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21 juin 2025
MOURIDES, TIDJANES ET CATHOLIQUES CELEBRENT SERIGNE TOUBA A MONT-ROLLAND
La Journée internationale dédiée à Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur du Mouridisme, a été célébrée dans la ferveur à Mont-Rolland, à travers une marche.
La Journée internationale dédiée à Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur du Mouridisme, a été célébrée dans la ferveur à Mont-Rolland, à travers une marche. Au-delà du fait que la localité est majoritairement composée de catholiques, le cachet particulier a été le fait que l’évènement a regroupé les mourides, mais aussi des Tidjanes et des catholiques.
La Journée internationale Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké a été célébrée à Mont Rolland, à travers une marche. Au-delà du symbolique que constitue cette célébration dans une localité majoritairement composée de catholiques, l’évènement est allé dans le sens de magnifier le dialogue islamo chrétien et inter-confrériques. En effet, au-delà des différents foyers musulmans, Mont-Rolland abrite le Sanctuaire Notre Dame qui accueille chaque année des milliers et des milliers de pèlerins, à l’occasion du pèlerinage diocésain. À l’occasion de cet évènement, les talibés mourides, les Diawrignes, mais aussi les Tidjanes et les catholiques se sont donné la main, pour célébrer Serigne Bamba. Une image forte qui a été saluée par Abdou Khadre Faye Président du comité d’organisation de la journée.
Selon lui, Mont Rolland est la première localité à comprendre le sens du combat de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, c’est-à dire la recherche d’une paix durable entre tous les hommes sur terre, sans tenir compte de la religion, encore moins de la tarikha d’appartenance. C’est pourquoi, dit-il, le travail de Bamba est universel et tout le monde continuera à en bénéficier. D’après lui au Sénégal, les musulmans, les chrétiens, les athées vivent dans une parfaite harmonie. Ce qui cadre parfaitement avec les enseignements et les écrits du fondateur du mouridisme. C’est pourquoi d’ailleurs, dit-il, le Sénégal donne une bonne image à travers le monde, surtout en ce qui concerne le dialogue islamo chrétien, une réalité dans le pays depuis des temps immémoriaux, contrairement à ce qui passe par exemple aujourd’hui entre Israël et la Palestine. Ce résultat obtenu par le Sénégal est rendu possible à ses yeux grâce à l’offensive déterminée mais pacifique, opposée aux colons par Serigne Touba. C’est sans détour que les marcheurs ont condamné les bombardements de la Palestine par l’Etat hébreux, soulignant que la vie dans la paix et le respect mutuel, malgré la différence de croyances, est bien possible.
Revenant encore sur ce conflit, Abdou Khadre Faye s’est demandé où se trouvent ceux qui tympanisent le monde chaque jour que Dieu fait par des discours sur les droits de l’Homme. Mais dans le cas d’espèce, en l’occurrence l’agression contre Gaza, ils adoptent un silence coupable et pour lui, qu’on le veuille ou non, cette confrontation porte une connotation fortement religieuse.
«PERSONNE NE PEUT PARLER DE FAIBLE REACTION DU SENEGAL»
Oumar Gueye, porte-parole du gouvernement réagit à la sortie de l’ambassadeur palestinien au Sénégal, jugeant «faible» la réaction des autorités sénégalaises sur l’escalade de la violence entre Israël et Palestine
L’Etat du Sénégal maintient toujours sa position consignée dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères sur l’escalade de la violence entre la Palestine et Israël. Selon le porte-parole du gouvernement Oumar Guèye, qui répond à l’ambassadeur palestinien à Dakar, personne ne «peut parler de faible réaction» du pays de la Teranga.
Réponse du berger à la bergère. Le porte-parole du gouvernement a réagi par rapport à la sortie de l’ambassadeur palestinien au Sénégal, jugeant «faible» la réaction des autorités sénégalaises sur l’escalade de la violence entre Israël et Palestine.
D’un ton ferme, Oumar Guèye a visiblement indiqué que l’Etat sénégalais n’a pas bougé d’un iota à propos du communiqué du ministère des Affaires étrangères et que sa position reste toujours inchangée. «Par rapport à la situation entre Israël et Palestine, je voudrais rappeler que la position du Sénégal a été toujours une position constante. Déjà en décembre 2016, l’Etat du Sénégal avait coparrainé la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens. Ça, ça a été une constante. Le président de la République, son excellence M. Macky Sall, a profité également de la fête de l’Aïd al-Fitr pour lancer un appel aux Israéliens et aux Palestiniens pour une désescalade afin que la paix revienne et que des discussions saines et sereines puissent être engagées entre les deux communautés, dans le respect du droit international», rappelle le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires.
Poursuivant, Oumar Guèye enchaîne : «je crois que ce communiqué est on ne peut plus clair par rapport à la situation qui existe là-bas. Un, le Sénégal appelle à la paix. Deux, le Sénégal appelle à la cessation des hostilités. Trois, le Sénégal dit que dans cette région doivent coexister deux Etats : l’Etat d’Israël et l’Etat de la Palestine, avec des frontières reconnues au niveau international. Je pense qu’à ce niveau, personne, je dis bien personne ne peut parler de faible réaction du Sénégal. C’est une réaction responsable, c’est une réaction d’engagement. Et cela a été toujours une constance, surtout depuis que le président Macky Sall est au pouvoir».
Pour rappel, le ministre des Affaires étrangères a récemment sorti un communiqué pour indiquer que le gouvernement du Sénégal condamne le recours à la violence sous toutes ses formes et appelle à la retenue et à la désescalade. «En sa qualité de président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, le Sénégal réitère son attachement à l’avènement d’un Etat palestinien viable, coexistant avec l’Etat d’Israël, chacun à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues», réagissait le gouvernement sénégalais.
LA RUE DAKAROISE LANCE UNE FATWA CONTRE ISRAËL
Une marée humaine a pris d’assaut vendredi la Place de l’Obélisque pour témoigner sa solidarité au peuple palestinien qui subit des raids israéliens
Une marée humaine a pris d’assaut, hier dans l’après-midi, la Place de l’Obélisque pour témoigner sa solidarité au peuple palestinien qui subit des raids israéliens. La manifestation a été initiée par l’Alliance Nationale pour la Cause Palestinienne (Ancp) qui regroupe des associations islamiques et des organisations de la société civile.
Suite au communiqué du gouvernement sénégalais jugé timide et complaisant par beaucoup d’acteurs du pays, une quarantaine d’organisation de la société civile et islamique a organisé, hier, une grande manifestation en soutien au peuple palestinien.
A l’appel de l’Alliance Nationale pour la Cause Palestinienne (Ancp), de nombreux Sénégalais se sont retrouvés à la Place de l’Obélisque où ils ont tiré à boulets rouges sur l’Etat israélien qualifié de régime «impérialiste » et «colonisateur».
Très en verve, les manifestants ont accusé Israël d’être un «Etat terroriste», avant de reprocher à la communauté internationale d’être restée inerte face aux «nombreux crimes contre l’humanité» commis par Tel Aviv.
Selon Al Amine, membre de l’Ancp, il fallait montrer clairement que le peuple sénégalais ne cautionne pas le crime contre l’humanité perpétré par Israël. «Il s’agit de protéger et de secourir la Palestine et l’Islam face à l’Etat d’Israël. Nous demandons à l’Onu de prendre des sanctions à la hauteur des crimes commis par les responsables de l’Etat d’Israël. Nous demandons la traduction de Benjamin Netanyahou devant la Cour Pénale Internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité», tonne-t-il avant de demander à l’Etat du Sénégal, responsable du comité de l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien depuis 1975, de revenir sur sa déclaration.
Les manifestants ont également demandé à tous les pays de boycotter tous les produits et les entreprises d’Israël. Ragaillardi par cette grande manifestation à laquelle ont pris par les Ambassadeurs de la Palestine et de la Syrie au Sénégal, et de nombreuses personnalités politiques (Alioune Ndoye, Khalifa Sall, Aida Mbodji, Mamadou Diop Decroix, Soham Wardini), Mame Makhtar Guèye de l’Ong Jamra a indiqué que ce qui se passe actuellement en Palestine est une question de foi et ne concerne pas seulement la Palestine. «Ceci n’est qu’une face visible d’une guerre féroce et dévastatrice menée contre la Oumah Islamique avec comme objectif la destruction des lieux saints de l’Islam en particulier le troisième lieu saint de l’Islam, la Mosquée d’Al Aqsa. Nous accusons l’armée sioniste dirigée par le criminel Netanyahou avec le soutien inconditionnel des Etats-Unis et des pays occidentaux de mener une guerre vicieuse et sale sur la terre bénie de Palestine et sur la bande de Gaza. Nous condamnons l’attitude déshonorante de certains pays consistant à justifier les crimes contre l’humanité commis par l’Israël», martèle Mame Makhtar Guèye qui trouve que les Palestiniens sont en position de légitime défense.
FERMETURE DE L’AMBASSADE DE L’ISRAEL AU SENEGAL
En furie, certains manifestants ont demandé tout bonnement la cessation de toute coopération avec l’Etat d’Israël. Cette idée est ardemment défendue par l’activiste Abdou Karim Guèye dit Xrum Xax. Selon le leader de «Niitu Deug», le Sénégal est traditionnellement un soutien solide de la Palestine. «Même le passeport diplomatique de Yasser Arafat était sénégalais». C’est pourquoi, dit-il, le Sénégal ne doit jamais faiblir dans cette cause. «Le Sénégal doit rester cet Etat qui soutient sans gêne la cause de la Palestine. Même si nos gouvernants sont avec l’Israël, le peuple sénégalais ne l’est pas. Notre combat, c’est que le Sénégal coupe définitivement les ponts avec l’Israël en cessant toute coopération avec cet Etat. On doit aussi fermer l’ambassade d’Israël au Sénégal», affirme l’activiste.
Se montrant plus modéré, Guy Marius Sagna pense que Sénégal ne doit avoir aucun complexe à soutenir la Palestine. «Un musulman ne doit pas se taire devant le mensonge. L’Israël est un Etat colonialiste, impérialiste et colonisateur qui opprime le peuple palestinien. Vive la Palestine ! A bas l’Israël !», a clamé le célèbre activiste.
REACTIONS…
Safwat Ibraghith, ambassadeur de la Palestine au Sénégal
«Aujourd’hui, c’est tout le Sénégal qui s’est mobilisé. Vous êtes partout au Sénégal. Vous étiez partout avec nous, notamment ces derniers jours. Je vous ai vus, lus et entendus. C’est la position que les Palestiniens attendent du peuple sénégalais qui est un allié traditionnel. Vous êtes toujours à nos côtés. Nous serons au rendez-vous avec la victoire. Hier, nous étions en train de dénombrer nos morts et nos blessés. En un clic de doigt du maître des cieux et de la terre, la Palestine est passée d’hier à aujourd’hui de deuil à la joie, de la peur à la victoire. Et ceci, c’est grâce à notre résistance et à toutes les fractions unies par le sang, dans le même front pour repousser les agresseurs. Et cela n’est que le début. La promesse divine se réalisera. Gaza ne saigne pas. Nous ne renoncerons jamais à notre droit sur cette terre», tranche le diplomate palestinien.
BARTH TOUT EN CALCUL
La déclaration de candidature de l’édile de Mermoz Sacré-Coeur pour la mairie de Dakar, suscite moult réactions. Un positionnement qui intervient au moment où sa coalition Taxawu Ndakaru est en pourparlers avec certaines formations de l’opposition
La déclaration de candidature de l’édile de Mermoz Sacré-Coeur pour la mairie de la ville de Dakar, aux élections locales du 23 janvier 2022, ne cesse de susciter moult réactions et analyses. Un positionnement qui intervient au moment où la coalition à laquelle il appartient, Taxawu Ndakaru, est en pleins pourparlers avec certaines formations de l’opposition, mais aussi et surtout, au moment d’un supposé audit de l’Inspection générale d’Etat (Ige) dans la commune qu’il gère, depuis 2009.
«Malaise autour de la candidature de Dias-fils“, commente le site Pressafrik.com. ‘’Les risques d’une échappée solitaire’’ du maire de Mermoz, ou encore ‘’Ce serait une aventure très dangereuse pour lui’’, analyse Walf Quotidien qui cite un de ses observateurs. Ces commentaires de la presse, laissant croire à l’existence d’une brouille entre Barthélémy Dias et son allié Khalifa Sall dans “Taxawu Ndakaru“, font suite à la sortie du maire de Mermoz Sacré-Cœur, qui a crié urbi orbi sa candidature et de manière fracassante. «Dakar est notre base politique. Nous sommes candidats à la mairie de Dakar et c'est notre droit le plus légitime. Personne ne m'empêchera d'être candidat à la mairie de Dakar», avait déclaré Dias-fils, le 17 mai dernier. Cette officialisation de sa candidature, au moment où sa coalition est en pleine discussion avec certains partis de l’opposition pour la formation d’un «front unique de l’opposition», sonnerait pour certains comme un désaveu de la démarche entreprise par son mentor, ancien député maire de la ville de Dakar.
En effet, il se susurre que Khalifa Sall voudrait que toute candidature soit discutée en interne, avant d’être proposée à la grande coalition de l’opposition en gestation. L’ancien édile de Dakar, révoqué de son mandat par décret présidentiel à cause de sa condamnation, aurait estimé qu’il revient aux membres de la Coalition de choisir, de façon collégiale, celui qu’ils estiment être à-même de remporter le plus de postes de conseillers. Cela, avant d’en discuter avec l’opposition au sein de la plateforme en formation. Une disgrâce avec son mentor que réfute le «tonitruant» maire. Cité par Vox Populi, il dira qu’«il ne peut y avoir de clash entre Khalifa Sall et moi». Comme raison avancée, “Barth“ précise que «je lui dois ce que je suis devenu aujourd’hui. J’aurais pu faire cavalier seul, créer un mouvement ou un parti, mais j’ai choisi d’être avec Khalifa Sall et j’ai accepté qu’il soit mon leader».
LE COUP DE POKER
Si les deux hommes politiques sont toujours sur la même longueur d’ondes, malgré cet «écart» par rapport à la démarche unitaire de “Khaf“, il demeure évident que cette déclaration de candidature a une autre visée politique. Quid de la supposée visite de l’Inspection générale d’Etat (Ige) à la municipalité de Mermoz Sacré Coeur, annoncée par ledit maire ? Barthélémy Dias ne serait-il pas dans la logique de faire pression contre le régime et/ou de préparer l’opinion sur d’éventuelles poursuites judiciaires qui l’empêcheraient de présenter sa candidature ? Le moins que l’on puisse dire, lors de son dernier face à face avec la presse, il a été formel. «Je serai candidat à la mairie de Dakar. Macky Sall ne m’en empêchera pas. Je ne suis pas avec Macky Sall et je ne serai jamais avec lui mais, je serai candidat pour la mairie de Dakar», avait-il prévenu sans ambages.
Un tel procédé avait été utilisé à l’époque par le Parti démocratique sénégalais (Pds), lors du procès de Karim Wade et compagnies pour enrichissement illicite. A 48h du verdict de la Crei, le 21 mars 2015, le Pds de Me Abdoulaye Wade avait désigné Karim Wade comme son candidat à la présidentielle de 2017, dans le but d'asseoir ses critiques contre un procès qu'il juge «politique». Même son mentor avait usé de cette stratégie, lors de son procès dans le cadre de la «Caisse d’avance» de la ville de Dakar.
Sentant que les carottes étaient cuites, suite à la décision du juge Demba Kandji de joindre au fond du dossier les exceptions de nullités soulevées auparavant par ses avocats pour lui tirer d’affaire, après une condamnation en première instance, Khalifa Sall avait fait publier, du fond de sa cellule de Rebeuss, sa déclaration de candidature à la présidentielle de février 2019. Que nenni. Le procès a été mené jusqu’au bout, comme ce fut le cas pour celui de Karim Wade.
«IL EST TRES DIFFICILE DE DIRE QU’IL N’Y A PAS UN LIEN… »
La déclaration de candidature de Barthélémy Dias à la ville de Dakar, pour les prochaines élections locales, au moment où une équipe de l’Ige serait en train de fouiner dans sa gestion, ne serait pas fortuite selon Amadou Serigne Thiam, enseignant à Ucad
La déclaration de candidature de Barthélémy Dias à la ville de Dakar, pour les prochaines élections locales, au moment où une équipe de l’Inspection générale d’Etat (Ige) serait en train de fouiner dans sa gestion, ne serait pas fortuite. Ou du moins, l’Enseignant chercheur à l’Université Cheick Anta Diop (Ucad) de Dakar, Amadou Sérigne Thiam, pense que les deux choses ont un lien
Joint par la rédaction, M. Thiam trouve qu’«il est très difficile de dire qu’il n’y a pas un lien entre sa déclaration et la visite de l’Ige», car la question de l’opportunité des enquêtes se pose. L’enseignant chercheur se demande ainsi pourquoi l’Ige attend ce moment, à quelques mois des élections locales, pour aller fouiller dans la gestion de la mairie de Mermoz, même s’il admet que ledit corps de contrôle est bien dans la légalité et la légitimité d’enquêter sur toutes les municipalités. «Mais, le temps est très inopportun», dira-t-il, d’autant plus qu’il croit dur comme fer que «pour les questions politiques, il n’y a jamais eu de coïncidence».
Encore que, poursuit-il, «on sait que le régime de Macky Sall est un régime va-t-en-guerre. Quand il le peut, il détruit ses adversaires et on en a assez d’expérience». Il reste ainsi persuadé que si, à la suite des enquêtes menées dans la gestion de la municipalité, il en ressort des manquements, «l’Etat ne va pas le rater. Il va tout faire pour que sa candidature soit annihilée».
Suffisant pour en déduire que Barth «anticipe» sur cette éventualité pour montrer à tout le monde qu’il est un candidat très sérieux pour qui l’Etat ne rechignera pas à vouloir mettre les bâtons dans les rues. Ne s’en limitant pas là, l’Enseignant chercheur à la Faculté des Sciences juridiques et politiques évoque aussi une possible «crainte» pour Barthélémy Dias de voir ses chances d’être candidat se réduire, dans le cadre d’une alliance de l’opposition. Car, selon lui, les privilèges qu’il pouvait bénéficier avec Taxawu Ndakaru, ne sont pas les mêmes dans le cadre d’une coalition.
L’autre analyse faite par M. Thiam est que la stratégie pourrait consister à montrer qu’il est le «plus légitime» en dehors de Khalifa Sall qui n’est pour le moment pas éligible, selon le Code électoral. Une manière, à son avis, de lancer un «message indirect» à l’actuel maire de la ville de Dakar Soham El Wardini et l’édile de la Médina, Bamba Fall. Pour autant, il ne croit pas que cette déclaration puisse donner un coup de Jarnac aux négociations en cours entre certains partis de l’opposition.
«ISRAËL EST TENU DE FAIRE RESPECTER LA LIBERTE DE CULTE DES CROYANTS DE TOUTES LES RELIGIONS»
Les frappes israéliennes sur la bande de Gaza traduisent, selon l’ambassadeur d’Israël au Sénégal, Roi Rosenblit, une volonté de son pays à protéger les lieux de culte
Les frappes israéliennes sur la bande de Gaza traduisent, selon l’ambassadeur d’Israël au Sénégal, Roi Rosenblit, une volonté de son pays à protéger les lieux de culte. Une déclaration transmise aux rédactions hier, vendredi 21 mai, revient sur la position du diplomate.
«Durant les derniers jours du mois sacré de Ramadan, des islamistes radicaux ont provoqué les forces de l’ordre présents dans la mosquée Al Aqsa, sur le Mont du Temple et sur le Mur de Lamentations. Cela a engendré une escalade de la violence à Jérusalem et environs.» C’est l’ambassadeur d’Israël au Sénégal, Roi Rosenblit qui explique ainsi les frappes israéliennes sur la bande de Gaza qui traduisent, selon, une volonté de son pays à protéger les lieux de culte. «À Jérusalem, la capitale d'Israël, les sites sacrés du judaïsme, du christianisme et le troisième lieu saint de l'Islam (la première qibla) sont côte à côte. Israël est donc tenu de faire respecter la liberté de culte des croyants de toutes les religions».
D’ailleurs, poursuit le diplomate, dans une déclaration parvenue aux médias hier, vendredi 21 mai 2021, «c’est pourquoi Israël a pris toutes les mesures nécessaires en limitant les rituels traditionnels juifs afin de permettre aux fidèles musulmans de prier et de célébrer leurs fêtes d’Eid».
Selon Roi Rosenblit «le Hamas a commencé à lancer des roquettes contre Jérusalem depuis la bande de Gaza à la suite des confrontations engagés contre les forces de l'ordre. Face à ces attaques à l'encontre de la population, Israël était obligé de défendre ses citoyens. Le Hamas a poursuivi sa campagne de lancer des milliers de roquettes sur Tel Aviv et d'autres villes israéliennes. Douze civils israéliens, juifs et musulmans, hommes, femmes et enfants, ont perdu la vie.» A en croire le diplomate, «à ce jour, le Hamas a lancé plus de 4000 roquettes sur Israël. Ces roquettes ont été lancées sans conscience sur les villes israéliennes, dans le but de décimer et d'exterminer des civils israéliens, jeunes ou âgés, arabes ou juifs. Une centaine de ces mêmes roquettes ont touché la bande de Gaza. Israël dispose du système défensif, le «Dôme de fer», qui détruit environ 90% des roquettes avant qu'elles n'atteignent leurs cibles en Israël, et évite ainsi un bain de sang beaucoup plus important parmi les civils. Israël fait ce qu'il peut pour arrêter les tirs de roquettes et défendre ses citoyens.»
Revenant sur ces frappes de l’Etat hébreu, Roi Rosenblit souligne : «nous utilisons des armes de précision pour cibler les commandants militaires du Hamas et les rampes de lancement de roquettes dans la ville de Gaza. Lorsqu'il y a un risque de toucher des civils aux alentours, nous les prévenons par des appels téléphoniques et leur demandons de quitter la zone. Parfois, nous interrompons le tir au dernier moment parce que la vie d’un civil palestinien est menacée. Tandis que les tirs de roquettes continuent sur nos villes, le nombre de victimes innocentes des deux côtés augmente».
LA GRANDEUR DE LA DIPLOMATIE SENEGALAISE MISE EN LUMIERE
Mamoudou Ibra Kane a dédicacé hier, vendredi 21 mai au musée des civilisations noires, son ouvrage intitulé « Le Sénégal et Mandela : le Grand Secret » (en version anglaise : The Great Secret) publié aux éditions feu de brousse
Le Directeur Général du Groupe E-Média, Mamoudou Ibra Kane a dédicacé hier, vendredi 21 mai au musée des civilisations noires, son ouvrage intitulé « Le Sénégal et Mandela : le Grand Secret » (en version anglaise : The Great Secret) publié aux éditions feu de brousse. Dans ce livre préfacé par le poète et écrivain, El Hadj Abdoul Hamidou Sall, l’auteur revient sur l’apport de la diplomatie du Sénégal à la libération de Mandela.
Ses vingt-sept années passées au pénitencier Robben Island, son coup de grâce au régime de l’apartheid en Afrique du Sud, son élection démocratique à la tête du pays. Ce parcours « hors norme » de Nelson Mandela décédé le 5 décembre 2013 à l’âge de 95 ans, ça en fait des choses à raconter, des anecdotes à partager voire des cachoteries à ressortir des placards pour expliquer l’apport de la diplomatie sénégalaise dans la libération de cette grande figure africaine et à la prise en main par le peuple sud africain de son destin. Et c’est qu’a fait le Directeur général du Groupe E-Media, Mamoudou Ibra Kane dans son ouvrage intitulé « Le Sénégal et Mandela : le Grand Secret » qu’il a dédicacé hier, vendredi 21 mai au musée des civilisations noires.
Dans le livre sorti aux éditions feu de brousse et préfacé par l’écrivain El Hadj Abdoul Hamidou Sall, le journaliste revient sur les relations entre le Sénégal et Mandela et de qui a fait la force de la diplomatie sénégalaise dans son long chemin vers la liberté magnifiée par le ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur. « Le Sénégal est un pays de grande diplomatie. Une diplomatie de souveraineté, d’amitié, une diplomatie qui revendique son indépendance et son originalité pour porter tous les combats que beaucoup de pays n’osent pas porter de nos jours. C’est ce Sénégal, petit pays, portes ouvertes sur l’océan en Afrique de l’Ouest qui a accepté pour une fois que les noirs et les blancs d’Afrique se rencontrent sur ses terres pour pouvoir dialoguer parce qu’à l’époque, il était interdit à un blanc de rencontrer un noir », a déclaré Me Aissata Tall Sall venue représenter le Chef de l’Etat, Macky Sall.
Et de poursuivre, « c’est ici à Dakar qu’ils ont commencé à parler, qu’ils ont noué le dialogue, qu’ils ont pu se comprendre, se parler et accepter que si Mandela n’était pas libre, l’Afrique du Sud ne pouvait pas être un pays dans le concert des nations ». Sur ce point, le préfacier de l’ouvrage, l’écrivain El Hadj Abdoul Hamidou Sall renchérit : « Le geste posé par le Sénégal en faveur de Nelson Mandela est là un témoignage éloquent de la vitalité de notre démocratie et une marque d’identité de la grandeur de notre cher Sénégal ».
Pour sa part, le Matar Diouf, représentant de l’ancien Président Abdou Diouf a indiqué que ce dernier est d’avis que son prédécesseur a joué un grand rôle en « aidant Nelson Mandela à lutter efficacement contre l’abominable crime contre l’humanité ». C’est pourquoi, il devait s’inscrire sur cette lancée. « En tant que Président de la République et continuateur des actions et œuvres du Président Senghor, j’ai tenu à mettre mes pas dans les siennes et inscrire cette pratique dans la discrétion et le secret dans mon action diplomatique », a dit Abdou Diouf par la voix de son représentant. Fort de tout cela, Matar Diouf a magnifié le caractère poignant du livre « Le Sénégal et Mandela : le Grand Secret ».
En effet, ce n’est pas que les gouvernants du pays qui se sont remarqués dans le combat de Mandela. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre Doudou Wade. « L’opposition sénégalaise, en son temps, a su aussi se mettre en ordre de bataille pour mener le combat contre l’apartheid et pour la libération de Mandela », a dit le représentant de l’ancien Président de la République, Abdoulaye Wade. Qui plus est, le ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a magnifié les écrits du journaliste. « Je voudrais vous dire que vous n’êtes pas le journaliste du présent, du quotidien que vous savez faire suffisamment preuve de recul, de maturité, d’indépendance pour restituer ce que le Sénégal a apporté à l’Afrique du Sud », a laissé entendre Me Aissata Tall Sall qui soutient que le livre sera « utile » pour les chercheurs, les politiques, les diplomates.
El Hadj Abdoul Hamidou Sall ajoutera que « vu la personnalité du Président Abdou Diouf qui ne lâche jamais échapper des secrets de cet ordre, notre cher Mamoudou Ibra Kane a assurément su faire preuve de ténacité, d’intelligence, de patience en un mot de professionnalisme ». La cérémonie de dédicace du livre « Le Sénégal et Mandela : le Grand Secret » a rassemblé un parterre de personnalités composées d’hommes politiques, de religieux, de diplomates, de journalistes, d’acteurs culturels, sportifs, entre autres. L’ambiance musicale était également au rendez-vous avec les frères Guissé et l’artiste Baaba Maal.
MAMOUDOU IBRA KANE, AUTEUR
Il faut justement écrire sur le héros de la lutte contre l’apartheid parce que tout a été dit sur lui. Pas si sûr. En tout cas, sa fameuse visite, sa troisième visite à Dakar en 1993 était très peu reconnue de l'opinion sénégalaise, africaine, j’allais dire mondiale sans aucune prétention. Un séjour classé top secret de celui qui allait devenir inéluctablement Présidant de la République et père de la nation arc-en-ciel sud africaine.
Le Président Diouf n'a jamais été sa posture d'homme d'Etat et d’homme de secret. Je trouve simplement que s'il a accepté de livrer ce secret, c'est parce qu’il y’avait des circonstances particulières. Imaginez le grand Nelson Mandela avec son épouse Winnie Mandela allaient être expulsés de son domicile avec bagages et baluchons pour se retrouver dans la rue et que personne ne fasse rien. Saurait été une grande gêne, une grande honte pour ce qu’il a représenté pour nous autres africains, nous autres africains, citoyens du monde. Se poser également la question pourquoi Nelson Mandela a parcouru des milliers de kilomètres pour venir solliciter le Président Abdou Diouf.
La diplomatie est incarnée par des hommes et des femmes mais aussi c’est à l’image de la grandeur du pays et le Sénégal un petit pays de par sa superficie peut se targuer d’être un grand pays parce qu’ayant une grande diplomatie. Imaginez que Mandela qui a son problème s’en ouvre à son bourreau. C’était en 1993. Il s’adresse donc au Président du Sénégal. Contexte pour contexte donc, j’ai dit, dans le livre que je ne suis pas sûr. Imaginons que Abdou Diouf soit à la place de Senghor. Que Senghor soit à la place de Abdou Diouf. En 1962, Senghor et Olivier Tambeau qui représentant l’ANC à Dakar. C’était aussi une question de contexte. La lutte contre l’apartheid.
L’ANC au début, une armée ouverte. L’apartheid, c’était une politique ségrégationniste qui était insupportable et inacceptable. Il sollicite des armes au Président qui oppose son niet mais il faut mentionner que Senghor avait fait un geste. C’est de leur payer un billet d’avion entre Dakar et Londres et de leur donner un passeport diplomatique.
Abdou Diouf en 1962 aurait réagi exactement comme Senghor. Senghor en 1993, Mandela vient le solliciter pour une gêne d’argent de cette nature, il lui aurait le même choix. C’est ça la continuité de la diplomatique et de Senghor à Macky Sall en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, la diplomatie sénégalaise a été marquée par une continuité, un fil conducteur même s’il y a parfois quelques nuances.
Saisissant cette opportunité, l’ensemble de la classe politique, je crois qu’il y a au moins un dénominateur commun et au su qui à mon avis peut faire l’objet d’un consensus fort entre vous pouvoir comme opposition, société civile, hommes de l’art, citoyens anonymes, c’est la diplomatique sénégalais, j’allais dire la grandeur du Sénégal. Les chefs religieux aussi ont joué un rôle dans la diplomatie sénégalaise.
LAMOTTE, SAER SECK, MBAYE DIOUF DIA ET MADY TOURE PRONENT LE CONSENSUS
Consensus ! C’est le mot qui est finalement à la mode dans le football sénégalais.
Le consensus en perspective de l’Assemblée générale de la Fédération sénégalaise de football (FSF) tient davantage forme ! Et pour cause, après le ministre de l’Urbanisme, de logement et de l’hygiène publique, Abdoulaye Saydou Sow, qui avait réuni le week-end dernier à Kaffrine les Présidents des Ligues, c’est Louis Lamotte qui a taillé bavette avec d’autres acteurs non moins importants dans le football. Il s’agit de Saer Seck, Mady Touré et de Mbaye Diouf Dia. Toujours dans un seul et unique objectif : trouver un «consensus dynamique» pour le devenir de notre football.
Consensus ! C’est le mot qui est finalement à la mode dans le football sénégalais. Après la rencontre de Kaffrine où le Président de la Ligue de football amateur (LFA), Abdoulaye Saydou Sow a réuni les présidents des Ligues afin d’arrondir les angles, cette fois, c’est Louis Lamotte qui a réussi la prouesse de réunir, Saer Seck, Mady Touré, Mbaye Diouf Dia autour d’une table pour prôner le consensus. La rencontre qui s’est tenue hier, vendredi 21 mai (voir photo) a été sanctionnée par un communiqué transmis aux médias sénégalais.
Ainsi, Mady Touré (seul candidat pour l’instant déclaré à la présidence de la Fédération sénégalaise de football), Saer Seck, Mbaye Diouf Dia, Louis Lamotte, «acteurs de premier plan du football sénégalais», disent être «conscients des enjeux importants des prochaines consultations électorales d’août 2021 devant renouveler le Comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football», ont «d’un commun accord et à la suite d’échanges marqués du sceau de la responsabilité», décidé ce qui suit : «De donner toutes ses chances à la recherche d’un consensus dynamique qui éviterait au football national et aux Sénégalais les déchirements et tensions qui ont souvent émaillé l’élection à la tête de la FSF, surtout dans le contexte actuel marqué par de fortes exigences de l’opinion» ; «d’enrichir la réflexion à cette fin en insistant sur la nécessité d’un accord préalable sur un programme commun de gouvernance de notre football, suffisamment orienté vers la réalisation d’objectifs majeurs».
Ainsi, suggèrent-ils «que tout projet de programme dynamique devrait viser prioritairement le trophée lors de la prochaine Coupe d’Afrique 2021 au Cameroun» ; «Se qualifier pour la prochaine Coupe du Monde au Qatar» ; «réaliser par des programmes subséquents, l’objectif de générer 10 milliards de recettes marketing au profit de nos Clubs et pour améliorer les infrastructures sportives».
OPERATION COMMANDO POUR LES « VERT ET BLANC »
Revenu de son déplacement avec une courte défaite face au Coton sport de Garoua (0-1), le Jaraaf de Dakar aborde hier, dimanche 23 mai au stade Lat Dior de Thiès la phase retour la Coupe CAF.
Après sa courte défaite (1-0) concédée sur la pelouse du Coton Sport de Garoua (Cameroun) en match aller des quarts de finale de la Coupe Caf, le Jaraaf accueille demain dimanche (16h) au stade Lat Dior de Thies, l'adversaire camerounais. Avec un seul objectif de passer le cap et d'accéder au carré d'as.
Revenu de son déplacement avec une courte défaite face au Coton sport de Garoua (0-1), le Jaraaf de Dakar aborde hier, dimanche 23 mai au stade Lat Dior de Thiès la phase retour la Coupe CAF. Les protégés de l'entraîneur Cheikh Guèye engagent un virage important dans leur parcours mais aussi pour le football sénégalais. Une page d'histoire s'ouvre devant les "Vert et Blanc" qui ont réussi à mettre fin à 17 ans de diète des clubs sénégalais. Si l'on sait que seule la Jeanne d'Arc avait en 2004, réussi à se hisser en quart de finale de la Ligue africaine.
Cet objectif reste sans doute à portée de main pour le club dakarois. Ce, au regard de la prestation livrée dimanche dernier devant les Cotonculteurs camerounais. Malgré l’expulsion de Cheikh Oumar Koné à la 36ème minute, les " Vert et Blanc" était en effet parvenu à faire douter son adversaire et en passant même à côté de bonnes occasions qui lui étaient offertes de scorer. Ils devront finalement plier à la 89ème minute avec ce but marqué par son meilleur buteur Lambert Araina.
Avec la manche retour, le Jaraaf a donc son destin entre ses mains. Il suffit pour Pape Seydou Ndiaye et ses coéquipiers d'effacer ce petit bout et de décrocher une qualification tout aussi historique aux demi-finales. Le Jaraaf devra cependant le faire sans son public. Saisi par le Jaraaf pour recevoir du public lors de la manche retour, la CAF a demandé au club dakarois de se tenir au huis clos.