté et un charme bien sénégalais qui n’ont d’égales que les surenchères hagiographiques qu’elle génère rien qu’à l’évocation de son nom. De quoi rendre envieux son président de mari, empêtré depuis quelques mois, dans un persistant et large mouvement de défiance populaire.
Mais, qu'elle n’est pas que ça non plus la Première dame du Sénégal. Bâtisseuse en taille basse de la carrière politique de son époux avec une simplicité, une élégance et une empathie faites de communication, elle a été le cerveau opérationnel de la machine qui a forgé l’ascension de Macky Sall à la plus haute fonction de l’État. Ce qui fait encore dire que sans elle, lui ne serait peut-être pas président de la République. Discrète, imprévisible, mais très impliquée, la voilà propulsée au cœur du pouvoir après la victoire de son mari en 2012. Marième irradie le Palais. Le Sénégal est sous le charme.
Le collège des « anti troisième mandat » de madame
Empreinte intellectuelle minimale, mais influence politique maximale. L'épouse du président suscite toutes sortes de conjectures quant à son influence sur la marche du pays et sur son président de mari. Chacune de ses rarissimes déclarations est guettée et disséquée, sa moindrissime confidence, analysée et commentée.
Il fallait donc bien s’attendre aux torrents de commentaires suite à la déclaration surprise de Moustapha Diakhaté, proche parmi les proches de Marième Faye Sall, annonçant que « la Première dame n’est pas dans une logique de troisième mandat. » Même si l'auteur de ces propos s’est mis depuis en mode rétropédalage, son brusque revirement n’aura pas suffit à tarir le flot de supputations quant à une possible fracture du couple présidentiel sur la question du troisième mandat.
Les analystes n’avaient pas fini d’épiloguer sur cette spectaculaire annonce que Mame Mbaye Niang, autre membre étoile du tout premier cercle de la Première dame y allait lui aussi de sa vulgate anti-troisième mandat avertissant « qu’il ne soutiendra pas le président dans sa quête d’un autre mandat. » Venant du chef de cabinet du chef de l’État, cela fait quand même un peu désordre. Mais il fallait quand même oser.
Seulement voilà, la quasi-concomitance de ces deux annonces, faites dans deux émissions phares d’un même groupe de presse laissent peu de place à la simple coïncidence. Comme en miroir à la surprise provoquée par les déclarations de ces deux piliers de la galaxie autour de la Première dame, il y eut la tribune au ton pamphlétaire dans laquelle Adama Faye, frère de Marième Faye Sall, étrille le chef de l’État. Un réquisitoire impitoyable contre son beau frère qu’il soupçonne entre les lignes de vouloir briguer un troisième mandat. Un discours d’une rare violence où chaque mot siffle comme une balle. Peu habituel lorsque l’on s’adresse à l’époux de sa sœur dont Adama Faye dénonce « l'excès de pouvoir et le comportement de dictateur ou de monarque qui inquiètent plus d’un. » N’en jetez plus. Le déversoir est plein.
Désordre à tous les étages et suspense étouffant à tous les niveaux
Difficile de croire que ces hommes à tout faire du clan de la Première dame ne parlent pas sur commande. Tout laisse à penser que Moustapha Diakhaté, Mame Mbaye Niang et Adama Faye sont les missi dominici anti-troisième mandat au service de Marième Faye Sall dont il se susurre de plus en plus qu’elle veut mettre son mari en quarantaine de la présidentielle de 2024. Nul doute que les fantassins marron-beige du président ne tarderont pas à ajuster les snipers de la Première dame dans cette guerre des tranchées tout au sommet de l’intimité du Palais.
Une chose est sûre, toute cette saga des « anti-troisième mandat » dont les partisans de la Première dame orchestrent la médiatisation est un énorme dos-d’âne placé sur la route des thuriféraires du président qui roulent plein phare et klaxon bloqué pour une candidature de Macky Sall.
Le Sénégal semble se diriger inexorablement vers un vaste arc de crise qui risque de provoquer un désordre à tous les étages du pays. La question du mandat est en train de crisper le climat politique et d'empester l’ensemble de la sphère publique. Mais jusque là, aucun signe tangible n’est venu du Palais pour en dissiper définitivement l’odeur persistante. C’est un suspense étouffant et anxiogène qui est en train de gagner le pays au fur et à mesure que l’on s’approche de la prochaine échéance présidentielle. Le Sénégal est assis sur un volcan dont les cendres de la dernière éruption explosive de mars dernier n’ont pas encore fini de se dissiper.
En se mettant hors « logique d’un troisième mandat » présenté comme celui du chaos par l’opposition sénégalaise, la Première dame tenterait-elle d’éteindre la mèche qui pourrait déclencher une déflagration dont il est difficile de prédire l’échelle et l’ampleur ? « L’affaire Ousmane Sonko » et les émeutes meurtrières qui s’en sont suivies ont failli emporter le pouvoir de son mari. Le régime de Macky Sall s’était dangereusement approché du précipice. L’obsession d’un mandat additionnel risque-t-elle de le faire tomber dedans ?