SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
19 septembre 2025
HISSEIN HABRE S’EN VA EN PAIX : UN NOM, UN HOMME ET UN DESTIN
L’histoire retiendra à jamais que le Président Hissein Habré fut celui qui aura sauvé la Bande d’Aouzou contre l’occupation libyenne de Kadhafi. Par-là même, il aura ainsi sauvé tous les pays limitrophes du Tchad contre la folie démentielle de Kadhafi.
C’est avec le cœur lourd et la gorge nouée que nous venons d’apprendre le décès ce matin de l’ancien Président du Tchad Hissein Habré, décès survenu à la suite d’une contamination de Covid-19. En ces instants sombres et troubles, nous présentons nos condoléances les plus attristées et les plus émues à sa famille nucléaire, à ses proches, à ses connaissances, au peuple Tchadien et au peuple Africain tout entier !
Mais quel héritage l’homme aura-t-il légué à la postérité ?
L’histoire retiendra à jamais que le Président Hissein Habré fut celui qui aura sauvé la Bande d’Aouzou contre l’occupation libyenne de Kadhafi. Par-là même, il aura ainsi sauvé tous les pays limitrophes du Tchad contre la folie démentielle de Kadhafi. Le Président Camerounais Paul Biya s’était même confessé auprès du Président Habré au lendemain de la libération du Tchad en lui ayant dit en substances que : « Mon frère, tu nous a sauvés. Sans toi Kadhafi aurait annexé et marché sur tous les pays limitrophes du Tchad ».
Hissein Habré, c’est aussi celui qui aura refusé de brader les ressources naturelles du Tchad au profit du consortium des firmes multinationales occidentales. Il aura tenu simultanément et parallèlement tête à l’invasion libyenne, à l’impérialisme, au néocolonialisme et à la finance internationale mondialisée ainsi qu’à leurs valets locaux. Son caractère était foncièrement forgé et tempéré dans le fer ardent de la lutte et de son corollaire la résistance.
Pour son patriotisme et pour son nationalisme, le Président Habré fut seul contre le reste du monde dans un monde où de plus en plus les dirigeants du Sud s’aplatissent si facilement face aux injonctions politiques et économiques injustes du Nord au grand dam des intérêts vitaux et stratégiques des populations du Sud.
C’était dans un contexte où l’Occident employant tous ses moyens stratégiques et ses armadas et en cela épaulé par la Libye, le Soudan et les nègres de maison que le Président Hissein Habré était parti en ayant préféré laisser le Tchad dans une situation relativement stable. Aujourd’hui 31 ans plus tard, il est rappelé vers son Seigneur. Mais il est rappelé vers son Seigneur en ayant toujours gardé tenaces sa fierté, sa conscience patriotique et son amour-propre pour n’avoir point servi le Tchad sur un plateau d’argent à ses ennemis et notamment aux prédateurs financiers et économiques du pays.
Donc, au regard de toutes ces raisons susmentionnées, nous pouvons tirer les légitimes et objectives considérations suivantes sur l’homme : il fut intègre et incorruptible, digne et fier, patriote et nationaliste, courageux et téméraire, travailleur et exigeant, instruit et cultivé, héros et libérateur, résistant et vainqueur. L’homme n’aura pas, pour ainsi dire, vécu inutilement. Il y’a apporté, considérablement, sa part de lumière sur la grande phare qui éclaire la longue marche de ce monde.
L’homme est parti mais son combat, sa lutte et ses œuvres demeureront à jamais dans la postérité. La jeunesse Tchadienne en particulier et celle Africaine en général, auront tout à gagner à s’inscrivant dans la dynamique du noble sentier de la résistance et de pouvoir ainsi vaincre la couleuvre tentaculaire qu’est la Françafrique qui n’a semé et qui continue toujours de semer mort, désolation, tristesse, chaos, pillage, vol, humiliation et bradage sur le continent africain depuis le début des années 60.
LA LUTTE CONTINUE !
LE COMBAT CONTINU !
LES PATRIOTES TCHADIENS VAINCRONT !
LES PATRIOTES AFRICAINS VAINCRONT !
HISSEIN HABRÉ VA EN PAIX !
QUE LE PARADIS SOIT VOTRE DEMEURE ÉTERNELLE !
Brahim Oguelemi,
Dakar le 24 août 2021, depuis l’Hôpital Principal.
L’INCOMPETENCE DU REGIME FAYESALL
Macky Sall, ses ministres et DG manquent d’empathie. Ils ont leurs âmes rivées sur les milliards accumulés. Ils ne parlent que de milliards. Pour eux, les vies humaines des Africains sont des marchandises, le prix étant 10.000 FCFA
Parcelles Assainies, Guédiawaye, Pikine, Route Nationale N°1, Keur Massar, Touba encore sous les eaux en ce début d’hivernage. Les populations sont dans le désarroi. Comme la faim, les inondations rongent l’âme des individus. Il faut visiter les personnes touchées pour sentir ce qu’elles vivent. Macky Sall, ses ministres et DG manquent d’empathie. Ils ont leurs âmes rivées sur les milliards accumulés. Ils ne parlent que de milliards. Pour eux, les vies humaines des Africains sont des marchandises, le prix étant 10.000 FCFA ou un sac de riz à la veille des élections.
Comment comprendre que c’est en juin 2021 que l’Assemblée nationale daigne examiner un rapport de mission sur les inondations qu’elle a commandité en octobre 2020? Le gouvernement et les députés de Macky Sall sont venus dire qu’ils ont bien travaillé et tout est sous contrôle.
Je leur ai donné rendez-vous en septembre 2021 dans quelques localités du pays où des travaux étaient en cours. Les faits sont têtus, le verdict est tombé. C’est l’échec total. Une des raisons en dehors du manque d’esprit scientifique dans les décisions est la politisation des postes de direction.
Voyez-vous, celui qui est chargé d’exécuter le projet à Keur Massar, le patron de l’ADM, le juge Sall, ne travaille pas. Il passe son temps à battre campagne pour la mairie de Mbour, passage obligé pour devenir ministre.
L’eau a montré, que pour elle, Keur Massar commune ou département, cela ne change rien, elle connaît son chemin. Elle n’a aucune considération pour celui qui ne respecte pas la vie humaine; l’eau étant la vie.
Le ministre en charge de l’hydraulique, quand à lui, refuse de dégager quelques dizaines de millions de francs pour la solution de Keur Madiabel, dans un esprit partisan infantile.
Dossier nouveau : Le Sénégal peut-il se passer de Premier Ministre?
Macky Sall a dit qu’il ne veut pas de premier ministre, cela le bloque dans sa volonté de Fast track, un vocabulaire de la finance multilatérale. Il veut aller vite et brûler les étapes pour atteindre ses objectifs. Je conteste, le développement n’est pas une course de vitesse ; il relève plutôt du demi-fond, endurance et vitesse.
Dans cette affaire d’inondations, il y a bel et bien un problème de conception et de méthode. C’est une affaire structurelle dès lors qu’il est établi scientifiquement que le Sénégal est rentré dans une période pluvieuse de 30 ans à partir de l’an 2000. Tout le monde constate qu’il y a un problème de coordination dans la lutte contre les inondations, les ministères impliqués sont nombreux.
Le Président Macky Sall, devenu de fait premier ministre, est obligé de convoquer une réunion de crise au palais pour ce qui relève d’un suivi régulier si on a de la considération pour son peuple.
Covid-19, inondations, chômage et hausse des prix, la vie est intenable au pays de la Téranga. Il faut changer la gouvernance de ce pays.
Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.
Questekki 265 du mardi 24 août 2021
LES VEUVES SE DISPUTENT LE CORPS
Sa première épouse, Fatime Hachem Habré, de nationalité tchadienne, moins connue du public, appelée la première Dame, souhaiterait que son époux soit enterré dans son pays, le Tchad. Tandis que la deuxième épouse, Fatime Raymonne Habré, la plus connue
L’ex-président tchadien, Hissène Habré est décédé hier matin au Sénégal, des suites de la Covid-19. Ses proches ont du mal à se mettre d’accord sur le lieu de son inhumation.
La question du lieu d’inhumation d’Hissène Habré, décédé hier, est déjà sujet de mésentente. Selon Emedia, les deux épouses du défunt n’arrivent pas à s’entendre sur le sujet.
Sa première épouse, Fatime Hachem Habré, de nationalité tchadienne, moins connue du public, appelée la première Dame, souhaiterait que son époux soit enterré dans son pays, le Tchad.
Tandis que la deuxième épouse, Fatime Raymonne Habré, la plus connue médiatiquement, souhaite qu’il soit enterré au Sénégal. Toutefois, selon des sources proches de la deuxième épouse assurent même qu’il sera inhumé aujourd’hui à Dakar, rapporte Emedia. Qui ajoute que le fils aîné de l’ex-président résidant au Canada est en route pour le Sénégal pour essayer de trouver solution.
KEEMTAAN GI - BELLE MONSTRUOSITE
De l’humanisme. C’est apparemment ce qui fait défaut à certains de nos dirigeants mais aussi ce qui manque dans nos prisons où l’on déshumanise. A voir les autorités pérorer depuis hier dans les médias, essayant faussement de se disculper sur un crime qu’elles ont commis sciemment, on sent qu’elles n’ont pas la conscience tranquille et qu’elles seront poursuivies par l’œil de Caïn. La mort de l’ancien homme fort de Ndjamena, elles auraient pu la lui éviter. Si bien sûr, elles étaient pourvues d’humanisme. Ça ne leur aurait rien couté de le mettre en résidence surveillée, loin du pavillon de l’hôpital Aristide Le Dantec. Quand le virus du Covid-19 était moins virulent, le célèbre prisonnier que les Occidentaux voulaient châtier pour son refus de courber l’échine devant eux, avait bénéficié d’une permission de 60 jours avant d’être contraint de retourner en prison sous la pression des ONG droits-de-l’hommistes. Il aurait contracté le virus du coronavirus dans une clinique, mais pas dans sa prison. C’est du moins l’explication que les autorités cherchent à nous vendre. Leurs multiples tentatives pour dégager leur responsabilité dans la mort du président tchadien déchu sont un exemple parfait de Ponce-pilatisme. Ponce Pilate, on le sait, c’est ce procurateur romain qui avait condamné Jésus Christ à mort avant d’aller tranquillement se laver la main en s’écriant : « je suis innocent du sang de ce juste ! » On sent que nos autorités n’ont pas la conscience tranquille et ont bien quelque chose de pas du tout net à se reprocher dans la mort du président Habré. La dévouée et très fidèle épouse du défunt n’a cessé d’alerter sur l’état de santé de son époux. En vain… Et malgré l’appel à son élargissement d’organisations de droits de l’homme pourtant peu suspectes de sympathies à son égard, les autorités n’ont cessé de se boucher les oreilles. Elles sont restées sourdes et aveugles face au chagrin de l’épouse éplorée. C’est à croire que l’homme était condamné à ne mourir nulle part ailleurs qu’en prison. C’est d’ailleurs ce sinistre sort qu’avaient voulu lui réserver les occidentaux et Macky Sall leur a offert servilement ce qu’ils voulaient. Pauvres anciens présidents africains, seuls à devoir payer des crimes supposés devant des tribunaux internationaux. Avec la complicité de leurs successeurs toujours aux ordres des Occidentaux ! KACCOOR BI
ENTERREMENT DE HABRE DéSaCCORD SUR LE LIEU
Alors que la deuxième épouse de Habré, Fatime Raymonne de nationalité sénégalaise veut que son époux soit enterré au Sénégal à Yoff (voir par ailleurs), sa première épouse, Fatime Hachem Habré, de nationalité tchadienne, inconnue du public, et appelée la première Dame, souhaiterait que son époux soit enterré dans son pays natal, le Tchad. Toutefois, Mme Fatimé Raymonne Habré, avec qui le président Habré a vécu ces 22 dernières années à Dakar et qui s’est dévouée constamment à ses côtés, assure qu’il sera inhumé ce mercredi à Dakar. La question divise profondément les deux veuves. Le fils aîné de Habré, qui vit au Canada, est en route actuellement pour Dakar.
MUTISME DE MACKY SALL, «REGRETS» DE ME MALICK SALL
Jusqu’au moment de notre bouclage, il n’y avait aucune réaction officielle du Gouvernement sénégalais sur la mort de Hissène Habré. Le président de la République, pourtant prompt à réagir dans ce genre de situation par le biais de Twitter, a gardé un mutisme qui étonne l’opinion eu égard à la personnalité du défunt qui avait fait du Sénégal sa terre d’exil et sa seconde patrie. L’attitude du chef de l’Etat pourrait s’expliquer par une volonté de ne pas gêner Ndjaména sauf que celui qui posait problème, l’ancien homme fort Idriss Déby, n’est plus là. A moins que le fils de ce dernier ne soit lui aussi doté d’une capacité de nuisance. Pour le moment, la seule réaction pouvant être qualifiée d’officielle est celle du ministre de la Justice, Garde des Sceaux qui a réagi au décès de l’ancien président tchadien Hissène Habré en détention au Sénégal. Malick Sall a regretté que le processus devant lui permettre de recouvrer la liberté, ne soit pas allé jusqu’au bout. « Qu’Allah lui pardonne ses péchés et lui accorde le paradis. Qu’il donne à sa famille la force de surpasser ce deuil. On a pensé à le libérer après la troisième vague, mais c’est tout un processus. Quand il est tombé malade, il a été interné dans une des cliniques privées les plus huppées de ce pays, et c’est là-bas que la maladie s’est aggravée. La procédure enclenchée devait lui permettre de regagner sa demeure avec un bracelet électronique. Il ne devait pas retourner en prison, Dieu en a décidé autrement. Le Président Macky Sall avait pris toutes les dispositions nécessaires pour le libérer avec le bracelet électronique », a expliqué Me Malick Sall à la Rfm. « Lors de la première vague, il a été sorti de prison pour le protéger contre la Covid. Mais après cela, il fallait qu’il retourne en prison par la suite pour ensuite déclencher la procédure visant à la libérer sous condition du bracelet électronique. Le Sénégal a tout fait pour mettre à l’aise Hissène Habré et sa famille. On leur a accordé la nationalité sénégalaise ».
ABDOUL MBAYE PARLE DE LA MORT DE HABRE
Le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le Travail (Act), l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, est attristé par la mort de l’ancien Président du Tchad Hissène Habré. D’après lui, l’Afrique vient de perdre l’unique chef de guerre africain vivant ayant libéré son pays d’une invasion étrangère. Il présente ses condoléances à la famille du défunt et estime que l’Histoire devra rendre justice à Habré, pour sa famille, pour son peuple et pour l’ensemble de la jeunesse africaine. « La presse confirme le décès de Hissen Habre, ancien Président du Tchad. Notre Continent vient de perdre l’unique chef de guerre africain vivant ayant libéré son pays d’une invasion étrangère. Il était intransigeant à l’égard de tout ce qui pouvait flétrir sa dignité et celle de son peuple. L’indépendance et la liberté n’étaient pas de vains mots pour lui. Il lui était impossible d’accepter les leçons venues de l’ancienne puissance coloniale (La Baule). Chef de guerre, il ne sera sans doute pas exempt de certains faits de guerre. Mais devenu chef d’Etat, nul ne peut lui reprocher d’avoir tué ou fait tuer un opposant alors que plusieurs de ses collaborateurs seront massacrés après son départ du pouvoir. Prions Dieu (SWT) qu’Il l’accueille en son Paradis. L’Histoire devra lui rendre justice, pour sa famille, pour son peuple et pour l’ensemble de la jeunesse africaine ; cette jeunesse ayant plus que jamais besoin de grandes figures pour prendre conscience du rôle essentiel à accorder à la dignité, à l’amour de sa patrie, comme condition d’émergence de notre Continent » indique l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye.
L’ADMINISTRATION PENITENTIAIRE ECARTE TOUT CAS DE COVID-19 DANS LES PRISONS DE DAKAR
La mort du président Habré du Covid-19 a poussé l’Administration pénitentiaire à monter au créneau pour lever toute équivoque. Dans un communiqué, elle indique que concernant la Maison d’arrêt et de correction du Cap Manuel où était détenu l’ancien président tchadien Hissein Habré, décédé mardi du nouveau coronavirus, les tests effectués lundi sur le personnel sont revenus négatifs. M. Habré avait bénéficié en avril 2020 d’une permission de 60 jours pour le protéger de l’épidémie. Début juillet, sa famille avait demandé à la justice de lui accorder une nouvelle permission en raison de la résurgence des cas d’infection au Sénégal. En exil à Dakar depuis les années 1990, Hissein Habré avait été condamné en appel en avril 2017 à la prison à perpétuité pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis au Tchad entre 1982 et 1990.
CONSEIL CONSTITUTIONNEL LES TROIS NOUVEAUX MEMBRES ONT PRETE SERMENT
Aminata Ly Ndiaye, Mamadou Badio Camara et Youssoupha Diaw Mbodj, trois juges récemment nommés au Conseil constitutionnel, ont prêté serment mardi en format réduit, a rapporté la télévision nationale. Ils ont prêté serment devant le président du Conseil constitutionnel Pape Oumar Sakho. Le chef de l’Etat a procédé, au mois de juillet, à la nomination de trois nouveaux magistrats au Conseil constitutionnel, portant ainsi au complet cette juridiction composé de sept Sages. La magistrate Aminata Ly Ndiaye, précédemment Premier Président de la Cour d’Appel de Thiès, a été nommée pour terminer le mandat de Bousso Diao Fall, défunte membre de la juridiction constitutionnelle. Mamadou Badio Camara, ancien Premier Président de la Cour suprême et Youssoupha Diaw Mbodj, ancien Premier Avocat général près la Cour suprême complétaient la composition de la plus haute juridiction. Seydou Nourou Tall, Professeur titulaire des Universités, avait été promu, dans la foulée, Vice-Président. La composition du Conseil constitutionnel était incomplète à la suite du décès de l’une de ses membres en janvier, et à la fin du mandat de deux autres, fin juin.
CORRIDOR DAKAR-BAMAKO BATTERIE DE MESURES DES DEUX ETATS POUR UNE MEILLEURE GOUVERNANCE
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, et Mme Dembélé Madina Sissoko, ministre des Transports et des Infrastructures du Mali ont tenu une séance de travail hier afin de proposer des solutions pour une gouvernance meilleure du corridor Dakar-Bamako. Cette rencontre survenait après le déplacement des deux ministres ce lundi à Kaolack pour présenter les condoléances des deux Etats aux familles des 4 personnes mortes lors de l’accident provoqué le 15 août dernier par un camion malien. A cette occasion, le Mali a offert à chaque famille la somme de 3 millions de frs. La rencontre entre les deux délégations a permis de parvenir à des accords portant sur la nécessité de respecter les dispositions réglementaires édictées par les instances communautaires (UEMOA, CEDEAO) dans le secteur des transports routiers. De consolider les acquis entre le Mali et le Sénégal notamment le Protocole d’accord relatif aux transports et au travail routiers entre les deux pays. De recommander la construction et la mise en service des aires de repos et de stationnement sur le corridor Dakar-Bamako, d’améliorer la fluidité du trafic en veillant au respect des normes de sécurité routière et du dispositif communautaire en matière de limitation de postes de contrôle afin de lutter contre les tracasseries et enfin de redynamiser les comités nationaux de facilitation et d’assistance sur le corridor Dakar-Bamako, et de reprendre immédiatement le trafic routier entre le Mali et le Sénégal.
CHAMPIONNATS D’EUROPE DE JUDO LA PETITE BINTA NDIAYE CHAMPIONNE !
Binta Ndiaye, fille de notre confrère Abdoulaye Penda Ndiaye, un journaliste ancien collaborateur du « Témoin », a remporté mercredi la médaille d’or aux championnats d’Europe de Judo chez les cadets à Riga, en Lettonie. Elle s’est imposée chez les -52 kg pour le compte de la Suisse. Née à Lausanne, la collégienne de 16 ans a ainsi donné à la Suisse son premier titre européen chez les jeunes. Dommage pour le Sénégal ! Car la petite Binta, bien qu’elle soit de père sénégalais, est suissesse de naissance.
YAXAM A DU CŒUR
Yaxam Mbaye, le directeur général du quotidien national Le Soleil, a assurément du cœur. On se rappelle de son acte désintéressé envers ses employés lors de la Tabaski. Ceci, en offrant à chacun un mouton. Ce qui avait permis à ces bienheureux de passer une Tabaski sans souci et sans subir de tracasseries. Il a remis ça lors de la Tamxarit. Mais les bénéficiaires sont les habitants du quartier qui héberge les locaux du journal. Il leur a offert cinq gros bœufs. Cherche-t-il à être maire de cette commune bien qu’il habite le Plateau ? Mais détrompez-vous, il a été clair en déclarant qu’il n’est candidat a rien, mais travaille juste pour une bonne réussite du Président Sall. C’est dit ! Assurément, Yaxam a du cœur. Un cœur gros comme ça…
Le Sénégal va siéger au conseil exécutif de l’OMS
La 71ème session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique a démarré depuis hier à Brazzaville, la capitale congolaise. Prévu du 24 au 26 août 2021, l’évènement qui se tient en vidéoconférence a déjà livré les premières décisions. Ainsi, le Sénégal et l’Éthiopie sont désignés pour siéger au conseil exécutif de l’OMS à compter de la 151ème session, prévue en mai 2022 après la 75ème assemblée mondiale de santé. Le pays de Téranga et les Seychelles seront aussi les représentants de la Région africaine au Programme spécial de recherche, de développement et de formation à la Recherche en Reproduction humaine (HRP) pour une période de trois ans, avec effet à compter du 1er janvier 2022. Parmi les sujets techniques qui seront débattus lors de cette 71èmesession figurent l’évolution du coronavirus en Afrique mais aussi les défis et les perspectives ; la mise en œuvre du programme de vaccination 2030 dans la Région africaine de l’OMS, entre autres.
Le Programme 100 000 logements entamé
Les Sénégalais ont été nombreux à s’inscrire au programme des 100.000 logements. L’on se demande même si l’Etat sera capable de fournir un habitat décent à toutes les personnes intéressées. Quoi qu’il en soit, les populations attendent avec impatience d’être édifiées sur leur sort. Il faut dire qu’elles seront contentes d’apprendre que les choses bougent du côté des entités du gouvernement chargées de la mise en œuvre de cette politique du chef de l’Etat. Hier, la Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, chargé du Logement, Victorine Ndèye a informé que des demandeurs ont été identifiés et convoqués à des entretiens suite à la phase d’instruction de leurs éligibilités. Elle a tenu à rassurer les uns et les autres que le processus de sélection est toujours en cours et qu’aucune attribution n’a été faite à ce jour. En plus de la plateforme de suivi, des numéros de contact téléphonique et WhatsApp seront mis en service prochainement. Tout demandeur pourra disposer d’informations sur son dossier, indique-t-elle.
«Julio l’Absolu» sous contrôle judicaire
Souleymane Ndiaye alias «Julio l’Absolu» a été libéré hier et placé sous contrôle judiciaire. Il l’a fait savoir hier dans l’après-midi via un post sur Facebook à travers lequel il s’est photographié à sa sortie de la cave du Palais de justice. Il dit sortir de sa garde-à-vue la tête haute et tient à remercier tout le peuple pour son soutien. Placé en garde à vue dimanche dernier par les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic), l’auteur du titre intitulé «Tariixa» avait bénéficié d’un retour de parquet avant d’être placé sous contrôle judiciaire.
Le rappeur, victime d’un coup monté…
Jamra n’a cessé de clamer l’innocence et la bonne foi du rappeur «Julio l’Absolu» dont le clip sert d’alerte relativement aux déplorables rivalités inter confrériques. Selon Mame Mactar Gueye et Cie, un minimum de bonne foi suffit pour admettre que le rappeur a été victime de gens malintentionnés qui ont pris un malin plaisir à présenter des «intros» de son clip séparément de la conclusion de son œuvre artistique. Ils pensent que c’est une manœuvre malveillante susceptible, pour les non-avertis, de donner à cet opus la malencontreuse configuration d’un prosélytisme malsain, facteur de division entre croyants. Alors qu’il se révèle plutôt, dans son épilogue, être un hymne à l’unité de la Oummah islamique sénégalaise.
Cheikh Bamba Dièye
Certains candidats aux élections municipales et départementales s’insurgent contre la somme de 15 millions Fcfa fixée comme caution pour chaque type d’élections. Parmi ceux-là, on peut citer le leader du Fsd/Bj, Cheikh Bamba Dièye qui soutient qu’on ne régule pas une élection par l’argent. Selon le député, le fait d’imposer une caution à 15 millions Fcfa est discriminatoire. «Cela revient à priver les citoyens de la possibilité de voter pour le candidat de leur choix. C’est ouvrir une voie royale à ceux qui jouissent honteusement et impunément des ressources de notre pays», indique Cheikh Bamba Dièye.
Le RIS en croisade contre la débauche
Jamra compte un soutien de taille dans sa lutte contre la banalisation de la débauche et des atteintes récurrentes à la dignité et à la pudeur à travers les médias classiques et sur Internet. Il s’agit du Rassemblement Islamique du Sénégal (RIS Al Wahda) qui justifie sa posture par le fait que Mame Mactar Gueye et Cie font face depuis quelques temps à des tentatives d’intimidation de certaines organisations qui veulent les réduire au silence. Le RIS lance ainsi un appel à tous les citoyens à se tenir debout pour freiner toute entreprise de banalisation de la dépravation des mœurs, des valeurs morales, culturelles et religieuses qui fondent notre humanité. L’organisation dirigée par Cheikh Matar Kébé invite les autorités, le Cnra en tête, à veiller à leur rôle de régulateur moral de l’espace audiovisuel public en interdisant toute publication ou diffusion audiovisuelle qui porte atteinte à la pudeur et à la dignité humaine..
Un pénitentiaire agressé par un détenu à Rebeuss
Gora Fall est vraisemblablement sadique. En détention à la Maison d’Arrêt et de Correction de Rebeuss pour meurtre, il n’a trouvé rien d’autre que d’agresser un agent pénitentiaire en formation. Profitant certainement de son innocence, Gora a violenté le pauvre maton. Il a été appelé hier à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour répondre des faits de violence à agent, outrage à agent et rébellion. Devant la barre, le prévenu a reconnu les faits qui lui sont reprochés avant de demander la clémence du tribunal. Mais, cela n’a pas convaincu le juge qui a condamné Gora Fall à 6 mois de prison ferme.
Inondations au Sénégal
Le leader de Tekki est convaincu que les récentes inondations notées sont dues à la mauvaise gestion de l’Etat. Mamadou Lamine Diallo dit être particulièrement touché par le vécu des populations avec les eaux. Dans son 265ème Questekki publié hier, le concepteur du responsabilisme a indiqué que Macky Sall, ses ministres et DG manquent d’empathie. A l’en croire, ils ont leurs âmes rivées sur les milliards accumulés. Pour eux, souligne-t-il, les vies humaines des Africains sont des marchandises, le prix étant 10.000 Fcfa ou un sac de riz à la veille des élections. Comment comprendre que c’est en juin 2021 que l’Assemblée nationale daigne examiner un rapport de mission sur les inondations qu’elle a commandité en octobre 2020, s’interroge-t-il. Sa conviction, dit-il, c’est que la lutte contre les inondations ne marche pas à cause de la politique politicienne du régime basée sur la corruption. Aussi, il pointe du doigt la politisation des postes de direction. En effet, souligne-t-il, celui qui est chargé d’exécuter le projet à Keur Massar, le patron de l’ADM, le juge Sall, ne travaille pas et qu’il passe son temps à battre campagne pour la mairie de Mbour, passage obligé pour devenir ministre.
Hissein Habré décédé de Covid-19, l’administration pénitentiaire s’en lave les mains
Hissein Habré était atteint de Covid-19. Sa femme Fatime Raymonne Habré l’avait confirmé quelques jours avant son décès avant de rassurer que les médecins s’étaient mobilisés pour le soigner. Malheureusement, l’ancien Président du Tchad ne survivra pas de cette maladie. Pour dissiper toute ambiguïté et rejeter toute responsabilité dans la contamination de l’ancien chef de l’Etat à la Covid-19, l’administration pénitentiaire a sorti un communiqué pour faire l’état des lieux en ce qui concerne le niveau de contamination dans les prisons sénégalaises et particulièrement à Dakar. Elle informe l’opinion publique que depuis le début de la pandémie à ce jour, aucun cas de contamination à la Covid-19 n’a été enregistré à l’intérieur des établissements pénitentiaires de Dakar. Concernant la maison d’arrêt et de correction du Cap manuel, les tests de Covid-19 effectués à la date du 23 août 2021 sur le personnel pénitentiaire de surveillance sont revenus négatifs.
Habré sera inhumé au Sénégal
Le Président Habré reposera bien en terre sénégalaise. L’information a été donnée par son avocat Me François Serre. Faisant passer le message de la famille, la robe noire a levé toute équivoque concernant un possible rapatriement du défunt au Tchad. L’avocat estime que Madame Fatime Raymonde Habré a indiqué n’avoir rien demandé au gouvernement tchadien, et qu’un jour viendra où le Président Habré sera entièrement réhabilité, et, tout ce qu’il a fait pour son pays, sera reconnu. Ce jour-là, rapporte Me François Serre, il reposera en terre tchadienne, avec dignité, respect, considération et, avec tous les honneurs dus à son rang et à ce qu’il a été toute sa vie. Telle a été toujours sa volonté et celle de sa famille, souligne-t-il avant d’ajouter qu’en respect à sa mémoire et les idéaux qu’il a défendus toute sa vie ; il reposera par conséquent en terre sénégalaise, une terre d’islam.
Bagarre à Pikine Nord
La violence s’est encore invitée au siège de la mairie de Pikine Nord. A l’origine, des divergences autour des opérations d’inscriptions sur les listes électorales. En effet, des militants du parti la République des Valeurs (RV), proches du responsable politique local Lamine Guéye, se sont battus contre les militants de l’Apr proches du maire Aamadou Diarra. Un blessé a été d’ailleurs enregistré du côté de RV. Cette scène de violence prédit une rude bataille entre acteurs politiques pour le contrôle de cette institution municipale.
Colère à Keur Massar
Les populations du département de Keur Massar sont fatiguées. C’est la conviction du coordonnateur de la Ligue des Jeunes patriotes du Sénégal (LJPS) de Keur Massar. Dans une note parvenue à «L’As», Aziz Diao affirme que malgré les 15 milliards Fcfa promis par le Président Macky Sall pour sortir les populations de la localité des inondations, force est de constater que celles-ci sont quasiment sur le point d’atteindre le paroxysme du désespoir total après les fortes pluies qui se sont abattues sur la capitale sénégalaise. «Nous sommes là pour déplorer cette situation que vit la population massaroise. Nous sommes navrés de voir les conditions inhabitables dans lesquelles vit la population massaroise. On dirait que nos autorités ont de sérieux problèmes avec le sens des priorités. Car au moment où la population se noie dans les eaux de pluie, l’Etat investit des milliards Fcfa pour des besoins qui ne sont ni prioritaires ni urgents (TER, BRT, 60 milliards Fcfa pour l’achat d’un avion,...). Aziz Diao et Cie lancent ainsi un appel solennel au chef de l’Etat pour qu’il agisse promptement face à cette situation.
L’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc
Cela ne va plus entre le Maroc et l’Algérie. Celle-ci a annoncé hier la rupture de ses relations diplomatiques avec le Royaume chérifien. Le ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra, a donné la nouvelle accusant dans la foulée le Maroc de poser des actions hostiles à l’égard de son pays. Justifiant cette décision, le ministre a fait porter, rapporte l’Agence France Presse (AFP), aux dirigeants marocains la responsabilité des crises répétées notées en Algérie et qui se sont aggravées dans le temps. Il accuse le Royaume d’être à l’origine des derniers incendies meurtriers qui ont ravagé le nord de l’Algérie. Tout ceci étant, dit-il, l’Etat algérien a décidé de réviser ses relations avec le Maroc et d’intensifier les contrôles sécuritaires aux frontières Ouest.
par Vieux Savané
COVID, NOTRE BUL FAALE HÉDONISTE
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps - Fini les différences géographiques, économiques, culturelles et sociales ; place à une réalité qui, n’en déplaise à toutes les formes de séparatisme, nous rappelle que nous constituons une humanité commune
#SilenceDuTemps - La survenue d’une troisième vague dénommée Delta a craquelé la vitrine de la bonne gestion de la pandémie de la Covid-19 par le système de santé du Sénégal. Et pourtant, rien ne semble perturber nos compatriotes dans leur grande majorité. En dépit du nombre plus important de morts, de contaminés, de cas graves, ils continuent en effet de voguer à leurs occupations dans une tranquillité étrange. Au milieu du ballet strident des ambulances et des processions en direction des cimetières toutes sirènes déployées, ils ne se gênent pas de dérouler une attitude « bul faale » bien loin d’être visitée par l’angoisse. Abonnés au « no stress », ils donnent le sentiment de nager dans les eaux calmes d’un hédonisme insouciant. Aussi s’adonnent-ils à des rassemblements lors d’évènements heureux ou malheureux, devisant en groupes compacts autour de séances de thé, de jeux de société ou autres convivialités. Sans compter cette façon singulière d’exposer le masque sous le menton, en dessous du nez, de la bouche.
Et curieusement, ce n’est nullement la traduction d’une irresponsabilité encore moins « l’habitude du malheur » qui plombent une perception convenable de la situation sanitaire, mais une conviction portée par une foi tenace dans le fait que, c’est « Dieu qui donne la vie et qui la reprend ». Aucune raison de se laisser saisir par la peur panique puisque, point de Corona ou autres virus qui tuent.
Ce qui apparaît alors pour d’aucuns comme un dévoilement du destin
devrait peut-être inciter à « économiser Dieu » (thème d’une conférence prononcée à Dakar par Paulin Hountondji) car en s’abandonnant ainsi, l’on feint d’oublier comme le rappelle le théologien allemand Martin Luther que si « Dieu nous donne des noix, il ne nous les casse pas ». Il nous revient donc de trouver les outils pour y faire. Ce que le Pasteur Martin Luther King avait bien cerné, lui qui indiquait que « la vraie compassion ne consiste pas à jeter une pièce à un mendiant, mais à « comprendre la nécessité de restructurer l’édifice-même qui produit des mendiants ».
Sans compter, faut-il le souligner, qu’une telle attitude qui flirte avec la défausse est en complet déphasage avec ce chambardement qui a secoué le monde. À l'échelle de la planète-terre, nous voilà donc toutes et tous concernés. Fini les différences géographiques, économiques, culturelles et sociales ; place à une réalité longtemps occultée et qui, n’en déplaise à toutes les formes de séparatisme et d‘exclusion, nous rappelle énergiquement que nous constituons une humanité commune. Tel est le grand rappel à l’ordre de la pandémie.
Aussi, en imposant un peu partout dans le monde le confinement, les mesures de distanciation sociale, en contrôlant la mobilité des personnes, a-t-elle en effet fracassé nos prétentions, embrumé nos horizons. Elle nous a ainsi ramenés à une réalité souvent ignorée et qui nous revient en boomerang, à savoir que nous sommes peu de chose.
Toutefois convient-il de le rappeler, la pandémie s’est dévoilée sous la forme d’une inversion étrange qui continue d’interroger. Contrairement à l’hécatombe annoncée, les pays les plus impactés ne sont pas ceux du sud, mais bien ceux nantis du nord comme en ont attesté les images que les télévisions ont déversées dans nos salons, nous les montrant complètement submergés, paniqués, débordés, les urgences des hôpitaux surchargés, les obligeant à parer aux plus pressés, etc.
Pour autant, même si les Dieux ont semblé pencher du côté des laissés-pour-compte, faisant vaciller la balance des inégalités, épargnant le continent africain des hécatombes annoncées, refusant de les atomiser là où certains regards les avaient assignés d’office, cela ne devrait pas donner le sentiment d’une protection exogène. Encore moins amener à se satisfaire d’une sorte de revanche faisant dire à d’aucuns : « Ah ces occidentaux qui se prenaient pour des héros, les voilà réduits à zéro par Dieu ».
Drôle de période que celle de cette pandémie qui occasionne un vrai charivari dans nos modes d’être, faisant flotter par moment comme un air de folie douce, sorte de dérivatif qui permet d’enjamber les inquiétudes du quotidien pour les noyer dans le merveilleux. Si ce ne sont pas des idées complotistes, ce sont d’autres, plus fantaisistes, encore qui sont portées au pinacle, à l’image de cette histoire surgie de nulle part et qui se retrouve au cœur de conversations sous la baguette magique de sa « majesté Thierno Koukandé ». Ce dernier s’était promis de fendre la mer le jour de l’Achoura pour permettre aux jeunes, diplômés chômeurs notamment, de pouvoir ainsi rejoindre l’Europe pour y tenter leur chance. À pied ? En voiture ? En train ? Nul ne sait ! Un grand n’importe quoi finalement. Et bien sûr, le pouvoir dont il se targue est selon ses dires « un don de Dieu ». Que quelqu’un puisse ainsi délirer et que cela puisse être relayé par des médias soumis à la tyrannie « fait-diversière » en dit long sur le niveau du débat actuel. Au passage, cela nous fait prendre conscience que nous ne sommes toujours pas vaccinés contre la désertion de la rationalité. À l’image de l’épisode Sharifou (1) qui avait défrayé la chronique, Selbe Ndom (2) et ses prédictions de crach d’avion qui avaient amené les étudiants à quitter précipitamment l’université le jour indiqué. Désespérant !
À l'évidence, tout cela nous interpelle et nous oblige à un recentrage sur nous-mêmes et à nous réconcilier avec la pensée critique. Cela est d’autant plus à notre portée qu’on constate dans ce pays une formidable énergie souterraine, une énergie sourde, bridée, piaffant d’impatience de pouvoir exprimer toutes ses potentialités pour peu que l’État organise les conditions de son déploiement.
Vieux Savané est journaliste et directeur de publication de Sud Quotidien. Ancien professeur de philosophie, il a collaboré à différentes publications, notamment « Set Setal, la seconde génération des barricades ». Sud Éditions, Collections Ruptures.1991 avec Boubacar Boris Diop et Idy Carras Niane.
1. Cheikh Sharifou, 5 ans, de nationalité tanzanienne, présenté comme un enfant prodige avait défrayé la chronique en mai 1999 à Dakar. De lui on a dit qu’il a prononcé le nom de Dieu à sa naissance, s’est sevré lui-même.
2. Selbe Ndom qui était présenté comme une voyante ayant prédit la chute d’Abdoulaye Wade, de l’ancien roi des arènes Yekini avait selon certains médias, prédit un crash d’avion le 18 juillet 2012. Malgré son démenti, le jour dit l’université avait été désertée.
LA COALITION CRD-JOTNA VEUT RATISSER LARGE POUR LES LOCALES
La meilleure stratégie procède de la construction de grand rassemblement, sans exclusions, dans laquelle chacun peut trouver sa place pour contribuer à la victoire - DÉCLARATION CONJOINTE
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration conjointe CRD-Jotna reçue ce 24 août à propos de l’actualité sociopolitique nationale.
« Mesdames et Messieurs de la presse,
Nous vous avons conviés à ce point de presse avec pour vœu d’adresser un message aux Sénégalaises et aux Sénégalais, et parmi eux aux partis politiques, Organisations de Société Civile, Associations professionnelles, de Jeunes, de Femmes, de quartiers ou de villages, Personnalités indépendantes dépositaires d'enjeux communautaires.
Nous vous remercions d'avoir répondu à notre invitation.
Nous voudrions avant tout, manifester notre entière solidarité aux populations victimes des inondations, qui vivent présentement sous les eaux dans leurs foyers.
Comme vous le savez, le gouvernement a décrété le Plan Orsec. Nous tenons à faire savoir au Gouvernement que la problématique qui se pose ne saurait être résolue par un texte administratif. Nous exigeons du Président de la République qu’il mobilise réellement et efficacement tous les moyens de l'Etat pour sortir immédiatement les populations des eaux afin de les écarter des dangers et nombreux risques sanitaires auxquels elles sont exposées. Nous adressons par ailleurs un avertissement solennel au Gouvernement et à son Chef : le refus de trouver des solutions durables aux inondations et leur récurrence entretenue ne sauraient servir de prétexte pour entretenir une gabegie coûtant des centaines de milliards de FCFA.
Par ailleurs, il convient de rappeler à nos compatriotes que la pandémie à COVID-19 continue de sévir dans le pays ; à cet égard la responsabilité du gouvernement et du Président Macky Sall est pleinement et entièrement engagée pour avoir contribué à titre principal à disséminer le virus dans le pays, à faire preuve de laxisme et de défaut d'autorité, en s'entêtant à garder aux commandes un ministre de la santé, affairiste et politicien à l’extrême, médiocre, incompétent, arrogant et suffisant. Tout cela n’a pas aidé à une gestion correcte de la pandémie au Sénégal.
Nous demandons expressément aux populations ainsi abandonnées par un gouvernement irresponsable à redoubler d'efforts et à rester vigilantes dans le strict respect des mesures et gestes barrières recommandées par les spécialistes et techniciens de la santé que nous ne cesserons de remercier et d'encourager pour tous les sacrifices consentis dans la lutte contre la pandémie.
Plusieurs parmi eux sont tombés sur le champ d'honneur ; nous nous inclinons pieusement devant leurs mémoires. Nous prions pour que Dieu réserve le Paradis à toutes les victimes qui ont perdu la vie. Aux familles éplorées, nous présentons nos condoléances les plus émues. Nous appelons tous nos compatriotes qui ne l’ont pas encore fait à se faire vacciner.
Pour l’heure, le respect des mesures et gestes barrières et la vaccination de masse sont les remparts les plus sûrs contre la maladie à coronavirus.
Mesdames et messieurs,
A propos du processus électoral qui mène à la tenue des élections départementales et municipales prévues le 23 janvier 2022, nous avons voulu, par la présente activité, mais en toute humilité, indiquer collectivement une direction à prendre et à assumer.
De notre point de vue, en matière de compétition électorale, les partis politiques et toutes les organisations qui concourent au suffrage sont d'égale dignité.
Cependant, la structure souhaitant prendre la juste mesure de son poids électoral peut librement présenter ses listes sur l'ensemble du territoire. Mais selon nous la question essentielle est ailleurs : il s’agit d’identifier le procédé par lequel battre les candidats de la majorité afin d’installer de nouvelles équipes à la tête des collectivités territoriales en raison de l’échec patent de celles en place depuis huit longues années. Il s’agit également d’engager avec méthode les changements attendus par les populations pour réduire leurs souffrances par une nouvelle gouvernance locale et de monter clairement à Macky Sall la voie vers la sortie.
Tels sont pour nous les enjeux de l'heure.
En pratique, nous restons et demeurons convaincus que pour y arriver, il faut parvenir à maîtriser nos egos, refreiner nos ambitions parfois démesurées, contrôler nos émotions en ce qu’elles peuvent se révéler sources d'erreurs fatales de jugement. Il est indispensable, au-delà des intérêts personnels et petitement politiciens de nous recentrer sur l’intérêt supérieur de notre cher Sénégal, la prise en charge correcte des aspirations et des attentes légitimes des Sénégalaises et des Sénégalais.
Evidemment, nous respectons les choix de tous et de chacun mais nous, leaders des organisations membres du Congrès de la Renaissance Démocratique et de la Coalition JOTNA, demeurons convaincus que l’unité de l’opposition est la seule perspective crédible pour relever ces défis. La meilleure stratégie procède, en effet, de la construction d'une large coalition de grand rassemblement, sans exclusions, dans laquelle chacun peut trouver sa place pour contribuer à la victoire, surtout qu’il s’agit d’élections locales au regard de la nature de scrutin, le tout dans le respect de la dignité de chaque partie prenante.
Nous croyons que c'est possible et nous y travaillons depuis comme juste réponse aux manœuvres de Macky Sall lui ayant permis l’élargissement de sa majorité « buru ak soow », le 1er novembre 2020. Nous espérons pouvoir compter sur l'engagement dans cette direction, de chaque organisation citoyenne, de chaque bonne volonté soucieuse de l’intérêt national, de chaque parti politique préoccupé par la situation désastreuse actuelle du Sénégal et de nos collectivités territoriales.
Au niveau national comme dans toutes les communes du Sénégal, nous, leaders de partis du Congrès de la Renaissance Démocratique et de la Coalition JOTNA, nos responsables et nos pilotes restent disponibles et attentifs à l’égard de tous ceux qui acceptent de bâtir avec nous, d’égale dignité, tous les consensus nécessaires.
D’ores et déjà, nous demandons à nos militants, sympathisants et soutiens de tous bords de se mettre ensemble, à l'intérieur de chaque circonscription électorale, dans la solidarité, pour constituer des équipes inclusives en vue de se donner toutes les chances de battre les candidats de la majorité au soir du 23 janvier 2022, à limage de ce qui se fait à Thiès, Malem Hoddar, Dakar, Tambacounda et dans plusieurs autres localités du pays et qui se poursuivra dans les jours et semaines à venir.
A ceux qui ont dirigé les collectivités territoriales du Sénégal pendant huit années et donc depuis trois années dans l’illégalité, nous leur demandons d’avoir le courage de présenter à leurs administrés et à l’ensemble des Sénégalaises et des Sénégalais les résultats et bilans de leur gouvernance.
Pour le reste, nous voulons réaffirmer très clairement, sur la question du troisième mandat, que Macky Sall n’a pas droit à un troisième mandat et il ne sera pas candidat à un troisième mandat dans ce pays. Il doit se le tenir pour dit !
Nous vous remercions de votre attention ! »
Par le CRD : Taxaw Tem (Bouba Diop), ACT (Abdoul Mbaye), Tekki, (Mamadou Lamine Diallo), République des Valeurs (Thierno Alassane Sall), LD Debout (Pape Sarr), Label Sénégal (Alassane Kitane), Ensemble (Ibrahima Hamidou Dème), Lenen Ak Nienen (Ibrahima Silla) ;
Et
JOTNA : ADD (Moustapha Wade), ADS Garap (Amadou Sène Niang), AFAP (Moussa Sow Thiam), And Defar Sunu Senegal (Alioune Fall), ANDS et MEEB (Saliou Touré), Bloc pour la Démocratie et la Solidarité (Abdoulaye Diop), Def Sa Wareef (Bassirou Sene), Defar Senegal Authentique (Papa Mbar Faye), Galaxie Communautaire (Alpha Deh), Liggueyal Senegal (Ndeye Sow Leila), Mouvement Takku Ligguey/Le Changement (Abdoulaye Gueye), MPS Faxas (Gaoussou Koma), Parti Deggu (Abdou Akim Ka), Parti Pour l’Action Citoyenne (Bruno d’Erneville), Parti Teranga Senegal (Dr. Abdoulaye Niane), Pecum Senegal (Arona Toure), PRDS (Mamadou Ndiaye), TS 19-24 (Mouhamed Doudou Georges Djodj).