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21 juin 2025
par Yoro Dia
HEUREUX, LES JIHADISTES AU MALI
À Bamako où l’on va de transition en transition et de coup d’Etat en coup d’Etat, on ne semble pas avoir compris que le temps joue contre l’intégrité du pays. À ce rythme, le Mali va tomber tout seul
Le Sénégal est tellement proche du Mali qu’on a été un même pays dans le cadre de la Fédération du Mali. Quand le Mali tousse, le Sénégal éternue. C’est pourquoi je consacre souvent ces lignes au Mali, qui n’a jamais été aussi mal en point. Le Mali est en train de perdre la guerre contre les jihadistes en ignorant une donnée fondamentale dont les jihadistes ont fait leur plus grand allié : le temps. Le temps, cet allié si puissant qui a permis au Talibans, grâce à l’usure, de venir à bout de la force expéditionnaire américaine. Le temps qui a permis au Viet Minh de venir à bout des Français lors de la première guerre du Viet Nam (une guerre de décolonisation) et de la deuxième guerre du Viet Nam (guerre froide) contre les Américains.
Les Maliens se sont appropriés leur passé glorieux avec Soundiata, Kankan Moussa, d’où leur si grand orgueil. Mais il est temps qu’ils s’approprient aussi le grand enseignement de Saint Augustin, l’évêque d’Hippone (devenue Annaba en Algérie) qui nous apprend que «le temps ne chôme pas». Et à Bamako, où l’on va de transition en transition et de coup d’Etat en coup d’Etat, on ne semble pas avoir compris que le temps joue contre l’intégrité du Mali, et même contre la survie du Mali.
Les jihadistes qui ont compris «qu’il ne faut jamais interrompre un adversaire qui se trompe», comme dit Napoléon, se contentent d’observer les combats fratricides à Bamako, qui leur facilitent la tâche, car à ce rythme, le Mali va tomber tout seul. Heureux comme les jihadistes au Mali, qui sirotent tranquillement leur thé dans le désert, en attendant que par lassitude, l’Onu plie bagage, ou, par alternance politique ou par une exigence de l’opinion, que la France se retire, alors que Bamako aura fini de s’épuiser dans des luttes politico militaires.
Le Mali est en train de perdre la guerre en négligeant la donnée la plus fondamentale du conflit : le temps. Bamako aurait dû, dès le début, profiter de la présence du parapluie international pour reconstruire son armée, et se préparer à faire face après le départ de la force expéditionnaire. Contre tout bon sens politique ou militaire, le Mali a fait l’inverse. Ce qui fait que depuis près de dix ans, le pays n’a jamais été aussi instable politiquement, et son armée très politisée, n’a jamais été aussi faible car les militaires, au lieu de veiller sur l’intégrité du territoire, veillent sur celle de leurs prébendes à Bamako.
Autant le coup contre Ibrahim Boubacar Keïta pourrait être qualifié de coup d’Etat militaire, autant celui contre Bah Ndaw est un coup politicien, qui montre que le Mali vient de rejoindre le club des pays comme l’Algérie et la Guinée Bissau, où «l’armée a son Etat», alors que dans un pays normal c’est l’Etat qui a son armée.
Le Mali vit une situation dramatique qui résulte de l’écart abyssal entre la gravité de la situation du pays et l’insouciance des élites politiques et militaires maliennes. Comme Néron, qui jouait de la musique pendant que Rome brûlait, Bamako fait du grand Soumou politique alors que le Mali se meurt à petit feu.
LES POPULATIONS LOCALES ETALENT LEURS GRIEFS À KÉDOUGOU
Entre les populations locales et les sociétés minières de Kédougou telles que Sabadola Gold Operation (SGO) ou Petowal Mining Company (PMC), les rapports deviennent de plus en plus tendus à cause de l’employabilité des jeunes
Entre les populations locales et les sociétés minières de Kédougou telles que Sabadola Gold Operation (SGO) ou Petowal Mining Company (PMC), les rapports deviennent de plus en plus tendus à cause de l’employabilité des jeunes, de l’achat des produits auprès des fournisseurs locaux ou encore des problèmes liés à la faible rémunération.
I l ressort du dernier rapport de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), tenu à Kédougou le 17 décembre 2020, que « les revenus générés par le secteur extractif sont passés de 122 milliards FCFA en 2018 à 161 milliards FCFA en 2019 ». Autrement dit, « les revenus ont suivi les tendances haussières des productions des différentes substances combinées à une bonne tenue des prix de vente desdites substances sur le marché. En effet, la production d’or est passée de 12,5 tonnes (402 231 onces) en 2018 à 12,9 tonnes (415 335 onces) en 2019 avec l’augmentation de la production de la mine de Mako (PMC) à côté de celle de Sabadola (SGO) ».
Aussi, dans le chapitre contenu local dudit rapport, il est mentionné que « les entreprises pétrolières et minières du périmètre de réconciliation emploient 7951 personnes soit au total 0,19% du total de la population active au Sénégal. La majorité des effectifs, soit 95%, sont des nationaux. Le secteur minier artisanal emploie 31359 personnes soit 0,74% de la population active ». Quant au montant payé aux fournisseurs, il s’élèverait à « 891 milliards dont 216 aux entreprises locales ». Or, ici à Kédougou, ces chiffres contrastent à tort ou à raison avec la situation tendue qui prévaut entre les populations locales qui revendiquent plus d’inclusion dans l’employabilité des entreprises minières et les entreprises minières de la région. En effet, samedi dernier, les populations de la commune de Tomboronkoto (localité abritant la mine de Petowal Mining Company-ndlr) sont montées au créneau lors d’une marche de contestation pour dénoncer entre autres les faibles emplois indirects ou encore le faible achat des entreprises en produits locaux.
PLAIDOYER DES MANIFESTANTS CONTRE PMC
Dans le mémorandum lu par l’un des responsables de la jeunesse de Tomboronkoto Mamadou Lamine Diallo, il est mentionné que « nous n’avons pas seulement besoin des emplois directs, mais nous avons besoin aussi des emplois indirects à travers les achats locaux et la production locale. La société avait promis d’acheter les produits locaux, d’accompagner la production locale. Mais nous avons aujourd’hui des restaurants qui ont fermé parce qu’ils n’ont plus de clients, des logements fermés pour la même cause, des produits qui connaissent une mévente. La population de Tomboronkoto est prête à faire face jusqu’à ce que satisfaction s’en suive ».
Prenant la parole, Bala Moussa Dafé est revenu sur les supposés emplois annoncés par la société PMC : « la société se vante en disant qu’elle emploie 300 voire 400 personnes, il y a certaines politiques qu’on met en place pour régler certains problèmes mais leur mise en œuvre fait que la situation empire. C’est ce qui se passe avec PMC. Le favoritisme dont elle fait montre lors des recrutements est palpable. A cela s’ajoutent les salaires misérables payés aux employés. Nous n’en voulons pas ».
A sa suite, Idy Diallo, l’un des responsables de la jeunesse de Tomboronkoto, prenant part à la marche sous les hourras galvaniseurs de la foule, a dénoncé jusqu’à la dernière énergie les écarts entre les chiffres annoncés dans le rapport ITIE et les réalités du terrain. Selon lui, « les sociétés minières de Kédougou ont eu des recettes qui avoisinent les 277milliards en 2020. Un focus est mis sur les emplois indirects par le biais des achats locaux et de contribution à asseoir une économie locale vivante. Les sociétés minières paient 897 milliards aux fournisseurs, 92 milliards en salaires. Il urge donc d’accélérer les achats locaux et de les rendre possibles localement. Au total, Sabadola et Pmc ont payé 1.567.908.142 francs aux fournisseurs de Kédougou, contre 35.542.974.849 francs aux nationaux et 115.326.936.160 francs aux étrangers. Autrement dit, la part de Kédougou dans les achats avec PMC est de 532.290.547 et moins de 30 millions pour la commune de Tomboronkoto ». M. Diallo de poursuivre : « malgré tout cela, ils vont crier sur tous les toits qu’ils travaillent avec les fournisseurs de la commune de Tomboronkoto, nous les défions à publier la liste des fournisseurs d’ici. Nous dénonçons par ailleurs le lobbying, les rétrocommissions et le manque de volonté de PMC. Ils sont dedans et ils ont des entreprises dehors ».
REPLIQUE DU RESPONSABLE RH
Réagissant aux accusations portées à l’encontre de la société PMC dont il a en charge le département des ressources humaines, Kassélé Traoré de dédouaner : « si l’on devait parler de favoritisme, ce serait à leur profit. Il n’y a aucune famille de Mako ou des villages environnants d’où ne provient pas un travailleur. Il y a même des familles d’’où nous viennent deux ou trois travailleurs de la mine. C’est leur droit de faire la marche et de s’exprimer ; on ne peut s’y opposer. De notre côté, nous avons des statistiques très satisfaisants. Plus de 56% des travailleurs de cette entreprise viennent de Kédougou et les 50% de cet effectif viennent de la commune. Eux-mêmes parlent de discrimination positive. A compétences égales, on leur donne la priorité ».Pour rappel, le 9 avril dernier, l’Association des Élèves et Étudiants Ressortissants de Kédougou (AEERK) avait organisé une manifestation au cours de laquelle les étudiants venus de partout à travers le Sénégal avaient rallié la région collinaire pour manifester leur désarroi et crier leur ras-le-bol face à la problématique de l’employabilité des jeunes surtout dans les sociétés minières, l’inertie des autorités face à leurs souffrances.
RANEROU, UN PARADOXE ET UNE «ANOMALIE» A CORRIGER
Le découpage administratif dans la région de Matam se distingue par un déséquilibre où de nombreux villages sont distants des chefs-lieux de commune de plusieurs centaines de kilomètres.
Ranérou est un département d’une superficie d’environ 15 mille km², constitué jusque-là d’un seul arrondissement avec seulement quatre (4) communes. Un collectif qui regroupe plusieurs chefs de villages et le Conseil départemental de la jeunesse appellent à corriger «l’anomalie».
Le découpage administratif dans la région de Matam se distingue par un déséquilibre où de nombreux villages sont distants des chefs-lieux de commune de plusieurs centaines de kilomètres. Le département de Ranérou, qui s’étend sur la zone éco-géographique du Ferlo, est un cas d’école. Deuxième circonscription la plus vaste du pays d’une superficie d’environ de 15 mille km², avec un (1) seul arrondissement et quatre (4) communes, «ce département demeure une circonscription en attente de correction, dans le cadre d’une bonne gestion administrative et territoriale», selon un collectif qui regroupe plusieurs chefs de villages et le Conseil départemental de la jeunesse. En dehors de sa vaste superficie, le département de Ranérou Ferlo, qui fait trois (3) fois la région de Diourbel, est plus grand que les régions de Dakar, Thiès, Ziguinchor et Fatick.
La circonscription administrative qui a une vocation sylvo-pastorale, avec l’élevage qui est l’activité principale de la majeure partie de la population, brille du handicap de la faible dispersion de ses établissements humains (soit 3 à 15 habitants au km²), d’un manque réel de services socio-économiques de base et d’un enclavement drastique. Malgré une certaine avancée constatée au niveau de l’hydraulique, la localité érigée en département, en 2002, par le président Abdoulaye Wade, reste toujours dans l’attente d’une louable politique consacrée à la santé, à l’éducation et surtout aux infrastructures routières. Exceptée, la route Linguère-Matam, qui a pu ouvrir la contrée au reste du pays, le département souffre d’un manque de réseau routier.
Le paradoxe voulant que les quelques routes latéritiques (Louguéré-Thiolly, Vélingara-Ferlo), en état de dégradation très avancée soient impraticables durant l’hivernage et que les localités comme Houdalaye, Salalatou, du fait de la caractéristique de leurs pistes sablonneuses, sont coupées pendant une bonne période de la saison des pluies des autres zones…
Entres autres griefs qui poussent le collectif qui regroupe plusieurs chefs de villages et le Conseil départemental de la jeunesse «à tirer la sonnette d’alarme, appelant l’Etat à la création de nouvelles communes et de nouveaux arrondissements pour susciter un développement endogène du département». «L’émergence de ce département, qui ne dispose que de quatre (4) communes et d’un seul arrondissement, passe sans nul doute par la création de nouvelles entités territoriales. Il reste indiqué que l’érection de nouvelles communes et de nouveaux arrondissements permettra, en plus de rapprocher les populations des services administratifs et territoriaux, de favoriser le développement de la santé, de l’éducation et aussi une bonne gestion de l’environnement et de l’hydraulique rurale», note Bocar Diallo, président du Conseil départemental de la jeunesse et porteparole du jour.
DEPENSER ENTRE 6000 ET 12000 F CFA, POUR UN EXTRAIT DE NAISSANCE QUI COUTE 200 FCFA
Plaidant pour «un réaménagement structurel», le président du Conseil départemental de la jeunesse cite l’exemple, du village de Salalatou qui se trouve à 100 km du chef de lieu de sa commune, Houdalaye, et celui du village de Thionokh qui se trouve également à la même distance du chef de lieu de sa commune, Vélingara. «Il n’y a pas de routes, les localités sont fortement enclavées. Ce sont des pistes de charrette, avec tout ce que cela comporte comme risques. Les habitants de ces villages sont obligés de dépenser entre 6000 et 12000 F CFA, suivant la distance, pour un extrait de naissance qui coûte 200 FCFA. Il est louable qu’on apporte des correctifs à cela. Nous demandons donc au président de la République de penser à un nouveau découpage dans le département de Ranérou, pour la création de nouvelles communes à savoir, Salalatou, Thionokh, Fourdou Mbayela et Mbem-Mbem et de nouveaux arrondissements», ajoute-t-il.
PATHOLOGIE DE LA TYROIDE, DES NUISANCES COURANTES QUI PEUVENT ÊTRE FATALES
Beaucoup de personnes au Sénégal souffrent d’une pathologie de la thyroïde comme l’hypothyroïdie qui est une affection dans laquelle une glande thyroïde peu active produit des hormones en moindre quantité
La communauté internationale a célébré hier, mardi 25 mai la journée mondiale de la thyroïde dont la pathologie de l’hypothyroïdie. Une occasion pour les acteurs de la lutte de faire connaitre les troubles de la thyroïde et d’informer les gens sur ce qu’ils peuvent faire pour les prévenir ou pour minimiser leur impact.
Organe en forme de papillon situé à la base du cou, la thyroïde est une glande endocrine dont le rôle principal est la fabrication d’- hormones. En effet, elle synthétise et sécrète les hormones thyroïdiennes. Ces hormones ont un rôle essentiel dans le métabolisme basal notamment en agissant sur la régulation du poids, la température du corps ou encore le rythme cardiaque. Elles influencent aussi la croissance et le développement du corps. Mais parfois il arrive qu’elle dysfonctionne.
Beaucoup de personnes au Sénégal souffrent d’une pathologie de la thyroïde comme l’hypothyroïdie qui est une affection dans laquelle une glande thyroïde peu active produit des hormones en moindre quantité, entraînent un gain de poids inexpliqué, des taux de cholestérol élevés et une peau sèche. L’hypothyroïdie peut également entraîner un élargissement de la thyroïde (goitre) si elle n’est pas traitée. Pas plus de 500 mille personnes en sont affectées au Sénégal et d’autres en développent des formes de cancer. Selon des spécialistes de la santé, cette maladie thyroïdienne est plus courante qu’on ne le pense et une majorité de personnes touchées ne savent même pas qu’elles l’ont. «Si la maladie de la thyroïde n’est pas diagnostiquée, elle peut entraîner des problèmes plus graves telles que les maladies cardiovasculaires, l’ostéoporose et l’infertilité», ont-ils avancé. Alors que les maladies de la thyroïde durent généralement toute la vie, les traitements médicaux peuvent vous aider à gérer les symptômes afin qu’ils ne deviennent pas plus graves.
La maladie peut se manifester par des signes de fatigue, une prise de poids, une constipation. Et selon les spécialistes, nombre de maux d’apparence banale peuvent s’agir d’un dysfonctionnement de la thyroïde. Une consultation auprès de son médecin généraliste et une prise de sang suffisent pour orienter le diagnostic en cas de symptôme. Pour rappel, l’origine de cette journée mondiale remonte à 2007 et plus précisément à un congrès de l’association mondiale de la thyroïde.
LA CLASSE POLITIQUE DIVISÉE À PROPOS DE L'ACQUISITION DU NOUVEL AVION PRÉSIDENTIEL
Après les attaques et autres critiques acerbes de l’opposition sénégalaise qui n’en voit pas l’opportunité, au vu des finances asphyxiées par la Covid-19, le camp du pouvoir parle de «faux débat»
La polémique sur l’achat du nouvel avion de commandement du président de la République ne désemplit toujours pas. Après les attaques et autres critiques acerbes de l’opposition sénégalaise qui n’en voit pas l’opportunité, au vu des finances asphyxiées par la Covid-19, le camp du pouvoir parle de «faux débat», non sans brandir l’option sécuritaire.
Après avoir préparé l’opinion sur un éventuel achat d’un nouvel avion de commandement du président, en novembre 2019, suite à une révision relativement longue du A319 CJ, “Pointe Sarène“ acquis en 2010 par Me Wade, et la sortie du ministre porte-parole de la présidence de la République, Seydou Gueye évoquant l’âge de l’appareil, le Sénégal va réceptionner, le 16 juillet prochain, un nouvel avion A320 neo. Une information livrée par le ministre porte-parole du gouvernement, Oumar Guèye, qui a fini de diviser la classe politique.
Sur son compte Tweeter, l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye s’étonne de la démarche du régime en place, alors que le chef de l’Etat, Macky Sall, lors du sommet sur le financement des économies africaines, tenu le 18 mai dernier, avait renouvelé son plaidoyer pour l’annulation de la dette africaine. «Je n’ai pas les mots pour qualifier l’achat par le Sénégal d’un nouvel avion de commandement pour M. Sall, après le retour d’un sommet où il s’est plaint de dette insupportable dont il cherche l’annulation et de déficit budgétaire contraignant.
Le Sénégal est vraiment à plaindre!», s’offusque le président du parti Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act). Même si, jusque-là le prix d’achat de l’avion n’est pas connu pour «secret défense», selon les dires du ministre porte-parole du gouvernement, Oumar Gueye, Abdoul Mbaye pense que cette manne financière aurait pu servir à autre chose. Il trouve que «le prix de l’avion de Macky Sall suffit pour remplacer tous les abris provisoires en classes construites en dur par des maçons sénégalais. Education, milliers d’emplois et solution au déficit de balance des paiements sont donc sacrifiés pour le confort luxueux de notre président». L’ancien maire de Saint Louis, non moins président du Front pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubël (Fsd/Bj) s’en est aussi pris au chef de l’Etat, Macky Sall, pour qui l’acte ressemble à de l’amoralité. «Pour quelqu’un qui prétend vouloir rationaliser les dépenses de l’Etat, s’acheter un deuxième avion en moins de 10 ans et un véhicule de luxe dans la même semaine s’apparentent à du cynisme», déplore Cheikh Bamba Dieye. Ne s’en limitant pas là, le député fait le parallélisme entre l’acquisition du nouvel avion de commandement du président et le troisième mandat. Il pense que «c’est encore plus curieux pour quelqu’un qui est censé boucler son dernier mandat. Macky Sall montre jour après jour qu’il n’a pas compris le message», tout en appelant à la «vigilance».
DEBAT INUTILE SOULEVE PAR L’OPPOSITION
La réplique ne s’est pas fait attendre du côté de la mouvance présidentielle. Et c’est le porteparole de la Ligue démocratique (Ld), Moussa Sarr qui s’attaque aux pourfendeurs de l’action posée par le régime. Joint par la rédaction, M. Sarr trouve que «ce débat sur l’opportunité de l’achat d’un avion de commandement pour le Président de la République du Sénégal, et non pour Macky Sall, intuitu personae, fait partie de ces nombreuses polémiques inutiles que l’opposition et certains activistes, incapables de soutenir un débat contradictoire sur le bilan de notre régime, tentent d’imposer à l’opinion».
Pour M. Sarr, le Président de la république est une institution et à ce titre, il doit, en permanence, être installé dans des conditions de sécurité maximale qui le rendent, à tout moment, disponible pour le service qu’il rend au peuple souverain qui lui a délégué son pouvoir. Qui plus est, souligne-t-il, «l’avion de commandement du Président de la république est un patrimoine du Sénégal».
Ainsi donc, entre l’option de continuer d’entretenir «la “vieille” Pointe Sarène, qui a 21ans, et dont les pannes récurrentes ont un coût onéreux» et celle «de vendre l’actuel avion de commandement pendant qu’il peut en tirer profit sur le marché international et acquérir un autre plus moderne, plus sécure, plus économe», le choix est vite fait pour le “Jallarbiste“. «Je choisis cette option et estime, qu’après 21 ans d’existence et au regard surtout de ses fréquentes pannes, qu’il faut vendre la Pointe Sarène et doter le Président de la République du Sénégal et non Macky Sall, en personne, d’un avion de commandement digne de ce nom», préconise M. Sarr qui estime qu’«il faut bien tirer les leçons de la mauvaise expérience de la Pointe de Sangomar, qui après 30 ans de service, n’a pu trouver acquéreur sur le marché». Cela, tout en se gardant de parler du coût car n’ayant pas accès au contrat d’achat. Il informe tout de même «la décision d’acquérir ce nouvel avion est antérieure à la Covid19.
De même, que les échéances de paiement pour honorer l’engagement y afférent». Un coût placé sous le sceau de «secret défense» que déplore le Coordonnateur du Forum civil. En effet, Birahim Seck pense que «les citoyens ont le droit de connaitre le montant qui a été injecté et le montage financier qui a été fait pour l’achat du nouvel avion présidentiel».
LE FORUM CIVIL EXIGE LA LUMIERE SUR LE MONTAGE FINANCIER CONCERNANT L'ACHAT DU NOUVEL AVION PRÉSIDENTIEL
Selon son coordonnateur, Birahim Seck, l’Etat ne peut plus continuer à «infantiliser les citoyens en voulant se cacher derrière le secret»
Le Forum Civil demande au gouvernement du Sénégal de fournir aux Sénégalais les détails du montage financier qui a été fait pour l’achat du nouvel avion présidentiel pour plus de transparence et de recevabilité. Selon son coordonnateur, Birahim Seck, l’Etat ne peut plus continuer à «infantiliser les citoyens en voulant se cacher derrière le secret»
«L ’avion présidentiel est un bien des contribuables de l’Etat. Les citoyens ont le droit de connaitre le montant qui a été injecté et le montage financier qui a été fait pour l’achat de l’avion présidentiel». C’est le point de vue du coordinateur du forum civil, Birahim Seck à propos de l’achat du nouvel avion pour le Président de la République du Sénégal. Il s’exprimait hier, mardi 25 mai lors de l’atelier de plaidoyer sur la transparence dans les marchés publics. «Le gouvernement du Sénégal à travers son communiqué manque de considération pour les Sénégalais. Quand on nous dit que l’avion est vétuste, c’est un avis politique. Donc quel est l’avis technique qui justifie la vétusté de cet avion qu’on peut vendre. Est-ce que dans une République qui se respecte on peut vendre un avion vétuste», s’interroge-t-il.
Selon Birahim Seck, tout achat public, secret ou pas, doit impérativement passer par la direction centrale des marchés publics (Dcmp) qui est l’organe de contrôle, a priori. Préoccupé par les sources de financement de cet aéronef, il se questionne : «est-ce que l’avion a été acquis sur la base d’endettement ou bien sous fonds propres à travers le trésor public et dans quel compte ?»
Selon lui, l’Etat ne peut plus continuer à «infantiliser les citoyens en voulant se cacher derrière le secret». Car, souligne-t-il, «un montant financier n’a jamais été un secret d’Etat». «L’argent du contribuable est organisé. S’il s’agit des dépenses de marché, des dépenses de contrats de partenariat ou de concession, il y a des règles qui sont édictées par le législateur. En France, aux détails près, la cour des comptes française donne même les coûts de voyage du Président Emmanuel Macron. Le Président Macky Sall nous avait promis d’ouvrir à la cour des comptes, les comptes de la présidence de la République. Ce qui est une antinomie par rapport à l’acte 3 du PSE qui promeut la bonne gouvernance. Pour des questions de transparence et de recevabilité, il y a un besoin pour les citoyens d’être informés de la façon la plus exhaustive sur les montants qui sont injectés pour l’achat de cet avion», persiste-t-il.
L’AVION DE COMMANDEMENT ET D’AUTRES SUJETS À LA UNE
Dakar, 26 mai (APS) – Les divergences de point de vue au sujet du nouvel avion de commandement dont la réception est prévue le 16 juillet et les prochaines élections locales sont au menu des quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
’’Achat de l’avion de commandement, Birahim Seck exige la vérité du prix’’, selon Libération qui écrit : ‘’Le patron du Forum civil/Sénégal a poussé hier (…..) un coup de gueule sur la question de l’avion de commandement actuellement sur toutes les lèvres. Birahim Seck invite le gouvernement à rendre compte au peuple souverain. Il a dénoncé le principe du secret-défense évoqué par le camp du pouvoir’’.
Selon Kritik, ‘’Le forum civil coupe les ailes de l’A-320 Néo’’.
’’Alors que le pouvoir chante sur tous les toits que l’axe 3 du PSE consacre la promotion de la bonne gouvernance, le forum civil estime que l’acquisition nébuleuse de cet avion est en parfaite antinomie avec la volonté exprimée par le gouvernement’’.
Le Sénégal, ‘’un pays pauvre aux vices de riches’’, dit La Tribune à propos de l’achat de cet avion de commandement qui ‘’divise’’ la classe politique, d’après Sud Quotidien.
Selon cette publication, ‘’la polémique sur l’achat du nouvel avion de commandement du président de la République ne désemplit toujours pas. Après les attaques acerbes et autres critiques de l’opposition sénégalaise qui n’en voit pas l’opportunité au vu des finances asphyxiées par la Covid-19, le camp du pouvoir parle de +faux débat+ non sans brandir l’option sécuritaire’’.
‘’L’opposition regrette l’acquisition de cet avion avec des dizaines de milliards de Fcfa, +laissant en rade une ribambelle de prio-rités+. Des arguments que les soutiens de Macky Sall trouvent ridicules, notamment pour des responsables qui ambitionnent de briguer la magistrature suprême’’, écrit Walfadjri.
Dans L’As, le ministre, porte-parole et coordonnateur de la cellule de communication de la présidence de la République, Seydou Guèye soutient : ‘’Ce n’est pas l’avion de Macky Sall, mais bien celui du président de la République du Sénégal’’.
Le Quotidien parle d’’’ambitions en haute altitude’’. Selon ce journal, ‘’l’achat de l’Airbus A-320 Néo de la présidence, pour 57 milliards de francs Cfa, est une bonne opération financière si l’on en juge par de substantielles économies faites sur les locations d’avion, en plus des frais de réparation de la Pointe Sarène’’.
’’Par ailleurs, souligne la publication, ce n’est pas le seul appareil acquis pour le Sénégal par Macky Sall. Les forces aériennes et navales ainsi qu’Air Sénégal Sa peuvent en témoigner’’’’.
Enquête s’intéresse aux élections locales de janvier 2022 et affiche à la Une : ‘’Les jeunes à l’assaut des mairies’’.
‘’Dans l’histoire récente du Sénégal, lorsque les jeunes s’impliquent dans la gestion politique du pays, cela n’est jamais de tout repos. Après la contestation et les luttes démocratiques, de plus en plus ambitionnent d’intégrer les instances de décision. Et ce, en briguant les municipalités de leurs collectivités’’, écrit le journal.
A propos des locales, Le Témoin s’interroge : ‘’Quel capitaine pour l’Alliance pour la République (APR) à Dakar ?’’.
‘’La bataille pour le contrôle de Dakar refait surface au sein de l’APR à moins de sept mois des élections locales du 23 janvier 2022. Certains responsables +apéristes+ du département de Dakar font tout pour se positionner en leader incontestable et espérer le capitanat au niveau de la capitale’’, souligne la publication.
Le journal distingue dans cette bataille interne trois hommes : Abdoulaye Diouf Sarr, ‘’un capitaine légitime’’, Amadou Ba, ‘’un leader charismatique et balèze’’ et Aboubacar Sédikh Bèye, ‘’le troisième larron ?’’.
Le Soleil aborde la crise au Mali et titre : ‘’Une instabilité anxiogène’’.
Le Vice-président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a annoncé mardi qu’il plaçait ’’hors de leurs prérogatives’’ le président Bah N’Daw et le Premier ministre Moctar Ouane, affirmant agir pour ’’préserver la charte de transition et défendre la République’’.
Le président Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane ainsi que certains de leurs collaborateurs ont été conduits, lundi, dans la soirée, dans le camp militaire de Kati, près de la capitale Bamako, quelques heures après l’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement.
Menaces de grève des transporteurs
Si le gouvernement ne prend pas les devants, le transport sera encore paralysé. Les transporteurs menacent d’aller en grève si les autorités ne résolvent pas leurs problèmes. Il s’agit de l’intersyndicale des transports routiers, composée de l’Union des acteurs du transport national et transnational Fc, du Senectrans-Unsas et de l’Union des routiers du Sénégal de la Cnts. Face à la presse, le syndicaliste Gora Khouma pense que le Président Macky Sall a trahi les transporteurs. Il prévient le gouvernement que le mouvement d’humeur affectera toute la sous-région. A l’en croire, ils ont le soutien de leurs collègues du Mali, de la Gambie, de la Guinée-Bissau, de la Côte d’Ivoire et du Burkina. Pour dire qu’il s’agit d’une grève qui impactera les pays de la Cedeao voire l’Uemoa. Selon Gora Khouma, l’ennemi des transporteurs est la société Afrique Pesage. Ils réclament la réduction du nombre de postes de contrôle sur les corridors, une circulaire sur le barème des amendes liées aux infractions, le respect de la décision de réduire les frais de pesage à l’essieu etc. Les différents syndicats sont en concertation pour fixer la date du mouvement d’humeur.
Serigne Mbaye Thiam a vu rouge à Sen’Eau
On avait annoncé dans l’édition précédente la colère des travailleurs de la Sen’Eau contre la Direction. Les travailleurs ont déroulé hier le premier acte de leur plan d’actions consistant à porter des brassards rouges dans les lieux de travail. Et le ministre de l’Eau et de l’Assainissement Serigne Mbaye Thiam a constaté l’amertume des travailleurs lors de sa visite à Sen’Eau. Ils avaient tous arboré des brassards rouges. Seulement, la direction générale avait pris toutes les dispositions pour qu’ils n’accèdent pas au ministre. En tout état de cause, ils se sont fait entendre par l’autorité qui a d’ailleurs promis de se pencher sur leur plateforme revendicative. Selon le délégué du syndicat autonome des cadres des eaux du Sénégal, Oumar Ba, c’est la déception totale depuis l’avènement de la Sen’Eau en 2020. Pourtant les travailleurs ont contribué à la lutte pour le départ de la SDE, en espérant que Sen’Eau ferait mieux. M. Ba dénonce une mauvaise volonté de la direction générale de Sen’Eau. Cependant, une rencontre est prévue vendredi prochain entre le syndicat et la direction générale.
Sonko au colloque de Lomé via zoom
C’est le côté positif de la pandémie du coronavirus. On n’a plus besoin de se déplacer pour prendre part à des rencontres. C’est pourquoi, l’interdiction d’Ousmane Sonko de sortir du Sénégal pour prendre part au colloque international de Lomé ne change pas grandchose. Puisque le leader de Pastef annonce sa participation aujourd’hui à partir de 10h30, au Colloque international de Lomé via zoom sur le thème : Du Fcfa à l’Eco, quelle monnaie pour quel développement en Afrique de l’ouest ?. A l’en croire, les organisateurs ont pris toutes les dispositions pour qu’il puisse intervenir via la plateforme Zoom à partir de Dakar.
Le M2D présente son mémo sur l’affaire Sonko
Réplique du berger à la bergère. Cette guerre de communication entre le pouvoir et l’opposition est la prolongation de l’épisode Sonko-Adji Sarr. Comme promis, le Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) a fini la rédaction du mémorandum sur les tragiques événements survenus aux mois de Février et Mars 2021, au Sénégal. A l’instar du gouvernement qui avait exposé son mémo face à la presse, le M2D convie les journalistes à cérémonie de présentation de son mémorandum. Pour Ousmane Sonko et compagnie, ce mémorandum est crucial pour le rétablissement de la vérité et l’établissement des responsabilités.
Les 19 jeunes de Dougar relaxés
Les 19 jeunes de Dougar, qui étaient sous mandat de dépôt, ont comparu hier devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour actions diverses, violences et voies de fait à agent avec effusion de sang ou blessure, coups et blessures volontaires, vol en réunion et dommage à la propriété mobilière d’autrui. Les mis en cause ont nié en bloc les accusations. Considérant que les faits sont constants, le parquet a requis un mois de prison ferme. Quant à la défense, elle a dénoncé l’arrestation de ces jeunes à des heures tardives dans leurs domiciles. A l’en croire, il s’agit d’une opération d’intimidation voire une expédition punitive. Les parties civiles n’étaient pas en mesure d’identifier les manifestants, les 19 jeunes ont été purement et simplement relaxés par le tribunal au terme des plaidoiries. A rappeler que les faits se sont déroulés le 17 mai dernier à Dougar. Les populations ont affronté les gendarmes à cause d’un litige foncier les opposant à la société marocaine, Peacok Investments.
Echecs des négociations avec les populations de Dougar
Restons avec le contentieux foncier à Dagar pour dire que la crise demeure intacte. La rencontre convoquée par le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall avec l’appui du maire de Diamniadio s’est soldée par un échec après quatre tours d’horloge d’échanges. Les deux parties n’ont pas trouvé un terrain d’entente. Selon le porte-parole des populations, il n’y a pas eu d’avancées, même si la société marocaine a fait des propositions. Les populations qui campent sur leur position réclament toujours la cession de l’assiette foncière qui n’est pas encore valorisée par Peacok Investments. Maintenant, la balle est dans le camp des autorités, notamment du gouverneur de Dakar et du Préfet de Rufisque pour faire des propositions de sortie de crise, selon Daouda Faye.
Frapp crie aux menaces et alerte
Frapp craint que les jeunes de Malicounda rééditent leurs actes. Guy Marius Sagna qui veut y retourner est sous la hantise d’une agression de la part des proches du maire de Malicounda. C’est la raison pour laquelle, le secrétariat exécutif national(SEN) de Frapp FranceDégage accuse déjà l’adjoint au maire de Malicounda, Maguette Sène, de proférer des menaces publiques contre leurs responsables dans le but de saboter leur visite prévue le 30 mai prochain. Mais c’est peine perdue, selon Guy Marius Sagna et Cie qui qualifient l’adjoint au maire de Malicounda de recruteur de nervis. A les en croire, aucun individu ne peut les empêcher de circuler sur le territoire national. Car, arguent-ils, Malicounda est une partie intégrante du Sénégal et non une partie à part du Sénégal. De ce fait, la main sur le cœur, Guy Marius Sagna et ses camarades ont juré de retourner sur les lieux pour écouter les arguments du mouvement «Jog Jotna» concernant le litige foncier l’opposant au maire. Envisageant de prendre toutes les mesures utiles pour assurer la réussite de son activité, Frapp France Dégage a interpellé les autorités afin de les mettre devant leurs responsabilités.
Les évaluateurs électoraux rencontrent le comité de suivi…
En déplacement actuellement à l’intérieur du pays, les experts chargés d’évaluer le processus électoral vont rencontrer le 03 juin prochain le Comité de suivi du dialogue politique composé du pôle de la majorité, de l’opposition, des non-alignés et de la société civile. Cette rencontre, quatrième du genre, sera l’occasion, selon Déthié Faye, pour les évaluateurs de faire le bilan et d’exposer les différents problèmes rencontrés sur le terrain. Il faut rappeler qu’il s’agit pour ces experts indépendants de mener des investigations avec des questions précises sur le processus électoral afin de relever les dysfonctionnements et d’y apporter des corrections nécessaires.
Le Gl Birame Diop dévient conseiller militaire à l’ONU
Ce sera sans répit pour l’ancien chef d’état-major général des armées (Cemga), le Général Birame Diop. Alors qu’il vient à peine de quitter le commandement des armées sénégalaises, le Général Diop est copté par les Nations-Unies. Il est nommé par le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, au poste de conseiller militaire au département des opérations de paix (DPO). Un poste qui est loin d’être une sinécure pour qui connaît les conflits dans le monde. Ainsi, le Général Diop succède au Général Carlos Humberto Loitey de l’Uruguay qui a contribué à l’avancement des travaux des composantes militaires dans les opérations de paix et au renforcement du partenariat avec les troupes des pays contributeurs. L’ancien Cemga arrive aux Nations-Unies avec plus de 30 ans d’expérience militaire. Il sera secondé par le général de division Maureen O’Brien, d’Irlande, qui est nommé par le Secrétaire général des Nations-Unies au poste de conseiller militaire adjoint. Elle apporte plus de deux décennies d’expérience et a servi dans diverses opérations de paix, plus récemment en tant que commandant adjoint de la force et commandant de la force par intérim au sein de la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement (FNUOD).
1,5 milliard pour la construction de pirogues en fibres de verre
Le Sénégal déroule son programme de renouvellement des pirogues en vue de réduire les accidents en mer. A cet effet, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott et l’ambassadeur du Japon à Dakar, Arai Tatsuo, ont procédé hier, à la signature de l’échange de notes relatif à la construction de pirogues en fibres de verre. Le coût du financement est de 300 millions de yens, soit 1,5 milliard Fcfa. Le programme vise à améliorer la pêche artisanale qui représente un grand potentiel en termes de création d’emplois.
Covid : Le Sénégal chute
Au moment où beaucoup de Sénégalais semblent faire fi de la covid-19 avec un relâchement total des gestes barrières, une enquête de Afrobaromètre révèle la virulence de la pandémie. Avec une évolution en dents de scie, « au Sénégal, la sévérité de la Covid-19 a augmenté en une semaine », nous apprend le Bureau de Prospective Économique (Bpe). Selon les résultats de l’étude, le Sénégal affiche un score de 0,943 le 23 mai contre 0,989 le 16 mai. Avec également une hausse de nouveaux cas détectés par semaine. En réalité, renseigne le Bpe de Afrobaromètre, notre pays a enregistré 240 cas durant la semaine du 17 au 23 mai, contre 158 entre le 10 et le 16 mai 2021. Une hausse qui touche aussi le nombre de décès, qui est passé de 6 à 7 décès par semaine. A en croire le directeur général du Bpe, « cette situation a coûté au Sénégal 13 places dans le classement africain et 25 places dans le classement mondial ». De l’avis de Moubarack Lô, à la date du 16 mai, le pays occupait la 21ème place en Afrique alors qu’il était sacré 8ème quelques jours auparavant, c’est-à-dire le 09 mai. Cette évolution de la pandémie à coronavirus apparaît au moment où le Sénégal était cité partout en exemple dans sa stratégie de riposte. En réalité, selon une étude réalisée dès le début de la pandémie par une revue américaine dénommée «Foreign Policy», il occupait la deuxième place sur 36 États passés au crible pour sa gestion de la crise du coronavirus. En effet l’étude a rapporté que derrière la Nouvelle Zélande, mais devant le Danemark, L’Islande, la France ou les Etats Unis, le Sénégal» a mis sur pied une riposte efficace»
KEEMTAAN GI - FEU SUR LE PAYS
Ce pays ! Il est beau, il est magique. Tout y est sympa. On a vendu un avion vétuste pour acheter un « roplane » neuf. Nous sommes Sénégalais, non, et rois de la roublardise ? Ces fameux « Gorguis » ! N’a-t-on pas fait prendre jadis à des Toubabs des margouillats pour des bébés crocodiles ? On aimerait bien savoir ce que l’acquéreur fera avec la ferraille de « Pointe Sarène » et combien il a déboursé. Pour le prix du bijou volant que le Chef vient de s’offrir, il faudra que le peuple en fasse son deuil. C’est top secret. Ou, plutôt, secret militaire. Depuis lors, les communicants du Palais et leurs relais se perdent en explications sans convaincre. Peut-être que Airbus consentira à dire combien ce pays qui fait la manche a déboursé pour le confort de son sémillant Chef. Après le pétrole et le gaz, cet achat de palace volant, c’est le sujet du moment. Il n’y a pas que ça. Ça discute également de galipettes. Une spécialité sénégalaise qui fait l’attrait de ce charmant pays. La folie s’est carrément emparée de la Toile. Et à l’œuvre, des célébrités. Ces messieurs et dames, rendues célèbres par nos insipides téléfilms, font fantasmer des personnes en mal d’amour. En faisant quoi ? Se faire des appels vidéo pour montrer à des nanas délurées leurs bijoux de famille. On ne s’ennuie pas. Certains en ont fait les frais. Et la vidéo de leurs écarts se partage sur les réseaux sociaux qui s’enflamment. Autant dire que ça crame ! Un ingénieux Sénégalais comme ceux qui ont vendu la mécanique vétuste propose une allumette à … 7500 francs CFa. Mais pas n’importe laquelle. Celle-ci a un pouvoir démoniaque. L’acquéreur en allume sept tiges en même temps, un soir de nuit sans étoiles et formule des vœux à l’endroit de la personne dont elle voudrait qu’elle soit amoureuse d’elle, et le miracle se produit. Bien entendu, y a des idiotes qui y croient et veulent allumer des mecs. Au propre comme au figuré. L’ingénieux Sénégalais en aurait vendu plus de cent boites à des idiotes qui voudraient mettre le feu au pays. Après ce coup fumant, vous continuez de douter du caractère magique de ce doux pays où des gens spécialistes de la mendicité et de la plaidoirie pour l’annulation de leurs dettes se tapent un avion à 60 milliards ? KACCOOR BI
DÉFICIT DE QUANTUM HORAIRE LA « SEMAINE ADJI SARR » REPOUSSE LE BAC ET LE BFEM
Décidément ! La masseuse Adji Sarr est en passe de devenir la femme ou la « Seytanée » de l’année 2021. Tenez ! Il y a quelques semaines, « Le Témoin » quotidien révélait que chaque policier, gendarme ou militaire ayant participé au maintien de l’ordre durant les émeutes de la résistance du mois de mai avait reçu une prime 60.000 Fcfa. Farceurs en diable, nos agents des forces de l’ordre avaient appelé ces récompenses « Prime Adji Sarr ». Cette fois-ci, c’est au tour des élèves de parler de « Semaine Adji Sarr » durant laquelle les cours étaient suspendus dans les écoles et collèges à cause des manifestations. Sans oublier les deux mois de couvre-feu (Janvier et février) en pleine année scolaire. D’où le déficit du quantum horaire impactant les heures d’enseignements au niveau des classes d’examens. Face à cette situation, plusieurs lycées et collèges de Dakar et de Thiès avaient menacé d’aller en grève pour exiger du gouvernement le recul des dates des examens. Et surtout permettre aux enseignants de finir leurs programmes. Chose faite ! Car l’examen du baccalauréat, initialement prévu le 1er juillet prochain, sera reprogrammé à une date ultérieure. De même que les examens du Cfee et du Bfem, qui seront aussi repoussés. Le directeur des examens et concours au ministère de l’Education nationale, Amadou Moctar Ndiaye, en annonçant la nouvelle, a dit que de nouvelles dates seront proposées et communiquées la semaine prochaine. Comme quoi, la « Semaine Adji Sarr » a réussi le tour de force de faire repousser les principaux examens de l’année 2021. Sacrée performance, n’est-ce pas Me El Hadj Diouf ?
ONU TROIS CASQUES BLEUS SÉNÉGALAIS HONORÉS À TITRE POSTHUME, JEUDI PROCHAIN
L’Organisation des Nations-Unies (Onu) a décidé d’honorer à titre posthume trois militaires sénégalais le 27 mai prochain, à l’occasion de la Journée internationale des Casques bleus. Selon un communiqué de presse, il s’agit de « l’Adjudant-chef de police Sanokho Mamadou, et du membre du personnel civil Papa Mouhamadou Ndiaye qui servaient au sein de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (Minuad) ; ainsi que M. Assane Ndiaye, qui était membre du personnel civil national au Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas) ». Le secrétaire général de l’Onu, António Guterres, présidera également jeudi prochain une cérémonie de remise de la Médaille Dag Hammarskjöld, décernée à titre posthume, « aux 129 militaires, policiers et personnels civils qui ont perdu la vie en 2020 et au début de cette année ». « Le Sénégal est le 11e pays contributeur de troupes et de personnel de police aux opérations de maintien de la paix de l’Onu », rappelle ledit communiqué. Qui relève en outre que « plus de 2 100 soldats et policiers sénégalais sont actuellement déployés dans les missions de l’Onu en République centrafricaine, en République démocratique du Congo, au Mali et au Soudan du Sud ». La Journée internationale des Casques bleus de l’ONU sera célébrée au siège de l’Organisation, à New York, sur le thème « Le chemin vers une paix durable : tirer parti du pouvoir des jeunes pour la paix et la sécurité ». A cette occasion, le secrétaire général, António Guterres, « déposera une gerbe en l’honneur des plus de 4 000 Casques bleus tombés sous le drapeau de l’Onu, depuis la première mission de paix en 1948 ».
FONCIER LE TONG-TONG DE L’AÉROPORT SENGHOR COMMENCE CE MERCREDI
Les opérations de commercialisation de l’assiette foncière de 30 ha sur le site de l’ancien aéroport international Léopold Sédar Senghor vont démarrer ce mercredi 26 mai 2021. L’annonce a été faite, hier, par la Compagnie Générale Immobilière du Sahel (CGIS SA), mandataire exclusif de la Caisse de dépôts et consignations (Cdc). Dans un communiqué transmis à Actusen, le directeur général de la Compagnie, Abdou Khafor Touré, explique que « cette nouvelle étape fait suite à la clôture définitive de la phase d’inscription sur la plateforme dédiée à la commercialisation du projet démarrée depuis le 1er février 2021 ». Selon lui, 832 personnes ont déjà confirmé leur réservation. « Cette phase clôturée depuis le 16 avril 2021 a noté l’inscription de près de 2 400 prospects. Ensuite, une phase de confirmation de réservation a été ouverte du 17 avril 2021 au 24 mai 2021, à minuit. Cette dernière a permis d’enregistrer 832 confirmations de réservation sur les 2400 inscrits », informe Khafor Touré. Qui précise que seules ces 832 personnes sont concernées par les opérations de vente. Une vraie opération qui ne profitera en réalité qu’aux nantis du régime. Les pauvres goorgorlu n’auront pas ce privilège d’habiter dans cet endroit très couru, hélas…
WAKHINANE NIMZATT UN LAVEUR DE VOITURES TUE UN JEUNE MENUISIER D'UNE BALLE EN PLEINE TÊTE
Pape Diakhaté, un jeune menuisier, a reçu hier une balle en pleine tête, tirée par son camarade qui est un laveur de voitures. Le jeune laveur ne savait pas que l'arme laissée dans sa boite à gants par un client, qui était venu faire laver son véhicule, était chargée. En jouant avec, il a ouvert le feu sur la victime qui a rendu l'âme sur le champ. Les faits se sont déroulés, ce mardi, à la Cité Comico de la localité. En effet, ouvrant les portes d’un véhicule, le bonhomme, qui a tenté de manœuvrer une arme à feu trouvée sur place, a tout bonnement ôté la vie à son camarade qui se trouvait dans son champ. Les éléments de la police de Wakhinane-Nimzatt se sont rendus sur les lieux. Le constat d’usage fait, le corps sans vie de la victime, Papa Diakhaté, a été acheminé vers une structure sanitaire de la place. Le meurtrier, le propriétaire de la station de lavage de voitures et celui de la voiture, seront ensuite mis en position de garde-à-vue au commissariat de Wakhinane Nimzatt.
PASSATION DES MARCHES PUBLICS BIRAHIM SECK INDEXE L’ILLÉGITIMITÉ DU DG DE L’ARMP SAER NIANG
Si on se fie à Birahim Seck, coordonnateur du Forum Civil, le maintien « illégal et illégitime » de Saer Niang à la tête de l’Armp a poignardé l’ensemble du système de passation de marchés publics au Sénégal. A l’en croire, c’est le fait que ce dernier, dont le mandat a pris fin depuis 2017, continue de diriger cet organe de régulation qui serait à l’origine des tares notées dans les appels d’offres publics. « Son mandat devait prendre fin en 2017 et depuis lors il est maintenu comme directeur. C’est pourquoi beaucoup s’offusquent du fait que les marchés ne se passent plus dans les règles de l’art parce que le directeur lui-même n’est pas légal » a critiqué M. Seck lors de la session de formation sur la transparence dans les passations de marchés publics organisée par le Forum Civil. L’autre facteur d’illégalité qui plomberait l’action de cet organe résulterait, toujours selon le patron du Forum civil, de l’accointance « suspect » de Saër Niang avec le pouvoir politique. « L’agence de régulation des marchés publics (Armp) a quitté la sphère de la Primature pour passer au secrétariat général du gouvernement quand on a supprimé le poste de Premier ministre. Et depuis lors il est logé à la présidence de la République. C’est la raison pour laquelle les tares qu’on avait connues dans les années 80 sur le système de régulation des marchés publics sont les mêmes qu’aujourd’hui », a soutenu Birahim Seck tout en invitant au retour à l’orthodoxie dans la gestion des affaires de la cité.
MANIFS À DOUGAR RELAXE POUR LES 19 PRÉVENUS
Les 19 personnes interpellées lors des manifestations de Dougar ont été relaxées, ce mardi 25 mai, par le tribunal des flagrants délits de Dakar. Le procureur avait requis une peine d’un mois ferme contre les manifestants. Finalement, c’est la relaxe pour tous les prévenus dans cette affaire. En effet, un conflit foncier oppose les populations de Dougar, localité située à Diamniadio, à l’entreprise marocaine Peacock Investissement. Une assiette foncière de 70 ha est l’objet du conflit. Les jeunes de Dougar avaient pris pour cibles les constructions de la future Cité des fonctionnaires, situées à quelques mètres du village. Ils avaient détruit les murs et tenté de s’attaquer à des gendarmes positionnés sur les lieux pour veiller sur les constructions. L’intervention des gendarmes avait conduit à la mort d’un jeune homme atteint par balle.
INCIDENTS JARAAF - COTON SPORT LA CAF CONDAMNE ET APPELLE À UNE ENQUÊTE APPROFONDIE PAR SES INSTANCES COMPÉTENTES
La CAF (Confédération africaine de football) n’a pas tardé à condamner l’agression physique des arbitres du match Jaraaf – Coton Sports ce dimanche au stade Lat-Dior de Thies. L’instance dirigeante du football africain a exprimé son courroux et promet de sévir sévérement dans un communiqué publié sur son site. « Le Panel des Experts de l’Arbitrage de la CAF a exprimé au Secrétaire Général son indignation suite à l’agression physique subie par les arbitres à la fin du match retour des quarts de finale de la Coupe de la Confédération ayant opposé ASC les Jaraaf de Dakar au Coton Sports FC du Cameroun. Le Secrétaire Général de la CAF, Veron Mosengo-Omba, souhaite un prompt rétablissement aux blessés et condamne avec force ces atteintes à l’intégrité physique d’officiels de match. Il appelle à une enquête approfondie par les instances compétentes de la CAF. Ces actes d’incivilité ne sauraient être tolérés. Ils n’ont pas leur place dans notre football, mais malheureusement ils ont tendance à se généraliser sur les terrains. La CAF se réserve le droit de revoir à la hausse les barèmes de sanctions pour ces actes, a déclaré M. MosengoOmba, qui a saisi cette occasion pour confirmer son intention de faire des propositions de réforme en profondeur des organes juridictionnels de la CAF qui lui permettent d’agir plus efficacement » peut-on lire sur le site officiel de la CAF. Avant ce communiqué de la CAF, la Fédération sénégalaise de football avait indiqué « regretter ces incidents et affirmer sa volonté ferme de combattre certains comportements d’une autre époque venant de pseudo-supporters, ennemis du Football qui ternissent l’image et la crédibilité du jeu et les performances des vrais acteurs et clubs ». Principal mis en cause, le Jaraaf a fait son mea-culpa et a présenté ses excuses à l’ensemble du mouvement sportif, particulièrement à la Confédération Africaine de Football et à la Fédération Sénégalaise de Football. Le Jaraaf dit « exprimer sa compassion à l’endroit des arbitres du match et affirme sa ferme volonté, de concert avec la Fédération sénégalaise de football, à combattre tous les comportements qui ternissent l’image, la crédibilité et l’intégrité du jeu et surtout à travailler au renforcement des mesures d’ordre sécuritaire »