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21 juin 2025
SONKO FAIT UN MALAISE À BIGNONA
La panique a complètement gagné la foule vers la fin de la cérémonie de prière, lorsque le leader du Pastef a fait un malaise au moment où la députée Aïda Mbodj prononçait la version en wolof du pacte de Bignona
Le malaise éphémère du député Ousmane Sonko en pleine cérémonie, le pacte de Bignona pour la paix et la concordenationale etla prière de pour le repos des âmes des 13 victimes des manifestations de soutien au leader du Pastef sont les faits marquant de la journée de recueillement organisée dans la commune de Bignona. Les populations ont massivement répondu à l’appel du M2D
La panique a complètement gagné la foule vers la fin de la cérémonie de prière, lorsque le leader du Pastef a fait un malaise au moment où la députée Aïda Mbodj prononçait la version en wolof du pacte de Bignona. Évacué illico presto par sa garde rapprochée, le député Ousmane Sonko avait laissé, derrière lui, une assistance gagnée par la tristesse, l’angoisse et l’inquiétude.
Certains versaient de chaudes larmes, alors que d’autres tombaient en syncope. Mais au finish, il y a eu plus de peur que de mal, puisque le leader du Pastef est revenu, quelques minutes après, dans la tribune pour rassurer la foule. Des milliers de Sénégalais se sont mobilisés au terrain des HLM de Bignona pour répondre à l’appel du Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) qui a initié cette journée de prières et de recueillement. La cérémonie a démarré par une lecture de coran dirigée par Mamadou Lamine Badji, imam de la mosquée de la gare. C’était en présence de Cheikh Badji, représentant du khalife et imam Ratib de Bignona, El Hadj Fa Ousmane Bodian.
Après la prière pour le repos de l’âme des victimes, élevées au rang de martyrs de la démocratie, les responsables du M2D se sont relayés à la tribune pour prononcer leur message. Premier à prendre la parole, le rappeur Landing Bessane alias Kilifeu a commencé par un rappel historique des crimes commis contre, dit-il, les combattants de la démocratie et de l’Etat de droit par les différents régimes qui se sont succédé depuis les indépendances. Sur ce, il a lancé un message fort à l’endroit de ses camarades du M2D. «Le régime de Senghor a tué des Sénégalais. Sous Abdou Diouf, des défenseurs de la démocratie ont été tués, le régime de Wade a fait de même. Nous pensions avoir tourné la page avec l’accession du Président Macky Sall au pouvoir. Mais malheureusement, il a fait pire. J’interpelle directement les responsables du M2D.
Cette journée de prières est certes un acte fort, mais on doit savoir que ces crimes ne peuvent pas rester impunis. Nous devons avoir la fermeté pour exiger la lumière sur cette affaire. Que justice soit faite et que les auteurs et les commanditaires de ces meurtres soient sévèrement punis», tonne Kilifeu du Mouvement «Y en a marre». Dr Babacar Diop (leader des ForcesDémocratiques du Sénégal), Lafia Diop (présidente des khalifiste actifs du Sénégal), Serigne Modou Bousso Dieng, Cheikh Bamba Dièye (leader du Fsd/Bj), les députés Mame Diarra Fam du Pds, Moustapha Mamba Guirassy, Cheikh Bara Doly et Aida Mbodj, les Maires Cheikh Guèye et Barthélémy Dias et le rappeur Mor Talla Guèye dit «Nit Dof» ont tous pris la parole pour condamner ces crime et réclamer justice. Le député Ousmane Sonko, dont l’arrestation a suscité le soulèvement populaire qui a conduit aux évènements sanglants de mars dernier, a été moins offensif que d’habitude.
Il a délivré un discours de compassion. «Nous ne sommes pas venus à Bignona pour faire de la politique. Nous sommes venus prier pour les martyrs de la démocratie. C’est l’occasion pour moi de réitérer mes condoléances à leurs familles. Ces évènements qui se sont passés sont douloureux pour les parents des victimes, pour vous populations, mais aussi pour moi. Parce que ces 13 morts, les nombreux blessés, les personnes interpellées puis libérées et ceux qui sont encore en prison ont certes voulu défendre la démocratie et l’Etat de droit, mais aussi ils ont voulu me défendre et défendre le projet que nous avons en commun. Je voudrais donc vous rassurer que tous ces sacrifices ne seront pas vains. Et nous nous battrons aussi pour que nos frères qui sont en prison soient libérés», a indiqué Ousmane Sonko.
La cérémonie a été clôturée par la lecture du Pacte de Bignona pour la Concorde Nationale. Cette résolution produite par les responsables du M2D et lue par son coordonnateur Cheikh Tidiane Dièye s’articule autour de 7 points.
Selon Dr Cheikh Tidiane Dièye, coordonnateur du M2D, il s’agit entre autres de «bannir de nos discours, nos comportements et nos actions tout ce qui peut susciter, entretenir ou encourager la haine et la division sur des bases religieuses, ethniques ou communautaristes ; préserver la démocratie, la justice et l’Etat de droit; œuvrer ensemble pour le retour d’une paix définitive et durable en Casamance».
KEEMTAAN GI - POUR LE CONFORT DU CHEF
Voilà un petit pays qui se nomme Sénégal. Si endetté que son Président porte sur ses larges épaules le combat pour l’annulation de la dette de l’Afrique. Un président d’ailleurs revenu bredouille de son dernier voyage à Paname. L’Europe fait face à une récession et n’est pas prête à faire des libéralités. Il se trouve que notre bien-aimé président semble être seul dans ce combat pour l’annulation de la dette de nos Etat, ses pairs du continent n’en faisant pas une priorité. Un pays donc endetté, avec un plateau médical des plus obsolètes. Des femmes qui meurent faute de soins ou d’ambulance pour les évacuer. Dans certains coins du pays, des enfants étudient dans des abris provisoires. Des routes mal faites. Des jeunes en chômage. Des populations qui manifestent pour avoir de l’eau ou de l’électricité. Bref un pays où tout est urgence. Durant plus de trois ans, le Président de ce doux pays voyageait. Pour ses missions hors du pays, lesquelles ne changent absolument rien à notre vécu, il louait des aéronefs. Pendant que les citoyens se demandaient ce qu’est devenu l’avion de commandement, il ne s’était trouvé personne pour leur livrer la bonne information. C’est à peine si nos gouvernants ne snobaient pas ce bon peuple d’oisifs - errants. Et voilà que 24 heures après la sortie de notre confrère Pape Allé Niang, ces messieurs ont daigné quitter leur trou pour confirmer le journaliste. La pointe Sarène a été vendue et remplacée par la « Langue de Barbarie », un avion de commandement tout neuf pour le confort du Chef. Naturellement, de tout cela, personne n’en savait rien. Même pas Abdou Latif Coulibaly, journaliste d’investigations hors pair ! Pourquoi souriez-vous bêtement ? Le plus grave, c’est que l’avion aurait été acheté depuis… 2019. Pendant deux ans, on a donc caché au bon peuple cette information qui le concerne pourtant au premier chef vu que c’est lui qui va régler la facture. Car, à notre connaissance, ce n’est pas Erdogan, le nouvel ami du Chef. Le confort du Chef vaut des milliards. On aurait bien applaudi si ce bijou volant nous changeait de notre quotidien si morose. Hélas, il servira à des voyages inutiles et onéreux au profit du Chef et sa cour. Assurément, ils ignorent les priorités. Le Chef pouvant bien se passer d’un avion de commandement devenu un luxe en ces temps de Covid aux économies malmenées. M’enfin !! KACCOOR BI
NOM DU NOUVEL AVION PRÉSIDENTIEL «LANGUE DE BARBARIE» OU «KASSOUMAY» ?
Son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade, ayant acheté un avion de commandement, il fallait bien que le président Macky Sall en fasse de même. Mais un appareil neuf cette fois-ci ! Le tout nouvel avion présidentiel sera-t-il une aubaine pour son successeur en 2024 ? Toujours est-il que le ministre porte-parole du gouvernement a confirmé l’achat à travers un communiqué. « La République du Sénégal réceptionnera le 16 juillet 2021, auprès de la compagnie Airbus, un nouvel avion de commandement présidentiel A-320 Neo, neuf, en remplacement de l’appareil A-319, fabriqué en 2001, acquis en seconde main en novembre 2010, et mis en service en mars 2011 », a-t-il fait savoir d’emblée avant de se justifier « Après deux décennies d’opérations, l’A-319 est devenu vétuste, nécessitant de fréquentes et onéreuses visites techniques, et par conséquent de longues périodes d’immobilisation et des dépenses de location d’aéronefs pour assurer les missions présidentielles » a déclaré Oumar Guèye dans un communiqué laconique et dépouillé d’informations essentielles puisque faisant l’impasse sur le coût, surtout, et accessoirement le nom de l’avion qui remplacera la « Pointe de Sarène ». D’où les nombreuses spéculations sur le nom du futur avion présidentiel. Les uns parlent de « Langue de Barbarie », les autres « Kassoumay » ? Les prochains jours « baptiseront » cette question.
INTENDANCE DES ARMÉES
La nouvelle est passée inaperçue mais « le Témoin », toujours au fait de ce qui se passe dans les rangs de la Grande muette, vous la révèle : l’Intendance générale des Armées, direction névralgique s’il en est, a un nouveau patron. L’intendant colonel Oumar Sarr est en effet le nouveau directeur de l’Intendance des Armées. Ayant fait ses études supérieures au lycée Abdoulaye Sadji de Rufisque, ancien officier de l’infanterie avant de se reconvertir dans l’administration, Oumar Sarr a fait l’essentiel de sa carrière à la direction de l’Intendance au sein de laquelle il a gravi tous les échelons au point d’en maîtriser parfaitement le fonctionnement. Tous ceux qui le connaissent insistent sur la grande compétence du colonel Oumar Sarr, son intégrité, son ardeur au travail et, surtout, sa grande discrétion. En tout cas, il a été le premier directeur nommé par le nouveau Cemga, le général Cheikh Wade, dès sa prise de fonctions. C’est dire que le changement d’intendant était ressenti comme une nécessité impérieuse par l’ensemble de l’Armée ! Et pour un premier choix, on peut dire sans risque d’être démenti que le général Cheikh Wade a eu la main heureuse. Le Témoin souhaite bon vent et pleine réussite au colonel Oumar Sarr !
SOCOCIM UNE POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE MISE EN ŒUVRE
Depuis une dizaine d’années, la Sococim a mis en œuvre une politique environnementale qui est en train de porter ses fruits. Un projet industriel innovant qui s’inscrit dans le Programme Climat de Sococim orienté sur la réduction du carbone et de l’effet de serre. Toujours est-il que « Le Témoin » quotidien a appris que la cimenterie de Rufisque avait posé les premiers jalons d’une industrie propre aux normes environnementales avec l’admission par les Nations unies des projets Sococim au Mécanisme de Développement Propre (MDP). Un label que seule la cimenterie de Rufisque détient dans le secteur du ciment en Afrique l’Ouest. A cet effet, le nouveau projet utilisera 70 % de biomasse à la place du charbon, réduisant ainsi de 70 % son empreinte carbone et l’effet de serre. En sa qualité d’entreprise pionnière, Sococim anticipe l’application de la législation nationale pour la réduction des émissions de carbone en cours d’élaboration. Un projet qui intervient au moment où le Sénégal est en train de mettre en place un comité technique qui travaille sur la mise en place d’une législation moins carbonée. La vertu de ce projet, nous dit-on, est qu’il participe à l’accroissement des revenus des agriculteurs producteurs de coques d’arachides. Dans ce cas, force est de constater que Sococim est le seul cimentier du pays qui a amorcé la substitution par l’utilisation de la coque d’arachide, d’huiles usées et de vieux pneus.
SOCOCIM UNE POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE MISE EN ŒUVRE (BIS)
D’ailleurs, « Le Témoin » avait révélé l’usage de ces pneus usagés que les charretiers, « boudioumanes » et autres recycleurs ramassaient dans les rues de Dakar pour aller les revendre à la Sococim. Ce gaz émanant des fours aux pneus usés devra cependant être compétitif pour améliorer le modèle économique de l’entreprise. Car, le four permettra une augmentation de la capacité de production à partir du site actuel de la Sococim sans aucun besoin de surfaces additionnelles. Cette innovation est de faire garantir au Sénégal une production suffisante dans le cadre des grands projets structurants comme ceux du pétrole et du gaz pilotés par le gouvernement. Compte tenu de tous ces projets innovants, les consommateurs souhaitent la baisse considérable du prix du ciment pour que vive Sococim !
MOUVANCE PRÉSIDENTIELLE LE FILS D’AIDA NDIONGUE À LA CONQUÊTE DE LA MAIRIE HANN/BEL AIR
Telle mère tel fils, sommes nous tentés de dire pour qualifier la descente dans l’arène politique de Mohamed Tamsir Dramé, fils de l’ex-sénatrice libérale Aida Ndiongue, ancienne mairesse des Hlm. Coordinateur Jeunesse du Réseau des Amis et Sympathisants d’Aida Ndiongue (Rasan), affilié à la mouvance présidentielle, Mohamed Tamsir Ndiongue a sonné, avant-hier, la forte mobilisation en vue des prochaines élections locales. En dehors des sympathisants et militants de Hann-village et Hann/Bel-air, ils étaient très nombreux les étudiants, amis et élèves à répondre à l’appel de leur ancien camarade d’université Mohamed Tamsir Dramé pour montrer sa détermination de de conquérir la mairie de Hann/Bel-air pour le compte de Benno Bokk Yakar (Bby). Une chose est sûre : si Ndiongue-fils bénéficie du coaching politique et des militants de Ndiongue-mère, une véritable bête de la mobilisation, il aura de fortes chances d’être le futur maire de Hann/Bel-air. Qui vivra verra !
BIGNONA LE MALAISE OUSMANE SONKO
Le leader de Pastef a donné une belle frayeur à ses camarades, à ses amis et camarades du Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) avec lesquels il était à Bignona ce samedi afin de participer à la cérémonie de prières en l’honneur des martyrs de la Démocratie. Autrement dit, les jeunes gens tombés au cours des manifestations du mois de mars dernier. Ousmane Sonko, alors que Aïda Mbodj prononçait son discours, a failli s’affaler sur la scène visiblement victime d’un malaise. Pendant presque une minute, Sonko s’est agrippé sur la table du haut-parleur avant de définitivement tomber dans les pommes. Cheikh Tidiane Dièye et Barthélemy Dias ont heureusement pu le maintenir debout avant qu’il ne s’affale au sol. Heureusement, le leader de Pastef qui souffrait certainement de fatigue généralisée et surtout de la chaleur qui a régné à Bignona a pu recouvrer ses esprits quelques minutes après. police
265 PERSONNELLES INTERPELLÉES À DAKAR
Le nouveau patron de la Police Bocar Seydou Yague ne veut pas donner du répit aux délinquants. Dans le sillage de ses prédécesseurs, il a commencé à dérouler un rouleau compresseur contre le milieu interlope de Dakar. C’est ainsi qu’une importante opération menée par la DSP (Direction de la sécurité publique) a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche dans des quartiers sensibles de Dakar. Selon le chef du Bureau des relations publiques de la police, 265 personnes ont été interpellées pour vérification d’identité. Le commissaire Mouhamed Guèye a indiqué avoir arrêté un meurtrier jusque-là recherché et récupéré des armes, des motos et des véhicules. Quelque 322 membres des forces de l’ordre, 42 véhicules et 3 motos ont été déployés pour les besoins de cette opération, ont appris nos confrères de Dakaractu de source policière.
INSECURITE A GRAND YOFF GRAND-YOFF UN NO MAN’S LAND, UNE FAVELA INTOLÉRABLE À DAKAR
Faut-il raser Grand Yoff ? Dans la cartographie criminelle à Dakar, Grand-Yoff figure certainement à la tête du box office. Le meurtre de l’étudiante congolaise Lotaly Mollet dans la nuit du mercredi au jeudi allonge une liste déjà macabre et qui fait peur aux habitants de ce quartier populaire de Dakar et à ses alentours. Sur les réseaux sociaux, une invite à la prudence pour les passants dans ce quartier circule depuis hier. « Bonsoir Mesdames, si vous roulez à hauteur de Grand Yoff après la prière du soir (timis) en taxi ou dans votre voiture, verrouillez vos portes et ne baissez pas les vitres. Pour rien au monde, ne les ouvrez pas si un groupe de personnes ou un individu vous interpelle pour rien au monde, n’ouvrez pas les portes de grâce. Votre survie en dépend même si quelqu’un essaye de vous faire comprendre que vous l’avez heurté. Ne donnez aucune suite à ses dires et gestes. Ne baissez même pas les vitres pour vous expliquer. Mes sœurs viennent juste d’assister à une scène odieuse d’une bande d’agresseurs sur cet axe, rien que le récit fait le froid dans le dos. Verrouillez, verrouillez, verrouillez encore que le tout puissant veille sur nous tous » écrit une passante pour sensibiliser. Faut-il raser un quartier qui bat le record des bars et milieux interlopes de la capitale ? Un véritable défi pour le nouveau patron de la Police Bocar Seydou Yague.
AL KHAYRI
L’amour a des ailes. C’est du moins ce que l’on pourrait dire avec le mariage, jeudi dernier, de notre très cool reporter, Ousmane Thior. L’enfant de Djilor, cette ile aux plages paradisiaques, a dit oui pour le meilleur à une fille de Louga, Ndèye Fall. Une ravissante demoiselle devenue Mme Thior. Elle nous rendra certainement plus entreprenant notre gentil reporter. Lequel qui lui apprendra à nager tandis que sa désormais générale lui filera les recettes pour des pakargny d’enfer. Ça va nager en plein bonheur. Nous souhaitons au couple beaucoup d’enfants sages comme leur père.
LA MSAE EN CHIFFRES ET EN LETTRES
Créée en 2003 sur initiative du gouvernement du Sénégal en vue d’accompagner les agents de l’Etat et des membres de leur famille dans leur prise en charge sanitaire, la mutuelle de santé des agents de l’Etat (MSAE) fait plus de 150 000 bénéficiaires
Les programmes sociaux de la Mutuelle de santé des agents de l’Etat du Sénégal (MSAE) confirment l’ancrage de cette structure dans l’économie sociale et solidaire de notre pays. Mieux, ils traduisent son ambition d’être un socle de la solidarité au profit des personnes démunies, sans protection sociale. En collaboration avec la MSAE, Sud Quotidien fait un large zoom sur ses réalisations. En chiffres et en lettres.
Créée en 2003 sur initiative du gouvernement du Sénégal en vue d’accompagner les agents de l’Etat et des membres de leur famille dans leur prise en charge sanitaire, la mutuelle de santé des agents de l’Etat (MSAE) compte aujourd’hui près de 40 000 membres, soit plus de 150 000 bénéficiaires répartis sur l’ensemble du territoire dans ses 45 sections départementales. Ses ressources proviennent des cotisations de ses adhérents qui se font par prélèvement à la source sur les salaires ou comptes. Elle assure le remboursement total du 1/5 des frais de consultation médicale non couverts par l’Etat pour ses agents et le remboursement partiel des frais de médicaments (65%) achetés par les travailleurs. L’adhésion à la MSAE est volontaire et peuvent le faire, les travailleurs de l’Etat, des établissements publics, des collectivités locales et des sociétés nationales.
Toutefois, en dehors de la prise en charge des frais de santé de ses membres, la MSAE contribue également à la couverture sanitaire universelle en facilitant l’accès des populations aux services préventifs, curatifs de qualité et à des tarifs modérés pour les usagers, à travers ses propres structures de soins et des campagnes de santé gratuites organisées au profit des populations. «Notre vision, c’est de faire profiter, au-delà des membres de la mutuelle et de leur famille, à l’ensemble des populations sénégalaises de ce que nous pouvons apporter pour améliorer leurs conditions de vie. C’est pourquoi au cours des journées de la mutualité qu’on organise et bien au delà, on mène des campagnes de sensibilisation très larges, accessibles à tout le monde, des campagnes de consultations et de soins gratuits», a fait savoir le vice-président du bureau exécutif de la mutuelle, Ibrahima Ama Diémé.
En effet, la MSAE a organisé en partenariat avec l’Association «Sauvons des vies» des consultations médicales gratuites en médecine générale et spécialisée avec dons de médicaments à Kolda en janvier 2019. Elle a aussi organisé en partenariat avec l’ONG Espagnole «DENTAL COOP» une campagne de soins dentaires à Ziguinchor et à Diembéring du 29 juillet au 10 août 2019. En partenariat avec l’ONG Espagnole «ACCION PLANETARIA», il a été organisé du 25 novembre au 04 Décembre 2019, une campagne de soins dentaires au profit des populations de Gaé, Bokhol, Ndombo, Dagana (Région de Saint Louis), Fimela, Dioffior, Ndangane, Niakhar et Diakhao (région de Fatick). Aussi, en prélude à l’ouverture du Centre médico-social mutualiste de la Casamance, une consultation gratuite de dépistage de tension artérielle et glycémie capillaire a été offerte aux populations dans les locaux du centre les 13 et 14 Décembre 2019. En outre, en collaboration avec l’amicale des femmes de l’UFR de Santé de l’Université Assane Seck de Ziguinchor et les étudiants en médecine, il a été organisé dans les locaux du centre à NEMA, à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de la Femme, une journée de dépistage et de sensibilisation sur le cancer du col de l’utérus. Les programmes sociaux confirment l’ancrage de la MSAE dans l’économie sociale et solidaire et traduisent son ambition d’être un socle de la solidarité au profit des personnes démunies, sans protection sociale.
Ces programmes facilités par Monsieur Omar Diatta, Directeur du Centre médico-social de la Casamance, en relation avec les partenaires au plan national et international ont permis de soulager des milliers de personnes. Aujourd’hui, près de 132 pharmacies et 65 structures de santé sont agréées par la mutuelle à travers le Sénégal. Membre de l’union africaine de la mutualité et de l’union mondiale de la mutualité, la MSAE s’active également dans l’intensification et la diversification de son réseau de partenariat en nouant des relations avec des Ministères, Services publics, des Hôpitaux, des Cliniques privées, des Universités, des Maires, des Volontaires et Médecins en France, en Catalogne (Espagne) etc. La MSAE dispose d’un conseil d’administration et d’un bureau exécutif et organise tous les trois ans une assemblée générale.
Le Bureau Exécutif, sous l'impulsion du CA a été à l'origine de beaucoup de réalisations de 2016 à nos jours. REALISATIONS Depuis sa création, la mutuelle de santé des agents de l’Etat s’est engagée à assurer une couverture sanitaire de qualité aux bénéficiaires et à mener des activités de solidarité dans le secteur social pour les populations de base. Pour cela, elle a mis en œuvre le projet d’automatisation et de dématérialisation des procédures dans le cadre de la modernisation du système de gestion des adhésions et des prestations pour plus d’efficacité dans le travail. « La mutuelle se trouvait dans l’obligation d’opérer des transformations de qualité afin non seulement de faire face à des volumes de traitement de plus en plus nombreux mais aussi d’être en mesure de répondre aux besoins de plus en plus exigeants des adhérents de bénéficier de prestations de qualité aussi bien au niveau de la prise en charge que de leurs besoins de la santé que celui de la gestion de leurs cotisations. Il demeurait donc impératif de procéder d’abord à une reconfiguration dans la gestion des ressources humaines, de procéder à l’automatisation des procédures en raison des flux importants de données et d’informations à traiter.
Ensuite, il était important de proposer des solutions innovantes par rapport au traitement des dossiers relatifs à la liquidation des factures des prestataires, des états de remboursements des adhérents, et à la gestion des éligibilités», a expliqué le directeur des Ressources Humaines de la mutuelle, Mamadou Hann. Le chargé du suivi du projet d’automatisation et des affaires administratives d’ajouter, «nous avons remarqué depuis lors un traitement en temps réel des informations, la mise à disposition auprès des adhérents et des coordonnateurs répartis dans les sections départementales à travers le Sénégal des informations en temps réel sur la situation de l’éligibilité de tel ou tel adhérent».
Un impact positif a aussi été noté sur la professionnalisation des activités de la mutuelle qui a nécessité l’élaboration de règles de gestion des ressources humaines transparentes, efficaces, conformes aux lois et règlements et pouvant stimuler la gestion axée sur les résultats. Ce qui a permis la régularisation de la situation administrative des agents auprès de l’IPRES et de la Caisse de sécurité sociale. «Des changements qualitatifs ont été notés auprès des partenaires prestataires qui ont apprécié de manière positive les dynamiques de changements qui sont opérées au niveau de la liquidation de leurs factures parce qu’avant, les factures s’entassaient à cause d’un manque de professionnalisme dans le travail», a expliqué Mamadou Hann.
Dans le but de capitaliser beaucoup de ressources et faire face aux difficultés du futur, la MSAE a investi dans le foncier. Aujourd’hui, elle s’est dotée d’un nouveau siège, un immeuble RDC+6 situé sur l’avenue Bourguiba à Dakar construit sur fonds propres et qui va accueillir un plateau médical multi fonctionnel avec l’appui des partenaires à l’étranger.
A ce patrimoine, s’ajoutent 1 terrain de 300 m2 à Saint Louis, 1 terrain de 481 m2 à Tambacounda, 1 terrain de 0,5 ha à Dagana, 1 terrain boisé avec arbres fruitiers de 03 ha à Djibélor, 1 terrain d’une superficie de 4 ha à Niaguiss, 1 villa bâtie d’une superficie de 294 m2 aux HLM NEMA (Ziguinchor), 1 villa bâtie d’une superficie de 104 m2 à Cap Skiring, 1 villa bâtie d’une superficie de 500 m2 à Kolda. Ce patrimoine est destiné à abriter les agences ou futurs projets et programmes de la MSAE. La MSAE dispose déjà de cabinets dentaires à Kaolack, Ziguinchor et Dagana dotés de matériels modernes et dirigés par des médecins chirurgiens-dentistes recrutés qui ont accueilli entre 2016 et 2018 plus de trente mille patients dont 82,7% sont des non adhérents. «Nous sommes conscients de la cherté des équipements sanitaires, en mettant en place des centres de soins. C’est pourquoi, nous avons développé le volet partenariat et nous parvenons, ainsi avec les hôpitaux étrangers à bénéficier de beaucoup de dons. C’est ce qui nous permettra de démarrer bientôt la médecine spécialisée, au centre de Ziguinchor». «La promotion du centre au niveau de la coopération internationale est confiée à M. Omar Diatta, Directeur dudit centre», a déclaré le président de la MSAE, Babacar Ngom. Les recettes de la MSAE proviennent des cotisations de ses membres et du fonctionnement des cabinets dentaires.
Les recettes totales de la MSAE ont évolué entre 2016 et 2019 passant de 1.114.357.510 FCFA à 1.783.706.947 FCFA, soit une augmentation de 669.349.437 FCFA. De manière générale, les recettes apportées par les universités (universités de Thiès, Bambey, Ziguinchor), ont augmenté, passant de 13.257.276 F CFA en 2016 à 24.791.277 F CFA en 2019. Ce même rythme est observé pour les recettes issues des communes (Richard-Toll et Rufisque notamment) qui sont passées de 1.619.000 FCFA en 2016 à 2.773.500FCFA en 2017, 5.548.000 FCFA en 2018 et 5.920.000 FCFA en 2019. De juillet 2020 à mars 2021, le montant total des remboursements directs s’élève à 279 874 158 FCFA. Le cumul des sommes décaissées de décembre 2020 à mars 2021 représente une masse globale de 136 595 440, soit 48,80% des 279 874 158 payés de juillet 2020 à mars 2021. De janvier 2020 à mars 2021, un total de 100 centres et postes de santé ont été payés. Pour cette même période, un total de 89 hôpitaux a été effectivement payé pour un montant global de 112 197 410 FCFA. Au mois de septembre 2020, 27 246 826 FCFA ont été payés pour 11 hôpitaux. Il faut surtout noter qu’entre décembre 2020 à mars 2021 une masse globale de 45 438 646 a été dégagée pour solder les factures dues aux hôpitaux. Ce qui représente 44,49% de la masse globale dégagée entre janvier 2020 à mars 2021. En ce qui concerne les prestataires pharmaciens, de janvier 2020 à mars 2021, un montant total de 811 029 329 FCFA a été payé à 1 057 officines. Entre novembre 2020 et mars 2021, un effectif de 509 pharmacies a été payé représentant, en valeur relative, un taux de 48,15% sur le total des pharmacies.
C’est à la même période (février 2021) qu’un nombre record de 161 officines ont été payées pour un montant global de 149 336 469 FCFA. Il faut ensuite remarquer qu’entre novembre 2020 et mars 2021, une masse globale de 401 932 793 FCFA a été décaissée pour les pharmacies soit 49,55%, donc près de la moitié des sommes dégagées entre janvier 2020 à mars 2021. Aujourd’hui, avec le coût des prestations du privé transposé aux centres de santé, la MSAE pense à renégocier toutes les conventions et à mieux sensibiliser ses adhérents pour éviter un risque de déséquilibre lié à la surconsommation et à la fraude, car les prestations étant prises en charge à 100% par la mutuelle au niveau desdits centres. C’est ce qu’a expliqué le trésorier de la mutuelle, Ibrahima Diédhiou.
PLAN DE DEVELOPPEMENT STRATEGIQUE 2019-2024 DE LA MSAE
La MSAE travaille sur la base d’un plan stratégique de développement qui a pour finalité de contribuer aux objectifs sectoriels de la santé fixés dans la lettre de politique sectorielle et de développement qui constitue une déclinaison sectorielle du Plan Sénégal Émergent et des ODD. Il est élaboré pour la période de cinq ans, allant de 2019 à 2024 et s’inscrit dans une perspective décennale (2029). Face à la problématique de l’accessibilité financière aux soins dans les structures sanitaires due au fait que la plupart des ménages ne bénéficient pas d’un système de couverture maladie, la MSAE compte relever les défis de la maitrise des déterminants de la santé, de l’équité dans l’offre et la demande des services de santé et d’action sociale, et de l’amélioration de la prévention et de la prise en charge des maladies chroniques.
Dans cette optique, la stratégie de développement de la mutuelle de santé des agents de l’État est en parfaite harmonie avec la vision des acteurs du secteur de faire du Sénégal un pays où tous les individus, tous les ménages et toutes les collectivités, bénéficient d’un accès universel à des services de santé et d’action sociale de qualité sans aucune forme d’exclusion et où il leur est garanti un niveau de santé et de bien-être économiquement et socialement productif. «D’ici à 2035, faire de la Mutuelle de Santé des Agents de l’État, un organe de couverture maladie enviable et compétitif, assurant le leadership en Afrique subsaharienne», reste l’objectif principal. Cette vision qui s’inscrit sur une durée de quinze ans, se réalisera à travers l’objectif global à atteindre dans cinq ans, à savoir : «enrôler plus de 50% des agents de l’État en 2024 et établir une mutuelle viable et compétitive, de référence africaine».
De manière plus explicite, l’atteinte de cet objectif global dans les délais de mise en œuvre du Plan Stratégique, devra permettre aux agents de l’État adhérents et les membres de leur famille d’accéder à des services de soins de santé de qualité sans difficultés de prise en charge à partir d’une couverture risque maladie appropriée. Cette vision sous-tend la mise en œuvre d’activités permanentes sous forme de programmes devant atteindre des objectifs à moyen terme fixés à cet effet dans trois axes stratégiques et selon une mise en œuvre fondée sur les principes que sont : la solidarité, la proximité, l’intégrité, l’équité et la transparence. Le premier axe est l’amélioration de la compétitivité de la MSAE. Ici, les objectifs stratégiques consistent à moderniser le système de gestion fonctionnelle et à renforcer la qualité des prestations. Le deuxième axe stratégique est : le développement et la promotion de la mutuelle. Dans la perspective de disposer d’une mutuelle développée à tout point de vue, la stratégie consistera à promouvoir des prestations attractives en mettant en œuvre une communication de proximité et en renforçant le partenariat avec les groupes organisés. Pour cet axe, la MSAE va privilégier la coopération et renforcer la contribution de la mutuelle à la résilience des familles membres. Le troisième axe stratégique est la promotion de la gestion axée sur la performance. Là, il s’agit de renforcer les capacités institutionnelles, législatives et réglementaires dans le secteur de la mutualisation en vue de garantir un bon équilibre financier. La MSAE compte également promouvoir un bon système d’information.
La section départementale de Kédougou
A Kédougou, comme partout au Sénégal, des enseignants, des agents des tribunaux, des policiers, des agents des Eaux et Forêts ont adhéré à la MSAE gérée par une section départementale qui est aujourd’hui en pleine «expansion», selon son coordonnateur, Ibrahima Diallo. Deux conventions sont déjà signées avec les deux pharmacies qui se trouvent dans la ville de Kédougou. Une troisième pharmacie sera agréée sous peu. «Les populations locales sont contentes de la mutuelle même sans grande publicité, les gens viennent avec le bouche-à-oreille. Ce sont les fonctionnaires, leurs familles. Ils sont soulagés. Je suis venu à Tamba faire un scanner sans payer. J’ai juste payé le ticket et si nous envoyons les ordonnances à Dakar, on nous rembourse. Comme vous le savez, il y a des gens parmi nous qui ont des maladies chroniques», a déclaré Ibrahima Diallo. Actuellement, la section départementale de Kédougou est sur le point de signer une convention avec le district sanitaire de Salémata et une autre avec la nouvelle pharmacie de Salémata. «Le préfet de Salémata est déjà adhérent et nous attendons que le nouveau hôpital de Kédougou s’installe pour signer une convention. Le district sanitaire de Kédougou est notre premier partenaire parce que c’est le seul qui est dans la commune de Kédougou», a fait savoir Ibrahima Diallo. Non sans inviter les autres agents de l’Etat du département à adhérer en masse à la mutuelle du fait «d’une bonne prise en charge sanitaire».
ZOOM SUR Le Centre médico-social mutualiste de la Casamance
Prévu à Djibélor, mais aussi compétent sur les régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou, le Centre médico-social mutualiste de la Casamance a été créé en partenariat avec l’UFR des Sciences de la Santé de l’Université Assane Seck de Ziguinchor et l’association Oudiodial (composée de migrants de la Casamance et basée en Espagne).
L e centre médico-social Mutualiste de Casamance (CMSC) de la MSAE a démarré ses activités de consultations générales le lundi 16 décembre 2019, en attendant la mise en place progressive des unités de médecine spécialisée prévues. Le centre qui sera multifonctionnel, proposera ainsi divers services médicaux notamment en consultations et soins spécialisés, en soins dentaires, en analyses, de laboratoire, en imagerie médicale, entre autres. Il permettra aux étudiants en médecine d’effectuer leurs stages pratiques et aux professionnels de santé de bénéficier d’un cadre très favorable pour pratiquer leur profession. Mais en prélude à construction, la MSAE a acquis à Ziguinchor au quartier NEMA une villa pour abriter le démarrage de l’unité pilote dudit centre qui prendra en charge les pathologies les plus récurrentes qui ne bénéficient pas de traitement adéquats dans la région casamançaise. Cette unité de Néma permettra une prise en charge médicale qualitative des populations de la ville de Ziguinchor et de ses environs (toute la région casamançaise). Les promoteurs du projet se sont fixés des objectifs à savoir ; «offrir des soins de qualité, former des agents de santé de qualité, développer la recherche et l’animation scientifique, développer l’intégration sous-régionale, promouvoir la santé communautaire et à domicile». Le centre médico-social de la Casamance à Néma est donc une vision pragmatique des promoteurs qui veulent en faire une phase test, l’outil qui pourrait, à travers des résultats, apporter des certitudes sur les orientations du centre de Djibelor et si nécessaire, faire les réajustements idoines pour l’atteinte des objectifs prévus.
Le cabinet dentaire de Ziguinchor
Mis en place en 2015, le cabinet dentaire de Ziguinchor, situé au quartier Castor est dirigé par un médecin chirurgien dentiste titulaire d’un diplôme de doctorat d’état en chirurgie dentaire de faculté de médecine de pharmacie et d’odontologie (FMPO) de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar avec à son compte plusieurs années d’expériences, Dr Ousmane Sène qui travaille de concert avec une assistante dentaire qui, en même temps, fait office de secrétaire, un régisseur qui se charge de la comptabilité et de la gestion des stocks et pour la sécurité des lieux, un gardien assure la garde de nuit. « C’est un cabinet qui a su bâtir sa réputation au sein de Ziguinchor de par la qualité et l’accessibilité des prestations offertes aux patients. Pour remplir les normes imposées par l’ordre des chirurgiens dentistes du Sénégal, le cabinet est doté d’un fauteuil dentaire alimenté en air par un compresseur silencieux pour alimenter le matériel rotatif, d’un stérilisateur, d’une radiographie rétro alvéolaire analogique et d’un plateau technique qui nous permettent d’effectuer la consultation, de poser le diagnostic et d’établir la prise en charge des patients qui fréquentent le cabinet par un plan de traitement adéquat », explique Dr Ousmane Sène. Il travaille en étroite collaboration avec le cabinet dentaire du centre de Néma où un technicien supérieur (TSO) placé sous sa tutelle assure les soins. Le cabinet dentaire de Castor a reçu 2379 patients en 2020 essentiellement constitués de femmes (62%). « Ce chiffre se verra augmenter en 2021 car la moyenne quotidienne du nombre de patient consulté ne cesse d’augmenter. Ces patients sont constitués par ceux étant souscrits à la mutuelle et d’autres non adhérents à celle-ci qui représentent 82,7% », a dit Dr Sène. Tout comme Ziguinchor, Kaolack et Dagana, Cap Skiring va bientôt disposer de son cabinet dentaire. Le bâtiment qui doit l’abriter est déjà construit. Il en est de même que Kolda.
Le cabinet dentaire de Kaolack
Situé en plein centre ville sur la route nationale précisément à l’immeuble Khadidja au quartier Léona, le centre dentaire de Kaolack a été créé en 2007 sur initiative du bureau exécutif, en vue d’accompagner les agents de l’Etat, de membres de leur famille et de toute la population de Kaolack et alentours dans leur prise en charge sanitaire. Il fonctionne du lundi au vendredi de 8h00 à 16h00. «Au-delà des membres de la mutuelle, le centre reçoit toutes les couches de la population sans discrimination et la fréquentation est satisfaisante», selon son administrateur. Le centre dentaire fonctionne avec un chirurgien dentiste, 2 assistants dentaires, une secrétaire médicale, un régisseur et une femme de ménage qui s’occupe du nettoiement des locaux. Il abrite aussi le bureau de la section. «Au niveau régional, le centre dentaire tente d’améliorer et diversifier l’offre de produit, de service, une innovation compte tenu de nouvelles exigences. C’est pourquoi deux fauteuils de derrière génération ont été installés et qui reçoivent plus de 50 malades par jour. Le centre dentaire garantit un niveau de santé et de bien être économique et socialement productif. Mieux, il dispose de prestations de qualité adaptée au besoin des membres et de toute la population de Kaolack».
Le cabinet dentaire de Dagana
Concernant le cabinet dentaire de Dagana, à partir de janvier 2021, les recettes évoluent constamment à la hausse avec un pic de 941 500 FCFA au mois de mars 2021. C’est un record dans ce cabinet qui trouve son explication dans l’introduction des régisseurs à partir de janvier 2021. Depuis cette date, il faut noter un taux de progression de 61,92 % au mois de février par rapport au mois de janvier et de 67,76 % au mois de mars par rapport au mois de février. Actuellement, la mutuelle de santé des agents de l’Etat continue de faire beaucoup d’efforts pour accompagner l’Etat dans la politique de prise en charge médicale des populations qui n’ont pas de protection sociale car ses cabinets sont ouverts aux populations avec une qualité du service, un plateau médical moderne, des prix raisonnables. Ce qui a créé un gage de confiance et de fidélité par rapport aux adhérents de la mutuelle. Pour preuve, « Les adhérents restent à la mutuelle après leur retraite», fait savoir le secrétaire général adjoint de la MSAE, Mouhamadou Moctar Ba qui est chargé de coordonner les activités des sections. Aujourd’hui, la MSAE a comme ambition de devenir la deuxième institution de prévoyance sociale au Sénégal.
SERIGNE MOUNTAKHA MBACKÉ SIGNE LA PÉTITION LANCÉE POUR LA CRIMINALISATION DE L'HOMOSEXUALITÉ
Alors que l’on constate une levée de bouclier contre l’homosexualité et le lesbianisme, entre autres, la pétition initiée par la plateforme «And Sam Jikko yi» contre ces pratiques contre-nature suscite approbations notamment auprès de familles religieuses
Alors que l’on constate une levée de boucliers contre l’homosexualité et le lesbianisme, entre autres, la pétition initiée par la plateforme «And Sam Jikko yi» contre ces pratiques contre-nature suscite approbations notamment auprès de familles religieuses. Parallèlement à la série de rassemblement et marches ayant mobilisé des populations, organisés à Dakar et dans plusieurs localités de l’intérieur du pays dimanche 23 mai 2021 pour dénoncer ces comportements, le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, a signé la pétition lancée pour exiger la criminalisation de ces actes au Sénégal. A l’image de tous les autres chefs religieux du pays.
Serigne Mountakha Mbacké a signé la pétition lancée pour obtenir de l’Etat la criminalisation de l’homosexualité, du lesbianisme, et autres contenus dans les LGBTIQ, de la zoophilie, de la nécrophilie, et assimilés au Sénégal.
En apposant sa signature sur le document, Le Khalife général des mourides s’oppose ouvertement à ces pratiques «contre-nature» et montre qu’il est en phase avec la volonté du peuple, selon les initiateurs.
Dans le document soumis par la plateforme «And Sam Jikko yi», regroupant des organisations, personnalités et acteurs de tout bord, à la signature et intitulé «Nous exigeons la criminalisation de l’homosexualité, du lesbianisme et autres contenus dans LGBTIQ, de la zoophilie, de la nécrophilie, et assimilés au Sénégal», le signataire, soussigné, «Manifeste» son «(Mon) opposition à l’homosexualité et l’agenda en ce moment déroulé au Sénégal pour, à l’horizon 2026, obtenir une société sans discrimination comme formulée dans la vision de la stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre du Sénégal, ce qui implique la reconnaissance de droits et libertés des homosexuels». Il «Attire : l’attention des autorités politiques qu’ils ne sont que des délégués du peuple sénégalais. Et, à ce titre, doivent respecter à tout moment et en tout lieu la volonté du peuple ainsi que leurs valeurs et us !»
Mieux, le signataire «Exige : une loi pour criminaliser l’homosexualité, le lesbianisme, et autres contenus dans LGBTIQ, la zoophilie, et assimilés au Sénégal», lit-on dans le manifeste signé par Serigne Mouhamadoul Mountakha Mbacké, en sa qualité de Khalife général des Mourides et avec comme adresse Touba Darou Minam, dont une copie est parvenue à la presse. D’ailleurs, révèles les initiateurs, à l’image du guide de Touba, tous les Khalifes généraux et chef religieux ont paraphé la pétition.
LA RUE CRIMINALISE L’HOMOSEXUALITÉ
Des milliers de défenseurs des valeurs qui s’insurgent contre les velléités de vouloir faire accepter à tous et à tout prix des pratiques contre-nature l’ont porté haut et fort lors d’une série de manifestations organisées dimanche 23 mai
La rue «criminalise» déjà les LGBTQ au Sénégal. Plusieurs milliers de Sénégalais sont descendus dans les rues à Dakar et dans d’autres villes de l’intérieur du pays pour exiger la «criminalisation» de l’homosexualité, du lesbianisme et pratiques assimilées au Sénégal. C’était à l’appel de la plateforme de défense des valeurs sénégalaises dénommée «And Samm Jikko Yi». A la Place de la Nation (ex-Obélisque) qui a refusé du monde dans le cadre du grand rassemblement organisé à Dakar dimanche 23 mai 2021, imams, enseignants, politiques, religieux et Sénégalais lambda se sont tous fait entendre, disant «Non à l’homosexualité au Sénégal».
«Non à l’homosexualité au Sénégal !» Le message est clair. Des milliers de défenseurs des valeurs qui s’insurgent contre les velléités de vouloir faire accepter à tous et à tout prix des pratiques contre-nature l’ont porté haut et fort lors d’une série de manifestations organisées avant-hier, dimanche 23 mai, pour exiger la criminalisation de l’homosexualité, du lesbianisme et pratiques assimilées. A Dakar, la Place de la Nation (ex-Obélisque) a refusé du monde, dimanche. Des milliers de Sénégalais y ont convergé, dans le cadre du grand rassemblement, organisé par la plateforme de défense des valeurs sénégalaises dénommée «And Samm Jikko Yi» à cet effet, a constaté constate Emedia. La manifestation a enregistré la participation de plusieurs autorités religieuses, coutumières et politiques et simples citoyens. Le message était unique pour tous ceux qui se sont succédé devant le pupitre : «Non à l’homosexualité au Sénégal !» Mieux, sur une grande banderole portée par des jeunes, l’on pouvait lire : «Islam dit non à l’homosexualité !» ; «Afrique dit non, non !», «Le peuple dit non, non !» ; «Sénégal dit non, non !», «Touba dit non, non !» ; Tivaouane dit non, non !» ; «Ndiassane dit non, non !», entre autres slogans. On pouvait lire aussi sur une pancarte «Le collectif NON à l’homosexualité», en plus des drapeaux aux couleurs nationales exhibés et agités.
«NOUS N’ATTENDONS RIEN D’AUTRE QUE LA CRIMINALISATION DE L’HOMOSEXUALITE, D’UNE MANIERE OU D’UNE AUTRE»
A travers une déclaration dont la version française a été lue par le syndicaliste Dame Mbodji (enseignant), la plateforme exige deux choses : le respect par les autorités étatiques de la volonté du peuple en abandonnant cet agenda «immoral et dangereux», qu’elles sont en train de dérouler ; l’adoption d’une loi criminalisant l’homosexualité et pratiques assimilées au Sénégal, dans les plus brefs délais. «Si ces deux exigences ne sont pas concrétisées, nous ne reculerons, jusqu’au péril de notre vie», prévient Dame Mbodji, l’un des porte-parole du jour. Et d’ajouter : «nous n’attendons rien d’autre que la criminalisation de l’homosexualité. Vous allez le faire d’une manière ou d’une autre. Nous sommes prêts et déterminés à mener le combat jusqu’au bout». Lisant toujours le message de la plateforme qui s’adresse aux autorités étatiques, Dame Mbodji leur dira : «Vous semblez oublier qu’ici, au Sénégal, nous sommes un peuple de croyants. Un pays attaché aux valeurs et autres vertus infaillibles défendues par tous les Prophètes. Des valeurs et nobles vertus que défendent des hommes pétris de qualité et d’humanisme qui ont tout fait pour ce pays, parfois jusqu’au sacrifice de leur vie pour les préserver, au bénéfice du peuple. Nous n’entendons pas laisser périr leur héritage en laissant passer ce qui est plus qu’une forfaiture : le déroulement d’un agenda on ne peut plus satanique».
LA STRATEGIE NATIONALE POUR L’EQUITE ET L’EGALITE DE GENRE DU SENEGAL, A L’HORIZON 2026 : UN AGENDA CACHE POUR LA LEGALISATION DES LGBTQ ?
En effet, selon la plateforme, le Sénégal serait entrain de dérouler, en ce moment, un agenda pour qu’à l’horizon 2026, on en arrive à légiférer pour «une société sans discrimination, comme formulée dans la vision de la Stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre du Sénégal». Ce qui implique la «reconnaissance» de fait des «droits et libertés des homosexuels». Suffisant pour M. Mbodji mette en garde les autorités. «Vous semblez oublier que vous y êtes grâce à notre suffrage et vous êtes nos mandataires. Vous ne pouvez pas nous engager dans des politiques et programmes qui sont totalement en porte-à-faux avec nos croyances, avec nos réalités socioculturelles et nos convictions religieuses. Pour nous, l’homosexualité est une abomination. Nous n’accepterons pas la propagation des LGBTQ au Sénégal parce que le Sénégal est un peuple de croyants».
APPEL AU RASSEMBLEMENT DES FORCES, POUR UN GRAND CHANGEMENT
De l’avis de Dame Mbodji, les croyants ont beaucoup toléré mais, constate-t-il. «Avec la question de l’homosexualité, notre réserve de patience est complètement épuisée. Contre la volonté de la légalité, nous allons opposer celle de la criminalité». Dame Mbodji a, par ailleurs, rappelé que tous les chefs religieux ont signé la pétition. Ayant pris part à la rencontre, Oustaz Alioune Sall a appelé, pour sa part, à la mobilisation de tous les croyants pour barrer la route aux homosexuels. «Rassemblons nos forces pour faire un grand changement. D’autant que c’est nous qui élisons et c’est nous qui destituons. L’homosexualité ne sera jamais légalisée au Sénégal. Unissons-nous pour nous battre», lance-t-il.
PAPE MAHAWA DIOUF «PROMET» À BARTH LA GROSSE ARTILLERIE
La déclaration de candidature du maire de Mermoz Sacré cœur, Barthélémy Dias, à la mairie de la ville de Dakar, pour les élections locales du 23 janvier 2022, a eu le mérite de réveiller le camp du pouvoir en place.
La mouvance présidentielle ne lésinera pas sur les moyens pour gagner la ville de Dakar et surtout la commune de Mermoz Sacré Cœur, lors des élections locales du 23 janvier 2022. La promesse est du coordonnateur de la cellule de communication de la mouvance présidentielle, Pape Mahawa Diouf, qui, à l’émission “Jury du dimanche“ de la radio Iradio du dimanche 23 mai dernier, s’en est pris au maire Barthélémy Dias.
La déclaration de candidature du maire de Mermoz Sacré cœur, Barthélémy Dias, à la mairie de la ville de Dakar, pour les élections locales du 23 janvier 2022, a eu le mérite de réveiller le camp du pouvoir en place. Et c’est le directeur général de l’Agence sénégalaise de la promotion touristique (Aspt), Pape Mahawa Diouf qui est monté au créneau pour porter la réplique.
Invité à l’émission “Jury du dimanche“ du dimanche 23 mai dernier, M. Diouf, non moins coordonnateur de la cellule de communication de Benno Bokk Yaakaar (Bby) promet l’enfer au maire de la coalition “Taxawu Ndakaar“, lors de ces joutes. Pour ce faire, il annonce la grosse artillerie pour lui faire mordre la poussière à cette élection aux enjeux multiples. Il avertit, à cet effet, que «nous allons le (Barthélémy Dias) trouver sur son terrain. Nous irons déjà dans son quartier à Mermoz qu’il n’est pas supposé gagner. Tout ce que nous n’avons jamais mis, nous le mettrons, en ressources, en stratégies politiques, en combat et en détermination. Nous lui ferons face et lui montrerons que le Sénégal et en particulier Dakar ne se nomme pas Dias».
Le membre de la Task force de la mouvance présidentielle s’en est, par ailleurs, pris au maire de Mermoz Sacré Cœur, à qui il reproche un style «arrogant». «Nous pensons que nos challengers ont trop vite parlé. Ils vont se rendre compte qu’ils vont déchanter, en particulier Barthélémy Dias qui est très bavard. Il parle beaucoup. Barthélémy Dias doit être rappelé à l’ordre sur son style trop agressif, de mon point de vue. Il peut être beaucoup plus courtois», a-t-il déclaré, non sans montrer ce qui lui gène sur la démarche de l’allié de Khalifa Sall. Pour lui, c’est son «caractère personnel, un peu prétentieux et arrogant dans le style», tout en rappelant que «le Sénégal a une réputation d’être une démocratie sereine».
L’équation Khalifa Sall et la coalition “Taxawu Ndakaar“, qui contrôle la ville de Dakar, depuis 2009, ne semble pas faire peur à Pape Mahawa Diouf. Ou du moins, M. Diouf indique que «nous (mouvance présidentielle) sommes une coalition qui est très forte, parce qu’elle a des mécanismes de concertation qui lui permettent d’être résiliente dans des situations où il faut avoir des bons choix. Et nous allons y arriver». Cela, tout en précisant qu’il est normal qu’il y ait choc des ambitions au sein de leur coalition, à cause des enjeux de la capitale. Il rassure, toutefois, que leur candidat sera trouvé «dans un processus de consultation».
Par Fadel DIA
SENGHOR EST MORT
L'arbre du ministre de l'Enseignement supérieur cache la forêt des Sénégalais qui font croire que le pays à l’origine de la Francophonie est devenu celui où la langue française est la plus mal parlée
«Nous sommes le seul pays africain francophone qui ont des UVS…Nous sommes le seul pays africain…qui vont recevoir un lot de 6000 ordinateurs...». Je voudrai d’abord rassurer tous ceux qui me font le plaisir de me lire quelquefois dans les colonnes de ce journal : ces propos ne sont pas de moi. Hélas! Hélas, parce qu’on aurait pu me les pardonner en invoquant mon âge, car la presse n’est pas souvent tendre pour les personnes dites du troisième âge, puisqu’on y lit souvent ce genre de fait divers : « un vieillard de 60 ans a été renversé par une charrette»
Hélas, parce qu’on aurait pu penser qu’il s’agit forcément de propos tenus dans l’intimité, puisque je ne suis pas de ceux auxquels on tend un micro, qu’il s’agit d’une opinion personnelle, lancée à la légère, au fil d’une conversation…
Hélas, parce que ces propos ont été tenus par un ministre de la République et que le seul fait que celui-ci leur ait survécu est la preuve, pour ceux qui en doutaient encore, que Senghor n’est plus aux affaires.
Parce que ces propos ont été tenus sur une télévision à vocation nationale, face à l’interviewer vedette de la chaine, et à une heure de grande écoute et qu’ils n’ont pas échappé à la presse.
Parce qu’il ne s’agit pas d’un simple lapsus, puisque le bafouement d’une règle aussi élémentaire que l’accord du verbe avec son sujet, qui attire ici notre attention, a été répété à plusieurs reprises.
Parce qu’il ne s’agit pas de n’importe quel ministre, mais de celui qui est chargé de l’enseignement supérieur, censé être la référence suprême du bon usage de la langue française.
Parce que c’est précisément en français, langue officielle du Sénégal, que s’exprimait le ministre, la langue par laquelle se fait l’acquisition du savoir dans nos écoles, nos collèges, nos lycées et nos universités. Une langue dont les règles fondamentales sont fixées depuis des siècles, gravées sur du marbre et que nos maitres et nos professeurs s’acharnent à enfoncer dans la tête de nos enfants, même quand elles heurtent leur raisonnement, car le français qu’on écrit n’est pas forcément celui qu’on entend !
Quelle sera désormais la crédibilité de nos éducateurs, si celui qui aurait dû donner l’exemple foule aux pieds ces règles ? Au fond, tous ceux qui enseignent la grammaire française auraient dû manifester dans la rue, voire observer un jour de grève, car c’est la fiabilité même du savoir qu’ils dispensent qui est remise en cause. Je ne sais pas si notre pays est « le seul pays africain qui ont des UVS », mais je peux dire que c’est le seul pays francophone qui ont si peu de respect pour Grevisse et les Robert ! Car l’arbre du ministre cache la forêt des Sénégalais, étudiants, enseignants, hommes et femmes de la politique ou de la société civile qui, sur les ondes des radios (y compris sur RFI, la « radio mondiale »), ainsi que sur les écrans de télévision, font croire que le pays qui a été à l’origine de la Francophonie est devenu celui où la langue française est la plus mal parlée.
Senghor est bien mort, et une autre preuve est que le théâtre Daniel Sorano, qu’il avait fondé, est fermé : ses portes sont ouvertes mais sa scène est désespérément vide. Depuis combien de temps n’y a-t-on pas joué une pièce de théâtre, une vraie, avec un texte de qualité, quelle que soit sa langue, qui enrichit le cœur et l’esprit ? Le théâtre n’est pas le seul à avoir déserté Sorano où ne retentissent plus les sonorités de l’ensemble instrumental, où ne résonnent plus les pas des danseurs de Sira Badral. Mais il n’y a pas que le théâtre. Le premier long métrage cinématographique « négro-africain » réalisé en Afrique est l’œuvre d’un cinéaste sénégalais, et notre pays ne compte pratiquement qu’une salle de cinéma.
Le premier artiste noir admis à l’Académie française des beaux-arts est sénégalais, et aucune de ses œuvres ne figure dans nos rues et dans nos places. Il est vrai que ce paradoxe ne se limite pas à la culture puisque le Sénégal qui, depuis des années, figure au premier rang africain dans le classement des équipes nationales de football, ne possède aucun terrain de football homologué pour une rencontre internationale !
Senghor est mort, lui qui cultivait la ponctualité, et si l’exactitude est la politesse des rois, alors tous nos politiques sont d’une incorrigible incivilité. Toutes les réunions qu’ils président, toutes les rencontres auxquelles ils sont conviés, se tiennent avec des retards qui ne se résument pas au quart d’heure de courtoisie mais peuvent s’étirer sur des heures.
L’imponctualité est devenue le travers le mieux partagé au Sénégal et elle est à l’origine d’un cercle vicieux : l’important ce n’est plus de venir à l’heure, mais juste de venir avant les officiels, forcément en retard, dont l’arrivée conditionne le début des travaux ! Ce manque de ponctualité n’est pas seulement une marque d’impolitesse, c’est aussi un énorme gaspillage de temps et d’énergie qui contribue à administrer chaque jour la preuve qu’au fond, si nous ne sortons pas du sous-développement, c’est que nous ne travaillons pas assez.
Dis-moi avec quel retard se tiennent les réunions chez toi, et je te dirais dans quelle catégorie de pays tu vis ! Senghor est mort, lui qui se tenait à égale distance des religieux, alors qu’aujourd’hui entrer en politique c’est commencer par se chercher un guide religieux et que nos présidents ont besoin d’un copilote pour nous gouverner. C’est un attelage périlleux, d’abord pour le religieux car la politique est toujours une forme de compromis, voire de compromission, mais aussi pour les gouvernants, parce que l’affaissement du politique marque le début du désordre.
Cette confusion des rôles est un frein à nos libertés, et si au temps de Senghor on pouvait aller en prison pour avoir critiqué le pouvoir, aujourd’hui on peut se faire lyncher pour avoir exprimé une opinion religieuse qui ne reflète pas, dans ses moindres détails, la doxa ambiante. J’aurai pu multiplier les exemples et, contrairement à ce que pensent certains, les reproches formulés plus haut ne sont pas « un détail de notre histoire ».
Evidemment tout l’héritage de Senghor n’est pas à perpétuer et il y a aussi des usages qu’il avait instaurés ou maintenus dans notre pays et que nous avons eu bien raison de jeter aux oubliettes. Je citerai, à titre d’exemple, ces vestes à queue de pie qu’il s’imposait et imposait à son protocole, par tous les temps, ainsi que son mépris des tenues africaines. Il n’était pas non plus un modèle de démocrate, son patriotisme était pour le moins trouble, et les vingt ans pendant lesquels il a gouverné notre pays ont été de dures années pour ceux qui se battaient pour le desserrement de la pression de l’ancienne métropole sur notre économie et sur nos esprits. Mais il faut lui reconnaitre ce mérite qu’il avait tenté de nous guérir de ce qu’il appelait nos « thiakhaneries » où se mêlent à la fois le culte de l’arrangement (le massala), une grande légèreté (« garaawul ! »), et l’illusion que notre pays est béni de Dieu.
Senghor avait fait plus que prêcher l’exemple, il avait créé ex nihilo une administration pour nous apprendre « l’organisation et la méthode ». Malheureusement les résultats n’avaient pas été à la hauteur de ses espérances et aujourd’hui, plus de quarante ans après son départ du pouvoir, on peut dire que, dans ce domaine comme dans d’autres, nous avons peu appris et beaucoup oublié…
ZOOM SUR LE NOUVEAU BIJOU DU PRÉSIDENT
Le Sénégal a acquis un nouvel avion A-320 et selon le constructeur, il est 15 à 20 % plus efficace au niveau de la consommation du carburant et affiche des réductions de ses émissions de CO2 du même ordre et d’environ 50 % pour celles d’oxydes d’azote
L’information est tombée ce lundi 24 mai 2021. Le Sénégal a acquis un nouvel avion A-320 NEO neuf, en remplacement de l’appareil A-319, fabriqué en 2001, acquis en seconde main en novembre 2010, et mis en service depuis mars 2011. Pour justifier cet achat, le Gouvernement évoque la vétusté de l’appareil A-319, plus connu sous le nom de Pointe Sarène.
D’après le Gouvernement, le vieil appareil nécessitait de (trop ?) fréquentes et onéreuses visites techniques ainsi que de longues périodes d’immobilisation et des dépenses de location d’aéronefs pour assurer les missions présidentielles. Un achat qui s’opère presque 3 ans après que le président de la République, Macky Sall a visité, le 29 octobre 2018, le siège du géant français Airbus, dans la commune de Blagnac (département de Toulouse, France).
À l’époque, c’était pour superviser une commande du nouvel Airbus A-330 neo, alors commandé par le Sénégal pour sa compagnie aérienne Air Sénégal. Lors de cette visite de travail, le Président Sall avait pu voir de près et contempler le prototype d’Airbus "A330 neo" mais c’est à croire qu’il en avait profité pour matérialiser l’idée de changer d’avion de commandement. Sans doute séduit par ce qu’il avait vu sur site, le service de communication de la Présidence du Sénégal exultait à propos de l’A330 neo : « Un avion de dernière génération, équipé d’une technologie de pointe avec confort, sécurité et des cabines spacieuses. »
LANCÉ EN 2010, PREMIER VOL EN 2014, 15 À 25% DE MOINS EN CONSOMMATION
Mais ce n’est pas exactement le même modèle que vient d’acquérir l’Etat du Sénégal, pour son chef, mais l’A320 neo s’en rapproche. Cet appareil est de la famille d’avions de la société européenne Airbus, qui a rénové sa gamme A320, avec les technologies déployées pour la construction de l’Airbus A380, puis l’A350 XWB. Il complète la gamme de l’Airbus A330neo.
L’A320 neo a été lancé le 1er décembre 2010 et a fait son premier vol le 25 septembre 2014. Il est équipé, soit de moteurs CFM LEAP-1A, soit de moteurs Pratt & Whitney PW1000G et des winglet courbées (appelées par Airbus Wingtip fence). Plusieurs compagnies aériennes comme Lufthansa ou Air Tunisie possèdent des A-320 neo au sein de leurs flottes.
Selon le constructeur, l’A320neo est 15 à 20 % plus efficace au niveau de la consommation du carburant que la première famille d’A320, et affiche des réductions de ses émissions de CO2 du même ordre et d’environ 50 % pour celles d’oxydes d’azote.
Cependant, depuis que l’annonce a été faite, une seule question revient sans cesse : quel est le prix de cet avion A-320 neo ? Le ministre porte-parole du Gouvernement, Oumar Guèye qui a donné la nouvelle de l’achat du nouvel appareil n’a pas renseigné sur le prix d’acquisition. Autrement dit, le montant que va débourser le Sénégal pour son acquisition demeure jusque-là un secret qui, peut-être, prochainement, sera dévoilé au grand public.
UN PRIX NÉGOCIÉ ENTRE 27 ET 60 MILLIARDS FCFA AU CATALOGUE ?
Quelques sites spécialisés, visités par Emedia.sn renseignent qu’il est difficile de donner une fourchette de prix pour l’achat d’un avion neuf. Ce, d’autant plus que plusieurs critères entrent en compte pour établir le prix final comme par exemple la taille, la puissance, les technologies implantées ou encore le confort trouvé en cabine, en gros, les différentes options, comme pour l’achat d’une voiture de luxe.
Cependant, il importe de distinguer le prix au catalogue, affiché par le constructeur et le prix négocié et selon les calculs effectués avec le cabinet Flight Ascend Consultancy, « les réductions consenties aux compagnies et loueurs s’échelonnent de 47,5 à 62,7 %, selon les modèles ».
Les mêmes calculs, selon le site Challenges.fr révèlent que le modèle « A-320 neo ressort à 49,2 millions dollars US (soit environ 27 milliards F CFA), contre 108,4 millions (environ 60 milliards F CFA) au prix catalogue. En gros, il faut diviser le prix publié par deux pour avoir une idée du prix réel. La règle est simple : plus la commande est stratégique, plus le prix sera agressif ».
LA POLÉMIQUE AUTOUR DU NOUVEL AVION DE COMMANDEMENT À LA UNE
Dakar, 25 mai (APS) – L’annonce de l’acquisition d’un nouvel avion de commandement, la polémique qui s’en est suivie, et la marche nationale contre ‘’la légalisation de l’homosexualité’’ sont au menu des quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise.
’’Après la Pointe de Sangomar et la Pointe Sarène, le Sénégal va réceptionner le 16 juillet prochain le troisième avion de commandement de son histoire. Au-delà du prix qui suscite la curiosité, entre experts de l’aéronautique, le débat se pose surtout du point de vue de la pertinence de l’acquisition, den son opportunité, en plus de la transparence de l’acquisition’’, écrit Enquête.
Le Sénégal réceptionnera, le 16 juillet prochain, un nouvel avion de commandement présidentiel A320neo neuf acquis auprès de la compagnie Airbus, a annoncé, lundi, le ministre porte- parole du gouvernement, Oumar Guèye.
Dans un communiqué transmis à l’APS, il précise que ce nouvel appareil a été acheté en remplacement de l’appareil A319, fabriqué en 2001. Celui-ci avait été acquis en seconde main en novembre 2010, avant d’être mis en service en mars 2011.
Il indique qu’après ’’deux décennies d’opérations, l’A319 est devenu vétuste, nécessitant de fréquentes et onéreuses visites techniques, et par conséquent de longues périodes d’immobilisation et des dépenses de location d’aéronefs pour assurer les missions présidentielles’’.
Selon lui, ’’dès lors, il est apparu judicieux de mettre en vente l’ancien aéronef et d’acquérir un appareil neuf, plus économe en carburant et plus performant par son rayon d’action’’. Une telle option permet, à l’en croire, de réduire ‘’considérablement les charges de maintenance et d’exploitation ainsi que les dépenses liées aux escales techniques’’.
Il rappelle que ’’conformément au contrat d’achat signé en juin 2019, le paiement du nouvel appareil a été effectué en échéances, dont la dernière est prévue à la date de la livraison’’.
’’Pour ses déplacements, Macky Sall se tape un avion à près de 59 milliards de francs Cfa’’’, selon Lii quotidien qui signale que ‘’la polémique enfle’’.
Ce nouvel avion de Macky Sall est déjà ‘’en zone de turbulence’’, note Vox Populi, soulignant que ‘’l’opposition et la société civile déclenchent une tempête médiatique’’.
Le gouvernement ‘’se justifie’’ en évoquant ‘’des raisons de sécurité et de sûreté’’ alors que ‘’l’opposition rue dans les brancards’’, selon Libération.
Le Quotidien parle de ‘’320 Neo-polémique’’ et d’’’interrogations’’ sur le montage financier. Dans le journal, le ministre, porte-parole du gouvernement invoque ‘’le secret-défense’’.
Walfadjri y voit ’’un jeu de cache cash’’. Selon le journal, le communiqué du gouvernement ’’ne renseigne pas sur l’essentiel : (…) le prix d’achat du nouvel appareil, le mode de règlement des échéances, la base légale (Loi de fijances rectificatives ou autre)’’.
Pour le journal Kritik ’’Macky Sall survole les urgences du peuple’’. ’’Alors que le pays souffre de la crise avec une dette contraignante, les préoccupations de l’Etat sont ailleurs (…)’’, écrit la publication.
Tribune abonde dans le même sens en mettant en exergue : ’’Malgré les difficultés économiques énormes, surendetté, Macky Sall se paie un avion à plus de 59 milliards de francs Cfa’’.
Selon Source A, les autorités qui viennent tout juste d’annoncer l’achat de ce nouvel avion présidentiel ’’ont fait la commande depuis 2018’’. ’’En effet, cela fait trois ans que Airbus travaille sur la conception de cet avion qui, selon toute vraisemblance, ne sera pas comme les autres’’.
L’Observateur rapporte que l’appareil a été acheté sur les budgets 2019, 2020 et 2021 du ministère des Forces armées. ‘’Une somme dispatchée par un arbitrage en interne estampillé Secret défense’’, précise L’Obs.
Les quotidiens reviennent largement sur la marche contre ‘’la légalisation de l’homosexualité’’.
’’Le week-end dernier, Dakar et l’intérieur du pays ont connu de vastes manifestations contre la légalisation de l’homosexualité et pour exiger la criminalisation de ce fléau. Les Khalifes généraux de confréries ont apporté leur soutien aux manifestants’’, écrit Le Témoin qui affiche à la Une : ‘’Levée de boucliers et de chapelets contre l’homosexualité’’.
Selon Sud Quotidien, ‘’la rue dit Non à ’homosexualité et aux pratiques assimilées’’. ‘’La rue +criminalise+ déjà les LGBTQ au Sénégal. Plusieurs milliers de Sénégalais sont descendus dans les rues de Dakar et dans d’autres villes de l’intérieur du pays pour exiger la +criminalisation+n de l’homosexualité, du lesbianisme et pratiques assimilées au Sénégal’’, écrit Sud.
Le Soleil s’intéresse à la tournée du président de la République dans les régions de Kaffrine et Kédougou du 29 mai au 1er juin. ’’Des infrastructures routières et hospitalières de plus de 50 milliards de franc s Cfa seront inaugurées, d’autres projets lancés’’, annonce le journal.
L’As met en exergue l’arrestation du président et du premier ministre maliens et parle de ’’coup d’Etat dans un coup d’Etat’’.