SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
21 juin 2025
À DAKAR, TROUVER SON PAIN SOUS LES SABOTS D'UN CHEVAL
Ils sont de plus en plus nombreux à monter à la capitale avec leur cheval pour trouver du travail et toucher chichement de l'argent, trop souvent gagné en contrepartie du mépris des citadins
Le jour se lève sur la banlieue de Dakar, et Mame Mor Anta Ly lave son cheval à l'abri d'un pont routier bruyant, en attendant d'être embauché pour la journée avec sa bête.
Mame Mor Anta Ly fait partie de ces Sénégalais des villages de plus en plus nombreux à monter à la capitale avec leur cheval pour trouver du travail et toucher chichement quelque argent, trop souvent gagné en contrepartie du mépris des citadins.
"Il y a des fois où je passe toute la journée à attendre", dit Mame Mor Anta Ly, 40 ans.
La tête dans des mangeoires improvisées dans des bidons et des baignoires rouillés, des dizaines de chevaux appartenant à d'autres propriétaires, tous des hommes d'âge mûr, attendent au même endroit d'être employés à quelque fastidieuse besogne journalière, comme le transport de sac de ciment chargés sur des carrioles sommaires, ne consistant guère qu'en un essieu, deux roues, un brancard et un plateau de bois sur lequel le conducteur prend souvent place à cru.
Ces véhicules sont omniprésents à Dakar, dans les quartiers en chantier, mais aussi sur des routes fréquentées, offrant un singulier spectacle dans une métropole de 3,5 millions d'habitants qui court après la modernité dans son expansion galopante.
Ils transportent les gens et les biens pour pas cher, les matériaux de construction, les citernes d'eau et, de plus en plus, les déchets dans les quartiers que ne desservent pas les camions-bennes.
Ils représentent un appoint salutaire pour des villageois qui ne touchent pas grand-chose en dehors de la saison des récoltes, viennent travailler une partie de l'année à Dakar et repartent le moment venu, dit Alphonse Sene, chef de division au ministère de l'Elevage. D'autres vivent à l'année dans la capitale, dit-il.
Il estime à 7.000 le nombre de ces conducteurs de charrette à Dakar. Le chiffre augmente, ajoute-t-il.
Des jeunes aussi
"C’est en croissance parce qu'au niveau des zones rurales forcément il y a un problème d'emploi", dit-il.
Le Sénégal affiche une population, inhabituellement forte pour la région, d'environ un million de chevaux et ânes, dit Emmanuel Boure Sarr, représentant d'un organisation de défense du bien-être animal, Brooke.
"Avec l’urbanisation la mode du transport hippomobile s’est accentuée parce que beaucoup de jeunes ont quitté les régions pour venir à Dakar". Les jeunes sont eux aussi nombreux à conduire une charrette, dit-il, dans un pays dont plus de la moitié de la population a moins de 20 ans et souffre sévèrement du chômage.
Environ 40% de la population vivent avec moins d'1,90 dollar (1,7 euro) par jour, selon la Banque mondiale.
Comparativement, un charretier peut gagner l'équivalent d'entre 7 et 10 euros par jour, disent plusieurs d'entre eux. Mais la vie reste dure.
"C'est très difficile", dit Mame Mor Anta Ly, qui dit en avoir pour 3,7 euros par jour "rien que pour nourrir le cheval".
Et s'il n'y avait que les frais à payer et les deux bouts à joindre... Dans une ville où le trafic grossit de jour en jour, avec son lot d'accidents et d'embouteillages, il faut subir l'hostilité des autres usagers qui s’accommodent mal du pas lent des chevaux.
"Personne ne nous respecte. Les gens croient que nous sommes en bas de l'échelle", dit Malick Seck qui a arrêté sa carriole devant un magasin de matériaux de construction.
Insultés, maltraités
Des collègues à lui racontent que les policiers peuvent les sommer de quitter la chaussée sans raison valable ou que des résidents disposent des obstacles pour empêcher les charrettes de stationner près de chez eux pour la nuit.
"On nous insulte et on nous maltraite toute la journée", dit l'un d'eux, Assane Ndiaye.
Le Sénégal a adopté en 2016 des textes imposant aux charretiers d'avoir un permis et un éclairage, et restreignant leur espace de circulation. Ces réglementations sont allègrement ignorées, comme pas mal d'autres sur la route. Les faire appliquer incombe en plus à trois ministères distincts.
Alphonse Sene, au ministère de l'Elevage, indique que ses services se penchent actuellement sur le trafic des charrettes à Dakar, en vue d'une éventuelle révision des textes. Possible aussi que les autorités municipales finissent par les interdire pour de bon, dit-il.
La plupart des conducteurs de charrettes ne connaissent pas les règlements. Et ils n'ont pas vraiment le choix.
Diodio Niamen, 51 ans, membre de la communauté sérère qui fournit beaucoup d'hommes à la profession, dit qu'il aimerait bien rester toute l'année au village et vivre de la terre à environ 140 km de Dakar.
"Quand je viens à Dakar, c'est que je n'ai plus de sous", dit-il, "il n'y a pas d'alternative".
INCERTITUDES AUTOUR DU CHEF DE BOKO HARAM
En plus de dix ans de conflit dans le nord-est du Nigeria, Abubakar Shekau a été donné pour mort au moins cinq fois, avant de réapparaître
Mercredi, un groupe jihadiste rival lié au groupe Etat islamique a mené une opération contre lui dans le bastion de Boko Haram, la forêt de Sambisa.
Selon des sources proches des services de renseignement, Abubakar Shekau s'est grièvement blessé en tentant de se tuer pour éviter d'être capturé.
Depuis jeudi, la rumeur de sa mort a déferlé sur les réseaux sociaux.Plusieurs médias et spécialistes de la région ont annoncé sa mort, mais il n'est pour l'heure pas possible de vérifier cette information de sources indépendantes.
- Pourquoi Shekau a-t-il été attaqué ?
Depuis 2016, deux groupes jihadistes rivaux se partagent de larges pans du nord-est du Nigeria et des localités dans les Etats voisins.
D'un côté, le groupe Boko Haram, dont l'insurrection a débuté en 2009, contrôle la forêt de Sambisa et une partie de l'Extrême-Nord du Cameroun.Il a également des cellules dans la région du lac Tchad, du côté du Niger.
De l'autre, le groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) s'est établi dans la forêt de Alagarno et sur les pourtours du lac Tchad (Nigeria, Tchad et Niger).
Les deux organisations, qui formaient un seul groupe avant une scission en 2016, mènent en priorité des attaques contre les armées de la région, mais des combats sporadiques ont lieu entre eux.
Selon des sources proches des services de renseignement, de premiers affrontements entre l'Iswap et Boko Haram ont commencé en avril, au lac Tchad.
Des éléments de Boko Haram ont tendu une embuscade à des combattants d'Iswap.Des armes ont été saisies, et plusieurs membres d'Iswap tués.
En représailles, le 9 mai, l'Iswap a lancé une attaque contre un camp de Boko Haram situé sur le lac Tchad (côté Niger). Les groupes ont subi d'importantes pertes, et l'Iswap a décidé de poursuivre l'affrontement en allant attaquer Boko Haram jusque dans son bastion.
- Que s'est-il passé ?
Lundi, un convoi d'une cinquantaine de véhicules de l'Iswap venus du lac Tchad ont fondu sur la forêt de Sambisa, selon les mêmes sources.
Ils se sont dirigés vers le camp de Sabilul Huda, où Abubakar Shekau s'était réfugié avant le ramadan.Le groupe avait été récemment affaibli par des frappes de l'armée nigériane.
Les combattants ont neutralisé sa garde et encerclé sa maison.Pour éviter d'être capturé, le chef jihadiste a tenté de se suicider.
Là, les versions divergent: selon l'une des sources proches des renseignements, Shekau s'est tiré une balle dans la poitrine se blessant grièvement.
Plusieurs de ses combattants l'ont retrouvé inconscient et ont réussi à s'enfuir en l'emmenant avec eux."Il y a peu de chance qu'il ait survécu", avance cette source.
Une autre de ces sources affirme, elle, que le leader aurait activé des explosifs dans la maison."Quoi qu'il en soit, Shekau peut difficilement être vivant", assure-t-elle.
- Blessé ou mort ?
Si plusieurs sources doutent fortement que Shekau ait pu survivre à ses blessures, il n'est pour l'instant pas possible d'affirmer qu'il est mort.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole de l'armée nigériane n'a pas confirmé cette information."Nous sommes en train d'enquêter", a-t-il précisé.
Pour l'heure, ni l'Iswap ni Boko Haram n'ont communiqué.
- Et après ? -
La perte de Shekau serait un coup dur pour Boko Haram dont il a été la figure centrale pendant onze ans.
L'Iswap est déjà devenu le groupe le plus puissant dans la région, montrant sa capacité à mener des attaques multiples et complexes.
La prise du fief de Shekau permettrait à l'Iswap de consolider son emprise sur le territoire et de contrôler toutes les routes menant à Maiduguri, la capitale de l'État de Borno.
En outre, de nombreux éléments de Boko Haram pourraient être tentés de rejoindre l'Iswap.
"Ils sont sûrement déjà en cours de discussion.Il y a encore des inconnues, mais ce qui est clair, c'est que c'est une grande victoire pour l'Iswap", note Vincent Foucher, chercheur au Centre français de la recherche scientifique (CNRS).
"Beaucoup se réjouissent de la mort de Shekau, mais si l'Iswap devient la seule force jihadiste dans la région, ce n'est pas vraiment une bonne nouvelle".
BAL DE MATCH
L’As Douane joue finalement son dernier match de groupe de la Basketball Africa league (Bal) ce dimanche, à Kigali, face au Zamalek. Une victoire permettrait aux «Gabelous» de s’offrir le ticket pour les quarts de final
Woury DIALLO (Envoyé spécial à Kigali) |
Publication 22/05/2021
L’As Douane joue finalement son dernier match de groupe de la Basketball Africa league (Bal) ce dimanche, à Kigali, face au Zamalek. Une victoire permettrait aux «Gabelous» de s’offrir le ticket pour les quarts de final.
Une décision a finalement été prise par les responsables de la Basketball Africa league (Bal). Après le report du match de la deuxième journée qui devait opposer le Zamalek d’Egypte au Groupement Sportif des Pétroliers (Gsp) de l’Algérie mercredi dernier, les responsables de la Bal ont décidé de décaler d’une journée le match entre Sénégalais et Egyptiens. Une décision prise dans la matinée d’hier, à l’issue de plusieurs réunions des membres de la Bal et autres responsables des différentes équipes concernées. «Il a été décidé de reprogrammer le match de la Douane à ce dimanche», renseigne une source proche des responsables de la Bal. Un report qui permet aux Gabelous de disposer d’un temps de récupération de 24 h en plus, avant de livrer leur dernier match du groupe C. Avec une victoire et une défaite, la bande à Mamadou Faye conserve toutes ses chances de qualification pour les quarts de final de ce tournoi inaugural de la Bal qui se joue présentement à Kigali, au Rwanda. Au pire des scénarios, les Gabelous pourraient espérer une place chez les deux meilleurs troisièmes de la phase de groupes.
La Douane avec seulement 9 joueurs
A noter que pour ce dernier match décisif face à l’un des favoris de la compétition, calé à 12h Gmt, le coach de la Douane ne pourra pas compter sur l’ensemble de son effectif. Espéré jusqu’au dernier moment, Birahim Gaye ne pourra finalement pas refouler le parquet de Kigali Arena. Aux dernières nouvelles, il s’agirait d’une fracture du métatarse pour l’ailier de la Douane. Une blessure survenue lors du premier match face au Gs Pétroliers de l’Algérie. Parmi les cadres de l’équipe, il a été contraint de déclarer forfait pour le reste de la compétition. Il en est de même pour l’arrière Louis Adams et les ailiers Cheikh Ndoye et Pape Modou Mbaye. Avec seulement 9 joueurs sous la main, «Coach Pabi» devra donc faire avec les moyens du bord pour décrocher le fameux sésame qui mène en quart de finale. Les deux autres rencontres du dimanche opposent les mal classées, à savoir l’équipe de Fap du Cameroun à celle de l’As Police, avec chacune deux défaites. Alors que le match As Salé-Petro de Luanda devrait désigner le leader du groupe (B).
Zamalek-Gs Pétroliers reprogrammé à lundi
Concernant le match opposant le Zamalek à Gs Pétroliers, il est programmé finalement lundi à 17h 30 Gmt. Ce sera le seul match au programme de cette journée. Pour la journée de ce samedi, il y aura trois rencontres. Ferroviario de Maputo s’oppose au Gs Pétroliers (Gsp) de l’Algérie (14h Gmt). Gnbc de Madagascar fera face au Rivers Hoopers (17h 30 Gmt) et les Patriots face à l’Us Monastir (19h Gmt), deux équipes déjà qualifiées. Ce sont les deux premières de chaque groupe et les deux meilleurs troisièmes de l’ensemble des poules qui se qualifieront pour les quarts de finale.
LES CONDITIONS D’ADMISSION DES FEMMES AU DAAKA
Après avoir été privés de ce grand rendez-vous religieux l’année dernière à cause du Covid-19, des milliers de pèlerins sont sur place pour assister à la 80ème édition du Daaka, les femmes y assistant seront invisibles au lieu de retraite
Après avoir été privés de ce grand rendez-vous religieux l’année dernière à cause du Covid-19, des milliers de pèlerins sont sur place pour assister à la 80ème édition du Daaka. Si les femmes assistent à cette manifestation, elles sont invisibles au lieu de retraite.
Aujourd’hui, le khalife de Médina Gounass, Thierno Amadou Tidiane Ba, après la prière de 17h, va autoriser l’ouverture officielle des dévotions au Daaka, dans un site se trouvant à 10 km de la ville sainte. Les pèlerins et techniciens des différents services déconcentrés de l’Etat sont à pied d’œuvre pour réunir les meilleures conditions d’accueil, en termes de logement, d’accès à l’eau, à l’électricité, de fluidité de la circulation etc. Des milliers d’hommes seront visibles à partir de ce samedi dans les abris servant d’habitats, sous les tentes, les lieux de prière en commun, tout comme dans les lieux de commerce. Aucune femme en apparence ! Mais la réalité est tout autre. Quelques rares femmes ont l’autorisation d’accéder à ce lieu si austère et si éloigné des habitations.
Selon Amadou Tidiane Talla, député Apr de la 12ème Législature, «les femmes sont bel et bien admises au Daaka». Il donne les conditions : «Il faut qu’un homme se porte garant de la responsabilité de ladite femme. Il formule une demande écrite en ce sens, en s’engageant à ce que la femme vienne au Daaka nuitamment, sans être vue par le public et qu’elle en sorte nuitamment dans les mêmes conditions. Elle ne doit pas sortir de son lieu d’hébergement au vu de tous. Un véhicule doit garer à hauteur de son habitat pour l’amener, au besoin. Si elle doit faire la cuisine, les provisions doivent la trouver sur place. Elle fait toutes ses dévotions et besoins à l’intérieur. Quelques rares femmes qui remplissent ces conditions sont admises dans le site, mais de manière discrète. Les hommes ne doivent les voir sous aucun prétexte.» La raison ?
Amadou Tidiane Talla explique : «Le premier khalife fondateur du village et initiateur du Daaka avait la conviction qu’une présence massive et trop extravagante des femmes dans des rassemblements du genre pourrait laisser une porte ouverte à tous les abus et écarts de comportements contraires aux enseignements de l’islam et à ses intentions de dévotion.» Et pourtant, à l’occasion du Daaka, la cité religieuse reçoit beaucoup d’hôtes de la gent féminine qui restent dans le village pour faire les mêmes dévotions qui se font à 10 km de là (invocations, prières, lecture du Coran.)
D’ailleurs, il y eut une année, face à la forte présence d’étrangères dans la ville sainte, le khalife a autorisé de les regrouper dans un lieu qui avait servi de base-vie à l’Ageroute lorsqu’elle construisait la route de la Cedeao qui traverse la cité et va à Boundou Fourdou en Guinée. Mais l’expérience a vite été abandonnée pour des raisons qui n’ont pas été livrées à l’opinion. Il faut rappeler que l’ouverture officielle du Daaka sera présidée par le gouverneur de Kolda, à la tête d’une forte délégation d’autorités techniques et administratives des 3 départements de la région (Kolda, Médina Yoro Foula et Vélingara). Aussitôt après, les officiels vont se retirer pour laisser la place aux pèlerins qui vont rester sur place pendant les 10 prochains jours.
PAR Jean-Baptiste Placca
DE LA CRÉDIBILITÉ DES NATIONS AFRICAINES
Il suffit d’oser un bref survol du continent, pour s’apercevoir à quel point la situation politique, dans nombre d’États d’Afrique de l’Ouest et du centre se rapproche de ce que vivaient de nombreux peuples, dans les années 70 et 80
De recul en recul, l’Afrique est presque revenue à l’ère des coups d’État à répétition d'antan. Pour le plus grand malheur des peuples.
C'était à Paris, cette semaine. L’Afrique était l’invitée d’honneur d’un sommet de sensibilisation des partenaires et autres bailleurs de fonds à la nécessité de financements conséquents, pour la relance des économies, laminées par la pandémie de coronavirus. Pourquoi donc revenir, ici, sur le recul de la démocratie, alors que l’actualité porte sur la dette, les droits de tirage spéciaux et autres prêts concessionnels ?
Parce que l’économie est une matière éminemment politique. Et qu’il serait vain d’espérer un décollage des nations, dans un environnement politique malsain ou peu engageant. Les gouvernements africains ne ploient pas sous les investissements de qualité, qui demeurent le meilleur baromètre de la crédibilité d’une nation. Oublions donc cette perpétuation du pacte colonial que sont les investissements dans le pétrole ou dans des mines, que l’on extrait et exporte vers des destinations lointaines, où leur transformation générera des emplois. Ce type d’investissements illustre d’autant moins l’attractivité d’un pays que certains États ne cessent de céder les gisements sur de longues durées, en échange de dérisoires avances de trésorerie, et d’arrangements parfois douteux.
Là où l’État de droit est en option, l’économie affiche fatalement pâle mine. Vous souvenez-vous de ce message sans équivoque de Nana Akufo-Addo aux investisseurs qui recherchent en Afrique une rentabilité exorbitante, qu’ils n’oseraient exiger nulle part ailleurs sur la planète ? « Nous ne voulons pas de vous ! Allez voir ailleurs ! », disait alors à leur intention le président du Ghana. Il faut être un pays sérieux, avec un système judiciaire crédible et fiable, pour attirer des investissements de qualité, suffisamment pour que le président s’autorise une telle fermeté.
Que reste-t-il alors pour ceux qui ne seraient pas… sérieux ?
Vous voulez parler des cancres de l’État de droit et de la démocratie ? Ils subissent les investisseurs peu scrupuleux, les fonds vautours… Ils sont assaillis par des contrats truffés de clauses léonines, sur fond de pots-de-vin. L’assainissement de la vie politique est donc un impératif économique. Car le respect du bien public passe nécessairement par l’État de droit.
La 17ème journée de la ligue 1 sénégalaise démarre aujourd’hui avec une seule rencontre au programme. Face à Mbour Petite Côte, Teungueth FC a l’opportunité de reprendre les commandes du championnat en cas de victoire. Par contre, AS Pikine fera le déplacement ce lundi à Deni Birame Ndao pour défier Génération Foot.
En ouverture de la 17ème journée au stade Ngalandou Diouf, Teungueth FC accueille Mbour Petite Côte. Classée à la deuxième place avec 30 points et deux matchs de retard, l’équipe fanion de Rufisque a là une bonne occasion de récupérer la première place du classement avant le match de l’AS Pikine.
Pour cela, il lui faudra signer une troisième victoire de rang, après son faux-pas à domicile lors du match en retard face à Dakar Sacré-Cœur (0-1), qui ne devrait pas poser trop de problèmes contre une équipe de Mbour Petite Côte enlisée au bas du classement. Mais les «Pélicans» de Mbour vendront chèrement leur peau. Après avoir arraché le point du nul devant l’AS Douanes (2-2) lors de la précédente journée, l’équipe de Mbour mettra toutes les armes de son côté pour s’éloigner de la zone rouge.
AS PIKINE POUR CONFIRMER DEVANT STADE DE MBOUR
En raison de la rencontre de la Coupe africaine des confédérations entre le Jaraaf et le Coton Sport, prévue demain au stade Lat Dior de Thiès, les autres matchs de la ligue vont se jouer ce lundi. Au stade Djiby Diagne, Génération Foot va défier l’AS Pikine dans ce qui sera le choc de cette journée. Un match important pour le club de la banlieue qui veut prendre une sérieuse avance sur ses concurrents directs au classement.
Avec 31 points, les hommes de Massamba Cissé feront tout pour conserver leur place dans l’élite sénégalaise. Victorieux devant Stade de Mbour, ils vont tenter de rester sur cette bonne dynamique. Par contre, en face, les Grenats qui désirent jouer les premiers rôles dans ce championnat devront battre leurs adversaires du jour pour se rapprocher du fauteuil de leader.
Au stade Alboury Ndiaye, Ndiambour reçoit Niary Tally. Mal en point depuis l’ouverture de la saison, les Galactiques vont essayer de ramener un résultat positif de ce déplacement. Devant leurs supporters, les Lougatois rêvent d'enchaîner une deuxième victoire consécutive. Dans le duel des académiciens, Dakar Sacré-Cœur affronte Diambars au stade Alassane Djigo, alors que l’Us Gorée va se mesurer au Cneps Excellence.
OMAR GUEYE EN ROBIN DES BOIS DE SANGALKAM
Ceux qui voient dans le nouveau redécoupage administratif une sorte de revanche pour le sort que le ministre des Collectivités Territoriales a subi en 2011, n’ont pas tort. En témoigne sa dernière sortie sur le sujet, jeudi dernier
Au cœur de l’actualité ces derniers jours à cause du redécoupage administratif très contesté au niveau de la banlieue, dans le cadre de la départementalisation de Keur Massar, le ministre des Collectivités Territoriales Omar Guèye est revenu sur les accusations dont il fait l’objet dans sa zone de Rufisque. Il a profité de la rencontre du ‘’gouvernement face à la presse‘’ pour signaler que ce n’est pas un nouveau redécoupage mais une correction de celui de 2011.
Ceux qui voient dans le nouveau redécoupage administratif une sorte de revanche pour le sort que Omar Guèye a subi en 2011 n’ont visiblement pas pas tort. Le mot ‘’injustice‘’ est revenu à maintes reprises dans les propos du ministre des Collectivités Territoriales et maire de Sangalkam Omar Guèye pour justifier le nouveau redécoupage dans la zone de Rufisque qui a vu plusieurs villages rattachés à Bambilor.
En véritable justicier pour sa commune, il soutient : Dans cette zone, il n’y a pas de découpage parce qu’il y a déjà un découpage. C’est le découpage de 2011. En vérité, ce n’est pas un mot exact lorsqu’on parlait de découpage anormal dans cette zone ; je n’étais pas ministre. Le terme à utiliser, c’est la correction du découpage de 2011’’.
A l’en croire, cette correction était attendue depuis 10 ans. Toute la population de cette zone, insiste-t-il, s’attendait à cette correction, ce n’est pas une surprise. Ce n’est pas quelque chose qui est tombé comme ça ex nihilo’’, renchérit le premier magistrat de la commune de Sangalkam qui se rappelle en outre les conditions dans lesquelles, en 2011, le découpage avait créé la communauté rurale de Bambilor, laissant à celle de Sangalkam 3 villages sur les 33 que sont Sangalkam, Ndiakhirate et Noflaye qui couvraient moins de 2 km² sur les 195 qu’elle comptait à la base. Il rappelle toutefois que Cette correction du découpage n’est pas faite pour lui. Moi je suis maire de Sangalkam, demain je ne le serai plus‘’, fait-il savoir avant d’affirmer une deuxième fois : ‘’Tout le monde sait que le découpage de 2011 a été une injustice.‘’ Par ailleurs, il signale que des études poussées ont montré la nécessité de prendre une partie de Diakhaye-Niacourap-parcelles et de la mettre à Keur Massar.
Face aux journalistes, le ministre Omar Guèye indique aussi : ‘’Il faut organiser le Sénégal dans le postulat fondateur de l’ACT 3 de la décentralisation en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable. Tout le monde sait que la manière dont le découpage a été fait en 2011 n’obéissait pas à ce postulat.’’ ‘’Les entreprises mettent les moyens nécessaires pour nous permettre, pendant l’hivernage prochain, d’utiliser les ouvrages dans leur phase de drainage‘’
Interpellé aussi sur la date butoir du 31 mai qu’il avait donné pour le début d’utilisation des ouvrages de drainage à Keur Massar, le ministre Omar Guèye déclare : ‘’Ce sont des travaux extrêmement complexes parce que Keur Massar en réalité, c’est de l’eau. Partout, c’est de l’eau’’. Néanmoins, d’après lui, les entreprises mettent tous les moyens nécessaires pour pouvoir permettre pendant l’hivernage prochain d’utiliser les ouvrages dans leur phase de drainage. Soulignant aussi dans la foulée que le PROGEP 2 coûtera à terme 130 milliards.
L’ETAT DEVOILE D’AUTRES STRATEGIES POUR SORTIR LES JEUNES DE LA GALERE
Le recrutement de 65 000 personnes dans le cadre du Programme d’urgence pour l’Emploi et l’Insertion des Jeunes «Xëyu ndaw yi» n’est que la face visible de l’iceberg si l’on se fie aux ministres Dame Diop et Néné Fatoumata Tall
Le ministre de la Jeunesse et son collègue en charge de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion étaient à l’honneur hier lors de la traditionnelle rencontre entre le gouvernement et la presse, prévue tous les 15 jours. Néné Fatoumata Tall et Dame Diop ont assuré qu’il y aura de la transparence dans le cadre du recrutement des 65 000 jeunes. Ce dernier a également expliqué les autres stratégies que l’Etat a mises en place pour donner plus d’emplois à la jeunesse.
Le recrutement de 65 000 personnes dans le cadre du Programme d’urgence pour l’Emploi et l’Insertion des Jeunes «Xëyu ndaw yi» n’est que la face visible de l’iceberg si l’on se fie aux ministres Dame Diop et Néné Fatoumata Tall, qui faisaient face hier à la presse pour la traditionnelle rencontre entre le gouvernement et les journalistes, prévue tous les 15 jours. «Le programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion économique des jeunes ne se limite pas seulement au recrutement massif des 65 000 jeunes. Il est important de le préciser. Ce programme a plusieurs volets. Comme le président de la République l’a dit, c’est un programme sur trois ans, financé à hauteur de 450 milliards, dont 150 milliards cette année. Le premier volet, c’est le recrutement massif de jeunes qui doivent aller dans des emplois qui ne sont pas exclusivement sortis ex nihilo. Ce sont des emplois de cadre de vie dans nos communes et dans nos départements», a déclaré le ministre en charge de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion.
Selon Dame Diop, ces emplois concernent le reboisement, le tourisme, par le recrutement de guides touristiques, entre autres. «Ces emplois découlent d’un processus qui a démarré à la base au niveau des départements où les préfets, avec les autorités déconcentrées, ont tenu des CDD en plus de CRD pour déterminer les besoins de nos collectivités territoriales. Pour ces emplois, le président de la République a décidé que ce sont des jeunes qui vont être engagés au niveau des territoires et qui auront des contrats de travail sur deux ans renouvelables une fois», précise-t-il. Mais pour le ministre, l’Etat ne compte pas seulement sur le recrutement massif des 65 000 jeunes pour lutter contre le chômage au Sénégal. «Il y a la convention nationale Etat-employeurs qui passe de 1 milliard à 15 milliards de francs CFA.
A quoi elle sert cette convention nationale Etat employeurs ?
Nous avons une population très jeune et beaucoup de jeunes sénégalais, après leurs études, n’arrivent pas souvent à avoir un stage parce que les entreprises rechignent à payer ces stagiaires-là à cause de leur manque d’expérience. L’Etat a donc mis en place cet outil qui permet à un jeune sénégalais diplômé, cherchant une qualification, une expérience professionnelle, d’aller dans une entreprise, de travailler. Et l’Etat contribue à la rémunération de ce jeune en terme de stage», ajoute Dame Diop, indiquant que cette convention, «qui passe de 1 à 15 milliards », va permettre d’enrôler 20 000 jeunes sénégalais. Le ministre rappelle que cette convention n’est pas nouvelle. «Cette convention date de longtemps. Signé entre l’Etat et les syndicats du patronat, il a permis sur les trois dernières années d’enrôler à peu près 1500 jeunes sénégalais tous les ans. En décidant de passer l’enveloppe de 1 à 15 milliards, ça nous permet d’estimer l’enrôlement de 20 000 jeunes sénégalais dans ce programme», note-t-il.
LES DESCOLARISES, LES APPRENTIS ET LES TALIBES
Selon toujours Dame Diop, le président de la République et son gouvernement vont trouver aussi une solution pour les déscolarisés, les apprentis et les talibés. «Dans le programme d’urgence, il y a un important volet de formation, d’accompagnement des jeunes déscolarisés. Si la convention Etat-employeurs permet de régler la question de l’employabilité de manière générale, nous avons une importante frange de jeunes qui sont des déscolarisés précoces, qui sont des sortants des «daaras», les talibés comme on les appelle communément, mais qui sont des apprentis qui sont dans les dispositifs de formation traditionnelle. Alors dans le programme, il est prévu l’enrôlement de 30 000 jeunes pour cette catégorie de cible : les déscolarisés, les apprentis, les talibés, qui vont aller faire une formation professionnelle dans des ateliers de maîtres-artisans et qui vont faire une formation en alternance entre l’atelier de l’artisan et le centre de formation de la localité. Cela permet à ces jeunes qui, malheureusement n’avaient pas de possibilité de continuer leur formation, d’avoir des compétences traversables en lecture, en calcul, en informatique, pour compléter leur formation », annonce le ministre. Pour sa collègue du département de la Jeunesse, la transparence sera de mise dans le cadre des dépôts de dossiers et dans le processus de recrutement.
Déclarant que les jeunes diplômés seront pris en compte pour l’octroi des emplois, Néné Fatoumata Tall a annoncé que son département ministériel va travailler avec le Conseil national de la jeunesse (CNJ), même si le mandat du bureau est arrivé à terme. «Aujourd’hui, le Conseil national de la jeunesse, dans son fonctionnement, connaît des lourdeurs qui l’empêchent de s’ouvrir comme il le faut, mais également de fonctionner comme il le faut.Nous allons les accompagner dans ces réformes-là», dit-elle.
LE SERVICE CIVIQUE NATIONAL VA CHANGER DE STATUT
Néné Fatoumata Tall a également annoncé que le Service civique national va changer incessamment de statut pour devenir la Direction générale du volontariat et du service civique national. D’après elle, cette démarche qui s’inscrit dans la même dynamique de l’adoption récente d’un projet de loi sur le volontariat, devrait permettre à la nouvelle entité rattachée à son département d’avoir plus de moyens pour mieux intégrer la dimension civique dans l’employabilité des jeunes. Rappelant que la construction des Maisons de la jeunesse et de la citoyenneté dans les régions est en cours, elle a expliqué que leur objectif premier est de permettre aux jeunes d’éclore leurs talents dans les domaines de l’art, entre autres. Néné Fatoumata Tall a estimé que ces «Maisons de jeunes vont nécessiter le recrutement de quelque 500 animateurs socio-éducatifs etla mobilisation de 1 000 volontaires».
STATISTIQUES DES GROSSESSES EN MILIEU SCOLAIRE
Plus de 1000 cas ont été recensés en 2020 au Sénégal
Le Groupe pour l’Etude et l’Enseignement de la Population (Geep) a publié une étude sur les grossesses en milieu scolaire. C’était à l’occasion de la journée de lancement de la campagne de la stratégie zéro grossesse à l’école. Selon le Geep, 1075 cas de grossesses répertoriés dans les écoles au Sénégal au cours de l’année 2020.
Les chiffres font froid dans le dos. Les élèves ont une vie sexuelle très active. En attestent les résultats issus de l’enquête menée par le Groupe pour l’Etude et l’Enseignement de la Population (Geep) sur les grossesses des élèves. Selon le coordonnateur du Geep Pr Babacar Fall, 1321 grossesses en milieu scolaire ont été répertoriés en 2019 au niveau national. «Et en 2020, nous avons constaté 1075 grossesses dans les écoles.
Le recensement couvre les cas de grossesses qui ont été constatés et relevés par les responsables scolaires, du 15 octobre 2019 au 31 juillet 2020», révèle-t-il. Il estime que ces cas de grossesses se répartissent sur l’ensemble du territoire national et aucune région n’est est épargnée. «Il y a des zones où le phénomène persiste beaucoup, notamment dans le sud du pays, que ce soit dans les régions de Sédhiou, Ziguinchor et de Kolda. Récemment, nous avons constaté que ce phénomène réapparaît nettement au niveau de la région de Kaffrine, dans la zone rurale de Thiès et même au niveau de la banlieue de Dakar», renseigne-t-il.
Tirant la sonnette d’alarme, il déclare que le phénomène s’est aggravé parce qu’il touche les classes de 1er cycle (notamment de la 6ème à la 3ème). «Si nous ne créons pas un environnement sécurisé, d’information et de protection, de l’intégrité, nous risquons de voir ce phénomène s’amplifier», avertit-il. Interpellé sur les causes de ces grossesses, Pr Babacar Fall répond : «Cela est dû en grande partie au phénomène des mariages précoces. Parce que pour une bonne partie des parents, le moyen de prévenir la sexualité précoce, c’est de marier la fille très tôt. C’est dire que le phénomène des mariages d’enfants est préoccupant.
D’autant que 50% des cas de grossesses précoces dénombrés en milieu scolaire concernent des mariages précoces», révèle Pr Babacar Fall qui trouve que cette pratique est très récurrente dans les régions sud du pays. «Nous constatons la même chose aussi dans la banlieue dakaroise, dans les zones rurales de Tivaouane, de Thiès, de Mbour, Kaffrine et de Kaolack. C’est une question nationale. Donc, il est important qu’on trouve des solutions à travers un travail d’informations auprès des parents d’élèves. La plupart de ces grossesses se font entre les élèves».
GROSSESSES EN CHIFFRES DANS LES ECOLES
Au Sénégal, la santé des adolescentes suscite une grande préoccupation. Selon l’EDS 2019, la proportion d’adolescentes ayant déjà commencé leur vie féconde augmente rapidement avec l’âge, passant de 1% à 15 ans à 33% à 19 ans, âge où 26% des jeunes filles ont déjà eu au moins un enfant. En réalité, les adolescentes ont une activité sexuelle débouchant le plus souvent sur des grossesses précoces ou non désirées, alors qu’elles sont insuffisamment informées pour prendre des décisions responsables.
En 2020, les établissements où des cas de grossesses ont été recensés sont estimés à 484 contre 563 en 2019. Par rapport à 2019, une baisse a été constatée. En effet, 1321 cas de grossesses ont été enregistrés entre 12 et 19 ans en 2019 contre 1075 cas en 2020. Cette baisse a été enregistrée dans les académies de Fatick, Kaffrine, Kaolack, Kédougou, Kolda, Matam, Tambacounda, Thiès et Ziguinchor.
Par contre une hausse a été notée à Pikine/Guédiawaye, Rufisque, Diourbel, Louga et Saint-Louis. 76,56% des cas de grossesses sont intervenus entre 13 et 18 ans. Le pourcentage de cas intervenus entre 13 et 15 est de 23,91%. C’est à Kaolack que l’on note le taux le plus élevé de cas de grossesses intervenus à cet âge avec 46,30%. Il est suivi par Kédougou 42,50%, Ziguinchor avec 40%.
Pour les grossesses intervenues entre 16 et 18 ans, la ville de Pikine arrive en tête avec 72,73%. Elle est suivie par Sédhiou 69,08%, Diourbel 65,96%. 76,37% des cas de grossesses sont survenus dans le premier cycle, c’est-à-dire entre la 6ème et la 3ème, contre 23,62% dans le second cycle. Cette situation est constatée dans toutes les régions. Les cas de grossesse les plus nombreux sont constatés entre la quatrième et la troisième avec 602 cas.
Dans le second cycle, ce sont les classes de seconde qui sont les plus touchées. 55,62% des cas de grossesses concernent des filles qui sont dans les liens du mariage contre 44,28% de filles célibataires.
LA MANIFESTATION DE SOUTIEN À LA PALESTINE ET D’AUTRES SUJETS EN UNE
Dakar, 22 mai (APS) – Les journaux du week-end s’intéressent au rassemblement de soutien au peuple palestinien organisé, vendredi, à Dakar, à la politique et à des faits de société.
L’AS quotidien donne le ton en affichant à sa Une : ’’La rue lance une Fatwa contre Israël’’. Selon le journal, une marée humaine a pris d’assaut, vendredi, dans l’après-midi, la Place de la Nation pour témoigner sa solidarité au peuple palestinien.
‘’Suite au communiqué du gouvernement sénégalais jugé timide par beaucoup d’acteurs du pays, une quarantaine d’organisations de la société civile et islamique ont organisé une grande manifestation en soutien au peuple palestinien. De nombreux sénégalais se sont retrouvés pour tirer à boulets rouges sur l’Etat israélien qualifié d’impérialiste et de colonisateur’’, relate la publication.
Une dizaine de jours après la reprise des hostilité entre Israël et le mouvement Hamas qui contrôle la bande de Gaza, des dizaines de palestiniens ont perdu la vie dans des bombardements de l’armée israélienne alors que des pertes en vies humaines ont été enregistrées dans l’Etat hébreux du fait de tirs de roquettes de la partie palestinienne.
Certaines associations de soutien à la cause palestinienne avaient élevé la voix, pour exiger plus d’engagement de la part de l’Etat du Sénégal dont la réaction a été qualifiée de ’’faible’’, après la tension notée ces derniers jours entre l’Etat hébreu et le Hamas.
’’On ne peut nullement qualifier de faible la réaction du Sénégal suite aux récents événements dans la bande de Gaza. On ne peut être plus clair’’, a martelé vendredi le porte-parole du gouvernement, Oumar Guèye lors d’une conférence de presse.
’’Le gouvernement de la République du Sénégal est gravement préoccupé par la situation qui prévaut dans les territoires palestiniens et en Israël’’, avait indiqué le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur dans un communiqué.
‘’Macky Sall sans état d’âme’’, écrit de son côté le journal Kritik pour évoquer la réaffirmation de l’appel du gouvernement sénégalais à la désescalade.
‘’Le Sénégal ne flanche pas dans sa posture. Avocat du peuple palestinien, le pays de la Téranga reste sur ses principes et, malgré les manifestations des frères musulmans, l’Etat laïc reste droit dans ses bottes quoique la position du Sénégal reste constante sur le dossier du Proche orient’’, analyse la publication.
Pour le journal, le plateau de la sixième édition de la conférence du gouvernement a été l’occasion pour le ministre porte-parole du gouvernement, Oumar Guèye, de réaffirmer la constance de la position de l’Etat du Sénégal relative à l’avènement d’un Etat palestinien viable coexistant avec l’Etat d’Israël.
Le Quotidien s’est intéresse à cette rencontre en usant de son habituel jeu de mots : ‘’Points sur le hic’’, une façon pour le journal de revenir sur les réponses du gouvernement aux questions relatives à l’emploi, au nouveau découpage administratif et territorial et aux sorties de l’opposant, Barthélmy Diaz.
La photo du maire de la commune de Mermoz-Sacré Cœur, trône d’ailleurs à la Une de Sud Quotidien qui évoque les ’’calculs’’ de l’acteur politique à travers sa déclaration de candidature à la mairie de Dakar.
‘’Je ne vois pas en quoi ma candidature peut créer des vagues’’, déclare l’intéressé dans des propos rapportés par Walf Quotidien.
Les journaux ne sont pas restés insensibles à la visite effectuée, vendredi, dans la soirée, par le chef de l’Etat à Touba où il a rencontré le khalife général de la confrérie mouride, Serigne Mountkha Mbacké.
A ce sujet, L’Observateur livre à ses lecteurs ‘’les secrets d’une audience nocturne’’ en illustrant sa Une d’une photo des deux hommes se serrant la main.
L’affaire du viol suivi du meurtre d’une femme d’une vingtaine d’années à Louga, une localité du nord du Sénégal, occupe une place dans la livraison des quotidiens du week-end.
+Source A+ croit par exemple savoir que l’auteur présumé des faits a été trahi par la géolocalisation de son téléphone.