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18 septembre 2025
GESTION DE L’HYDRAULIQUE RURALE, UNE REFORME EN EAUX TROUBLES
Le Quotidien s’est rendu dans 5 régions où officient Seoh, Aquatech et Flexeau pour constater que les populations sont loin de l’accès universel à une eau potable
Depuis la création de l’Office des forages ruraux (Ofor) en 2014, l’Etat du Sénégal s’est engagé dans la professionnalisation de la gestion de l’eau potable dans le monde rural. Le Quotidien s’est rendu dans 5 régions où officient Seoh, Aquatech et Flexeau pour constater que les populations sont loin de l’accès universel à une eau potable. Une réforme contestée et chahutée dans certaines zones avec au bout du compte une remise en cause de l’autorité de l’Etat. Cette enquête a été réalisée grâce à la collaboration du Forum civil.
GESTION DE L’EAU DANS LES ZONES RURALES DE THIES ET DIOURBEL : Aquatech dans le creux de la vague
Sans doute nostalgiques des Asufor, des collectifs «Aquatech dégage» se sont formés dans plusieurs communes pour dessaisir l’opérateur privé de la gestion de l’eau, malgré un contrat de 10 ans avec l’Ofor depuis mars 2016
Une litanie de bidons jaunes asséchés autour d’un forage artisanal décore le sol. Les plus nantis ont des ânes pour le transport de l’eau, tandis la plupart des femmes attendent de poser la bassine sur la tête approvisionner leur maison… C’est le quotidien des femmes de Touba Toul, commune rurale située dans le département de Thiès. «Je suis devenue mince à cause des bidons. Je fais 20 bidons le matin et 20 autres le soir», se plaint Sara Diouf, dont le visage traîne des traces de vieillesse. Dans ce vaste espace public du village de Keur Lamane, sans eau potable et sans électricité, Binetou gère le forage grâce à un compteur Woyofal de la Senelec. «On achète une carte de 20 mille pour faire fonctionner le forage qui a besoin d’électricité. Chaque bidon rempli, c’est 5 francs. Parfois, je peux me retrouver avec 50 mille francs», explique la sexagénaire. Après la fin du forfait électrique, Binetou dépose l’argent au niveau du Comité provisoire pour la gestion du forage. Délégataire du service public (Dsp) de l’eau potable dans cette zone, l’opérateur Aquatech a été chassé par les populations qui lui reprochent des jours de pénurie d’eau. Il faut relever que dans le cadre de la réforme relative à l’accès universel à une eau potable de qualité en milieu rural, l’Ofor a signé des contrats de 10 ans avec les opérateurs Seoh, Aquatech, Flexeau et Soges. Désigné depuis le 10 mars 2016 comme Dsp des zones rurales des régions de Thiès et Diourbel, Aquatech a débuté ses activités en avril 2018. Mais l’entreprise qui collabore avec Munif Groupe de l’homme d’affaires Tahirou Sarr fait face à la défiance des populations. «Depuis octobre 2020, on a pris de force le contrôle du forage. On restait 3 à 4 jours sans avoir de l’eau. Et si on n’en trouve, c’est à 3h ou 4h du matin avec une faible pression», dénonce Daouda Diouf, coordonnateur provisoire du Comité de gestion des forages de Touba Toul. Ce dernier a acheté un âne à 35 mille francs, rien que pour le transport quotidien de ses 20 bidons d’eau.
Des collectifs de jeunes prennent le pouvoir
Dans la réforme sur l’hydraulique rurale, Aquatech doit approvisionner 2 millions 453 mille 599 personnes, d’après le contrat de performance paraphé entre la Société et l’Ofor. La société, qui a débuté ses activités en avril 2018, est rejetée par beaucoup de villages. De Mboro à Bambey Sérère, en passant par Touba Toul, Baba Garage, Ngoyé, Ndangalma ou Tocky Gare, l’entreprise d’origine canadienne, selon son site, a été supplantée par des collectifs citoyens qui ont pignon sur rue. Des zones de non-droit où l’Etat, impuissant, voit son autorité remise en cause par des groupes organisés. «Nous contrôlons désormais 80% des forages dévolus à Aquatech qui brille par sa mauvaise gestion. On reste des jours sans eau et les factures sont chères», justifie Modou Diouf, chargé de communication de l’Union du monde rural (Umr). Face au refus de certaines populations à payer les factures à cause de la rareté de l’eau, l’Etat a commandité une Mission d’évaluation de la réforme de l’hydraulique rurale. Le Quotidien a pu disposer des conclusions du rapport provisoire de cette étude, déposées sur la table du ministre de l’Eau et de l’assainissement depuis mai 2021 et jusqu’ici non rendues publiques. L’enquête révèle que sur un nombre total de 270 forages prévus, Aquatech ne gère actuellement que 93. En 2019, 17 villages de la zone ont refusé la gestion du nouveau Dsp (4 dans la région de Diourbel et 13 dans celle de Thiès). L’opérateur est en proie à des difficultés liées à l’électrification des forages et à la fourniture en carburant de ceux qui ne sont pas électrifiés. A Mboro, depuis le 4 décembre 2020, Aquatech a été forcé de plier bagages par une déferlante humaine. Dans cette localité où la nappe phréatique cohabite avec les activités des Industries chimiques du Sénégal (Ics) et de la Gco, le liquide précieux est une denrée rare, voire inttrouvable. Dans sa somptueuse résidence R+2 nichée dans le calme olympien de la Cité Serigne Mansour, Aitou a déboursé 300 mille pour édifier un forage artisanal dans la maison qui jouxte l’un des deux forages de la commune. «L’eau est de couleur verte. On boit cette eau parce qu’on n’a pas d’autres alternatives. Si cela ne dépendait que de nous, on allait avoir un robinet avec de l’eau potable. On est à 10 mètres du forage et on ne peut pas avoir de l’eau», se résigne-t-elle. Pour minimiser les risques sanitaires, le comprimé Aquatabs est dissolu dans l’eau. Certaines populations décident de ne plus payer l’eau. Suffisant pour mettre le Dsp en difficulté financière. Avant son départ de Mboro, il traînait une facture d’électricité impayée de 52 millions et 9 millions à Touba Toul. «On avait fait des marches et des manifestations de protestation et Aquatech nous a reçus pour faire des promesses allant dans le sens d’améliorer les choses. Mais la situation de manque d’eau s’est empirée», rembobine El Hadji Malick Guèye, coordonnateur du mouvement «Aquatech dégage» qui assure maintenant la gestion des deux forages de Mboro, situés à Ngayène et à la Cité Serigne Mansour.
PERFORMANCES DES DSP : Seoh au-dessus de la vague
L’opérateur Seoh reste confronté depuis le démarrage de l’exploitation à des difficultés concernant l’état du réseau qui affecte les performances techniques, notamment le rendement de réseau, particulièrement dans le périmètre de Notto-Ndiosmone-Palmarin. «Au plan financier, Seoh déplore l’absence de mécanismes de récupération de la Tva, avec la structure de la grille tarifaire en vigueur», note le rapport de la Mission d’évaluation. De tous les Dsp, la société Aquatech a subi le plus de préjudices. En plus des forages toujours entre les mains d’Asufor, l’opérateur souffre du faible taux d’incorporation des systèmes d’alimentation en eau au démarrage de l’exploitation (93 sur 264 systèmes). C’est notamment dans les sites les plus rentables où il y a la réalisation d’importants travaux de remise en état (Mboro, Touba Toul, Taïba Ndiaye). Aquatech déplore aussi la problématique du recouvrement de la Tva, la baisse du tarif opérée après la mise en service de la Dsp, le retard dans le programme de remise à niveau des forages qui devait être financé par la Banque africaine de développement (Bad), entre autres difficultés. Quid de l’opérateur Flexeau ? «Aucun audit de maintenance n’a encore été réalisé», souligne le rapport provisoire de la Mission d’évaluation. Malgré toutes ces difficultés, le chiffre d’affaires de Seoh a enregistré une croissance annuelle moyenne de 33,95% entre 2015 (380 millions de francs Cfa) et 2019, soit 1 milliard 243 millions francs Cfa, d’après les données de la Mission d’évaluation. En 2019, Aquatech a réalisé le deuxième chiffre d’affaires le plus important à un peu plus d’un milliard, représentant environ 29% du chiffre d’affaires consolidé. Flexeau a pour sa part réalisé 22% du chiffre d’affaires avec près de 803 millions.
DES ASUFOR A L’OFOR : Les raisons d’une réforme
La réforme sur l’hydraulique rurale s’est déroulée en plusieurs phases. Des Comités de gestion des forages dans les années 1980 à l’instauration de la Réforme du système de gestion des forages ruraux motorisés en 1999, le processus est passé en 2002 à l’implication des privés dans la maintenance des forages motorisés. Une autre étape a été franchie en 2005 avec l’adoption de la loi organisant le Service public de l’eau potable et de l’assainissement collectif en milieu urbain et rural au Sénégal (Spepa) qui a consacré l’avènement des Associations des usagers des forages ruraux (Asufor). Détournements de deniers publics et d’objectifs… la gestion de certaines Asufor a été marquée par le «non renouvellement des instances, opacité dans la gestion financière, peu de délégation de service, mauvaise qualité de service, manque de légitimité». Il était attendu de la réforme que les populations rurales aient de l’eau en qualité et en quantité et qu’il n’y ait pas de rupture dans sa fourniture. Dans le cadre de ses activités, l’Ofor a finalisé la contractualisation avec 4 fermiers, sur un total de 8 prévus et qui couvrent au total 5 régions sur un total de 13. Les résultats sont mitigés parce qu’à date, il ressort que sur les 1 989 Systèmes d’approvisionnement en eau potable, (constitués de 2 065 forages et de 57 Unités de potabilisation et de traitement), 312 seulement sont sous Dsp, soit 15% des Saep. Dans les zones sous Dsp, la moitié des Saep n’est pas encore intégrée au périmètre d’affermage. Pour les opérateurs qui ont été installés, ils s’accordent tous à dire que l’Ofor n’a pas été en mesure de mettre à exécution l’une des clauses contractuelles consistant à leur confier des ouvrages et infrastructures fonctionnels. En termes de qualité de l’eau, les problèmes de salinité n’ont pas encore été résolus par les opérateurs.
GESTION DE SEOH DANS LE NOTTO-NDIOSMONE-PALMARIN GOROM-LAMPSAR : A la quête de l’eau de secours
Les pénuries d’eau sont fréquentes dans le périmètre couvert par Seoh. Qui fait face à des difficultés dans le réseau de distribution depuis 2017, soit deux ans après son arrivée comme délégataire de service public en eau potable.
Dans le département de Mbour, les 38 villages de la commune de Ndiaganiao souffrent du manque d’eau. Dans cette zone où seuls 6 villages sont électrifiés, la Société d’exploitation des ouvrages hydrauliques (Seoh) cristallise les frustrations à cause de la rareté de l’eau. Les femmes arpentent parfois nuitamment la piste latéritique à la recherche du liquide précieux. «On a un problème de pression de l’eau. Il faut se réveiller à 2h ou 3h du matin pour avoir de l’eau», déplore Mor Sarr. «Actuellement, dans la zone des Bas-Fond, l’eau est un luxe. Il y a des villages qui ne disposent pas d’eau, et pour obtenir le liquide précieux il faut s’approvisionner auprès des charretiers. Et cela coûte cher. Nous avons entendu le ministre de la Santé dire qu’il faut se laver les mains pour éviter les maladies. Mais nous lui rappelons que tant qu’il n’y a pas d’eau, il ne peut pas y avoir de santé. Donc pas d’eau, pas de salubrité et pas de développement», se plaint Lamine Diouf, porte-parole des 9 villages dénommés Bas-Fonds. La même situation est observée à Tassette (Thiès), Fimela, Yayème et Ndangane dans le département de Fatick. Pour Ndiaganiao, il est déploré des forages qui sont installés dans cette commune qui dessert les zones de Djifer et Joal. La première délégation de service public de l’eau potable en milieu rural, débutée le 1er juillet 2015, a été adjugée à la Société d’exploitation d’ouvrages hydrauliques (Seoh) pour la zone Notto-Ndiosmone-Palmarin et Gorom Lampsar (NDP & GL). L’opérateur Seoh couvre une trentaine de villages entre Thiès et Fatick, notamment dans la zone du Diobass. Dans le département de Fatick, les communes de Diofior avec 13 mille habitants, Fimela (30 mille) et Palmarin (11 mille) sont alimentées par un forage qui vient de Tassette. Dans ces zones, les difficultés ont commencé en 2017.
«Détournement de deniers publics»
Face aux multiples manifestations, l’Ofor, par l’intermédiaire de son directeur de l’Exploitation, Ndiamé Diop, au cours d’une visite, annonce en mars 2019 un programme de la Banque mondiale à hauteur de 1 milliard 200 millions pour améliorer le réseau. «En juin 2020, il y avait un semblant de solution et l’eau commençait à couler. Le directeur de l’Exploitation de l’Ofor nous avait promis une solution définitive en mars 2021. La situation s’empire aujourd’- hui», déplore Samba Faye, membre du mouvement les Cœurs verts de Fimela. Dans cette zone touristique, les hôtels subissent de plein fouet le manque d’eau. Dans ce contexte de pandémie, la rareté du liquide précieux pose un problème économique et sanitaire. «Même pour raccorder deux mètres, Seoh demande 150 mille francs», regrette M. Faye, Docteur en gestion. Où est passé le milliard 200 millions de la Banque mondiale ? En août 2019, le directeur régional de Seoh à Fatick, Pape Alé Samb, a été placé sous mandat de dépôt pour «abus de confiance, détournement de deniers publics et abus de biens sociaux». Pour résoudre les problèmes techniques signalés, le délégataire a entrepris des travaux d’envergure de remise en état sur le réseau qui relèvent des obligations de l’Ofor. Concernant la capacité de production, un déficit est noté avec l’atteinte de la capacité limite de production des forages, nécessitant la réalisation d’ouvrages de captage et la connexion des forages d’eau douce situés dans son périmètre.
GESTION DE FLEXEAU DE KAOLACK-KAFFRINE : Le fluor fait grincer les dents
Dans les régions de Kaolack et Kaffrine, Flexeau reconnaît que l’eau servie n’est pas de qualité, mais rejette la responsabilité de l’Ofor qui n’a fait aucun investissement dans la zone, selon l’opérateur.
A Porokhane, département de Nioro, l’approvisionnement en eau s’est amélioré. Des 5 forages, seuls 2 fonctionnaient avant l’arrivée du délégataire de service public Flexeau qui a démarré ses activités en juin 2019 dans les régions de Kaolack et Kaffrine. Mais c’est la qualité de l’eau qui trouble les organismes des populations. «On a souvent ici des cas de diarrhée à cause de l’eau que l’on consomme. Ceux qui ont les moyens ici ne boivent pas cette eau. On achète de l’eau minérale», signale Néné Ba qui fixe sa bassine où déverse l’eau de robinet. Dans le département de Koungheul, la même situation est constatée. «On nous avait promis de rendre accessible l’eau, moins chère. Mais Flexeau n’est jamais venue pour laver le forage. On tousse énormément. On boit une eau qui n’est pas de qualité. Du temps des Asufor, on lavait le forage chaque 2 ou 3 mois», enrage Moustapha Sall, président de l’Asufor Pathé Thiangaye dont le forage est en panne depuis un an. Des 4 délégataires déjà concernés par la réforme, Flexeau est la seule entreprise 100% sénégalaise. La société gère le périmètre Kaolack-Kaffrine avec 311 Systèmes d’approvisionnement en eau potable (Saep) dont 268 forages sont sous affermage. «La zone exploitée est caractérisée par la qualité de l’eau, avec notamment des problèmes de fluor et de salinité des eaux souterraines», constate la Mission d’évaluation de la réforme de l’hydraulique rurale. Dans la zone de Kaolack et Kaffrine, l’eau ne manque pas dans la plupart des villages visités. «Mais elle est chère. On paie 250 francs/m3. Nos factures sont salées», déplore El Hadji Fall, président de l’Asufor de Xendé, un village du département de Kaffrine. Le prix pratiqué par Flexeau est le même partout chez les délégataires de service public de l’eau potable en milieu rural. D’ailleurs dans cette zone, le prix fixé par les Asufor était de 300 francs/m3. En 2020, Flexeau avait un taux de couverture de 79%, soit le plus élevé de toutes des régions. «Il n’y a pas de qualité ici et l’eau manque parfois», signale Bobo Cissé, président de l’Asufor de Nganda (Kaffrine). Face à la pénurie, les femmes sont parfois obligées d’aller la chercher dans les villages environnants, à savoir Diama Gadio et Danko.
«La responsabilité de la qualité de l’eau incombe à l’Ofor»
Sur la qualité de l’eau, Flexeau se lave. Cela ne relève pas de la responsabilité de Flexeau, mais de l’Etat du Sénégal. «La responsabilité de la qualité de l’eau incombe à l’Ofor. Il y a un système de décoloration qui avait été promis par l’Ofor, mais qui n’est toujours pas réalisé. On donne l’eau que servaient les Asufor, on ne s’en cache pas», se défend Abdoul Aziz Guèye, directeur des Opérations de Flexeau. Par ailleurs, l’opérateur indique avoir engagé un important programme de transition énergétique par l’installation intégrale de minicentrales solaires dans tous les forages. «Actuellement, il y a 129 forages qui sont déjà solarisés. 3 300 panneaux solaires sont en route pour installation et nous allons en importer 10 mille», renseigne M. Guèye. Ce dernier précise que depuis l’installation de Flexeau en juin 2019, «aucun investissement de l’Etat n’a été réalisé alors que Flexeau en est à 2 milliards d’investissement». Pour rappel, le fermier Seoh effectue à fréquence mensuelle des analyses bactériologiques et physicochimiques sur l’étendue du périmètre. Parallèlement, l’Ofor a mandaté l’Université Assane Seck de Ziguinchor pour effectuer une campagne d’analyse au niveau du Ndp et les résultats obtenus sont satisfaisants. Une campagne a été menée dans le périmètre de Thiès-Diourbel avec le laboratoire de Caritas. En sus, l’Ofor a mandaté le laboratoire de Sentech pour le suivi de la qualité de l’eau dans les périmètres de Thiès-Diourbel, Tambacounda et GoromLampsar.
NON-RESPECT D’ENGAGEMENT, DEFICIT D’INFRASTRUCTURES … Les résultats mitigés de l’Ofor
Malgré des réalisations probantes, l’Office des forages ruraux doit encore, dans sa gestion de l’hydraulique rurale, faire des efforts pour que la réforme sur le sous-secteur aboutisse.
625 forages et 401 châteaux d’eau ont été construits en milieu rural entre 2014 et 2020, pour faciliter l’accès des populations à l’eau potable. L’annonce a été faite le 6 juillet dernier par Lamine Kâ, directeur des Etudes et de la planification de l’Office des forages ruraux (Ofor). Il a aussi souligné que l’Ofor a réalisé au cours de cette période 14 mille 829 branchements domiciliaires, 4 542 bornes-fontaines et 476 abreuvoirs pour le cheptel. Selon lui, un réseau d’eau de 7 339 km dans le monde rural a produit une amélioration des conditions de vie de 1 million 528 mille 560 personnes. Malgré tout, la réforme est loin d’être aboutie. L’Ofor et les opérateurs traînent des manquements qui menacent la pérennité du projet. Dans le rapport de la Mission d’évaluation sur la réforme de l’hydraulique rurale, il est indiqué que «si les performances en matière de gestion sont très satisfaisantes, avec un taux moyen de près de 90%, les performances techniques et de satisfaction des missions de service public sont très faibles et s’établissent en moyenne, respectivement à 44 et 40%». Pour l’étude, «les performances techniques sont affectées par les faibles scores constatés dans les domaines de l’autonomie financière, de la qualité de l’eau, de l’accès à l’eau et l’organisation pour le pilotage, qui varient de 16 à 42% en moyenne sur la période considérée», c’est-à-dire entre 2017 et 2019. Concernant les objectifs de remise à niveau des forages défectueux, les cibles (35 forages) sont en cours de réalisation, car le premier semestre de l’exercice 2020 a été consacré à la préparation des procédures de passation des marchés. En plus, le Plan d’eau et d’assainissement en milieu rural (Peamir) prévoit pour l’hydraulique rurale une enveloppe d’environ 22 milliards de francs Cfa, à consacrer aux travaux de remise à niveau des Saep de la zone centre (Thiès, Diourbel, Kaolack, Kaffrine, Fatick) et un programme de 30 mille branchements particuliers. Le Quotidien a tenté d’avoir la version du directeur de l’Hydraulique et du ministre de l’Eau, mais nos nombreuses demandes n’ont pas connu de suite. Dans les zones concernées par la Dsp, des cibles de branchement particulier de l’ordre de 20 mille 977 n’ont pas connu de résultats probants, «seuls 987, soit 5% de la cible sont atteints», d’après la Mission d’évaluation. Pis, les travaux de réalisation de 5 000 branchements particuliers qui devaient se réaliser en 2020 dans le périmètre Ndp/GL ont connu des retards de procédure, justifiant le décalage des réceptions pour l’année 2021.
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PAPE BAYE DIOP, DIRECTEUR DE LA COMMUNICATION, DE L’INFORMATION ET DES RELATIONS EXTERIEURES A AQUATECH : «Des mafias ont pris en otage des forages»
«Il y a des intérêts sociaux et financiers qui font que des mafias ont pris en otage des forages. Ces politiciens sont aussi instrumentalisés par les maraîchers qui veulent cultiver sans payer. Ils avaient acquis ces avantages du temps des Asufor, parce qu’ils n’avaient même pas de compteurs. Aquatech a dit non. Quand on signait le contrat avec l’Etat du Sénégal, il est inscrit que les forages devaient être remis à neuf. Il y a des forages qui ont 30, 40 ans. Mais l’Etat ne l’a pas fait, parce qu’il n’a pas que ça à faire. Il y a l’électricité, l’école, la santé avec le Covid19… Aujourd’hui, la réhabilitation a débuté. Quand nous avons commencé en 2018, nous avons trouvé un réseau dans un état catastrophique. Nous avons des arriérés de paiement parce que les gens ne paient pas. Depuis 2018, nous avons investi 1,2 milliard en pompes, en véhicules, en salaires etc. Nous avons des dettes à la Senelec dans les localités qui ne paient pas. Dans les villages où les gens paient, Aquatech ne doit rien à la Senelec. Aquatech a porté plainte devant la gendarmerie de Thiès contre ce collectif «Aquatech dégage» et partout où des mafias se sont installées. D’abord, ils utilisent le nom Aquatech alors que ce collectif n’a aucune légalité, mais fait des factures et récupère de l’argent. On n’est pas là pour faire la police. Il y a dans ce pays un sous-préfet, un préfet, un gouverneur, la police et la gendarmerie. L’Etat n’a qu’à prendre ses responsabilités pour rétablir l’ordre.»
NDIAME DIOP, DIRECTEUR DE L’EXPLOITATION A L’OFOR : «Prématuré de parler d’échec de la réforme»
«Je crois que c’est prématuré de parler d’échec, parce que ça vient de démarrer. Il y a toujours des réglages à faire, des points faibles et des points forts. Les dernières études montraient que seuls 20 à 25% des Asufor fonctionnaient normalement, conformément aux textes qui les régissent. Sur plus de 2 200 forages, l’Etat continuait à réparer et à renouveler des équipements en cas de panne, alors que les Asufor encaissaient les recettes. Pour les Asufor, c’est 2 ou 3 personnes qui géraient dans une opacité totale. Leurs arguments étaient qu’elles construisaient des écoles, aidaient des étudiants, entre autres activités à but social. Je suis désolé, mais c’est un détournement d’objectifs. Ces Asufor prétendent construire des écoles, alors que quand il y a des pannes de forage, elles se tournent vers l’Etat. L’argent de l’eau doit rester à l’eau. Il y a aussi des enjeux politiques, religieux et on est appelé à gérer tout ça. Pour les problèmes techniques, c’est la conséquence des actions des Asufor qui ne respectaient pas les normes. L’autorité de l’Etat doit être restaurée. Si seulement 20% de la population paient l’eau, comment l’opérateur peut payer ses factures d’électricité ? Ce sont ces populations qui ont mis en difficulté Aquatech.».
FALLOU, DIRECTEUR GENERAL DE SEOH : «Depuis 2018, on a un problème de réseau»
«Quand nous avons démarré en 2015, jusqu’en 2017, il y avait trop de soucis, parce que la production permettait de gérer. Depuis 2018, on a un problème de réseau. Et plus précisément dans la zone de Ndangane qui se trouve en bout de réseau. Cette situation est due au fait qu’à partir de 2017, il y a eu le projet des îles du Saloum qui n’avait pas prévu la phase en amont, c’est-à-dire quand on fait du projet qui consomme énormément d’eau, il faut renforcer la production. Il y a eu manque de renforcement de la production malgré la forte demande dans les localités de Bassoul, Djirnda et Dionewar. L’eau est aspirée par cette grosse conduite qui fait que nous avons des épisodes de manque d’eau, particulièrement à Ndangane et Yayème. A partir de mai, la situation est redevenue à la normale jusqu’en 2019. La pénurie a recommencé de janvier à avril. L’Etat a mis en place un projet appelé Peamir avec un financement de la Banque mondiale parce que faire un forage coûte très cher. Les travaux doivent se réaliser en 18 mois. Aujourd’hui, si la question n’est pas résolue à 100%, une bonne partie de Yayème est alimentée en eau. Avant octobre 2021, on espère que les travaux seront terminés. Et la situation va beaucoup s’améliorer.».
YELY COULIBALY, SECRETAIRE GENERAL DU SYNDICAT DES TRAVAILLEURS DE L’HYDRAULIQUE RURALE : «Cette réforme est un échec total»
«Depuis l’avènement de l’Ofor, les forages sont entre les mains d’aventuriers qui ne savent rien de l’hydraulique. Au début, les Associations des usagers de forages ruraux (Asufor) étaient bien organisées. Il y avait leur caisse et ils faisaient beaucoup de social en construisant des salles de classe, des maternités et aidaient les étudiants de la localité. Cette réforme est un échec total. L’Ofor a échoué. Les villageois sont en train de souffrir. Nous demandons son audit. Depuis sa création en 2014, les agents de l’hydraulique sont en train de souffrir. Ils n’ont plus d’indemnités de logement, de déplacement, d’habillement et de pharmacie. Il y a les agents de l’hydraulique, les conducteurs de forage, les personnels de soutien appelés bénévoles et les retraités qui sont en train de souffrir. Les agents n’ont plus d’Ipm. 2012 à 2021, les cotisations à l’Ipres et à la Caisse de sécurité sociale ne sont pas versées, alors qu’on nous tire 6 000 francs Cfa par mois.»
PRODUCTION DE VACCINS ANTIPALUDIQUES ET ANTITUBERCULEUX EN AFRIQUE
Le Sénégal et le Rwanda choisis pour accueillir BioNTech
Le laboratoire BioNTech a confirmé hier à Berlin, devant les Présidents Macky Sall et Paul Kagamé, sa volonté de produire sur le continent africain tous les vaccins issus de la mise au point de ses candidats vaccins antipaludiques et antituberculeux.
Le Sénégal ambitionne de produire des vaccins antipaludiques et antituberculeux. C’est la principale information à retenir de la rencontre entre les Présidents Macky Sall, Paul Kagamé, Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne et Uğur Şahin, Pdg et cofondateur de BioNTech à l’Académie Barenboïm-Saïd, à Berlin, informe-t-on dans un communiqué parvenu hier au journal Le Quotidien.
L’objectif de cette rencontre tenue en marge du Sommet du Partenariat G20 Afrique, initiée par la Chancelière allemande Angela Merkel, est d’aborder la mise en place d’une production durable de vaccins pour l’Afrique. La réunion «a débouché sur un communiqué conjoint confirmant la volonté de BioNTech de produire en Afrique tous les vaccins issus de la mise au point de ses candidats vaccins antipaludiques et antituberculeux». «Les possibilités de fabrication au Rwanda et au Sénégal» sont d’ores et déjà évaluées par BioNTech. Qui étudie la production en Afrique du vaccin anti Covid-19. Ce dernier peut en principe être également fabriqué dans les centres de production locaux, en vue de sa distribution en Afrique.
Le communiqué ajoute que «d’autres centres de production de vaccins et de produits pharmaceutiques peuvent également être basés dans ces pôles afin de garantir un écosystème commercial et scientifique durable». John Nkengasong, directeur des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Cdc Afrique), Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique, et Werner Hoyer, président de la Banque européenne d’investissement (Bei), étaient présents à la rencontre organisée par la fondation Kenup au nom de BioNTech. Macky Sall et Paul Kagamé ont aussi visité «les locaux des futurs pôles de production de vaccin de l’Oms».
TOUBA, REMONTEE DE LA NAPPE PHREATIQUE
Le phénomène gagne du terrain au marché Ocas
Par Oumy LY Correspondante |
Publication 28/08/2021
La remontée de la nappe phréatique inquiète à Touba, surtout au niveau du marché Ocas et dans plusieurs quartiers de la cité religieuse. Ce qui a amené le gouverneur de la région de Diourbel à y conduire une mission afin de constater la situation. Gorgui Mbaye préconise des mesures correctives.
La remontée de la nappe phréatique gagne du terrain au niveau de la cité religieuse de Touba, surtout au marché Ocas et dans certains quartiers de la commune. C’est ainsi que le gouverneur de région de Diourbel, Gorgui Mbaye, a conduit hier une commission régionale de protection civile pour voir de près la situation.
«Nous sommes venus aujourd’hui en compagnie de tous les membres de la commission, sur instruction du ministre de l’Eau et de l’assainissement, suite à la visite du directeur de la Dgpre (Direction de la gestion, de la prévision des ressources en eau) sur la remontée d’eau au niveau de Touba, plus particulièrement dans la zone du marché Ocas et dans certains quartiers. Ici, il y a une remontée de la nappe phréatique. Dans tous les immeubles que nous avons visités, les 19 ont pris de l’eau au niveau du sous-sol», a-t-il expliqué. Par exemple, poursuit-il, dans cette maison, la famille a déménagé du fait de la remontée de la nappe phréatique.
Selon l’autorité administrative, le phénomène a été aggravé par les inondations parce que c’est l’eau de ruissellement qui est venue s’ajouter à celle déjà sur place. «Evidemment, tous ces phénomènes conjugués au niveau du marché Ocas, qui était un ancien lac, aggravent la situation. Il y a donc un risque et la commission régionale de protection civile s’occupe de la prévention des risques». M. Mbaye a ainsi fait savoir qu’ils vont dresser un rapport après un recensement général, tout en prenant des solutions pour chaque bâtiment et voir ce qu’il a lieu de faire, parce qu’il y va de la sécurité des biens et des personnes. En tout cas, poursuit-il, c’est une situation menaçante, mais l’Etat s’y penche et il a envoyé une équipe de techniciens, dirigée par le directeur de la Dgpre.
Pour le gouverneur de Diourbel, il faut que des mesures soient prises parce que les populations vivent sous la hantise d’accidents ou effondrements dus à la dégradation de ces sites. «Tous les bâtiments sont gorgés d’eau et les fondations sont dégradées. Le phénomène a été relevé depuis trois ans. Et même au niveau des cimetières, on me signale qu’il y a des remontées. Donc, il faut des mesures correctives afin de pouvoir transformer cette situation en opportunité. C’est un défi», précise-t-il.
Une visite de terrain qui sera appréciée à sa juste valeur parce que cela constitue un ouf de soulagement pour eux. Selon le délégué du marché Ocas, ils ont perdu beaucoup de millions de francs Cfa en tentant d’entamer des travaux sans succès.
CRISE FINANCIÈRE À DAKAR DEM DIKK
Les syndicalistes de U3/D tirent la sonnette d’alarme
Les travailleurs de Dakar Dem Dikk ne savent plus où donner de la tête à cause des finances exsangues de leur société, avec de nombreux véhicules en panne. Pour ne rien arranger à la situation, le chiffre d’affaires de la boite a drastiquement baissé.
L’Etat doit intervenir pour sauver la société de transport Dakar Dem Dikk plombée actuellement par de multiples difficultés. «Dakar Dem Dikk va mal. Elle vit dans une situation très difficile marquée par un problème d’ordre structurel qui nécessite l’intervention du président de la République pour l’aider à tenir sa place stratégique dans les politiques publiques en matière de transport», a alerté le secrétaire général de U3/D, Alioune Badara Konaté.
Car il considère que la Direction générale est impuissante face à la situation. «C’est ce qui nous pousse en tant qu’organisation syndicale majoritaire à alerter le chef de l’Etat afin qu’il intervienne au plus vite pour sauver Dakar Dem Dikk.»
Décrivant la situation désastreuse de la boite, Alioune Badara Konaté relève le problème des bus en panne, le manque de pièces de rechange, le non-versement des cotisations sociales (Ipres, Caisse de sécurité sociale et Ipm). Il dénonce également le non-paiement des tenues de travail et des avances Tabaski, de 2018 à 2021. Il ajoute que le dépôt de Thiaroye se trouve dans un état indescriptible.
Estimant que l’achat de carburant relève désormais d’un parcours du combattant, il décrie la suspension des lignes Taf Taf et express, la non-indemnisation de Sénégal Dem Dikk qui avait suspendu ses lignes sur instructions de l’Etat et le non-renouvellement du Collège des délégués du personnel.
Après avoir diagnostiqué tous ces maux, les employés de Dakar Dem Dikk exigent dans les meilleurs délais la réparation des bus tombés en panne pour un retour à la normale du trafic et le paiement des compensations financières pour le règlement du passif de la société.
LES IMPACTÉS DU TER RÉCLAMENT 50 MILLIARDS À L’ÉTAT
La colère enfle chez les impactés du Train Express régional (Ter) qui se disent victimes d’injustice. Ils estiment qu’ils n’ont pas été indemnisés comme il faut après avoir été dépossédés de leurs terres
La colère enfle chez les impactés du Train Express régional (Ter) qui se disent victimes d’injustice. Ils estiment qu’ils n’ont pas été indemnisés comme il faut après avoir été dépossédés de leurs terres. Ils sont montés au créneau pour réclamer la somme de 50 milliards à l’Etat. Ils ont posé cette doléance hier au cours du lancement du rapport de recherche intitulé «se retrouver subitement sans toit, sans terre et sans travail» et produit par Lumière Synergie pour le Développement (Lsd) et les impactés du Ter.
«Le consultant a essayé de relater tout ce qui s’est passé et ce que les impactés ont vécu. Sur le chiffre qui a été dégagé, les personnes affectées par le projet (Pap) étaient au départ 12.000, mais cela a évolué et actuellement nous sommes 16 000», a indiqué le coordonnateur national des impactés du Ter, Ibrahima Cissé avant de décrier la manière dontles indemnisations ont été effectuées et de relever certains dysfonctionnements.
Comme premier manquement, les impactés citent le non-respect de la loi en termes d’expropriation foncière et aussi des sauvegardes opérationnelles de la Banque Africaine de Développement (Bad et de l’Agence Française de Développement (Afd) qui exigent que l’indemnisation soit juste au préalable et simultanée. «Cela n’a pas été le cas dans ce projet Ter. Si aujourd’hui, on vous dit qu’il y a des Pap qui ne sont pas indemnisées depuis 4 ans, cela veut dire qu’on a foulé au pied toutes les règles édictées aussi bien par la loi sénégalaise que les sauvegardes opérationnelles de ces institutions financières», se désole Ibrahima Cissé.
Poursuivant, il soutient que les impactés ont été indemnisés à hauteur de 50 milliards, «mais nous aussi, nous réclamons 50 milliards Fcfa à l’Etat puisqu’il y a des gens qui n’ont toujours pas été indemnisés. Etil y a des réparations que nous exigeons, parce qu’on ne peut pas nous confisquer nos biens, les détruire, nous mettre en situation de locataires et nous laisser à notre propre sort. D’autres, on les a envoyés en chômage direct. Et quatre ans après, nous veut nous remettre les mêmes montants que l’on avait estimés dès le départ. Les travaux qui devaient être réalisés d’après nos experts sont évalués à 50 milliards, c’est ce que ces impactés réclament à l’Etat», explique Monsieur Cissé. .
LES SITES DE RECASEMENT SONT A 0% D’EXECUTION
Le coordonnateur national des impactés du Ter estime que les sites de recasement de Diamniadio qui étaient prévus pour les brocanteurs et artisans de Colobane sont à 0% d’exécution des travaux. «L’Apix comme maître d’ouvrage du projet n’a rien respecté. Et elle est la première responsable de nos problèmes. L’Afd et laBad devaient être opérationnelles depuis le début du projet avant qu’on ne nous fasse quitter nos lieux d’habitation et de travail», peste-t-il.
En outre, M. Cissé accuse l’Apix de comploter avec les bailleurs. «Depuis septembre 2017, on avait adressé un courrier de mise en garde aux institutions financières qui ont participé à ce projet ; même le président de la République a été informé. Si malgré tout cela, on se retrouve dans cette situation, on peut dire qu’il y a complot quelque part».
Pour les entreprises, c’est la même chose que chez les concessions. Selon lui, ces entreprises ont fermé boutique et on les a fait déguerpir. «Elles se sont volatilisées dans la nature. Certaines se débrouillent pour continuer et d’autres sont envoyées au chômage direct.Ils ont créé des Sdf et des chômeurs et plus de 2.000 entreprises sont fermées», dit Ibrahima Cissé.
CONFORMITE OU NON DES NOUVEAUX COMPTEURS DE LA SEN-EAU, VERDICT CE LUNDI
Suite à la polémique autour des nouveaux compteurs d’eau de la Sen-Eau, le ministère du commerce s’était auto-saisi de cette affaire qui a mis certaines associations consuméristes dans tous leurs états
Dans le but de trouver une solution au différend entre SenEau et les associations consuméristes au sujet des nouveaux compteurs d’eau, la Division de la métrologie a prélevé 98 compteurs sur 15 000 en vue de procéder à l’échantillonnage. Ainsi, les services d’ibrahima Sarr vont rendre, ce lundi, leur verdict qui va déterminer si cet outil de métrage est conforme ou non aux règles.
Suite à la polémique autour des nouveaux compteurs d’eau de la Sen-Eau, le ministère du commerce s’était auto-saisi de cette affaire qui a mis certaines associations consuméristes dans tous leurs états. Ainsi, les services de la division de la métrologie ont, en compagnie de la Sen-Eau, rencontré hier, les représentants de la Sones et des associations consuméristes dont SOS Consommateurs et l’ASCOSEN pour un contrôle de ces nouveaux compteurs qui vont être installés chez les consommateurs.
A en croire le chef de ce service, Ibrahima Sarr, après le prélèvement de compteurs dans les stocks de la Sen-Eau, les tests ont commencé au Port. Il s’agira de déterminer si les compteurs sont conformes ou pas aux règles. «Pour chaque lot de compteurs, nous en avons pris 98 pour procéder à l’échantillonnage. Ces 98 compteurs sont censés représenter les 15.000 mille compteurs de chaque lot. Il y avait deux marques de compteurs Itron et Dieh qui ont fait une double certification CE (conforme aux exigences) et la certification LNE (laboratoire d’essai et de Métrologie) de la France l’un des plus réputés au monde. Nous avons testé 24 compteurs. Nous allons reprendre le processus lundi. En principe, on pourra terminer l’échantillonnage le jour même», a indiqué Monsieur Sarr qui précise que : «Sur les 98 compteurs, s’il y en a 6 qui ne sont pas conforme dans ce lot, on conclut que tout ce lot de 15 000 compteurs n’est pas conforme. Mais s’il y a 5, on va conclure que c’est bon». Revenant sur la polémique autour de ces nouveaux compteurs, Ibrahima Sarr a indiqué leur importation s’est fait dans les règles de l’art.
D’ailleurs, dit-il, le contrôle à l’importation a été fait et il montre que les compteurs sont conformes. «Mais, comme qu’il y a eu des suspicions de la part des associations de consommateurs, nous avons jugé nécessaire, dans un souci de transparence, de le faire en leur présence», a ajouté le chef de la division de la métrologie au ministère du Commerce. Et de préciser que seuls les résultats issus de l’échantillonnage pourront édifier l’opinion sur la conformité ou non de de ces nouveaux compteurs. «Les associations consuméristes doivent être capables de prouver leurs allégations. Notre préoccupation, c’est de voir si le compteur qui va être mis dans la maison du consommateur est conforme ou pas. Et nous y travaillons. Si tous les compteurs sont conformes, la Sen Eau pourra les utiliser », a soutenu Ibrahima Sarr. Que les compteurs soient conformes ou pas aux règles, indique le président de Sos Consommateur, c’est le cadet de leur souci. «Notre problème, c’est qu’ils sont en train de faire le tour des quartiers pour changer des compteurs qui marchent. Mais, on nous donne l’argument que ces compteurs sont conformes aux normes. Quelles normes ? Et définies par qui ? Est-ce par l’Etat du Sénégal ? On ne change pas un compteur qui marche, même s’il a dix ou quinze ans.
Les compteurs à changer sont précisés dans la règlementation de la Sones. Il s’agit des compteurs bloqués, défectueux et entre autres », explique Me Massokhna Kane. Il ajoute que lorsqu’il a fait une sortie, la Sen-Eau s’est défendue en indiquant que les changements de compteurs de l’ordre de 30.000 par an sont prévus dans le contrat d’affermage qui la lie à l’Etat du Sénégal. «Nous considérons que cette rencontre entre la Sones, la Sen-Eau, les associations consuméristes et le ministère du commerce est une façon, pour l’Etat du Sénégal, de légitimer cette hausse déguisée de la facture d’eau en procédant à des changements de compteurs », tranche le président de Sos Consommateur. De son côté, l’Ascosen trouve qu’il y a des critères pour changer un compteur. Il s’agit de sa vétusté, de son illisibilité et de son blocage.
Selon Momath Cissé, il fallait passer par cet échantillonnage pour lever toute équivoque sur la fiabilité du compteur. «Si les compteurs sont fiables, personne ne peut s’opposer à leur installation. Ce qui est important, c’est de vérifier, sous la supervision de la métrologie, la fiabilité des compteurs», affirme le vice-président de l’Ascosen qui pense qu’il faut de la sensibilisation sur l’utilisation de l’eau avec la mise en service de KMS3. Car, dit-il, avec l’abondance de l’eau, les gens auront tendance à consommer plus. Une façon, pour lui d’écarter toute idée de hausse de la facture de l’eau à cause des nouveaux compteurs.
UN CORPS SANS VIE ET 14 RESCAPES
Ils ne verront pas les côtes espagnoles. Partis de l’intérieur du pays, des candidats à l’émigration ont vu leur embarcation chavirer à une quarantaine de kilomètres des côtés Saint-louisiennes
Pour rejoindre les côtes européennes, les candidats à l’émigration n’hésitent pas à braver toute sorte de dangers, mettant souvent leur vie en péril. Et souvent, on assiste à des drames. hier, une pirogue qui avait à son bord une cinquantaine de passagers a chaviré à quarante kilomètres des côtes de Saint-Louis. Quinze (15) personnes ont été repêchées dont un corps sans vie. Les recherches se poursuivent afin de retrouver d’autres rescapés.
Ils ne verront pas les côtes espagnoles. Partis de l’intérieur du pays, des candidats à l’émigration ont vu leur embarcation chavirer à une quarantaine de kilomètres des côtés Saint-louisiennes. Le drame s’est produit hier dans la matinée.
Pour le lieutenant Ameth Sow, commandant de la base navale, les recherches se poursuivent toujours au large des côtes Saint-louisiennes. «C’est vers 10 heures que la coordination de la base navale de Saint-Louis a été informée d’un chavirement d’une pirogue qui a appareillé de la plage de Saint-Louis, en partance pour l’Espagne, dans le cadre de l’émigration clandestine», a révélé le lieutenant Ameth Sow qui ajoute que les agents ont pris rapidement les dispositions nécessaires. «Aussitôt, la marine a dérouté un navire qui était sur place pour rejoindre un navire civil afin de procéder aux opérations de recherche et de sauvetage. Une vedette de la base navale nord et un avion de l’armée ont été également déployés pour participer à ces opérations de recherche», renseigne le commandant de la base navale.
S’agissant de la situation des candidats à l’émigration, il informe que les recherches se poursuivent. «Les navires de la marine sont toujours en haute mer pour continuer les recherches. Les rescapés sur lesquels ils ont pu mettre la main sont environ au nombre de douze dont un corps sans vie. Une autre pirogue a pu recueillir trois rescapés, ce qui faut un total de 15 dont un corps sans vie», renseigne le commandant Sow avant d’ajouter : «Les opérations de recherche sont en cours». Il ajoute que tout le nécessaire sera fait pour repêcher d’autres corps. «Toutefois, ce sera compliqué parce que les occupants de la pirogue qui a chaviré n’avaient pas de brassières ni de tenues de sauvetage. Ce qui risque de rendre difficiles les opérations de sauvetage», a précisé le commandant Ameth Sow.
Pour l’heure, les commentaires vont bon train dans la capitale du Nord. L’on signale que quatre jeunes font partie des rescapés. Il y a quelques mois, plus de 17 jeunes de Pikine avaient perdu la vie, laissant derrière eux des veuves, des orphelins, des familles meurtries.
LES SYNDICALISTES METTENT LA PRESSION SUR LE PRESIDENT POUR LA RECONSTRUCTION DE L’HOPITAL LE DANTEC
«Sous le poids de l’âge, l’hôpital se trouve dans un état délabré et inquiétant. Les bâtiments sont vétustes et risquent d’être un danger public pour les malades et le personnel soignant»
Les bâtiments de l’hôpital Aristide Le Dantec sont essentiellement dans un état de délabrement avancé. Qualifiant cela comme un manque de considération, les membres du Syndicat Démocratique des Travailleurs de la Santé et du Secteur Social (SDT/3S) invitent le chef de l’Etat reconstruire cette structure hospitalière.
«Sous le poids de l’âge, l’hôpital se trouve dans un état délabré et inquiétant. Les bâtiments sont vétustes et risquent d’être un danger public pour les malades et le personnel soignant», s’émeut le secrétaire général du Syndicat Démocratique des Travailleurs de la Santé et du Secteur Social/section Dantec (SDT3S) qui faisait face à la presse.
Selon Abdoulaye Dione et ses camarades, «l’hôpital ne respecte plus les normes sanitaires pour une bonne administration des soins de qualité». Par conséquent, ils ont remis sur la table le projet de construction de l’hôpital qui date de 2005.
Rappelant que ce projet a été révisé selon les recommandations du ministère de Tutelle et de la Banque mondiale, les syndicalistes soulignent que le Président Macky Sall avait même promis en 2014, lors de l’inauguration de l’unité de cardiologie de la structure sanitaire, la réhabilitation de Le Dantec. Mais jusqu’à présent, aucun acte n’est posé dans ce sens. Pendant ce temps, relève Abdoulaye Dione, «l’Etat est en train de construire d’autres hôpitaux dans les régions qui n’ont même pas de personnels encore moins d’équipements. Cela prouve que la réhabilitation de l’hôpital Le Dantec n’est pas une priorité pour le Président Macky Sall».
Considérant cette situation comme un manque de volonté manifeste de l’Etat vis-à-vis des usagers de l’hôpital dont la plupart sont défavorisées, les membres du SDT3S rappellent que la vocation de Le Dantec est de rester au service des couches les plus démunies. «Par conséquent, sa réhabilitation demeure une extrême urgence», clament les syndicalistes.
LE PLATEAU TECHNIQUE MANQUE DE MATERIELS ET DE PRODUITS
S’agissant du fonctionnement de la structure sanitaire, Abdoulaye Dione et ses camarades soutiennent que l’hôpital ne dispose que d’un seul scanner qui est toujours en panne. «L’institut Curie, qui fait partie de l’hôpital, une référence dans la lutte contre le cancer, ne dispose même pas de mammographie. Il y a également à noter la rupture récurrente des produits d’aide au diagnostic». Parmi leurs revendications, ils réclament le recrutement dans la Fonction publique des 543 prestataires diplômés qui sont en service depuis 10 ans voire 15 ans. «Cela permettra d’alléger les charges de la structure sanitaire qui assure la rémunération de ces contractuels. Car, la subvention de l’Etat qui s’élève à 503 millions Fcfa est insuffisante et n’arrive pas à couvrir les besoins de la structure sanitaire». Ils dénoncent par ailleurs le manque d’équité dans la distribution des fonds alloués pour la prise en charge des personnes atteintes de Covid-19 révolte les syndicalistes de la section Dantec du SDT 3S.
Selon eux, «le Centre de traitement des épidémies (CTE) de l’hôpital n’a reçu que 50 millions Fcfa, là ou d’autres structures comme l’hôpital Dalal Jamm et Fann ont reçu respectivement 250 millions Fcfa et 225 millions Fcfa. Ce qui constitue une injustice et une aberration inqualifiable, car l’essentiel des cas de Covid-19 sont pris en charge à Aristide Le Dantec», affirment les responsables du SDT3S/Section Dantec. Ils n’ont pas manqué de signaler que l’Etat doit à l’hôpital 503 millions Fcfa, à travers la Couverture maladie universelle (Cmu). «Ce qui prouve à suffisance le manque de considération des autorités envers la structure hospitalière».
Dans le but de lutter contre ces manquements, annonce Abdoulaye Dione, «le SDT 3S compte dérouler un plan d’action afin de freiner la tentative de liquidation de son outil de travail».
Un sénégalais décède dans une piscine à Montréal
La communauté sénégalaise de Montréal (Canada) a perdu un des leurs. Un jeune compatriote âgé de trente ans est décédé hier par noyade, dans une piscine à Montréal. Le défunt est l’unique garçon de sa maman. «L’As» présente ses condoléances attristées à la famille éplorée.
Moussa Baldé à Ziguinchor
Au total, 13 vallées, soit une superficie culturale de 4 000 hectares, seront aménagées et emblavées dans la région de Ziguinchor, en vue d’améliorer les rendements agricoles, a déclaré vendredi à Tendouck (Bignona), Pr Moussa Baldé, ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural. La région de Ziguinchor a déjà reçu 21 tracteurs sur les 129 distribués récemment à toutes les régions. Le but est d’arriver à une agriculture productive, durable et pourvoyeuse d’emplois, a confié M.Baldé à l’APS. Accompagné de ses services, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural était en tournée agricole dans plusieurs champs du département de Bignona et à Ziguinchor pour constater l’état et le comportement des cultures. A Ziguinchor, le ministre a été interpellé sur la nécessité de poursuivre la construction des digues anti-sel pour augmenter les surfaces rizicultivables. La construction des digues doit être combinée à la mécanisation pour nous permettre d’avoir une agriculture moderne et intensive, a plaidé le maire de Ziguinchor Abdoulaye Baldé, saluant la levée de certaines barrières traditionnelles qui faisaient obstacle à l’exploitation de grandes superficies. Au cours de sa tournée agricole, le ministre Moussa Baldé a visité des champs dans la commune d’Oulampane et surtout dans la vallée rizicole Bouthiapaye de Tendouck où des jeunes et des femmes ont aménagé plus de 70 hectares.
Production du vaccin contre la covid-19 au Sénégal
Le chef de l’Etat ne chôme pas à Berlin. Le Président Macky Sall a participé hier au briefing organisé par la fondation Kenup, en partenariat avec le laboratoire Biontech, sur la production du vaccin contre la covid-19 par des pays africains, dont le Sénégal et le Rwanda. Le chef de l’Etat a salué l’initiative soutenue par nos partenaires de la Team Europe.
Le Cemga reçu par Barrow
Le chef d’état-major général des armées poursuit ses rencontres avec les autorités gambiennes. Hier, le général de corps d’armée Cheikh Wade a été reçu par le Président AdamaBarrow, en présence des membres de sa délégation ainsi que son homologue de la Gambie, le général de corps d’armée, Yakubah ADrammeh. A sa sortie d’audience, le général Cheikh Wade a décliné les raisons de sa visite en Gambie. Il s’agit d’abord de rencontrer le contingent sénégalais de l’ECOMIG et ensuite d’échanger avec les autorités gambiennes pour qu’il y ait la paix et la sécurité dans les deux pays. Non sans remercier le Président Barrow pour l’audience qui entre dans le cadre du renforcement des relations entre la Gambie et le Sénégal.
Dieyna Baldé et cie envoyés en prison
En se retrouvant en prison, Dieyna Baldé doit être sans doute surprise par la tournure de l’affaire. Après prolongation de leur garde à vue, l’artiste, son frère Aly Baldé et Moustapha Ba ont été déférés hier au parquet. Ils sont inculpés et envoyés en prison par le procureur. Le parquet vise les délits de tentative d’extorsion de fonds, incriminations de vol, accès et maintien frauduleux dans un système informatique, collecte illicite et menace de diffusion de données à caractère personnel. L’audience est retenue pour mardi prochain. Mais Dieyna et compagnie risquent de voir l’affaire renvoyée à une date ultérieure, prolongeant ainsi leur séjour carcéral.
Fin de cavale du meurtrier de Patrice Gomis
Activement recherché depuis le mois de juin à la suite du meurtre tragique de Patrice Gomis à Grand Yoff, Louis Gomis est tombé finalement hier à Yeumbeul. Selon des sources sécuritaires, le présumé meurtrier a été appréhendé par les éléments de la Sûreté urbaine qui le filaient. C’est la Sûreté urbaine qui a hérité du dossier après l’ouverture de l’enquête dans un premier temps par le commissariat de Grand-Yoff. Nos sources signalent que le mis en cause est en garde à vue, pour homicide volontaire, dans les locaux de la Sûreté urbaine logée au Commissariat central de Dakar, pour les besoins de l’enquête. Pour rappel, le meurtre s’est produit en juin lors d’une soirée dansante à Grand Yoff où la victime qui refusait de boire de l’alcool a été malmenée par ses amis dont le sieur Louis Gomis. Ses agresseurs avaient lacéré les veines de Patrice Gomis avant de lui administrer un coup de tesson de bouteille. Patrice qui a perdu beaucoup de sang mourra. Sa dépouille a été acheminée à l’hôpital général de Grand Yoff pour une autopsie avant son inhumation.
Deux dealers alpagués
Les éléments du commissariat de Police des Parcelles assainies ont déféré hier au parquet Y. Coly et M. Mbaye pour détention et trafic de chanvre indien. Les mis en cause ont été alpagués respectivement aux Unités 17 et 13 de la commune avec 500 grammes et 07 kilogrammes de chanvre indien. Nous y reviendrons en détails.
Le chef de protocole du maire de Pikine nord déféré
Le chef de protocole du maire de Pikine nord est en train de payer cher son implication dans la bataille rangée entre les militants du maire Amadou Diarra et ceux de la République des Valeurs. Boubacar Sall a été arrêté à la suite d’une plainte d’un certain Ousseynou Ndiaye. Au terme de sa garde à vue, le chef de protocole du maire de Pikine nord a été déféré au parquet. L’agent municipal est poursuivi pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 30 jours au préjudice du nommé Ousseynou Ndiaye. On nous apprend que son procès est prévu pour le 12 septembre prochain. D’ailleurs, le leader de la République des Valeurs, Thierno Alassane Sall, est attendu lundi prochain au siège de la RV de Pikine pour se prononcer sur cette histoire.
Des militants de l’APR et de la RV de Pikine nord à la police
Restons sur les échauffourées entre les militants du maire Amadou Diarra et ceux de la République des Valeurs pour dire, comme annoncé hier par le gouverneur de Dakar, que le commissaire de police de Pikine a pris à bras-le-corps ladite affaire. A tour de rôle, des militants des deux leaders se sont entretenus avec le commissaire Mame Arouna Bâ. Toutefois, il faut relever qu’une militante de la République des Valeurs du nom de Arame a été auditionnée dès les premières heures de la matinée, suite à une plainte d’une militante du maire Amadou Diarra. Elle aurait proféré des injures et des menaces de mort à l’endroit de la plaignante qui a décidé de porter l’affaire devant la justice.
Femmes de Benno de Guédiawaye
Des responsables de femmes de Benno bokk Yaakaar du département de Guédiawaye ont tenu à renouveler leur confiance au Président Macky Sall et à leurs responsables départementaux, notamment Aliou Sall et Aida Sow Diawara, à l’occasion d’un point de presse. Claire Tiguida Camara et compagnie n’ont pas manqué d’évoquer la situation politique locale, notamment les déclarations de candidatures. Selon Adama Kairé, les femmes de Benno respectent le choix de certains de leurs camarades qui ont déclaré leurs candidatures, en l’occurrence Lat Diop et Néné Fatoumata Tall. Seulement, elles restent à l’écoute du Président Macky Sall pour la conduite à tenir. Ces dames de la mouvance présidentielle appellent les Sénégalais à aller se faire vacciner massivement contre la Covid-19. Aux ministres impliqués dans la gestion des inondations, ils sont invités à accélérer la cadence pour soulager les sinistrés.
Libération des emprises à l’aéroport de Saint-Louis
Les travaux de reconstruction de l’aéroport de Saint-Louis peuvent être exécutés désormais sans anicroches. Le Directeur des Infrastructures aéroportuaires, Souleymane Ndiaye et le Préfet de Saint-Louis ont supervisé hier l’opération de libération des emprises sur le site de l’aéroport de Saint-Louis. Les bulldozers ont rasé des habitations, des vergers, etc. situées sur la zone devant accueillir la rampe d’approche et constituant le principal obstacle dans le projet de reconstruction de l’aéroport de Saint-Louis dont la livraison est prévue à la fin de l’année. Il faut rappeler que la commission départementale de conciliation et de paiement des impenses a eu à effectuer des sessions de conciliations avec les personnes affectées par le projet (PAP). La rencontre avait permis de faire l’évaluation des impenses avant que le ministère des Finances et du Budget ne prenne deux arrêtés pour le paiement des impenses de l’aéroport de Saint-Louis et Kaolack. A signaler que toutes les personnes impactées par le projet ont été indemnisées. D’un coût global de plus de 23 milliards, l’aéroport de Saint-Louis sera doté d’une piste de 2500 m de long et 45 m de large.
Signatures des contrats de recrutement à Thiès
Le ministre de l’Economie Numérique et des Télécommunications, Yancoba Diattara, a pris part hier à Thiès, en présence de son collègue de l’Emploi, de l’Insertion et de la formation professionnelle, Dame Diop, à la cérémonie de signatures des contrats de recrutement de près de 1 500 jeunes qui vont s’activer dans la gestion du cadre de vie, de l’environnement, du secteur touristique, de la santé, du sport etc.. Ces jeunes ambassadeurs se sont engagés à apporter leur contribution à la réussite de cette initiative du chef de l’Etat. La signature de ces contrats entre dans le cadre de la mise en œuvre du programme «Xëyu Ndaw Ñi».
Mali : Bah N’Daw et Moctar Ouane libres
L’ex-président de la Transition du Mali, Bah N’Daw et l’ex-Premier ministre Moctar Ouane ne sont plus en résidence surveillée. L’annonce a été faite par le comité local de suivi de la Transition composé des représentants au Mali de la Cedeao, de l’Union africaine et de la mission des Nations unies dans le pays qui se félicite de «la décision du gouvernement de lever toutes les mesures restrictives» imposées aux deux anciens dirigeants. Ces derniers n’étaient plus libres de leurs mouvements depuis le 24 mai dernier, date du second coup d’État militaire mené par le colonel Assimi Goita, intronisé depuis président de la Transition. Selon Rfi, les deux anciens dirigeants avaient donc pris un avocat - qui n’était pas autorisé à les rencontrer - et engagé une procédure devant la Cour de justice de la Cedeao. Laquelle exigeait que Bamako lui communique, au plus tard ce dimanche 29 août, tous les éléments pouvant justifier l’assignation à résidence de Bah N’Daw et Moctar Ouane. «Cette plainte leur a fait peur», explique une source impliquée de très près dans le dossier, qui affirme également que les autorités maliennes avaient sollicité un délai supplémentaire d’un mois pour répondre à cette requête, un délai refusé.
Aide à la Presse
Les patrons des entreprises de presse ont désormais jusqu’au vendredi 10 septembre à 16h pour déposer leurs dossiers en vue de bénéficier du fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP). Initialement prévu pour jeudi dernier, le directeur de la Communication Ousseynou Guèye a décidé de reporter la date de clôture du dépôt des dossiers au 10 septembre. Dans le communiqué adressé aux entreprises de presse, l’administrateur du Fonds, Oussseynou Guèye, rappelle les critères communs à toutes les entreprises de presse (Presse écrite, radios commerciales, télévisions, presse en ligne). Parmi ces critères, on peut citer l’existence légale et un compte bancaire au nom de l’entité, exister depuis au moins un an, à la date de sélection; avoir au moins 05 emplois permanents dont une majorité de journalistes et de techniciens des médias attestés par des contrats visés par l’Inspection du Travail, 03 journalistes pour la presse en ligne ; le respect de la convention collective et la régularité à l’Ipres et à la CSS etc… Avec ces critères, la répartition du Fonds va créer beaucoup de bruit puisque beaucoup d’entreprises ne pourront pas les respecter et plusieurs autres viennent de naître.