KEEMTAAN GI - LA DETTE
Il n’allait assurément pas lui faire un pont d’or. Pensez vous, lui offrir l’occasion de plastronner au niveau africain ! On exagère là !! Ousmane Sonko était attendu à Lomé pour les Etats généraux de l'Eco, le 26 mai prochain. Il devrait partager la table de ce cénacle avec Carlos Lopes, Michel Nadom Kalife, Lionel Zinsou et Cellou Dallein Diallo. Mais voilà que le Proc lui oppose son véto pour sa sortie du territoire national. Sous contrôle judiciaire, le Proc craint certainement que le candidat déclaré à la prochaine présidentielle prenne ses quartiers à Lomé ou retrouve Karim Meissa Wade en exil. Une retraite volontaire quoi et faire adieu à ses ambitions présidentielles. Un voyage qui lui aurait également permis de faire sensation auprès d’une jeunesse africaine qui trouverait en ce jeune Sénégalais le nouveau leader de la scène politique africaine. Et, par ricochet, faire oublier la douche froide du Chef à Paris. Lequel semble porter seul le combat pour l’annulation de la dette africaine dont ne veulent pas ses pairs ! Un combat solitaire pendant que les autres semblent peu faire cas de cet engagement n’ayant pas trop tendu la main auprès de ces « tueurs » qui tiennent quelques pays par le collet. Et pendant que le Chef mène en solitaire ce combat, paradoxalement, il continue de contracter des dettes. Ce qu’il nous cache et que comprennent les économistes — Kaccoor n’en est pas un, son domaine étant les questions féminines — est que le pays serait au bord du gouffre. Plutôt que de travailler, nous avons passé tout notre temps à tendre la main pour des projets de prestige et enrichir des multinationales en faillite. Nous devons commencer à nous serrer la ceinture face à des lendemains difficiles. Nous y sommes déjà ! KACCOOR BI
ECHAUFFOUREES A DOUGAR 19 MANIFESTANTS PLACES SOUS MANDAT DE DEPOT!
Des 21 personnes arrêtées lors des échauffourées à Dougar, 19 ont été placées sous mandat de dépôt. Ils étaient 21 manifestants à avoir fait face au procureur. Finalement, seuls deux d’entre eux, mineurs, ont été libérés. Les 19 autres vont passer leur première nuit en prison. Ils sont poursuivis pour trouble à l’ordre public, outrage à agent, entre autres, selon leur avocat Me Sambou. « Leur procès est prévu pour mardi prochain devant le tribunal des flagrants délits » informe la robe noire. Ces 19 personnes font partie des manifestants qui affrontaient les forces de l’ordre dimanche dernier, pour s’opposer à l’octroi de 72 hectares de leurs terres à la société marocaine Peacock Investment.
CHEIKH GUEYE MAIRE DIEUPPEUL-DERKLE « KHALIFA SALL ET BARTHELEMY DIAS SONT UNIS »
Le maire de Dieuppeul-Derklé, par ailleurs membre de la coalition Taxawu Dakar, minimise ce que l’on peut considérer comme une cacophonie intervenue ces derniers jours au sein de la coalition Taxawu Sénégal entre l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, et son lieutenant Barthélémy Dias, maire de Mermoz/Sacré-Cœur. Selon Cheikh Guèye interrogé par DakarActu, il n’y a pas de malentendu entre les deux camarades précités et il ne saurait y avoir de brouille entre Khalifa Sall et Barthlémy Dias. « Je peux vous dire que Khalifa Sall et Barthélémy Dias sont unis. Ce sont des frères, ils sont ensemble et constituent la même famille politique. Il n’y a aucun malentendu entre les deux », jure Cheikh Guèye. Revenant sur la candidature annoncée de Barthélémy Dias à la mairie de Dakar, Cheikh Guèye estime que c’est une ambition exprimée, mais l’essentiel pour la coalition c’est d’arriver à une candidature unique pour Taxawu Dakar.
AFFAIRE TELIKO/MADIAMBAL LE PROCES RENVOYE ENCORE AU 03 JUIN
L’affaire opposant le président de l’Union des magistrats sénégalais (UMS), Souleymane Téliko au journaliste Madiambal Diagne, a été encore renvoyée jusqu’au 03 juin prochain par le juge Ndary Diop. Au motif que le rôle est trop chargé et qu’il ne peut pas rester dans la salle jusqu’à 3 heures du matin. «Il y a plus de 50 affaires inscrites dans le rôle. Je ne peux rester dans la salle jusqu’à certaines heures. Vous ne savez pas ce que nous endurons lors des audiences», a déclaré le juge.
HLM GRAND-YOFF LOTALY MOLLET, ETUDIANTE CONGOLAISE, TUEE, UN SUSPECT ARRETE
Une étudiante congolaise du nomde Lotaly Mollet a été agressée mortellement à coups de couteaux tard dans la nuit du mercredi au jeudi à hauteur du Collège Hyacinthe Thiandoum au niveau des HLM Grand-Yoff. La victime, étudiante en 4e année en Banque-Assurances à l’Ecole supérieure polytechnique (Esp) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, rentrait d’un exposé dans le cadre des préparatifs de son examen prévu le week-end prochain. L’agresseur présumé élargi de prison, dit-on lundi dernier, un homme d’une vingtaine d’années a été arrêté et placé en garde à vue dans les locaux du commissariat de GrandYoff. Son interpellation a été facilitée par un conducteur de taxi qui l’a maîtrisé après son forfait. Le corps sans vie Lotaly Mollet a été déposé à la morgue de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar. Lotaly Mollet est venue au Sénégal en 2017, pour poursuivre ses études supérieures avec une de ses sœurs. « En première année, elle cartonnait en devenant major de sa classe. Elle était également nommée responsable par ses promotionnaires. Ainsi, elle est parvenue à décrocher une bourse de l’État du Sénégal de par ses performances. Elle était studieuse, sérieuse et très humaine. Elle se rendait chez ses camarades de classe pour un exposé dans le cadre des préparatifs de son examen prévu, ce week-end », a témoigné Amadou Sow, un proche de la défunte.
La candidature de Barth en question
Il n’y a pas de quoi fouetter un chat. C’est la réaction du maire de Dieuppeul-Derklé et responsable à la coalition Taxawu Dakar sur l’annonce de la candidature de Barthélémy Dias à la Mairie de Dakar. Contrairement à ce qu’on laisse penser, Cheikh Guèye précise qu’il n’y a pas eu de brouille entre l’édile de Mermoz Sacré Cœur, Barthélémy Dias et Khalifa Sall née de sa candidature à la Ville de Dakar, même si Soham Wardini est membre de la coalition. Il dira à qui veut l’entendre qu’il ne saurait y avoir de brouille entre Khalifa Sall et Barthélémy Dias qui sont des frères. A l’en croire, Barthelemy Dias n’a pas commis de péché en déclarant sa candidature. Il s’agit d’une ambition affichée, mais le plus important, à ses yeux, est que la coalition Taxawu Senegaal va trouver un candidat consensuel. Selon Cheikh Guèye, cette situation n’est pas nouvelle en politique
Journée mondiale de la Métrologie
Le Sénégal a célébré hier, à l’instar de la communauté internationale, la journée mondiale de la métrologie. La cérémonie était présidée par la ministre du Commerce et des Pme, Mme Aminata Assome Diatta qui a relevé que la métrologie reste peu connue du grand public malgré le travail remarquable de Ibrahima Sarr Cie. Selon la ministre du Commerce et des Pme, le thème de la présente édition proposé par le Bureau International des Poids et Mesures (Bipm) et l’Organisation Internationale de la Métrologie Légale (OIML) : «mesurer pour santé» est d’actualité. Il s’avère ainsi incontestable, à ses yeux, que la métrologie et la santé sont étroitement liées. Et de rappeler que la science médicale est fondée sur les mesurages. Par conséquent, il est important que les équipements de mesure dans le domaine médical soient conformes aux normes et spécifications techniques établies. Il s’agit du thermomètre, du tensiomètre, de l’ophtalmoscope, de l’électrocardiogramme etc. Aminata Assome Diatta a magnifié le rôle important que son département a joué dans l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie de riposte contre la covid-19.
Le PS en Sen
C’est la remobilisation des troupes en perspective des prochaines élections locales qui seront âprement disputées. C’est dans ce cadre que la secrétaire générale des Socialistes, Aminata Mbengue Ndiaye, a présidé hier une réunion du Secrétariat Exécutif National(Sen). Tous les responsables du parti étaient présents à la rencontre. Nous reviendrons sur l’ordre du jour et les décisions prises.
Le Cemga à Ziguinchor et Kolda
Après une pause liée sans doute à la fête de la Korité, le Chef d’Etat Major Général des Armées (Cemga), le Général Cheikh Wade a repris ses visites de contact avec les troupes. Le Général Wade est attendu aujourd’hui à la zone militaires n° 5. Il va s’adresser pour la première fois aux soldats en service à Ziguinchor et Bignona avant de visiter les chantiers en cours dans la zone. Par la suite, il se rendra à la zone militaire n°6 pour rencontrer la troupe de Kolda. En quittant Ziguinchor pour Kolda le samedi, le Cemga fera un tour à Goudoump.
Hausse des cas de covid-19
Les autorités sanitaires ont enregistré une hausse des cas de coronavirus hier, par rapport aux derniers jours. Sur 1235 tests réalisés de ce jeudi, 36 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 2,91%. Une légère augmentation des contaminations au moment où 23 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. Les cas positifs sont composés de 10 cas contacts et de 26 cas issus de la transmission communautaire. Les contaminations communautaires sont réparties comme suit : 03 à Dakar Plateau ; 02 à Dieuppeul, Ziguinchor, Liberté 6, Médina, Ngor et Yoff ; 01 aux Almadies, Cité Gadaye, Cité Sonatel, Derkle, Khar Yala, Maristes, Ouest foire, Sicap Baobab, Kaolack, Ourossogui et Saint-Louis. Annonçant que l’état de santé des autres patients hospitalisés est stable, Abdoulaye Diouf Sarr et ses collateurs ont indiqué que 07 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. En ce qui concerne la campagne de vaccination, le département ministériel dirigé par le maire de Yoff informe que 916 personnes ont été vaccinées le mercredi 19 mai 2021, portant le nombre total à 435 504. Depuis l’apparition de la maladie au Sénégal jusqu’à présent, les autorités sanitaires ont signalé 40 961 cas de coronavirus, dont 39 672 guéris et 1 128 décès. Actuellement, il y a 160 patients sous traitement.
Communalisation de la zone sud de Malicounda
Dans une lettre adressée hier au président de la République dont la copie est détenue par «L’As», le chef de village de Nianing, Ibrahima Sène relance le projet de communalisation de la zone sud de Malicounda (Mbour). Dans le document, il rappelle au Président Macky Sall sa promesse de 2011 qui, d’ailleurs, avait fait l’objet d’un Conseil Local de Développement (CLD) ayant réuni les 12 chefs de villages et les forces vives de la zone sud. En 2012, des réunions présidées par le Sous-Préfet de Sindia avaient abouti à la validation d’une acceptation du projet de découpage de la commune de Malicounda. Ainsi, Nianing qui polarise les 11 autres villages du sud de la commune Mbour pourrait être érigée en commune. A l’issue du CLD du 13 avril, il a été conclu qu’un tel découpage était faisable. Le chef de village de Nianing a envoyé la lettre au Sous-Préfet de Sindia avec ampliation au Préfet de Mbour et au Gouverneur de Thiès. Il faut préciser que la commune de Malicounda ceinture la commune de Mbour qui la divise en deux zones composées chacune de 11 villages.
Dakar candidate à la 6e édition du Gsef 2023
L’édile de Dakar, Saham Wardini, a lancé hier, la candidature de la ville de Dakar pour l’organisation de la 6e édition du Forum Mondial de l’Economie Sociale en 2023 (Gsef 2023). Pour le maire de la capitale sénégalaise, la candidature de Dakar est celle de l’Afrique, de la jeunesse, de la femme et donc de l’espoir. Mieux, Mme Wardini parle de candidature de la nature, des terroirs et des territoires, donc de l’écologie et de l’économie verte. La cérémonie de lancement s’est tenue en présence du Conseil municipal.
Karim Xrum XaxMame Mbaye Niang renvoyé au 17 juin
Le chef de cabinet du président de la République n’a pas croisé le fer hier à la barre du tribunal correctionnel de Dakar avec l’activiste, Abdou Karim Guèye alias Karim Xrum Xax. Ce dernier est poursuivi en justice par Mame Mbaye Niang pour diffamation. Le tribunal qui a constaté que le chef de cabinet de Macky Sall n’a pas payé la consignation a renvoyé l’affaire au 17 juin. Ainsi, le procès pourra se tenir si Mame Mbaye Niang se conforme aux textes. Rappelons que Karim Xrum Xax avait déclaré lors d’une émission que des proches de Mame Mbaye Niang résidant aux Etats-Unis l’avaient contacté le lendemain des manifestations violentes de Mars dernier pour l’informer que ce dernier veut rencontrer Ousmane Sonko. Une sortie qui avait mis le chef de cabinet du chef de l’Etat hors de lui. C’est ainsi qu’il a déposé une plainte contre Karim Xrum Xax pour rétablir la vérité. Affaire à suivre.
Zahra Iyane Thiam gâte les femmes de Kafoutine, Djimbering…
La ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam Diop, séjourne au Sud du pays dans le cadre de la relance des activités des groupements féminins. Hier, elle a présidé à l’île de Niomoune la cérémonie de remise de subventions aux groupements de femmes des îles et des communes de Kafoutine et Djimbering. C’est une enveloppe de 35 millions Cfa que Zahra Iyane Thiam a distribué aux femmes. Les 25 millions sont destinés à la relance des activités économiques des groupements de femmes, 05 millions pour l’achat de batteuses et de décortiqueuses et les 05 millions restants vont servir à clôturer les périmètres maraîchers des bénéficiaires. Pour l’accompagnement et le suivi des bénéficiaires, la ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire a signé une convention de partenariat avec l’ONG «Justice et Développement».
Sit-in du mouvement navetane des Parcelles Assainies
Le mouvement Navetane aux Parcelles assainies est en colère contre les autorités à cause des travaux inachevés du stade municipal de la commune depuis 09 ans. Ces responsables ont tenu un sit-in devant les locaux dudit stade avec l’encadrement de la Police. Ils exigent la réception du stade au plus tard le premier juillet afin que les navetanes puissent démarrer en toute quiétude le premier août prochain.
L’appel de l’ancien maire de Pikine Kabirou Mbodj
L’ancien député maire de Pikine, Kabirou Mbodj, s’invite au débat sur l’Acte 03 de la Décentralisation, le projet de découpage administratif et l’affectation de marchés qui divisent des communes dans la banlieue. Pour ce qui est du problème des marchés, M. Mbodj indexe le découpage politique de 1996 qui avait privé certaines communes de recettes. Et c’est le cas, dit-il, de Guédiawaye qui n’avait pas de ressources financières. Ce qui fait qu’à l’époque, le marché Bou Bess avait été dévolu à Guédiawaye. Comme pour dire que ces découpages ont aussi des enjeux sur les équipements marchands. Toutefois, l’ancien édile de Pikine appelle à l’apaisement. Il plaide pour des concertations entre les populations et les autorités afin de trouver un consensus.
Avant, les partis marxistes étaient un refuge où se retranchaient la plupart des intellectuels qui ne se reconnaissaient pas dans les partis de masse, symbole d’un système néocolonial. Aujourd’hui, il ne reste de cette image qu’un lointain souvenir
Orphelins de plusieurs de leurs grands et valeureux porte-étendards, les partis de gauche semblent tranquillement se diluer dans la majorité et se contenter des strapontins à eux laissés par leurs rivaux naturels, les libéraux.
Politiquement, ils sont plus proches de la mort que de la vie. Depuis quelque temps, on les sent peu, on ne les voit et entend que de temps en temps… Et quand ils sortent, c’est généralement pour vanter les réalisations du régime, mieux même que ne le font souvent les APR de souche. Eux, ce sont certains leaders et partis de la gauche marxiste-léniniste. Et l’exemple le plus éloquent, c’est Ibrahima Sène, devenu un véritable bouclier du président Macky Sall qu’il défend comme un jeune de la Cojer sur les réseaux sociaux. Quitte même à s’en prendre de la manière la plus violente à des camarades avec qui il a partagé une longue lutte au sein de la gauche sénégalaise.
Dans ses dernières diatribes, il a eu pour cible son ‘’camarade’’ ou ‘’ex-camarade’’ Abdoulaye Bathily, dont le seul tort a été de s’en être pris au leader de la Sainte Alliance de Benno Bokk Yaakaar.
Pendant que M. Sène s’érige en bouclier pour le régime de Sall, la gauche, elle, peine à trouver des voix pour porter haut son message. Depuis 2012, elle est presque absente de toutes les compétitions électorales majeures. Les rares élus qui lui restent doivent souvent leur statut à la volonté du président. Pour autant, le président d’And Jerin Senegaal, l’ancien ministre Cheikh Mouhamadou Bassirou Sarr, ne veut pas entendre parler de mort de la gauche.
Il sourit, avant de lâcher : ‘’Non, on ne peut parler de la mort de la gauche. Il y a toujours des partis de gauche ; il y a toujours des hommes et des femmes de gauche. Donc, on ne peut parler de la mort des partis de gauche. Ce n’est pas possible.’’ Selon lui, la gauche n’a jamais cessé de jouer son rôle, notamment par sa participation active à l’avènement de toutes les alternances.
Ainsi, pendant que de nombreux observateurs estiment que les formations de gauche jouent un rôle de second couteau dans l’espace présidentiel, au bénéfice même parfois des derniers venus comme Idrissa Seck, Bassirou Sarr défend le contraire : ‘’Dans cet espace, chacun joue son rôle. Personne ne peut dire avec exactitude qu’Idy fait de l’ombre aux autres. Les gens sont toujours là et ils jouent leur rôle : un rôle d’alerte, de veille, de proposition et d’animation du débat politique. La gauche est bien présente, à mon avis.’’
Embouchant la même trompette, le porte-parole de la Ligue démocratique, Moussa Sarr, ne voit aucun inconvénient au rôle que jouent actuellement les partis de gauche dans le cadre de la majorité présidentielle. Pour lui, ces derniers ayant combattu le régime de Wade, c’est tout à fait normal qu’ils participent à la gouvernance. Il précise : ‘’Nous avons gagné avec d'autres et sommes associés à la gestion du pouvoir. Cette position-là, nous l'assumerons aussi longtemps que les politiques publiques en cours prendront en charge les intérêts majeurs du peuple sénégalais. Il se trouve qu'il en est ainsi jusqu'ici.’’
A ceux qui les taxent de s’être alignés derrière le président Sall qui est un libéral, il rétorque : ‘’Je ne pense pas qu'il soit approprié de parler d'alignement derrière le président Macky Sall. Faut-il rappeler qu'au 1er tour de la Présidentielle de 2012, il avait été retenu de soutenir le candidat de l'opposition qui serait en face de Wade au second tour. C'est ce que nous avons fait, en mettant en place la coalition Benno Bokk Yaakaar qui a porté la candidature de Macky Sall au 2nd tour. Elu par la volonté du peuple souverain, le président Macky Sall gouverne avec Benno Bokk Yaakaar. C'est dire que pour nous, il s'agit d'un compagnonnage entre des alliés, sans doute aux référentiels idéologiques différents. Mais, à l'expérience, notre compagnonnage a produit des résultats prodigieux au bénéfice exclusif des populations.’’
Pour Moussa Sarr, il n’a jamais été question de renoncer à ce qui constitue l’essence du combat de la gauche. ‘’Il faut reconnaitre que même si Macky Sall est libéral comme vous dites, les fortes mesures sociales qui sont au cœur de sa gouvernance rencontrent l'adhésion des forces de gauche. Jamais, dans l'histoire du pays, il n'y a eu autant de mesures pour réduire l'égalité sociale et territoriale’’.
Au total, dit-il, ‘’l'objectif de transformation sociale de la gauche n'est pas incompatible avec le court terme qui consiste à être au pouvoir avec d'autres pour infléchir les politiques publiques vers les idéaux de gauche’’.
Selon lui, la Ligue démocratique est bien présente dans les instances de direction de BBY. En guise d’exemple, cite-t-il, son secrétaire général, Nicolas Ndiaye, est membre du Secrétariat de Benno et de la Conférence des leaders. Le président d'honneur de la LD, Yéro Dé, est président du Conseil des sages de Benno Bokk Yaakaar et lui-même est membre de la commission communication de la coalition.
‘’Evidemment, nous souhaitons que Benno Bokk Yaakaar fonctionne plus et mieux. Qu'elle devienne même une coalition politique, pas seulement une coalition électorale’’, a-t-il renchéri.
Avenir assombri sans leaders charismatiques
Cela dit, l’avenir de cette gauche est plus que sombre. Avant, les partis marxistes étaient comme une sorte de refuge où se retranchaient la plupart des intellectuels qui ne se reconnaissaient pas dans les partis de masse, symbole d’un système néocolonial.
Mais aujourd’hui, il ne reste de cette image qu’un lointain souvenir. De l’avis de Bassirou Sarr, la gauche a surtout été touchée par son émiettement que par autre chose. ‘’Il y a eu beaucoup de débats, beaucoup de départs, beaucoup de scissions, etc. Donc, les appareils sont encore là, mais se sont émiettés et affaiblis. C’est un fait réel. La gauche s’est émiettée et s’est affaiblie. Et je crois que si elle veut vraiment compter à l’avenir, elle doit aller vers des unifications, des réunifications pour former un ou de grand partis de gauche’’, soutient l’ancien compagnon de Landing Savané. Qui ajoute : ‘’Tant qu’on continue à nous émietter, on continuera à nous affaiblir et à ne pas compter réellement. Pour compter, il faut s’unir. C’est le message que nous lançons à toutes les formations, à tous les hommes et femmes de gauche. C’est d’aller vers l’unité organisationnelle. Si ce n’est pas un parti, au moins de grands partis.’’
Comme s’ils se sont passé le mot, Moussa Sarr de la LD dit presque la même chose. ‘’Si les forces de gauche veulent jouer un rôle de premier plan, notamment accéder au pouvoir et non plus y être associées seulement, il leur faut transcender leur émiettement. C'est un impératif. Autrement dit, la gauche doit fédérer ses différentes organisations pour sensibiliser, mobiliser le peuple autour de son programme de justice sociale, de démocratie, d'équité, de transparence dans la gestion des ressources nationales’’.
Dans cette perspective, informe-t-il, la Confédération pour la démocratie et le socialisme (CDS) est une étape importante, mais pas suffisante. ‘’Au-delà de la gauche d'extraction marxiste-léniniste, il faut fédérer toutes les forces et les personnalités qui ont à cœur l'avènement d'une société plus juste, plus équitable, bref qui permette le plein épanouissement de l'humain. C'est le sens de l'appel de la Ligue démocratique pour la création d'un grand parti de rassemblement’’, analyse le porte-parole de la LD.
Par ailleurs, il faut constater, avec Cheikh M. B. Sarr, que cet émiettement de la gauche ne profite pas qu’au camp de la majorité. Dans le camp de l’opposition également, il y a des partis de gauche qui sont plus dans une posture de soutien que de véritables conquérants du pouvoir. Selon notre interlocuteur, c’est aussi parce que la gauche n’a jamais véritablement été constituée de partis de masse. ‘’La gauche s’est toujours faite avec des militants connus pour leur engagement, pas par de grandes masses. C’étaient surtout des partis d’influence, mais pas massifs en termes de nombre. Et c’est ce qui continue’’.
LOTALY MOLLET MORTELLEMENT POIGNARDÉE
La ressortissante Congolaise, Lotaly Mollet, âgée de 28 ans, a été mortellement agressée aux Hlm Grand Yoff vers les environs de 2h du matin
La ressortissante Congolaise, Lotaly Mollet, âgée de 28 ans, a été mortellement agressée aux Hlm Grand Yoff vers les environs de 2h du matin.
La victime âgée de 28 ans était une étudiante de en 4e année en banque-assurances à l'Ecole supérieure polytechnique de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Selon nos confrères, de Seneweb, Lotaly Mollet rentrait d'un exposé, dans le cadre des préparatifs de son examen, elle a été poignardée à hauteur du collège Hyacinthe Thiandoum.
La dépouille mortelle de la Congolaise est déposée à la morgue de l'hôpital Aristide Le Dantec de Dakar. L'agresseur a été poursuivi et maîtrisé par un chauffeur de taxi. Il est entendu, sous le régime de la garde à vue, au commissariat de Grand-Yoff, informe Libération Oneline. Une enquete est ouverte.
LE SÉNÉGAL EST AU BORD DU GOUFFRE
Le Sénégal risque d’être seul au combat pour l’annulation de la dette africaine selon le Dr Khadim Bamba Diagne qui estime qu’on parle de la dette africaine, mais en réalité, les difficultés de cet endettement concernent plus le Sénégal que ses voisins
Le Sénégal risque d’être seul au combat pour l’annulation de la dette africaine. C’est en substance l’avis du Dr Khadim Bamba Diagne. L’économiste estime qu’on parle de la dette africaine, mais en réalité, les difficultés de cet endettement concernent plus le Sénégal que les autres pays africains. « Le problème, par rapport à la dette multilatérale, est que seul le Sénégal est au bord du gouffre. Les autres pays comme le Nigéria ou la Côte d’Ivoire sont à moins de 40% du taux d’endettement. Donc, cette dette n’est pas un problème africain. C’est un problème sénégalais. C’est pourquoi, le Sénégal sera seul dans ce combat. Ce qui rend la chose difficile. Le président Macky Sall, depuis 2019, parle de la dette, mais malheureusement, le Sénégal est le seul pays africain qui est au bord du gouffre », a-t-il déclaré.
Cette idée que Khadim Bamba Diagne a défendue à la ’’Matinale d’Iradio (90.3 Fm)’’, qui a analysé, ce jeudi, le Sommet France Afrique, n’est pas partagée par Habib Ndao. Le Directeur exécutif de l’Observatoire de la Qualité des Services financiers parle de ’’Solidarité de raison’’. « Macky Sall ne demande pas le Sénégal seulement. Il a fait cet appel pour l’Afrique. C’est une erreur de dire que seul le Sénégal est concerné par l’annulation de la dette. La preuve, un pays comme le Nigéria son niveau d’endettement est faible, 40%. Mais, ce pays a besoin de mobiliser 60% de ses recettes pour assurer le service de la dette. Pourquoi ? Parce que sa dette est principalement une dette commerciale avec des taux d’intérêt élevé », renseigne M. Ndao.
Concernant le sommet, Khadim Bamba Diagne estime qu’il profite plus aux Français qu’aux Africains. Pour lui, c’est la France qui est dans une situation de récession économique et pense qu’elle peut relancer ses entreprises au niveau de l’Afrique où beaucoup de choses sont à reconstruire. « La France a créé le besoin et les conditions de satisfaction de ce besoin en montrant que l’Afrique a besoin d’investissements directs étrangers. Pour cela, elle va lancer son secteur privé à venir conquérir des marchés au niveau du continent africain », a-t-il déclaré.
Toutefois, a estimé Diagne, le Sénégal pourrait bien trouver son compte à ce sommet si jamais le président Sall parvenait à convaincre les institutions financières pour annuler la dette multilatérale. « Des économies comme celle du Sénégal sont au bord du gouffre. C’est pourquoi Macky Sall cherche à avoir le soutien des institutions financières internationales pour pouvoir lever des fonds à des taux d’intérêts qui sont moins faibles. Le Sénégal voudrait également qu’en ces temps de crise, les institutions internationales jouent leur rôle en essayant d’accompagner les économies, qui sont à presque 70% du taux d’endettement, à lever des crédits concessionnels », analyse l’économiste.
QUAND MACRON SE SERT DE L'AFRIQUE DANS UN OBJECTIF ÉLECTORAL
Le Sommet sur le financement des économies africaines, tenu mardi à Paris, comme les autres rencontres du genre organisées par le passé, ne permettra pas au continent de trouver la clé de son développement
Le Sommet sur le financement des économies africaines, tenu mardi à Paris, comme les autres rencontres du genre organisées auparavant, ne permettra pas au continent de trouver la clé de son développement. Pour certains spécialistes des questions économiques, ce dernier rendez-vous est plus ‘’politique’’ pour les intérêts d’un de ses principaux initiateurs, le président français Emmanuel Macron.
Après l’ère des forums organisés pour les puissances occidentales telles que la Chine, le Japon, les Etats-Unis, la Turquie, la France, etc., pour voir comment accroitre leurs investissements en Afrique, le président français, Emmanuel Macron, et ses partenaires ont convoqué, mardi à Paris, un sommet pour trouver les meilleurs mécanismes de financement de l’économie africaine. Ceci, dans un contexte mondial de crise sanitaire qui a mis à terre toutes les économies de la planète.
Mais ce rendez-vous est vu par certains spécialistes des questions économiques comme un moment de campagne pour l’actuel chef d’Etat français. ‘’La pandémie a montré que, de plus en plus, on doit pouvoir compter sur nos propres ressources. Cela doit nous servir de leçon. Le sommet de Paris n’est que politique. Macron est en fin de mandat. Il est en train de préparer sa propre campagne, d’une manière ou d’une autre. Il ne faut pas se leurrer. Ses partenaires sont venus lui prêter main-forte’’, confie à ‘’EnQuête’’ un des consultants sénégalais sous couvert de l’anonymat.
L’économiste affirme qu’on a beau faire des réunions, sommets et tout, mais l’Afrique ne pourra pas arriver à son développement, si elle compte sur la ‘’magnanimité’’ de l’Occident. ‘’Les Occidentaux ne sont pas des philanthropes. Malheureusement, on pensait que cette génération de chefs d’Etat nés après l’indépendance allait prendre en main son indépendance. Parce que c’est des hommes d’affaires bien avertis. Que cela soit Macky Sall, Patrice Talon, etc.’’, renchérit notre source.
Comme beaucoup des théoriciens de la rupture, tels que le professeur Samir Amin qui a théorisé la ‘’déconnexion’’, notre interlocuteur pense que le continent doit s’appuyer sur ses propres forces pour réussir le pari de son développement. A ce propos, l’économiste consultant rappelle que pour le Pr. Amin, ‘’l’aide est un leurre’’. Il renforce les chaines de dépendance. ‘’Cela nous enchaine davantage au lieu de nous libérer. L’aide, c’est pour renforcer davantage les maillons de la chaine de dépendance. Dans les relations franco-africaines, africaines et européennes aussi, c’est toujours la même approche. On fait de grands sommets pour décliner des plans de développement pour l’Afrique. Et les pays africains le voient comme un robinet qui doit être ouvert pour financer le développement économique et social de leurs pays. Donc, on est resté sur le même schéma. Ce qui est dommage’’, regrette-t-il.
Les challenges de l’unité africaine
Notre source note que 60 ans après les indépendances, les pays comme ceux de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) attendent des moyens, des ressources des pays du Nord pour financer leur développement. Si l’Afrique ne peut pas sortir son propre modèle de développement, le consultant pense que c’est parce que les Africains ‘’ne sont pas unis’’. C’est de petits pays par la taille qui ‘’ne peuvent pas à eux seuls, frayer’’ ce chemin. Car l’unité africaine n’a pas encore créé un Etat fédéral fort pour faire face à l’Occident. Ceci malgré l’existence d’espaces d’intégration économique tels que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). ‘’Malheureusement, c’est la même qu’on retrouve au sein de ces communautés. Ils font des programmes et ils vont voir les bailleurs de fonds. Pour que l’Afrique puisse prendre son propre destin, il faudrait une indépendance politique plus prononcée. C’est l’un des premiers indicateurs de cette indépendance politique, mais aussi monétaire. C’est la monnaie qui permet d’affirmer clairement son indépendance économique. On est tellement habitué à l’assistance des pays du Nord qu’on pense que si jamais on prend notre liberté, cela va être extrêmement difficile. Cette barrière psychologique qui débloque les leaders du continent’’, dit-il.
Cependant, l’économiste alerte par rapport aux opinions de la nouvelle génération montante, celle qui dénonce les liens de dépendance avec la France. ‘’Il faut les écouter et donner du sens à ce qu’ils disent. Parce que tôt ou tard, c’est cette génération qui sera au pouvoir. Rien que par le phénomène de renouvellement des générations, il est illusoire de penser que cette génération n’accéderait pas au pouvoir. La séparation avec la France n’est pas loin. Les jeunes qui sont dans le mouvement France dégage, celui qui pense qu’ils ne seront pas au pouvoir se leurre. Il y a une génération qui va imposer à la France une coopération plus gagnant-gagnant’’, suggère-t-il.
par Damien Glez
LA NOUVELLE SORTIE AFROPHOBE D'ÉRIC ZEMMOUR
« Tous les trafiquants de crack sont Sénégalais », affirmait le polémiste français le 13 mai dernier, sur Cnews à propos du commerce parisien de ce stupéfiant. Une porte ouverte à tous les amalgames
Jeune Afrique |
Damien Glez |
Publication 20/05/2021
Jeudi dernier, l’émission « Face à l’info » de la chaîne CNews établissait un record d’audience avec un pic à 1,01 million de téléspectateurs. Pas de jour férié pour le chroniqueur vedette du talk, la machine à buzz d’une mouvance réactionnaire décomplexée : Éric Zemmour, qui creuse le sillon nostalgique et quelque peu moisi de « sa » France révolue. « Les trafiquants sont issus de l’immigration. En l’occurrence, ce sont des Sénégalais », lançait-il, au milieu d’un débat sur le crack, ce dérivé de la cocaïne.
« Attaque frontale »
Rapidement, les effluves afrophobes du propos ne manque pas de susciter l’émoi au pays de la Teranga. Le site d’information senenews.com dénonce une « attaque frontale d’Éric Zemmour », qui « pointe du doigt la communauté sénégalaise de France ».
Manifestement immunisée ou blasée, la presse française relaie moins la déclaration que les internautes qui applaudissent ou décrient. Certains, qui n’ont pas suivi l’émission, découvriront, abasourdis, la précision qu’apporte Zemmour sur son compte Twitter : « Je n’ai pas dit “tous les Sénégalais sont trafiquants de crack”, j’ai dit “tous les trafiquants de crack sont Sénégalais”, c’est pas la même chose ! » Rhétorique classique des architectes de clichés…
Alors que des quartiers de Paris comme La porte de la Chapelle voient poindre une tension chez des riverains inquiets du commerce du crack, Éric Zemmour établit, depuis des années, un lien entre immigration et trafic de drogue, oubliant souvent qu’il n’y a pas de rapport intrinsèque entre une couleur de peau et la nationalité française et que les statistiques ethniques sont interdites en France. Quelle source alors, pour ce journaliste en vue de la presse parisienne ?
Polémique
En ce qui concerne le crack, le polémiste évoque des journaux français qui établiraient la « sénégalitude » de trafiquants qu’il faudrait, selon lui, « renvoyer » en Afrique, non sans faire pression « sur le gouvernement sénégalais pour qu’il les reprennent ».