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21 juin 2025
Par Abdoul Aly KANE
FIN DE L'ÂGE D'OR DE L'ARCAHIDE
Jadis principale pourvoyeuse de devises du pays, l’arachide en est aujourd’hui réduite à servir d’appoint à la production de la Chine. Comment en est-on arrivé là ?
Jadis principale pourvoyeuse de devises de notre pays, première source de revenus de nos agriculteurs et base d’un secteur industriel fort, l’arachide en est aujourd’hui réduite à servir d’appoint à la production de la Chine…
L’arachide est la principale production agricole de notre pays, et aussi la première source de revenus de ses producteurs. Au plan spatial, sa culture couvre la zone ouest et le centre du pays, ce qui correspond aux régions de Louga, Thiès, Diourbel, Fatick et Kaolack, soit 1/3 de la superficie du Sénégal, et près de 4 millions de personnes en 2020, soit environ 482 000 exploitations familiales. Cette culture et la transformation industrielle de ses graines ont connu de nombreux revers par le passé, du fait de la persistance de la sécheresse durant près de 15 ans, de la présence d’aflatoxine dans les graines et les tourteaux, de la brutale libéralisation imposée par les programmes d’ajustement structurel d’un secteur autrefois très intégré et encadré par l’Etat. Mais, la principale cause du déclin de la transformation industrielle est imputable à l’apparition sur le marché mondial d’huiles végétales de substitution à moindre coût, depuis le milieu des années 1970. La progression fulgurante de ces huiles a réduit le marché de l’huile d’arachide à un « marché de niche » par rapport au marché très large des huiles végétales. Quatre grandes huiles se partagent 86 % de la production mondiale présentement : huile de palme (34 %, soit 10 fois la part de l’huile d’arachide) ; huile de soja (27 %) ; Huile de colza (16 %) et huile de tournesol (9 %). La production de l’huile de palme est concentrée à 90 % en Indonésie (leader mondial) et en Malaisie. Ces deux pays ont connu un succès spectaculaire dans la production de cette huile à compter des années 80. De 1972 à 2014, la production d’huile de palme a été multipliée par 115 en Indonésie et par 25 en Malaisie.
Ensemble, ces quatre grandes huiles végétales accaparent quasiment le marché mondial, laissant la portion congrue aux autres huiles. Les plus grands producteurs de ces huiles sont donc la Chine pour l’huile de colza, l’Indonésie et la Malaisie pour l’huile de palme, les USA pour le soja, et l’Ukraine pour le tournesol. Concernant l’arachide, près de 53 millions de tonnes de graines sont produites mondialement par an. La Chine est le plus grand producteur avec près de 18 millions de tonnes annuelles en 20210, suivie de l’Inde qui affiche près de 8 millions de tonnes, du Nigéria et des Etats Unis d’Amérique. A eux deux, la Chine et l’Inde produisent plus de 50 % du total mondial. Au Sénégal, la campagne de commercialisation de l’arachide 2020/2021 vient d’être bouclée. Les autorités annoncent le chiffre « record » de 1 800 000 tonnes de production de graines, contre 1 400 000 tonnes pour la campagne 2019/2020, soit un accroissement de près de 30 % d’une année à l’autre. La particularité de la récolte 2020/2021 est qu’elle apparaît comme étant suffisante pour satisfaire la demande intérieure, soit 700 000 tonnes de graines pour l’huilerie locale (pour une production d’huile brute de 250 000 tonnes, même si la capacité réelle de production semble se situer en deçà), entre 450 000 et 600 000 tonnes de graines pour l’exportation vers la Chine via les commerçants chinois, et enfin près de 100 000 tonnes réservées aux semences.
La Chine est devenue l’acteur commercial principal du marché depuis qu’en 2014 des conditions favorables d’accès ont été offertes à ses collecteurs par le gouvernement du Sénégal. En revanche, la part de la production réservée aux huiliers locaux s’est ainsi rétrécie d’année en année depuis cette date. Pour mémoire, la SONACOS n’a pu collecter que 28 000 tonnes en 2019/2020, alors qu’elle en attendait 50 000. Tout semble donc indiquer qu’il y aura en 2021 un excédent net de graines de l’ordre de 400 000 tonnes dont il faudra déterminer au plus tôt l’utilisation. L’huile d’arachide produite par les usines du Sénégal est quasi absente sur le marché international des huiles végétales depuis l’apparition des huiles de palme, de soja, de tournesol, de colza et d’olives plus compétitives et offrant des qualités similaires aux yeux des consommateurs. Le marché mondial de l’huile d’arachide est étroit, du fait que ce produit est généralement consommé en totalité dans les pays qui le fabriquent (Chine, Inde, Birmanie etc.).
Quand l’ami chinois vient faire son marché au Sénégal !
Le Sénégal est une exception en ce qu’il consomme les huiles de substitution importées et exporte les graines d’arachide en Chine faute de collecte suffisante des huiliers pour la trituration et le raffinement, et de prix rémunérateurs. Les relations commerciales avec la Chine concernant l’arachide ont commencé à prendre du volume le 13 janvier 2010, lorsque le gouvernement a pris un décret autorisant les exportations d’arachides hors du Sénégal sans agrément.
L’objectif visé était d’écouler le surplus de la récolte record de la saison 2009. Seulement voilà : dès 2011, la mesure a eu l’effet d’attirer de nombreux importateurs de Chine. Les exportations d’arachide sont ainsi passées de 77 589 tonnes en 2014, à près de 400 000 T en 2019/2020. La Chine importe des graines d’arachide du Sénégal pour leur transformation en huile par ses usines chinoises et pour les stricts besoins des populations chinoises. Depuis 2014, les commerçants chinois font les prix du marché. Pour la campagne 2020/2021, le prix d’achat des graines s’affiche entre 350 et 400 FCFA le kilo (contre 250 FCFA la campagne précédente), soit une surenchère par rapport au prix officiel, faisant l’affaire des producteurs. La contrepartie attendue en termes de revenus monétaires de cette exportation de graines vers la Chine est de 600 milliards de FCFA selon le ministre chargé de l’Agriculture.
La production locale d’huile d’arachide a été assurée par diverses institutions dans le temps. En septembre 1975, Lesieur Afrique Dakar est nationalisée pour devenir la SONACOS (Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal). La SONACOS, créée par agrégation de plusieurs usines existantes, était initialement conçue pour traiter 900 000 T de graines, soit la quasi-totalité de la production de graines du pays. Après des difficultés liées à la sécheresse, et à la concurrence d’autres huiles végétales, elle est privatisée au profit d’un consortium mené par le groupe Advens. Au bout de 10 années de revers techniques et financiers, la SUNEOR avait fini par afficher des performances largement en deçà des résultats attendus lors de sa privatisation. Les pertes d’exploitations cumulées s’élevaient à près de 66 milliards de francs CFA, avec des fonds propres négatifs de 31 milliards de francs CFA à la fin de l’exercice 2016.
En 10 ans, les effectifs de la Suneor sont passés de 7 000 travailleurs à moins de 1 000 en 2016
L’endettement bancaire (50 milliards de FCFA) était devenu un obstacle à la mobilisation de ressources financières pour démarrer le cycle d’exploitation (achat de graines), de sorte que la SUNEOR, en rupture de trésorerie, ne fonctionnait plus que par des avances du Trésor public. La collecte des graines était tombée à 7.146 tonnes pour la campagne 2015/2016. C’est cette situation qui a contraint l’Etat à reprendre la SUNEOR des mains du secteur privé, et à créer une nouvelle société, à savoir la Sonacos Sa en juillet 2016. Pour permettre aux huiliers de s’approvisionner, l’Etat a décidé d’autoriser la SONACOS à acheter ses graines « bords champs » mettant fin au système contraignant dénommé « carreau/usine » dans lequel il attendait d’être approvisionné par les Opérateurs Privés Stockeurs ; de surcroît, l’Etat a mis une taxe sur l’exportation de graines décortiquées de 30 FCFA en vue de favoriser la transformation locale.
Avec la SONACOS, l’industrie locale de transformation de l’arachide en huile est absente du marché international depuis l’apparition des huiles végétales de substitution sus évoquées. Faute de compétitivité globale, elle est réduite à écouler sur un marché local où elle est en compétition avec ces huiles de substitution moins chères, plus attractives pour le consommateur sénégalais indifférent à son caractère « luxueux » et plus sensible au prix. Elle a des difficultés à s’approvisionner en graines auprès des producteurs locaux, ne pouvant soutenir la concurrence des commerçants chinois offrant de meilleurs prix à l’achat. La SONACOS est aujourd’hui confrontée à 3 contraintes majeures : La vétusté de son outil industriel, la concurrence des huiles importées sur son marché intérieur, et sa faible compétitivité à l’export. La quantité totale de graines prévue dans ses estimations de collecte est 250 000 T de graines, alors que sa capacité actuelle est de 7 500 tonnes d’huile par mois, soit 90 000 T/an. Aujourd’hui, les infrastructures et le matériel productif de la SONACOS sont gagnés par l’obsolescence, donc sont générateurs de surcoûts en effectifs et en énergie. Les taux de rendements sont faibles, et la productivité basse. Tous ces facteurs contribuent à réduire la compétitivité de l’huile d’arachide tant sur le marché intérieur qu’à l’export.
Quel avenir pour les producteurs d’arachides ?
Malgré sa marginalisation et son déclin sur le marché des oléagineux, l’arachide reste d’une grande importance économique et stratégique pour le Sénégal. Cette importance tient au fait qu’elle est une culture à la fois vivrière, commerciale, industrielle, fourragère et fertilisante. Elle reste aujourd’hui, tant du point de vue volume que valeur, la production agricole (végétale ou animale) la plus importante au Sénégal. Elle constitue la principale source de revenu des ménages ruraux ou exploitations familiales agricoles, particulièrement dans le Bassin arachidier.
La force de l’arachide, c’est sa liquidité. Même lorsqu’elle est payée en bons elle garde son attractivité. C’est une culture pluviale et le cycle de l’eau de pluie lui convient. Elle ne demande pas de techniques hydrauliques particulières pour sa culture, et son stockage en coque permet une longue conservation. Elle a une valeur marchande assurée. Elle est « multi usages » (paille arachide et aliments de bétail). Les techniques de financement de la commercialisation sont maîtrisées et le soutien de l’Etat acquis du fait de l’impact social de cette culture. Ces caractéristiques font de l’arachide une culture multidimensionnelle ancrée dans les systèmes de production agricoles et sociaux. Le circuit de l’arachide est relativement organisé quoique parasité par des intermédiaires investis de la gestion de l’approvisionnement en graine des unités de traitement de l’huile, des semences, des intrants, de l’engrais et du matériel agricole au détriment des producteurs. Ces intermédiaires sont les Opérateurs Privés stockeurs (OPS) qui entretiennent souvent un lien de dépendance financière avec le producteur (prêteurs de deniers en temps de soudure). Du moins, ce dernier est-il souvent « tenu » financièrement par les OPS.
La formidable opportunité du marché chinois est-elle appelée à durer ?
Concernant la demande chinoise de notre d’arachide, la question est de savoir quelle sera son évolution dans le temps. Les conditions climatiques en Chine joueront certes un rôle important, mais il faut espérer que cette demande suive la courbe du croît démographique du pays, et que les huiliers chinois aient une préférence pour la graine du Sénégal. Il faudra également prendre en considération le fait que les conditions climatiques sont susceptibles de revenir à la normale en Chine et prendre les devants pour éviter les surstockages et invendus du passé. Dans tous les cas, les prix de vente au kilo proposés par les commerçants chinois font le bonheur de producteurs qui retrouvent des positions de négociation favorables, et des conditions de rémunération plus équitables par rapport aux situations antérieures, caractérisées par le monopole de l’acheteur (SONACOS), des prix administrés, et des bons impayés sources de précarité.
Selon le département d’Etat américain de l’Agriculture, l’Afrique en général, le Sénégal en particulier, « joue une carte maîtresse car ses « cacahuètes » entrent en Chine sans droits de douane qui s’élèvent pour toutes les autres provenances à 15 % de taxe d’importation et 10% de TVA. Les arachides nord-américaines doivent, en outre, s’acquitter d’une taxe supplémentaire de 25 % ». Selon les autorités en charge de l’agriculture, les exportations de graines en 2020/2021 représenteraient un chiffre d’affaires de près de 210 milliards de FCFA tous opérateurs et origines confondus. Cependant, pour rester dans les bonnes proportions, il faut convenir tout de même que l’arachide sénégalaise est juste un appoint pour l’industrie de transformation chinoise. La Chine attendait une production de 18 millions de tonnes en 2020/21). Par conséquent, ses achats de graines au Sénégal (450 000 T) ne représentent que 2,5 % de sa production totale.
Quel avenir pour les huiliers ?
Dans un contexte marqué par l’étroitesse du marché mondial de l’huile d’arachide et la tendance à la baisse des exportations de cette huile fortement concurrencée par les huiles de soja et surtout de palme, l’avenir à long terme de l’huile d’arachide du Sénégal apparaît comme étant compromis, malgré la diversification stratégique prônée par la direction actuelle de la SONACOS.
Dans un marché mondial outrageusement dominé par les huiles végétales alternatives, le Sénégal reste cantonné à la transformation d’huile d’arachide alors que les pays de la sous-région (Cote d’Ivoire, Ghana, Nigéria) s’évertuent à promouvoir la production des huiles « leaders » (huiles de palme et de soja). Miser aujourd’hui sur la restructuration de l’industrie de l’huile d’arachide équivaudrait à prendre du retard par rapport à nos potentiels concurrents, plus soucieux de suivre les tendances du marché mondial auxquelles nous ne saurions échapper, sauf à opter pour l’autarcie.
Sur le marché intérieur, il nous semble peu productif de servir en priorité l’industrie locale d’huilerie en graines, si l’on sait que le produit fini, peu compétitif à l’export, sera en concurrence sur le marché local avec les autres huiles végétales importées. Pour ce qui concerne l’Etat, la question (exportation ou transformation locale) devrait être examinée sous l’angle de la réorientation stratégique de la SONACOS vers des huiles à fort potentiel ; elle a déjà expérimenté par le passé l’importation et le raffinage de l’huile de soja avant l’ouverture totale du marché aux importateurs. Les déclarations au sommet se suivent et ne se ressemblent pas. Autant le président de la République semble jouer l’équilibre de traitement entre nos huiliers et l’exportation des graines, autant le ministre chargé de l’Agriculture a tendance à poser le problème sans précaution de style. C’est ainsi qu’il déclarait récemment à la presse ce qui suit : « Certes 1 500 emplois seraient menacés dans les huileries (en cas de non approvisionnement), mais « il y a un million de producteurs qui sont contents ». A notre sens, la finalité de la transformation agro-industrielle est qu’à terme, elle puisse entraîner une transformation structurelle de l’économie tout entière. Une industrie de transformation non compétitive à l’export et subissant une forte concurrence sur son marché intérieur depuis près de 20 ans doit, à notre avis, être remise en question.
L’IMMEUBLE SOS-TRANSIT D’UNE VALEUR DE 2 MILLIARDS CFA BRAQUE ET BRADE PAR UN GANG… ENCAGOULE
Situé dans la zone industrielle de Dakar, l’immeuble Sos-Transit (Tf n°18.893/Dg) d’une valeur de deux milliards CFA appartenant à la société Transsene de feu Papa Mar Diop fait l’objet d’un squat synonyme de vente illégale à l’insu des héritiers.
Le procureur de la République a confié l’enquête à la Police
Situé dans la zone industrielle de Dakar, l’immeuble Sos-Transit (Tf n°18.893/Dg) d’une valeur de deux milliards CFA appartenant à la société Transsene de feu Papa Mar Diop fait l’objet d’un squat synonyme de vente illégale à l’insu des héritiers. Surpris par cet état de fait insolite, le fils ainé du défunt, Abdourahmane Diop, actuel directeur général de Transsene, a déposé une plainte auprès du procureur de la République contre x pour les délits de détournement d’héritage, de recel successoral et d’association de malfaiteurs. Forts d’un soit-transmis, les policiers de la Sûreté Urbaine de Dakar sont en train de mener une enquête visant à identifier et arrêter les membres du gang encagoulé qui veut mettre la main sur cet immeuble. Pendant ce temps, « Le Témoin » investigue…
D’une valeur de deux milliards de nos francs, l’immeuble Sos-Transit appartenant à la société Transsene de feu Pape Mar Diop, d’une superficie de 3.676 m2, est situé dans la zone industrielle de Dakar et plus exactement au niveau de la zone portuaire. Courant 2016, c’est-à-dire quelques mois après le décès de Pape Mar Diop père fondateur de Transsene, M. Abdourahmane Diop, fils ainé et directeur général héritier a eu le choc de sa vie lorsqu’il a constaté la démolition de l’immeuble. Pire, le vaste site sur lequel il avait été édifié a été squatté par une étrange entreprise qui a fini par le transformer en parking payant pour remorques et camions. En menant des investigations souterraines, Abdourahmane Diop a acquis des éléments indiquant que le patrimoine foncier (Tf n°18.893/Dg) familial aurait été braqué et bradé par un gang encagoulé composé de courtiers et d’anciens employés. Sans doute avec la complicité de quelques membres de sa famille élargie. Ce qui renforce la certitude du plaignant, M. Diop, c’est le constat de Me Fatoumata Thiam, huissier de justice, qui s’est transportée sur les lieux. Interpellé sur les motifs de sa présence sur le terrain Sos-Transit, un individu qui se dit cadre des lieux a déclaré ceci : « S’ils (Ndlr, ceux qui ont requis les services de l’huissier) veulent avoir des informations, ils n’ont qu’à se rapprocher du service juridique d’Ecobank » lit-on dans le procès-verbal d’huissier.
Lequel mentionne le stationnement de nombreux camions et gros porteurs trouvés sur les lieux de qui est la propriété de SOS Transit. Pour faire la lumière sur cette affaire au parfum de scandale, Abdourahmane Diop est allé déposer une plainte auprès du procureur de la République contre x pour les délits de détournement d’héritage, de recel successoral et d’association de malfaiteurs portant sur un terrain abritant un immeuble d’une valeur globale de deux milliards cfa. Forts d’un soit-transmis, les policiers de la Sûreté Urbaine de Dakar ont déjà démarré l’enquête visant à identifier et arrêter les membres encagoulés de ce gang. Comment une copie d’un titre foncier peut-il atterrir entre les mains d’un tiers depuis 2017 sans que les héritiers Diop soient au courant ? Comment un patrimoine foncier peut-il être vendu ou « loué » à l’insu des propriétaires légitimes ?
Entendu dans un premier temps à la Brigade de recherches de la gendarmerie de Colobane, M. Abdourahmane Diop avait d’abord déploré avoir constaté que des personnes mal intentionnées usant de faux documents se soient appropriés son immeuble à l’enseigne « Sos-Transit » appartenant à la société Transsene dont il est le directeur général. Abdourahmane a précisé que son père, Pape Mar Diop, de son vivant, avait hypothéqué l’immeuble en garantie d’un prêt contracté auprès de l’Ecobank. Un emprunt, jure-t-il, que son père avait déjà soldé bien avant son décès comme l’atteste la mainlevée d’hypothèque jointe à la plainte ainsi que l’original du titre foncier en question. « Si mon patrimoine s’est subitement retrouvé entre les mains d’un tiers, c’est parce que j’étais malade. Et je n’avais pas le temps de m’occuper de l’immeuble en tant que directeur général. Ainsi, les faussaires ont profité de ma longue absence pour maladie pour démolir l’immeuble et vendre frauduleusement le terrain faisant l’objet d’un titre foncier » a souligné le plaignant devant les enquêteurs de la gendarmerie. Il a réitéré les mêmes propos devant les policiers de la Sûreté Urbaine (Su) saisis pour continuation d’enquête. Qui a démoli le bâtiment avant de vendre ou louer le terrain sur lequel il était bâti ? Personne n’est en mesure de le savoir à l’heure actuelle mais la réponse ne devrait pas tarder à être connue dès lors que les investigations se poursuivent au niveau de la Police où plusieurs personnes ont déjà été entendues.
L’intervention du président de la République sollicité
Compte tenu de ce qu’il considère comme la lenteur de l’enquête, M. Abdourahmane Diop a sollicité l’intervention du président de la République pour qu’il facilite la restitution de son terrain. Dès réception de la lettre appuyée par des documents administratifs et juridiques attestant le droit de propriété des Diop sur l’immeuble, le président de la République a saisi le 17 mai 2021 les ministères compétents pour une diligence rapide de cette nébuleuse affaire. Créée en 1976, rappelons-le, sous le régime du président socialiste Abdou Diouf, la société Transit Sénégal (Transsene), ayant à l’époque son siège au boulevard de l’Arsenal à Dakar, est en faillite ! Après 40 ans au service du transit et de la manutention portuaire, Transsene, qui fut un des fleurons de l’entreprise nationale, a finalement coulé sous le poids des contentieux « abusifs » provoqués par des créanciers douteux, des détournements de fonds et autres abus de pouvoir. Au finish, une logistique (camions et grues) d’une valeur d’un milliard FCFA avait été saisie par les divers créanciers. Une situation qui aurait emporté le père-fondateur de la boite, M. Pape Mar Diop, qui a rendu l’âme après avoir été persécuté jusque dans son lit d’hôpital par des huissiers. Sous les décombres de Transsene, le directeur général, Abdourahmane Diop, un des fils du fondateur, compte sauver l’ultime meuble qui se trouve être le terrain de SosTransit déjà braqué et…bradé.
LE SENEGAL DOMINE LA TANZANIE ET SE HISSE EN DEMI-FINALE
Victorieuse devant l’Ouganda en match d’ouverture, l’équipe nationale du Sénégal de Beach Soccer a confirmé devant la Tanzanie (3-1) lors de la deuxième journée de la poule B de la Can de cette discipline.
Lors de la deuxième journée de la poule A de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) de Beach Soccer à Saly, l’équipe nationale du Sénégal a battu la Tanzanie (3- 1). Grâce à cette victoire, Al Seyni Ndiaye et ses coéquipiers occupent la première place du groupe et se hissent en demi-finale de cette compétition en terre sénégalaise.
Victorieuse devant l’Ouganda en match d’ouverture, l’équipe nationale du Sénégal de Beach Soccer a confirmé devant la Tanzanie (3-1) lors de la deuxième journée de la poule B de la Can de cette discipline. Avec cette victoire, les hommes de Ngalla Sylla occupent la première place du podium et se qualifient pour la demi-finale.
Pourtant, dès le coup d’envoi de la rencontre, les Lions de la plage ont été surpris par Stéphano Mapundo. L’attaquant tanzanien a permis à son équipe d’être devant au tableau d’affichage (0-1). Quelques minutes plus tard, les coéquipiers du capitaine Al Seyni Ndiaye se sont ressaisis pour égaliser par l’intermédiaire de Mamadou Sylla (1-1). Les locaux accentuent leur domination.
Le même Mamadou Sylla, sociétaire du Jaraaf, va s’offrir son doublé, (2-1). Les Lions de la plage dominent et vont même s’offrir un troisième but signé Babacar Fall. Dans le deuxième tiers temps, les Tanzaniens changent de visage et se font plus menaçants dans les actions.Ils ont pu empêcher les joueurs sénégalais de développer leur jeu. Malgré les nombreuses occasions, l’équipe sénégalaise n’a pu corser l’addition. Dans la dernière partie de la rencontre, Ngalla Sylla galvanise ses hommes qui vont imposer leur tactique à leurs adversaires. Mais ils butent très souvent sur une bonne défense.
A la fin de la partie, les locaux mènent au score et gèrent tranquillement la partie malgré les quelques rares occasions de leurs adversaires. Avec cette victoire, les hommes de Ngalla Sylla occupent la première place du groupe A et se qualifient pour les demi-finales de la compétition. Pour sa prochaine sortie, l’équipe sénégalaise va affronter le Maroc. Cette rencontre est prévue demain vendredi au terrain de Saly.
«ON EST FOCALISES SUR NOTRE OBJECTIF QUI EST LA GAGNE»
Tirant les enseignements de la rencontre en conférence de presse, l’entraîneur Ngalla Sylla a indiqué que l’importance était de valider le ticket pour le carré d’as.
Après avoir battu hier la Tanzanie (3-1) pour le compte de la deuxième journée des phases de poule, le Sénégal est qualifié pour les demi-finales de la Can de Beach Soccer. Tirant les enseignements de la rencontre en conférence de presse, l’entraîneur Ngalla Sylla a indiqué que l’importance était de valider le ticket pour le carré d’as.
Quelle analyse faites-vous de la rencontre ?
Tout d’abord, j’encourage la Tanzanie et dis félicitation à mes joueurs, au staff et à la Fédéraion sénégalaise de football (Fsf) et à toute l’organisation. On voulait avoir six points sur six, on les a eus. Aujourd’hui, on est qualifiés en demi-finale. Le plus important était d’avoir ces points. Maintenant, on va à des matchs à élimination directe. Tout le monde s’attendait à un match facile. Mais moi, je dis souvent qu’un match n’est jamais gagné d’avance. On a pris un but. Donc, il fallait de la concentration et ne pas se précipiter dans les retransmissions de la balle. C’est ce que les joueurs ont compris. A la fin, ils sont revenus au score et ont gagné la rencontre.
La Tanzanie a posé beaucoup de problèmes à vos joueurs. Comment expliquez-vous cela ?
La Tanzanie voulait jouer sur des duels. De notre côté, on ne voulait pas forcer à 100%. Les joueurs eux-mêmes le sentaient, à part Mamadou Sylla qui vient d’arriver dans le groupe. Les joueurs avaient déjà la tête aux demi-finales. Ils se réservent. Je connais mon groupe. Ils veulent gagner sans forcer et éviter les duels. Mais après la récupération, vous allez voir un autre match contre le Maroc. Et c’est toujours différent. Le Beach Soccer, c’est passionnant parce qu’à tout moment, on peut marquer. Nous, on se focalise sur notre objectif qui est la gagne.
Vous allez retrouver le Maroc pour les demi-finales, un adversaire que vous connaissez très bien ?
Le Maroc, on l’a battu trois fois chez nous. Mais je dis toujours que le Maroc est un partenaire du Sénégal. Ils nous connaissent et nous aussi, c’est pareil. Ils mettent trop de pression avant le match et hurlent de gauche à droite. Mais l’objectif, c’est de rester concentré sur le terrain et laisser les arbitres dérouler. Il faut qu’on joue notre jeu. On sait que si nous imposons notre puissance physique aux Marocains, nous allons nous en sortir. Le Sénégal a plusieurs facettes : la technicité et la puissance. Pour l’instant, on n’a pas encore forcé. Mais devant les Magrébins, on va forcer.
Comment comptez-vous aborder cette rencontre ?
Pour nous, le tournoi commence à partir de vendredi. Et nous sommes conscients de cela. L’Egypte même n’a pas amené ses joueurs sous forme de réserve. On le sait parce qu’on est habitués à ces genres de compétition. Mais on ne sait pas cela, on va forcer et là, on risque de fatiguer ses joueurs. On va essayer de travailler demain pour affronter carrément le Maroc.
SECURITE A L’ARENE NATIONALE VERS LA CREATION D’UN CANTONNEMENT DE GMI
Les agresseurs ainsi que les malfaiteurs qui sèment la terreur dans la banlieue dakaroise ont du souci à se faire
Les doléances soulevées lors des dernières assises sur la lutte vont bientôt être satisfaites. Les amateurs proposant régulièrement la création d'un poste de police dédié à la lutte pour sécuriser les personnes, on pourrait assister à la mise en place d’un cantonnement du Groupement Mobile d’Intervention (Gmi) à l’Arène Nationale. C’est la décision prise lors d’une réunion organisée entre le Directeur des infrastructures sportives Cheikh Sarr, le directeur du cabinet du ministère des Sports Ibrahima Ndao et deux responsables de l’ambassade de la Chine au Sénégal.
Les agresseurs ainsi que les malfaiteurs qui sèment la terreur dans la banlieue dakaroise ont du souci à se faire. Manifestement sidérées par les nombreuses agressions, les autorités étatiques ont décidé de prendre le taureau par les cornes pour mettre les malfrats hors d'état de nuire.
D’après les informations de «L’As», une réunion a été organisée hier entre le commissaire divisionnaire, commandant du Groupe Opérationnel de Dakar (GOT) Massiring Faye, le directeur de cabinet du ministère des Sports, Ibrahima Ndao et celui des infrastructures Cheikh Sarr ainsi que deux autorités de la diplomatie chinoise pour voir les modalités de la création dans ce site d’un cantonnement d'un Groupement Mobile d'Intervention. Il aura la mission de veiller et de sécuriser l'Arène nationale, un bijou qui a coûté à l’Etat la somme de 32 milliards.
Récemment, le commandant avait effectué une visite sur le site pour voir les possibilités de la création d’un cantonnement. Avec cette infrastructure sportive construite par la République populaire de Chine, les acteurs de la lutte ont affiché leur satisfaction à l’endroit du chef de l’Etat qui a tenu ses engagements après plusieurs promesses non tenues par ses devanciers. Avec la création de cantonnement, cela va constituer une réponse efficace et appropriée à la délinquance qui a tendance à se développer dans notre société, sous toutes ses formes.
La création de ce camp va permettre à la population de Pikine-Nord de se sentir davantage en sécurité
Par Nalla NDIAYE
MACKY SALL ET SES COLLABORATEURS DU SERAIL ET PREMIER CERCLE
Les leçons de lucidité et de loyauté à tirer de la turbulence des évènements de mars 2021 ….
En tant que conquête démocratique qui marque le parachèvement des évolutions institutionnelles et nerf d’un système politique des plus aboutis, l’élection au suffrage universel a ceci de singulier de constituer à toutes les étapes de son long processus, une histoire de choix déterminants issus de rencontres entre le destin d’un homme et celui de son peuple. Mais aussi de choix des hommes qu’une fois porté à la tête, le nouvel élu se doit d’opérer pour constituer avec les hommes qu’il a choisi pour le régime avec lequel il va diriger pour matérialiser par des actes de gouvernance la vision politique pour laquelle il a été, lui-même choisi. Si l’élection à proprement parler a été considérée et à raison, comme le moment sublime d’un rendez-vous entre un homme et ses concitoyens, son assumation par celui qui incarne cette volonté collective ne saurait se matérialiser que par l’expression d’une construction collective, elle aussi, portée certes par le dépositaire des suffrages mais inscrite au quotidien dans une praxis politique conduite avec toute une communauté d’acteurs acquise à sa cause devant constituer la « majorité qui gouverne ».C’est-à-dire de ce sérail d’où seront choisis les membres de l’équipe gouvernementale et du régime ; mais aussi et surtout les collaborateurs du premier cercle et du cabinet qui sont dans l’entourage immédiat du président pour l’aider à gouverner sous le sceau et le magistère de celui sur qui s’est porté le suffrage de son peuple. Le Sénégal ne fait pas exception à la règle et son président élu, le Président de la République M. Macky Sall n’a pas dérogé à ce principe de la gouvernance associée. Lui qui, pourtant, est seul à être élu par un peuple. Depuis sa première élection en mars 2012 avec ce score inédit et jamais égalé dans des scrutins du genre de plus 65 % des suffrages des sénégalais jusqu’à nos jours, constat est fait qu’il n’a jamais gouverné seul. Fort du slogan « gagner ensemble et gouverner ensemble » qui a été celui de ses campagnes successives, le Président Macky Sall a gouverné, jusqu’ici, avec la coalition politique la plus large connue dans l’histoire politique du Sénégal.
Ainsi, dans la gestion des affaires publiques, il est entouré de collaborateurs affectés à des postes d’appellations plurielles et distinctives pour des missions d’exécution de programme politique bien défini ; lequel programme est agrée par le peuple dans sa majorité. Et dans l’exécution de ce programme politique, ces collaborateurs sont tenus, entre autres, d’une mission d’alerte et de veille sur la bonne marche de la vie publique car cette exécution doit s’opérer dans un cadre de paix.
En effet, si cette vie publique est menacée, leur responsabilité est engagée et ce, au même titre que celle du Président qui seul, fera face au peuple qui l’a élu. C’est fort de ce principe que , dans un Etat normal où le Président exerce le pouvoir au nom du peuple qui l’a souverainement élu dans le cadre légal du respect de l’équilibre des prérogatives de l’ensemble des institutions reconnues par la constitution, si un peuple est confronté à des heurts dans la vie publique, les collaborateurs se doivent de se retrouver dans la première ligne de défense de celui-ci ; en attendant que dans la sérénité retrouvée et l’intimité de la décision marquée du sceau de son imperium, qu’il prenne des mesures pour ramener l’ordre et remettre le navire et les rameurs sur les bons flots du chemin de la paix sociale et de la quiétude politique. Cependant, force est de constater, au regard de la turbulence sociale et politique née de l’affaire Ousmane Sonko / Adji Sarr, origine d’évènements regrettables et regrettés d’une jeunesse incomprise, que quelque chose a cloché dans le sérail et qui donne la pleine mesure des leçons en terme de loyauté et d’efficience politique à tirer du comportement de certains des collaborateurs du Président.
Etlà, l’opinion et la nation tout entière sont légitimement en droit d’en savoir face à ces innombrables interrogations qui seront surement élucidées pour qui connait comment marche un Etat. Aussi, ce serait une lapalissade que de dire : l’attitude de certains collaborateurs du Président a été peu, pour ne pas dire, très peu convenable qui eut permis à l’Etat au plus sommet de gérer avec efficacité, promptitude et prévoyance ce dossier. Et pourtant, quand le Ministre de la justice eut informé le Président de ladite affaire en plein conseil des Ministres, celui-ci a immédiatement demandé à ses collaborateurs de ne pas se mêler, ni de près, ni de loin, de cette affaire. Et, surtout, de laisser la justice suivre son cours. Suffisant donc, pour comprendre que Macky Sall n’était rien impliqué dans cette affaire. Et qu’il était si étranger qu’il ne pouvait y paraitre comme quelconque instigateur de cette affaire contrairement aux avances de certains qui ont beau jeu de chercher à se donner les beaux rôles. Mais ce fut sans compter sur certains qui ont profité de l’occasion, semble-t-il, pour amoindrir Ousmane Sonko dont ses esprits qui, le moins qu’on puisse dire, n’étaient pas encore revenus de la grande retrouvaille MACKY / IDY.
Cependant, au-delà de ces actes et faits déplorables suite à l’affaire précitée et qui n’honorent nullement notre république, on continue toujours d’épiloguer sur une fuite manifeste de collaborateurs très proches du Maitre des lieux en dépit de grandes et nobles responsabilités qu’il leur a confiées. On les connait et eux-mêmes se connaissent et se reconnaissent. Une décence toute sénégalaise imbue de nos valeurs ataviques de jom de kersa et de ngor nous interdirait de les citer nommément. Ce quine ferait que contribuer à les indexer davantage et à jeter l’opprobre sur eux. Ce qui n’est nullement notre dessein ni notre ambition… A l’inverse, portons le projecteur plutôt sur ceux-là qui ont admirablement joué leur partition généreuse et qui ont chacun, dans leurs rôles et prérogatives assumées ont permis à notre barque commune le Sénégal de redresser la barre et à notre nation meurtrie d’éviter le pire.
A ceux-là, le pays tout entier doit reconnaissance pour ce qu’ils ont fait en s’ouvrant à d’autres qui se sont distingués dès que les évènements ont failli prendre d’autres proportions pour permettre d’aller chercher et trouver les tardifs mais salvateurs consensus qui ont permis à Macky Sall d’avoir la bonne et intelligente lecture de cette situation . A cet effet, son attitude devrait permettre à ce que plus jamais de telles postures ayant causé de si graves évènements ne puissent plus jamais se reproduire dans le pays.
Dans leur rôle naturel de régulateurs sociaux, les grands guides religieux, les Khalifes généraux et grands marabouts à la tête des différentes confréries musulmanes, le clergé catholique, la société civile ont assumé pleinement le rôle de pacificateurs et de médiateurs que les sénégalais sont endroit d’attendre d’eux Sur le terrain de la politique ceux qui ont administré la preuve de leur loyauté au président Macky Sall ont contribué à maintenir les salvateurs équilibres et démontré leur attachement indéfectible aux idéaux de la République. Ces héros de la démocratie, militants engagés et honorables de loyauté et dignité ont pour noms :Idrissa Seck, Yakham Mbaye, Madiambal, Abdou Mbow, Amadou Ba, Félix Antoine Diome, Serigne Ousmane Beye, Mao Diouf et autres … Ils se sont distingués frontalement dans ces moments de turbulence qui, pour rappel, font partie de la vie d’une nation.
En effet, l’une des exigences politiques de la continuité du service public trouve son explication durant la vie d’une nation où, souvent, surgissent des contradictions entre les êtres humains vivant dans un même territoire et l’Etat, gestionnaire de la vie publique, se doit d’apporter la solution adéquate qui serait le fondement de la conduite de tous. Enfin et à y regarder de près, Macky Sall se garderait mieux de revoir ses collaborateurs d’autant plus qu’avec le retour-ralliement de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, c’est non seulement l’engagement et la détermination d’un vrai homme d’Etat qui lui est acquis mais aussi, tout le potentiel d’expertise plurielle et tout ce riche vivier de talents politiques souvent très jeunes venus accompagner le nouveau patron du CESE qui sont désormais à sa disposition. Que celui qui sait discerner mieux que tout le monde, parce que plus informé que tous les autres sénégalais, et qui nomme aux postes et fonctions de tous ordres pour la meilleure marche de la nation, sache tirer avec ses collaborateurs, la leçon de la houle passée de mars de 2021. Et que le pays s’en sente mieux afin que vive le Sénégal dans la paix pour une prospérité touchant tous les aspects de la vie. Sinon et surtout, bonne continuation.
Nalla NDIAYE chercheur en science politique Ucad
SAOUROU SENE MET EN GARDE L’ETAT
Le Syndicat Autonome des Enseignants du Moyen et Secondaire du Sénégal (Saemss) a décidé de s’engager dans la guerre contre l’homosexualité et les pratiques contre nature déclenchée par le mouvement «And Samm Jiko yi».
Le secrétaire général du Syndicat Autonome des Enseignants du Moyen et Secondaire du Sénégal (Saemss) est totalement en phase avec le mouvement «And Samm Jiko yi» qui lutte pour la réhabilitation des valeurs ainsi que la criminalisation de l’homosexualité. Saourou Sène indique que ceux qui cherchent à introduire un module d’éducation sexuelle perdent leur temps, car leur volonté ne sera jamais matérialisée. Par ailleurs, Saourou Sène exige le respect des accords signés entre le gouvernement du Sénégal et les enseignants et met en garde l’Etat du Sénégal.
Le Syndicat Autonome des Enseignants du Moyen et Secondaire du Sénégal (Saemss) a décidé de s’engager dans la guerre contre l’homosexualité et les pratiques contre nature déclenchée par le mouvement «And Samm Jiko yi».
Dans ce combat, souligne Saourou Séne, le Samss sera en première ligne. «L’école est un lieu de formation des citoyens. Elle est donc le gardien des croyances et des traditions. C’est pourquoi tout ce qui est compatible avec les valeurs culturelles doit être perpétré. Et tout ce qui est en déphasage avec cela doit être combattu. Donc, que les Sénégalais sachent que notre syndicat va combattre l’homosexualité», a indiqué Saourou Sène. C’était en marge d’une séance de lutte dont il était le parrain dans son village à Ndiaganiao. Il ajoute que ses camarades et lui ont, dans un passé récent, ont démontré aux yeux de l’opinion qu’ils ne cautionnent pas l’introduction d’un module sur la sexualité dans le programme scolaire. «Notre syndicat qui est la première force dans le pays va s’ériger en bouclier pour combattre un tel projet. L’Unesco avait décidé d’introduire un module sur la sexualité dans l’enseignement.
Le peuple a constaté notre position sur cette question. Tout ce qui est abominé par notre culture et notre religion, nous serons les premiers sur la ligne de défense pour le combattre, surtout dans le secteur de l’école», affirme le leader du Saemss.
Après avoir rappelé que le gouvernement a signé des accords sur l’état d’avancement des enseignants, Saourou Sène a indiqué que l’Etat traîne le pas. Pour inciter le gouvernement à prendre en charge leurs doléances, Saourou Sène et Cie n’excluent pas de se faire entendre, quitte à perturber l’ouverture des classes de l’année prochaine. «Après avoir levé l’état d’urgence sanitaire depuis le 19 mars 2021, il est normal que le gouvernement s’asseye avec nous autour de la table afin de discuter des points de revendication. Sinon, nous allons en tirer toutes les conséquences. Même s’il faut empêcher l’ouverture des classes, nous le ferons. Donc la balle est dans le camp du gouvernement», tranche Sourou Sène.
L'ÉCO EST UN PROJET NOBLE MAIS UTOPIQUE
Ousmane Sonko prend l’instauration de la nouvelle monnaie ouest-africaine avec réserve
Le président du parti Pastef et député à l’Assemblée nationale Ousmane Sonko prend l’instauration de la nouvelle monnaie Eco avec parcimonie. Prenant part à la fameuse rencontre de Lomé via zoom, ce, après son interdiction de sortie du territoire prononcée par le procureur, l’ancien inspecteur des impôts trouve le projet noble et ambitieux mais utopique.
‘’Du franc CFA à l’ECO, quelle monnaie pour quel développement en Afrique de l’Ouest ?‘’ Tel estle thème du colloque international de Lomé qui a, au demeurant, fait couler beaucoup d’encre et de salive, tant sur le plan international que national avec l’affaire judiciaire du député Ousmane Sonko.
Toutefois, malgré la décision du procureur de rejeter sa demande de sortie du territoire, ce dernier a pu faire sa communication via internet. Et visiblement, le ‘’patriote‘’ semble peu convaincu de cette migration vers l’ECO. ‘’Nous considérons que c’est un projet noble, ambitieux et corrélé à l’ambition politique que nous avons en tant que panafricanistes et défenseurs ardents d’une fédération sous-régionale.
Mais confronté à la réalité, c’est un projet vraisemblablement utopique’’, a soutenu l’ancien inspecteur des Impôts. Et sans langue de bois devant des économistes aussi chevronnés que le Béninois Lionel Zensou, le parlementaire sénégalais a égrené une kyrielle de raisons qui bloquent sa faisabilité : ‘’Nous le disons parce que le projet de la CEDEAO s’inspire du projet de la zone euro totalement alors que les réalités sont différentes. Nous aurons énormément de difficultés à converger, à atteindre les critères de convergence pour aller vers l’ECO.
La deuxième inquiétude, c’est que pour avoir une monnaie unique, il faut avoir un taux de change important entre les pays de la même zone. Et on a du mal à atteindre les 10%’’, constate-t-il non sans indiquer aussi qu’il lui semble extrêmement délicat d’aller vers ce modèle en l’absence d’un souterrain. Qui jouera le rôle que joue l’Allemagne dans la zone euro ? se pose-t-il la question. Nous ne pouvons prendre le risque, insiste le député, de sortir une monnaie critiquée par son manque de souveraineté pour aller vers une situation beaucoup plus dramatique avec moins de garanties. ‘’Cette réforme annoncée ne me semble pas être la panacée attendue. Elle reste relativement cosmétique et ne touche pas aux vrais enjeux de la question monétaire pour l’Afrique de l’Ouest’’, renchérit l’énarque qui pense néanmoins que, quelle que soit l’option retenue pour l’ECO, la CEDEAO devrait être gérée par une Banque centrale fédérale, et la monnaie fixée non pas à l’Euro mais à un panier de devises.
«SOIT ON MARCHE PAR NOUS-MEMES, SOIT ON NE MERITE PAS D’ETRE INDEPENDANTS»
Toutefois, il souligne que la monnaie n’est pas la seule cause de la situation politique, économique et sociale peu enviable des Etats africains. ‘’On ne peut pas faire endosser à la monnaie la faiblesse de notre contrôle des échanges, la quasi-absence de rapatriements de nos devises. La monnaie n’est pas responsable du pillage consenti des ressources naturelles avec des autorités qui signent n’importe quoi à l’encontre des intérêts de leurs pays. La monnaie n’est pas responsable de la corruption et des détournements de deniers publics’’, renseigne le fiscaliste.
Expliquant dans la foulée que les arguments qui sont avancés par les pro-FCFA ne sont pas tous faux. ‘’Ce qu’ils semblent nous dire, c’est qu’il ne faut surtout pas confier l’argument monétaire aux élites africaines car elles sont simplement irresponsables. Elles sont irresponsables à gérer une monnaie parce qu’elles seraient tentées d’entamer toutes les réserves, tentées d’exagérer avec la planche à billets pour combler leurs carences sur les autres politiques publiques. Nous considérons, avec tout ce qui se passe en termes de gestion de nos ressources budgétaires, fiscales, qu’on ne peut se permettre des exonérations à tout va et d’annuler des dettes fiscales ; il y a de quoi nourrir ces inquiétudes‘’, affirme le président du PASTEF.
Connue pour être une pensée dissidente, il déclare : ‘’Notre génération refuse d’être ces majeurs non émancipés qu’il faut avoir toujours sous tutelle. Nous en appelons à un renouvellement, à une renaissance doctrinale qui doit considérer tous les leviers budgétaires comme monétaires. Ces leviers doivent être des instruments souverains exclusivement à la réalisation des objectifs de développement. Nous ne sommes plus disposés à être sous la coupe de personne’’. Ce n’est pas de l’orgueil mal placé, d’après lui, mais de la dignité patriotique adossée à un examen lucide et documenté des facteurs. ‘’Soit on est indépendant, soit on ne l’est pas. Sois on marche par nous-mêmes, soit on ne mérite pas d’être indépendants’’, lance-t-il à ses homologues africains qui ont pris part aux états généraux de Lomé.
LE MEA CULPA DE MACRON AU RWANDA
"En me tenant, avec humilité et respect, à vos côtés, je viens reconnaître nos responsabilités", a déclaré jeudi le président français à Kigali, tout en affirmant que la France n'avait "pas été complice" du génocide ayant fait plus de 800.000 morts
"En me tenant, avec humilité et respect, à vos côtés, je viens reconnaître nos responsabilités", a déclaré jeudi le président français Emmanuel Macron à Kigali, tout en affirmant que la France n'avait "pas été complice" du génocide ayant fait plus de 800.000 morts en 1994 au Rwanda.
Emmanuel Macron n'a pas présenté d'"excuses", comme le réclamaient certains responsables rwandais et français, mais il a déclaré espérer que ceux qui "ont traversé la nuit" du génocide des Tutsi puissent "nous faire le don de nous pardonner".
Le président a prononcé cette allocution solennelle très attendue au début de sa première visite au Rwanda, après avoir visité le mémorial où reposent les restes de plus de 250.000 victimes du génocide, sur une colline de Kigali.
Il était ensuite attendu par son homologue Paul Kagame pour un entretien et une conférence de presse commune, au cours de laquelle le président rwandais devrait réagir au discours.
Egide Nkuranga, le président de la principale organisation de rescapés Ibuka, a regretté que le président français n'ait "pas présenté clairement des excuses au nom de l'Etat français" ni "même demandé pardon".Mais "il a vraiment essayé d'expliquer le génocide et la responsabilité de la France.C'est très important, ça montre qu'il nous comprend", a-t-il ajouté.
L'objectif affiché d'Emmanuel Macron est de "finaliser" la normalisation des relations avec le Rwanda après "27 années de distance amère (...) d'incompréhension, de tentatives de rapprochement sincères mais inabouties".
La France a fait "trop longtemps prévaloir le silence sur l'examen de la vérité", a-t-il regretté en s'adressant à une centaine de personnes.
- "Pas complice" -
En 2010, Nicolas Sarkozy, le seul président à s'être rendu à Kigali depuis le génocide, avait déjà reconnu de "graves erreurs" et "une forme d'aveuglement" des autorités françaises ayant eu des conséquences "absolument dramatiques".
Pour Emmanuel Macron, la France n'a cependant "pas été complice" des génocidaires, ce qu'avait également conclu le rapport d'historiens dirigé par Vincent Duclert remis en mars.
"Les tueurs qui hantaient les marais, les collines, les églises n'avaient pas le visage de la France", a-t-il déclaré."Le sang qui a coulé n'a pas déshonoré ses armes, ni les mains de ses soldats qui ont eux aussi vu de leurs yeux l'innommable, pansé des blessures, et étouffé leurs larmes".
Mais "au lendemain, alors que des responsables français avaient eu la lucidité et le courage de le qualifier de génocide, la France n'a pas su en tirer les conséquences appropriées", a-t-il poursuivi dans son discours.
"En voulant faire obstacle à un conflit régional ou une guerre civile, elle restait de fait aux côtés d'un régime génocidaire.En ignorant les alertes des plus lucides observateurs, la France endossait une responsabilité accablante dans un engrenage qui a abouti au pire, alors même qu'elle cherchait précisément à l'éviter", selon lui.
- Poursuites judiciaires -
La question du rôle de la France avant, pendant et après le génocide des Tutsi du Rwanda, qui a fait plus de 800.000 morts entre avril et juillet 1994 selon l'ONU, a été un sujet brûlant pendant des années, conduisant même à une rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali entre 2006 et 2009.
Le fossé s'est cependant comblé depuis le début du quinquennat avec une série d'initiatives françaises pour sortir de l'impasse.Dont le rapport Duclert, qui a conclu aux "responsabilités lourdes et accablantes" de la France et à l'"aveuglement" du président socialiste de l'époque François Mitterrand et de son entourage face à la dérive raciste et génocidaire du gouvernement hutu que soutenait alors Paris.
Le président rwandais Paul Kagame a déclaré pouvoir "s'accommoder" de ces conclusions, confirmées ensuite par le rapport d'un cabinet d'avocats demandé par Kigali.
Pour concrétiser cette normalisation, MM.Macron et Kagame pourraient annoncer le retour d'un ambassadeur français à Kigali, où le poste est vacant depuis 2015.
Le président français s'est engagé "à ce qu’aucune personne soupçonnée de crimes de génocide ne puisse échapper à la justice", alors que plusieurs d'entre elles résident en France.
Au Rwanda, l'opposition a déploré avant la visite qu'Emmanuel Macron demeurait "silencieux devant le règne autoritaire et les violations des droits humains" sous Paul Kagame, président du pays depuis 2000.Une réforme de la Constitution de 2015 permet à ce dernier de potentiellement rester au pouvoir jusqu'en 2034.
Pour tenter de redonner de la vigueur au français, désormais moins enseigné que l'anglais au Rwanda, Emmanuel Macron devait inaugurer en fin de journée le "centre culturel francophone" de Kigali.
Le président devait ensuite se rendre vendredi en Afrique du Sud pour une visite consacrée à la pandémie de Covid-19 et notamment à la production de vaccins sur le continent africain.
LAMPADAIRES SERONT IMPLANTES DANS LES ZONES RURALES ET PERIURBAINES
Le chef de l’Etat a ordonné hier à ses hommes d’installer au plus vite 115 000 lampadaires dans les zones urbaines et périurbaines.
L’accès à l’électricité est un vrai défi pour le gouvernement du Sénégal qui, malgré ses nombreux projets en ce sens, éprouve toujours des difficultés pour effectuer un maillage territorial. En attendant de résorber le gap, le chef de l’Etat a ordonné hier à ses hommes d’installer au plus vite 115 000 lampadaires dans les zones urbaines et périurbaines.
La problématique de l’accès à l’électricité a été au cœur des discussions hier en réunion de conseil des ministres. C’est parce que le Président Macky Sall veut une intensification de la mise œuvre des programmes d’électrification rurale et que l’accès universel à l’électricité reste une priorité de l’action gouvernementale.
Ainsi, il a ordonné aux ministres en charge des Energies et de l’Equité sociale et territoriale, d’accélérer le déploiement national du projet spécial d’électrification de 2000 villages, prévu dans le cadre de la phase II du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC). Le Chef de l’Etat a également signalé l’impératif d’améliorer, de façon notable, le taux d’électrification rurale dans les régions de Kédougou, Sédhiou et Kolda, en veillant au raccordement urgent de l’ensemble des communes prioritaires. Le président de la République indique par ailleurs au ministre du Pétrole et des Energies la nécessité d’une répartition optimale des 115 000 nouveaux lampadaires solaires qui seront implantés principalement dans les zones rurales et périurbaines, selon un cahier des charges en matière d’entretien, bien défini avec les communes.
Poursuivant sa communication, le président de la République a rappelé aux membres du gouvernement la nécessité d’un monitoring très rapproché et régulier de l’exécution des programmes et projets sectoriels. Il a demandé au gouvernement, dans le cadre de la doctrine de la Gestion axée sur les Résultats (GAR), de veiller à l’exécution (physique et financière) à bonne date des projets et programmes.
Enfin, toujours à ce propos, il a invité le ministre des Finances et du Budget et au ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération à préparer avec le ministre en charge du Suivi du PSE, la prochaine réunion présidentielle de suivi des programmes et projets, dans la dynamique d’accélération des réalisations et réformes sectorielles. Abordant la question liée à sa tournée économique qu’il effectuera du 29 mai au 1er juin 2021, dans les régions de Kaffrine et Kédougou, pour inaugurer et lancer les travaux d’infrastructures publiques majeures, le Chef de l’Etat a rappelé au Conseil l’importance primordiale qu’il accorde à l’aménagement et au développement durable de nos territoires.
Le président de la République réaffirme, dans cette dynamique, sa volonté d’assurer, dans l’équité sociale et territoriale, la satisfaction des besoins des populations, afin de consolider la dynamique d’émergence du Sénégal. Point sur le sommet de Paris sur le financement de la relance des économies africaines
En outre, le Président Sall est revenu sur son agenda diplomatique, particulièrement sa participation au Sommet de Paris sur le financement des économies africaines, le 18 mai 2021. Il a ainsi rappelé son plaidoyer pour la réallocation d’une partie des Droits de Tirage Spéciaux (DTS) des pays développés aux pays africains, en appui à leurs efforts de résilience et de relance, et pour la réforme des règles de gouvernance économique et financière mondiale.
Le Chef de l’Etat s’est réjoui dans la foulée des résultats de ce Sommet qui a confirmé les consensus déjà actés sur le moratoire de la dette, l’émission de Droits de Tirage Spéciaux (DTS) à hauteur de 650 milliards de dollars US dont 33 milliards comme quote-part africaine, plus potentiellement 100 milliards supplémentaires au titre des réallocations, selon les modalités à convenir. Le président de la République a également indiqué que le Sommet a lancé l’Alliance pour l’entrepreneuriat en Afrique (doté d’un financement d’un milliard de dollars Us en appui au secteur privé), et amplifié le plaidoyer pour l’accès universel au vaccin antiCovid-19 et sa production par certains pays africains qualifiés dont le Sénégal, pour faire passer le taux minimum de vaccination en Afrique de 20 à 40% d’ici fin 2021.