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21 juin 2025
LERAL PLONGÉ DANS LES TÉNÈBRES
C’est une ambiance extrêmement lourde qu’on retrouve dans les locaux de Leral TV, quelques heures après la triste nouvelle de l’accident aux conséquences dramatiques qui a touché les envoyés spéciaux du groupe de presse
C’est une ambiance extrêmement lourde qu’on retrouve dans les locaux de Leral TV, quelques heures après la triste nouvelle de l’accident aux conséquences dramatiques qui a touché les envoyés spéciaux du groupe de presse partis couvrir la tournée économique du chef de l’Etat au centre et à l’est du pays.
Dans ce coin du quartier Ouest-Foire (Dakar), les agents sont totalement consternés, dévastés. Les yeux bouffis qui ont finalement viré au rouge, c’est l’image peinte par ces malheureux qui pleurent la perte tragique de leurs collègues. Devant la porte du siège de Leral, plusieurs personnes sont regroupées, toutes avec une mine déconfite, regards perdus.
Le journaliste Abou Mamadou Sy, le cameraman Mamadou Yoro Diallo et le chauffeur Ousmane Ndiaye sont tombés en martyrs sur la route reliant Tambacounda à Kédougou pour la tournée économique du Président Macky Sall. D’ailleurs, c’est dans les locaux de Leral que nous apprenons que le chef de l’État s’est arrêté sur les lieux du drame, après qu’il a donné des instructions pour le transfert des corps et la prise en charge des blessés à l’hôpital Amath Dansokho de Kédougou dont l’inauguration était justement le point central du programme de la mission qui a emporté les envoyés spéciaux de Leral.
PARMI LES VICTIMES, UN ÉTUDIANT EN MASTER ET UN PÈRE D’UNE PETITE FILLE
Ici, depuis l’annonce de la nouvelle, le travail est à l’arrêt. Tous se sont mobilisés pour se soutenir mais également pour accueillir, dans la dignité, ceux qui viennent d’ailleurs après avoir eu écho de la nouvelle pour partager la peine. Elle est immense, mais les employés de Leral restent soudés autour de leur Administrateur général M. Dame Dieng.
Ce dernier, emmitoufle dans son boubou noir aux bandes rouges, est encore sous le choc. Il ne cesse de murmurer des phrases, comme pour se donner bonne conscience : "Je leur ai dit d’être prudents. Je leur ai dit de rouler doucement. Je leur ai envoyé un message dans le groupe WhatsApp, je les ai aussi appelés pour le leur dire". Puis, le regard hagard, il se tient le visage dans les mains.
Visiblement abattu, il lui est difficile de se remettre de ses émotions. Pas besoin d’être un psychologue pour voir toute la souffrance qu’il essaie de contenir. Toutefois, il a promis d’assister les familles des jeunes victimes, dont l’un était encore étudiant en Master dans une école de journalisme. "Je vais remettre 1 million F CFA à chaque famille. Également, le salaire qu’ils percevaient sera versé aux familles pendant 1 an", annonce-t-il.
Dans cette salle où il est entouré de ses employés, il y est aussi en compagnie de quelques proches de Yoro Diallo le cadreur, une des victimes. Ce jeune cameraman, originaire de Ziguinchor est en réalité père d’une petite fille. Son oncle et ses amis présents dans la salle n’ont pas cessé de couvrir d’éloges le défunt technicien. Il en est de même pour les deux autres victimes, Ousmane Ndiaye le chauffeur et Abou Sy, le journaliste. Leurs visages défilent en boucle sur le petit écran bloqué sur la chaine de Leral TV qui a récemment intégré le bouquet de la TNT.
Les témoignages sont unanimes pour saluer le dévouement, l’humilité et la bonne compagnie des victimes. Fatima Coulibaly, journaliste à Leral TV, encore sous le choc ne peut exprimer son désarroi tellement elle est peinée par ce malheur. Les larmes aux yeux, elle se lance : "C’est compliqué mais c’est la volonté divine. Je ne peux m’exprimer comme il se doit car c’est vraiment très difficile pour nous et tout ce qu’on peut dire c’est qu’on a perdu mais, nous nous en rendrons compte que lorsque leur absence commencera à peser dans notre quotidien. Ces jeunes frères que nous avons perdu aujourd’hui, ils avaient beaucoup de fougue dans le travail car voulant tout le temps faire un très bon travail. Yoro, une personne exceptionnelle, Ousmane, très disponible, Abou, très dynamique". Puis, elle perd ses mots.
La presse, comme toujours, a rapidement manifesté sa solidarité face au drame. Les associations de professionnels des médias n’ont pas tardé à se pointer sur les lieux, tout comme certains, à l’instar d’Oumar Charif Ndaw, sont venus à titre personnel, marquer leur soutien. M. Pape Doudou Boye s’est présenté au nom de l’association nationale des caméramans professionnels du Sénégal.
Charles Faye du Groupe Futurs Médias aussi était de la partie. Le chroniqueur de la Tfm s’est exprimé, avec peine, pour dire que "c’est la presse, dans son ensemble, qui a perdu aujourd’hui car ce sont de jeunes soldats partis au combat, qui sont tombés sur le champ de bataille. Nous n’avons pas de fusils, nous n’avons pas d’armes mais les journalistes sont des soldats. Nous sommes confrontés à plusieurs difficultés, aujourd’hui hélas, nous ne pouvons que prier pour eux, qu’Allah les accueille dans son paradis céleste".
LE SYNPICS ANNONCE L’IDENTIFICATION DU CAMION
Bamba Kassé, secrétaire général du Synpics, a aussi fait le déplacement pour témoigner son soutien et présenter ses condoléances au groupe Leral. D’ailleurs, il a sorti un communiqué pour exprimer sa peine face à cette nouvelle épreuve à laquelle la presse fait face. "Un Camion identifié comme faisant partie du parc des Grands Moulins de Bamako a dévié et entré en collision avec le véhicule SUV emprunté par l’équipe de Leral, causant sur le coup la mort (des trois personnes). Le SYNPICS s’incline devant la mémoire des disparus et présente ses condoléances les plus émues à leurs familles respectives ainsi qu’à toute la corporation. Les Professionnels de l’Information et de la Communication réitèrent leur solidarité agissante à l’administrateur du groupe Monsieur Dame Dieng. Le Synpics salue la promptitude annoncée de la prise en charge médicale des blessés de cet accident et invite les médias engagés à la couverture de cette activité à faire preuve de prudence".
Cette journée du 31 mai sera à jamais gravée dans le calendrier de la presse mais encore plus dans l’agenda du groupe Leral. Cette date constitue un jour noir pour tous ces agents qui tentent par tous les moyens, de surmonter cette épreuve et dompter la douleur.
LA TER RECRUTE 10 ATHLETES SENEGALAIS
Le Comité National Olympique Sportif Sénégalais (CNOSS) et la Société d’exploitation maintenance du TER de Dakar (SETER) ont signé hier, lundi 31 mai, une convention de partenariat en vue des prochains Jeux olympiques de la jeunesse «JOJ Dakar 2026».
Le Comité National Olympique Sportif Sénégalais (CNOSS) et la Société d’exploitation maintenance du TER de Dakar (SETER) ont signé hier, lundi 31 mai, une convention de partenariat en vue des prochains Jeux olympiques de la jeunesse «JOJ Dakar 2026».
Cette convention va permettre à la SETER de recruter, au sein de son effectif, dix athlètes et les intégrer dans le monde de l’entreprise. La cérémonie de signature qui s’est déroulée à la Gare de Dakar a été l’occasion pour le Président Mamadou Diagna Ndiaye, président du CNOSS de magnifier l’accompagnement de ladite société présidée par Stéphane Volant.
En ce sens qu’il contribue grandement aux initiatives variées prises pour le bien-être des athlètes. Il a également profité de la présence de l’ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot, pour louer le partenariat avec les institutions et acteurs français qui sont, a-t-il souligné, « engagés aux premières heures de la désignation du Sénégal pour accueillir les JOJ ».
Désigné comme pays hôte de la 4ème édition des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) Dakar 2026, le Sénégal est résolument tourné vers la promotion du sport par le renforcement du soutien aux athlètes performants. Ce nouvel élan s’est renforcé avec une convention de partenariat qui a été signée, ce lundi 31 mai, entre le Comité National Olympique Sportif Sénégalais (CNOSS) et la Société d’exploitation maintenance du TER de Dakar (SETER).
Cette convention va permettre à la SETER de recruter 10 athlètes et les intégrer dans le monde de l’entreprise. Tout en se réjouissant de ce partenariat, Mamadou Diagna Ndiaye, président du CNOSS, s’est félicité de l’engagement de la société d’assurer le transport lors des joutes olympiques de 2026 et son positionnement comme l’épine dorsale du système de transport et de mobilité pendant les Jeux. « Ce qui fonde surtout notre rencontre de ce matin, c’est la pleine conscience que nous savons que l’athlète doit constamment demeurer au centre de notre action, aussi bien durant sa carrière sportive que dans sa vie post carrière. L’acte que nous posons s’inscrit dans le prolongement des initiatives variées engagées par le CNOSS pour le bien-être des athlètes », déclare-t-il, avant de saluer la présence à la rencontre de Franck Riester, ministre français délégué en charge du Commerce Extérieur et de l’Attractivité, du ministres des Sports du Sénégal, Matar Ba, de l’ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot, ainsi que diverses autres personnalités du monde économique et du sport. « Le sport s’est imposé comme un enjeu dans l’évolution du monde actuel.
L’organisation des JOJ au Sénégal, au-delà de consacrer la reconnaissance de la contribution de l’Afrique aux avancées du sport et de l’olympisme, constitue une opportunité pour mettre en œuvre une véritable stratégie d’héritage et d’amélioration de la pratique du sport de masse. Cher Stéphane, votre entreprise, en accompagnant le sport et les athlètes, contribue grandement à cet objectif », ajoutet-il.
Le président Mamadou Diagna Ndiaye n’a pas manqué de rappeler le partenariat avec les institutions et acteurs français et leur engagement aux premières heures de la désignation du Sénégal pour accueillir les JOJ. « Depuis lors, il se poursuit et se matérialise à travers des projets concrets, le tout coordonné au sein de l’Alliance Dioko entre les acteurs français et Dakar 2026, dont les plus en vue sont : le financement par l’AFD du programme de réhabilitation des infrastructures sportives du Stade Iba Mar Diop, du Tour de l’œuf et de la Caserne Samba Diéry Diallo, qui sont les principaux sites retenus pour abriter les compétitions sportives des JOJ à Dakar », relève le patron du CNOSS et par ailleurs président du Comité d’organisation des JOJ.
Stéphane Volant, Président de la SETER a, pour sa part, tenu à rassurer le président de la CNOSS et a appelé les autres entreprises à suivre leur pas. «Toutes les entreprises du Sénégal doivent se mobiliser pour embaucher à temps ; partager des athlètes car c’est comme ça qu’on permettra à ces athlètes à la fois de se perfectionner dans leur sport et en même temps de vivre de leur sport et de faire vivre leurs familles. C’est pour ça qu’à la SETER, nous sommes très heureux d’embaucher très prochainement une dizaine d’athlètes et nous croisons les doigts pour que les autres entreprises fassent pareil », a-t-il conclu.
LES INVESTITURES POUR LES ÉLECTIONS LOCALES EN EXERGUE
Dakar, 1er juin (APS) – Les investitures des candidats aux élections municipales et départementales du 23 janvier 2022 font partie des sujets les plus commentés dans l’édition des quotidiens pour ce mardi.
‘’Refus d’application de l’arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO : le Sénégal risque gros’’, écrit WalfQuotidien.
Un arrêt de cette juridiction internationale fait obligation au Sénégal de lever les obstacles à la libre participation aux élections, rappelle le journal.
Le parrainage des candidats, une innovation de la loi électorale sénégalaise, est jugée discriminatoire par la Cour de justice de la CEDEAO.
Cette dernière estime que c’est un moyen utilisé par la majorité présidentielle pour empêcher les candidatures d’adversaires politiques de premier plan, comme lors de l’élection présidentielle de 2019.
L’avocat Abdoulaye Tine, qui a porté plainte contre l’Etat du Sénégal auprès de la juridiction ouest-africaine, ‘’estime que la non-application de l’arrêt [de la CEDEAO] peut entraîner des sanctions (…) qui peuvent aller jusqu’à la fermeture des frontières terrestres’’ du Sénégal, selon WalfQuotidien.
‘’Le Sénégal s’expose à de graves sanctions’’, avertit Tribune, citant Me Tine. Ce dernier dément ceux qui affirment que la Cour de justice de la CEDEAO n’est pas habilitée à ordonner la fermeture des frontières d’un pays membre.
Sud Quotidien annonce des ‘’investitures musclées’’ au sein de la majorité présidentielle. Les arbitrages que fera Macky Sall pour la désignation des têtes de liste de Benno Bokk Yaakaar ‘’feront (…) des frustrés’’, notamment à Dakar entre l’ancien ministre Amadou Ba et l’actuel ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, à Kaffrine (centre) entre le député Abdoulaye Wilane et le ministre chargé de l’Urbanisme, Abdoulaye Sow.
A Saint-Louis (nord) également, entre l’ancien ministre Mary Teuw Niane et le ministre chargé des Transports terrestres, Mansour Faye, comme à Podor (nord) entre la ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, et l’homme d’affaires Mamadou Racine Sy.
La dernière évasion du célèbre prisonnier Baye Modou Fall dit Boy Djiné préoccupe les quotidiens. Par ses nombreuses évasions, il a réussi à ‘’installer le malaise et le désordre dans l’administration pénitentiaire’’, écrit Le Quotidien.
Vox Populi parle d’une ‘’évasion rocambolesque’’ et affirme que le jeune homme échappé d’une prison dakaroise depuis quelques jours ‘’disculpe l’administration pénitentiaire’’. Le prisonnier évadé s’est entretenu avec la chaîne privée iTV, selon le même journal.
Les quotidiens pleurent la mort de trois agents du site d’information Leral.net.
‘’Leral décimé, la presse endeuillée’’, écrit L’As à la suite de l’accident de la route qui a coûté la vie à un journaliste, à un agent technique et à un chauffeur du site d’information. Ils couvraient une visite du président de la République à Kédougou (sud-est).
L’Observateur fait remarquer que l’accident ‘’a plongé tout le groupe de presse [Leral] dans une consternation sans nom’’.
EnQuête annonce un alourdissement du bilan de l’accident, avec la mort d’une quatrième personne ayant succombé à ses blessures après une collision de la voiture de reportage de Leral.net avec un camion.
‘’Nous allons continuer le combat jusqu’à tomber comme vous sur le champ d’honneur (…) Repos éternel à ces braves historiens du quotidien…’’ écrit Le Témoin Quotidien dans un hommage rendu aux employés du site d’information.
Le Soleil s’est livré à un exercice de clarification, concernant une chaloupe présentée comme la propriété privée du président de la République.
Le véhicule de transport maritime baptisé ‘’Le Fatick’’, du nom de la ville d’origine du chef de l’Etat, a été ‘’acheté en juillet 2017 à 5,85 milliards de francs CFA’’, affirme le même journal.
‘’Il remplace ‘La Signare’, vieille de plus de quarante ans, pour la traversée Dakar-Gorée’’, affirme Le Soleil, selon lequel le fait de considérer la chaloupe comme une propriété privée de Macky Sall relève de la ‘’diffusion de fausses nouvelles’’.
LOCALES, VERS DES INVESTITURES MUSCLÉES À BBY
Les oppositions sont légion entre membres de Benno dans diverses collectivités. Amadou Bâ/Diouf Sarr à Dakar, Abdoulaye Sow/Abdoulaye Wilane à Kaffrine, Mansour Faye/Mary Teuw Niane à Saint-Louis, Aissata Tall Sall/ Racine Sy à Podor, entre autres
Le président de la République, Macky Sall, est monté au créneau, le samedi 29 mai dernier, pour siffler la fin des guéguerres que se livrent des responsables de sa majorité depuis l’annonce de la date des prochaines élections locales. Il a précisé que les investitures pour les élections locales du 23 janvier 2022 se feront dans le cadre de Benno Bokk Yaakaar. Malgré cet appel à l’unité et à l’ordre brandie par Macky Sall à Kaffrine, la coalition présidentielle risque cependant d’aller aux locales dans une certaine dispersion. Pour cause, les oppositions frontales sont légion entre membres de Benno dans les diverses collectivités. Amadou Bâ/Diouf Sarr à Dakar, Abdoulaye Sow/ Abdoulaye Wilane à Kaffrine, Mansour Faye/Mary Teuw Niane à Saint-Louis, Aissata Tall Sall/ Racine Sy à Podor...Au final, l’arbitrage pour les investitures pourrait être un véritable défi pour Macky Sall quoiqu’il ait appelé tous ses partisans à rester à l’écoute de ses choix, lesquels font nécessairement faire des frustrés.
A deux ans de la fin de son quinquennat, Macky Sall non moins président de la coalition Benno Bokk Yaakaar semble prêt à tout pour sauver sa coalition de la menace d’éclatement que les prochaines élections locales font planer sur elle. S’adressant, le samedi 29 mai dernier, aux responsables de son parti, l’Alliance pour la République (Apr), lors de la cérémonie d’inauguration du nouveau Centre hospitalier régional Thierno Birahim Ndao de Kaffrine, le Président Macky Sall a précisé à l’endroit de ces derniers que les investitures pour les élections locales du 23 janvier 2022 se feront dans le cadre de Benno Bokk Yaakaar. « Il faudrait que tout le monde sache qu’il ne saurait être question de faire autrement. Certains pourraient être tentés par l’idée de se mettre en rébellion pour aller chercher un récépissé d’un parti quelconque pour se faire investir. Mais il faut que ce soit clair, cela ne saurait être acceptable», a notamment martelé le chef de l’Etat, président de la coalition Benno Bokk Yaakaar.
A travers cette sortie, le chef de l’Etat veut ainsi siffler la fin de la récréation au sein de sa majorité minée par une prolifération de déclarations d’intention de candidats à la candidature aux prochaines élections municipales de 2022 dans presque toutes les localités pays. En effet, de Dakar à Ziguinchor en passant par Thiès, Louga, Saint-Louis, Diourbel, Kaolack, Kaffrine, Kolda pour ne citer que ces villes, le constat est partout le même. Depuis l’officialisation de la date des prochaines locales, c’est chacun pour soi chez les responsables de la coalition majoritaire en place.
L’unité scellée autour des coordonnateurs communaux et départementales notée lors de la dernière présidentielle et qui avait permis de fédérer les voix a fini de voler en éclats. A Dakar, tout semble confirmer qu’on va vers une candidature plurielle au sein de la majorité au pouvoir. La preuve, plusieurs responsables de la coalition Benno Bokk Yaakaar se sont déjà signalés pour succéder à Soham El Wardini, actuelle première magistrate de la capitale. Il s’agit entre autres de l’actuel ministre-maire socialiste de Dakar Plateau, Alioune Ndoye, de son collègue ministre-maire « apériste » Abdoulaye Diouf Sarr et ses camarades de parti dont Amadou Ba (ancien ministre des Affaires étrangères), Aboubacar Sadikh Bèye, actuel Dg du Port autonome de Dakar pour ne citer que ceux-là. Dans les autres communes, des rivalités entre responsables de la majorité sont également notés dans plusieurs mairies notamment à la Médina, aux Parcelles assainies, Grand Dakar, Grand Yoff. Même cas de figure également dans les départements de Guédiawaye ou l’ancien député Seydina Fall Boughazelly et l’actuel Directeur de la Loterie Nationale Sénégalaise (LONASE), Lat Diop, ont déjà annoncé leur candidature pour succéder à la mairie de Guédiawaye, Aliou Sall, actuel premier magistrat et petit frère du président de la République.
Il en est de même à Saint-Louis ou l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de la République du Sénégal, Marie Teuw Niane a confirmé sa candidature à la mairie de Saint-Louis pour les prochaines élections locales face à son camarade de parti, le ministre Mansour Faye, par ailleurs beau frère du président de la République. Cependant, c’est dans les régions de Thiès, Diourbel, Kaolack et Ziguinchor que l’actuel chef de l’Etat risque d’avoir un sérieux problème d’arbitrage et de choix de celui qui va porter l’étendard « Benno » lors de ces prochaines locales. En effet, ces localités qui sont des greniers électoraux ont été marquées lors des dernières locales en 2014 par la prolifération du nombre de candidatures issues de la coalition majoritaire en place. Et si on prend en compte le contexte actuel du «dernier» mandat du chef du chef de l’Etat, il faut dire que le risque de voir son appel à l’unité être foulé au pied par ses partisans est plus que jamais probable.
LES POPULATIONS SATISFAITES DES REALISATIONS DE MACKY SALL
Macky Sall a lancé le projet d’électrification des 2000 villages de la commune de Tomboronkoto, le château d’eau de Kédougou puis le début des travaux de Promoville à Kédougou et enfin l’inauguration de l’hôpital régional Amath Dansokho
C’est dans une ambiance teintée de forte émotion, suite au décès des journalistes du groupe de presse en ligne Léral.com que le Président de la République Macky Sall a lancé le projet d’électrification des 2000 villages de la commune de Tomboronkoto, le château d’eau de Kédougou puis le début des travaux de Promoville à Kédougou et enfin l’inauguration de l’hôpital régional Amath Dansokho.
La commune de Tomboronkoto, située à 80 km de Kédougou, ainsi que ses populations sont confrontées à la lancinante question de l’électrification. Avec des températures atteignant les 47° en été, les populations achètent souvent les bacs de glace à 500 francs surtout au mois béni de Ramadan. C’est dire qu’avec le lancement du projet pour l’électrification de 2000 villages de ladite commune, toute chose devant permettre aux populations locales de sortir de leur calvaire. Hier, lundi 31 mai, le Président de la République Macky Sall a ainsi lancé le projet d’électrification des 2000 villages de la commune de Tomboronkoto.
Dans la deuxième étape de sa tournée, le Président Macky Sall s’est rendu à l’usine d’eau d’une capacité de 2000m3. Il faut dire que l’accès à l’eau potable commence à devenir un vieux souvenir, à en croire les habitants croisés aux abords du marché central. Par la suite, le cortège présidentiel s’est dirigé dans la commune de Kédougou pour le démarrage officiel des activités de la voirie qui rentrent dans le cadre de Promovilles. Ce faisant, le Président Macky Sall comptait tenir sa promesse faite quant à l’employabilité des jeunes. D’un montant de 5,4 milliards, Promovilles dans son étape de Kédougou s’est fixé comme mission d’améliorer la mobilité urbaine avec la construction de 5, 5 km de voirie et l’emploi de 3000 jeunes dans le projet « Xeyu Ndaw Ni ». Il est aussi question pour Promovilles de réduire le coût et le temps des déplacements, le désenclavement de certains quartiers, le renforcement du système d’assainissement, le renforcement de la sécurité des personnes et des biens à travers l’éclairage public avec l’installation de 275 lampadaires et l’amélioration du cadre de vie.
De là, le Président de la République et les autorités locales se sont rendus à Dimboli pour l’inauguration de l’hôpital Amath Dansokho. D’une capacité de 150 lits, il permettra aux patients de bénéficier de services en dermatologie, Orl, chirurgie orthopédique, chirurgie générale, gynécologie, cardiologie, pédiatrie. De niveau 2, cet imposant bâtiment dispose de scanner pour les examens, d’Imagerie par résonnance magnétique (IRM).
Après ces étapes, il a été question d’un diagnostic et d’un bilan des réalisations faites par le Président de la République. Prenant la parole en premier, le maire de Kédougou El Hadj Mamadou Cissé a souhaité la bienvenue aux autorités. A sa suite, Fodé Keita, Maire de Dimboli, localité abritant l’hôpital régional, a fait part de toute la joie que sa commune éprouve d’abriter un tel joyau, car le transport des malades vers Tambacounda ou Dakar va devenir un vieux souvenir. Néanmoins, il a émis des inquiétudes quant au recrutement d’un personnel qualifié tout en exhortant les futurs employés à prendre soin de l’infrastructure hospitalière.
De plus, M. Keita a également émis le vœu que la route Kédougou-Fongolimbi soit bitumée, mais aussi le raccordement au réseau électrique. Quant au fils de Amath Dansokho, Alcaly Dansokho, il a été touché par l’attention portée en son père. Pour sa part, Lesseyni Et, président du Conseil départemental a magnifié les réalisations du Président Sall. Ainsi dirat-il que « de 2012 à 2021, vous avez complètement changé le visage de Kédougou à travers vos réalisations. Kédougou est en train de sortir de l’isolement grâce au bitumage de la route Salémata-Kédougou. Kédougou avait soif mais vous venez de ranger cette mésaventure aux oubliettes ». Quant au Président M. Macky Sall, il s’est incliné devant la mémoire des journalistes de Leral.Net disparus dans le tragique accident sur l’axe Tambacounda -Kédougou. Revenant sur son périple lors de son voyage jusqu’à Salémata, à Ethiolo, Dimboli pour solliciter le vote des Sénégalais en 2012, M. Macky Sall dit être « préoccupé depuis cet épisode au désenclavement de la région ». Pour pallier la difficulté de l’accès à « l’eau, nous avons mis en phase ce projet financé entièrement par le gouvernement du Sénégal à hauteur de 11milliards, la route de Bandafassi flambant-neuf de 42 milliards, le démarrage du Promovilles avec la réalisation des voiries »
D’AMBITIEUX PROJETS EN GESTATION
Par ailleurs, le Président Macky Sall a promis le bitumage de la route menant vers l’hôpital Amath Dansokho et la construction dès le deuxième trimestre de 2022 d’un aéroport en vue de faciliter le déplacement vers Kédougou mais aussi l’érection des centrales solaires pour l’autonomisation des hôpitaux. Conscient que l’accès aux soins de santé est un droit, le président de la République a instruit ses services compétents de veiller à ce que « les spécialistes recrutés restent sur place au moins pendant 5ans dans la localité de service », car martèle-t-il, « il n’est pas question de ne pas les trouver ici pendant qu’à Dakar, nous avons une pléthore de médecins. J’exhorte la direction et le personnel à veiller à la bonne marche de cette infrastructure ».
LE PROGRAMME D’ACCES UNIVERSEL A L’EAU ET A L’ELECTRICITE «EN MARCHE»
Le programme de généralisation de l’accès à l’eau et à l’électricité est ’’en marche’’ dans le pays, a souligné, lundi, le président Macky Sall. ’’Ce que nous devrons retenir, c’est que l’accès universel à l’eau et à l’électricité est en marche’’ au Sénégal, a déclaré le chef de l’Etat à l’étape de Tomboronkoto (Kédougou) d’une tournée entamée samedi à Kaffrine, dans le centre du pays. A Kédougou, une région du SudEst du Sénégal, Macky Sall a lancé, à partir du village Tomboronkoto, un programme d’électrification de 2. 000 villages et procédé à la mise en service du réseau électrique de trois villages. ’’Aucune localité ne doit avoir de problème à accéder à l’électricité. Nous sommes sur la bonne voie. Tout le monde ne peut pas avoir l’électricité le même jour’’, a affirmé Macky Sall. Il a fait part de l’existence de plusieurs projets d’électrification non sans rappeler que la préparation de leur mise en oeuvre prenait souvent du temps. ’’Tomboronkoto fait partie des 136 villages à électrifier par le Programme d’urgence communautaire (PUDC) dans le cadre du programme d’électrification de 2.000 villages. Il nous reste 321 localités pour que Kédougou atteigne l’accès universel à l’électricité’’, a fait savoir Macky Sall. Il a annoncé d’autres projets d’électrification à Kédougou avec le PUDC et la Banque islamique de développement (BID). ’’Avec ces projets d’électrification, Kédougou fera partie des premières localités à atteindre l’accès et la couverture universelle à l’électricité’’, s’est réjoui le président de la République. Le projet d’électrification de 2.000 villages intitié dans le cadre du Programme d’urgence et de développement communautaire (PUDC) vise à relever le taux de couverture sur le plan national.
On en arrive presque à oublier que, quelque part, le journaliste est comme le soldat sur le théâtre de guerre, de la confrontation. Il est toujours présent le premier et quitte souvent le dernier les lieux où se passe quelque chose rien que pour être à l’affût de l’information, la moindre information pour informer et informer uniquement. A ses risques et périls. En 2020, 50 journalistes ont été tués dans le monde, dont la plupart dans des pays en paix. Ce bilan de Reporters sans frontières n’a pas beaucoup évolué par rapport aux 53 journalistes tués en 2019. Au moins 937 journalistes ont été tués depuis 2011. La presse paie un lourd tribut rien que pour offrir cette denrée rare et plus périssable plus que les aliments, l’information. Le décès de nos confrères de Léral sur le chemin du devoir pour montrer à l’opinion les réalisations du chef de l’Etat, mais aussi pour relayer les complaintes profondes des populations des profondeurs qui n’ont pas trop souvent accès aux médias pour parler de leur triste sort ou même avoir la chance de voir la tronche du premier des Sénégalais. Sauf en période électorale sauf celle que nous visons actuellement. Ce sont alors des grands moments du summum de l’information. Et fondamentalement malgré l’envahissement des réseaux sociaux, la presse traditionnelle reste encore le véritable réceptacle de toute cette exigence de l’accès aux médias puisque le journaliste a non seulement le mérite de comprendre les enjeux, mais aussi d’en faire une valeur ajoutée réelle consommable pour les usagers. A vous, chers confrères de Leral, votre combat sur le chemin du devoir ne sera vain. Nous allons continuer ce combat jusqu’à tomber comme vous sur le champ d’honneur. Journaliste d’un jour, journaliste d’une éternité. Repos éternel à ces braves historiens du quotidien tombés au champ d’honneur.
KACCOOR BI
SUR L’AXE TAMBACOUNDA-KEDOUGOU
L’accident de nos confrères de Leral, survenu sur la RN7, à hauteur du parc Niokolo Koba, a impliqué deux véhicules, dont un poids lourd de type camion semi-remorque, immatriculé BL 5722 MD et une voiture Hyundai Tucson, matricule DK 3462 AF, le véhicule de service du site et de la télévision en ligne appartenant à notre ami Dame Dieng. L’accident est survenu hier matin sur l’axe Tambacounda-Kédougou. La voiture de Leral, retrouvée sur le bas-côté de la route, a été heurtée par un camion semi-remorque de transport de marchandises, en provenance du Mali. L’accident a frappé trois membres d’une maison de presse, à bord d’un véhicule qui a été heurté avant d’effectuer une sortie de route puis plusieurs tonneaux. Le cameraman Yoro Mamadou Diallo, son chauffeur Ousmane Ndiaye et le journaliste Abou Mamadou Sy, qui se trouvaient à bord, sont tous morts sur le coup. Thierno Alassane Kane et Aminata Sow, blessés, étaient pris en charge au centre hospitalier régional de Tambacounda, en attendant leur évacuation prévue dans la soirée sur Dakar. L’un était à la place du passager et l’autre sur le siège arrière. « Le camion roulait à vive allure. Il était sorti de sa voie », renseigne Thierno Alassane Kane, l’un des rescapés de l’accident. « Je peux dire que c’est une collision avec un camion. Notre voiture a été heurtée et renversée par un camion, sans laisser au conducteur la possibilité de freiner », a-t-il ajouté. Les agents des Eaux et Forêts n’ont retrouvé que deux individus vivants, Aminata Sow et Thierno Alassane Kane. Les circonstances de cet accident ne sont pas complètement claires, elles feront évidemment l’objet d’enquêtes administratives et judiciaires.
LE CHAUFFEUR DU POIDS LOURD EN GARDE A VUE
Mais, selon les premiers témoignages recueillis sur place, c’est avant tout le conducteur du camion qui est responsable de la tragédie. Une chose est sûre : le véhicule de Leral.net a été percuté par un camion qui venait en sens opposé et des pneus de ce même poids lourd ont éclaté, a constaté l’équipe de Dakaractu, arrivée en début d’après-midi sur les lieux du drame. Ici, des restes humains, des débris et des objets appartenant aux passagers ont été retrouvés. Visiblement, l’airbag du siège du conducteur et celui du passager d’à côté s’étaient déployés au moment de la collision. Il fallait voir l’état dans lequel se trouvait le véhicule de Leral pour se rendre compte de la gravité de l’accident. Le goudron laissant apparaître également des traces de dérapage de bitume. Une erreur de conduite, un conducteur endormi ou un pneu qui a pété ont pu être des facteurs dans cet accident. L’apprenti-chauffeur qui se trouvait dans le camion-benne a témoigné avoir entendu le bruit de pneus qui éclate au moment de l’accident, ce qu’un agent forestier n’a pas confirmé. Le chauffeur du poids-lourd, Sidy Traoré, un ressortissant malien, est en garde à vue depuis les faits, a indiqué une source policière dans la région de Tambacounda.
CONDOLEANCES DE MACKY SALL, LES BLESSES EVACUES PAR UN AVION MILITAIRE SUR DAKAR
Le président de la République, qui a présenté ses condoléances à Leral, après avoir appelé le PDG du Groupe, s’est rendu sur les lieux de l’accident, qui a coûté la vie à trois collaborateurs de la structure. Il s’agit de Abou Mamadou Sy (Journaliste), Yoro Diallo (cadreur) et Ousmane Ndiaye (chauffeur). Un avion militaire devait décoller ce lundi vers 22h pour évacuer sur Dakar les deux blessés de l’accident ayant coûté la vie à trois agents du site d’information Leral.net, a annoncé le chef de l’Etat. Les deux blessés seront pris en charge à l’hôpital Principal de Dakar, a indiqué Macky Sall à l’inauguration de l’hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou. A l’entame de son discours, Macky Sall a fait observer une minute de silence à la mémoire des disparus avant de présenter ses condoléances à la presse sénégalaise. Par le biais du porte-parole de la présidence, le chef de l’Etat avait présenté ses ’’condoléances les plus attristées’’ aux familles des trois agents du site d’information Leral.net tués dans un accident de la circulation survenu alors qu’ils tentaient de rallier Kédougou avant l’arrivée du chef de l’Etat, en tournée, dans la zone. ’’La voiture de l’équipe de reportage, qui avait devancé le cortège présidentiel resté à Tambacounda, a eu un choc frontal avec un camion’’, a précisé Seydou Guèye. ’’Immédiatement alertés, les éléments de la Gendarmerie et les Sapeurs-pompiers se sont rendus sur les lieux pour faire les constats et apporter les premiers secours aux blessés’’, a-t-il ajouté. M. Guèye a fait savoir que le président de la République avait donné des instructions pour la prise en charge rapide des blessés à l’hôpital régional de Tambacounda, et leur évacuation sur Dakar.
LES CONDOLEANCES DU TEMOIN
La Rédaction du Témoin dirigée par le directeur de Publication Mamadou Oumar Ndiaye est consternée par le décès de nos trois confrères du site Leral. Surtout que la Rédaction du Témoin est particulièrement au groupe Leral dirigé par le sympathique Dame Dieng. La collaboration est excellente entre notre rédaction et celle de Léral. Pour dire combien nous nous sentons touchés par le drame qui frappe notre ami Dame Dieng et son groupe. En ces circonstances terribles, ce n’est pas seulement une perte pour Leral, mais c’est toute la presse sénégalaise qui est touchée au cœur surtout que les journalistes étaient sur le terrain du devoir pour mettre à la disposition de l’opinion des éléments d’information de la visite présentielle dans la zone. Le Témoin présente ses sincères condoléances à nos confrères de Leral et à leur dirigeant Dame Dieng