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18 septembre 2025
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LOUAN, PETIT JOURNALISTE TRÈS PROMETTEUR
Mordu des chaines d’info depuis 3 ans, en août dernier, Louan a fait sensation en diffusant un journal Télévisé sur twitter concocté par lui-même. Très à l’aise sa performance défie le travail d’un professionnel aguerri
Passionné du JT depuis tout petit, Louan cet adolescent de 13 ans seulement a déjà trouvé sa vocation. Mordu des chaines d’info depuis 3 ans, en août dernier, Louan a fait sensation en diffusant un journal Télévisé sur twitter concocté par lui-même. Très à l’aise sa performance défie le travail d’un professionnel aguerri. D’ailleurs, Louan a réussi à subjuguer tous les médias et laissé sans voix des journaliste-présentateurs confirmés comme Laurent Delahousse ou Samuel Etienne, des vedettes de la télévision française. Les chiffres son JT ont explosé. Sa vidéo amateur a eu Près de 2 millions de vue sur Twitter en un temps record.
Dans la foulée, le 24 aout, il s’est retrouvé à France 3 Normandie où il fait montre de la même brillance. Louan a de l'aisance nécessaire dans son débit, de la présence dans sa tenue, de la prestance et de l'élégance et sait comment où moduler sa voix. Ça c’est un futur journaliste très prometteur. L’audiovisuel français devrait compter avec lui dans les tout prochaines années et peut-être même bien avant. Car comme dit Don Rodrigue, le personnage de Corneille dans Le Cid, « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombres des années.
L'ENDROIT ET L'ENVERS DE L'EXPLOITATION DE L'OR À KÉDOUGOU
L’exploitation sexuelle, le travail des enfants, l’insécurité grandissante sont des faits qui prennent de l’ampleur dans cette partie du Sénégal à cause de la fréquentation des zones aurifères
Les ressources naturelles constituent le socle de l’économie de la région de Kédougou. Plusieurs multinationales y sont présentes. La responsabilité sociétale d’entreprise est le devoir qu’elles remplissent souvent mais, les populations n’y trouvent pas toujours leur compte. A côté, il y’a la forte présence de l’extraction de l’or à l’informel. L’orpaillage traditionnel mobilise et assure la survie de nombreux sénégalais et étrangers. Cependant ses conséquences négatives se font aussi ressentir. L’exploitation sexuelle, le travail des enfants, l’insécurité grandissante sont des faits qui prennent de l’ampleur dans cette partie du Sénégal à cause de la fréquentation des zones aurifères.
L a région de Kédougou regorge d’énormes potentiels miniers. Et pourtant, elle fait partie des zones les plus défavorisées du Sénégal. Les enquêtes de l’ Agence nationale de la statistique et de démographie (Ansd), font état d’une pauvreté estimée à 26,3 %. L’orpaillage reste la principale activité mais, elle est principalement entre les mains de multinationales étrangères. Pas moins d’une vingtaine sont dénombrées. Le respect de la responsabilité sociétale d’entreprise même s’il est vanté par ces exploitants, il n’est pas tout le temps très ressenti chez les populations.
Les explications du coordonnateur régional de « Publier ce que vous payez », Aliou Bakhoum l’explique. « Il y’a quelques réalisations qui sont faites par les entreprises minières mais, des fois il n’y a pas une cohérence dans l’exécution de cette responsabilité sociétale d’entreprise (Rse). Les collectivités territoriales ne sont pas impliquées. Nous avons essayé d’orienter les entreprises minières de consulter les collectivités territoriales avant de développer des activités dans le cadre de la Rse ». Mieux, ajoute-t-il, « actuellement, ça se passe bien mais des fois aussi l’entreprise essaye de voir avec les communautés et viennent imposer à la collectivité territoriale des actions. On ne peut dire que cela ne participe pas au développement de la région mais, ce n’est pas à grande échelle. Ce n’est pas notoire ».
Pour lui, ce suit devrait être fait est que « les entreprises minières nous disent l’enveloppe destinée à la Rse au début de l’année et que ça rime avec la planification de la collectivité territoriale. S’il y’a une concertation entre les collectivités administratives et territoriales, ça sera mieux. Ils vont cerner mieux les besoins des communautés ». La production d’or à Kédougou est passée de 12,5 tonnes (402 231 onces) en 2018 à 12,9 tonnes (415 335 onces) en 2019, a indiqué le rapport de conciliation 2019 de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE).
Selon ce document, le total des revenus générés par le secteur extractif a haussé de 0,4 tonnes d’or en 2019 grâce à l’augmentation de la production de la mine de Mako à côté de celle de Sabodala. Pour l’année 2019, les revenus générés par le secteur extractif du Sénégal sont estimés à 161 milliards de francs CFA dont 45 milliards de contributions des entreprises de Kédougou.L’Or est le premier contributeur aux exportations du secteur extractif avec 61,59%, indique le texte.
L’ORPAILLAGE TRADITIONNEL, UN GAGNE-PAIN
A côté des entreprises minières, s’est développé à Kédougou, l’orpaillage artisanal. Il est l’une des activités les plus pratiquées dans la région. Il est ressorti du rapport de l’étude monographique sur l’orpaillage au Sénégal réalisée par l’Agence Nationale de la démographique et de la statistique (Ansd) publiée en janvier 2018 que 32 474 personnes s’activent de façon directe dans l’exploitation traditionnelle de l’or dont 27 444 dans l’extraction, 3 814 dans le broyage et le concassage et 1 216 dans l’alluvionnaire. La main d’œuvre enregistrée dans l’activité d’extraction et du concassage/broyage est composée de 28 746 hommes et de 2 512 femmes. Il est noté également que 0,5% de cette main d’œuvre est composée d’enfants de moins de 15 ans. Les résultats de l’étude ont montré que l’activité d’orpaillage a produit en 2017 une production de 4,3 tonnes d’or dont 4,0 tonnes pour l’orpaillage pratiqué dans l’activité d’extraction du minerai d’or et 341 kilogrammes d’or pour l’orpaillage alluvionnaire. La production en valeur de l’or est de 86, 6 milliards de FCFA dont 80,2 milliards de FCFA et celle de l’alluvionnaire se situe à 6,4 milliards de FCFA.
Les consommations intermédiaires sont évaluées à 12,7milliards de FCFA. Il ressort de celle-ci aussi une forte pratique de l’orpaillage traditionnel. Avec 6 170 unités de production contre 102 pour la région de Tambacounda, Kédougou est le premier site d’orpaillage. Le total des unités de production étant de 6 272. L’orpaillage est la principale source de revenus pour les jeunes. Oumar Diémé, le président du site de Kharakhena ne le cache pas. « Il y’a beaucoup de Sénégalais qui y travaillent et gagnent leur vie. Avec l’orpaillage traditionnel, il y’a moins de chômeurs. Il n’y pas de travail au Sénégal qui est plus lucratif que l’orpaillage », affirme-t-il. La doléance de l’orpailleur est d’avoir une augmentation du couloir exploité afin d’assurer la continuité de leur activité. Pour Aliou Bakhoum, l’orpaillage traditionnel est une activité génératrice de revenus qui a changé le visage de Kédougou, il cite en exemple d’immigrés reconvertis à la pratique. Il trouve toutefois qu’il y’a une nécessité de règlementer le secteur. « Nous demandons à l’Etat d’encadrer la pratique. Il y’a la clandestinité, 60% des pratiquants qui sont des étrangers. L’Etat avait démarré avec des cartes d’orpailleurs pour les nationaux pour leur permettre d’être au premier plan dans les mines d’or mais, ça n’a pas continué. Il y’avait des résultats dans tous les sites d’orpaillage officiels, les étrangers occupaient la seconde place. Il faut aussi l’ouverture d’autres sites », a-t-il expliqué.
LE REVERS DE LA MÉDAILLE
Kédougou, une région riche en ressources minières attire. Plusieurs ressortissants africains y sont installés et s’activent dans la recherche de l’or. Une situation qui n’est pas sans conséquences. L’insécurité commence à y connaitre des proportions inquiétantes. L’exploitation sexuelle des filles et la traite des personnes sont aussi une réalité. L’orpaillage traditionnelle rime aussi avec des éboulements mortels, l’absence de dispositifs pour assurer la sécurité et la santé au travail. Il y’a aussi l’usage important de produits nocifs à l’environnement comme le Cyanure et le mercure. Un problème qui commence aussi à prendre de l’intensité, selon le coordonnateur de Publier ce que vous payez, Aliou Bakhoum à cause de la présence chinoise. « Au niveau de la frontière, les Chinois dilapident les ressources minérales. Il y’a tellement de conflits au niveau de la zone de Keniaba. Avec la crise malienne, il y’a de quoi à avoir peur. Il faut que la présence des forces de sécurité soit renforcée. Il faut que les pays se parlent. Il y’a aussi le dragage du fleuve qui fait que si rien n’est fait, on risque une insécurité totale dans la zone », a-t-il fait savoir. Parmi les problèmes, il cite aussi le dragage du la Falémé
LA CEDEAO EXIGE LE RETOUR À L'ORDRE CONSTITUTIONNEL
Vive tension et confusion en Guinée-Conakry. Un coup d’État a éclaté ce dimanche 5 septembre 2021. Le président Alpha Condé a été arrêté selon les putschistes qui ont annoncé la dissolution des institutions. La La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a d’ailleurs réagi.
La CEDEAO s’est exprimée à son tour sur la situation dans un communiqué, signé par le président en exercice, le chef de l’État ghanéen, Nana Akufo-Ado. La Cédéao fait part de sa grande préoccupation et condamne « cette tentative de coup d’État ». Elle exige le retour à l’ordre constitutionnel et demande la libération du président Condé.
Pour rappel, tout est allé très vite, ce dimanche 5 septembre. Aux alentours de 8h, des tirs nourris et à l’arme lourde ont éclaté aux abords de Sékhoutouréya, le palais présidentiel où se trouvait alors le chef de l’État, et ils se sont poursuivis tout au long de la matinée.
A 83 ans, Alpha Condé s’apprête à quitter la scène politique guinéenne par la petite porte. Symbole des opposants africains opprimés jusqu’à son accession à la présidence de la Guinée en 2010, il a provoqué il y a deux ans une importante crise politique dans son pays en modifiant la Constitution pour s’offrir ce qui devait ressembler à une présidence à vie.
"Des rumeurs faisant état de mon arrestation circulent sur les réseaux sociaux et dans certains médias". C’est la réaction du candidat malheureux lors de la dernière présidentielle guinéenne, Cellou Dalein Diallo. Dans un message publié sur twitter, l’opposant guinéen précise qu’il est "libre de ses mouvements", et "n’est ni recherché ni arrêté".
Il donne ainsi de ses nouvelles suite au putsch qui a éclaté ce dimanche matin, 5 septembre, en Guinée. Le président en exercice depuis octobre dernier, pour un 3e mandat, Alpha Condé est entre les mains des mutins.
L’Organisation des nations unies (ONU), l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) réclament sa "libération immédiate".
LA NAMIBIE ASSOMME UN TRISTE TOGO
Les Éperviers du Togo ont subi une deuxième défaite en autant de journée, dans les éliminatoires du Mondial 2022 hier, dimanche 5 septembre (groupe H).
Les Éperviers du Togo ont subi une deuxième défaite en autant de journée, dans les éliminatoires du Mondial 2022 hier, dimanche 5 septembre (groupe H). La Namibie, plus entreprenante, est venue s’imposer à Lomé (1-0) grâce à un superbe but d’Elmo Kambindu.
Quinze ans après sa seule phase finale de Coupe du monde, en 2006 en Allemagne (dernier du groupe G avec trois défaites contre la Corée du Sud, la Suisse et la France), le Togo est bien mal engagé dans les éliminatoires de la prochaine édition, prévue en novembre-décembre 2022 au Qatar. Dominés par le Sénégal le 1er septembre (2-0, à Thiès), les hommes de Paulo Duarte ont subi un nouveau revers face à la Namibie, leur adversaire dimanche lors de la deuxième journée de ces éliminatoires dans le groupe H.
KAMBINDU S’ENVOLE, LA NAMIBIE JUBILE
À Lomé, au Stade de Kégué, les Namibiens ont pris le dessus face aux Éperviers. Après la première double occasion non convertie par les locaux, les visiteurs ont pris les commandes de la rencontre. Absalom Limbondi a profité des errances de la défense pour subtiliser le cuir et frapper fort dans un angle fermé. Malcolm Barcola, le gardien togolais, lui a opposé une main ferme (8e). Plus tard, le portier a encore sauvé les siens en remportant un face-à-face avec Peter Shalulile. Son intervention du pied a fait la différence (31e). Mais après la pause, le Togo a cédé sous les coups de boutoir. Un coup franc namibien dans la surface a été prolongé de la tête par Vetunuavi Hambira, et Elmo Kambindu a exécuté un joli ciseau pour battre enfin Malcolm Barcola (53e). Cela valait bien une célébration «à la Cristiano Ronaldo». Dos au mur, les Togolais ont bien tenté de réagir, mais les Brave Warriors ont défendu leur avantage avec efficacité. Ils auraient même pu faire le break, mais Limbondi, parti seul au duel avec Barcola, a envoyé son tir sur le poteau (75e). Dans les derniers instants, le rideau namibien a tenu bon. En attendant le match entre le Congo et le Sénégal, prévu mardi 7 septembre à Brazzaville, la Namibie prend la tête du groupe H (4 points) avec cette précieuse victoire à l’extérieur (1-0). Les Lions de la Téranga suivent (3 points) devant le Congo (1 point) et le Togo, dernier avec aucun point et aucun but après deux matches.
La victoire des Brave Warriors namibiens hier, dimanche 5 septembre, au stade Kégué de Lomé devant les Eperviers, grâce à un superbe but d’Elmo Kambindu, met davantage de pression sur les Lions qui affrontent demain mardi 7 septembre les Diables rouges du Congo pour le compte de la 2ème journée des éliminatoires Qatar 2022. La bande à Sadio Mané est arrivée hier, à bord d’un vol spécial, à Brazzaville mais sans son ancien capitainecourage, Cheikhou Kouyaté, forfait. La mission reste la reprise de la première place aux Namibiens, leaders provisoires de la poule H.
(BRAZZAVILLE, Congo) –Reprendre sa place de leader ! C’est la mission désormais assignée aux Lions du Sénégal qui ont foulé le sol congolais hier, dimanche 5 septembre, à bord d’un vol spécial pour affronter demain mardi 7 septembre les Diables Rouges du Congo qui ont réussi à tenir tête aux Namibiens leaders provisoires suite à leur belle victoire devant les Eperviers du Togo (0-1) au stade Kégué de Lomé, grâce à Elmo Kambindu. Les Braves Warriors se relancent ainsi dans la course pour la seule et une place qualificative au 3ème tour de fort belle manière. Ce, après avoir «perdu» deux points à l’Orlando Stadium de Johannesburg, en Afrique du Sud, où la CAF avait ordonné que leur match contre le Congo se joue. Les Lions sont donc avertis. Ils ont l’obligation de gagner ou à défaut faire un match nul pour reprendre la première place du groupe H.
Pour rappel, au mois de mars dernier, les Lions déjà qualifiés à la CAN 2021, avaient été tenus en échec par une équipe B du Congo. Aliou Cissé avait expérimenté une défense à trois avec une équipe mixte au départ composée de certains cadres notamment Sadio Mané et autres Idrissa Guèye. Mais, il avait par la même occasion, lancé des joueurs comme Fode Ballo-Touré (As Monaco), Abdou Diallo (PSG), Nampaly Mendy (Leicester), Pape Matar Sarr (Metz) pour leur baptême de feu avec les «Lions». Mais demain mardi, il faut s’attendre à une équipe type du Sénégal, capable d’aller chercher les Congolais et leur imposer son jeu. Une victoire permettra au Sénégal de lancer un sérieux avertissement aux Namibiens attendus à Thiès au mois d’octobre prochain.
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FACE À L’HÉGÉMONIE DU MBALAKH, LE JAZZ NE CAPITULE PAS
Moustapha a connu l’âge d’or du jazz au Sénégal avec la floraison de groupes et de clubs actifs entre les années 70 et 80 voire 90. Mais il a aussi assisté, impuissant, à la décadence de ce genre musical, éclipsé par l’hégémonie du mbalakh
Guitariste et co-fondateur du Groupe afro jazz JAMM créé en 1987, Moustapha a connu l’âge d’or du jazz au Sénégal avec la floraison de groupes et de clubs actifs entre les années 70 et 80 voire 90. Mais il a aussi assisté, impuissant, à la décadence regrettable de ce genre musical, éclipsé par l’hégémonie du «mbalakh». Du coup, gagner confortablement sa vie avec le jazz au Sénégal est devenu un certain. Conséquence, de grands jazzmen sénégalais ont fait l’option de l’expatriation comme l’explique Moustapha Diop dans cet entretien accordé à AfricaGlobe. Aujourd'hui au Sénégal, son groupe fait partie de ceux qui tentent de faire vivre le jazz quelles que soient les embûches.
Le jazz n’a clairement pas la place qu’il mérite au Sénégal, malgré un passé très « jazzy » du Sénégal comme le rappellent maints connaisseurs. La plupart des musiciens jazz de talent ont dû quitter le Sénégal et évoluent depuis des années en Occident où ils jouent avec des artistes de classe mondiale, et où leur talent est reconnu à sa juste valeur. Comptant parmi les pionniers, mais malgré les difficultés il fait partie des rares groupes qui font de la résistance et refusent de capituler face à l’hégémonie du très populaire «mbalack».
D’ailleurs récemment, le groupe inaugurait un nouveau club jazz au resto de la Corne d’Or, à Ouakam. C’est en marge de cette rencontre qu’AfricaGlobe a interrogé Moustapha Diop qui donne sa lecture de la situation de cette musique au Sénégal, les maux dont elle souffre. Pour le guitariste de Jamm, les médias sont en partie responsables de la perte de vitesse du «mbalakh » parce qu’ils accordent peu ou pas de la place à cette musique dans leurs contenus.
Toutefois, si le jazz devait renaitre et retrouver son lustre d’antan, cela dépendrait en même temps de l’implication des médias. Leur contribution serait très déterminante. Mais en attendant, Moustapha Diop reconnaît que les musiciens jazz tirent le diable par la queue au Sénégal. Cependant, il considère que Jamm compte parmi les privilégiés parce qu’en dépit de la morosité que subit le jazz, des contrats tombent plus ou moins régulièrement même si ce n’est pas très consistant.
Dans cette interview ci-dessus Moustapha Diop nous rappelle l’âge d’or du jazz au Sénégal, de grands musiciens que le groupe Jamm a produit, et comment le groupe est passé d’ailleurs de l’afro au jazz avant de se définir comme un groupe d’afro jazz. Pour mémoire, Moustapha Diop fut aussi membre fondateur de Jiwu Mbañ, membre de du groupe Oasis (87-88). Il a joué notamment avec Moussa Ngom.
PRA DIE BA
GUINÉE : UNE GÉOPOLIQUE SOUS-RÉGIONALE ÉBRANLÉE
Longtemps durant, le pays a subi les contrecoups des conflits qui ont miné certains de ses voisins, notamment la Sierra-Leone, la Guinée-Bissau et le Liberia, ensanglantés, entre le début des années 80 du 20ème Siècle et le début des années 2000....
La République de Guinée, encore appelée Guinée-Conakry, est sans président, à la suite d’un coup d’État perpétré tôt ce dimanche, 5 septembre. Alpha Condé en exercice depuis octobre 2020 après sa réélection à l’âge de 82 ans pour un 3e mandat, est entre les mains des forces spéciales dirigées par le colonel Mamady Doumbouya. Prétexte pour la rédaction d’emedia.sn de s’intéresser à ce pays. Dans ce jet, il est question de la géopolitique et les rapports entre la Guinée avec la sous-région dont le Sénégal.
La Guinée est un pays d’Afrique Occidentale d’une superficie de 242 857 km2. Elle est limitée au Nord-Ouest, par la Guinée-Bissau ; au Nord, par le Sénégal ; au Nord-Est, par le Mali ; au Sud-Ouest, par la Sierra-Leone ; au Sud, par le Liberia et au Sud-Est, par la Côte-d’Ivoire.
Pour un pays de taille très moyenne, partager des frontières (compte non tenu de la façade maritime) avec 06 États, peut s’avérer une source potentielle de difficultés géopolitiques. Le constat est fait déjà en 2010, dans un contexte sous-régional ambiant dominé par la conflictualité de forte amplitude, par l’étude et analyse stratégiques et géopolitiques de la situation de la République de Guinée, mesurant les impacts de la situation géopolitique oust-africaine. De fait, la Guinée est intégrée dans « la dorsale forestière de feu » en Afrique Occidentale, selon le rapport.
Plus grave encore, singulièrement durant les conflits en Sierra – Leone et au Liberia, la Guinée fut, de fait, impliquée, militairement dans les combats, en raison des nombreuses incursions, menées, tant par les Armées régulières que par les rébellions, en territoire guinéen (obligation de poursuite pour les premières, disposition de base de repli, pour les secondes). Pays de la ligne de front, avant de devenir, en de multiples occasions, pays engagé, la Guinée vit la pénétration considérable d’armes légères sur son territoire. Situation qui déboucha sur la naissance de groupes armés versant dans des milices fortement armées et promptes à servir de mercenaires à des factions internes impliquées dans la lutte pour le pouvoir à Conakry. Ce fut durant ces conflits, que la Guinée fut l’un des terreaux pour le trafic des enfants et des femmes.
Chronique d’un dérèglement géopolitique qui caractérise l’Afrique Occidentale
Longtemps durant, le pays a subi les contrecoups des conflits qui ont miné certains de ses voisins, notamment la Sierra-Leone, la Guinée-Bissau et le Liberia, ensanglantés, entre le début des années 80 du 20ème Siècle et le début des années 2000, par de meurtrières guerres civiles. D’ailleurs, entre 1989 et 2002, la Guinée a abrité plus de 200.000 réfugiés Sierra-Léonais et Libériens fuyant les ravages prévalant dans leurs pays.
L’afflux massif de réfugiés dans un pays aussi pauvre que la Guinée, ne manqua pas d’aggraver les difficultés intérieures, malgré l’accompagnement substantiel du HCR. Ainsi, tout le long des régions guinéennes frontalières à ces pays en conflit, l’on a assisté à des exodes massifs de population (plus 130.000) vers l’intérieur du pays en général, vers les villes en particulier, voire vers le Sénégal.
Le Sénégal, une terre d’accueil bien aimée par les Guinéens. Illustration à la rue marchande de Sandiniéry, en plein centre-ville, à Dakar, où nos équipes étaient allées à la rencontre des commerçants guinéens, lors de la dernière présidentielle en Guinée. Certains y résident depuis bien avant les indépendances, en 1955, même au plus fort de la crise opposant politiques Guinéens et Sénégalais. En effet, cet exemple d’intégration réussie est souvent pollué par l’opposition des dirigeants politiques.
La tension reste vive sur l’axe Conakry-Dakar, nourrie par des dirigeants qui font tout pour s’opposer
C’est un secret de polichinelle que les présidents Condé et Macky Sall ne se piffent pas. Aux dernières nouvelles, les tractations étaient d’ailleurs en cours pour tenter de recoller les morceaux après plusieurs mois de fermeture de la frontière.
Le dimanche 28 mars, Alpha Condé avait, en substance, déclaré que le Sénégal servait de base arrière de déstabilisation de la Guinée. « Ceux qui voulaient que la Guinée brûle, nous tous voyons ce qui se passe chez eux. Ce qui veut dire que Dieu ne dort pas. Moi, je ne me querelle avec personne, pas un seul jour depuis que j’ai été élu président, aucun opposant n’est venu à Conakry pour diffamer le gouvernement. Ça, je ne l’accepte pas. Mais tout le monde sait, tous ceux qui nous insultent, tous ces cris de ’’la Guinée va brûler’’, tout se fait à Dakar. Tout le monde le sait, mais Dieu est là », avait de façon explicite et sans détour accusé Alpha Condé.
Sous Wade déjà, le même climat délétère régnait. Sékouba Konaté, président de la République de Guinée, par intérim de janvier à décembre 2010, ne sollicitait pas l’avis du Sénégal, et ne faisait pas de l’axe Dakar-Conakry, une priorité de sa politique sous régionale.
Bien avant et plus globalement, l’opposition historique entre « Politiques » guinéens et sénégalais remonte à la tumultueuse rivalité pré et post-indépendance opposant Sékou Touré et Léopold Sédar Senghor alors députés à l’Assemblée nationale de l’empire colonial français. Bref, c’est l’histoire de deux peuples voisins dont les dirigeants font tout pour opposer alors qu’en réalité, tout les rapproche tant dans la proximité que sur le plan sociologique.
Par ailleurs, la même tension de suspicion règne entre Alpha Condé et Umaru Emballo, le président de la Guinée-Bissau dont les frontières étaient également fermées avec la Guinée sur décision du président guinéen.
La Guinée et la Côte d’Ivoire ont organisé des élections présidentielles en octobre dernier, dans des contextes politiques tendus, marquées par des années de crise. Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire avec 83,6% des voix, et Alpha Condé en Guinée avec 57,8%. Les résultats issus des urnes très souvent contestés, ces pays gagneraient à une remise à plat rapide des dispositifs électoraux.
La tentative du 3e mandat est souvent l’élément catalyseur.
Dakar, 5 sept (APS) - L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) fait état de risques de pluies faibles sur le littoral sud du Sénégal à partir de dimanche après-midi, lesquels pourraient se traduire par des orages et de la pluie au courant de la nuit jusqu’à lundi, midi.
Le ciel "restera passagèrement nuageux à nuageux sur le pays avec des risques de pluies faibles par endroits sur le littoral sud", à partir de dimanche après-midi.
"En fin de nuit jusqu’en fin d’échéance", lundi, midi, "des orages et pluies pourraient être notés sur l’est et le sud du territoire" sénégalais indique l’ANACIM.
"En dépit d’une relative baisse des températures sur l’ouest du pays, la chaleur sera davantage sensible sur les localités nord et est où des pics de 35 et 38°C sont attendus", ajoute l’agence météorologique nationale dans ses dernières prévisions.
"Les visibilités seront généralement bonnes. Les vents, d’intensité faible à modérée, seront de secteur sud sur le territoire", annoncent les prévisionnistes météo.
LE SENEGAL, UNE GROSSE SELECTION, PLUSIEURS EQUATIONS
Sadio Mané à Liverpool. Kalidou Koulibaly à Naples. Idrissa Gana Guèye au Paris Saint Germain de Lionel Messi et Neymar. Edouard Mendy à Chelsea. Aliou Cissé sur le banc des «Lions» depuis le 5 mars 2012.
Sadio Mané à Liverpool. Kalidou Koulibaly à Naples. Idrissa Gana Guèye au Paris Saint Germain de Lionel Messi et Neymar. Edouard Mendy à Chelsea. Aliou Cissé sur le banc des «Lions» depuis le 5 mars 2012. Une équipe fédérale qui maitrise la haute compétition pour avoir déjà pris part à quatre coupe d’Afrique des nations, une coupe du monde, des Jeux olympiques entre autres. Un Etat qui ne lésine pas sur les moyens quand il s’agit de mettre les «Lions» dans d’excellentes conditions de performance. Une presse critique et alerte. Un tel cocktail fait forcément du Sénégal, logé dans la poule B en compagnie du Zimbabwe, de la Guinée et du Malawi, un des favoris légitimes de la prochaine CAN prévue du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun.
DES INDIVIDUALITES AU SERVICE DE L’EQUIPE
L’Euro 2021 remporté par l’Italie de Roberto Mancini et les Blues de Chelsea de Thomas Tuchel, vainqueurs de la Ligue des champions, la même année, sont une preuve à suffisance que le football moderne repose sur le collectif au détriment d’un conglomérat d’individualités où chaque joueur cherche vaille que vaille à faire son show personnel afin de trouver une place au soleil. L’époque où un seul joueur prenait le jeu à son compte pour régler à lui tout seul le problème de son équipe n’est peut-être pas révolue, toutefois, il faut reconnaître qu’elle n’a plus de grands jours devant elle. Par conséquent, il faut savoir souvent faire preuve d’altruisme, de beaucoup de générosité au service du collectif. Malheureusement, il faut reconnaître que le Sénégal traine un tel pêché. Ce, de génération en génération. Le dernier match des Lions en est une parfaitement illustration. Sur plusieurs actions offensives, des joueurs ont préféré faire preuve d’égoïsme que d’altruisme qui aurait pu sceller le sort du match avec un score fleuve. Et personne n’allait crier au scandale. Hélas ! Quand chaque attaquant ou chaque joueur cherche à marquer un but, même dans une position impossible, le Sénégal ne pouvait y arriver qu’avec un exploit individuel. Comme ce fut le cas avec Sadio Mané qui a libéré tout un peuple. Mais, jusqu’à quand allons-nous continuer à procéder ainsi ? Qu’adviendrait-il face à de grosses cylindrées mieux loties que la modeste formation togolaise ? De telles interrogations méritent d’être posées et surtout avant la grand-messe prévue l’hiver prochain. Il est temps de faire le holà et de faire comprendre que les statistiques individuelles ne devraient pas prendre le dessus sur l’équipe.
LES ELIMINATOIRES QATAR 2022, UN TEST GRANDEUR NATURE
Pour mieux peaufiner sa stratégie, le staff technique sénégalais ne pouvait pas espérer mieux que les éliminatoires de la coupe du monde Qatar 2022. Les Lions vont livrer six (6) matches entre le 1er septembre et le 6 novembre. Après la victoire à Lat Dior face aux Eperviers du Togo, la bande à Sadio Mané a quitté Dakar hier, dimanche 5 septembre, à bord d’un vol spécial à destination de Brazzaville. Les «Lions» vont croiser le fer avec les Diables rouges du Congo demain mardi au stade Alphonse Massamba Débat qu’ils connaissent bien, pour le compte de la 2ème journée des qualifications, pour y avoir déjà joué lors des éliminatoires de la CAN (0-0). Au mois d’octobre prochain, les «Lions» déjà leaders de leur poule H auront droit à une double confrontation. D’abord un déplacement à Windhoek avant de recevoir les mêmes «Brave Warriors» de la Namibie à Thiès devenu l’épicentre du football sénégalais. La boucle sera bouclée au mois de novembre avec un déplacement à Lomé pour le compte de la 5ème journée face aux Eperviers de Pablo Duarte avant la réception des Diables Rouges pour le compte de la 6ème et dernière journée du 2ème tour de ses éliminatoires expresses. Ces six matches devraient donc être mis à profit pour non seulement préparer la CAN mais les différents adversaires devraient aussi servir de sparring-partners à Aliou Cissé afin de mieux huiler sa machine.
L’EQUATION DES BLOCS BAS
Blocs bas ! Tel un refrain d’un hymne national, ce système de jeu est en passe de devenir un véritable casse-tête pour plusieurs techniciens dans le football actuel. Le sélectionneur du Sénégal, Aliou Cissé, n’est pas en reste. Au contraire, il en souffre énormément. Le 30 mars dernier, la modeste équipe d’eSwatini (146ème au classement Fifa), déjà éliminée de la course pour la CAN 2021, a failli réussir un holdup parfait face aux Lions, qualifiés à deux journées de la fin. Après un but matinal inscrit par Sabelo Gamedze à la 4ème minute, le Bouclier du Roi (surnom de l’équipe d’eSwatini) va se recroqueviller dans son camp et laisser l’initiative du jeu aux Lions qui ne réussiront à égaliser que dans les arrêts de jeu (96ème minute) grâce à Cheikhou Kouyaté. Aidés par la dimension du stade Lat Dior, relativement petite, les Visiteurs vont donner du fil à retorde à Aliou Cissé qui avait opté pour un turnover. Il faut d’ailleurs souligner que le Sénégal a été confronté à ces blocs bas tout le long des éliminatoires. Ne soyons donc pas étonnés d’assister aux mêmes scénarii en phase de poules contre la Guinée et le Malawi. Excepté peut-être le Zimbabwe qui est une équipe joueuse au football. The Warriors (Les Guerriers) sont les premiers adversaires des «Lions» le 10 janvier à partir de 13 heures (Gmt) à Bafoussam. Par conséquent, il appartient au Sénégal de se préparer à toute éventualité en imposant son jeu. Un système avec Sadio Mané excentré gauche, Ismaïla Sarr excentré droit mais, recadré et attaquant à la pointe de l’attaque (Boulaye Dia, Famara Diedhiou ou Habibou Diallo) nous semble intenable. Surtout qu’au niveau du milieu de terrain, Cissé semble avoir l’embarras du choix entre Idrissa Gana Guèye, Cheikhou Kouyaté, Nampalys Mendy etc. Il ne reste plus qu’à souhaiter plus de temps de jeu à certains joueurs qui sont sous la menace de la concurrence. C’est le cas de Fodé Balla Touré au Milan AC face au Français, Theo Hernandez mais aussi d’Idrissa Gana Guèye au PSG en concurrence avec Verratti et autre Wijnaldum. La liste est loin d’être exhaustive.
PROTEGER DAVANTAGE LES PAPE MATAR SARR
Il ne fait l’ombre d’aucun doute que Pape Matar Sarr a un avenir prometteur. C’est un jeune joueur pétri de talents. Dans ces cas d’espèces, il doit être protégé et aidé afin de lui éviter d’exploser en plein vol. Si Lionel Messi est devenu ce joueur stratosphérique, aimé et adulé, c’est parce qu’il a bénéficié d’une grande protection d’un très grand technicien, Frank Rijkaard avant d’éclore sous la direction de Pep Guardiola. Mercredi dernier, PMS, a vécu une soirée presque cauchemardesque, pour la bonne et simple raison qu’il n’a pas pu gérer la charge émotionnelle qu’il a vécue. Signature d’un contrat de six ans avec Tottenham (Premier League), convocation en équipe nationale pour livrer un match éliminatoire de coupe du monde où il a été titularisé. Il joue dans sa ville natale (Thiès), devant son public parmi lequel ses parents et amis. Last but not least, il occupe le couloir droit qui est loin d’être son poste de prédilection. C’était un peu trop pour lui. Mais nous devons aussi saluer le discours d’Aliou Cissé après la rencontre. Il a eu les mots justes pour non seulement soulager le jeunot, mais aussi et surtout lui permettre d’oublier sa contre-performance.