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22 juin 2025
LE PRIX DU PAIN POURRAIT BIENTÔT AUGMENTER
Apres la flambée des prix de l’huile et de la viande notée ces derniers jours sur le marché, une autre menace pèse sur le panier de la ménagère. il s’agit d’une probable hausse du prix du pain
Apres la flambée des prix de l’huile et de la viande notée ces derniers jours sur le marché, une autre menace pèse sur le panier de la ménagère. il s’agit d’une probable hausse du prix du pain. Ce, si on se fonde sur l’alerte du président de Sos consommateurs, Me Massokhna Kane, selon qui les meuniers mènent des tractations pour augmenter le prix de la farine, un produit qui constitue la matière première des boulangers.
Depuis quelques jours, le panier de la ménagère est mis à mal par une série de hausses des prix des denrées alimentaires. Sur le marché local, le coût du Kg de viande est passé de 3500 à 5000 F CFA. Soit une augmentation de 1500 F CFA. Une hausse qui n’a pas épargné l’huile, produit très prisé des Sénégalais pour le plat de midi. Par rapport à cette situation, Me Masokhna Kane, le président de ‘Sos Consommateurs’ alerte sur une éventuelle flambée des prix d’autres produits. A l’en croire, en plus des hausses des prix de la viande et de l’huile, il y a également une menace d’augmentation du coût de la farine et, par conséquent, du prix du pain. « Car les meuniers ont récemment consulté le ministre du Commerce ainsi que les associations de consommateurs. Mais nous, à notre niveau, on exige à ce qu’ils nous montrent la structure des prix qu’ils vont proposer. Et une rencontre entre l’organisation que je dirige et ses industriels est prévue demain (Ndlr, aujourd’hui mardi 1er juin) », a annoncé l’avocat et défenseur de la cause des consommateurs.
La non homologation des prix, l’aubaine des vendeurs
Selon Me Massokhna Kane, l’absence d’homologation des prix de la plupart des denrées alimentaires serait à l’origine des hausses observées actuellement sur le marché local. Ces hausses des prix de l’huile et de la viande, dit-il, sont en train de se faire en catimini. «Ce n’est pas de façon officielle que les vendeurs les pratiquent. Et ceci est dû en grande partie à l’absence d’homologation des prix de certaines denrées. D’ailleurs, cette situation résulte de la loi du marché qui, sur certains produits, échappe au contrôle de l’Etat. Or, les vendeurs dès qu’ils constatent un déséquilibre entre l’offre et la demande, ils augmentent illégalement les prix. A preuve, tous les produits qui ont connu une hausse, c’est temps-ci, n’ont pas de tarifs règlementés », a expliqué le président de Sos Consommateurs. Toujours d’après Me Massokhna Kane, le gouvernement, pour éviter une augmentation du prix de l’huile, doit développer une véritable industrie d’huilerie. « Le peu d’huile que nous produisons est exporté vers d’autres pays. Tandis que nous consommons de l’huile importée. Mais pire, celle-ci est de mauvaise qualité », a-t-il déploré. Invitant l’Etat à la vigilance, Me Kane propose aux autorités en charge du commerce de règlementer le circuit commercial des denrées. Selon lui, même s’il y a un certain principe de liberté dans le marché, il est temps que l’Etat surveille certaines denrées alimentaires, histoire d’encadrer d’avantage les prix afin de ne pas laisser les populations à la merci des appétits des producteurs et distributeurs.
OUSMANE DIALLO, DIRECTEUR DU COMMERCE INTERIEUR : ‘’Il n’y aura pas une hausse du prix du pain d’ici six mois’’
Interrogé sur la hausse annoncée du prix de la farine, Ousmane Diallo, le directeur du Commerce intérieur, soutient d’abord comprendre la position des meuniers par rapport à la hausse des cours mondiaux du blé. « La matière première de la farine est le blé. Or, ce produit a drastiquement augmenté depuis le mois de janvier où les cours du blé sont passés de 240 à 292 euros la tonne. Et le fret maritime est passé du simple au double. C’est pourquoi les meuniers du Sénégal pensent ajuster le prix de la farine », a expliqué le directeur du Commerce intérieur tout en précisant que l’Etat n’est pas resté les bras croisés sur la question. M. Diallo rappelle que le gouvernement a eu à évaluer la situation avant de baisser, de 18 à 6 %, la Tva sur la farine pour atténuer le choc. « Et en ce sens, il était retenu qu’il n’y aurait pas de hausse sur ce produit pour une période de 6 mois. Autrement dit, il n’y aura pas de hausse du prix du pain pour la même période », a rassuré le patron du Commerce intérieur.
Au sujet des hausses notées sur le prix de la viande, Ousmane Diallo indique que celle-ci est due à une indisponibilité du bétail. « Nous avons des problèmes en termes d’approvisionnement parce que ce bétail nous provient soit du Mali ou de la zone du Ferlo. Et dans la zone du Ferlo, les populations sont actuellement dans une période de soudure. Ce qui fait que les éleveurs de cette partie du pays ne sont pas disposés à commercialiser leurs bêtes. De l’autre côté, au Mali, la situation sécuritaire a fait que les éleveurs de ce pays voisin ne peuvent approvisionner correctement nos foras. Et ce sont des deux facteurs qui sont à l’origine du gap sur marché » a justifié le directeur du Commerce intérieur. Ousmane Diallo explique l’ augmentation du prix de l’huile par les restrictions à l’exportation faites au niveau des principaux fournisseurs du Sénégal que sont la Malaisie et l’Indonésie. « Au niveau de ces deux pays-là, l’huile a flambé depuis le mois de janvier. Les prix y sont passés de 15 à 25 dollars le bidon. Il y a également le coût du trafic maritime qui a drastiquement augmenté en passant du simple au double. Donc c’est normal qu’on se retrouve sur le marché avec une huile beaucoup plus chère que d’habitude » a, là aussi, expliqué le directeur du Commerce intérieur, M. Ousmane Diallo, qui se prononçait sur la flambée des prix de certaines denrées alimentaires constatée ces jours-ci sur le marché.
Par Oumar Diouf FALL
OUI, LE SÉNÉGAL A BESOIN D’UN AVION POUR SON PRÉSIDENT
Que ne dirait-on pas si, par extraordinaire, l’ancien aéronef, la Pointe Sarène, tombait en panne en plein vol ou présentait des avaries dommageables avec, à son bord, le président de la République, la délégation qui l’accompagne et l’équipage ?
Notre pays, le Sénégal, a-t-il besoin d’un avion pour son président de la République ? Oui, assurément.
L’acquisition d’un aéronef neuf, de dernière génération et présentant des garanties de sécurité fiables est une exigence de souveraineté nationale — qui n’est pas un vain slogan pour les puristes souverainistes —, de sûreté, de sécurité, d’efficacité pour la plus haute institution de notre pays et de... prestige et d’image diplomatiques. Eh oui !, surtout si on est dans une République qui choisit démocratiquement ses dirigeants contre vents et marées, nonobstant les contextes de troubles politiques lourds de dangers et de crises économiques et financières, particulièrement en cette période de pandémie de covid-19.
Pour autant avait-on besoin de dissimulation, de cachoteries pour une opération qui ne saurait être secrète même si on tenterait de la classifier inutilement Secret Défense ? Non ! Encore qu’en l’espèce, le gouvernement, par maladresse ou omission coupable, a mis la charrue avant les bœufs, dès lors que l’exercice auquel s’est prêté ce vendredi le ministre des Finances et du Budget devant les représentants du peuple que sont les députés devait être antérieur au processus d’achat de cet aéronef devenu impunément objet de controverses. A vrai dire, ce débat est aujourd’hui hors de propos, d’autant plus que les dépenses pour son acquisition sont engagées depuis belle lurette. Difficile voire impossible d’arrêter l’opération !
Alors que, justement, cette opération devrait nécessiter une transparence absolue, dans le respect des règles et procédures, du reste élémentaire, de bonne gestion des ressources publiques ainsi que dans le souci de garantir le droit du public à l’information. Quoi de plus simple, de plus banal et de plus normal dans une République que cette exigence d’information des populations ? Dans toute République, il est d’usage que l’exécutif prenne des décisions impopulaires, jugées inopportunes mais dont l’utilité serait tardivement reconnue.
Les exemples foisonnent. C’est pourquoi, le droit du public à l’information de la part de l’Etat est sacré d’autant plus qu’il est consacré constitutionnellement. Sous ce registre, et relativement à l’acquisition d’un aéronef neuf par le président de la République, le gouvernement a péché. Et devrait à l’avenir veiller à cette prescription constitutionnelle capitale, veiller aussi au devoir d’informer et, in fine, au respect que la République doit à son peuple souverain dans le libre choix de ses dirigeants. Heureusement, le ministre des Finances et du Budget est enfin monté au créneau pour apporter justifications, explications et éclairages à la représentation nationale. On dira que mieux vaut tard que jamais.
Au demeurant, il est de notoriété atavique que notre pays, le Sénégal, a un peuple friand de débats et de causeries polémiques. Pour autant, il pouvait véritablement se passer de cette levée de boucliers, cette levée de bois vert ainsi que ces cris d’orfraie et d’indignation tous azimuts d’une partie de l’opposition, de la société civile amplifiée par la bulle médiatique et le réseau social, n’eussent été le retard d’explication, les cachoteries et dissimulations injustifiées du côté du gouvernement qui s’est résolu enfin à admettre et confirmer l’achat d’un avion pour la présidence de la République. N’oublions quand même pas que le Sénégal est un petit pays par sa superficie et sa population mais une grande nation dont les fondements ont été posés au forceps par de puissantes forces politiques, religieuses et coutumières légendaires.
Et c’est non sans fierté qu’on le clame et le proclame sur tous les toits. Et puis, que ne dirait-on pas si, par extraordinaire, l’ancien aéronef, la Pointe Sarène, tombait en panne en plein vol ou présentait des avaries dommageables avec, à son bord, le président de la République, la délégation qui l’accompagne et l’équipage ? On crierait sûrement à la négligence, au laxisme, au tâtonnement d’un pouvoir dont l’accusation d’incompétence serait clamée urbi et orbi. A-t-on pensé au vide constitutionnel qui se produirait en cas d’éventuelle catastrophe aérienne avec l’instabilité qu’elle engendrerait ? Et bonjour les dégâts et les débats souvent stériles, surtout sans fin, dont sont toujours friands nos compatriotes.
Oui, notre président de la République doit voyager en sécurité, avec un avion dont la fiabilité et la sûreté sont assurées. Oui, le peuple a le droit de savoir comment ses ressources financières sont utilisées. Oui, le gouvernement doit mieux communiquer pour crédibiliser davantage ses décisions. Quid de l’opportunité de l’acquisition d’un avion neuf en ces temps de pandémie de Covid-19, de tensions financières, de crise de l’emploi et au moment où tout devient priorité et nécessité ?
La réponse se trouve dans la posture que l’on veut adopter, selon que le verre est à moitié plein ou à moitié vide ! Pour ma part, à mon humble avis, j’estime qu’il faut un avion tout neuf, de fabrication fiable pour le chef de l’Etat du Sénégal. Pour le prestige de notre pays et la fierté de son peuple. Encore une fois, il est hors de question de faire voyager notre président de la République dans des conditions douteuses de sécurité. Il est tout aussi hors de question de rabaisser le prestige et l’image diplomatiques du Sénégal.
L’avion présidentiel fait partie des symboles inestimables et immatériels de notre République. Et dans ce débat, la furie de la meute affamée de verbiages et de vociférations ainsi que la démagogie politique qu’elles charrient n’ont pas de place. Notre République vaut mille aéronefs. Si leur nécessité faisait loi. N’oublions pas que les hommes passent mais les institutions et les bons symboles de la République demeurent. A tout jamais !
LES ASSOCIATIONS DE RETRAITES RECLAMENT L’AUDIT DE L’IPRES
Les points focaux des différentes associations de retraités de l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (Ipres) ont scellé des retrouvailles autour d’une plateforme nationale.
Les points focaux des différentes associations de retraités de l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (Ipres) ont scellé des retrouvailles autour d’une plateforme nationale. Ainsi, ils vont désormais parler d’une seule voix et faire face à l’Ipres, dans le cadre de la lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie. La rencontre a été l’occasion pour les retraités de l’Ipres de poser leurs doléances sur la table et de réclamer l’audit de la boîte.
Beaucoup d’associations de retraités existent dans le pays, à telle enseigne que l’autorité ne parvient plus à identifier un interlocuteur en cas de besoin. D’où le besoin de fédérer toutes les sensibilités, à travers la mise en place d’une plateforme regroupant toutes les associations.
Les points focaux de Thiès des différentes associations et autres collectifs viennent de donner l’exemple en se retrouvant autour de la plateforme des associations de retraités de l’Ipres de Thiès. Elle réunit le Cadre Unitaire des Retraités de Thiès et toutes les autres associations. La plateforme a été portée sur les fonts baptismaux en présence des points focaux de Pout, Rufisque et Dakar, a été suivie de la lecture de l’appel de Thiès, destiné à tous les retraités pensionnaires et veuves de l’Ipres du Sénégal.
Selon Ibrahima Diop, président de la plateforme, l’objectif est d’installer des antennes dans chaque département du Sénégal. Ce qui permettra aux retraités de parler d’une seule voix à travers une plateforme nationale. «C’est une stratégie efficace, car certains utilisent cette dispersion à des fins douteuses. Parfois, il y a une certaine manipulation exercée par certains cercles de l’Ipres», souligne Ibrahima Diop. La rencontre a été l’occasion pour les retraités de remettre au goût du jour les doléances.
Pour une meilleure efficacité de l’Ipres, les retraités ont proposé qu’un audit soit fait, pour la maîtrise de son fonctionnement, de son patrimoine par les allocataires, pour un meilleur suivi et sa pérennisation. Par ailleurs, ils ont décliné leurs points de revendications. Ils demandent que leurs représentants au Conseil d’Administration ne soient plus considérés comme des observateurs, mais qu’ils aient désormais une voix délibérative. Les retraités de l’Ipres réclament également le paiement des pensions le 5 de chaque mois au plus tard, l’augmentation à 100.000 FCFA des avances de tabaski, l’augmentation et l’indexation des pensions au coût de la vie avec un minimum de 60.000 FCFA, au lieu de 35.000 Fcfa, une pension minimale de 35.000 FCFA pour les veuves.
A cela, s’ajoute une prise en charge médicale obligatoire pour les retraités et non sous forme d’œuvre sociale, la gratuité des ordonnances pour les allocataires et leurs familles notamment les épouses et les enfants mineurs, avec une prise en charge de 5 personnes au moins, une gestion plus transparente du fonds social de l’institution. Jetant de grosses pierres dans le jardin de l’Ipres, Ibrahima Diop déclare : «Nous demandons à l’Ipres de nous respecter davantage. Nous sommes des retraités, mais comme eux, nous sommes des produits des meilleures écoles. L’Ipres est devenue une institution obsolète avec des règles de fonctionnement qui datent des années 60. Son administration est tout sauf une administration de développement».
En abritant la mise en place cette plateforme, indique Alé Sock membre de la section de Dakar du Collectif de l’Union de sRetraités et personnes âgées du Sénégal, Thiès a montré la voie pour améliorer les conditions de vie des populations. Indiquant que certains retraités vivent le martyr, il a cité le cas d’une de ses connaissances qui estime que sa pension ne suffit même pas pour payer sa facture d’électricité, au moment où la trésorerie de l’Ipres est au vert. A cela, s’ajoutent un patrimoine et une réserve importante qui génèrent des dividendes.
Pour faire face à cette situation inconcevable, il a demandé à toutes les associations et amicales de retraités de l’Ipres et à tous les pensionnaires de toutes les régions de sceller une unité de vue et d’action, autour de la plateforme. Et à l’image de Thiès, tous les départements sont invités à fédérer les efforts, afin que la voix des retraités et des veuves de l’Ipres soit enfin entendue.
LE PCA ET LE DG DU CREDIT MUTUEL DU SENEGAL BLANCHIS
Les accusations du Collectif de Défense du Crédit Mutuel du Sénégal (CMS) portées contre le Président du Conseil d’Administration (PCA) et le Directeur général de la boîte sont infondées.
Les accusations du Collectif de Défense du Crédit Mutuel du Sénégal (CMS) portées contre le Président du Conseil d’Administration (PCA) et le Directeur général de la boîte sont infondées. Tel est l’avis du Conseil de Surveillance (CS) de l’institution, qui a estimé que la gestion de Mor Ndao et Amadou Jacques Diop est transparente.
Les clients du Crédit Mutuel du Sénégal (CMS) ainsi que les collaborateurs de la boîte peuvent visiblement pousser un ouf de soulagement quant à la sécurité de leur argent. Accusés d’avoir pillé les ressources de l’institution financière, Mor Ndao et Amadou Jacques Diop, respectivement Président du Conseil d’Administration (PCA) et Directeur général de la structure, sont blanchis par le Conseil de Surveillance (CS).
En effet, le Conseil d’Administration et le Conseil de Surveillance du CMS ont conjointement organisé un point de presse hier «pour rétablir les allégations fallacieuses et tendancieuses qui ont été portées à l’encontre de l’institution et de ses dirigeants», faisant allusion à la récente sortie du Collectif de défense du Crédit Mutuel du Sénégal (CMS) qui a accusé ces deux hommes de tous les péchés d’Israël. «Après ces allégations, le Conseil de Surveillance s’est autosaisi pour faire un contrôle sur les points évoqués lors de leur point presse. Le Conseil de Surveillance a mené ce contrôle librement et de manière autonome le 21 mai 2021.
Après ce travail, il y a eu une séance mixte du CA et du CS pour la restitution de ce contrôle. Et il ressort de ce contrôle que toutes les procédures dont parle ce collectif sont respectées au sein de l’institution. Malheureusement, ils ont dit tout à fait le contraire et le président du Conseil de Surveillance ici présent peut confirmer ou infirmer mes propos», a déclaré le PCA du CMS. S’adressant au président du CS, devant l’assistance composée de collaborateurs du CMS, Mor Ndao lui a demandé s’il confirmait ou infirmait le respect des procédures au sein de la boîte. Et le président du CS de répondre : «Tout a été transparent. Toutes les procédures ont été respectées. Je le confirme. Sur toutes les questions évoquées, nous avons fait des investigations. On a trouvé que tout est limpide. Il n’y a pas de crise. Il n’y a pas de malversations. Donc, tout est clean dans la gestion.»
Après le verdict du Conseil de Surveillance du CMS, les membres du Conseil d’Administration de la boîte ont signé une résolution pour préciser que la nomination de l’actuel Directeur Général de l’Union des Caisses du Crédit Mutuel du Sénégal (UCCMS), Amadou Jean Jacques Diop, ne souffre d’aucune irrégularité. « En conséquence, le CA lui renouvelle sa totale confiance et le confirme à la tête de la Direction Générale de l’UCCMS. Dans la même veine, il lui décerne une motion d’encouragement en vue de poursuivre les chantiers de transformation déjà initiés dans l’optique de pérenniser l’Institution et la rendre plus compétitive », précisent-ils.
Rappelant «avec vigueur son attachement au respect des prérogatives de chacune des instances (Assemblée générale, Conseil d’Administration, Conseil de Surveillance et Comité de Crédit) de l’Institution», le Conseil d’administration donne «mandat au Directeur Général de tout mettre en œuvre pour le respect strict du secret bancaire et des principes de confidentialité qui gouvernent nos activités, conformément aux dispositions légales, réglementaires et internes en vigueur».
Accusant les membres du collectif d’avoir divulgué des secrets bancaires, Mor Ndao et Cie ont instruit «le Directeur Général d’initier toutes les actions nécessaires en vue de faire respecter par les collaborateurs de l’UCCMS les règles de confidentialité des données obtenues à l’occasion de l’exercice de leurs missions, et de prendre des mesures énergiques contre tout acte contraire aux principes sus évoqués».
Ils exhortent ainsi «le Directeur général à prendre les mesures adéquates pour identifier les failles ayant conduit au partage et à la circulation des données réputées confidentielles, et l’autorisent ainsi à prendre toute mesure légale visant à dissuader la commission d’actes constitutifs de violation des règles de confidentialité».
RECETTES LIEES A LA CONSOMMATION DU TABAC
«Le tabagisme a coûté 122 milliards Fcfa à la société sénégalaise en 2017, et ne lui a rapporté que 24 milliards Fcfa de recettes»
Selon une étude menée par le Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES) avec l’apport du Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI), la consommation du tabac, en plus de causer des problèmes de santé publique, rapporte peu dans les caisses de l’Etat.
En plus de causer plusieurs maladies, le tabac fait perdre beaucoup d’argent à la société sénégalaise. Et pire, il rapporte peu de recettes à l’Etat. En effet, dans une étude intitulée «Evaluation des coûts des maladies liées au tabac au Sénégal», le Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES) montre que le tabagisme a coûté en 2017 à la société sénégalaise 122 milliards Fcfa.
Mais si l’on s’en tient aux deux premières sources de revenus, souligne l’étude, la masse salariale distribuée et les bénéfices commerciaux tirés de leur commercialisation, les recettes fiscales de l’Etat issues des produits du tabac ont été de 20 milliards Fcfa, et la masse salariale distribuée par l’industrie du tabac de 4 milliards Fcfa. «Ainsi, le tabagisme a coûté 122 milliards Fcfa à la société sénégalaise en 2017 pour ne lui rapporter que 24 milliards de FCFA», conclut le CRES dans sa recherche visant à fournir des éléments de comparaison entre les coûts occasionnés par le tabagisme et les avantages en termes de recettes fiscales et de revenus générés par l’emploi.
D’ailleurs, relève l’étude, si l’on répartit le coût total par catégorie d’agents économiques, les ménages supportent une part plus importante des coûts totaux liés au tabagisme que l’Etat. Autrement dit, les ménages perdent annuellement 71 milliards Fcfa alors que l’Etat ne perd que 51 milliards Fcfa de FCFA. Et pendant ce temps, une part importante du budget de la santé est utilisée pour soigner les maladies dues au tabagisme, soit 17% de ce budget. «Si l’on considère la partie des coûts directs du tabagisme supportée par l’Etat, soit 51 milliards Fcfa, on constate qu’elle représente une importante proportion du budget national alloué au secteur de la santé», renseigne le document.
Sur le même registre, l’étude révèle que les cancers ont la plus faible part dans le coût total du tabagisme. «Celle du poumon, dont le tabac est le principal facteur de risque, ne participe que pour 4% au coût total. Les patients souffrant de ce cancer sont généralement diagnostiqués très tardivement», rapporte l’étude.
Compte tenu de tout cela, le CRES recommande à l’Etat du Sénégal d’augmenter régulièrement les taxes sur les produits du tabac afin de décourager leur consommation et de collecter des recettes fiscales à un niveau qui permet de compenser une grande partie des coûts.
En outre, les auteurs de l’étude ont demandé à l’Etat de faire respecter les mesures non fiscales telles que l’interdiction de fumer dans l’espace public, l’interdiction de la publicité sur les produits du tabac, l’apposition des avertissements sanitaires sur les paquets de cigarettes.
Pour les organisations de la société civile, comme les entreprises, ils estiment qu’elles doivent sensibiliser les populations et les travailleurs sur les dangers liés à la consommation du tabac.
BBY A L’EPREUVE DES RETROUVAILLES IDRISSA SECK-MACKY SALL
En perspective des élections locales de janvier 2022, l’arène politique est en pleine effervescence à Thiès.
Même avec le retour de Rewmi dans la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby), les élections locales de janvier 2022 risquent de ne pas être une promenade de santé pour la majorité présidentielle. En effet, la coalition est actuellement à l’épreuve des retrouvailles, qui font grincer des dents dans les rangs de l’Alliance Pour la République (Apr).
En perspective des élections locales de janvier 2022, l’arène politique est en pleine effervescence à Thiès. Depuis 2002, Idrissa Seck et ses partisans contrôlent la ville de Thiès, au terme d’élections locales âprement disputés entre le parti au pouvoir et Rewmi. Les élections de 2022 se tiennent dans un contexte différent marqué par les retrouvailles entre Idrissa Seck et Macky Sall. C’est pourquoi, d’aucuns se sont empressés de faire recours aux conclusions arithmétiques pour prédire la victoire de la majorité présidentielle avec au moins 80% des suffrages. Mais la réalité qui se dégage est tout autre, car la coalition Bby est visiblement à l’épreuve de ces retrouvailles. En effet, des grincements de dents sont notés au sein de l’Alliance Pour la République (Apr) où certains responsables n’acceptent pas de cheminer avec quelqu’un qui a été la cible de leurs attaques. Ce sont ces considérations qui ont poussé El Hadji Khar Sène, président du Mouvement pour l’Envol d’un Thiès Ambitieux et Libre (Mental) à quitter Bby pour rejoindre officiellement le mouvement Thiès Ca Kanam. Selon le maire de Thiès Nord, Lamine Diallo, pour que la majorité au sommet soit une réalité, il faut que les bases se l’approprient. Ainsi, il considère que chaque responsable doit être animé d’un esprit de solidarité et de générosité.
«CES RETROUVAILLES CONSTITUENT UNE AUBAINE»
Face aux pourfendeurs des retrouvailles, beaucoup de responsables favorables à cette dynamiques commencent à travailler pour la mise en place d’une plateforme organique. A cet effet, le mouvement des enseignants de Rewmi et la section locale du réseau des enseignants de l’Apr ont déjà indiqué la voie. Lors de l’installation de leur structure de retrouvailles, Maodo Malick Mbaye de l’Apr a indiqué que les retrouvailles entre le Président Macky Sall et Idrissa Seck constituent une aubaine pour Thiès et pour le pays. «Depuis près de 20 ans, il n’y a pas eu d’élections à Thiès, mais des référendums pour déterminer qui est pour ou contre. Et à ces occasions, certaines votent par défi, d’autres par dépit», explique le directeur général de l’Anamo. C’est pourquoi, souligne-t-il, «le Président Macky Sall a fait preuve d’une générosité exceptionnelle, d’une grandeur sans commune mesure et d’un pragmatisme éloquent. Pour sa part, Idrissa Seck a fait montre de responsabilité, de courage et de réalisme». Toujours est-il que la situation est loin d’être maîtrisée à Thiès, même si le Président Macky Sall a soutenu qu’il n’est pas question d’accepter des listes parallèles provenant de sa majorité. Une démarche qui permettra d’éviter le coup de 2014. Mais avec les nombreuses déclarations de candidatures issues de l’Apr, l’arbitrage risque d’être compliqué. Pour l’heure, force est de constater que ce sont les responsables de l’Apr qui vont à l’aventure politique avec des déclarations de candidatures prématurées. Ceux de Rewmi observant pour le moment la discipline de parti. Cette même discipline a été observée ce week-end par Abdoulaye Dièye, président du mouvement Siggi Jotna, membre de la mouvance présidentielle.
«IDRISSA SECK DOIT OBERVER UNE NEUTRALITE, POUR QUE LES THIESSOIS CHOISISSENT LEURS MAIRES»
Sa candidature ayant été proposée par ses militants et sympathisants lors d’un grand rassemblement à la Cité Senghor, Abdoulaye Dièye a indiqué qu’il laisse à la mouvance présidentielle le soin de faire son choix, même s’il juge qu’il a le bon profil pour être candidat de la coalition à Thiès-Est. A l’en croire, une commune doit être une entreprise rentable, avec des partenaires et des structures de financement. Et d’ajouter : «C’est vrai qu’Idrissa Seck est dans le cœur des Thiessois et dès qu’il pose sa candidature, les populations vont l’élire, mais il est de son devoir d’épouser une posture de neutralité et de laisser aux Thiessois la liberté de choisir ceux qui présideront aux destinées de leurs collectivités territoriales. Si vous saviez mes véritables ambitions pour cette commune, vous iriez tout de suite me mettre à la place du maire actuel».
En attendant, dit-il, la commune de Thiès-Est est en train de matérialiser la volonté du Président Macky Sall de consolider les retrouvailles avec Idrissa Seck. Ainsi, un comité d’initiatives a été mis en place pour fédérer toutes les forces vives de la commune de ThièsEst, afin d’aller à l’assaut des collectivités territoriales. Il a tenu ces propos lors d’un rassemblement initié par Mme Camara Kiné Sèye présidente du mouvement «Ci Laa Bokk» de la cité Senghor qui a décidé de soutenir Siggi Jotna.
LA LIGUE DEMOCRATIQUE FIXE SES CONDITIONS
Oui à l’appel du Président Macky Sall pour des listes au sein de Benno Bokk Yaakaar (Bby), mais l’intérêt de la LD d’abord. C’est ce qui est ressorti de la réunion du bureau politique de la formation jallarbiste. «
Les mises en garde du Président Macky Sall contre ses partisans qui comptent aller aux élections locales avec des listes dissidentes sont manifestement entendues par la Ligue Démocratique (Ld). Le bureau politique des Jallarbistes a donné mandat à chaque section du parti de nouer des alliances électorales qui préservent leurs intérêts.
Oui à l’appel du Président Macky Sall pour des listes au sein de Benno Bokk Yaakaar (Bby), mais l’intérêt de la LD d’abord. C’est ce qui est ressorti de la réunion du bureau politique de la formation jallarbiste. «Le Bureau Politique de la Ligue Démocratique engage, d’une part, les militantes et les militants du parti à aller à ces élections sous la bannière de la coalition Benno Bokk Yaakaar, partout où ce sera possible, et d’autre part, la coalition a constitué des listes qui reflètent la diversité de toutes ces sensibilités politiques», souligne le bureau de la Ld avant d’ajouter que c’est «au regard de la diversité des parties prenantes de la coalition et de l’exigence d’une démarche unitaire, gage d’une victoire de Benno aux élections territoriales du 23 janvier 2022».
Dans la même veine, Nicolas Ndiaye et ses camarades appelle toutes les composantes de Bby à faire preuve d’esprit d’ouverture et de solidarité au cours des investitures des candidats afin que les listes municipales et départementales résultent d’un consensus entre les organisations membres de Bby.
Selon les membres de l’instance dirigeante de la Ld, seule la constitution de listes communes et consensuelles peut garantir la mobilisation effective de toutes les potentialités des partis de la Coalition. «Cependant, en l’absence de consensus, le Bureau Politique de la Ligue Démocratique donne mandat à chaque section du parti de nouer des alliances électorales qui préservent les intérêts du parti au niveau communal et départemental. Ces élections doivent renforcer la massification et la visibilité du parti», soutiennent les responsables de la Ld.
Evoquant par ailleurs les violences qui ont secoué le pays en mars dernier, «le Bureau Politique condamne vigoureusement ces manifestations destructrices et renouvelle la position de la Ligue Démocratique pour la tenue d’un procès juste et équitable de cette affaire privée qui oppose deux citoyens d’égale dignité devant la loi. Il exige la mise en place d’une commission d’enquête indépendante afin de situer toutes les responsabilités et sanctionner les commanditaires et les auteurs de ces violences inouïes, conformément aux lois en vigueur dans le pays. Aucun citoyen, en effet, quels que soient son statut et son rang, ne doit se soustraire à la justice. Il appelle aussi tous les acteurs politiques, les membres des organisations de la société civile et les professionnels de la communication et de l’information à faire preuve de plus de vigilance et à combattre tout discours ethniciste, tout appel à la haine ou à la violence».
Par ailleurs, la Ld a exprimé sa vive indignation face aux violences meurtrières d’Israël sur le peuple martyr de la Palestine. Elle condamne vigoureusement ces violences et appelle à la consolidation du cessez-le-feu intervenu le 21 mai 2021. Les jallarbistes renouvellent l’adhésion de leur parti à une solution politique préservant l’existence de deux Etats à l’intérieur de frontières reconnues et sécurisées.
S’agissant des évènements en cours au Mali et au Tchad, le Bureau Politique «en appelle à l’esprit de responsabilité de tous les acteurs politiques et de toutes les forces de sécurité pour qu’au-delà de leurs ambitions, ils mettent en avant l’impératif de permettre au peuple malien et tchadien frère de retrouver la paix, la sécurité et la pleine souveraineté nationale sur l’ensemble de leurs territoires».
MACKY SALL REPOND AUX «ESPRITS TORDUS»
Le chef de l’Etat a profité de la cérémonie d’inauguration de l’hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou pour solder ses comptes avec ceux qui critiquent ses tournées économiques et les conseils des ministres délocalisés.
Le chef de l’Etat a profité de la cérémonie d’inauguration de l’hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou pour solder ses comptes avec ceux qui critiquent ses tournées économiques et les conseils des ministres délocalisés. Selon Macky Sall, ces derniers sont des « esprits tordus ».
Les critiques formulées contre les conseils des ministres délocalisés sont restées visiblement en travers de la gorge du Président Macky Sall. Prenant la parole hier lors de l’inauguration de l’hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou, il a déclaré : « Lorsque j’ai organisé le conseil des ministres délocalisé de Kédougou, beaucoup d’esprits tordus disaient qu’on ne faisait que des promesses. J’espère que les populations de Kédougou ont répondu d’elles-mêmes sur les promesses qui ont été tenues à travers ces merveilleuses infrastructures que vous avez inaugurées aujourd’hui ».
Indiquant à ses détracteurs que « lorsque le président de la République est en tournée économique, il n’est pas en campagne électorale », il a évoqué les raisons qui l’ont poussé à faire des réalisations dans la région. «Compte tenu de l’affection qui me lie à Kédougou, j’ai visité la région. J’étais à la recherche du vote des Sénégalais. Les conditions de déplacement étaient d’une particulière difficulté ici à Kédougou. Le premier déplacement que j’ai eu, une fois à Kédougou, c’était d’aller à Bandafassi et de Bandafassi, je me suis rendu à Thiabibi. On est revenu pour faire la route jusqu’à Salémata : une route cahoteuse, difficile.
Et de Salémata, je suis allé à Ethiolo, en pays bassari, puis à Dakatélié, quasiment à la frontière avec la Guinée. Au retour, nous n’avons pas pu joindre par le contournement Dindéfelo parce que les routes étaient impraticables », a-t-il déclaré. Poursuivant, il a ajouté : « Le lendemain, j’ai pris l’axe Dimboly-Fongolembi. Je suis allé jusqu’à Toumania. J’étais avec le ministre d’Etat Mbaye Ndiaye.
Au retour de Toumania, il faisait plus de minuit. En pleine nuit, il fallait amener le bac qui était à Dimboli qu’il fallait tracter à la main avec une corde. C’est ce que j’ai vécu dans cette région entre 2009 et 2010. Et je m’étais engagé, en mon for intérieur, que si j’avais la confiance de mes compatriotes, je désenclaverais définitivement la région de Kédougou ainsi que les zones rurales. Et c’est tout le sens du programme de désenclavement que nous avons initié à travers le PUDC, le PUMA ».
Le chef de l’Etat pense également qu’il fallait aider les populations dans d’autres domaines. « Il fallait également agir pour la santé des populations. Il fallait agir pour l’eau ici à Kédougou. Je voudrais féliciter l’ensemble des ministres ici présents qui ont mis en œuvre mes directives, d’abord pour mettre un terme à la pénurie d’eau ici à Kédougou. Nous le savons, dans la région, vous n’avez pas beaucoup de nappes phréatiques, donc les débits sont faibles. C’est pourquoi nous avons mis en œuvre une solution révolutionnaire, ambitieuse, avec le pompage à partir des eaux du fleuve Gambie, de faire le traitement de ces eaux, de les stocker et de les mettre à la disposition des populations de Kédougou. C’est un projet qui a coûté plus de 11 milliards de francs CFA, entièrement financé par l’Etat du Sénégal », a noté le locataire du Palais, qui a listé et annoncé d’autres réalisations pour la localité.
ME DJIBRIL WAR ACCUSÉ DE VIOLENCE SEXISTE PAR UNE DÉPUTÉE SUD AFRICAINE
Pemmy Majodina, a déclaré lundi qu'elle allait ouvrir une procédure pénale après avoir été prétendument frappée par le député sénégalais
Me Djibril Wade, le député sénégalais, a été accusé de violence sexiste par un député de l’Anc, hier au parlement africain.
Les choses se sont produites lors de Assemblée générale du Parlement panafricain, qui se tenait hier à Johannesburg. Celui-ci a finalement a sombré dans le chaos lorsqu'un différend a éclaté au sujet de l'élection d'un nouveau président du Parlement parmi les députés, rapporte Les Echos.
Dans cette situation de confusion, marquée par des scènes de violence, une haute dirigeante du Congrès national africain (Anc, parti au pouvoir en Afrique du Sud) a été victime d’agression. Pemmy Majodina, a déclaré lundi qu'elle allait ouvrir une procédure pénale après avoir été prétendument frappée par le député sénégalais Djibril War, qui est également membre du Parlement. La députée sud-africaine a déclaré à la presse qu'elle avait été agressée alors qu'elle tentait d'intervenir dans un combat entre Djibril War et un parlementaire zimbabwéen du nom de Pupurai Togarepi. «J'y suis allée pour faire la paix ; j'essayais de les séparer. C’est à ce stade que j'ai été attaquée par l'honorable Djibril War qui est le président du Règlement», a-t-elle déclaré.
Me Djibril War a donné sa version des faits. «La vérité est que nous vivons l'enfer ici. Ces gens sont des xénophobes qui croient être meilleurs que tous les autres Africains», dit-il. «C'est alors que je ripostais à une attaque d'un député Zimbabween que le coup l'a touchée. Après cela, en bon Sénégalais, je lui ai présenté mes excuses lui indiquant qu'il n'est pas sénégalais de frapper des femmes. Mais décidément, ils ont monté la presse contre nous pour faire un mauvais procès», ajoute le député.
Me Djibril War assure qu'il n'a aucune crainte en ce qui concerne la plainte annoncée par la dame Majodina. «J'ai l'immunité diplomatique, je représente un pays et je n'ai rien fait», assure- t-il. Selon le député, tout est parti de la volonté des Sud- Africains d'empêcher la candidate des pays d'Afrique de l'Ouest de prendre part à l'élection, au prétexte qu'elle est Malienne et que son pays est sous le coup de sanctions, notamment au niveau de la Cedeao qui a décidé de suspendre Bamako de toutes ses instances.
EXCEDES PAR L’OBSCURITE A L’ORIGINE DES AGRESSIONS MULTIPLES, LES HABITANTS RALENT !
Au moins une centaine de personnes arborant des foulards et brassards rouges ont marché hier, lundi 31 mai, dans le village de Nimzatt sur l’axe qui relie Sédhiou à Madina Wandifa pour réclamer l’électrification de leur localité.
Au moins une centaine de personnes arborant des foulards et brassards rouges ont marché hier, lundi 31 mai, dans le village de Nimzatt sur l’axe qui relie Sédhiou à Madina Wandifa pour réclamer l’électrification de leur localité. Dns un mémorandum lu par leur porte-parole, les manifestants expliquent que l’absence de ce service est à l’origine des nombreux cas de vols et d’agression dans le village et interpellent le chef de l’Etat Macky Sall à trouver une solution à leur mal.
Les populations du village de Nimzatt dans la commune de Koussy ont marché sur une distance de trois cent mètres au moins sur l’axe qui relie Sédhiou à Madina Wandifa dans les environs de leur localité. Par cette manifestation publique de rue, ces populations, toutes couches sociales confondues, réclament à tue-tête l’électrification de leur village surplombé par des câbles électriques. Par la voie d’un de leurs porte-parole Moriba Keïta, ils ont produit un mémorandum qui sollicite ce service public ! « Nous, populations de Nimzatt, commune de Koussy et arrondissement de Diendé dans le département de Sédhiou, avons décidé d’organiser cette marche pacifique pour réclamer l’électrification de notre village. Cette situation affecte sérieusement le développement social et économique de cette localité ».
Moriba Keïta de poursuivre : « Nimzatt bien que surplombée par des câbles de la moyenne tension de la Senelec, reste toujours plongée dans l’obscurité. Et comme l’obscurité rime souvent avec l’insécurité, nous sommes régulièrement victimes de vols de bétail et autres formes d’agressions. Nous interpellons le chef de l’état Macky Sall pour prendre à bras le corps ce problème ».
Fatou Diop, une dame très engagée dans les questions de développement de la zone et « Bajénu Gox » (NDLR femme leader et assistante sociale en santé communautaire) à Nimzatt souligne que « l’absence du courant électrique ici nous cause beaucoup de tort. Outre les vols et les agressions, c’est une peine pour nous de recharger nos téléphones portables.
Par endroit, des gens volent nos téléphones une fois isolés dans un coin pour faire le plein ». Manifestement très en colère, la dame ajoute : « pour amener nos céréales au moulin, c’est aussi impossible chez nous ici à Nimzatt. Trop, c’est trop.
Pis, on a vu des gens venir décharger un camion rempli de poteaux électriques ici pensant que c’était destiné à notre village alors que c’est pour les convoyer ailleurs. Cà, c’est de la provocation. Pendant le mois de Ramadan, nous souffrons pour avoir de la glace qui coûte le prix de l’or et loin d’ici. Au niveau de la case de santé, c’est un calvaire avec l’obscurité ambiante ».
A sa suite et lisant le mémorandum toujours, le jeune Moriba Keïta rajoutera que « Nous exprimons ici notre rasle-bol et notre indignation face à cette situation. Au nom de la justice et de l’équité, nous réclamons ce qui nous revient de droit ; c’est-à-dire l’électricité de Nimzatt ». Les manifestants qui arboraient des brassards rouges promettent de remettre çà si les nombreuses promesses ne sont toujours pas respectées dans les jours à venir.