Le secteur de la médecine traditionnelle est infesté de charlatans qui participent à ternir son image. A l’occasion de la Journée africaine de la médecine traditionnelle célébrée hier au Sénégal, les acteurs ont préconisé l’assainissement du secteur.
L’absence d’un cadre juridique a entraîné de multiples problèmes dans le secteur de la médecine traditionnelle. Faute d’un cadre juridique, les charlatans ont infesté le milieu, menant tranquillement leurs activités, sans faire l’objet de poursuites judiciaires. Ce vide juridique donne des urticaires aux acteurs du milieu qui exigent l’institution d’une loi portant assainissement du secteur.
Selon le président de l’inter ordre, Dr Amath Niang, la médecine traditionnelle telle que prescrite au Sénégal plonge les populations dans un sentiment de doute du fait du manque d’organisation et de l’absence de réglementation. «Il faut nécessairement assainir le milieu pour une meilleure visibilité des intervenants. On doit savoir qui fait quoi, qui est qui et comment il est organisé. Beaucoup de personnes semblent être revêtues de compétences pour guérir par des remèdes d’ordre traditionnel. Ce que je ne saurais renier ou remettre en cause, mais ma rigueur scientifique m’oblige à m’interroger sur les procédés ayant conduit à de tels résultats», souligne-t-il avant de préciser que la médecine traditionnelle est un patrimoine propre aux Africains.
«Lui accorder une attention requise peut nous procurer une nette amélioration de l’espérance de vie de nos populations. Personne ne doute de l’attachement de nos populations à cette médecine et leur orientation vers certains praticiens. Il est de notre responsabilité de pouvoir surveiller, contrôler cette activité en définissant les critères d’appartenance à cette médecine, ainsi que la profession d’exercice de cet art», dit-il.
A cet effet, Dr Amath Niang propose une formation diplomante pour professionnaliser le secteur. «Ce patrimoine riche doit être exploité en introduisant des modules de formation diplomante avec la possibilité d’une spécialisation soutenue par des générations d’universitaires qui assureront la pérennité de cette branche académique», plaide-t-il.
Considérant que la pandémie de Covid a révélé la nécessité, surtout pour les pays en voie de développement, de trouver des mécanismes qui seraient des alternatives à la dépendance pharmaceutique, Dr Niang affirme : «Notre environnement est tout à fait approprié pour nous permettre de nous soigner par nous-mêmes et pour nous». Par conséquent, il trouve pertinente l’idée d’aller vers la restructuration et la création d’un cadre réglementaire du secteur de la médecine traditionnelle.
Epousant la même thèse, le secrétaire général de la Fédération des tradipraticiens, Abdoulaye Ndir, plaide fortement pour l’assainissement du secteur. «On veut bien assainir notre secteur, mais s’il n’existe pas de cadre juridique, on ne pourra pas y arriver. On doit discuter du projet de loi, avancer sur la question afin de définir qui est qui», affirme-t-il avant d’accuser les autorités d’avoir une part de responsabilité sur la prolifération des charlatans. «Il est certes vrai que c’est l’Assemblée Nationale qui vote les lois, mais si vous ne nous rencontrez pas afin de nous associer à cette lutte, on ne pourra pas donner assez de garanties à l’institution pour qu’elle vote la loi», indique-t-il.
A défaut d’un fondement, insiste Abdoulaye Ndir, on ne pourra pas traduire les charlatans. On peut bien les traquer, mais sur quelles bases ? Nous n’en avons pas encore. Il faut que vous nous dotiez d’outils pour pouvoir lutter contre eux», clame le secrétaire général de la Fédération des tradipraticiens.
AMINATA ASSOMME LES ORGANISATIONS CONSUMERISTES
Très remontée, Aminata Diatta a décroché des tirs nourris à l’endroit de ces organisations qui, selon elle, veulent faire croire à l’opinion que le fil du dialogue est inexistant entre eux sur la hausse des prix
La ministre du Commerce ne comprend pas la position des associations de consommateurs sur la hausse des denrées de première nécessité. Très remontée, Aminata Diatta a décroché des tirs nourris à l’endroit de ces organisations qui, selon elle, veulent faire croire à l’opinion que le fil du dialogue est inexistant entre eux sur la hausse des prix.
‘’Il y a une chose qui m’intrigue dans les débats depuis ce matin. On a l’impression que c’est la première fois que je me retrouve autour d’une table avec les organisations de consommateurs pour une concertation sur les prix. A cet état de fait, il est important de rétablir la vérité des choses. A chaque fois qu’il y a eu rencontre, les principales organisations consuméristes ont été conviées”, a d’emblée clarifié la ministre du Commerce qui a tenu à solder ses comptes avec ces organisations qui la prennent pour l’unique responsable de ce renchérissement des prix de grande consommation. Aminata Assome Diatta indique que dès sa nomination à la tête de ce département ministériel en 2019, elle a toujours privilégié le dialogue et la concertation. Et elle ajoute qu’elle a convoqué à deux reprises le Conseil national de la consommation. «Le premier s’est tenu le 8 août 2019, et le second c’était le 1er octobre 2019.
D’ailleurs, c’est à ce moment que la réglementation sur le secteur de la boulangerie a été adoptée. De larges discussions ont été ouvertes entre les acteurs. Il y avait pratiquement tous les acteurs. Sauf qu’on vous a conviés et que vous vous êtes absentés. Et cela n’est pas la responsabilité du ministère du Commerce. Les gens n’ont pas la même compréhension du concept du Conseil national de la consommation qui est un cadre consultatif pour prendre des décisions. Donc, quand il y avait une stabilisation des prix, ce n’était pas opportun de convoquer le Conseil national de la consommation», rectifie la responsable apériste.
Aminata Assome Diatta ajoute qu’en pleine pandémie, le ministère du Commerce a convoqué les organisations de consommateurs et de commerçants, l’administration et autres en réunion sur la disponibilité des denrées de première nécessité et sur la situation du marché. «A l’issue de cette réunion, un comité de veille a été mis en place. Et le comité s’est réuni, au courant de 2020, au moins 4 à 6 fois. C’est pourquoi, malgré la longue traversée du désert à cause de la pandémie, le Sénégal n’a pas connu des difficultés pour l’approvisionnement. D’ailleurs, le comité a tenu une réunion le 18 janvier 2021 et une autre le 25 mars de la même année.
Et lors de cette réunion, toutes les parties prenantes, notamment les organisations de commerçants et de consommateurs, ont été convoquées. Je ne connais pas des acteurs qui n’ont pas été impliqués dans les actions du ministère du Commerce», insiste le chef du département du Commerce qui ajoute que l’idée est de tenir tous les deux mois un cadre de concertation. Poursuivant, elle indique que lors de la première édition de la Conso-confiance, toutes les figures des organisations de consommateur ont participé à la rencontre. «Et ce sont les mêmes acteurs qui ont participé à la deuxième édition qui a été l’occasion pour distribuer la lettre du commerce. Et c’était spécifiquement sur les prix», clame la ministre du Commerce et des PME.
LES ORGANISATIONS CONSUMERISTES DENONCENT DES MESURES COMMANDEES
Entre les associations de consommateurs et la ministre du Commerce, c’est le dialogue des sourds
Entre les associations de consommateurs et la ministre du Commerce, c’est le dialogue des sourds. En effet, lors du Conseil national de la Consommation qui s’est tenu hier pour se pencher sur la hausse généralisée des prix de première nécessité, les consuméristes ont taxé Aminata Assome Diatta d’autoritaire.
Les mesures proposées par la ministre du Commerce au Gouvernement ne sont pas consensuelles. En effet, les organisations de consommateurs fustigent la démarche d’Aminata Assome Diatta qui, selon elles, est venue avec ses mesures. «Ce qui s’est passé au Conseil national de la consommation, ce n’est pas une concertation. En réalité, c’est un monologue », fulmine Me Massokhna Kane. Le président de Sos Consommateurs pense qu’il était judicieux d’entendre la Compagnie Sucrière Sénégalaise pour ce qui concerne la hausse du prix du sucre et les meuniers pour la farine. «Ce qui aurait permis aux gens de faire de bonnes recommandations. C’estle ministère du Commerce qui est partie prenante de ce Conseil et qui le préside certes, mais d’autres ministères sont impliqués», peste le président de Sos Consommateurs.
En termes clairs, Me Massokhna Kane considère que la rencontre n’a pas permis d’avoir des concertations pour pouvoir faire des recommandations fortes au Gouvernement. C’est pourquoi, il se veut pessimiste par rapport à l’effectivité de la baisse des prix des denrées de première nécessité. «Cela fait deux ans que le ministre est là, mais il n’y a jamais eu de Conseil national de la consommation. Cette institution qui devrait se concerter sur tout ce qui est problème de prix et de concurrence ne s’est jamais réunie depuis deux ans. Le marché a été laissé à lui-même. Le ministère est venu nous faire un exposé sur les prix et décliner ses mesures », sérine Me Massokhna Kane.
Revenant sur les mesures, le président d’Ascosen, Momar Ndao, a insisté sur la nécessité de sanctionner les commerçants qui décident d’augmenter les prix. «Les présentations qui ont été faites concernent les augmentations qui viennent de l’extérieur. Or, il y a des augmentations qui viennent de l’intérieur et qui n’ont rien à avoir avec la hausse des prix au niveau international. C’estle cas notamment de la hausse des prix du sucre qui est due uniquement à de la spéculation organisée et devant laquelle le ministère du Commerce est resté de marbre. Le prix de l’oignon connaît une augmentation extraordinaire sans l’intervention du ministère du Commerce. Ce sont ces différents dysfonctionnements qui ont entraîné une augmentation généralisée. Parce que sans sanction, les commerçants prennent le loisir d’augmenter les prix», indique Monsieur Ndao qui ne comprend pas la décision de la douane de prélever 3% supplémentaires sur les produits importés pour financer la modernisation de l’Administration douanière.
Pour le patron de Ascosen, la surveillance des prix et leur homologation devraient être le travail quotidien du ministère du Commerce. «Il faut qu’il y ait des difficultés pour qu’on puisse prendre des dispositions. Il faut homologuer tous les produits de première nécessité. Nous voulons un ministre de Commerce qui est là pour régler les problèmes des populations au lieu de s’occuper à faire des campagnes électorales à Keur Massar. Sa mission consiste à trouver des solutions face à la hausse des prix», tonne Monsieur Ndao à l’endroit de la ministre Aminata Assome Diatta.
LE SENEGAL ENVOIE 625 SOLDATS CHEZ BARROW
Le général de brigade Fulgence Ndour, chef d’état-major de l’armée de terre, a remis, mardi, à Toubacouta (Fatick, centre), le drapeau au cinquième détachement sénégalais de la Mission de la CEDEAO en Gambie (MICEGA)
Le général de brigade Fulgence Ndour, chef d’état-major de l’armée de terre, a remis, mardi, à Toubacouta (Fatick, centre), le drapeau au cinquième détachement sénégalais de la Mission de la CEDEAO en Gambie (MICEGA), composé de 625 militaires dont 12 personnels féminins, a constaté l’APS.
“La contribution de l’armée sénégalaise à cette mission sous-régionale perpétue notre tradition d’accompagner la recherche de la paix et de la stabilité à travers les organisations sous-régionales, régionales et internationales. Elle contribue à la recherche de la stabilité dans un pays frère et frontalier dont la marche vers la démocratisation et le développement socio-économique constitue pour nous un enjeu stratégique majeur”, a-t-il expliqué, en marge de la cérémonie.
La manifestation a enregistré la présence du gouverneur de la région de Fatick, Seynabou Guèye, du commandant de la zone militaire numéro 3, le colonel Ousmane Aly Kane, entre autres responsables de l’armée sénégalaise. “Officiers, sous-officiers et militaires du rang du cinquième détachement de la mission de la CEDEAOen Gambie, cette mission représente un défi. Cependant, je reste très confiant quant à vos capacités à vous montrer à la hauteur des attentes et espérances légitimes de votre pays, car connaissant la qualité de votre encadrement et le niveau de votre préparation opérationnelle”, a lancé le général de brigade, Fulgence Ndour.
Selon lui, “l’instruction et l’entraînement qui ont été dispensés au cinquième contingent de la MICEGA leur permettront de mener à bien leur future mission en Gambie, théâtre où leurs prédécesseurs ont déjà balisé la voie par des acquis opérationnels substantiels et un comportement irréprochable forçant ainsi l’admiration des populations gambiennes et le respect des autres contingents frères”. “Vous serez engagés pendant une période sensible car coïncident avec l’organisation de l’élection présidentielle gambienne devant se dérouler le 4 décembre 2021”, a rappelé le général de brigade Fulgence Ndour au cinquième contingent de la MICEGA. Il assure n’avoir pas de doute qu’ils poursuivront “dans la voie de l’excellence”, rappelant que leur chef et leur “encadrement minutieusement sélectionné ont fait leur preuve en termes de sérieux, de compétence et d’engagement dans les différentes missions”. “Vous devez faire montre d’un engagement total pour être les dignes héritiers de nos valeureux anciens, acteurs et témoins des multiples engagements ayant forgé le prestige de nos armées”, a-t-il exhorté.
Le général de brigade Fulgence Ndour a, par ailleurs, invité le contingent sénégalais à respecter les mesures barrières édictées par les autorités sanitaires pour éviter la maladie à coronavirus.
LE SENEGAL CONTINUE DE RENOUVELER DES ACCORDS DE PECHE A L’UNION EUROPEENNE
Le Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine en Afrique de l’ouest (PrCm) a publié son rapport sur l’état des stocks exploités dans la région, les surplus dégagés et les possibilités de pêche offertes aux flottilles étrangères
Le Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine en Afrique de l’ouest (PrCm) a publié son rapport sur l’état des stocks exploités dans la région, les surplus dégagés et les possibilités de pêche offertes aux flottilles étrangères. Et concernant spécifiquement le Sénégal, l’accent a été mis sur la surexploitation de certains espèces dont le merlu ; non sans déplorer le fait que l’Etat fait fi de la surpêche de cette espèce en renouvelant des accords de pêche avec l’union européenne.
Le partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine en Afrique de l’ouest (PRCM) rend compte, dans son rapport réalisé en avril 2021, du niveau des stocks d’exploitation des poissons démersaux au Sénégal et dans certains Etats membres de la Commission sous régionale des Pêches (CSRP).
Et selon le document dont «L’AS» détient une copie, les évaluations menées récemment montrent que la plupart de ces stocks sont surexploitées. Il s’agit notamment du thiof (4 968 t) ; des merlus noirs (13 154 tonnes) ; du pagre à points bleus (9 180 tonnes); de la seiche (3 499 tonnes) et de la gamba (15 721 tonnes).
Toujours, d’après le document du PRCM, en 2018, la flottille nationale sénégalaise de pêche, composée de 4 navires merlutiers, a débarqué 2 300 tonnes de merlu contre 1 270 tonnes réalisées par la flottille de l’Union Européenne (UE). Ainsi, en tenant compte du niveau d’exploitation du merlu (surexploité), il n’y a pas de possibilités à offrir aux flottilles étrangères, soutient le PRCM qui estime que malgré tout, le gouvernement du Sénégal vient de renouveler l’Accord de Partenariat de Pêche durable (APPD) le liant à l’UE.
Le Protocole d’application, signé le 20 novembre 2020, porte sur un quota annuel de 1 750 tonnes de merlu noir, soit 500 tonnes de plus que les captures réalisées en 2018, fait-il constater. Non sans ajouter que depuis 2006, le gouvernement du Sénégal n’a signé d’accord de pêche qu’avec l’UE sur les merlus et les thons tropicaux. Le rapport révèle aussi que les sardinelles et l’ethmalose, qui concernent plus directement la zone sénégalaise, sont considérés comme surexploités. Ainsi, il est recommandé une réduction immédiate et substantielle de l’effort de pêche et des captures dans certains Etats membres de la CSRP (Mauritanie, Sénégal, Gambie). Avant d’informer qu’il n’a pas été possible de quantifier avec précision le niveau d’effort de pêche nécessaire, mais il est estimé qu’une réduction de 50 % est nécessaire.
BAISSE CONSIDERABLE DE LA CAPTURE ANNUELLE DE PETITS PELAGIQUES
Par ailleurs, le document laisse entrevoir que les eaux sénégalaises sont parmi les plus poissonneuses du globe, principalement en raison du phénomène saisonnier de remontée d’eau froide appelé upwelling. Non sans attirer l’attention sur le fait que la croissance démographique, la surexploitation des stocks halieutiques, la pollution et les changements climatiques risquent d’aggraver l’état d’insécurité alimentaire pour une population parmi les plus grandes consommatrices des produits halieutiques de l’Afrique. De 2008 à 2018, souligne-t-il, la disponibilité apparente annuelle par personne en petits pélagiques au Sénégal a diminué d’une manière significative de 7 kilos en équivalent frais en raison de la baisse des captures des navires nationaux qui sont passées de 360 058 tonnes à 248 334 tonnes entre 2008 et 2018. De façon générale en Afrique de l’ouest, il est indiqué que la situation des stocks halieutiques est préoccupante.
La cause, note-t-on, les espèces les plus importantes, tant en termes de volume pêché (sardinelles, chinchards, ethmaloses...) qu’en termes de valeur (poulpe, merlus, langouste du Cabo Verde..) sont surexploitées. A en croire le PRCM, les causes immédiates de cette surexploitation sont multiples : efforts de pêche excessifs notamment par le manque de maîtrise des capacités de la pêche artisanale (cas des sardinelles au Sénégal ; du poulpe en Mauritanie); pratiques de pêche non durable (mono-filament pour la pêche artisanale, chalutage notamment en zone côtière pour les navires industriels); accords avec des puissances de pêche étrangères portant sur des espèces déjà pleinement exploitées, voire surexploitées.
En outre, sur un autre registre, le Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine en Afrique de l’ouest (PRCM) révèle que la flotte actuelle de l’UE compte 700 navires de pêche et que plus de la moitié d’entre eux pratiquent la pêche lointaine. En 2016, souligne-t-il, le total des paiements de l’UE s’élevait à environ 130 millions d’Euros (Commission européenne 2016). Un peu moins de la moitié de ces paiements vont à la Mauritanie (environ 60 millions d’Euros).
Avant d’informer que la production totale du secteur de la pêche maritime (hors thonidés hauturiers) en Afrique de l’ouest avoisine les 2 millions de tonnes par an dont environ 90% de petits pélagiques (sardinelles, chinchards, sardines, ethmaloses, etc.) de démersaux (poissons, céphalopodes, crustacés) et 10% de démersaux. Et qu’en définitive, les captures sont réalisées, à parts sensiblement égales, par une flottille industrielle d’un millier de navires et par un secteur artisanal particulièrement dynamique composé de 40 000 à 50 000 pirogues, selon la Commission sous-régionale des Pêches (CSRP).
Dakar, 1er septembre, (APS) - Les quotidiens reçus mardi à l’APS abordent, entre autres sujets, la réunion du Conseil national de la consommation et le rappel à Dieu du Khalife des Baye Fall, Cheikh Dieumb Fall.
Depuis quelques semaines, il est noté sur le marché national, une hausse des prix des denrées de première nécessité. Une situation qui n’est pas du goût des commerçants et consommateurs.
Un Conseil national de la consommation s’est tenu mardi au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES), sous la présidence du ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises (PME), Aminata Assome Diatta.
Pour atténuer l’ampleur de la hausse des prix sur les denrées de grande consommation, le Conseil a proposé au gouvernement la suppression de la Taxe conjoncturelle à l’importation (Tci) sur le sucre cristallisé importé, la réduction de la taxe d’ajustement à l’importation qui passe de 10 à 5% sur les huiles brutes importées et le maintien de la Tva à 0% sur le riz, détaille Le Quotidien.
S’y ajoutent la suppression des droits de douane sur le riz, la suspension des droits de douane sur le blé, l’application d’un taux de 0% de Tva sur la farine de blé et le rétablissement des stades de commerce.
Mais la publication estime que c’est de ’’la poudre aux yeux’’ soulignant que ’’Etat n’aura ni les moyens de contrôle, ni surtout de faire respecter les baisses de prix, dans un marché de liberté des prix’’.
Pour le journal Source A, Aminata Assome Diatta, la ministre du Commerce et des PME, promet l’application des mesures prises sous peu, afin ’’d’atténuer le renchérissement continu des denrées de première nécessité’’.
Selon L’Info, ’’le gouvernement consent à baisser certaines taxes’’.
Sud Quotidien met également en exergue les mesures annoncées lors du Conseil national de la consommation.
Walfadjri estime que pour la baisse de produits de grande consommation, ’’L’Etat casse les taxes’’.
’’L’Etat mise sur la réduction des taxes pour faire face à la hausse des prix des denrées de première nécessité. Aminata Assome Diatta, ministre du Commerce et des Pme, a fait le listing des mesures prises, par le gouvernement pour préserver le pouvoir d’achat des ménages’’, écrit Walf.
Selon L’AS, ’’’ces mesures vont largement atténuer l’impact de la hausse des prix sur les denrées de première consommation et garantir le pouvoir d’achat des ménages’’.
’’Entre réductions voire suppression de taxes et droits de douanes sur certains produits, administration et homologation des prix pour d’autres, l’Etat décidé à prendre taureau par les cormes’’, souligne Vox Populi.
Les quotidiens rendent également hommage au Khalife des Baye Fall, Serigne Cheikh Dieumb Fall, décédé mardi soir à Mbacké des suites d’une maladie. Le guide religieux, 7 e Khalife des Baye Fall, a été inhume au cimetière Bakhya de Touba.
’’Serigne Cheikh Dieumb Fall tire sa révérence’’, titre L’Observateur, qui est revenu sur ’’les 15 belles années de khalifat d’un Baye Fall hors pair’’.
Selon Le Soleil, ’’Touba perd son soldat’’. ’’Serigne Cheikh Dieumb Fall était un adepte du +ndigeul+ et d’une foi inébranlable en Serigne Touba’’, écrit le quotidien national.
Vox Populi informe que le défunt Khalife sera remplacé par Serigne Amdy Mbenda Fall.
Selon le même journal Ousmane Sonko ’’promet à Macky Sall l’un des plus forts regroupements d’opposition que le Sénégal n’ait jamais connu’’.
Lors d’une rencontre, L’AS souligne que le leader des de Pastef a dressé ’’un tableau noir du pays’’.
Dakar, 31 août (APS) – Pape Ibnou Ba, l’ancien attaquant de la Linguère de Saint-Louis qui jouait pour Niort (ligue 2 française), s’est engagé pour un contrat de deux ans en faveur du Havre (ligue 2), a appris l’APS de source proche du joueur.
‘’Il a signé un contrat de deux ans et un en option’’, a précisé la même source.
Meilleur buteur de la Ligue 1 sénégalaise en 2017, Ba est passé par le Liban et les championnats amateurs en France (Marseille Consolat) avant de signer la saison dernière à Niort.
Dans ce club, il est devenu l’atout offensif, terminant la saison avec 14 buts.
Face à la flambée continue des prix des denrées de première nécessité et à la situation difficile que vivent les populations sénégalaises, un conseil national de la consommation, présidé par le Ministre du Commerce et des Pme, s’est tenu hier, mardi 31 Août au Cices. L’objectif de cette rencontre était de faire le point sur la situation du marché international, ses répercussions sur le marché intérieur et les solutions envisagées pour soulager les ménages sénégalais. A l’issue de ce conseil, des mesures ont été prises pour amoindrir l’impact des chocs exogènes sur les prix des denrées de première nécessité.
Depuis quelques mois, les prix des denrées de première nécessité ont connu une hausse qui éprouve lourdement le pouvoir d’achat des Sénégalais. Selon le ministère du Commerce et des Pme, cette hausse est due à des facteurs exogènes. « L’augmentation croissante des cours mondiaux a ainsi entrainé une hausse des prix à la consommation au Sénégal. Cet état de fait conjugué à plusieurs facteurs qui ont pour nom le redressement de l’offre mondiale, la forte augmentation du coût du fret et l’insuffisance de la logistique de transport, a renchéri les valeurs des produits de grande consommation. Dans notre pays, l’augmentation sensible des prix à la consommation de l’huile végétale, du sucre et des céréales comme le blé et le mais a été a été notée », a fait savoir le Ministre du Commerce et des Pme Aminata Assome Diatta qui présidait hier, mardi 31 Août, le conseil national de la consommation. Quant à la hausse des prix du riz importé, le directeur du commerce intérieur Oumar Diallo a fait savoir que cela est lié à la hausse des prix du riz en Inde, conséquence des mauvaises récoltes, découlant d’une pluviométrie déficitaire dans ce pays. « Le riz indien, principal riz importé et consommé au Sénégal, connait des perturbations en raison de la conjoncture économique liée à la hausse des prix en Inde, conséquences des mauvaises récoltes, découlant d’une pluviométrie déficitaire », a-t-il expliqué.
Au terme des échanges, le conseil national a proposé au gouvernement un certain nombre de mesures. Il s’agit de la réduction de la taxe à l’importation qui passerait de 10 à 5% sur les huiles brutes importées , du maintien de la Tva à 0% sur le riz, de la suspension des droits de douanes sur le blé, de l’application d’un taux 0% de Tva sur la farine de blé, du rétablissement des stades de commerce, de l’administration des prix des bidons de 20 litres d’huile, de la mise en œuvre des mesures rendant obligatoire la déclaration des stocks et de l’homologation des prix de matériaux de construction. Le ministère du Commerce a ainsi appelé les acteurs à une mobilisation autour de l’Etat pour l’apaisement du climat social. Il demande également la poursuite des travaux en vue de l’examen des prix des autres produits notamment la viande. Le ministre du Commerce a réaffirmé sa disponibilité et son engagement aux côtés des Sénégalais pour veiller à ce que le marché soit correctement approvisionné en produits de qualité, en quantité suffisante et à des prix abordables.
MOMAR NDAW, PRESIDENT DE L’ASCOSEN : «Nous pensons qu’il faut homologuer tous les produits de première nécessité»
« Les présentations qui ont été faites par le ministère du commerce concernent seulement les augmentations sur le marché international, or il y a des augmentations qui viennent de l’intérieur et qui n’ont absolument rien à voir avec la hausse des prix au niveau international notamment le sucre. Cela est dû uniquement à de la spéculation organisée. Et nous n’avons pas vu une intervention du ministre pour mettre fin à cette spéculation. Ce sont ces différents dysfonctionnements qui ont entrainé aujourd’hui cette hausse généralisée. Parce que sans sanction, les commerçants prennent le loisir d’augmenter tous les autres produits. Nous ne comprenons pas cette décision de la douane à créer un prélèvement de 3%. Nous pensons que ce n’est pas le moment. Nous ne comprenons pas aussi pourquoi depuis très longtemps, certaines dispositions de renonciation fiscale n’aient pas été prises par le ministère des Finances pour soulager les populations. Nous pensons qu’il faut homologuer tous les produits de première nécessité. Ce que nous attendons vraiment, c’est qu’on ait un ministre du Commerce qui est là pour régler les problèmes des populations au lieu de faire la campagne locale à Keur Massar ».
PRELEVEMENT POUR LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION DES DOUANES : La douane apporte des précisions
« Ce prélèvement, c’est un ticket libératoire. Aujourd’hui l’administration des douanes veut créer un ticket libératoire qui consiste à réduire les différents prélèvements pour en faire un seul ». Cette précision est de Dominique Diène, chef du bureau de la nomenclature et de la fiscalité à la Direction générale des douanes. Il s’exprimait hier, mardi 21 Aoùt, lors du conseil national de la consommation. Selon lui, ce prélèvement entre dans le cadre même de la transparence. Parce qu’il sera fixé dans la déclaration en douane. « A travers ce prélèvement, nous comptons moderniser les services de l’administration des douanes. L’administration a besoin de moyens pour réhabiliter les bâtiments, équiper les agents et même aller au-delà. Donc, ce n’est pas une augmentation conséquente de ce que l’administration des douanes collectait auparavant. Mais c’est dans l’idée de rationaliser les différents prélèvements et taxes », a-t-il précisé
DÉCÈS DE SERIGNE CHEIKH DIEUMB FALL, KHALIFE DES BAYE FALL
Dakar, 1er sept (APS) – Le Khalife des Baye Fall, Serigne Cheikh Dieumb Fall, est décédé mardi soir à Mbacké (Diourbel) des suites d’une maladie, rapporte Le Soleil sur son site.
Serigne Cheikh Dieumb Fall, 7eme Khalife des Baye Fall, a été inhumé dans la soirée au cimetière Bakhia de Touba.
Selon Lesoleil.sn, ’’le successeur de Serigne Modou Aminta Fall (1984 à 2007) a passé 14 ans à la tête du khalifat (2007-2021) de la famille’’ de Mame Cheikh Ibrahima Fall, un discipline de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur du mouridisme.
La même source rapporte que ’’durant son règne, il a toujours veillé rigoureusement aux respect des principes enseignés par son Grand Père Mame Cheikh Ibrahima Fall en combattant les dérives’’.