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18 septembre 2025
ABC, L'ÊTRE CAPITAL
Homme libre, l’ancien numéro deux de l'APR n’a jamais hésité à dire ses vérités à ses camarades de parti, quitte à se mettre à dos Macky Sall. L'habitué des prétoires était presque devenu l’avocat de toutes les causes
Homme politique respecté et respectable, Me Alioune Badara Cissé a été rappelé à Dieu samedi à l’âge de 63 ans. Médiateur de la République jusqu’au 5 août dernier, ABC a été emporté par le covid-19 et repose depuis hier à Touba.
C’est un samedi soir pas comme les autres. Les radios et télévisions s’apprêtent à lancer leurs programmes de divertissement, les sites en ligne font le débrief de l’élimination du Sénégal en demi-finale de beach soccer face au Japon. Aussi inattendu que cela puisse paraître, le choc : Me Alioune Badara Cissé est décédé à l’hôpital Principal de Dakar. Les statuts WhatsApp rivalisent en hommage à l’ancien médiateur de la République. Les médias de masse improvisent des éditions sociales. Les témoignages fusent de partout. Politiques (pouvoir comme opposition), Société civile, marabouts… Rarement, un homme a autant fait l’unanimité au Sénégal. Le rappel à Dieu brusque du premier ministre des Affaires étrangères du régime de Macky Sall jette l’émoi dans le paysage politique. Me ABC est connu comme l’un des membres fondateurs de l’Alliance pour la République. Elégant dans la parole, posé dans le verbe doublé d’un rythme parfois poétique… il n’est pas Saint-Louisien pour rien. Il n’en demeure pas moins un mouride convaincu. Homme libre, l’homme au bonnet n’a jamais hésité à dire ses vérités à ses camarades de parti, quitte à se mettre à dos Macky Sall qui a marqué sa tristesse sur Twitter depuis l’Allemagne. «Je suis très peiné d’apprendre le décès de Me Alioune Badara Cissé, membre fondateur de l’Apr, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien Médiateur de la République. Je rends hommage à un homme de conviction et un brave compagnon. Qu’Allah l’accueille en son Paradis», a écrit le chef de l’Etat.
Opposant au pouvoir
Oui Alioune Badara Cissé est ex-numéro 2 de l’Apr. Ses prises de position ont fait que le président du parti a fini par supprimer ce poste. Une posture d’«un opposant au pouvoir» pour rependre Abdou Latif Coulibaly que Macky Sall a étouffé dès les premiers mois de la deuxième alternance. On a longtemps cru que ses relations avec le chef de l’Etat étaient comme l’histoire de Roméo et Juliette en amour. Puissant ministre des Affaires étrangères et numéro 2 dans l’ordre protocolaire, Me Cissé fut pourtant le premier à quitter le gouvernement. Depuis la Mecque, il apprend son limogeage de la tête de la diplomatie sénégalaise en octobre 2012. «Je n’ai jamais parlé avec le Président avant, pendant et après mon départ du gouvernement sur les raisons liées à mon limogeage», expliquait Alioune Badara Cissé à l’émission Quartier Général de la Tfm en avril dernier. Pourtant, un signe avait marqué sa rupture avec son mentor politique de toujours. En tant que ministre des Affaires étrangères, ABC assiste à un sommet à Bamako, après avoir quitté la délégation du Président Macky Sall à Bruxelles. Sur place, il trouve un haut diplomate qui était chargé de représenter le Sénégal ! Alors que le chef de la diplomatie est sur place ! A l’Apr, il décide de mener le combat après son départ des Affaires étrangères. Mais ABC se retrouve seul. A Saint-Etienne, lors d’une tournée politique, il déclare que le Président Macky Sall doit se décharger de ses fonctions dans le parti. La réaction du chef est sans concession. ABC est limogé du Secrétariat exécutif national, la plus haute instance de l’Apr et la suppression du poste de coordonnateur, numéro 2 du parti. Comme un cheveu dans la soupe étatique, il tient tête au nouveau régime. En 2014, sans le soutien de son parti, il décide une «bravade», selon ses termes, pour briguer la mairie de Saint-Louis. «Je ne pouvais pas accepter que le Président impose son beau-frère venu de nulle part», se justifie-t-il. Dans le coude-à-coude entre Mansour Faye et Ahmed Fall Braya, Me Cissé dit avoir constaté la victoire du second.
Quand il a préféré Macky à Wade
Né le 16 février 1958 à Saint-Louis, Alioune Badara Cissé a vécu une enfance turbulente où il a fumé de la cigarette avant d’arrêter car convaincu par le discours de Serigne Abdou Lahad Mbacké sur les méfaits du tabac. Doué, ABC débute l’école à la classe de Ce² mais s’est égaré dans l’extrascolaire jusqu’à échouer à entrer au Prytanée militaire. Sans volonté à l’école, il s’essaie à la mécanique sans succès. Le tournant de sa carrière se passe à Dakar où l’ancien ministre Abdoulaye Fofana, père d’un certain Abdou Karim Fofana, et ex-compagnon de lycée de Babacar Cissé, père de l’ancien médiateur, appelle ce dernier à venir s’installer dans la capitale pour l’aider dans ses tâches professionnelles. En 1971, la famille Cissé déménage à Dakar où ABC se décide à flamber à l’école. Après son Bac, il s’ouvre les portes de l’université Cheikh Anta Diop, ainsi qu’en France où il a obtenu plusieurs diplômes. Admis au barreau de Dakar en 1988, il devient avocat à la Cour en 1992. La même année, il effectue un séjour académique à Minnesota, aux Etats-Unis. Grand ami du Président Abdoulaye Wade, il attire la curiosité des médias lors de la formation du gouvernement de Mame Madior Boye en novembre 2001, après le limogeage de Moustapha Niasse comme Premier ministre. Au Building administratif, il croise dans les couloirs Macky Sall qui deviendra son proche collaborateur. A sa sortie, il se présente aux journalistes avec le ton : «Je suis Alioune Badara Cissé, avocat à la Cour. Je viens de New York.» Et avec ses bretelles, il avait l’allure d’un Yankee. Les journalistes pensent tenir le nouveau ministre de la Justice. Il n’en sera rien. Cette proximité avec Wade a fait que Me Cissé a décidé de défendre Karim Wade après son départ du gouvernement dans l’affaire de la traque des biens mal acquis. De 2004 à 2007, il a été successivement Conseiller spécial du Premier ministre du Sénégal, directeur de Cabinet du ministre des Sports, directeur de Cabinet du Premier ministre Macky Sall, Secrétaire général du gouvernement et Commissaire général du gouvernement près le Conseil d’Etat. Il accompagne Macky Sall dans sa disgrâce durant le régime de Wade avec Mbaye Ndiaye, Moustapha Cissé Lô, Mahmoud Saleh… Malgré tout, il continue à vouer une grande affection au Secrétaire général du Pds.
Avocat de toutes les causes
Surprise ! Il revient aux affaires en 2015, mais cette fois-ci loin de la politique. Normalement. Sauf que si Macky Sall croyait l’avoir ainsi réduit au silence, c’est qu’il s’était trompé de solution. Médiateur de la République, il continuait pourtant à adopter une position de défiance envers le président de la République. Mais pour lui, c’était une défense des Sénégalais. Au sein de l’Apr, on réclame son limogeage de ce poste où le titulaire est admis d’office à terminer son seul et unique mandat de 6 ans. «Il (Macky Sall) a essayé de me démettre de mes fonctions à 3 reprises sans succès», raconte-t-il à la Tfm. La suite est connue de tous : ABC reçoit Noo lank, organisation créée en décembre 2019 pour lutter contre la hausse du prix de l’électricité. Lors des émeutes de mars dernier suite à l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, il avait appelé la Président Sall à «écouter la jeunesse». Il était devenu presque l’avocat de toutes les causes. Finalement, il rejoint le Juge Suprême après avoir terminé son mandat le 5 août dernier. Il promettait de reprendre sa vie d’avocat et de poursuivre sa carrière politique mise en berne par la fonction de médiateur de la République. Le décret divin est finalement tombé… Il a été un être capital résumé en trois lettres capitales : ABC.
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PERSONNE NE DEVRAIT PLUS PAYER DE L’ÉLECTRICITÉ
Thierno Sow plaide l’énergie solaire dans toutes les familles sénégalaises. Promoteur de la centrale solaire de Sakal, révèle qu’avec 130 milliards de F CFA, tous les foyers sénégalais pourraient se doter de l’énergie solaire
Thierno Sow plaide l’énergie solaire dans toutes les familles sénégalaises. Promoteur de la centrale solaire de Sakal, M. Sow, invité de la Matinale d’Iradio (90.3 FM), révèle qu’avec 130 milliards de F CFA, tous les foyers sénégalais pourraient se doter de l’énergie solaire.
« Nous avons construit une centrale solaire de 20 mégawatts à Sakal. Et ces 20 mégawatts ce sont pour 200 mille familles. Si nous faisons un petit calcul, 20 x 10 font 200 mégawatts. Avec cette quantité, ce sont 2 millions de familles qui représentent presque 20 millions de personnes, qui vont avoir de l’énergie solaire, alors que la population sénégalaise est de 17 millions d’habitants », a-t-il révélé.
Thierno Sow invite les autorités étatiques à ne pas rater le train de l’histoire. Pour lui, ce projet solaire est bien réalisable. « Personne ne devrait plus payer d’électricité dans ce pays. Avec 200 millions d’euros, à peu près 130 milliards de F CFA, on peut créer 200 mégawatts d’énergie solaire qui vont couvrir l’ensemble des ménages sénégalais. Il suffit d’avoir un peu d’organisation et de méthode pour que tous les Sénégalais aient de l’énergie solaire gratuitement chez eux », renseigne Thierno Sow. À l’en croire, les études de ce projet ont été déjà faites ».
Et, le projet d’énergie solaire dans les foyers pourrait beaucoup contribuer aux objectifs du développement durable. « On pourrait même vendre le CO2. Si l’on parvient à mettre sur tous les toits des familles sénégalaises du panneau solaire, on pourrait vendre notre excédent de C02 à la Chine. Ce qui pourrait nous faire gagner des profits », a-t-il conclu.
À signaler que la Chine a gagné au Sénégal un marché de plus de 300 milliards de F CFA pour transporter le courant du barrage de Manantali.
LE GRAND MAGAL DE TOUBA EST SOUVERAIN
La 3e vague de Covid-19 est en train de faire des ravages. Sur ce, certains se posent la question de savoir est-ce que le Magal aura lieu ou pas ? Pour répondre à cette interrogation, Serigne Bass Abdou Khadr Mbacké a tenu à rappeler…
La 3e vague de Covid-19 est en train de faire des ravages. Sur ce, certains se posent la question de savoir est-ce que le Magal aura lieu ou pas ? Pour répondre à cette interrogation, Serigne Bass Abdou Khadr Mbacké a déclaré que « seul le Khalife est habilité à décider de la tenue ou non du grand Magal de Touba ».
S’exprimant, hier dimanche, à l’occasion de la préparation de ladite cérémonie, le porte-parole de la communauté mouride a indiqué : « Toute gloire que nous mourides avons, c’est grâce à cette journée de Magal du retour en exil de Serigne Touba. Serigne Touba a toujours rencontré des épreuves plus difficiles à cette période. Lorsque Serigne Touba faisait son premier appel à Touba, c’était la fin des dures épreuves que Dieu lui faisait vivre.
De ce fait, rien ne peut nous empêcher de célébrer le grand Magal de Touba. C’est pourquoi le Ndigël de Serigne vaut mieux que la vie humaine ». Selon lui, la célébration du Magal ne dépend que du Khalife, qui n’a pas le temps d’écouter les sottises des uns et des autres. Car, précise-t-il, il (le khalife) sait ce qu’il doit faire et doit dire... Chaque Magal, la communauté s’agrandit, c’est ce que le tout-puissant avait promis à Serigne Touba après lui avoir annoncé la fin des épreuves.
Sur la Covid-19 qui est en train de faire des ravages, Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké a soutenu que cette pandémie est une créature divine qui fera sa route inéluctablement. Il a rappelé que Serigne Mountakha a été l’un des premiers à agir. « Nous célébrons le Magal dans un contexte de pandémie. Et, il invite tous les fidèles au respect des mesures barrières. Ceux qui sentent avoir des symptômes, de rester chez eux et de le célébrer à domicile », a dit le porte-parole du Khalife.
LES DELEGUES DE QUARTIER EXIGENT DESORMAIS LEUR IMPLICATION
ils exigent leur implication désormais dans la gestion des inondations.
Pour faire face aux inondations nées des fortes pluies enregistrées il y a quelques semaines dans de nombreuses localités du pays, particulièrement dans la banlieue dakaroise, le Président Macky Sall a déclenché le Plan national d’Organisation des Secours (Orsec). Quelques jours après la mise en place de ce dispositif, les délégués des quartiers de Camille Basse, Darou Salam, Arrêt Alioune Ndiaye et ceux des Parcelles Assainies Unités 1 et 2, constatent une nette amélioration. Toutefois, ils exigent leur implication désormais dans la gestion des inondations.
Des boutiques et restaurants toujours fermés, des mosquées entourées par des flaques d’eau… C’est le nouveau décor dans les quartiers de Camille Basse, Darou Salam, Arrêt Alioune Ndiaye et les Parcelles Assainies Unités 1 et 2 de Keur Massar. Délégué de quartier à l’Unité 2 des Parcelles-Assainies 2 de Keur Massar, El hadji Amadou Badji trouve que la situation s’est beaucoup améliorée depuis le déclenchement du plan Orsec. «Une situation plus ou moins favorisée par l’absence des pluies depuis deux semaines, mais également grâce aux motopompes qui ont évacué une importante quantité d’eau», se réjouit M Badji qui déplore en revanche la non-implication des représentants des populations, notamment des délégués dans la gestion des inondations. «Les autorités ne peuvent et ne doivent rien faire sans associer les populations par l’intermédiaire des délégués des quartiers à même de mieux maîtriser leurs grandes difficultés», indique-t-il.
Or, se désole notre interlocuteur, malheureusement les autorités entreprennent beaucoup de choses sans en informer les principaux concernés. «Ce qui serait souvent à l’origine de nombreux malentendus avec les populations», souligne le délégué de quartier des Parcelles Assainies 2. Il invite ainsi les autorités à augmenter les motopompes pour évacuer les eaux restantes avant la tombée d’autres pluies. «N’oublions pas que nous sommes juste au début de l’hivernage etles prochaines pluies peuvent être beaucoup plus fortes que celles qui sont tombées. Pour prévenir des risques de débordements éventuels, les autorités doivent nous aider à prendre les précautions idoines pour éviter le pire», dit-il.
Mais contrairement à Monsieur Badji, son collègue délégué de quartier de l’Unité 3, El hadji Daouda Mbaye, estime qu’il est très prématuré de dire que l’opération de pompage des eaux est une réussite. Car, selon lui, les grandes pluies commencent à tomber à partir du mois de septembre. C’est pourquoi, il estime que tout programme lancé par le Président Macky Sall pour les lutter contre les inondations devra impliquer tout le monde, sinon les délégués des quartiers. «Malheureusement, nous ne sommes jamais impliqués dans les programmes, ni de près ni de loin», peste le délégué. Dès lors, il pense que n’est pas étonnant que l’on se retrouve chaque année avec la même situation. A l’en croire, le Programme Décennal de Lutte contre les Inondations (Pdli) n’a pas atteint ses objectifs à cause de la mise à l’écart des représentants des principaux concernés. «Le quartier Diokoul n’a rien bénéficié du gouvernement»
Pour sa part, le délégué du quartier Diokoul Aladji Pathé, Seyni Fall, dénonce la discrimination dans les dotations des motopompes, Selon lui, le quartier Diokoul n’a rien bénéficié du gouvernement alors qu’il fait partie des quartiers les plus inondés à Keur Massar. «J’ai écrit à maintes reprises aux autorités, notamment au préfet et aux sapeurs-pompiers, mais elles n’ont jamais satisfait notre demande alors que chaque année, l’Etat déclenche le plan Orsec. C’est pourquoi, nous sommes obligés de nous cotiser pour acheter nos propres matériels d’évacuation des eaux afin de soulager les populations», soutient Seyni Fall.
En dehors de leurs cotisations, indique-t-il, des bonnes volontés comme la ministre Aminata Assomme Diatta, et le Directeur de Akilee, Amadou Ly leur viennent souvent en aide. Le délégué de Diokoul-Aladji Pâthé plaide ainsi pour le renforcement de l’équipement et pour un traitement de tous les quartiers inondés. Ce, par une gestion participative et inclusive afin de régler définitivement les problèmes d’inondations.
«ON NE PEUT PAS ACHETER SA MAISON A PLUSIEURS MILLIONS ET VIVRE CHAQUE ANNEE LE MEME CALVAIRE»
Un avis que partage sa voisine qui s’exprime sous l’anonymat. Masque bien noué sur une bonne partie de son visage, elle aide ses enfants à placer des pierres aux alentours de la porte d’entrée de sa maison inondée pour créer un passage. Selon notre interlocutrice, les autorités doivent vraiment trouver des solutions définitives aux problèmes d’inondations ; « On ne peut pas acheter sa maison à plusieurs millions et vivre chaque année le même calvaire que celui que nous avions vécu il y a 8 ans à Guédiawaye. En venant à Keur Massar, nous étions loin d’imaginer que nous allions revivre des inondations », dit-elle.
Notre interlocutrice invite le gouvernement à intensifier les visites sur le terrain pour s’assurer du suivi des travaux de canalisation, ne pas attendre toujours la catastrophe pour venir verser des larmes de crocodile. Une pelle à la main, Amadou Sy, boutiquier au quartier Darou Salam, essaie de se frayer un passage au milieu des petites flaques d’eau stagnées devant sa boutique fermée depuis presque une semaine. Très en verve, ce jeune boutiquier estime qu’il y a un manque de volonté manifeste du gouvernement de régler définitivement les problèmes d’inondations. « On entend chaque année des centaines de milliards destinés à la lutte contre les inondations. N’empêche, on vit toujours la même situation. Je pense que cet argent pouvait servir pour des canalisations pour nous éviter une telle situation », peste -t-il. Finalement, selon lui, ces inondations sont devenues un fonds de commerce pour les chasseurs de milliards faciles.
«IL Y A EU DES DEFAILLANCES DANS LA CONDUITE DES TRAVAUX D’ASSAINISSEMENT A KEUR MASSAR»
Abdoulaye Saydou Sow, ministre de l’urbanisme, du logement et de l’hygiene publique, juge déplacé que l’on veuille politiser le débat sur les inondations
La gestion des inondations par le gouvernement est fortement décriée par une bonne partie de l’opinion. Jusque-là, les autorités ont toujours indexé le changement climatique. Invité hier de l’émission Jury du dimanche (JDD), le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Saydou Sow a reconnu qu’il y a eu des défaillances dans la conduite des travaux d’assainissement à Keur Massar.
Abdoulaye Saydou Sow juge déplacé que l’on veuille politiser le débat sur les inondations. Selon le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, il faudrait une analyse lucide qui n’occulte pas les changements climatiques. «Ils ont causé des conséquences désastreuses à tous les niveaux et dans beaucoup pays y compris les Etats-Unis, l’Allemagne et la Belgique. Le système de gestion des inondations est périclité par les changements climatiques», a indiqué Monsieur Sow.
Et du point de vue de la gestion des inondations, le ministre et responsable apériste de Kaffrine rappelle que dès son arrivée au pouvoir, le Président Macky Sall a mis en place le Plan Décennal de Lutte contre les Inondations (Pdli). Ce qui est une bonne avancée par rapport à ce qui a été fait dans le passé, souligne-t-il avant d’affirmer que même si les inondations constituent une réalité, le niveau a été bien réduit comparé aux années précédentes. «Parce qu’il y a un travail qui a été bien fait. Mais comme toute œuvre humaine, il y a des choses à parfaire», s’empresse-t-il d’ajouter. Il précise dans la foulée que le Pdli ne pouvait prendre en charge les questions liées au changement climatique. La preuve, souligne-t-il, une pluviométrie d’un an s’est abattue sur Keur Massar en une semaine pratiquement. Tout ceci n’exclut pas, avoue Abdoulaye Saydou Sow, le fait qu’il y ait eu des défaillances sur la conduite des travaux d’assainissement à Keur Massar. «Une société a pris un engagement et ne l’a pas respecté», reconnait-il avant de déclarer que quand l’Etat lance un marché, il y a tout un processus pour l’attribution. «Mais aussi, il y a un processus pour l’évaluation. Les services concernés le feront en ce qui concerne les défaillances notées à Keur Massar. Les attributaires de marchés savent qu’il y a des clauses d’évaluation de leur travail. Et le moment venu, les services techniques des ministères concernés feront ce travail d’évaluation», explique le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.
Poursuivant, Abdoulaye Sow a indiqué que l’essentiel, c’est que l’Etat a pris aujourd’hui les mesures idoines, en l’occurrence le plan Orsec, pour résoudre ce problème. Pour lui, l’Etat du Sénégal est en train de travailler sur des solutions structurelles à travers la mise en place du Plan national d’aménagement du territoire, qui est le référentiel dans le domaine de l’urbanisation des territoires. «Le gouvernement travaille à doter toutes les communes un plan d’urbanisation. Parmi les 557 communes que nous avons au Sénégal, moins de 15% sont dotées de plan d’urbanisme. Le chef de l’Etat demande à ce que l’on arrive, en 2022, au moins à 30%», renseigne-t-il.
Abdoulaye Saydou Sow déplore par ailleurs le fait que les gens occupent les zones non aedificandi et indexe la responsabilité des maires et des autorités administratives. «La responsabilité collective est réelle et générale. Comment régler cette question ? Le chef de l’Etat nous a demandé de trouver une solution structurelle. Le reste, ce sont des outils de planification urbaine. Parce que dans beaucoup de cas, les gens viennent occuper les espaces sans planification ni aménagement», a-t-il conclu.
Par Me Assane Dioma Ndiaye,
A MON AMI ME ALIOUNE BADARA CISSE
Cher Alioune Badara. Je reprends ma plume. Hélas, tu pars avant nous, bien trop tôt, bien trop vite -
Cher Alioune Badara. Je reprends ma plume. Hélas, tu pars avant nous, bien trop tôt, bien trop vite. Je t’ai connu un jour du mois de Mars 1988 alors que nous sacrifions ensemble au cérémonial de prestations de serments au Palais de justice dit Cap Manuel avant d’embrasser cette noble profession sacerdotale à laquelle tu étais incontestablement prédestiné au regard de la découverte unanime à posteriori par tes confrères et par tous les acteurs judiciaires de ton sens de la rhétorique, de l’éloquence et d’une prestance et élégance sans commune mesure. Depuis ce jour est née entre nous deux une amitié sincère et profonde que ni les séparations momentanées ni les vicissitudes de l’histoire n’ont pu ébranler.
En effet, en ce jour mémorable, sans doute agité par des pulsions profondes de la blancheur de ton cœur, tu t’es fait le devoir de m’accompagner jusqu’à ma demeure à l’époque et partager la petite collation que ma famille offrait pour célébrer l’événement. Pourtant l’honneur était le même pour nous tous récipiendaires et bien que je fus major de la promotion, aucune règle de préséance ne t'oblige à m’accorder une si grande attention au point de t’oublier toi-même. Cet épisode m’a permis d’abord de te rencontrer pour la première fois mais surtout de découvrir un homme aux qualités qu’on ne découvre que chez les seuls privilégiés élus de Dieu.
Et le hasard fit que quelques années plus tard nos deux fils aînés se rencontrèrent aux Cours Sainte Marie de Hann et tissèrent des rapports similaires. Nous en fûmes heureux et louèrent Le Seigneur de cette coïncidence heureuse. Je suis conscient que tu recevras des milliers et milliers de témoignages et hommages de cette nature au regard de tes qualités humaines intrinsèques, de ton caractère proactif alliant une empathie débordante à un commerce facile captivant voire fascinant. Toi qui savais faire beaucoup avec si peu, toi qui savais cultiver l’amour, l’enthousiasme, l’espoir, l'espérance, bref la réconciliation de l’homme avec lui-même en des moments d’errance et de doutes existentiels profonds. Nul doute qu’avec ta disparition brusque et inattendue, la hantise du spectre du néant, d’une condition humaine vacillante, fera long chemin chez beaucoup de ceux qui t’ont connu et approché et qui guettaient tes moindres sorties distillées à la parcimonie mais toujours pleines de grâces et rédemptrices.
Pour te dire cher Alioune Badara que tu laisses un vide immense derrière toi et c’est avec beaucoup de tristesse et compassion que nous présentons nos condoléances à ta famille, parents et proches pour leur témoigner notre soutien dans ce moment douloureux. Et pour le surmonter nous n’aurons qu’à nous souvenir de ce rire dont tu ne t’es jamais départi même pendant tes derniers instants, j’en suis persuadé, de ta bonne humeur quotidienne et de ton éternel enthousiasme surtout à l’endroit de la jeunesse de ton pays. Sois assuré qu’aux territoires de la mémoire ton nom et ton cœur seront gravés a jamais et immortalisés en lettres d’or. Tu pars juste au terme de ta mission à la tête de la médiature après que tu eus rendu service des plus belles manières à ta Nation.
Adieu Cher Ami, Cher Talibé Mouride, Cher généreux Confrère apprécié, Cher homme public adulé, Cher Citoyen modèle, Cher Père attentionné, Cher Mari aimant. Comment aurais-je pu terminer cet hommage sans t’emprunter ce beau langage articulé de paraboles, d’allégories, de métaphores et d’expressions à la fois symétriques et asymétriques dont tu affectionnais tant.
Me Assane Dioma Ndiaye,
Avocat,
Président de la LSDH
«L’ECOLE N’EST PAS SIMPLEMENT UNE QUESTION DE CONNAISSANCES, ELLE EST AUSSI UNE QUESTION DE VALEURS»
Selon Aymérou Gningue, maire de Mérina Dakhar, par ailleurs président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar et parrain de l’évènement, l’éducation est une fonction partagée
Les violences notées dans l’espace scolaire ont fait l’objet de débat le week-end dernier à Kelle, lors de la célébration de l’excellence. Selon Aymérou Gningue, maire de Mérina Dakhar, par ailleurs président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar et parrain de l’évènement, l’éducation est une fonction partagée. «Ce n’est pas simplement une question de connaissances, mais c’est surtout une question de valeurs».
«J’espère que les formes de violences que nous avons connues dans les écoles ne sont que des épiphénomènes et ne vont pas s’inscrire dans la durée». C’est le sentiment du maire de Mérina Dakhar Aymérou Gningue, qui était le parrain de la célébration de l’excellence à Kelle.
Pour le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, l'éducation est une fonction partagée qui implique aussi bien l'éducateur (l'enseignant) que le parent d'élèves, mais aussi la société. Il poursuit : « Nous devons faire la différence entre l'instruction et l'éducation. L'éducation demande à ce que des valeurs soient prises en compte, parce que ce sont ces valeurs-là qui nous permettront demain de pouvoir changer qualitativement notre pays. Ce n’est donc pas simplement une question de connaissances, mais surtout une question de valeurs. Ces valeurs cardinales qui font que notre pays résiste à tous les assauts, à toutes les agressions, et que le Sénégal, aujourd'hui, est un îlot de prospérité, en tout cas dans le monde qui nous entoure. Nous devons sauvegarder ce qui est important pour nous ».
Pour le représentant de l’Inspecteur de l’Education et de la Formation (IEF) de Tivaouane, jadis la violence à l’école résultait d’une action collective, à travers la grève, les mouvements d’humeur, mais force est de constater que de nouvelles formes sévissent actuellement dans l’espace, notamment la violence individuelle contre le corps enseignant. C’est suite au bouleversement dans les rapports entre élèves et maîtres et il s’en est suivi un fait social, un épiphénomène dont les causes sont multiples. Il indexe la responsabilité de l’éducation au niveau de la famille, les discours très chargés, servis à travers les médias sociaux et qui sont en total déphasage avec les canaux traditionnels d’éducation, mais aussi l’effritement des références traditionnelles dans ce domaine. Mais selon lui, une lueur d’espoir est née à Mérina Dakhar à travers les récipiendaires de cette célébration de l’excellence et qui ont fait honneur à toute une communauté. En effet, sur les 96 mentions « très bien » obtenues dans le pays cette année, la commune de Mérina Dakhar en compte 2 et 6 mentions « bien » et « à bien ».
C'est la raison pour laquelle, dit-il, «nous avons tenu à fêter cette excellence, en récompensant tous les élèves qui ont eu « la mention ''Très Bien'', ''Bien'' » ou ''A Bien'' au niveau de la commune qui compte 4 300 élèves. De la même façon, nous avons voulu aussi récompenser 10 des meilleurs candidats de chaque centre de la circonscription communale, ayant décroché le Brevet de Fin d’Etudes Moyennes (BFEM). Mais nous avons même récompensé des élèves qui ne sont pas de la commune mais qui étudient dans notre commune, parce que nous avons voulu en faire une fête qui dépasse Mérina Dakhar, qui embrasse donc Ngaye Mékhé, Pékesse, Ndande et d'autres localités. Il s’est agi d’en faire une fête du Cayor».
Le Président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar souligne d’ailleurs qu’il est le précurseur des journées de l’excellence au Sénégal. Il explique à ce sujet : « J'étais le Directeur commercial de la Soboa quand j'ai lancé la première Journée de l'Excellence à Ziguinchor. Si je l'avais brevetée, protégée, personne n'aurait pu l'utiliser. Donc au Sénégal je suis le précurseur et tout le monde l'a copié sur Aymérou Gningue.
Et ici au niveau de la commune de Mérina Dakhar, j’ai organisé à trois reprises cette cérémonie de «Sargal» (hommage) dédiée aux meilleurs élèves ». Il a doté les récipiendaires d’ordinateurs et de tablettes, avant de les exhorter à redoubler d’efforts dans les études, pour jouer pleinement leur partition dans le pays et dans leur localité. Selon lui, la célébration va s’inscrire davantage dans la durée d’autant que par la Grâce de Dieu, il sera réélu au lendemain des prochaines élections locales de 2022, pour continuer à gérer la commune de Mérina Dakhar. En tout état de cause, il souligne que par rapport aux candidatures, il va respecter scrupuleusement les directives du président de la République.
Par Daro KANE
REVUE DE PARESSE
Arrêt sur image. Les pieds dans l’eau, en jean, veste bleue par-dessus une chemise blanche et casquette noire vissée sur la tête, Antoine Félix Abdoulaye Diome, ministre de l’Intérieur, s’est rendu dans les quartiers inondés de la capitale.
Arrêt sur image. Les pieds dans l’eau, en jean, veste bleue par-dessus une chemise blanche et casquette noire vissée sur la tête, Antoine Félix Abdoulaye Diome, ministre de l’Intérieur, s’est rendu dans les quartiers inondés de la capitale.
Les habitants de Yeumbeul, Diamaguène Sicap Mbao et Keur Massar ont accueilli la délégation du ministre, accompagné de son collègue Oumar Guèye, en charge des Collectivités territoriales, du Gouverneur de Dakar, des autorités locales, civiles et militaires. C’était dimanche dernier. Cette fois-ci, le chef de l’Etat a été épargné pour cet exercice de visite aux populations, devant les caméras, devenu presque une routine, chaque année à la même période.
En revanche, le Président Macky Sall a tenu tout de même une rencontre spéciale au Palais consacrée aux mesures à prendre pour soulager les populations sinistrées à la suite des fortes pluies enregistrées. Après avoir déclenché le plan national d’organisation des secours (ORSEC), charge au ministre de l’Intérieur d’aller à la rencontre des populations. Même initiative chez le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, Oumar Guèye, après avoir accompagné son collègue en charge de l’Intérieur.
Cette fois-ci, c’est seul, ou presque, suivi par l’équipe de la 7TV conduite par Maïmouna Ndour Faye, qu’il visite, le mercredi suivant, les zones inondées. Seulement, quelle est l’utilité de patauger dans les eaux pluviales pour exprimer sa compassion aux populations sinistrées ? Pour les besoins des images ? Pour faire montre de témérité ? Les chaînes télés et les sites en ligne sont en opération commando et embarqués, comme en période de guerre, lorsque les équipes de journalistes suivent les troupes des soldats pendant plusieurs jours pour les besoins de leur reportage. Mais lorsque les organes de presse braquent leurs projecteurs sur les quartiers inondés de la capitale, recueillent les témoignages parfois insoutenables des victimes, le mimétisme éditorial devient excessif. Les inondations virent au voyeurisme et le mécontentement des populations ainsi relayé alimente encore et encore l’offre médiatique. D’autres font également le choix de consacrer leur Une à des sujets plus racoleurs qu’informatifs.
La Une du quotidien L’Observateur du jeudi dernier fait la part belle à cette nouvelle affaire Dieyna Baldé, reléguant au second plan les sujets plus sérieux. Idem pour le lendemain, vendredi, où la Une est consacrée à une « Sale affaire de sextorsion », une histoire de « chantage, argent, voyage » sur fond d’extorsion de sous à un commerçant par des jeunes femmes. Pourtant, la victoire historique des Lions du Beach Soccer, première équipe africaine à accéder à une demi-finale de coupe du monde de football Senior, méritait bien plus qu’un demi-bandeau à la Une. Alors, L’Obs, un quotidien définitivement « people » ? Le journal au plus fort tirage du pays fait le choix du « racolage » pour garder sa position. Les sujets « sérieux » sont relégués en manchette, tandis que les faits divers font systématiquement la Une. La disparition de l’ancien Président du Tchad, en exil au Sénégal depuis plus de deux décennies et condamné en 2016 à la prison à vie pour crimes contre l’Humanité et crimes de guerre, a aussi fait les gros titres de la presse nationale et internationale. Hissein Habré, ange ou démon ? Tyran ou héros ? Victime ou bourreau ?
L’histoire le comptera parmi les victimes de cette pandémie à coronavirus car décédé des suites de la Covid-19. Le sort de l’ancien Président a toujours interpellé les organismes de défense des droits de l’Homme. Ces derniers ont brandi une ultime accusation envers l’Etat du Sénégal pour n’avoir pas fait bénéficier au défunt d’une sorte de « trêve » pour raison sanitaire, pour lui permettre de retourner auprès de sa famille, le temps que s’estompe cette troisième vague. Une trêve dont l’ancien Président tchadien avait pu bénéficier en avril 2020, pour une durée de deux mois, à cause de la crise sanitaire.
A coup de communiqué, le gouvernement du Sénégal s’est défendu en précisant qu’aucun cas de Covid n’a été relevé au sein de l’administration carcérale, une manière de se dédouaner et de se laver à grande eau. A retenir aussi, cette déclaration de l’avocat du collectif des victimes de Habré qui déclare que sa mort ne change rien aux suites à donner, notamment l’indemnisation des victimes. À défaut de bénéficier de la clémence humaine, peut-être bénéficiera-t-il de la clémence divine ?
MONDIAL BEACH SOCCER, LA SUISSE PRIVE LE SENEGAL DU PODIUM
Les lions ont perdu le match du classement en s’inclinant devant la Suisse (9-7).
Ravie d’une place en finale par le Japon, l’équipe du Sénégal de Beach Soccer a finalement hérité de la troisième place au Mondial de Beach soccer qui s’est achevé hier, dimanche 29 août avec le sacre de la Russie. Les lions ont perdu le match du classement en s’inclinant devant la Suisse (9-7).
Le Sénégal a raté la dernière marche pour le podium de la Coupe du monde qui a pris fin hier, dimanche 29 août avec la victoire de la Russie, pays hôte, face au Japon. Battu ce samedi par le Japon en demi-finale, le Sénégal espérait accrocher la médaille de bronze lors du match de la troisième qui l’a opposé hier, dimanche 29 août à l’équipe du Suisse. Mais les lions se sont inclinés devant la Suisse (9-7) à l’issue d’un match à rebondissement. Après un premier tiers temps qui s’est terminé sur un score de 3-3 grâce à des buts de Sylla (3e), Diatta (9e) et Diagne (10e), les lions reprennent l’avantage grâce au but de Jean Ninou Diatta (13e).
Papa N’Dour réussira à aggraver la marque deux minutes plus tard. Mais, les Sénégalais vont cependant accuser le coup face aux adversaires suisses. Ces derniers vont revenir à 5-5 à la 21e minute et mettre la pression sur les poulains Ngala Sylla. L’expulsion de Mamadou Sylla à la 22e suite à un carton jaune, plombe l’avance puisque les lions encaissent un sixième but et prendre (6-5). le Sénégal va ensuite marquer le pas et laisser la Nati suisse s’envoler et finalement s’emparer de la 3e marche du podium et de la médaille de bronze. Quant à l’équipe du Sénégal, elle termine la compétition avec une quatrième place historique.
Six fois champion d’Afrique, le Sénégal est la première nation africaine à atteindre le dernier carré de la compétition mondiale. Une compétition remportée par la Russie pays hôte du tournoi aux dépens du Japon.
LES «LIONS» FONT LE PLEIN ET FONCENT EN QUART DE FINALE
Première équipe à se hisser en quart de finale, les Lions ont épinglé une troisième victoire de rang face au Cameroun (98-66).
L’équipe du Sénégal a bouclé la phase de poule avec un sans faute dans le groupe D de l’Afrobasket Kigali 2021. Première équipe à se hisser en quart de finale, les Lions ont épinglé une troisième victoire de rang face au Cameroun (98-66). Le Sénégal retrouvera demain mardi 31 août, en quart de finale le vainqueur du duel entre l’Égypte et l’Angola, prévu ce lundi 30 août à partir de 13 heures.
L ’équipe du Sénégal a tenu son rang en bouclant hier, dimanche 29 août la phase de groupe de l’afrobasket “Kigali 2021” avec un plein carton. Face au Cameroun, leur troisième adversaire de poule, les lions étaient à un ton au-dessus.
En quête d’un premier succès après deux défaites, les lions indomptables n’ont soutenu la comparaison qu’au premier échange du match où ils réussissent à bousculer la bande à Gorgui Sy Dieng, avec un jeu agressif (8-10. 4e).
Les lions ne tardent pas à trouver l’allumage avec la bonne adresse de Cheikh Bamba Diallo et Gorgui Sy Dieng. Mais avec une bonne défense en zone, les lions camerounais reviennent et talonnent leur vis à vis au terme du premier quart temps remporté par le Sénégal sur le score de 27 à 23. au retour des vestiaires, les lions du Sénégal assoient un peu plus leur jeu et prennent vite le match à leur compte. Ils démarrent fort à l’entame.
Sous la houlette de son meneur Branco Badji, Gorgui Sy Dieng et autre Cheikh Bamba Diallo, mettent de l’intensité avec un bon jeu intérieur adossé à une bonne adresse sur les tirs primés. Sorti du banc, le jeune Mamadou Faye, se signale par son audace dans les phases offensives et réussit une succession de paniers dont un dunk retentissant. Plus présent en défense et sur les rebonds défensifs, le Sénégal accentue son avance (37-26, 5e min) et accède à la mi-temps avec 16 points d’avance (47-31).
Au retour des vestiaires, les poulains de Boniface Ndong musclent sa défense et coupent les passes et installent leur jeu. L’entente Branco et Cheikh Bamba ou encore celle de Gorgui Sy Dieng et Maurice Ndour dans le jeu rapide et les tirs fonctionnent et montrent toute son efficacité. Suffisant pour que les lions se détachent de nouveau et de larguer à 22 points l’adversaire camerounais (59- 35. 5e). Mieux, ils vont boucler le troisième quart temps avec un matelas de 31 points (78-47).
Dans le dernier acte de jeu, Boniface Ndong fait tourner son banc et repose ses «cadres». Les Camerounais sont bloqués à 7 points (88- 53,5e). Moustapha Diop et Moustapha Faye et autre Boubacar Touré font le boulot et scellent le sort de la partie avec une marge de 33 points (98- 65). Ce qui permet aux lions de finir sur une bonne note avec le carton plein de trois matches en autant de victoires. En quart de final, le Sénégal attend ce undi pour connaitre son prochain adversaire. Ce sera le vainqueur du match Angola-Egypte prévu.