SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
20 juin 2025
BBY À L'ÉPREUVE DES LOCALES
De Saint-Louis à Ziguinchor à Fatick, Kaffrine, Lingère, Tamba et Kolda, les responsables de la majorité présidentielle ne cachent pas leurs appétits et sont prêts à en découdre y compris avec leurs camarades de parti ou de coalition
Les différents états-majors politiques préparent activement les prochaines élections locales prévues le 23 janvier 2022. Mais ce ne sera pas une partie de plaisir pour la mouvance présidentielle minée par des rivalités internes dans plusieurs localités. De Saint-Louis à Ziguinchor en passant par Fatick, Kaffrine, Lingère, Tamba et Kolda, les responsables politiques ne cachent pas leurs appétits et se montrent prêts à en découdre y compris avec leurs camarades de parti ou de coalition.
A Kaffrine, les partisans du maire sortant Abdoulaye Wilane et du ministre de l’Urbanisme, Abdoulaye Sow n’hésitent pas à s’attaquer frontalement. Le porte-parole du Parti Socialiste soupçonne Abdoulaye Sow de trop lorgner son fauteuil et n’a pas hésité à se radicaliser. Il ajoute d’ailleurs que Macky Sall privilégie l’Apr au détriment des autres formations de la mouvance présidentielle. Ce qui n’a pas été du goût du ministre Sow qui lui a apporté la réplique en lui demandant de se ressaisir. Les partisans de l’ancien Dg du Coud vont plus loin et soutiennent que l’actuel maire de Kaffrine est un adepte du terrorisme médiatique en mal de popularité et obnubilé par la reconquête du leadership. Ainsi, il lui demandent de faire amende honorable dans la région «totalement acquise» à Macky Sall. Cet affront a fait ressortir de leurs gonds le collectif des cadres socialistes de la localité qui s’érigent en boucliers autour du maire Abdoulaye Wilane. Ils ont tiré à boulets rouges sur le ministre de l’Urbanisme, Abdoulaye Saydou Sow et ses partisans. Ce qui révèle de vives tensions dans la zone dues à l’appétit des différents responsables de Bby pour la localité. Pendant ce temps, à Fatick (fief du Président Macky Sall), les membres du parti présidentiel affûtent leurs armes. Cette ville fait l’objet de nombreuses convoitises.
Et les responsables de l’Apr de la zone, Birame Faye, Sorry Kaba et Cheikh Kanté, veulent tous récupérer la mairie des mains de leur camarade le ministre des Sports, Matar Ba. Jusque-là, c’est Dr Kanté, actuel envoyé spécial du chef de l’Etat, qui s’était le plus remarquer pour concurrencer Matar Ba dans la zone. Mais, deux nouvelles têtes sont venues se dresser contre le ministre des Sports. Il s’agit de Sory Kaba, ancien-directeur des Sénégalais de l’Extérieur et de Biram Faye, Dg de l’Asp. Ce dernier se montre plus téméraire et a déjà averti ses camarades du pouvoir. Une bataille en perspective !
TAMBA, ZIGUINCHOR, BIGNONA, KOLDA, LES BATAILLES DU SUD
A Tambacounda, on assiste au même scénario. Le député-maire et coordonnateur de l’Apr Mame Balla Lo aura certainement en face le DG de la Sicap, Mamadou Kassé et le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba. Dans la région sud-est, ces responsables, tous des apéristes, se livrent une bataille sans merci. La violence s’est invitée dernièrement dans leurs rangs lors du panel de restitution du conseil présidentiel sur l’insertion et l’emploi des jeunes. En effet, des jeunes souteneurs de Me Sidiki Kaba et les partisans de Mamadou Kassé se sont livrés à un combat sans merci. Ceci a écœuré le maire Mame Balla Lo qui surveille bien ses arrières. Face à l’appétit débordant de ses camarades de parti, il a voulu leur remonter les bretelles. Il n’a pas raté Sidiki Kaba qu’il a accusé ouvertement d’être derrière tous les problèmes de l’Apr à Tambacounda et que depuis plus de 9 ans, ce dernier lui fait la guerre.
Au même moment, le Dg Sicap Mamadou Kassé ne cesse de réitérer sa candidature. Il profite de ce différend entre les deux hommes pour se frayer un chemin. Mamadou Kassé indique que leur formation à Tambacounda est minée par des contradictions internes et plaide pour que les mutations générationnelles fortes qui sont en train de s’opérer dans le paysage politique au niveau local se poursuivent. Une manière de tirer la couverture à lui. En Casamance, la bataille va être également rude.
A Ziguinchor, au-delà des menaces de Pastef qui a pris beaucoup de terrain à la mouvance présidentielle, il faut relever que la division des responsables a contribué également à affaiblir la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY). Les apéristes Benoit Sambou, président de la Commission nationale du Dialogue des Territoires (CNDT), et Doudou ka, Directeur Général de la société de projets Aéroport International Blaise Diagne San n’ont jamais caché leur intention de déboulonner le maire sortant, Abdoulaye Baldé. Malgré l’avènement de Sonko, ils continuent de se quereller. Tous les trois se disputent le leadership de Benno Bokk Yaakaar.
Du côté de Bignona, la razzia de Sonko semble ne pas faire peur aux responsables de la mouvance présidentielle. Au lieu de travailler pour un leadership fort, chacun travaille en solo. Le secrétaire général du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Aubain Sagna s’est engagé récemment en politique. Juste après sa rentrée politique, il a annoncé sa décision d’en découdre avec Mamadou Lamine Keïta qui a rejoint la majorité présidentielle. Aubin Sagna a ainsi soutenu que ses ambitions consistaient à reprendre la mairie des mains de l’ancien responsable du Pds.
A Kolda, on risque d’assister à un «remake» Bibi Baldé-Mame Boy Diao. Mais avec les locales de janvier 2022, cela prendra un cachet particulier surtout avec la récente alliance entre Mame Boy Diao et l’ex-libéral Fabouly Gaye. Ces derniers ont décidé d’unir leurs forces pour conquérir la mairie de Kolda. A coup sûr, le Dg de La Poste ne leur rendra pas la tâche facile.
Pendant ce temps, Moussa Baldé est aux aguets. Le ministre de l’Agriculture n’a pas souhaité éclairé la lanterne des Koldois sur sa candidature pour le moment. Mais ses partisans ne cessent de clamer qu’il est et reste le leader incontesté et incontestable de la région, du département de Kolda, y compris la commune de Kolda. Pas trop téméraire, il ne serait pas surprenant qu’il se range derrière ses «adversaires» au niveau local.
SAINT-LOUIS, PODOR ET LINGUERE, LE NORD VA JOUER SES PROLONGATIONS
Quittons le sud pour nous rendre au nord du Sénégal ! A Saint Louis, c’est le beau-frère du chef de l’Etat, Mansour Faye qui a le vent en poupe. Mais cela ne freine pas l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur Mary Teuw Niane qui ne cache plus son intention de pousser vers la sortie le ministre du Développement communautaire et de l’Equité sociale de l’hôtel de Ville de Saint-Louis. Depuis plus d’un an, le Professeur émérite de Mathématiques a déclaré sa candidature à ladite mairie. Il ne cesse d’ailleurs de travailler pour faire adhérer les citoyens de l’ancienne capitale à son projet.
Du côté de Linguère, le maire sortant et ancien ministre de l’Intérieur devra surveiller ses arrières au risque de voir le ministre de l’Elevage et des productions animales lui chiper son fauteuil. Ce n’est plus un secret de polichinelle que Samba Ndiobène Ka est intéressé par le fauteuil qu’occupe Aly Ngouille Ndiaye. D’ailleurs, ses partisans ont par le passé battu le fer avec ceux de Aly Ngouille Ndiaye pour des questions de positionnement. Les deux camps se regardent en chien de faïence en attendant la prochaine échéance. Il faut se rappeler que lors du référendum de 2016, à la suite de la publication définitive des résultats du scrutin référendaire du 20 mars, ils se disputaient la victoire du OUI sur le NON. A l’époque, Samba Ndiobène Ka avait d’ailleurs reproché au ministre-maire de Linguère Aly Ngouille Ndiaye de ne pas trop mouiller le maillot pour opérer une razzia dans le département.
A Podor, on risque d’assister à un «remake» de 2014 entre Mamadou Racine Sy et Aissata Tall Sall. A l’époque, le scrutin était serré entre les deux responsables. Les locales de de janvier 2022 constituent une bonne occasion pour Mamadou Racine Sy de prendre sa revanche. Quoi qu’il en soit, le Président Macky Sall a du pain sur la planche. Il devra procéder à un arbitrage sévère pour que sa majorité n’implose pas dans de nombreuses localités du pays.
«LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT DOIT ÊTRE CONSIDÉRÉE COMME UNE CONDITION DE SURVIE»
L’intégration opérationnelle des enjeux et pratiques de l’adaptation aux changements climatiques dans les stratégies et les programmes de l’école sénégalaise constitue un défi majeur des décideurs publics
L’adaptation au changement climatique dans le système éducatif du Sénégal est le nouveau projet mis en place par l’Agence Française de Développement (Afd), les ministères de l’Environnement, de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle. Lancé hier, ce projet va permettre aux apprenants de comprendre l’impact négatif du changement climatique dans notre environnement et le bien-être de l’individu.
L’intégration opérationnelle des enjeux et pratiques de l’adaptation aux changements climatiques dans les stratégies et les programmes de l’école sénégalaise constitue un défi majeur des décideurs publics.
Selon la coordonnatrice régionale de la Facilité Adapt’Action de l’Afd, Géraldine Tardivel, il est très important d'intégrer la dimension climat dans l'ensemble du secteur éducatif au Sénégal qui va de l'enseignement primaire à l'enseignement supérieur et la formation professionnelle en passant par le secondaire. «Les changements climatiques touchent de façon différente les régions du Sénégal. Ce ne sont pas les mêmes problématiques en Casamance que dans le Fouta.
L'idée est de voir les opportunités de travail de nos populations dans les territoires sénégalaises», dit-il. Pour sa part, le directeur du Centre d’Education et de Formation Environnementale, Dr Gora Niang, estime qu’avec les dérèglements climatiques, on ne peut plus faire comme si l’histoire humaine ne dépendait que de la force des idées et des nations. «L’avancée de la mer, les inondations, la salinisation des terres, les canicules, les phénomènes climatiques extrêmes etc. sont autant de signes et de manifestations qui devraient pousser l’humanité à plus de responsabilité. Ces faits montrent que la compréhension de l’environnement est d’abord un enjeu de civilisation.
La protection de l’environnement doit donc être sérieusement considérée comme une condition de survie», affirme-t-il avant d’indiquer que la compréhension du changement climatique pose un problème au citoyen lambda. «Il doit comprendre qu’à chaque fois qu’il prend son véhicule et qu’il démarre, il pollue l’atmosphère. Nos bonnes dames qui utilisent nos bonbonnes de gaz à la maison doivent se dire qu’ils sont en train d’émettre du Co2. L’élève doit savoir que le Co2 qu’il maîtrise dans les écrits est en train de détruire l’environnement. D’où l’intérêt de ces enjeux dès le plus bas âge, à l’école, à l’université, au sein des daaras et de toute la communauté», indique Dr Gora Niang qui estime que ce projet va jouer un rôle important dans la prise en charge des enjeux climatiques dans l’éducation au Sénégal.
SOUS LES PONTS DE TRIPOLI, L'AVENIR SUSPENDU DES TRAVAILLEURS MIGRANTS
Des centaines de migrants ayant échoué à rejoindre l'Europe depuis les côtes libyennes se sont résignés à rester à Tripoli, malgré des emplois sous-payés: à la périlleuse traversée se substitue davantage de précarité économique
Poussés sur la route migratoire par la misère, des centaines de migrants ayant échoué à rejoindre l'Europe depuis les côtes libyennes se sont résignés à rester à Tripoli, malgré des emplois sous-payés: à la périlleuse traversée se substitue davantage de précarité économique.
Ils sont des centaines de travailleurs journaliers, originaires de pays d'Afrique subsaharienne, à investir au petit matin les ponts tripolitains battus par les vents de Méditerranée orientale.
Munis d'outils usés, assis sur des pneus de poids lourds ou sur le rebord du trottoir, ils guettent les voitures et se ruent sur celles qui s'arrêtent, dans l'espoir de se faire embaucher à la journée pour un chantier providentiel.
Beaucoup d'entre eux, venus du Niger, du Soudan ou de l'Erythrée, ont fui leurs pays minés par les conflits, la pauvreté et la corruption pour tenter la dangereuse traversée de la Méditerranée sur des embarcations pneumatiques depuis la Libye, plaque tournante de l'immigration clandestine sur le chemin de l'Europe.
Interceptés par les garde-côtes et ramenés dans ce pays plongé dans le chaos depuis une décennie, ils sont les nouveaux acteurs d'un marché du travail informel.
"Je suis venu il y a six ans pour partir en Europe", lance Mokhtar Mohamed, Soudanais de 27 ans originaire du Darfour, région ravagée par la guerre.Il s'est installé sous un pont de la capitale.
"J'ai tenté la traversée en 2016 mais notre bateau a été intercepté et j'ai été placé dans un centre de détention" en banlieue de Tripoli, se souvient-il.
- "Rescapé" -
Il y reste enfermé dans des "conditions très difficiles" jusqu'en juillet 2019, quand une frappe aérienne y fait des dizaines de morts.La capitale est ciblée par une offensive de Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est, qui disputait le pouvoir aux autorités reconnues par la communauté internationale.
"Je suis un rescapé", murmure Mokhtar, brandissant sa carte de réfugié du Haut-Commissariat pour les réfugiés, qui l'a "sorti du centre". "Depuis je travaille sous le pont comme déménageur", explique-t-il.
Mais le travail manque, encore plus en ces temps de pandémie.Alors plusieurs journaliers restent sur le carreau.
"Les bons jours, on peut gagner 100 dinars (18 euros), mais il nous arrive d'enchaîner des jours sans revenu", égrène-t-il, quelque peu désabusé.
Avant de rejoindre Tripoli, il a "traversé le Sahara à pied, ça a pris une semaine pour arriver du Darfour aux frontières libyennes".Il occupe aujourd'hui une "chambre minuscule" dans un appartement partagé avec des compagnons de route et il "espère toujours partir" un jour.
Derrière lui, une dizaine d'hommes patientent: "Il n'y a pas beaucoup de boulot.Le Covid n'a pas aidé", souffle Brahim, 39 ans, peintre et maçon originaire du Niger.
Les garde-côtes ont avorté les "trois tentatives" de traversée de cet artisan, qui a payé des passeurs pour gagner l'Italie, à 300 km au nord.
"J'ai perdu 9.000 dollars gagnés à la sueur de mon front", se lamente-t-il.
- "Trafiquants" -
Les départs clandestins vers l'Europe ont commencé sous Mouammar Kadhafi, qui a régné sur la Libye pendant 42 ans jusqu'en 2011.
Le "Guide" n'hésitait pas à faire pression sur les pays européens, leur réclamant des compensations financières pour endiguer les flux migratoires.
En ouvrant ses portes à de nombreux migrants dans un élan de panafricanisme calculé, le riche pays pétrolier d'à peine sept millions d'habitants était aussi devenu une destination finale.
Cette migration a été bouleversée par le chaos post-révolution, qui a favorisé l'émergence du trafic d'êtres humains et la multiplication des traversées clandestines.
Dans cette nouvelle donne, "ceux qui travaillent dans la précarité sont aussi à la merci des trafiquants", alerte Michaël Neuman, directeur d'études au centre de réflexion de Médecins sans frontières.
Avec la fin des combats à l'été 2020 et l'installation en mars d'un gouvernement d'unité, la Libye peut-elle redevenir une destination finale?
"La Libye de Kadhafi était très ouverte à la migration, notamment subsaharienne, qu'elle encourageait.Elle pourrait l'être de nouveau, encore faut-il qu'elle s'en donne la possibilité et les moyens", souligne M. Neuman, qui a documenté en 2020 "les exécrables conditions de vie qui prévalent dans les centres de détention".
Brahim est disposé à s'installer durablement en Libye, "s'il y a du boulot et si la situation s'améliore".Car, insiste-t-il, "quand on immigre, c'est principalement pour trouver du travail".
Par Mohammad Reza DEHSHIRI
LA VISION DE L’IMAM KHOMEINY SUR L’ISLAM ET LA DEMOCRATIE
Le 4 Juin de cette année marque le 32ème anniversaire du décès de l’Imam Khomeiny, fondateur de la révolution islamique en Iran qui est décédé le 14 juin 1989, dix ans après la victoire de la révolution islamique de 1979 en Iran.
Le 4 Juin de cette année marque le 32ème anniversaire du décès de l’Imam Khomeiny, fondateur de la révolution islamique en Iran qui est décédé le 14 juin 1989, dix ans après la victoire de la révolution islamique de 1979 en Iran. Dans la présente année où nous allons célébrer un demi siècle des relations diplomatiques entre l’Iran et le Sénégal, nous allons, en nous inspirant des idées de l’Imam Khomeiny, aborder l’une des valeurs communes et partagées entre les deux peuples Iranien et Sénégalais, à savoir la complémentarité de la démocratie avec le contexte social islamique et l’application locale des valeurs républicaines sur la base de leur enracinement culturel et islamique. Une telle approche a bien apporté, dans les deux pays concernés, l’alternance des élites politiques sur la base des élections libres et l’ouverture du système politique vers les nouveautés de la modernité. Cette combinaison de l’universalité et du particularisme que nous pouvons dénommer « l’universalité relative » démontre la compatibilité de l’Islam avec la démocratie dans le cadre de la « démocratie religieuse » doctrinée par l’Imam Khomeiny.
En fait, selon l’idée de « démocratie religieuse » élaborée par l’Imam Khomeiny, il y a une sorte d'entrelacement des méthodes démocratiques et des valeurs islamiques. La démocratie, en tant que méthode de gestion de la société et modèle politique fondé sur le vote des citoyens et en tant que méthode de règlement des différends politiques, est susceptible d'être compatible avec l'islam en tant que système de croyance, de valeur, et d'éthique à l'issue duquel un système démocratique religieux est créé.
A.L’IMAM KHOMEINY ET LES PRINCIPES DE LA DEMOCRATIE RELIGIEUSE
Le fondateur du concept de démocratie religieuse, le défunt Imam Khomeiny, a mis l'accent sur la compatibilité du républicanisme avec l'islam. Selon lui, la caractéristique la plus fondamentale de la démocratie religieuse est l'attachement à la religion et l'acceptation de la primauté des principes et des valeurs religieux, d’une part et la souveraineté nationale pour la prise de décisions politiques et sociales et le droit des peuples à l’autodétermination et à la participation active dans les affaires sociales et politiques du pays, de l’autre.
En plus, la démocratie religieuse exige la protection des droits des citoyens, des droits fondamentaux, le respect de l'Etat de droit et la garantie d'un dialogue libre. En fait, dans l’expérience de la Révolution islamique en Iran, l’islam et la démocratie politique s’entrelacent de telle sorte que les méthodes démocratiques se sont combinées avec les valeurs islamiques. En d’autres termes, la démocratie qui constitue un moyen d’assurer la participation politique du peuple, se réalise de multiples façons. De ce fait, il y a plusieurs démocraties et pas un seul type de démocratie; comme il existe plusieurs modernités et pas un seul modèle de modernité. Ainsi, on ne peut pas dire que la démocratie libérale est la seule expérience qui devrait être imposée à d’autres nations indépendamment de leur contexte historique, culturel ou social. Ceux qui pensent que la démocratie libérale est le seul moyen d'assurer le droit des peuples à l'autodétermination, ils ont réduit la modernité au modernisme, avec une approche réductionniste, afin d'imposer unilatéralement aux autres nations un modernisme occidental.
Cette idéologie du modernisme est basée sur le matérialisme, le positivisme, l’individualisme, le sécularisme et l'utilitarisme. Par conséquent, la démocratie doit être compatible avec les structures culturelles, sociales et normatives de chaque société. La démocratie religieuse représente un modèle qui rallie la modernité et l’islam. Par conséquent, chaque société est libre d'adopter ses propres formes autochtones de démocratie en fonction de ses propres besoins et de ses circonstances particulières et d'adapter les valeurs autochtones aux valeurs modernes afin qu'elles ne conduisent pas à l'uniformisation par l'imposition de la démocratie occidentale ou par l'imitation du modèle occidental. En effet, la démocratie religieuse, répond à deux questions principales de «qui gouverne» et «comment gouverner». En ce qui concerne la question platonique de «qui gouverne», la démocratie religieuse exige un leader juste, droit et éthique disposant de la vertu, de la connaissance et de la capacité de gestion, qui offre la possibilité de la participation du peuple dans les affaires politiques et sociales ainsi que la possibilité pour les élites en tant que capital social de la nation de servir leur pays aux enceintes gouvernementales.
Concernant la question machiavélique de «comment gouverner», il devrait y avoir un système politique qui puisse assurer la perfection de l'homme à la fois temporellement et spirituellement, et qui offre l'opportunité d'une prospérité matérielle et immatérielle. Il devrait s'efforcer d'instaurer la justice, et serait en faveur des pauvres et des opprimés. Il devrait être indépendant des grandes puissances. Par conséquent, la paix, l'égalité, la tolérance, l'éthique, la moralité et la spiritualité sont l'orientation de la démocratie religieuse. En d'autres termes, il assure les vertus sociales et individuelles.
Dans la société islamique, il n'y a pas de dualité entre l'éthique et la politique car les deux doivent assurer la prospérité et la dignité de l'homme ainsi que sa capacité à choisir son propre destin. Dans une telle société, la politique est la continuation de l'éthique et l'éthique forme l'infrastructure de la politique. En effet, la caractéristique la plus fondamentale de la démocratie religieuse est l'attachement à la religion et l'acceptation de l'autorité des principes et valeurs religieux. En d’autres termes, la souveraineté des peuples est acceptée à la lumière de la souveraineté divine. Le droit du peuple de participer aux affaires sociales et politiques est défini en concordance avec le droit à l’obéissance de Dieu, bien que le peuple jouisse du droit à la prise de décision dans les affaires politiques.
Outre la préparation des bases d'exigences telles que le vote et le respect de l’avis de la majorité et du résultat des élections, la mise en œuvre de la démocratie religieuse exige la protection des droits fondamentaux des citoyens, le respect de l'état de droit et la garantie d'un dialogue libre; simultanément à la matérialisation des idéaux tels que la justice, la coopération, la fraternité et la prospérité. De surcroît, la démocratie religieuse est basée sur la rationalité multidimensionnelle. En d’autres termes, l’étendue de la rationalité dans la démocratie religieuse est beaucoup plus vaste que la démocratie libérale.
En effet, cette dernière est uniquement basée sur la rationalité instrumentale à savoir l'analyse des coûts et des bénéfices, alors que la démocratie religieuse entend élargir le champ de rationalité en la catégorisant en trois niveaux de rationalité épistémologique, éthique et instrumentale. La rationalité épistémologique signifie la régulation de la relation entre l'être humain et le cosmos ainsi qu'avec le Créateur du monde et en tenant compte du début et de la fin des temps. La rationalité éthique fait référence à l'utilisation de moyens éthiques dans le comportement humain pour atteindre les objectifs attendus. La rationalité instrumentale est basée sur des calculs matériels pour atteindre la prospérité de manière plus raisonnable et justifiée. En tant que fondateur de la République islamique d'Iran, l'imam Khomeiny s'efforçait de rationaliser la politique aux trois niveaux épistémologique, normative et instrumental.
B) L’IMAM KHOMEINY, LA DEMOCRATIE RELIGIEUSE ET LE REVEIL ISLAMIQUE
La vision du défunt imam Khomeiny basée sur la démocratie religieuse constituait un tournant dans l'histoire du réveil islamique de telle sorte qu'en remplaçant le modèle de gouvernance laïque occidental par un système politique démocratique et islamique, une vague de quête pour l'Islam s'est formée dans la région du Moyen-Orient et les puissances occidentales ont dû faire face à de sérieux défis dans cette région. Compte tenu de l’expérience réussie de la Révolution islamique d’Iran, qui a pu combiner l’islam et la démocratie de telle sorte que les méthodes démocratiques se sont mêlées aux valeurs islamiques, certains pays du Moyen-Orient, dans leurs tentatives de démocratie, se sont inspirés de la révolution islamique d’Iran, de telle sorte que les mouvements islamiques dans leur éveil islamique ont tenu fermement aux méthodes démocratiques telles que les élections parlementaires.
Par conséquent, l'expérience de la révolution islamique témoigne que le système démocratique religieux a favorisé les bases de l'interconnexion de la religion avec la politique, la spiritualité et l'éthique avec la gouvernance, l'équilibre entre les droits et les devoirs et l'équilibre entre la justice, la sécurité et la liberté. Ce réveil islamique constituait une réponse à la dégradation sociale et représentait une lutte contre la pauvreté, la corruption, la discrimination et la tyrannie. Cette vague d'éveil islamique visait également des objectifs tels que la négation du despotisme, la restauration de l'identité nationale, l'estime de soi, la confiance en soi, l'honneur, la justice, le progrès global, un développement axé sur la justice, l'autonomie, l'indépendance et la souveraineté nationale. L’Imam Khomeinya également mis l'accent sur le rôle de la religion dans l'établissement de la paix, de la liberté et de la démocratie, tout en insistant simultanément sur la dignité humaine, et les valeurs éthiques.
En outre, en jetant la lumière sur les principes de la démocratie religieuse, il a ouvert la voie à la restauration glorieuse de la civilisation islamique, a répandu à l'esprit du réveil au sein des nations islamiques, a souligné la nécessité dela lutte contre les tentatives colonialistes de sécularisation des sociétés musulmanes contre leur contexte religieux et historique, a dénoncé l’imposition de valeurs culturelles occidentales et leur importation dans les sociétés Musulmanes et s’est opposé aux plans et programmes colonialistes visant l'aliénation culturelle des identités islamiques. En même temps, il soutenait que des efforts devraient être faits pour un développement indigène basé sur les normes autochtones et la volonté des masses. L’Imam Khomeiny a ainsi essayé d’élucider l'importance de la lutte contre le despotisme interne simultanément à la résistance contre le colonialisme externe et, et de fonder son mouvement sur la revivification des principes et valeurs islamiques.
En effet, cette vague d'éveil islamique constituait une réponse négative à la tendance universaliste américaineet occidentale dans la région multiculturelle d’Asie de l’ouest ainsi qu'une réponse aux efforts déployés par les puissances néocoloniales pour provoquer une uniformité culturelle et une transformation culturelle d’en haut dans les sociétés islamiques. Il a ainsi démontré la nature exploiteuse des puissances impérialistes, condamnant les États-Unis qui soutenaient les atrocités commises par le régime Israélien dans les territoires palestiniens occupés et appelant les érudits musulmans, les penseurs et le peuple du monde islamique à se soulever contre ce régime usurpateur, pour contrarier lesionisme mondiale, afin d’instaurer la paix, le progrès et le développement dans le monde musulman.
REMARQUES FINALES
En conclusion, on peut réaffirmer que l’Imam Khomeiny soutenait l’interconnexion de la religion avec la démocratie en tenant compte du fait que les valeurs universelles telles que l'égalité, la justice et la tolérance se combinent avec les facteurs contextuels et les normes sociales de chaque société. L'expérience de la révolution islamique en Iran démontre qu'un système démocratique religieux peut bien combiner l’universalité et le particularisme.
Ainsi, le model de la démocratie religieuse a la potentialité de se développer au fil du temps et de s'adapter aux situations changeantes; parce que l'Islam a une approche profonde de l'harmonie avec le temps. En d'autres termes, les changements dans la productivité sociale peuvent faire évoluer les systèmes démocratiques religieux pour qu'ils soient plus spécifiques pour assurer la prospérité dans diverse sociétés. Ce constat démontre l'efficacité et la flexibilité de la démocratie religieuse, qui prend en compte les circonstances sociales de la communauté musulmane.
Mohammad Reza DEHSHIRI
Ambassadeur de la République Islamique d’Iran au Sénégal
UN DÉTENU RÉCEMMENT GRÂCIÉ PRÉSUMÉ AUTEUR D'UN MEURTRE
Peintre de fonction, Cabi Diatta est un ressortissant Bissau-guinéen âgé de 21 ans, habitant au quartier Arafat de la commune de Grand-Yoff a avoué être l'auteur du meurtre de Lotaly Molllet
Le meurtrier de Loyalty Mollet âgée de 27 ans, l’étudiante congolaise tuée dans la nuit du mercredi aux Hlm Grand-Yoff, a été gracié pendant la Korité. Selon le journal Libération qui donne cette information, Séwu Cabi Diatta est pourtant un multirécidiviste.
"Elle descendait d’un taxi pour rentrer chez elle, près du collège Hyacinte Thiadoum lorsqu’elle a été agressée par Sewu Cabi Diatta. Lotaly Mollet à refuser de céder son sac à son agresseur qui en colère lui assène plusieurs coups au visage puis au cœur. Poursuivi par le taximan, avec l’aide des policiers qui menait une patrouille dans la zone Sewu Cabi Diatta a été finalement maîtrisé et conduit au commissariat de Grand-Yoff. Ressortissant bissau-guinéen, le présumé meurtrier de Lotaly Mollet est âgé de 21 ans vivant à Dakar avec sa mère et sa sœur. Connu pour être un « vrai caïd », il a été déféré à trois reprises pour vol, coups et blessures volontaires ainsi que pour détention d’arme blanche. Son dernier déferrement remonte en février 2020.", lit-on dans le journal qui retrace le film de ce crime odieux. Le journal précise également que S. C. Diatta est bien connu des archives du commissariat de Grand-Yoff où il avait déjà fait l'objet de trois déferrements pour, respectivement, détention d'une arme blanche, coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de dix jours et vol en réunion commis la nuit.
D'après Libération, "le présumé meurtrier de l'étudiante congolaise Lotaly Mollet est plutôt âgé de 21 ans et est d'origine bissau-guinéenne".
LES JOURNAUX ÉVOQUENT LES ALLIANCES ET RUPTURES EN VUE DES ÉLECTIONS LOCALES
Dakar, 21 mai (APS) – Les investitures des candidats aux élections locales (mairies et conseils départementaux) sont le sujet le plus en vue dans l’édition des quotidiens pour ce vendredi.
Des alliances seront consolidées ou créées pour obtenir le plus grand nombre de sièges dans les conseils départementaux et municipaux à élire le 23 janvier 2022, mais il existe des risques d’éclatement au sein de certains partis et coalitions, selon la presse quotidienne.
‘’Malgré l’alliance scellée avec [l’APR], Idrissa Seck devra sortir le grand jeu pour conserver Thiès, sa chasse gardée’’, écrit L’info, qui évoque ‘’des risques de basculement de la commune de Thiès’’ dans le giron de l’opposition.
‘’Idrissa Seck ne peut pas prendre le risque de se mettre face à Macky Sall pour les élections locales’’, affirme un analyste politique interrogé par le même journal.
L’ancien Premier ministre, candidat aux trois dernières élections présidentielles, a rejoint la majorité présidentielle, fin 2020, en se faisant nommer président du Conseil économique, social et environnemental. Depuis plus d’une décennie, son parti remporte les élections locales à Thiès, son fief.
‘’L’opposition serait dans la dynamique d’une union générale de ses forces en perspective des élections locales’’, lit-on dans Sud Quotidien.
Mais le journal se demande ‘’si cette opposition-là saura (…) se départir des ambitions divergentes’’ de ses leaders et des ‘’querelles de leadership’’ de ces derniers, ajoute le journal.
Le Témoin Quotidien s’est livré à un décryptage de la présumée séparation entre Barthélémy Dias, le maire de Mermoz, et l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, gracié en 2019 par le président de la République, Macky Sall, après avoir passé deux ans et demi en prison pour détournement de deniers publics.
La plupart des analystes politiques interrogés par le journal estiment que ‘’la candidature annoncée de Barthélémy Dias n’est en réalité qu’un brouillage suspect au profit de Khalifa Sall, dont la situation judiciaire peut être un handicap pour la candidature à la mairie de Dakar’’, affirme le même journal.
Depuis plusieurs jours, le maire de Mermoz, allié de Khalifa Sall, ne cesse de claironner sa candidature au poste de maire de Dakar, ce qui laisse croire une partie de la presse à l’existence d’une brouille entre les deux alliés.
Mais, précise Barthélémy Dias, cité par Vox Populi, ‘’il ne peut y avoir de clash entre Khalifa Sall et moi’’.
‘’Je lui dois ce que je suis devenu aujourd’hui. J’aurais pu faire cavalier seul, créer un mouvement ou un parti, mais j’ai choisi d’être avec Khalifa Sall et j’ai accepté qu’il soit mon leader’’, précise M. Dias.
WalfQuotidien évoque ‘’les risques d’une échappée solitaire’’ du maire de Mermoz. ‘’Ce serait une aventure très dangereuse pour lui’’, a dit un observateur au journal.
Cet analyste politique estime qu’‘’au cas où Khalifa Sall (…) n’est pas candidat, Barthélémy Dias, bénéficiant d’une certaine expérience dans la gestion des municipalités, peut en profiter et déclarer sa candidature’’. Ce que le concerné a déjà fait, même s’il ne s’agit que d’une simple déclaration d’intention !
Concernant les candidatures à la mairie de la capitale, L’Observateur pose ‘’l’équation Soham Wardini’’. De l’avis de ce journal, le ‘’calcul secret’’ de Khalifa Sall ‘’consisterait à regrouper toute l’opposition derrière Soham Wardini’’, l’actuelle maire de Dakar.
Selon Le Quotidien, les socialistes emmenés par Aminata Mbengue Ndiaye, la présidente du Haut Conseil des territoriales (HCCT), sont en train de lorgner la mairie de Dakar, au moment où leurs alliés de l’AFP au sein de la majorité présidentielle disent chercher ‘’plus d’élus’’ dans la capitale.
‘’L’idéal’’ pour la présidente du HCCT et ses partisans est d’aller aux élections locales ‘’avec Benno’’, la coalition de la majorité présidentielle, ‘’mais à l’impossible nul n’est tenu. Aujourd’hui, nous sommes résolument engagés à y aller, quoi qu’il en soit’’, déclare un proche d’Aminata Mbengue Ndiaye, également coordonnateur de la cellule de communication du Parti socialiste.
‘’Benno à l’épreuve des locales’’, écrit L’As, qui signale l’existence de ‘’rivalités internes’’ au sein de la majorité présidentielle.
‘’Ce ne sera pas une partie de plaisir pour la mouvance présidentielle minée par des rivalités internes dans plusieurs localités. De Saint-Louis à Ziguinchor en passant par Fatick, Kaffrine, Linguère, Tambacounda et Kolda, les responsables politiques ne cachent pas leurs appétits et se montrent prêts à en découdre, y compris avec leurs camarades de parti ou de coalition’’, lit-on dans L’As.
LE RETOUR DES DÉCÈS APRÈS UNE ACCALMIE DE 48 HEURES
38 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris contre sept cas graves pris en charge dans les services de réanimation. Toutefois, un cas de décès lié au Covid-19 est rapporté après une absence de deux jours
Plus tests effectués donnent plus de nouveaux cas. Le constat est de nouveau fait, ce vendredi matin, 21 mai. En effet, le nombre des nouvelles contaminations est passé à 62, contre 36 hier, d’après le bulletin épidémiologique publié par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Lequel annonce 1438 tests, contre 1235 hier, et un taux de positivité de 4,31% contre 2,91% hier.
Les nouveaux cas sont ainsi répartis : 23 contacts suivis et 39 issus de la
transmission communautaire. Dakar, épicentre de la pandémie, en recense 33 dont trois à Liberté 6, Pikine et Sacré Cœur, deux à Guédiawaye, Mermoz, Ouakam et Point E, un à Bène Barack, Diamniadio, Cité Soprim, HLM, Liberté 4, Mbao, Médina, Ngor, Parcelles Assainies, Rufisque, Scat Urbam, Thiaroye Gare, Yoff, Zone A et Zone B.
L’intérieur du pays en compte six : un à Matam, Pété, Podor, Richard-Toll, Saly et Ziguinchor.
38 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris contre sept cas graves pris en charge dans les services de réanimation.
Toutefois, un cas de décès est rapporté après une absence de deux jours.
A ce jour, 41 023 cas ont été déclarés positifs, au Sénégal, depuis le 2 mars 2020, dont 39 710 guéris, 1 129 décédés et donc 183 patients sous traitement, contre 160 hier.
Par ailleurs, le jeudi, 20 mai, 2288 personnes ont été vaccinées, portant le total à 437 792.
Les services du ministre Abdoulaye Diouf Sarr exhortent les populations au respect "strict" des mesures de prévention individuelle et collective.
Par Par Rodrigue Gozoa
LES FEMMES SUD-AFRICAINES BIENTOT AUTORISEES A AVOIR PLUSIEURS EPOUX ?
Polyandrie, Le gouvernement sud-africain souhaite une légalisation
La polyandrie est une union dans laquelle une femme a plus d’un mari. Une situation peu courante dans nos sociétés africaines où seule la polygamie était autorisée et reconnue. En Afrique du Sud cependant, les politiques et notamment le ministère des Affaires Intérieures aurait pour objectif de faire très prochainement une proposition de loi pour la légaliser. Depuis le sujet a suscité dans le pays une grosse polémique. Les femmes sud-africaines bientôt autorisées à avoir plusieurs époux ?
La proposition faisait partie des réformes que le ministère des affaires intérieures s’apprêtait à présenter prochainement au parlement. Ces réformes étaient consignées le ‘’livre vert sur les mariages’’. Ce livre vert vise à travailler à l’élaboration d’un nouveau projet de loi sur le mariage unique et alignera le régime du mariage du pays sur le principe constitutionnel d’égalité. Ainsi donc la proposition de loi, une femme serait autorisée à épouser, si elle le désirait, plus d’un homme à la fois. Un projet de loi officiel qui devrait être présenté devant le Parlement d’ici 2024.
En outre, selon le département, le but de la politique du mariage est d’établir une base politique pour réglementer les mariages de toutes les personnes résidant en Afrique du Sud. « Le statut du mariage envisagé permettra aux Sud-Africains et aux résidents de toutes les orientations sexuelles, croyances religieuses et culturelles de conclure des mariages légaux qui seront conformes aux principes d’égalité, de non-discrimination, de dignité humaine et d’unité dans la diversité, tels qu’énoncés dans la Constitution» stipulait en l’occurrence le livre vert.
Pour mener sa réforme du code du mariage, le ministère a établi et publié une méthodologie minutieuse dont la première phase est la «Publication du projet de politique sur le mariage pour commentaires du public dès le 30 avril 2021». Et déjà dans le pays et sur les réseaux sociaux, les débats allaient bon train. Notamment entre ceux qui croyaient que la polyandrie au lieu de travailler à une égalité constitutionnelle, allait plutôt créer des disparités culturelles importantes qui pourraient mettre à mal le tissu social du pays. Et ceux pour qui légaliser ce type d’union allait grandement œuvrer à la liberté et à l’épanouissement de la femme et par là contribuer à la stabilité des couples et donc de la société.
Par Rodrigue Gozoa
(lanouvelletribune.info)
Par Aliou Kane NDIAYE
L’AFRIQUE DOIT PRENDRE SON DESTIN ECONOMIQUE EN MAIN
La croissance économique tant vantée de l’Afrique, ces dernières années était loin d’être solide. La preuve, elle s’est carrément effondrée, avec cette crise de la Covid 19.
Le système monétaire et financier international actuel ne laisse aucune marge de manœuvre aux pays africains, qui seront toujours à la périphérie des transactions financières. Ainsi, sur le marché financier, les pays africains négocient des créances à des taux corsés, et qu’ils seront toujours obligés d’accepter, parce que s’étant mis dans une situation extrême, conséquence d’une mal gouvernance publique récurrente.
La croissance économique tant vantée de l’Afrique, ces dernières années était loin d’être solide. La preuve, elle s’est carrément effondrée, avec cette crise de la Covid 19. L’Afrique est entrée en récession, elle a enregistré un taux de croissance de (-2.6%), en 2020. La croissance de l’Afrique n’était pas inclusive et pire elle était le fait de moteurs qui sont contrôlés par des entreprises étrangères. Paradoxalement, alors qu’on lui prédisait le pire, le continent noir semble avoir été moins affecté sur le plan de la morbidité, si on le compare avec les autres parties du monde, surtout l’Europe et les Etats-Unis. Donc, à la place de la catastrophe sanitaire, il y a eu celle économique. Les pays et autres multinationales qui faisaient croire à tous, que l’Afrique était le nouvel eldorado, considéraient en réalité le continent africain, comme un endroit où il y avait des opportunités à saisir et matières premières à exploiter. Il fallait alors, pour s’ouvrir les portes du continent à ses entreprises, accorder des ressources financières sous formes de prêts à des taux rarement concessionnels, à des gouvernants parfois «immatures et incompétents», pour les enfoncer dans une situation, qu’ils ne pourraient plus à la longue maitriser.
Une sorte de dépendance qui, aujourd’hui, oblige l’Afrique à se rendre en France, au lieu d’aller à Addis Abéba, au siège de l’Union africaine, ou bien dans une autre capitale africaine, pour encore renégocier de nouveaux financements, pour la relance économique dans un contexte de pandémie. Beaucoup se sont offusqués, certains ont même décrit ce sommet comme celui de la honte. Ils sont convaincus en effet, que les Chefs d’Etat africains qui sont allés à Paris, au Sommet voulu par Emmanuel Macron, n’avaient rien à faire là-bas. Ils sont convaincus que la France ne peut désormais rien apporter à l’Afrique. Pour eux, c’est au contraire l’ancienne métropole qui a besoin de l’Afrique, pour combler son retard sur les autres et se relancer. N’ont-ils pas raison ? En tout cas, la situation a beaucoup changé. Les lignes ont bougé depuis la fin du Sommet de la Baule de 1990. Le seul objectif du président français en convoquant ce Sommet, était pour lui et son gouvernement de tenter de retenir, certains parmi les gouvernants africains, comme alliés, pour mieux mener la guerre avec les autres puissances que sont la Chine, la Russie, l’Inde et la Turquie sur le continent africain.
Pourquoi la France a-t-elle jugée nécessaire d’annuler la dette du Soudan d’un montant colossale de 5 milliards d’euros. Le ministre français de l’Economie et de la Relance, Bruno Lemaire évoque des raisons sécuritaires entre autres. La vérité, c’est qu’il s’agit-là, de la défense des intérêts français à l’étranger d’une autre manière. La France depuis le général Charles De Gaulle a toujours appliqué la maxime selon laquelle, les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts à défendre. Les résultats issus de ce Sommet de Paris surle financement des économies africaines le révèlent à suffisance. Les pays africains devront se contenter de 33 milliards de DTS, sur les 650 milliards disponibles. La France va maintenant voir, avec qui elle va partager sa part de ce pactole de 650 milliards de DTS. Certainement les pays les plus ouverts à sa politique de reconquête des territoires perdus seront les mieux servis. Les pays africains par la voix de certains de leurs leaders présents à cette rencontre réclament 100 milliards de DTS. Ceux qui seront servis y perdront encore des plumes.
Annuler la Dette africaine Face au refus des bailleurs de l’acceptation d’une quelconque idée d’annulation de la dette des pays africains, les chefs d’Etat africains qui avaient voulu s’engouffrer dans la brèche ouverte par la pandémie de la COVID 19, ont dû se contenter de moratoires. Ils savent bien que cela n’est pas possible. Les bailleurs ne peuvent pas continuer à toujours procéder à l’annulation d’une dette mal négociée puis mal utilisée. Parce que fondamentalement, il ne s’agit que de cela. Les Etats africains s’endettent à des conditions inimaginables. Ils acceptent des taux très élevés, avec des maturités très courtes. Ce qui occasionne des tensions sur leurs budgets. Le service de la dette augmente d’années en années, et c’est un cycle vicieux dans lequel, ils ne pourront jamais sortir. Pourtant, les pays africains ne sont pas aussi endettés que les occidentaux et les bailleurs veulent bien le faire croire. L’Italie a une dette estimée à 2600 milliards d’euros.
Le secret, s’il en est, c’est que ces pays s’endettent à taux 0 et utilisent bien cet argent. Alors qu’en Afrique, l’argent issu de la dette est très mal utilisé. Le plus souvent dans des projets qualifiés d’éléphants blancs, et qui ne se terminent jamais, ou bien des années après la date initialement prévue. Entrainant ainsi, des rallonges budgétaires qui affectent gravement le budget de l’Etat. C’est pourquoi, l’ancien vice-président de la Banque Mondiale, le Sénégalais, Makhtar Diop, dit clairement que la dette n’est pas mauvaise en somme. Cependant, tout dépend de la qualité de la dette et de son utilisation. Maintenant, le risque que les pays africains encourent avec une nouvelle annulation de la dette, c’est des conditionnalités encore plus difficiles, quand ils reviendront pour demander aux bailleurs quelques milliards pour financer leurs dépenses.
Aliou Kane NDIAYE, (challengeseconoMiques.coM)
DANS «L’ENFER» DES MINIBUS TATA
Les minibus Tata, à Dakar, restent un moyen de transport très utilisé par les voyageurs. N’empêche, ils créent parfois des désagréments et souvent, des situations malheureuses y sont déplorées entre chauffeurs, clients et receveurs.
Les minibus Tata, à Dakar, restent un moyen de transport très utilisé par les voyageurs. N’empêche, ils créent parfois des désagréments et souvent, des situations malheureuses y sont déplorées entre chauffeurs, clients et receveurs. Pis, les nombreux embouteillages sont souvent à l’origine de la rareté des rotations, entrainant des bousculades au niveau des arrêts bondés de monde et des surcharges avec leur cortège de maux qui ont pour noms: vol, retards à l’école ou au boulot, attouchements (souvent à caractère sexuel), tensions… La ligne 29 reliant Cambérène à Dakar en est une parfaite illustration, parmi tant d’autres desservant la banlieue.
Un groupe d’ouvriers, tout en sueur, fait soudainement irruption dans le minibus. La très forte odeur se dégageant de leur tenue de travail ne les gêne pas, même si, à la limite, elle empêche des usagers trouvés dans le car de respirer, sous cette chaleur qui commence à être insupportable, dans des minibus bondés de monde aux heures de pointe. Nous sommes dans un des cars de la ligne 29 des minibus Tata, assurant la desserte Cambérène-Dakar, via le rond-point Case-bi, Police Parcelles Assainies, Grand Yoff, le rond-point Liberté VI, les deux voies de Sacré-Cœur, la VDN, les avenues Cheikh Anta Diop et Blaise Diagne.
A l’image des voitures de cet itinéraire, des usagers souffrent le calvaire dans les cars sur toutes les lignes ou presque qui relient la banlieue dakaroise au centre-ville, surtout aux heures de grande affluence ou lors des grands événements. Ces moyen de transport parmi les plus utilisés par des Dakarois, parce que accessibles et assurant un maillage presque complet des quartiers, créent des fois des désagréments et des situations malsaines y sont déplorées, entre chauffeurs, clients et receveurs.
En effet, les nombreux embouteillages sont souvent à l’origine de retard des rotations, entrainants des bousculades au niveau des arrêts bondés de monde et des surcharges. Et bonjour les vols, attouchements (souvent à caractère sexuel), les tensions…
Quid des retards causés aux élèves, étudiants et travailleurs ? C’est le cas par exemple dans ce car de la ligne 29 qui se dirige vers Cambérène ; rempli de clients, sous un soleil étouffant, chacun essaie de sauver sa peau face aux bousculades et grondement assourdissant de moteurs de voitures et autres bruits. Pour certains, cette situation s’explique par le fait que les minibus Tata représentent un moyen de transport accessible à tout le monde, vu que les tarifs sont raisonnables et sont à la portée de tous. C’est le cas de ce client du nom d’Abdou Touré. «Vraiment, les bus Tata nous aide beaucoup parce que la vie à Dakar est trop cher ; tout le monde n’a pas les moyens pour prendre un taxi», affirme-t-il.
RETARDS, SURCHARGES, VOLS, BOUSCULADES… ET ATTOUCHEMENTS SEXUELS DANS LES MINIBUS
Le sac en bandoulière, la demoiselle debout devant nous est une étudiante du nom de Fanta Diallo. De teint noir et de taille moyenne, les cheveux crépus, elle nous fait savoir : «je subis des retards répétitifs, à chaque fois». Pis, comme elle, nombreux sont des élèves et étudiants qui subissent le même sort pour se rendre à leurs écoles/établissements. Et comme si ces désagréments ne suffisaient pas, à l’intérieur de ces minibus, les passagers, en plus des bousculades et la promiscuité, sont également confrontés à l’insolence de certains chauffeurs et receveurs. «Souvent, des receveurs soutiennent ne pas avoir de la monnaie. De plus, les chauffeurs ne respectent pas les arrêts et prennent les clients n’importe comment et n’importe où», s’indigne Fatou Diouf, commerçante. «On n’a même parfois des problèmes de respiration dans les bus», fait remarquer Kiné Badiane, vendeuse de parfum. «Les filles éprouvent plus de difficultés dans ces bus car elles sont souvent sujettes à des attouchements et autres actes indécents», déplore-t-elle. Au delà de la surcharge pouvant créer des bousculades que vivent les clients et leurs transporteurs, des voleurs profitent de la situation. Téléphones, portemonnaies, bijoux de valeur des femmes et des filles (portés ou non), sont entres autres objets souvent dérobés quand il y a surcharge. C’est un phénomène très fréquent dans ces transports en commun.
INDISCIPLINES, INJURES ET BAGARRES RECURRENTES
Aussi constate-t-on souvent des bagarres entre receveurs et clients, des injures venant de ces derniers. Ce chauffeur de minibus qui faisait la navette entre Ouakam et Guédiawaye déclare ainsi que «ce n’est pas facile de conduire un bus Tata. Il y a la pression, parfois même on vous insulte», explique le chauffeur. Pour cette dame, le seul problème, ce sont les surcharges. «Parfois les bus sont bondés et cela n’est pas sûr. A mon avis, il faut respecter la charge normal», martèle Diarra Samb. Par ailleurs, la receveuse, vêtue d’un wax noir assorti d’un voile bleu sur la tête, interpelle et appelle au respect et à la discipline les clients. «Souvent on est confronté à des insultes, des bagarres ; on n’a pas autre choix que de continuer ce travail. C’est notre source de revenus», a-t-elle affirmée.
Les usagers de la ligne 29 et ceux des autres vivent tous ces problèmes. Pis, toutes les minibus Tata ou presque desservant la banlieue en souffrent. C’est pourquoi, au niveau de certaines lignes, les usagers s’organisent déjà. C’est le cas de la ligne 42 où pour éviter des bousculades, facilitant des cas de vols et autres incidents, les passagers se mettent en rang au terminus, pour embarquer dans les cars paisiblement. Il faut suivre une longue queue, formée par ordre d’arrivée, pour espérer avoir une place assise dans un véhicule de cette ligne. En gros dans les transports en commun notamment les minibus tatas, les passagers rencontrent de nombreuses difficultés, les retards sont récurrents du fait de chauffeurs et leurs receveurs qui n’en font qu’à leurs têtes, sans aucun respect pour les passagers à bord vaquant à leurs occupations et dont le seul souhait est d’arriver à destination à temps. Des pertes de temps qui ne sont souvent pas sans conséquences néfastes parfois.