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18 septembre 2025
27E EDITION DU FESPACO, LE SENEGAL A L’HONNEUR
Le Festival du cinéma et de la télévision de Ouagadougou aura lieu du 16 au 27 octobre prochain. Le Sénégal, pays invité d’honneur de cette 27e édition, entend avoir une participation singulière
Le Sénégal sera l’invité d’honneur du prochain Festival du cinéma et de la télévision de Ouagadougou prévu du 16 au 27 octobre . Le pays sera également à l’honneur avec l’instauration de deux nouveaux prix dédiés au président de la République et au cinéaste, Ababacar Samb Maharam, et l’érection d’une statue de Alain Gomis.
Le Festival du cinéma et de la télévision de Ouagadougou aura lieu du 16 au 27 octobre prochain. Le Sénégal, pays invité d’honneur de cette 27e édition, entend avoir une participation singulière. Une délégation dirigée par le Secrétaire permanent du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique (Fopica) est en séjour dans la capitale du Faso depuis le 2 septembre. Selon Aziz Cissé, le Sénégal va présenter deux prix à cette édition. «Jusqu’ici on venait participer par rapport aux films sélectionnés et chaque année il y avait la journée du Sénégal, mais puisqu’on est le pays invité, il y a eu des négociations depuis le départ pour présenter deux prix : celui du président de la République du Sénégal et un prix hommage à Ababacar Samb Maharam, un des pionniers du cinéma sénégalais et qui a joué un rôle important dans la fédération des cinématographies africaines, qui a sacrifié sa carrière pour cette structuration.» Selon Aziz Cissé, la deuxième innovation obtenue par le Sénégal, sera l’érection d’une statue du réalisateur Alain Gomis, double vainqueur de l’Etalon d’or du Yennenga. Selon M. Cissé, cette statue ira rejoindre celle de Sembène Ousmane sur l’Avenue des cinéastes et sera dévoilée le lendemain de l’ouverture du festival.
Cette année, avec les innovations apportées par la nouvelle équipe, le Fespaco ne s’arrête pas aux projections de films. Une section Fespaco Pro a été lancée et elle est parrainée par Alain Gomis. «Le Sénégal est invité d’honneur et du fait de ce statut, il est important que les choses soient faites différemment», souligne le chef de la délégation sénégalaise. Pour sa part, le Délégué général du Fespaco, Alex Moussa Sawadogo, annonce que la sélection officielle sera dévoilée le 9 septembre prochain.
Contrairement aux années précédentes, la conférence de presse se tiendra à Ouaga. Cette année, ce sont plus de 1200 films qui ont participé à la sélection, indique M. Sawa - dogo. Evoquant les préparatifs, M. Sawadogo a assuré que tout se déroule bien même si, dit-il, «nous serons face à un Fespaco de tous les défis, au vu de la situation actuelle, sanitaire et sécuritaire». Avec les innovations apportées, il s’agit de faire du Fespaco, un festival de son temps. «Faire en sorte qu’audelà de son caractère de vitrine du cinéma africain, que le festival soit une passerelle pour les créateurs du cinéma de demain», souligne M. Sawa dogo.
«IL Y A PLUS DE SALONS HORS DU CONTINENT»
Doudou Sarr se prononce sur la modernisation du secteur
Le Dakar music expo (Dmx) entre dans sa phase de «maturité». Pour cette 3ème édition prévue du 3 au 6 février 2022, le salon sera bilingue pour attirer le monde anglophone. Son objectif reste la structuration de l’industrie musicale du Sénégal et cela passe par l’unité selon Doudou Sarr. Le promoteur du Dmx constate qu’il «y a plus de salons sur la musique africaine hors du continent».
La 3ème édition du Dakar music expo (Dmx) sera organisée au mois de février 2022, plus précisément du 3 au 6. Pour cette prochaine édition, le salon réunissant les acteurs et professionnels de la musique à Dakar, va s’ouvrir au monde anglophone. L’annonce a été faite samedi par Doudou Sarr, le promoteur du salon, lors d’une séance d’échange avec des journalistes.
«La 3ème édition va se tenir du 3 au 6 février. C’est l’édition de la maturité. On a su asseoir le concept de manière locale. La précédente édition a enregistré la participation de tous les managers. Il y a une adhésion plus forte que la première année. Les artistes sont venus en masse pour échanger sur l’actualité du secteur. Cette année, on veut faire un salon bilingue. Car plus de 80% de l’information du secteur sont traités en anglais», a déclaré Doudou Sarr.
Voulant la rencontre amicale, l’agent tourneur de Youssou Ndour dans le monde anglophone a expliqué la raison de l’organisation du Dakar music expo. Doudou Sarr a donné les deux raisons qui sous-tendent l’organisation de ce salon qui fait partie de l’agenda culturel du Sénégal. «Au Cap-Vert, il y a l’Atlantique music expo, au Maroc c’est Visa for music, Moshito en Afrique du Sud. Acces de Music in Africa qui est itinérant, etc. Depuis une dizaine d’années, l’Afrique organise ses salons. Mais ils sont calqués sur les grands salons. Il y a beaucoup plus de salons sur la musique africaine organisés hors du continent qu’ici. Ça pose le problème d’accès à l’information. C’est pourquoi j’ai voulu l’organiser à Dakar. On a un énorme potentiel qu’on n’exploite pas.
L’idée c’est de répéter ce qui se fait à l’international», a-t-il déclaré. Dans ce même ordre d’idées, Doudou Sarr a identifié les freins qui empêchent la création d’une industrie musicale au Sénégal. Ainsi, à travers Dmx, Doudou Sarr veut jeter les bases d’une industrialisation. «Je m’intéresse à la structuration du secteur avec un optique business. Cela passe par une identification des acteurs et l’accès à l’information. Tous les maillons de la chaîne de valeur doivent être identifiés. Au Sénégal, on a la créativité, le contenu artistique, l’emplacement géographique, un beau pays. Tout est réuni pour faire des événements toute l’année qui peuvent drainer du monde», a-t-il souligné.
Fort de cette ambition, Doudou Sarr estime positifs les actes posés dans ce sens par le Dmx. «L’impact du salon se mesure par la prise de conscience collective d’un besoin de se structurer. L’Association des managers considère le projet comme le sien. D’autres paris sont difficiles à gagner. La Sodav fait un travail excellent mais ça va prendre du temps. La législation surtout fiscal doit être revue. L’idée c’est qu’on se retrouve chaque année pour en parler. En même temps, nous invitons au Dmx des présentateurs pour les convaincre à programmer nos artistes. Iss814 et Guiss bu bess ont eu ce débouché», a jouté Doudou Sarr
L’ASSOCIATION PAPE MATAR - GANA GUEYE SERA SCRUTEE
Demain contre le Congo, le jeune milieu messin devrait retrouver son poste de prédilection aux côtés de Gana Guèye
Le repositionnement de Pape Matar Sarr sur le couloir droit contre le Togo était un choix par défaut de Aliou Cissé qui, comme il l’a souligné, compensait l’absence de Krépin Diatta (blessé) et de Sada Thioub (trop juste). Demain contre le Congo, le jeune milieu messin devrait retrouver son poste de prédilection aux côtés de Gana Guèye. Un duo assez complémentaire et qui sera scruté.
Les Lions font leur deuxième sortie dans ces éliminatoires du Mondial 2022 demain mardi à Brazzaville contre les Diables Rouges du Congo. Après leur bonne entrée en matière mercredi dernier contre le Togo (2- 0), les coéquipiers de Kalidou Koulibaly, leaders du groupe H, devront confirmer cette bonne entame en revenant de Brazzaville avec les trois points de la victoire. Pour ce match, Aliou Cissé espère récupérer Krépin Diatta et Sada Thioub. L’absence de ces deux attaquants avait contraint le sélectionneur à titulariser Pape Matar Sarr (PMS) à droite. Un repositionnement qui n’a pas été productif pour le néo-Londonien qui a semblé moins à l’aise à ce nouveau poste. D’ailleurs le sélectionneur s’en est expliqué : «J’ai été forcé de faire jouer Pape Matar en excentré parce que Sada Thioub et Abdallah Sima ont rejoint très tard la sélection.»
Gana Guèye : «Pape Matar, je l’admire beaucoup, c’est mon joueur»
Mais suite à la probable titularisation de l’attaquant de l’As Monaco et ou celui d’Angers, «PMS» devrait retrouver son poste de prédilection, celui de meneur relayeur. Avec l’incertitude Nampalys Mendy, le joueur formé à Génération Foot devrait être associé à Gana Guèye dans l’entrejeu. Le premier avantage à tirer de ce duo est que les deux hommes s’apprécient. En témoignent leurs échanges de politesse lors de leur première association contre le Congo à Brazzaville (0-0) en éliminatoires de la Can 2021. «Pape Matar est un jeune talentueux qui vient du football local. C’est mon joueur, je l’admire beaucoup, il a beaucoup de talent et c’est l’avenir du Sénégal», avait souligné le milieu parisien en conférence de presse d’après-match. A son tour le jeune messin qui, aura 19 ans le mardi 14 septembre, n’a pas manqué de lui rendre la politesse.
Parlant de son admiration pour son coéquipier et grand-frère, il répond : «S’il va jusqu’à dire cela, ça veut dire qu’il me considère et me regarde différemment. Moi aussi, c’est mon joueur préféré, il l’a toujours été d’ailleurs dans cette équipe nationale.» Une telle complicité, dans un dispositif de 4-2-3-1, devrait faciliter leur association et surtout leur complémentarité du fait que les deux milieux n’ont pas le même profil. Plus défensif, et jouant en pointe basse (sentinelle) au Psg, Gana Guèye, il est vrai, a beaucoup progressé offensivement avec des relances beaucoup plus soignées. Par contre Pape Matar Sarr qui, selon Aliou Cissé, «a les capacités techniques pour jouer partout», est plus à l’aise sur le travail de déséquilibre, le jeu long et la dernière passe. Et cela grâce à sa capacité à casser les lignes. En compagnie d’un autre de ses idoles, en l’occurrence Sadio Mané repositionné maintenant dans l’axe, l’entrejeu des Lions devrait avoir une sacrée gueule.
L’AFRIQUE DE L’OUEST EN ZONE DE TURBULENCES
Le Président Alpha Condé est tombé. C’est l’histoire qui bégaie en Guinée, qui n’a jamais été une démocratie électorale avec une succession de dictature et de régimes militaires.
Hier, les militaires se sont emparés du pouvoir en Guinée en évinçant le Président Alpha Condé. Chez l’autre voisin le Mali, le pays a connu deux coups d’Etat durant l’année 2020 alors que la Côte d’Ivoire reste dans un calme précaire. Cette instabilité institutionnelle en ce temps de lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest est une menace sécuritaire.
Le Président Alpha Condé est tombé. C’est l’histoire qui bégaie en Guinée, qui n’a jamais été une démocratie électorale avec une succession de dictature et de régimes militaires. En 2009, quelques heures après le décès le 22 décembre du Président Lansana Conté, le capitaine Moussa Dadis Cama - ra s’empara du pouvoir. Cette parenthèse Daddis, un Président bouffon, sera conjuguée au passé avec l’élection quelques mois plus tard de Alpha Condé.
Opposant historique, universitaire, il est considéré comme un espoir par tout un Peuple. A l’épreuve du pouvoir, il se révéla être un «piètre» dirigeant, grisé par le pouvoir et le culte de la personnalité puis procéda à une révision constitutionnelle qui lui a ouvert la voie à un troisième mandat. Ce putsch populaire a les mêmes caractéristiques que le dernier coup de force au Mali. Dans une situation où le pays fait face au terrorisme, à l’extrémisme violent, aux trafics en tous genres, le Mali a connu deux coups d’Etat en une année. D’abord, le 18 août 2020, le Président Ibrahim Boubacar Keïta, a été amené contre son gré par des mutins dirigés par le Colonel Assimi Goïta, au camp de Kati, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Bamako.
Le même lieu où, huit ans plus tôt, avait démarré une autre mutinerie qui avait fait chuter le Président de l’époque, son prédécesseur, Amadou Toumani Touré. «ATT» fuit son palais de Koulouba pour venir se réfugier au Sénégal. Elu en 2013, quelques mois après le coup d’Etat, et réélu en 2018, Ibrahim Boubacar Keïta, dit «IBK», a été arrêté, à son domicile à Sébénikoro, tout comme son Premier ministre, Boubou Cissé. Pendant ce temps, la situation au Nord Mali, en proie à une guerre avec des indépendantistes et des groupes armés, devenait de plus en plus compliquée avec de nombreuses victimes du côté des soldats.
Alors sur proposition du nouvel homme fort du Mali, Assimi Goïta et de ses hommes, l’exministre de la Défense et des anciens combattants, l’ancien militaire Bah N’Daw a été nommé Président de transition du Mali le lundi 21 septembre 2020. Ce changement d’homme à la tête du pays ne serait que de courte durée. Car quelques mois seulement, survint le second coup d’Etat en moins d’une année. Le 24 mai 2020, le Président de la transition et son Premier ministre, Bah Ndaw et Moctar Ouane, sont évincés par les militaires.
Vice-président, Assimi Goïta devient le chef de l’Etat. Ces prises de pouvoir par les militaires dans un contexte d’insécurité en Afrique de l’Ouest risquent d’être favorables aux bandits armés qui ne cherchent que ces occasions pour agrandir leurs tentacules. Car, ces instabilités institutionnelles peuvent créer des failles profitables aux terroristes, qui ont le temps comme principal allié comme le montre le retour au pouvoir des talibans à Kaboul après le départ des Américains.
Par Mohamed GUEYE
ALPHA A CONNU SON OMEGA : QUEL NOUVEAU VARIANT POUR LA GUINEE ?
La liesse dans les rues de Conakry hier, n’avait rien à envier à ce qu’avaient vécu les Burkinabè en 2015, au moment de la fuite de Compaoré, par exemple
Un autre coup d’Etat militaire en Afrique, hier. Une fois de plus, un soldat est passé à la télévision nationale, a lu une déclaration annonçant la dissolution des institutions du pays, et annoncé une transition qui devrait permettre d’engager les réformes qui mettront enfin le pays sur les rails du développement.
Le petit peuple lui, n’aura retenu qu’une chose : l’ancien dirigeant qui voulait s’accrocher au pouvoir, a enfin été déboulonné. La liesse dans les rues de Conakry hier, n’avait rien à envier à ce qu’avaient vécu les Burkinabè en 2015, au mo - ment de la fuite de Compaoré, par exemple. C’est vrai que Alpha Condé a bien cherché ce qui lui est arrivé. Et ce n’est certainement pas du côté de Dakar qu’il sera regretté, lui qui avait tout fait pour faire oublier qu’il devait même la vie au Peuple sénégalais et à ses dirigeants, qui l’avaient sauvé des griffes de Lansana Conté quand il était opposant. Arrivé au pouvoir à la suite d’une élection improbable, dont le second tour était intervenu après plus de 3 mois, il l’a quitté hier au moment où il pensait avoir mis au pas toute son opposition, en ayant tripatouillé la Cons - titution pour s’offrir un autre mandat présidentiel. Condé a hier réussi une autre performance. Si on écarte le coup de Toumba Diakité contre Dadis, qui était plus un règlement de comptes entre anciens complices paniqués par l’épouvantail de la Cpi, c’est la première fois que des militaires guinéens renversent un chef d’Etat encore en vie.
Avec Sékou Touré comme avec Lansana Conté, c’est après l’enterrement des dirigeants que les soldats sont sortis des casernes. C’est dire que Alpha avait fini d’exaspérer même ses plus fervents soutiens dans l’Armée. D’ailleurs, il se dit que c’est parce qu’il se sentait menacé de limogeage que le colonel Mamady Doumbouya a voulu prendre les devants. Alpha Condé se voulait le Mâle Alpha de la Guinée, il n’aura été, en ces temps de Covid-19, qu’un variant, devant céder la place au… Delta Doumbouya ! Ce qui pose alors la question du devenir de la Guinée. En plus de la pandémie du Covid, le pays doit faire face à de nouvelles calamités sanitaires, comme Ebola et la fièvre de Marburg. Le putsch va entraîner des sanctions de la part de la Cedeao et, certainement, de l’Union africaine. Même s’il n’était pas vraiment aimé de ses voisins ou de ses pairs, aucun dirigeant africain ne va publiquement soutenir son renversement par la force. C’est dire que si les militaires guinéens ne négocient pas finement, le pays va connaître des moments difficiles. On peut même parier que, échaudés par les exemples du Tchad et du Mali, où elles ont été accusées de complaisance, sinon de faiblesse par rapport aux putschistes, les institutions internationales se montrent particulièrement dures envers les nouveaux hommes forts de Conakry. On devrait donc voir très bientôt, dans les capitales de la sous-région, des délégations des militaires guinéens venir tenter de justifier leur coup, pour éviter d’être asphyxiés. Mais, en vérité, on se demande bien ce que ce coup d’Etat pourrait apporter de positif au pays, en dehors d’une certaine décrispation provisoire sur le plan politique. Les militaires guinéens, depuis Lansana Conté, en passant par Moussa Dadis Camara et autres, ne se sont jamais distingués par leur culture démocratique. Comprendront-ils enfin qu’ils ne peuvent pas accaparer le pouvoir au profit de leurs seuls intérêts et de ceux d’une certaine catégorie des citoyens ? Alpha Condé leur avait assuré une certaine impunité suite aux massacres du 28 septembre 2009, et ils ne l’ont jamais inquiété pendant plus de 10 ans. Doumbouya est venu rompre cette alliance. Les jours à venir nous édifieront si ce dernier coup est fait pour ou sur le dos du Peuple guinéen.
PAR Madiambal Diagne
MACKY SALL NE DEVRAIT PAS TROP CRAINDRE L'ALLIANCE SONKO-KHALIFA
Ousmane Sonko et Barthélemy Dias ont imposé un agenda à l’ancien édile de Dakar pour l’empêcher d’aller plus loin dans ses flirts avec le président. Khalifa Sall entretenait des contacts réguliers avec le camp du pouvoir
La nouvelle alliance politique, en vue des prochaines élections locales, entre principalement Khalifa Ababacar Sall, Ousmane Sonko et Serigne Moustapha Sy, a été scellée à la va-vite. Les discussions et les concertations n’avaient pu être terminées. Les parties n’ont pas eu le temps de s’accorder sur les modalités de leur alliance ou sur des projets de gouvernance locale, encore moins sur les noms des personnes à investir à la tête des mairies qu’elles espèrent gagner. Mais Ousmane Sonko et Barthélemy Dias ont, en quelque sorte, imposé un agenda à l’ancien édile de la capitale, leader de Taxawu Senegaal, pour l’empêcher d’aller plus loin dans ses flirts avec le président Macky Sall. En effet, ils ont voulu couper l’herbe sous le pied à Khalifa Sall, en lui faisant signer publiquement un accord politique. Les autres protagonistes éventuels de cette alliance, comme le Parti démocratique sénégalais ou les autres mouvements citoyens, ne pouvaient qu’être mis devant le fait accompli. Il fallait parer au plus pressé, d’autant qu’il y avait un risque certain de voir Khalifa Sall se rapprocher davantage du camp de Macky Sall. Ils sont, en effet, nombreux parmi ses compagnons, à œuvrer pour un rapprochement politique avec le président Macky Sall.
C’était un secret de polichinelle que Khalifa Sall entretenait des contacts suivis et réguliers avec le camp du président Macky Sall. Mieux, des schémas ont même pu être envisagés. Des proches de Khalifa Sall travaillaient par exemple pour faire garder à Soham El Wardini son fauteuil de maire de Dakar, mais l’offre politique du camp de Macky Sall se limitait à lui tailler un poste d’adjointe au maire avec, à la clé, la mairie de Mermoz Sacré-Cœur qu’elle arracherait justement des mains de Barthélemy Dias. L’objectif personnel de Khalifa Sall dans cette dynamique de retrouvailles avec le président Macky Sall était de pouvoir revenir dans le jeu politique par le biais d’une loi d’amnistie. On voit bien qu’une telle perspective ne serait ni à l’avantage de Barthélemy Dias, qui se voit déjà le candidat à la mairie de la Ville de Dakar et «khalife» à la place de khalifa, ni à l’avantage d’un Ousmane Sonko qui cherche lui aussi à hériter des troupes encore fidèles à Khalifa Sall. C’est dire que, comme nous le voyions venir, dans une chronique du 14 décembre 2020, Khalifa Sall avait tout à perdre dans une alliance avec Ousmane Sonko. Mais malheureusement, c’est connu, l’homme se laisse mener par le bout du nez, «Khalifa Sall laisse toujours les gens décider à sa place…». Khalifa Sall se montre si naïf, jusqu’à accorder encore du crédit à des paroles de Serigne Moustapha Sy à son endroit. On ne peut franchement pas croire que Khalifa Sall serait si puéril pour se rapprocher de Ousmane Sonko et de Serigne Moustapha Sy pour espérer par ce biais mettre une pression quelconque sur Macky Sall !
L’opposition va rater «son référendum» du 23 janvier 2022
L’alliance Yewwi askan wi (Yaw) est assez bancale. Elle est née avec des tares congénitales qui vont provoquer sa mort prématurée ou, à tout le moins, révéler de gros handicaps qui impacteront fatalement sa viabilité. Déjà que certains responsables politiques qui en sont membres dénoncent, sur tous les tons, les conditions de sa gestation. Les promoteurs étalent donc publiquement leurs réserves pour ne pas dire quelques légitimes suspicions. On assiste ainsi à un simple conglomérat de leaders, qui ne sont liés par aucune base d’un programme ou un projet de gouvernance locale au profit des populations.
La grande faiblesse de l’alliance est qu’elle ne présente pas d’offre politique autre que celle de «dégager le régime de Macky Sall». Ainsi, se trompe-t-on d’élections car présenter les joutes électorales du 23 janvier 2022 comme un référendum contre le régime de Macky Sall est une grave erreur d’appréciation pour Ousmane Sonko et ses alliés de circonstance. Les élections municipales constituent des élections de proximité par essence et force est de dire qu’une certaine notoriété par exemple sur les réseaux sociaux ne traduirait pas forcément une adhésion au niveau de la base électorale. Il y aurait sans doute aussi, des électeurs toujours favorables au président Macky Sall mais qui auraient pu être séduits par la pertinence ou la lisibilité d’un programme de candidats à la mairie de leur localité qui permettrait de sanctionner la gestion d’une équipe municipale sortante qui aurait déçu les populations. Un électeur peut aimer Macky Sall et détester le maire de sa localité. On ne dira jamais assez que vouloir enjamber les élections locales de janvier 2022 pour en faire un référendum ou une question d’appareils politiques rend incohérent le combat que l’opposition avait mené, depuis de longues années, pour une plus grande visibilité sur le choix des maires, pour que la tête de liste gagnante soit élue automatiquement maire. Une telle revendication voulait que le coefficient personnel des candidats-maires devait être placé au-dessus des logiques d’appareils politiques partisans. Quelle serait la logique de privilégier l’appartenance politique au détriment des compétences quant aux choix des futurs édiles ? Macky Sall serait de son côté assez inspiré de faire le contraire, c’est-à-dire en cherchant, pour une fois, à privilégier les compétences pour le choix des maires de sa coalition. L’exercice ne sera sans doute pas aisé mais ce serait un éloquent signe de rupture.
De toute façon, la dynamique unitaire de l’opposition va forcément induire un resserrement des rangs dans le camp du président Macky Sall, notamment dans son alliance Benno bokk yaakaar (Bby) qui s’est renforcée avec l’arrivée des fidèles à Idrissa Seck. Le parti présidentiel, l’Alliance pour la République (Apr), s’est comporté comme le propre adversaire de Bby ou même que l’Apr lui-même était l’adversaire de l’Apr du fait des querelles entre ses responsables qui pouvaient se montrer plus durs contre leurs camarades que ne le feraient des opposants extrémistes. Seulement, il ne saurait être envisageable que les opposants, que tout divise par ailleurs, arriveraient à s’entendre et que le président Sall n’arriverait pas de son côté à rassembler ses troupes et à les mettre en ordre de bataille. Sur un autre registre, il sera loisible au pouvoir politique de travailler à détricoter l’alliance de l’opposition par des offres politiques ou par d’autres moyens ou procédés. Le temps jouerait ainsi contre l’opposition. Il s’y ajoute que les chocs des ego ou des ambitions qui font jour, dès la cérémonie de lancement de l’alliance Yaw, seront un autre grand facteur de déstabilisation. Chaque composante de l’alliance cherchant déjà à tirer la couverture de son côté ou que les uns est les autres, notamment Malick Gakou du Grand parti, sont accusés d’avoir rejoint l’alliance comme des agents infiltrés envoyés par le camp de Macky Sall. Tout cela renseigne sur le degré de confiance entre ces partenaires politiques !
Ousmane Sonko, sera-t-il le Général qui va laisser ses troupes aller seules au front ?
En nouant une alliance électorale avec des acteurs politiques qu’il avait férocement pourfendus comme étant des suppôts du «système», Ousmane Sonko vide de toute sa substance son discours politique sur la moralité et l’éthique. Aussi, Ousmane Sonko et ses alliés devraient avoir beaucoup à craindre d’un travail de sape des autres formations politiques de l’opposition. Les leaders qui ont été laissés en rade fulminent vertement contre les méthodes cavalières par lesquelles ils ont été écartés de l’alliance Yaw. Les opposants laissés au bord de la route (Pape Diop, Abdoul Mbaye, Diop Decroix, Thierno Alassane Sall, Mamadou Lamine Diallo entre autres) ne semblent pas vouloir se laisser faire ou se résigner à rester comme de simples spectateurs, confinés dans une posture de devoir compter les coups des autres. Ils travaillent à mettre en place leur propre alliance électorale. L’éparpillement des voix de l’opposition profitera au camp de Bby, avec le système électoral qui laisse une place dominante au scrutin majoritaire.
Nous avons vu que le choix des têtes de liste dans de nombreuses circonscriptions électorales va se révéler délicat pour les responsables de Yaw. Tout le monde sera-t-il prêt à de difficiles renoncements ? On attend de voir mais il demeure que les principaux leaders devraient se sentir bien obligés de se jeter dans la bataille électorale, ils devront descendre dans la fosse aux lions, à leurs risques et périls. Il serait absurde que Ousmane Sonko par exemple ne soit pas candidat pour briguer une circonscription électorale surtout celle de la ville de Ziguinchor, où il avait voté au quartier de Néma lors de la dernière élection présidentielle. Le leader de Pastef n’a pas procédé à un transfert de son vote vers une autre circonscription électorale et donc sera logiquement candidat à Ziguinchor où il devrait faire face à une coalition dirigée par Abdoulaye Baldé, le maire sortant. Ousmane Sonko préférera-t-il laisser un de ses poulains (Djibril Sonko, Malick Mansal, Seydou Mandiang, Lamine Sagna) aller à l’assaut de la mairie de Ziguinchor ? C’est un truisme que de dire que seule la candidature personnelle de Ousmane Sonko ferait consensus. Les querelles internes au sein de Pastef sont très vives déjà dans la ville de Ziguinchor comme dans de nombreuses autres localités.
En tout cas, un revers de Ousmane Sonko, essuyé dans son fief politique, serait une grosse tache noire dans sa carrière politique, surtout face à un challenger qui nourrirait les mêmes ambitions nationales. Ousmane Sonko verserait-il dans une certaine forme de lâcheté politique en s’abstenant de participer aux élections locales et se réserver pour la Présidentielle de 2024 ? Le cas échéant, il sera tout aussi incompréhensible qu’il cherchera à briguer le renouvellement de son mandat de député aux prochaines élections législatives.
De même, El Hadji Malick Gakou devrait être candidat à Guédiawaye. Un revers électoral de plus, face à Aliou Sall, risque de sonner le glas de sa carrière politique, encore qu’il aura besoin de se faire accepter par de nombreux autres candidats potentiels inscrits dans la coalition Yaw. Qui sera le candidat de Yaw au niveau de la ville de Dakar ? L’évidence politique voudrait que ce candidat provienne du camp de Khalifa Sall mais en raison de l’inéligibilité de ce dernier, pour cause de condamnation judiciaire, qui entre Barthélemy Dias ou Soham El Wardini ou les autres seraient placés à la tête des troupes ? Il reste une ombre sur la candidature de Barthélemy Dias du fait des procédures judiciaires pendantes dont l’issue pourrait sonner le glas pour lui. Il s’y ajoute que des responsables de Pastef, dont quelques jeunes loups aux dents longues (Maïmouna Dièye, Abass Fall), brûlent d’envie de diriger la liste ou qu’un Bougane Gueye Dany du mouvement Gëm sa bop se croirait être «l’homme de la situation». De même, une candidature à la mairie de Tivaouane qu’aura choisie Serigne Moustapha Sy butera sur l’obstacle des contentieux personnels et familiaux entretenus par le guide des Moustarchidines avec des autorités religieuses de la ville. Une alliance composée de Khalifa Sall, Mansour Sy Jamil et Moustapha Sy n’aurait-elle pas l’air d’une «Zawiya» qui n’arrive pas à prospérer à Tivaouane et qu’on voudrait transposer à Dakar ? La situation des investitures sera tout aussi délicate à Saint-Louis. Cheikh Bamba Dièye se voit déjà porte-étendard de Yaw. Quelles seraient ses chances dans une triangulaire avec le maire sortant Mansour Faye et Mary Teuw Niane qui a, lui aussi, déclaré sa candidature ? Quelle sera la place de Dethié Fall, autre membre de l’alliance Yaw ?
Yaw sera donc confronté à de grosses difficultés pour ses investitures et les appétits de ses composantes ne laisseront même pas de la place à des personnalités, éventuellement déçues par les investitures de Bby. Il sera utopique de croire du reste que les déçus de Bby accepteront pour Yaw ce qu’ils auront refusé pour leur propre camp politique, à savoir leur apporter un soutien politique désintéressé. En outre, la bouderie du Pds de l’alliance Yaw pourra laisser au président Macky Sall des marges de manœuvres pour chercher à rallier de grands pans de l’électorat traditionnellement fidèle à Me Abdoulaye Wade.
Au demeurant, le régime du Président Sall aura fort besoin de calmer la tension sociale consécutive à une subite éruption des prix des denrées de base et des désagréments provoqués par les fortes pluies des dernières semaines. L’opposition s’évertuera opportunément à en faire un thème majeur de campagne, d’autant plus que les réponses du gouvernement ne sont pas très audibles.
Un ouvrage à paraître la semaine prochaine à L’Harmattan se présente comme la compilation de récits d’expériences vécues lors du confinement imposée par la crise de la maladie à coronavirus, une manière de donner écho aux voix de personnes résilientes
Dakar, 6 août (APS) - Un ouvrage à paraître la semaine prochaine à L’Harmattan-Sénégal se présente comme la compilation de récits d’expériences vécues lors du confinement imposée par la crise de la maladie à coronavirus, une manière de donner écho aux voix de personnes résilientes résolues à faire des mots leur refuge dans ce contexte dramatique.
Intitulé "A l’ombre des voix", cet ouvrage collectif né d’une initiative de la section sénégalaise de la Communauté africaine de culture (CACSEN), se veut "une polyphonie qui repeint la condition humaine".
Selon son président, le professeur Alpha Amadou Sy, "la CACSEN était persuadée que le vécu du moment du confinement sera demain une séquence importante de notre histoire que les générations futures auront besoin de bien connaitre".
"Et, pour ne pas rater cette opportunité, ou plutôt cette chance, que constitue notre très attendu retour à la +normalité+, il nous semblait urgent de faire appel à ce que notre intelligentsia a de plus fécond afin de fixer un certain nombre de repères et de consigner quelques expériences révélatrices du caractère exceptionnel de ce contexte viral", explique-t-il dans un entretien accordé à l’APS.
L’ouvrage compile des récits d’expériences vécues et racontées par "des magiciens de la plume" à leur manière, dit-il.
"+A l’ombre des voix+ renvoie à ce singulier plaisir à se délecter de l’expérience racontée dans les règles de l’art. La pandémie, une expérience douloureuse certes, mais que les magiciens de la plume ont l’art de raconter voire de conter à leur manière bien à eux, en pensant à Zola qui parle de la belle horreur !", a souligné l’écrivain-philosophe.
Selon Alpha Amadou Sy, ce livre retrace le vécu des auteurs concernés "en empruntant beaucoup à l’imaginaire, ce qui rappelle à nos mémoires oublieuses que le destin de l’homme est tragique".
Il ajoute : "Cette tragédie est paradoxalement mise à profit pour se moquer de la fatalité et de la mort en surfant sur l’émotionnel. Ce faisant, l’art n’apparait-il pas comme un des actes les plus significatifs de la capacité de résilience de l’homme ? André Malraux ne disait-il pas que l’art est un antidestin ?".
Le livre compile ainsi une vingtaine de textes, des poèmes, nouvelles et de simples propos d’auteurs venant du Cameroun, du Maroc, du Canada, de la France et du Sénégal "pour rendre compte d’un mal vivre dans un monde terrorisé par un être dont le caractère bien minuscule est inversement proportionnel à l’immensité des drames multiformes qu’il a engendrés".
"Nous avons opté pour la qualité en choisissant des textes aussi bien chez des écrivains confirmés que chez des auteurs +en herbe+. Nous avons eu l’honneur d’avoir avec nous le poète camerounais Paul Dakeyo, la romancière sénégalaise Mariama Ndoye, Ndické Dièye, Abdoukhadre Diallo, le professeur Buuba Diop", a expliqué M. Sy.
"Nous avons eu des contributeurs du Maroc, du Canada, de la France", poursuit le professeur Alpha Amadou Sy, auteur de la préface du livre qu’il a cosignée avec le professeur Ibrahima Wane, professeur de littérature et civilisations africaines à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
Le peintre Kalidou Kassé a signé la couverture de l’ouvrage en mettant "gracieusement" son tableau "Transmission" à la disposition de la section sénégalaise de la Communauté africaine de culture.
EN GUINÉE, LES MINISTRES CONVOQUÉS PAR LES PUTSCHISTES
Les putschistes ont convoqué les ministres sortants et les présidents des institutions à une réunion lundi à 11 heures au siège du parlement. «Tout refus de se présenter sera considéré comme une rébellion», ont-ils prévenu
Les ministres sortants et les présidents des institutions du pays sont appelés à participer à une réunion ce lundi à 11 heures au Parlement.
Les putschistes guinéens qui ont capturé le président Alpha Condé et annoncé la dissolution des institutions devraient en dire plus lundi sur leur plan de marche après un coup d'État largement condamné par la communauté internationale mais salué par des scènes de liesse à Conakry.
Les putschistes ont convoqué les ministres sortants et les présidents des institutions à une réunion lundi à 11 heures (locales et GMT) au Palais du peuple, siège du parlement, dans un format qu'ils n'ont pas précisé. «Tout refus de se présenter sera considéré comme une rébellion», ont-ils prévenu.
Mettre fin à «la corruption endémique»
Les forces spéciales guinéennes conduites par leur commandant, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, disent, images à l'appui, avoir capturé le chef de l'État pour mettre fin à «la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique» ou encore «l'instrumentalisation de la justice (et) le piétinement des droits des citoyens».
La campagne des Lions s’est finalement terminée avec un goût d’inachevé pour le basket sénégalais qui a engagé l’Afrobasket de Kigali 2021 avec de grandes ambitions
La campagne des Lions s’est finalement terminée avec un goût d’inachevé pour le basket sénégalais qui a engagé l’Afrobasket de Kigali 2021 avec de grandes ambitions. Celles de reconquérir un titre après plus de 24 ans de quête infructueuse.
Le Sénégal, on le sait, n’avait plus atteint la finale depuis 2005 et l’édition qui s’était déroulée en Algérie. Il n’avait plus remporté la médaille d’or à l’AfroBasket depuis 1997. Une éternité ! Avec la bonne entame et le bon parcours dans la première phase, l’équipe du Sénégal était sur cette bonne lancée et parvenait à réaliser un sans faute et de confirmer son rang de favori avec un probant succès contre l’Angola. Avant de tomber dans le piège ivoirien et différer sur le champ, le sacre tant attendu.
Cette défaite amère contre les Éléphants de la Cote d’Ivoire constitue sans doute une grosse désillusion pour ceux qui voyaient le Sénégal atteindre la finale et aller jusqu’au bout. Mais la barre était très haute pour l’équipe nationale dont neuf de ses membres disputaient leur première campagne.
En effet, seuls Gorgui Sy Dieng, Maurice Ndour et Youssoupha Ndoye pouvaient se prévaloir de leur ancienneté et de cette expérience qui pouvait être précieuse pour faire la différence dans les rencontres cruciales des matchs couperets et à résultats immédiats. Derrière cette pointe de regret, nourrie par les nombreux supporters des Lions, cette campagne rwandaise n’en suscite pas moins de réels espoirs pour le futur de l’équipe nationale. Si bien entendue on s’arrête sur le bilan et tirer les enseignements.
En attendant, on retient bien des acquis surtout pour une aussi jeune formation. Boniface Ndong qui faisait, en tant que sélectionneur, ses premiers pas en Afrobasket, quelques mois seulement après sa prise de contact a sans doute appris et tirer des enseignements de ses débuts. S’il est maintenu sur le banc, en échappant à cette instabilité notée depuis quelques années à la tête de l’équipe du Sénégal, il aura assurément une bonne marge pour donner satisfaction. Pour l’heure, il dispose de toutes les cartes en main pour mener le Sénégal sur le sommet du basket africain lors de la prochain édition de l’Afrobasket prévue en 2025. Mais assurer aussi cette phase de transition et entamer avec cette nouvelle cuvée composée par de prometteurs jeunes et talentueux joueurs.
A l’image de Papi Branco Badji, Mamadou Faye, Alga Ndiaye et autre Bouba Touré qui ont réussi leur début dans le tournoi. Au sortir de cette campagne rwandaise, ces Lions ont le temps de mûrir. Quoiqu’il en soit le groupe a le temps de grandir et de consolider les acquis. A l’instar du Tunisie qui a su conserver, le plus de temps, le noyau de son effectif et le porter à un troisième trophée après 2011, 2017 et 2021.