Au détour d’une visite de terrain chez les femmes transformatrices de produits halieutiques à Ndeppé, le ministre d’Etat Ismaïla Madior Fall, candidat à la ville de Rufisque, nous a accordé un bref entretien dans lequel il revient sur le contexte de pré-investiture qui prévaut actuellement à Rufisque. Selon l’ancien Garde des Sceaux ministre de la Justice, Rufisque a besoin d’une nouvelle offre programmatique portée par de nouveaux visages. Entretien.
Le Témoin - Monsieur le ministre d’Etat, vous êtes à Ndeppe, un site qui accueille de nombreuses femmes transformatrices et des acteurs de la pêche. Qu’est-ce qui motive cette démarche ?
Pr Ismaïla Madior FALL - Je suis venu ici en tant que fils de Rufisque. Quand on était jeunes, entre 10 ans et 15 ans, c’est ici à Ndéppé qu’on venait les après-midis pour tirer les filets de poissons. On se regroupait sur la plage, on faisait du feu pour griller les poissons. La pêche est un secteur que je connais très bien. Je viens ici aussi en tant que ministre d’Etat auprès du président de la République dont le travail est de s’enquérir des problèmes qui existent dans tous les secteurs. J’ai le mandat et la mission de m’enquérir de tous les problèmes qui existent au niveau du pays et d’en rendre compte au président de la République dans des notes circonstanciées et de lui en parler de vive voix. Mais aussi, je suis candidat à la candidature à la mairie de ville de Rufisque. Si on est candidat à la mairie de Rufisque, on doit se demander quels sont les secteurs clés de l’économie rufisquoise et qu’est-ce qui permet aux fils de Rufisque d’avoir du travail et de participer au développement du pays ? Quand on parle d’une ville comme Rufisque, c’est surtout au secteur de la pêche qu’on pense. La pêche à Rufisque est un secteur clé qui est au cœur de l’économie. La pêche est l’un des poumons de l’économie rufisquoise mais c’est aussi l’un des poumons de l’économie du pays.
Vous avez écouté les actrices et acteurs du secteur de la pêche qui vous ont exprimé leurs préoccupations. Qu’est-ce qu’il faut pour sauver ce secteur stratégique de l’économie rufisquoise ?
Je connaissais les problèmes en tant que Rufisquois, mais quand on veut connaître les problèmes dans leurs précisions et dans leurs réalités, il faut parler aux acteurs, les écouter. C’est ainsi qu’ils vous expliquent la réalité crue des problèmes avec des réalités empiriques. Cela vous permet d’avoir une connaissance approfondie du secteur et une compréhension des difficultés pour avoir des solutions. Les solutions proviennent des acteurs qui nous ont expliqué le secteur. Ils ont amélioré notre compréhension et ils nous ont aidé à envisager des solutions. Nous avons entendu leurs préoccupations et ils nous ont expliqué des problèmes du secteur qui sont structurels. Il y a la façon dont elles brûlent le poisson par terre. Mais aussi, il y a des problèmes structurels. Par exemple, la toiture du marché a sauté lors des dernières pluies. Il faut distinguer deux choses. Il y a des problèmes qui relèvent des compétences de la mairie et que, malheureusement, les autorités locales n’ont pas pris en charge. Nous voulons, en concertation avec eux avec l’aide de Dieu quand nous serons à la tête de la mairie, trouver ensemble des solutions. En revanche, il y a des problèmes qui sont d’envergure plus importants qui relèvent de l’Etat. Nous allons relayer les préoccupations des acteurs de la pêche au président de la République et trouver des solutions à ces difficultés.
Vous êtes candidat à la candidature pour la ville de Rufisque. Mais il faut dire que votre candidature ne fait pas encore l’unanimité au regard des nombreuses sorties de vos camarades de parti à Rufisque. Qu’en dites-vous ?
Le consensus ne se décrète pas et ne s’obtient pas du jour au lendemain. Il s’obtient au bout d’un processus. Et nous avons engagé ce processus en discutant de la candidature au sein de l’Apr. Je suis membre de l’Apr et je suis membre du secrétariat exécutif de l’Apr. Je suis le seul Rufisquois membre du secrétariat exécutif national qui est l’instance de décision nationale de l’Alliance pour la République. Je suis en train de mener ces concertations au niveau de l’Apr pour que cette candidature, à défaut d’être unanime, soit consensuelle. Si elle n’est pas consensuelle, qu’elle soit au moins largement majoritaire. Le deuxième niveau, c’est de discuter de cette candidature au sein de la coalition Benno Bokk Yakaar puisque l’Apr est dans une coalition gouvernante. Aujourd’hui, nous sommes en train de prendre des initiatives pour organiser la discussion au niveau de la coalition Benno pour que ma candidature soit légitimée, acceptée et promue. Au-delà de la sphère politique, je ne voudrais pas être un candidat politique, je voudrais aussi être un candidat citoyen. Cela veut dire qu’au-delà de l’Apr, qui est notre socle de légitimité, au niveau de la coalition Benno Bokk Yakaar, qui est l’étendard politique, nous voulons que ce soit aussi une candidature citoyenne. C’est-à-dire une candidature portée par les acteurs de la pêche, les acteurs du transport, de l’artisanat. Nous voulons être un candidat politique mais aussi un candidat citoyen.
Au-delà de votre candidature, il y a celles de MM. Souleymane Ndoye et de Boubacar Albé Ndoye. Espérez-vous pouvoir porter la bannière de l’Apr à ces joutes ?
Jusque-là, je pensais que M. Souleymane Ndoye était candidat au Conseil départemental. Parce que je sais qu’il a un mandat comme président du conseil départemental. Il a eu à faire des choses. Je croyais qu’il allait rendre compte de sa gestion et solliciter un autre mandat. Et jusqu’à ce jour, c’est ce que je crois. Moi Ismaël Madior Fall, je n’ai jamais entendu Souleymane Ndoye déclarer sa candidature. Si un jour il la déclarait, on pourrait, en tant que membres du même parti politique, en tant que parents Rufisquois et concitoyens, en discuter et arrêter de concert la meilleure formule qui soit gagnante aux élections locales. Parce qu’au fond, c’est de cela qu’il s’agit. Il se passe que Rufisque, depuis plusieurs décennies, est dans l’opposition. Le président Macky Sall gagne partout. Il gagne lors de la présidentielle mais aux locales ses candidats sont battus. Il y a un problème. Cela veut dire qu’il faut renouveler l’offre de candidats. Il faut renouveler le visage des candidats. Cela veut dire qu’il faut de nouveaux candidats qui incarnent l’espoir pour Rufisque.
Vous soutenez que Rufisque doit choisir ses candidats. Ne soupçonnez-vous pas par là le ministre Omar Guèye d’immixtion dans les investitures à Rufisque ?
Il n’y a pas de dualité entre moi et le ministre Omar Guèye. Omar et moi, nous avons des relations correctes, cordiales. Nous ne sommes pas en compétition parce qu’il n’habite pas Rufisque. Il est citoyen de Sangalkam. A Sangalkam, il peut se battre pour voir qui sera investi. Il ne faut pas s’immiscer dans le processus d’investiture de Rufisque. A Rufisque, nous voulons un processus endogène. Cela veut dire un processus qui soit mené par les enfants de Rufisque. Il y a déjà certains qui prétendent que la bataille pour le contrôle de la mairie de Rufisque sera comme celle de Troie. Je voudrais leur dire qu’elle sera comme celle de Troie. Elle n’aura pas lieu.
A travers un communiqué, le Pds se dit démarquer pour le moment de la grande coalition de la bande des « 4 ». Par ailleurs, « Le Témoin » a appris que c’est Khalifa Sall de Taxawu-Sénégal qui serait à l’origine de la rebuffade du principal parti de l’opposition…
Comme l’avait si bien annoncé « Le Témoin » dans son édition d’hier, le Parti démocratique sénégalais (Pds) de Me Abdoulaye Wade s’est démarqué, pour le moment, de la grande coalition appelée la « bande des 4 » en gestation.
Dans un communiqué publié hier et signé du porte-parole Tafsir Thioye, la principale formation de l’opposition s’étonne de la circulation d’une charte pour la création d’une coalition sous la mention : ont signé le Pds, Taxawu Senegaal, Pastef et Pur. « Le Pds informe n’avoir signé aucun document à ce propos. Sans en être informé officiellement, le Pds a appris qu’une cérémonie de signature est prévue ce jeudi 02 septembre 2021, alors que jusque-là des points de désaccords signalés par plusieurs partis subsistent et n’ont pas été résolus.
Le Pds constate plusieurs jeux dans l’ombre ainsi que des détours et subterfuges inutiles qui plombent toute initiatives de cette nature » a fait savoir la mythique formation de Me Wade, histoire de prendre ses distances stratégiques d’avec un éventuel projet de coalition regroupant Taxawu-Sénégal de Khalifa Sall, Pastef d’Ousmane Sonko et Pur de Serigne Moustapha Sy. Il est vrai que cette coalition tant voulue et souhaitée n’était qu’un fœtus échographié en attendant son évolution et sa grande naissance. Donc, pour sa naissance, il fallait attendre… « Le Témoin » a en tout cas appris que Khalifa Sall serait à l’origine de la frustration de Me Abdoulaye Wade au point de le pousser à faire sortir son porte-parole pour recadrer les choses.
Selon certaines mauvaises langues au cœur des pourparlers, Khalifa Sall de Taxawu-Sénégal serait en passe de détruire la coalition par ses rencontres secrètes à l’occasion desquelles il aurait tenu des propos de nature à diviser les différentes composantes de l’Opposition. Une chose est sûre : beaucoup de leaders de l’opposition lui en veulent parce que le soupçonnant de diviser pour mieux régner. Vrai ou faux ?
Pour citer un exemple des raisons d’une telle « méfiance » vis-à-vis de Khalifa Sall, un responsable du Pds nous renvoie aux Législatives de 2017 au cours desquelles Khalifa Sall — qui se trouvait alors en prison — avait été accusé d’avoir torpillé la liste unique tentée par l’opposition majoritaire. Sûr que la réplique au bazooka de l’ancien maire de Dakar ne va pas tarder en direction de ceux qui l’accusent de tous les péchés d’Israël !
SERIGNE BASS ABDOU KHADRE A CEUX QUI PENSENT QUE L’ETAT FAIT TROP POUR TOUBA
Les « connaissances du pays» de ceux qui critiquent les investissements de l’Etat dans la cité religieuse «ne dépassent pas la capitale».
Participant à une réunion avec le ministre de l’intérieur en perspective du Grand Magal Touba, le porte-parole du khalife général des mourides en a profité pour répondre aux détracteurs de la ville sainte. Selon Serigne Bass Abdou khadre Mbacké, les « connaissances du pays» de ceux qui critiquent les investissements de l’Etat dans la cité religieuse «ne dépassent pas la capitale».
Serigne Bassirou Abdou Khadre a profité de la réunion nationale préparatoire au Grand Magal de Touba, tenue hier, avec le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, pour répondre à ceux qui pensent que l’Etat consacre trop d’investissements à Touba. Le porte-parole du khalife général des mourides estime que ces derniers ne maitrisent pas ce qu’ils racontent. Pour le chef religieux, «leurs connaissance du pays ne dépassent pas la capitale».
Serigne Bass Abdou Khadre explique que la cité religieuse est une grande ville qui contribue beaucoup à la marche de l’économie sénégalaise et qu’elle mérite des investissements qui correspondent à sa dimension. Durant la rencontre, le président du comité d’organisation du grand Magal de Touba a réitéré au premier flic du Sénégal la volonté de Serigne Mountakha Mbacké de voir les problèmes d’assainissement et d’eau potable devenir un mauvais souvenir pour les populations de la ville sainte.
En ce qui concerne l’objet de la réunion qui consiste chaque année à passer en revue les différentes questions qui intéressent l’organisation du Magal et qui appellent de la part des services de l’Etat une implication, Serigne Bass Abdou Khadre et sa délégation ont évoqué des points qui tournent principalement autour de l’eau, l’assainissement, l’électricité, l’élevage, le commerce, les télécommunications, etc.
Lors de sa déclaration devant la presse, Antoine Félix Diome a informé que d’ici le Magal, son département ministériel et les services concernés vont « assurer un monitoring rigoureux avec un suivi quotidien qui sera fait par le Gouverneur de Diourbel . Pour que tout ce que doit faire l’Etat pour une bonne réussite du Magal le soit et dans les conditions souhaitées», a dit le ministre de l’Intérieur.
ELABORATION DU RAPPORT NATIONAL SUR LE DEVELOPPEMENT HUMAIN
Les acteurs entendent ainsi mettre l’accent sur l’éducation et la formation afin d’atteindre le bien-être des populations.
Le processus d’élaboration du rapport national sur le développement humain (RNDH) édition 2021 a été lancé ce 31 août dernier, lors d’un atelier virtuel organisé par le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération en partenariat avec le Programme des nations unies pour le développement (Pnud) et la participation du Bureau international pour le travail (Bit). Les acteurs entendent ainsi mettre l’accent sur l’éducation et la formation afin d’atteindre le bien-être des populations.
Les acteurs se sont penchés sur les fondamentaux, gages de succès des politiques d’emploi, notamment l’éducation et la formation, tout en revisitant au préalable les acquis et expériences des politiques en cours pour élaborer le rapport national sur le développement humain (RNDH), relate le communiqué du PNUD parvenu à «L’AS ».
Axé sur la thématique «politiques d’emploi et développement humain», le RNDH 2021 compte approfondir la réflexion sur les concepts liés aux politiques d’emploi actives et passives. Car celles-ci sont en partie au cœur de la problématique de l’économie du bien-être, souligne le document. Il s’est agi également, lors de ces échanges, de partager la note d’orientation méthodologique et la feuille de route avec les différentes parties prenantes du processus, et d’identifier les membres des différentes Commissions.
Pour le coordonnateur de la Direction générale de la planification de la politique économique (DGPPE) du ministère de l’économie, M. Souleymane Diallo et Cie, l’importance de mener cet exercice d’élaboration du RNDH, en se focalisant sur les questions d’actualité dans le pays, vient en complément au rapport mondial sur le développement humain qui porte sur des thèmes plus spécifiques à un grand nombre de pays. Mais également, le RNDH est reconnu par les acteurs dont le directeur de la planification, M. Cheikh Modou Thiam, comme un outil de dialogue et de plaidoyer, pour contribuer à la formulation et la mise en œuvre de politiques publiques de promotion de l’emploi en vue de relever significativement le niveau de développement humain du Sénégal.
D’ailleurs, le thème de cette année colle parfaitement au contexte de la situation des jeunes au Sénégal en termes de démographie, d’opportunités et de contraintes, pour contribuer à la préparation de la stratégie «Jeunesse 2035» du PSE, poursuit le communiqué. Présentant en fin les principes de base du document, Mme Fatou Leigh, économiste principale du PNUD Sénégal, a rappelé les objectifs, concepts et modes de mesures à prendre en compte lors de l’élaboration du rapport. Elle a également partagé les informations sur les distinctions relatives aux travaux sur le développement humain.
Notamment, le programme « Human Development Awards » qui offre des distinctions pour encourager et récompenser la production de rapports de développement humain régionaux et nationaux de haute qualité et qui ont eu le plus d’influence (au niveau équipe de production). Et le « Mahbubul Haq Award », qui récompense une personnalité nationale, régionale ou mondiale réputée pour son engagement remarquable à améliorer la compréhension et les progrès du développement humain.
MISE EN ŒUVRE DU PLAN ORSEC, DU PROGRAMME «XËYU NDAW ÑI»… MACKY PRESSE SES HOMMES
C’est la rentrée pour le gouvernement. Et cela risque d’être très rythmé parce que le maitre veut accélérer la cadence
Après six semaines de pause, la réunion du conseil des ministres a repris hier sous la présidence du chef de l’Etat. Le Président Macky Sall en a profité pour tracer une nouvelle ligne de conduite à ses hommes qui, en plus de lui faire le point des différents programmes, devront faire davantage de célérité dans la conduite de l’action gouvernementale.
C’est la rentrée pour le gouvernement. Et cela risque d’être très rythmé parce que le maitre veut accélérer la cadence. En réunion hier du conseil des ministres, le Président Macky Sall a rappelé aux ministres et secrétaires d’Etat, la nécessité d’asseoir la solidarité, l’anticipation et le pragmatisme dans la conduite de l’action gouvernementale et dans le suivi évaluation des politiques publiques. Dès lors, il indique que chaque Ministre doit s’atteler, au quotidien, avec ses administrations publiques mobilisées, à la réalisation des objectifs fixés dans les délais qu’il a prescrits. Selon le chef de l’Etat, le temps est au travail, dans l’efficacité, la qualité, l’efficience et la performance. Non sans ajouter que le Gouvernement doit plus que jamais, délivrer, cultiver la diligence et le résultat permanent, à la satisfaction des populations.
Ainsi, concernant spécifiquement, la mise en œuvre du Programme d’urgence pour l’insertion socio-économique et l’emploi des jeunes, le Chef de l’Etat a rappelé qu’il a validé le 19 avril 2021, en Conseil Présidentiel, ce programme “XËYUNDAW ÑI”, doté de 450 milliards de FCFA, sur la période 2021-2023. Voulant suivre de très près ce qui se passe à ce niveau, il a invité hier les Ministres en charge de l’Emploi, du Plan et des Finances, à faire le point de l’état de mise en œuvre de ce programme, trois (03) mois après son lancement. Il demande aussi au Ministre chargé de l’Emploi, en relation avec le Ministre de la Jeunesse, le Ministre en charge de l’Economie numérique, le Ministre de l’Intérieur, les Préfets de département, à renforcer le fonctionnement des pôles Emploi et Entreprenariat des jeunes et femmes.
Revenant sur l’évolution de la lutte contre les inondations et sur le renforcement des politiques d’aménagement du territoire ; d’urbanisme et d’assainissement, le Président Macky Sall a donné l’ordre au Ministre de l’Intérieur d’assurer un suivi rapproché de la mise en œuvre du plan ORSEC, notamment à Touba.
Quant au Ministre en charge des Collectivités territoriales, il lui a demandé de veiller à l’opérationnalisation soutenue de la phase d’urgence du PROGEP 2 à Keur Massar. Non sans souligner qu’il est fondamental pour le Gouvernement d’avoir une posture d’anticipation dans l’acquisition, les équipements adéquats et adapter la formation des intervenants, tout en développant le sens des urgences et d’accélération des procédures. Il a également fait état de la nécessité pour le Gouvernement de préparer la formulation d’un nouveau programme décennal de gestion des inondations (2023-2033), en cohérence avec le Plan national d’Aménagement et de Développement des Territoires (PNADT) et dans une dynamique de développement de la politique d’assainissement.
Le Président de la République rappelle, enfin, la nécessité de généraliser l’élaboration des plans directeurs d’urbanisme et d’assainissement dans toutes les collectivités territoriales du pays et de renforcer les ressources humaines, logistiques et financières de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), structure qui doit signer un contrat de performances innovant avec l’Etat.
Sur la campagne agricole 2021, le Chef de l’Etat estime que le Ministre en charge de l’Agriculture doit accentuer la distribution d’engrais aux producteurs des différentes zones agricoles du pays. Mieux, dit-il, il doit, d’une part, élargir et accélérer le processus de reconstitution du capital semencier national et, d’autre part, mettre en place un cadre performant de protection des végétaux.
Sur la régulation des prix de denrées de première nécessité, le Chef de l’Etat rappelle au Gouvernement, l’impératif de préserver le pouvoir d’achat des ménages et la stabilité des prix des denrées et produits de première nécessité sur l’ensemble du territoire national.
par Amadou Lamine Sall
ALERTE SUR LES VISAS DE L’AMBASSADE DE FRANCE
La plateforme pour prendre rendez-vous et postuler pour un visa pour la France. est ouverte mais accessible aux seules agences, et pas aux citoyens
La plateforme pour prendre rendez-vous et postuler pour un visa pour la France. est ouverte mais accessible aux seules agences, et pas aux citoyens ! On m’a donné la preuve ! Le visa coûte 53 mille francs. La France est libre de fixer son taux.
L’Agence qui a seule accés à la plateforme du consulat, vous réclame 110 mille francs pour traiter votre dossier directement avec le consulat. Le service payé pour 163 mille francs, visa et agence compris, vous attendez le résultat.
L’agence, enfin, vous fait signe et vous envoie un tiak-tiak avec pli fermé ! Vous ouvrez le pli. Visa accordé, ouf ! Visa rejeté : point final. Aucun remboursement ni le coût de votre visa à 53 mille, ni vos 110 mille payés à l’agence. D’autres agences demanderaient plus de 110 mille ! Comment ne pas vomir avec de telles pratiques et autant d’argent gagné et de cette manière ? C’est puant et inacceptable. Le Quai d’Orsay doit être informé. Le ministère de l’Intérieur français, également. Nos autorités, après vérification des faits - il faut toujours vérifier - doivent stopper cette pratique qui fait honte.
La France ne mérite pas cette image à travers son consulat ! Surréaliste ! L’Ambassadeur de France doit être informé. Il doit s’exprimer. Avec mes respects ! Quelque chose doit être fait et corrigé. Cette pratique est inacceptable. Elle est gluante avec une mafia qui se forme et qui s’enrichit sur le dos des citoyens avec la complicité évidente du Consulat de France.
Si cette France avec laquelle nous avons fait des enfants en adoptant sa langue, ne peut pas être digne, alors la décadence commence. Non, il faut arrêter cette pratique. La plateforme du consulat de France doit être ouverte à tous les citoyens sénégalais, demandeurs de visas et non uniquement à des agences intermédiaires qui se sucrent et sucrent le consulat.
Redevenons grands humbles et beaux ! Cette France que nous aimons pour ses grands poètes, écrivains, philosophes, n’a pas le droit de descendre si bas dans la fosse. Nous voulons une réponse. Le consulat de France ne peut pas se permettre de faire ce qu’il veut, surtout de cette manière. Quelle Indécence !
Amadou Lamine Sall est poète, lauréat des Grands Prix de l’Académie française
«MACKY SALL GAGNE PARTOUT, MEME À RUFISQUE, MAIS AUX LOCALES, SES CANDIDATS SONT BATTUS»
La bataille de leadership fait rage dans le département de Rufisque entre le ministre Oumar Guèye et Ismaël Madior Fall. Ce dernier estime que le maire de Sangalkam ne peut pas s’immiscer dans le processus d’investiture des candidats dans cette localité
La bataille de leadership fait rage dans le département de Rufisque entre le ministre et porte-parole du gouvernement, Oumar Guèye et le candidat déclaré à la mairie de ladite ville, Ismaël Madior Fall. Levant un coin du voile sur leurs relations, l’ancien ministre de la Justice a laissé entendre que le maire de Sangalkam ne peut pas s’immiscer dans le processus d’investiture des candidats dans cette localité.
La bataille de Rufisque risque d’avoir lieu. En effet, en perspective des élections territoriales prévues le 23 janvier prochain, les ministres du département multiplient les sorties et les alliances afin de ratisser large. « On ne peut pas créer de dualité avec le ministre Oumar Guèye à Rufisque. Nous avons des relations correctes et cordiales. Nous ne sommes pas en compétition aussi parce qu’il n’habite pas à Rufisque. Ce n’est pas un citoyen de la ville de Rufisque mais de Sangalkam.
A Sangalkam, il peut se battre pour qui va être investi. Mais à Rufisque, il ne peut pas s’immiscer dans le processus d’investiture à Rufisque”, a laissé entendre l’ancien ministre de la Justice qui souhaite un processus endogène d’investiture à Rufisque. C’est-à-dire, dit-il, des candidatures portées par les enfants de Rufisque.
Sur ce même registre, étant convaincu que le consensus ne se décrète pas, le membre du Secrétariat exécutif de l’Apr dit engager le processus pour discuter et mener des concertations sur les candidatures au niveau de leur parti et au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar. ‘’Je suis en train de mener des concertations au niveau de l’Apr pour que ma candidature, à défaut d’être unanimitaire, soit au moins consensuelle. A défaut, qu’elle soit au moins largement majoritaire.
Puis le deuxième niveau, c’est au Benno Bokk Yaakaar parce que l’Apr n’est pas seul. Il est dans le cadre d’une coalition gouvernante”, a expliqué Ismaël Madior Fall qui veut également être un candidat citoyen porté par les acteurs de la pêche, du transport, de l’artisanat, du marché. Ce qui, au-delà de leur parti, dit-il, est le socle de légitimité au niveau de la coalition Benno Bokk Yaakaar qui est l’étendard politique.
Sur la candidature en perspective de l’actuel président du conseil départemental de Rufisque, Souleymane Ndoye, Pr Ismaël Madior Fall laisse entendre : ‘’Jusque-là, moi, je croyais que M. Souleymane Ndoye était candidat au conseil départemental. Parce que je sais qu’il a un mandat, président du conseil départemental et il a eu à faire des choses. Je croyais qu’il allait rendre compte de sa gestion et solliciter un second mandat. Parce que je ne l’ai jamais entendu déclarer où proclamer sa candidature. Maintenant s’il déclare sa candidature, on pourrait, en tant que membre du même parti politique et en tant que parent Rufisquois donc concitoyen, discuter et arrêter de concert la meilleure formule qui soit gagnante aux élections locales.” Parce qu’au fond, estime le candidat déclaré à la mairie de Rufisque, il s’agit de renouveler l’offre des candidats, renouveler le visage des candidats dans la Ville. ‘’C’est de cela qu’il s’agit. Car le Président Macky Sall gagne partout, même à Rufisque lors des Présidentielles. Mais aux Locales, ses candidats sont battus. Il y a un problème”, peste l’Apériste.
246,7 MILLIARDS DE FCFA ACCORDÉS AU SÉNÉGAL PAR LE FMI
La part belle réservée à la lutte contre la Covid-19 et au renforcement du système de santé
Le Fonds monétaire international (FMI) a accordé au Sénégal des ressources supplémentaires afin qu’il puisse maitriser les impacts de la pandémie Covid-19. Mais le gouvernement compte réserver une bonne partie de cette enveloppe au système sanitaire et à la lutte contre cette maladie à coronavirus.
En réunion du conseil des ministres hier, le chef de l’Etat s’est félicité de la décision du Fonds Monétaire International (FMI), d’approuver l’allocation générale des droits de tirage spéciaux (DTS) en faveur des pays africains. Et la part du Sénégal est arrêtée à 246,7 milliards de FCFA, suite à l’accord conclu au titre de la facilité de crédits de confirmation. Ainsi, Le Chef de l’Etat a indiqué que ces ressources exceptionnelles seront consacrées, en priorité, au financement de lutte contre la pandémie de Covid-19; et au renforcement global et à la résilience du système de santé.
Le président Sall soutient également qu’une part sera réservé au soutien des ménages, à travers le maintien de leur pouvoir d’achat et les mesures durables de stabilisation des prix des produits de grande consommation (sucre, huile, farine etc.). Macky Sall demande le contrôle des activités des Cabinets médicaux et Cliniques privés
Par ailleurs, le Président de la République a invité hier le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, en relation avec les Ministres en charge des Finances et de l’Economie, à assurer un suivi particulier des projets d’implantation au Sénégal, d’une industrie pharmaceutique de classe internationale. Non sans se réjouir du choix de notre pays comme partenaire de la firme BioNtech, pour produire le vaccin anti Covid-19 en Afrique, à l’occasion de la 4ème Conférence du Compact avec l’Afrique qui s’est tenue à Berlin, le 27 août 2021.
Le Président de la République indique que cette décision consacre la reconnaissance de l’expertise de l’Institut Pasteur de Dakar et de nos efforts dans la lutte contre la pandémie Covid-19. Le Président de la République a en outre insisté sur l’urgence de la relance effective de MEDIS Sénégal, mais également de réfléchir au changement de statut de la Pharmacie nationale d’Approvisionnement (PNA), dont le rôle est central, dans la performance du système sanitaire.
Le Chef de l’Etat exhorte notamment, le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, à veiller au renforcement opérationnel des unités de dialyse, ainsi que des dispositifs de traitement de l’insuffisance rénale. En définitive, il a demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, à asseoir un meilleur contrôle des activités des Cabinets médicaux et Cliniques privés.
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LE SÉNÉGAL D'UNE TERRE PROMISE À UNE TERRE PRESQUE VIERGE DU JAZZ
Depuis des décennies, le Pr Maguèye Kassé s’intéresse au jazz et il a fait des recherches sur l’origine africaine du genre. Dans cette entrevue, il nous livre sa fine analyse de cette musique que d’aucuns accablent de préjugés. Le Prof Kassé explique.
AfricaGlobe.net |
Fred ATAYODI |
Publication 02/09/2021
Dans les années 70 - 80, le Sénégal fut une terre où le jazz a eu ses heures de gloire avec une profusion de clubs, disparus les uns après les autres. Malheureusement. La capitale sénégalaise a notamment reçu à l'époque de très grands musiciens de jazz qui ont «marqué l’histoire» tels que Dexter Gordon, Archie Shepp ou Dizzy Gillespie. «Il y a eu une période d’or ou il y a eu beaucoup de jazz, quelques clubs de jazz qui avaient ouvert, malheureusement ont disparu au fil du temps». In fine, Dakar fut une terre promise du jazz avant d’en devenir une terre vierge ou presque depuis quelques années au grand regret des aficionados. Malgré le mytique festival international du jazz de Saint-Louis, ce genre musical peine à occuper de l’espace, le « mbalakh» ne lui concédant aucun mètre carré pour éclore. Dans cette interview avec AfricaGlobe Tv, le Prof. Maguèye Kassé qui connaît bien cette musique nous livre son analyse sur les origines du jazz, sa pénétration au Sénégal et évoque quelques illustres noms qui l’ont dignement incarné.
En marge de la cérémonie inaugurale d’un nouveau club dans un resto dakarois, AfricaGlobe a interrogé le germaniste Maguèye Kassé, un fin connaisseur du jazz et qui, il y a quelques années, a fait des recherches pour établir l’origine africaine de cette musique. Une musique quelque peu syncrétique avec une base purement africaine. Puisqu’il faut le rappeler, le jazz a émergé dans la douleur des entrailles d’esclaves africains sur la base de leurs cultures propres exportées Outre-Atlantique et marinées d’influences européennes et américaines, notamment religieuse.
Dans cette entrevue, Maguèye Kassé nous livre sa fine analyse de cette musique criblée de préjugés que récuse le spécialiste. Certains la regardent de haut comme étant une musique élitiste. Une idée que bat en brèche l’invité d’AfricaGlobe Tv. Kassé nous dit tout ou presque de des origines du jazz et de ses cousins, regrettant les années 70-80 où Dakar était la terre promise du jazz avant d’en devenir une terre vierge ou presque depuis quelques années. Malgré le mythique festival international du jazz de Saint-Louis, ce genre musical peine à occuper de l’espace, le « mbalakh» ne lui concédant aucun mètre carré pour éclore.
Après avoir adopté le jazz et lui avoir consacré des recherches, l’abécédaire des manitous de ce genre musical n’est pas étranger à l’enseignant de civilisations et de langues germaniques. Maguèye Kassé égrène facilement avec une aisance inégalable tous ceux qui ont marqué l’histoire de ses musiques.
Mélomane féru du jazz et de ses cousins (blues, musique classique), l’intérêt de l’universitaire pour cette musique ne limite pas juste aux sonorités, aux mélodies, aux compositions et aux lyrics. C’est aussi l’histoire profonde dans sa globalité qui a précédé à sa naissance, qu’il explore.