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20 juin 2025
L’ADMINISTRATEUR DU CICD VILIPENDE LE CONSUL DE BELGIQUE A DAKAR
L’évacuation en Belgique de la patiente D.M.B pour des explorations médicales semblait être l’option première du Dr Abdou Aziz Kassé. Surtout que, détectée tôt, une lésion résiduelle pourrait bénéficier d’une radiothérapie ciblée par arcthérapie dynamique
Le cas de la patiente D.M.B inquiète de plus en plus l’administrateur du Centre international de cancérologie de Dakar (CICD). Le Dr Abdoul Aziz Kassé qui espérait un visa de court séjour pour sa patiente se heurte au refus de la Belgique, du moins de son Consul. Dans une missive adressée à l’ambassadeur du Royaume de Belgique au Sénégal, il exprime son inquiétude, tout en tenant le Consul responsable de la «perte de chance de guérison» de cette mère de famille.
L’évacuation en Belgique de la patiente D.M.B pour des explorations médicales semblait être l’option première du Dr Abdou Aziz Kassé. Surtout que, détectée tôt, une lésion résiduelle pourrait bénéficier d’une radiothérapie ciblée par arcthérapie dynamique (VMAT) et/ou par thérapies systémiques. Mais sa déception sera grande, quand il apprendra que la demande de cette dernière a été rejetée. «Elle est suivie dans notre centre depuis bientôt 3 ans. Elle a été mise en rémission complète, après un traitement multidisciplinaire. Depuis quelques mois, elle présente des signes inexpliqués par les différentes explorations disponibles au Sénégal.
Le PET Scanner au FDG, qui n’est pas disponible au Sénégal, est le seul examen qui nous permettra de rechercher et localiser une éventuelle rechute. Cette enseignante, mère de plusieurs enfants, femme d’un officier supérieur, pourrait alors espérer un contrôle de sa maladie. Nous sommes surpris que Mme (Mr) le Consul ait refusé de leur attribuer un visa de court séjour », se désole l’administrateur du Centre international de cancérologie de Dakar (CICD).
Pour conclure à un refus d’accorder le visa, le Consul a évoqué plusieurs raisons. Ce qui est loin de convaincre le Dr Abdoul Aziz Kassé, «Parmi les multiples raisons évoquées, 3 nous interpellent personnellement. «Un défaut de certificat médical établissant que les soins médicaux ne peuvent être donnés dans le pays de résidence». Veuillez noter que ces propos sont inexacts et vous trouverez en annexe le certificat signé par ma main et dont vous disposez dans le dossier de demande de visa. Votre consul écrit : «il existe des PET-SCAN à Dakar et la venue des requérants en Belgique n’est pas nécessaire». Je lui serai reconnaissant de nous indiquer les centres pratiquant des PET-SCAN au FDG à Dakar. Votre consul ajoute: «Les informations communiquées pour justifier l’objet et les conditions du séjour envisagé ne sont pas fiables». Je suis un médecin militaire et officier supérieur, décoré de la médaille de la valeur militaire, retraité du service de santé des Armées. Maître de conférences des Universités, j’ai bénéficié, depuis 1984, d’une formation dans différents métiers de la cancérologie, au Sénégal, en France, aux USA et en Israël», a détaillé le Dr Kassé.
DES ECRITS «GRAVES» ET «NAUSEABONDES»
Pourtant, le Dr Abdoul Aziz Kassé affirme qu’il a déjà eu à envoyer des patients dans ce même centre belge. Touché par les arguments avancés par le Consul, il n’a pas caché sa colère. «Vous m’attristez si vous pensez qu’un tel praticien peut donner des «informations… non fiables» pour envoyer des patients se faire explorer en Belgique. Je vous informe que certains de mes malades sont déjà revenus avec des résultats de PET SCAN de ce même centre belge. Vous recevrez d’autres dossiers qui sont en cours de constitution.(…).
Excellence, je ne crois pas que la démarche de votre consul s’inscrive dans la lutte Contre l’émigration, car votre administration détient, dans ses archives, plusieurs visas accordés à ce Colonel qui a représenté, plusieurs fois, le Sénégal aux sessions du système harmonisé de l’Organisation Mondiale des Douanes, à Bruxelles», révèle-t-il. Dans sa longue lettre, le Dr Abdoul Aziz Kassé a rappelé au Consul de Belgique certaines valeurs qui fondent la société. «Excellence, les écrits de votre consul sont suffisamment graves et nauséabonds pour mériter que je m’intéresse à y répondre. Je refuse de m’inviter dans un débat identitaire qui transparaît dans l’esprit et la lettre de vos écrits. Je refuse de m’inviter dans un débat politique qui a commencé dans les rives du Congo. Je refuse de m’inviter dans un débat politicien qui conceptualise et anime des alliances et mésalliances de circonstances dans les «affaires africaines», dira-til.
MOBILISATION DES ONG ET DES FEMMES !
Pour qu’une telle situation ne se reproduise, l’administrateur du CICD soutient que sa lettre sera envoyée aux différentes autorités. «Ma lettre sera également envoyée à Mme la ministre des Affaires Etrangères du Sénégal. Je me réserve le devoir de saisir l’administration militaire, le Gouvernement et M. le président de la République du Sénégal pour que cessent de telles pratiques de certaines autorités consulaires, contre deux officiers supérieurs: le Colonel et mari de cette dame et ma personne », prévient l’ancien officier supérieur. En dehors des autorités du pays, le Dr Kassé compte saisir d’autres franges de la société pour plaider le cas de cette dame. «Je tiendrai le consul de Belgique pour personnellement responsable de la perte de chance de guérison de cette mère de famille, enseignante, plus occupée à guérir pour continuer à former nos enfants que de laisser ses propres enfants au Sénégal et de s’aventurer dans une émigration clandestine sans issue. Je vais consulter tous les avocats et les ONG de défense des femmes pour leur demander assistance dans la réparation juridique de tout dommage induit par cette perte de chance», a-t-il ajouté.
LES ELEVEURS HAUSSENT LE TON À GOUDIRY
Le vol de bétail hante de plus en plus le sommeil des éleveurs dans le département de Goudiry. Ils ont organisé, ce mercredi, un sit-in devant la Gendarmerie pour réclamer justice. Une manifestation qui a fini par dégénérer
Le vol de bétail hante de plus en plus le sommeil des éleveurs dans le département de Goudiry. Ils ont organisé, ce mercredi, un sit-in devant la Gendarmerie pour réclamer justice. Une manifestation qui a fini par dégénérer.
Journée tendue pour les populations de Goudiry. Une manifestation des éleveurs a dégénéré. A l’origine, ces derniers se plaignaient du vol de bétail à grande échelle constaté dans la zone. De la route nationale No 1 aux artères de la ville, les altercations ont été constatées. Tout est parti de la demande des éleveurs aux autorités de vérifier des peaux de vaches retrouvées sur un site.
Car selon leur porte-parole, Goudiry est la plaque tournante du vol de bétail dans la zone. «Nous avons retrouvé un site où il y a des peaux de vaches. Ce qui indique le lieu où les voleurs égorgeaient ces animaux. Nous voulions montrer au Commandant le site, mais ce dernier nous a dit qu’il devait en parler au Préfet avant de faire quoi que ce soit. À notre grande surprise, on nous informe qu’il y a un véhicule qui est garé sur place et que des individus sont en train de charger les peaux de vaches», avance Abou Sao. D’après son récit, lorsqu’ils ont eu connaissance du site, ils ont avisé le Commandant de la Brigade de Gendarmerie pour qu’ils partent ensemble procéder à l’identification des bêtes volées. Ils se sont donné rendez-vous la veille de la manifestation, mais le commandant leur a fait faux bond.
À en croire Abou Sao, le Chef de la gendarmerie a indiqué qu’il n’avait pas encore l’aval de son Supérieur qui se trouve être le Préfet du Département de Goudiry. Ne pouvant plus supporter cette lenteur, ils ont décidé d’investir la Brigade pour leur mettre la pression : «Nous ne faisons plus confiance aux autorités. Nous faisons un appel à toutes les populations de soutenir ce combat légitime », dit Abou Sao.
Revenant sur le problème du vol de bétail dans le département de Goudiry, Abou Sao fait savoir que quelques voleurs ont été appréhendés. Les éleveurs redoutent toutefois une omerta des autorités administratives. « Le vol de bétail est récurrent dans la zone. Les choses ont empiré durant le mois de Ramadan. Nous nous sommes organisés pour rencontrer le commandant de la Gendarmerie de Goudiry. Il nous a donné rendez-vous, mais nous n’avons pas pu le rencontrer. «Nous nous sommes rendus sur les lieux pour constater, et le chauffeur nous a notifiés qu’il devait acheminer les peaux à Kidira, sans donner d’autres détails. Le véhicule a été conduit finalement à la Brigade», dit le porte-parole des éleveurs. Les échanges, entre lacrymogènes et jets de pierres, ont duré toute la journée.
Les éleveurs restent très engagés et disent qu’ils ne reculeront devant rien tant que la vérité n’aura pas éclaté. De surcroît, ils veulent un accès aux peaux de vaches pour que chacun puisse identifier ce qui lui a été volé.
par Abdourahmane Sarr
MESSAGE AU FMI, PAS DE NEW DEAL PARTICULIER POUR L’AFRIQUE POST-COVID
Macky Sall s’est exprimé en faveur de l'opération d’endettement de l’Afrique par les DTS, mais cette dernière n’est pas dans l’intérêt du Sénégal. Le FMI n’est pas une institution de financement du développement
Il n’était peut-être pas nécessaire que nous nous exprimions à propos du « Sommet de Paris sur le Financement des Économies Africaines Post Covid » puisque nous avons déjà développé notre position sur le sujet dans une série de contributions inaugurée par celle intitulée « Consensus de Dakar Pas le Choix de la Jeunesse Africaine ». Cette contribution faisait suite à la Conférence de Dakar sur la dette africaine tenue en 2019 en présence de la Directrice Générale du FMI. Sa thèse principale était que l’Afrique pouvait être une importante locomotive de la croissance mondiale, mais qu’il ne fallait pas faire de cette locomotive un objectif de l’extérieur financé principalement par l’endettement en devises et l’investissement étranger facilités par des régimes de change fixes sans inclusion financière du secteur privé national. Ce consensus ne pouvait engager la jeunesse africaine qui aspire à prendre son destin en main. De ce point de vue, nous disions que nous n’avions pas besoin d’un traitement spécial du FMI et des bailleurs ; que nous étions en phase avec la mobilisation optimale des ressources locales, leur utilisation efficace, une transparence dans un État de droit, et un environnement économique propice à l’essor du secteur privé surtout national aidé en cela par des monnaies plus flexibles. C’est ce que nous avons appelé le libéralisme patriotique par opposition au libéralisme internationalisé socialisant qui viserait à partager les fruits de la croissance avec l’Afrique tout en la dominant.
En effet, les tenants de ce « Consensus de Dakar », en veilleuse du fait de la pandémie, ajoutent les effets marginaux de cette dernière sur la plupart de nos économies pour raviver leur thèse. Ce consensus peut se résumer ainsi : « Le monde a un potentiel de croissance par une capacité de production sous exploitée qu’une demande provenant de l’Afrique pourrait soutenir. Dans la mesure où l’Afrique n’a pas la capacité de financement nécessaire dans son paradigme actuel de gouvernance, les pays avancés doivent l’aider à le faire, soit directement, ou à travers le FMI et les institutions de financement du développement. Ceci serait un modus operandi complémentaire et en concurrence avec les méthodes de pays adeptes du capitalisme d’État (Chine, Russie, Turquie, etc.). Pour ce faire, une partie de la dette de certains pays d’Afrique pourrait être annulée ou convertie en apports dans des projets. Par ailleurs, il devrait être autorisé aux pays africains qui ont des marges d’endettement de programmer des déficits budgétaires plus élevés et que le financement de ces déficits se fasse à des taux concessionnels pour atténuer le risque de surendettement extérieur en devises ». L’argumentaire peut se comprendre et ces choix peuvent être exploités mais dans l’orthodoxie de la gestion macroéconomique.
Dans une série de contributions complémentaires, nous nous sommes exprimés contre l’annulation de dettes soutenables car nous voulons le refinancement progressif du stock actuel de cette dette en monnaie nationale bien que finançable par des non-résidents libres investisseurs dans notre marché sous-régional. Cette stratégie nécessite une réforme monétaire permettant à notre banque centrale, en ce qui concerne l’UEMOA, d’avoir une autonomie d’objectif sur le taux de change en la gérant selon nos besoins. Cette flexibilité n’est pas synonyme de flexibilité externalisée par un arrimage à un panier de monnaies euro/dollar/yuan. Nous avons développé cette thèse dans notre contribution intitulée « Annulation de Dette Non, Souveraineté Monétaire Oui ». Les instruments classiques du FMI peuvent nous aider à accompagner une telle transition en soutenant nos réserves de change au besoin face à des chocs temporaires si nous adhérons à une bonne gestion macroéconomique et financière.
De ce point de vue, nous avons appelé le président Macky Sall dans notre contribution intitulée « Afrique, Acteur Marginal Réveil Forcé » à ne pas se faire le porte-parole d’une relance africaine par le financement extérieur en devises. Ce n’est pas dans l’intérêt de l’Afrique et de sa jeunesse qui aspire à prendre son destin en main libre et non dans la co-construction. La thèse principale de cette contribution était que l’arrimage rigide de notre monnaie sur l’euro et l’endettement en devises que cela faciliterait, lierait notre destin à celui de l’Europe et de la France en particulier. Le président Houphouët Boigny avait pris cette option en 1960 mais la nécessité d’un ajustement de taux de change qu’il a refusé malgré la détérioration des termes de l’échange dans un marché international libre, a fait que son pays n’a pas bénéficié de l’option libérale qu’il avait prise puisqu’il croulait sous le poids des dettes en devises. Il a eu les mêmes résultats que Léopold Sédar Senghor avec l’échec de son socialisme démocratique. Deux hommes aux idéologies opposées mais embarqués dans le même bateau avec la France par leur arrimage monétaire auraient pu tous les deux réussir s’ils n’étaient pas liés par une union monétaire héritée mais non choisie.
Celui qui avait choisi cette option pour eux avait comme dessein une confédération avec des territoires autonomes sans autonomie monétaire. Ceci a fait que leurs principaux instruments d’ajustement devant l’échec ou les chocs défavorables étaient l’austérité et/ou les annulations de dettes de leurs créanciers qui les finançaient par ailleurs avec leurs propres réserves de change. Dans la mesure où nous n’avions pas accès aux marchés des eurobonds, ce rôle de banquier du détenteur de leurs réserves de change n’était pas mauvais en soi si les risques liés aux échecs étaient partagés. C’est peut-être, là, la nouveauté dans un New Deal qui favoriserait les projets publics privés aux risques partagés. Néanmoins, pour éviter ce scénario de dépendance de l’extérieur à travers des instruments modernes qui répéteraient l’histoire (exploitation et domination de l’Afrique après la traite négrière, la colonisation et l’endettement), nous ne voulons pas de New Deal particulier en dehors de mécanismes éprouvés de financement de projets viables. Nous exhortons le président Macky à rester dans cette orthodoxie.
Au Sénégal, nous sommes à nouveau à la croisée des chemins avec la Côte d’Ivoire avec laquelle nous partageons une même banque centrale mais n’avons pas les mêmes fondamentaux et pas nécessairement les mêmes options idéologiques. Les signaux macroéconomiques sont au vert en Côte d’Ivoire avec une dette publique autour de seulement 40% du PIB suite à la revalorisation de son PIB et un déficit budgétaire maitrisé qui peut facilement être ramené au critère de convergence de l’UEMOA de 3% du PIB de déficit établi pour favoriser le leadership du secteur privé dans notre développement. Elle a de la marge d’endettement et de déficit budgétaire, mais ne peut le financer sur le marché sous régional sans effet d’éviction sur son secteur privé et sur les autres États de l’Union. Le Sénégal, en revanche, a déjà utilisé ses marges d’endettement après la revalorisation de son PIB en 2015 et son endettement approche les 70% du PIB qu’il souhaiterait ne pas avoir à respecter. Il n’a donc presque plus de marge. Une annulation de dette et sa reconstitution progressive lui permettrait d’avoir la même stratégie de financement que la Côte d’Ivoire qui a choisi le libéralisme internationalisé socialisant qu’une parité fixe sur l’euro lui permettra de réaliser avec le financement extérieur en devises comme gage aux investisseurs étrangers.
Cette dernière option ne devrait pas être celle du Sénégal et de ceux qui sont adeptes de notre libéralisme patriotique en faveur de nos très petites entreprises. Ce libéralisme nécessite que nos entreprises soient financièrement incluses dans une monnaie compétitive et que notre dette extérieure en devises soit réduite qu’elle soit concessionnelle ou non. En effet, une dette extérieure même concessionnelle à taux d’intérêt zéro, devient non concessionnelle dès lors qu’une dévaluation de taux de change devient nécessaire du fait de chocs extérieurs que le taux de change doit amortir pour soutenir l’économie locale.
De ce dernier point de vue, les droits de tirage spéciaux du Fonds Monétaire International alloués de façon appropriée en fonction des quotas des pays et qui ont leur raison d’être ne devraient pas être prêtés aux pays africains sans distinction de circonstances et favoriser leur endettement en devises à des taux même concessionnels. Nous ne pensons pas que les États-Unis soutiendront une telle démarche qui ne se justifie pas et qui dénaturerait l’objectif monétaire des droits de tirage spéciaux qui sont censés financer la demande mondiale sans endettement. Le FMI n’est pas une institution de financement du développement.
Le président du Sénégal s’est exprimé en faveur de cette opération d’endettement de l’Afrique par les DTS, mais cette dernière n’est pas dans l’intérêt du Sénégal. Le Sénégal a une dette soutenable, a accès aux marchés internationaux et aux instruments classiques du FMI, et a besoin d’une autonomie monétaire et du leadership de ses petites entreprises ce qui ne l’empêche pas de saisir des opportunités d’investissements extérieurs. Si le Sénégal et la Côte d’Ivoire ne peuvent pas s’entendre sur cette stratégie, ils doivent se séparer pour ne pas répéter l’histoire d’options idéologiques différentes sans les instruments d’accompagnement. Nous devons innover et compter sur nos petites et moyennes entreprises et nos collectivités locales à financer de l’intérieur pour construire la nouvelle Afrique Post-Covid et nous le pouvons (voir notre contribution intitulée « Relance Economique Post Covid-Comment ? ».
De ce qui précède, nous souhaiterions donc lancer un message au Fonds Monétaire International où nous avons passé 15 années et avons eu le privilège d’être parmi les principaux initiateurs de son guide méthodologique d’analyse des Stratégies d’Endettement à Moyen Terme dans nos pays. L’hypothèse d’une capacité d’absorption d’un endettement plus élevé en devises à des taux concessionnels pour financer une croissance potentielle handicapée par la contrainte de financement extérieur est du déjà-vu. Elle s’est souvent soldée par des déficits excessifs et par l’augmentation des risques budgétaires même quand il s’est agi de projets en partenariat public privé qui souvent dans un contexte de pauvreté nécessitent un soutien financier des États aux marges limitées.
Il nous faut essayer l’alternative qui est le déblocage du potentiel de croissance de l’Afrique par l’inclusion financière de son secteur privé dans une monnaie nationale compétitive dans un cadre macroéconomique assaini faisant de l’endettement en devise l’exception et la liberté économique la norme. Pour que l’endettement en devises soit l’exception, il faut renforcer nos banques centrales, et donner confiance aux investisseurs étrangers qui souscriraient à nos bons et obligations d’état en notre monnaie du fait d’une gestion vertueuse. Nous avons développé cette thèse dans notre contribution intitulée : « Financement de l’UEMOA, Proposition Post-Covid ».
Librement.
Dr. Abdourahmane Sarr est président du CEFDEL
Moom Sa Bopp Mënël Sa Bopp
KAFFRINE ACTE LE CONSENSUS
La réunion des 14 présidents de Ligues qui s’est tenue à Kaffrine le 16 mai dernier vient de dévoiler ses secrets. Il confirme le consensus que prônent certains acteurs et pas de moindres, par lesquels, Abdoulaye Saydou Sow, Mbaye Diouf Dia; louis Lamotte
La réunion des 14 présidents de Ligues qui s’est tenue à Kaffrine le 16 mai dernier vient de dévoiler ses secrets. Il confirme le consensus que prônent certains acteurs et pas de moindres, par lesquels, Abdoulaye Saydou Sow, Mbaye Diouf Dia; louis Lamotte, etc.
D’ailleurs on s’acheminerait vers une «mise en place d’une commission nationale chargée de travailler sur les réformes statutaires nécessaires, en vue d'un consensus national de tous les acteurs du football pour des élections paisibles, saines, et dans la stabilité sociale» pour la préparation de l’AG de la Fédération sénégalaise de football, renseigne un document qui nous est parvenu hier, mardi 18 mai. Il s’agit de «Me Papa Sidy Lo de Thiès, M. Kosso Diane de Kaolack, M. Mam Adama Ndour de Fatick, M. Abdoulaye Fall de Diourbel, et M. Samba Top de Louga».
Mieux, «un mémorandum national comportant toutes les préoccupations de tous les acteurs de toutes les régions, sera présentée à l’AGO du 30 mai 2021. Monsieur Yaya Baldé de Kolda, Maître Papa Sidy Lo de Thiès et Monsieur Mamadou Ndiaye de Matam, se chargeront de l’élaboration».
Pour les compétitions nationales, le démarrage du tournoi des sélections régionales U15 est fixé les 12 et 13 juin 2021. Quant au tournoi des sélections régionales U20, il aura lieu les 5 et 6 juin 2021. « La ligue de Thiès présentera deux (2) équipes : Thiès 1 est dans la poule A en compagnie de Dakar 2, Saint-Louis, Louga, Matam, Diourbel, Fatick et Kaolack tandis Thiès 2 partage la poule B avec Dakar, Kaffrine, Kédougou, Kolda, Sédhiou, Tambacounda et Ziguinchor», informe le document.
En effet, le championnat national des U17 va se jouer les 29 et 30 mai prochains. «Les clubs de Thiès engagés composent la Zone B : Diambars FC, Mbour PC, Stade Mbour, CNEPS Excellence, Amitié FC, Thiès FC, Keur Madior, Cayor FOOT, ASC Wallydaan, US Thièssoise, Université Club, Océan FC, DSFA. Ces matchs seront alternés en semaine entre le mercredi (U17 National) et le week-end (U17 Régional)», renseigne toujours la ligue régionale de Thiès.
En ce qui concerne la coupe nationale sénior, les préliminaires sont prévues du 19 au 31 mai prochains et le tirage axe Thiès-Fatick est déjà effectué. Pour le Tour 1 : «M1 : Saly SC vs Vq Gossas vs AJ Sokone, M2 : Damels Tivavouane vs Gouneye Ngaye, M3 : Montrolland vs Warang FC, M4 : Olympique Somone vs Mama Nguedj».
Pour le Tour 2, «M5 : Vq M 2 vs Vq M3, M6 : Vq M 1 vs Vq M4». Les tirages au sort des 32ème de finale se feront le 2 juin prochain. A propos du tournoi d’accession en N2, son démarrage est fixé au 15 juillet 2021 et 8 équipes vont accéder au lieu de 4.
MACKY PLAIDE POUR UNE NOUVELLE GOUVERNANCE ÉCONOMIQUE
Le chef de l’Etat sénégalais estime que l’Afrique est dans un « processus de développement où, à l’image d’un avion prêt à décoller, qui met plein gaz, nous devons mobiliser toutes les ressources disponibles »
Le Sommet sur la relance des économiques africaines a servi de tribune au président Macky Sall pour plaider une nouvelle gouvernance économique mondiale qui devrait permettre à l’Afrique de mieux réussir sa résilience. Pour Macky Sall, tous les atouts devraient être mis du côté du continent noir pour amorcer son émergence. Le chef de l’Etat sénégalais estime que l’Afrique est dans un « processus de développement où, à l’image d’un avion prêt à décoller, qui met plein gaz, nous devons mobiliser toutes les ressources disponibles ». C’est dans ce sens qu’il a directement interpellé les dirigeants du monde à agir. « Je lance un appel aux pays du G20, qui recevront plus de 2/3 des nouvelles allocations de DTS, afin qu’ils réallouent leurs quotas en appui aux efforts de relance des pays africains, sous forme de dons, de prêts concessionnels et semi-concessionnels à longue maturité », a-t-il déclaré.
Dans son message , Macky Sall a réitéré son appel à l’assouplissement de la dette africaine. « Je continue de plaider pour une réforme urgente des règles, notamment celles de l’OCDE sur les conditions d’octroi des crédits export. On ne peut pas appliquer les mêmes standards à des pays à forces et besoins inégaux. Nous voulons un assouplissement des règles de plafonnement de l’endettement et du déficit budgétaire, et une correction de la perception du risque d’investissement en Afrique, pour une notation plus juste, et donc des coûts de primes d’assurance moins élevés », a-t-il lancé
70% DES CONFLITS SONT D’ORIGINES FONCIERES DANS CERTAINS TRIBUNAUX
L’ouverture du Forum national sur le foncier, organisé par le Comité de Pilotage de la Plateforme Nationale sur la Gouvernance Foncière au Sénégal, s’est tenue hier, mardi 18 mai.
L’ouverture du Forum national sur le foncier, organisé par le Comité de Pilotage de la Plateforme Nationale sur la Gouvernance Foncière au Sénégal, s’est tenue hier, mardi 18 mai. Ce forum se déroulera pendant deux jours (du 18 au 19 mai), en virtuelle, sur le Thème : «Gouvernance foncière au Sénégal, des Directives volontaires à l’Observatoire national sur le foncier : une trajectoire de dialogue à consolider». Une rencontre annuelle des acteurs au Sénégal pour échanger sur les enjeux et problématiques du foncier. S’exprimant lors de ce forum, notamment sur l’enjeu de la terre, le Directeur exécutif d’Initiative Prospective Agricole et Rural (IPAR), a relevé que dans certains tribunaux, 70% des conflits sont d’origines foncières.
«Le premier élément est que le foncier sénégalais n’augmente jamais, alors que la population sénégalaise augmente. Dans certains tribunaux, on dépasse les 70% des conflits d’origine foncières. Et la question aujourd’hui, c’est comment mettre des mécanismes qui soient inclusifs.» C’est le Directeur exécutif d’Initiative Prospective Agricole et Rural (IPAR), Cheikh Oumar Ba qui attire ainsi l’attention sur les enjeux et la nécessité d’une gestion et gouvernance foncière inclusive et participative.
S’exprimant hier, mardi 18 mai 2021, à l’ouverture du Forum national (de deux jours) sur le foncière, organisé par le Comité de Pilotage de la Plateforme Nationale sur la Gouvernance Foncière au Sénégal, Cheikh Oumar Ba précisera : «Quand on parle de Directives volontaires, c’est des principes de bonne gouvernance foncière. En seconde lieu, nous avons aujourd’hui des défis parmi les cinq (5) préoccupations de l’agriculture à savoir : nourrir les sénégalais ; gérer des devises pour l’Etat ; créer des revenus ; gérer l’environnement ; créer des emplois. Pour ce faire, nous devons faire de la transparence, nous assurer que ce qu’on investit va servir le Sénégal», a expliqué M. Ba. Aux cours de ces deux jours d’échanges, l’objectif est de faire le bilan de la contribution des Directives volontaires sur la gouvernance foncière au Sénégal, de partager les résultats de terrain, et échanger sur les enjeux et défis de la gouvernance foncière. Pour sa part, le représentant du Conseil National de Concertation et Coopération des ruraux (CNCR), Babacar Diop, a déclaré que parler de foncier, c’est «parler de la communauté que nous représentons. Cet atelier va faire le point de toutes les actions qui ont été menées de concert avec les scientifiques, les gouvernants et les collectivités territoriales».
Poursuivant son propos, Babacar Diop n’a pas manqué de rappeler la «nécessité de créer un dispositif et des conditions stratégiques pour aller vers une section nationale». «Dans chaque communauté, nous avons des traditions qui ne doivent pas être occultées. Nous devons faire en sorte que les traditions, panachées avec les dispositions réglementaires, nous permettent d’aller vers des solutions consensuels», a-t-il dit.
PASSER A LA LOUPE LA MISE EN ŒUVRE DES DIRECTIVES VOLONTAIRES AU SENEGAL
Quand à la représentante de l’Agence Italienne de Coopération pour le Développement (AICD), elle a réitéré l’engagement de la Coopération Italienne toujours aux côté du gouvernement sénégalais pour la réalisation de la réforme foncière. Et elle poursuit : «l’AICD a prévu un financement d’un million de dollars (environ 500 millions FCFA) donné à la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, ndlr) pour supporter tout le processus». Avant de préciser que l’appui n’est pas que financier, mais qu’ils sont là aussi en tant que soutien technique pour supporter et accompagner le Sénégal dans ce processus. Venu assister au forum, le Conseiller Technique du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Tanor Dieng, interpellé sur la réalisation du Comité de Pilotage, a rappelé que «depuis l’adoption des Directives volontaires (DV), en 2012, le Sénégal s’est résolument engagé dans la mise en œuvre de ces DV. C’est la raison pour laquelle, en 2014, nous avons mis en place cette Plateforme nationale pour regrouper tout un ensemble d’acteurs».
Les objectifs visées sont : «partager les résultats et les leçons apprises sur la trajectoire de la mise en œuvre des DV au Sénégal ; réaliser des analyses thématiques en lien avec la promotion des investissements privés ; la cohabitation avec les exportations agricoles familiales et l’accès des groupes vulnérables (jeunes et femmes) au foncier ; renforcer la qualité du dialogue sur la gouvernance foncière par une actualisation de la structuration, des axes stratégiques et les rapports partenariaux de la Plateforme Nationale sur la Gouvernance Foncière». Et enfin, il y a aussi «échanger sur les perspectives de suivi-évaluation de la gouvernance foncière, en lien avec les actions portées par les partenaires techniques et financiers».
LE SOMMET DE PARIS SUR LE FINANCEMENT DES ÉCONOMIES AFRICAINES À LA UNE
Dakar, 19 mai (APS) – La presse quotidienne s’est saisie du sommet organisé à Paris pour le financement des économies africaines, en même temps qu’elle a commenté quelques sujets politiques.
Plusieurs dirigeants africains, dont le Sénégalais Macky Sall et le Rwandais Paul Kagame, ont pris part au sommet qui s’est tenu à Paris.
A cette occasion, ‘’le président Macky Sall a (…) mis le doigt sur les [obstacles] au financement des économies africaines (…) Il a proposé un paquet de réformes qui facilitera l’accès de nos pays aux ressources nécessaires au financement de leurs efforts de relance post-Covid’’, rapporte WalfQuotidien.
L’Observateur estime que ‘’l’espoir est permis’’ dans la mesure où ‘’les conclusions de cette rencontre (…) ouvrent les portes aux pays d’Afrique’’.
L’Afrique a besoin de 400 milliards de dollars US pour surmonter les conséquences du Covid-19, lit-on dans EnQuête. Macky Sall a réclamé aux 20 pays les plus industrialisés du monde une ‘’injection de liquidités’’ dans les économiques africaines, sans quoi ‘’tous les efforts’’ fournis en vue de l’‘’émergence’’ du continent ‘’resteront vains’’, ajoute le même journal.
‘’L’Afrique a surtout besoin d’une réforme de la gouvernance économique et financière mondiale, avec des mécanismes innovants nous permettant d’accéder aux marchés de capitaux, à des coûts soutenables’’, rapporte Sud Quotidien, citant Macky Sall.
Tribune y va d’un ton nettement différent en déplorant que ‘’malgré toutes les richesses dont ils bénéficient, le Sénégal et le reste du continent cherchent encore la [voie] de leur essor économique à Paris’’.
Le même journal estime que les solutions au déficit de financements du continent sont à chercher ailleurs. ‘’Le véritable développement commencera par la lutte contre la corruption, la concussion, les détournements de deniers publics, l’enrichissement illicite et les contrats léonins qui ne profitent qu’à des lobbies’’, soutient-il.
L’info salue ‘’le vibrant plaidoyer de Macky Sall à Paris’’, Le Quotidien estimant, pour sa part, que ‘’l’Europe et le monde ont intérêt à aider l’Afrique à se relever’’.
‘’La présence de nombreux chefs d’Etat africains dans la capitale française montre toujours cette dépendance du continent envers l’Occident, qui détiendrait les clés de notre développement’’, commente Le Quotidien.
‘’Les vérités de Macky Sall aux puissances occidentales’’, écrit L’As, Le Témoin Quotidien soulignant, lui, que le chef de l’Etat sénégalais ‘’a fustigé le système financier mondial tel qu’il fonctionne actuellement’’.
Le Soleil, citant Macky Sall, souligne que ‘’les attentes du sommet de Paris dépassent une simple aide à la relance des économies africaines éprouvées par la pandémie de Covid-19’’.
L’élection des membres du conseil municipal des Parcelles Assainies, l’une des principales mairies du pays, est largement commentée par les journaux. ‘’Pour les prochaines élections locales, l’ancien ministre Amadou Ba, l’ex-maire Mbaye Ndiaye et Moussa Sy (l’actuel maire de ladite commune) ne se feront pas de cadeaux’’, commente Tribune.
Amadou Ba, ancien ministre de l’Economie et des Finances, puis des Affaires étrangères, a déclaré sa candidature au poste de maire, selon plusieurs journaux.
Krtitik’ affirme qu’‘’aucune discipline de parti ne tient devant la vocation et le destin politique’’ de l’ex-grand argentier de l’Etat, qui a décidé de ‘’voler de ses propres ailes’’, en dehors de la bannière de l’APR, le parti de Macky Sall dont il est membre.
Mais un communiqué publié par l’entourage de M. Ba dément sa candidature. ‘’L’information [publiée par] certains sites et radios annonçant la candidature du ministre Amadou Ba [aux] élections locales est totalement infondée’’, soutient le communiqué relayé par le journal Alerte.
EnQuête est préoccupé par ‘’l’équation Rewmi’’. ‘’Son entrée a permis d’élargir la majorité, elle est également source de conflits’’, écrit le journal, concernant le parti d’Idrissa Seck, le président du Conseil économique, social et environnemental.
‘’Les élections à venir devront consolider l’alliance ou l’affaiblir’’, affirme un analyste politique avec lequel EnQuête s’est entret
UN MAL PERSISTANT
Des acteurs appellent à concilier les deux régimes qui régissent le foncier au Sénégal notamment la loi sur le Domaine national et le Code des Collectivités territoriales et le droit coutumier, encore appliqué à 80% en zones rurales
Face à la récurrence des litiges fonciers au Sénégal, le président de la République, Macky Sall, a décidé de retirer certaines compétences et prérogatives aux maires notamment le pouvoir d’approbation des délibérations à hauteur d’un certain nombre d’hectares. Aussi a-t-il ordonné de ne plus consentir des titres fonciers sur les terres agricole et rurale. N’empêche, le mal persiste ! Résultant, on assiste à des séries de manifestations de désapprobation des affectations et des cas de violences dont les dernières à occuper les devants de l’actualité sont celles de Ndingler, opposant les paysans aux hommes du patron de SEDIMA Group, de Tobène, Dougar, Nianing, etc. Suffisant pour que des acteurs appellent à concilier les deux régimes qui régissent le foncier au Sénégal notamment la loi sur le Domaine national et le Code des Collectivités territoriales et le droit coutumier, encore appliqué à 80% en zones rurales, de manière à éviter le moindre contentieux possible. Il est aussi question de finaliser le projet de réforme foncière en cours, de sorte à encadrer non seulement les superficies mais aussi la durée des baux sur des terres à gérer et s’assurer de façon régulière, avec les populations, de la mise en place de mécanismes de suivi et de contrôle pour une gouvernance foncière responsable et inclusive.
La suspension de la délivrance de titres fonciers sur les terres cultivables dans le monde rural est une décision prise par le président de la République, Macky Sall, pour prévenir les conflits fonciers. Diverses autres mesures ont été aussi annoncées. «J’ai donné instruction au ministre des Finances pour qu’on fasse la réforme pour que les terres cultivables ne soient pas des titres fonciers. A force de faire des titres fonciers, les surfaces cultivables n’existeront plus. Les étrangers seront des propriétaires chez nous», avait martelé le président de la République, Macky Sall, en réponse à une question sur le foncier lors de la conférence de presse tenue le 31 décembre 2020 au palais de la République.
Auparavant, une autre décision donnant plus de pouvoir à l’administration territoriale avait été prise. Toutefois, le problème reste entier. L’affaire Ndingler a resurgi récemment avec comme conséquence, une décision préfectorale interdisant toute activité sur le site litigieux. Les cas foisonnent. Le litige foncier à Dougar en est un exemple, avec l’arrestation le week-end dernier d’une trentaine d’individus suite à une manifestation des populations dénonçant l’attribution d’une réserve de 72 ha à la société Peacock-Investissement.
A Naining également, les habitants protestent contre l’attribution d’une assiette foncière au bord de la mer et jadis exploitée par les Eaux et Forêts à un hôtelier. Au moment où des révoltes sont notées dans des localités, d’autres qui ont par le passée connu ce genre de manifestations sont toujours dans l’attente d’une solution. Le différend entre le village de Tobéne n’est pas toujours réglé. Ailleurs, à Ndiael, c’est le même constat. Quid de Guéréo, Madina Wandifa, Tivaouane Peulh ?
Et, ces cas ne sont qu’une infirme partie de l’iceberg qui cache les nombreux litiges fonciers enregistrés dans le pays. Il est donc important que les différentes mesures annoncées soient appliquées, afin qu’une solution soit trouvée à tous ces problèmes.
MACKY SALL «INSTRUIT» LE G20
Le chef de l’Etat a saisi cette occasion pour demander aux pays du G20 de «réallouer» leurs allocations de droits de tirage spéciaux (DTS).
Le chef de l’État est à Paris pour les besoins du sommet sur le financement des économies africaines. Une rencontre qui vise à mobiliser des initiatives et mécanismes innovants, en soutien aux efforts de relance des économies africaines dans le contexte de la crise engendrée par la pandémie COVID-19. Le chef de l’Etat a saisi cette occasion pour demander aux pays du G20 de «réallouer» leurs allocations de droits de tirage spéciaux (DTS).
Le Président de la République Macky Sall a demandé aux pays du G20 de «réallouer» aux pays africains leurs allocations de droits de tirage spéciaux (DTS, un avoir de réserve international créé en 1969 par le FMI pour compléter les réserves de change officielles de ses pays membres). «Je lance un appel aux pays du G20, qui recevront plus de 2/3 des nouvelles allocations de DTS, afin qu’ils réallouent leurs quotas en appui aux efforts de relance des pays africains, sous forme de dons, de prêts concessionnels et semi-concessionnels à longue maturité», a-t-il lancé.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a souligné la nécessité de réformer la gouvernance économique et financière mondiale. «L’Afrique a surtout besoin d’une réforme de la gouvernance économique et financière mondiale, avec des mécanismes innovants nous permettant d’accéder aux marchés de capitaux à des coûts soutenables et selon des maturités adaptées aux actifs à financer». Selon lui, c’est une nécessité vitale pour nos économies. Autrement, tous les efforts d’émergence resteront vains», estime-t-il.
Pour lui, le sommet de Paris ne sera une réussite que s’il parvient à «établir et porter une dynamique novatrice à trois niveaux : la réforme, un nouvel état d’esprit de partenariat et de nouveaux paradigmes pour un new deal, à défaut d’un plan Marshal pour l’Afrique».
UN COLLECTIF DES FAMILLES DES PRESUMES AUTEURS RECLAME UN PROCES
Languis de voir le séjour carcéral de leurs proches tiré en longueur, les familles des présumés auteurs de la tuerie de Boffa Bayotte s’érigent en collectif et réclament la tenue d’un procès.
Languis de voir le séjour carcéral de leurs proches tiré en longueur, les familles des présumés auteurs de la tuerie de Boffa Bayotte s’érigent en collectif et réclament la tenue d’un procès. Ces familles se sont mobilisées hier, mardi 18 mai à Ziguinchor pour déplorer la longue détention de leurs proches.
Ces parents et proches des personnes arrêtées dans cette affaire trouvent «inadmissibles» que le dossier soit rangé dans les tiroirs de la justice pour disent-ils laisser des «innocents moisir en prison». «Justice équitable», c’est ce que réclament les membres de ce collectif et lorsque Ousmane Sané le porte-parole du collectif se prononce c’est pour dire ceci, «trois ans que ces personnes sont arrêtées.
Trop, c’est trop ! Nous réclamons justice. Il y a des gens qui ont été arrêtés chez eux et on ignore totalement les raisons de leur arrestation», déplore M. Sané qui poursuit «90% des gens qui ont été arrêtés ne sont pas mêlés à cette affaire. «Il y a un tabou dans cette affaire. Pire, dans ce pays, il y a des gens qui ont fait plus grave que ça et ils bénéficient de liberté provisoire», peste-t-il.
La tenue d’un procès, c’est aussi l’une des principales requêtes de ces familles des présumés auteurs qui exigent la libération de ces personnes arrêtées dans cette affaire de la tuerie de Boffa Bayotte qui avait fait 14 morts le 08 janvier 2018. Un collectif qui interpelle les autorités pour la tenue d’un procès à défaut la libération de leurs proches.
Le collectif envisage de mener des actions pour faire bouger les choses dans le cadre de l’enquête sur ce massacre de Boffa Bayotte. Une sortie des familles des présumés auteurs qui fait suite il y a quelques jours à la grève de la faim entamée par ces personnes, seize au total, détenues à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ziguinchor depuis un peu plus de trois ans.