Dakar, 30 août (APS) - L’ambition du Sénégal d’arriver à une autosuffisance en lait passe par une meilleure maîtrise des paramètres liés à l’alimentation du bétail à la santé animale, combinée à une légère amélioration des races et une meilleure organisation des éleveurs, soutient le consultant Chérif Alhassane Dème, ingénieur des travaux d’élevage.
"Une meilleure maîtrise des paramètres liés à l’alimentation du bétail, à la santé animale et aux aspects environnementaux, combinée à une légère amélioration de nos races par le croisement et la sélection, permettra au Sénégal de démarrer (et réussir) son projet d’autosuffisance en lait et produits laitiers", a-t-il notamment indiqué dans un entretien avec l’APS.
M. Dème qui a longtemps exercé dans la zone sylvopastorale notamment estime que pour une meilleure prise en charge de l’alimentation du bétail, il serait plus pertinent de miser sur les cultures fourragères avec des espèces pérennes telles que le pennisetum purpereum ou maralfalfa, le panicum maxima et des espèces annuelles telles que le niébé fourrager.
"Pour cela, il s’agira de résoudre le problème d’accès au foncier et la disponibilité de l’eau en toute saison", sachant que selon lui, le Sénégal "regorge de potentialités en matière de ressources hydriques".
De même, la mise en place d’unités de transformation laitière, la structuration des éleveurs en coopératives ou GIE (Groupement d’intérêt économique) et leur encadrement, ainsi que la taxation des produits importés sont de nature à "contribuer considérablement" au développement de la filière lait locale, a expliqué Chérif Alhassane Dème.
L’ingénieur des travaux d’élevage note que "le défi majeur reste la promotion du consommer local par les Sénégalais", ce qui passe par "des campagnes de communication et de sensibilisation sur le lait produit localement".
Au Sénégal, "malgré l’effectif important du cheptel national et les efforts considérables fournis dans le domaine de l’élevage par l’Etat et ses partenaires au développement, le pays continue toujours d’importer de grosses quantités de lait chiffrées à plusieurs milliards de francs CFA par an", a-t-il indiqué.
"Ce lait souvent vendu en poudre dans des sachets, très accessible aux populations, ne cesse de concurrencer déloyalement le lait local dont la qualité et la composition ne sont plus à démontrer", a-t-il dit.
COTON : VERS DE NOUVELLES VARIÉTÉS POUR AMÉLIORER LA QUALITÉ
Tambacounda, 30 août (APS) - L’antenne de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) à Tambacounda (est) a entamé des recherches pour de nouvelles variétés de cotonnier, en vue d’améliorer la qualité et la productivité du coton cultivé au Sénégal, a indiqué lundi son directeur Djibril Badiane.
"Le coton est resté léthargique pendant très longtemps. Donc, au niveau local, nous sommes sur la recherche pour l’amélioration du coton et de sa productivité", a-t-il annoncé.
Il intervenait lors d’une réunion annuelle de pré-programmation des activités de l’ISRA avec les partenaires régionaux en charge du développement rural.
L’ISRA travaille à une nouvelle création variétale en vue de rendre le coton produit au Sénégal plus attractive et faciliter sa commercialisation, a révélé M. Badiane, chercheur en entomologie.
"Nous sommes dans la création de nouvelles variétés de cotonnier, 20 ans après celui dont nous disposons dans nos champs", a-t-il dit, relevant que le croisement de nouvelles variétés issues de la recherche va booster la culture du coton dans la partie orientale du Sénégal.
Selon M. Badiane, le coton étant une culture assez parasitée, il a besoin de résister aux activités des bio-agresseurs pour une bonne productivité.
Il a ajouté que d’autres recherches sont en train d’être menées sur des spéculations comme le maïs, relativement à la gestion de la chenille légionnaire, une problématique importante dans la zone de Tambacounda.
De même l’ISRA est en train de mener une expérience de fertilisant enrichissant en fer et zinc pour améliorer la production de semences pendant l’hivernage et la contre-saison, a signalé M. Badiane.
La réouverture du centre de recherche agricole de Tambacounda, fermé depuis près de 10 ans suite à des mesures d’ajustement structurel, a permis d’orienter les projets de recherche sur le choix de nouvelles variétés en vue de disposer de meilleurs rendements.
ALLOCATIONS SPÉCIALES POUR ÉTUDIANTS MALVOYANTS
Les allocations spéciales destinées aux étudiants malvoyants doivent être davantage vulgarisées auprès des potentiels bénéficiaires dont les demandes sont généralement toutes acceptées, a indiqué lundi à Dakar le directeur des bourses Khalifa Gaye
Dakar, 30 août (APS) - Les allocations spéciales destinées aux étudiants malvoyants doivent être davantage vulgarisées auprès des potentiels bénéficiaires dont les demandes sont généralement toutes acceptées, a indiqué lundi à Dakar le directeur des bourses Khalifa Gaye.
"D’habitude pour ces allocations spéciales destinées aux malvoyants, nous ne procédons pas à la sélection. Nous prenons toutes les demandes que nous recevons. L’année passée, le gouvernement avait offert 18 allocations spéciales aux malvoyants", a précisé M. Gaye.
M. Gaye s’exprimait lors d’une rencontre d’échanges et d’information pour mieux préparer neuf étudiants sénégalais malvoyants, bénéficiaires d’allocations spéciales, équivalant les bourses d’excellence, pour suivre leurs études supérieures en France.
Le directeur des bourses a insisté sur la nécessité de vulgariser davantage cet appui de l’Etat aux apprenants malvoyants, établis notamment dans les régions de l’intérieur du Sénégal, pour qu’ils puissent postuler en nombre et bénéficier de ces allocations spéciales.
En règle générale, la direction des bourses valide toutes les demandes reçues, sans qu’il soit plus que cela besoin de recourir à des critères, selon le directeur des bourses.
Au total, quatre nouveaux bacheliers, cinq étudiants dont un inscrit en licence et admis en master, ont bénéficié de cette allocation spéciale destinée à leur prise en charge en France et à couvrir leur frais d’assurance et de transport.
Ils vont en plus toucher une allocation mensuelle de 650 euros (425.000 francs CFA), en vue de les mettre dans un environnement propice aux études en mettant à leur disposition des outils adaptés.
Au cours de cette rencontre, M. Gaye a détaillé aux étudiants les composantes de leur bourse, les modalités et dispositions idoines à prendre avant le départ pour la France et les dispositions pratiques mises en place par ses services, sur place, à Paris.
Il a rappelé que juste après la tenue de la commission d’attribution des bourses d’excellence, la même instance va se retrouver pour l’octroi des allocations spéciales.
Il a également rappelé à ses interlocuteurs qu’une bourse étrangère est suspendue dès que le bénéficiaire dépasse les 30 ans ou redouble deux fois dans un même cycle. Elle est aussi suspendue lorsqu’il change de filière ou est rétrogradé au niveau de sa formation.
"Par contre, maintenant, il y a des spécificités réservées aux étudiants qui parfois, sont confrontés à des difficultés majeures, occasionnant un retard dans leur formation. Ce qui fait que nous leur accordons certains privilèges. On n’a pas trop d’exigences sur les redoublements, même si, quand même, ils ne doivent redoubler deux fois dans un cycle", a-t-expliqué.
"Nos étudiants, une fois en France, trouveront sur place le service de gestion des étudiants à Paris, qui en plus de leur payer les bourses, se charge de les accompagner, les orienter, les guider et les suivre pour mieux réussir leur formation", a-t-il expliqué.
Les étudiants bénéficiaires de ces allocations spéciales ont tous magnifié les efforts de l’Etat à leur endroit ainsi que son accompagnement, compte tenu de leur situation de handicap.
"Nous sommes reconnaissants de cet effort du gouvernement, du chef de l’Etat. Nous sommes sûr que cet appui va nous permettre d’aller jusqu’au bout de nos rêves", a réagi Oumar Baïlo Diallo, un des bénéficiaires.
Cet étudiant au département d’espagnol à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) a assuré de l’engagement des bénéficiaires à s’investir comme il faut pour répondre aux attentes placées en eux.
"Nous ambitionnons, après notre formation, de rentrer contribuer au développement de notre pays", a-t-il ajouté.
CONTRE LES LIONS, PAULO DUARTE ESPÈRE RÉCUPÉRER SON CAPITAINE BLESSÉ
Dakar, 31 août (APS) – L’équipe du Togo qui joue contre celle du Sénégal ce mercredi en éliminatoire de la Coupe du monde garde encore des espoirs de récupérer son capitaine Djené Dakonam sorti sur blessure dimanche à l’occasion d’un match de championnat, a indiqué son sélectionneur, Paulo Duarte.
’’Après avoir raté Bebou et Ayité, nous espérons récupérer notre capitaine’’, a réagi le sélectionneur du Togo dans les médias, précisant qu’il faut bien gérer physiquement les joueurs.
Interrogé à la fin de la 2-ème séance d’entraînement de son équipe lundi sur le terrain du CNEPS de Thiès, le technicien portugais rappelle que son défenseur central ’’a signalé une petite douleur et a fait un examen’’.
’’Avec Djené, ce qui n’est pas aussi grave qu’on ne le pensait quand il quittait le match à huit minutes de la fin du match avec Barcelone’’, a t-il dit.
’’Cela n’a pas révélé grand-chose mais cela ne veut pas dire non qu’il n’a rien’’, a toutefois précisé Paulo Duarte soulignant qu’il sera examiné par les médecins et en fonction des résultats, il va réagir.
A la veille du match contre le Sénégal prévu ce mercredi au stade Lat Dior de Thiès, Paulo Duarte rappelle n’avoir que des joueurs qui n’ont que deux séances d’entraînement dans les jambes.
’’C’est un travail de stratégie, un travail tactique à vocation offensive puis l’après-midi, on va faire un petit match avec la conservation de balle, la vélocité, la réaction, l’adaptation au terrain de jeu’’, a détaillé le sélectionneur des Eperviers
Dakar, 31 août (APS) – La hausse des prix des denrées de première nécessité est au cœur des préoccupations soulevées par les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Libération évoque une flambée des prix qui ‘’inquiète tout le monde’’. ‘’’Après l’huile, le sucre et le riz, les prix d’autres denrées de première nécessité ou les bouillons ont connu une hausse considérable. Un tour au marché de Thiaroye et dans quelques boutiques de Pikine atteste de cette situation stressante et inquiétante’’, lit-on dans la publication.
Selon L’As, ‘’la ministre du Commerce Aminata Assome Diatta est acculée ces derniers jours par les associations de consommateurs et des commerçants. La pression ne manque pas de monter chez les populations qui dénoncent la cherté notamment du sucre et sa rareté’’.
Parlant de cette flambée des prix, Vox Populi note que ‘’les commerçants indexent’’ l’Etat, lequel ‘’se retrousse les manches’’.
Selon le journal, le ministère des Finances a décidé de suspendre jusqu’au 15 octobre la taxe conjoncturelle sur le sucre raffiné importé tandis que le ministère du commerce tient ce matin un Conseil national de la consommation.
Source A souligne qu’en suspendant la taxe conjoncturelle sur le sucre raffiné importé, ‘’l’Etat est ainsi prêt à renoncer à 5 milliards de francs Cfa pour baisser le prix de cette denrée de première nécessité’’.
Selon Sud Quotidien, ‘’l’Association des commerçants et industriels du Sénégal (ACIS) accuse l’Etat comme le seul responsable de la situation de conjoncture que vit la population sénégalaise depuis quelque temps notamment avec la hausse des prix et la rareté des denrées alimentaires’’.
‘’Accusés d’avoir simulé une pénurie pour hausser les prix des denrées de première nécessité, les commerçants se rebiffent. Face à la presse, hier, ces derniers mettent à l’index l’Etat et dénoncent +l’inertie+ des autorités face à la cherté du fret et la concurrence étrangère déloyale’’, écrit Walfadjri.
Concernant le sucre, Témoin estime que c’est une pénurie ‘’provoquée’’ par les commerçants pour ‘’pousser le gouvernement à une hausse des prix’’.
Selon le journal, ‘’presque 30 000 tonnes de sucre sont stockés actuellement dans les entrepôts de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) alors que les commerçants veulent nous faire croire que la denrée est introuvable !’’, s’exclame le journal.
‘’Pour faire face à la hausse des prix du sucre, l’Etat a décidé de suspendre la taxe conjoncturelle sur le sucre raffiné importé. Une mesure qui profite aux spéculateurs, au moment où la Css assure avoir des stocks pour plus d’un mois de consommation’’, écrit Le Quotidien.
Dans sa livraison du jour, Le Soleil note qu’à Yoff, Ouest-Foire, Dalifort, les Unités 24 et 25 des Parcelles, Nietty Mbar, Dejeddah Thiaroye Kao, dans la banlieue de Dakar, ‘’les inondations se conjuguent au passé’’ grâce aux travaux de drainage des eaux pluviales effectués par l’Etat’’.
PERSISTANCE DES MISERES DE LA PRESSE D’EL HADJI KASSE
Misères de la presse est un petit ouvrage de 65 pages très accessible et écrit dans un verbe facile et un français simple. Le style de l’auteur est amusant, la plume est belle. Même si le ton utilisé est arrogant, prétentieux, très tranchant ....
Misères de la presse est un petit ouvrage de 65 pages très accessible et écrit dans un verbe facile et un français simple. Le style de l’auteur est amusant, la plume est belle. Même si le ton utilisé est arrogant, prétentieux, très tranchant pour ne pas dire incisif. Sur le fond, la première remarque est que c’est une personne qui n’a jamais fait de formation en journalisme qui critique la presse sénégalaise. D’ailleurs, il rappelle à travers les pages du livre, comme pour se défendre, que le débat du diplômé /non-diplômé est dénué de sens, et que c’est la maîtrise du métier qui compte. Dans certaines parties aussi, on dirait que l’auteur utilise son ouvrage pour « régler des comptes ». La partialité est trop flagrante (Le Soleil et Sud Hebdo). Mais c’est un livre passionnant qui plonge le lecteur dans le monde du journalisme, en plus, les « misères » persistent.
El Hadji Hamidou Kassé précise d’emblée qu’il s’agit de sa vision sur la presse sénégalaise, sur les misères supposées que draine de celle-ci. L’auteur sait aussi que ses propos seront confrontés à la critique du lecteur mais il est pour la liberté d’expression. Même s’il déplore jusqu’à la dernière rigueur comment cette dite liberté est utilisée par la presse pour promouvoir le faux.
» Une Presse non seulement incompétente mais inconsciente de son incompétence «
« Quand le faux s’érige en critère de performance, est-il indiqué de parler de liberté ? », se questionne-t-il. Mais il y a de quoi être fier, selon lui. Fier pour le combat mené par des « noms » qu’il promet de citer et qui ont marqué le spectaculaire essor de la presse sénégalaise mais qui ont fini par déserter le milieu. Une « presse de qualité » à côté de celle qui frise l’indignation, parce que non seulement « incompétente mais inconsciente de son incompétence ». Il précise que ces misères à savoir le mensonge, la désinformation, la corruption etc. ne sont pas propres ni au public ni au privé, mais à la presse en général. Même si, dit-il que son regard en ce qui concerne cet ouvrage est dardé sur la presse écrite tout en sachant que ça brûle dans tous les médias.
Subjectivisme involontaire
Dans cette partie, El Hadji Kassé partage ses débuts dans le milieu de la presse. Dans un ton qui frise le confidentiel, il parle de sa rencontre et discussion avec le rédacteur en chef de Sud Hebdo en 1988, Ibrahima Fall. Kassé n’a pas manqué de lui témoigner son admiration pour l’hebdomadaire du fait de leur manière équitable et équilibrée de traiter l’information. Surtout comparé au Soleil qui était pro-pouvoir. Il y avait aussi Le Politicien de Mame Less Dia, Wal fajiri qu’il connaissait peu.
Ainsi, il est passé de simple admirateur à un collaborateur-correspondant. Une occasion pour lui de « participer à l’élargissement en Afrique de l’espace des libertés individuelles et collectives ». Il a aussi parlé de sa rencontre avec M. Tidiane Kassé. El Hadji Kassé se rappelle son premier article de compte rendu qui, malheureusement n’a jamais pu être publié à cause du décalage.
Cette période n’a pas été des meilleurs dans les souvenirs de l’ex correspondant mais cela lui a permis de connaitre quelques bases du journalisme qu’il essaye de partager tout au long de l’œuvre. Entre autre, il y a le subjectivisme involontaire. Il en parle en ces termes « il y a des sens qui font effraction et se déposent volontairement ou involontairement dans l’espace du texte par le fait d’un mot, d’une ponctuation, d’une manière d’architecturer un propos ».
Aussi, la clarté, la concision des mots sachant que le lecteur n’a pas de temps. Tout compte en écriture journalistique : le ton, l’expression, l’orthographe, sans oublier le caractère « périssable d’un article ». Il l’a compris quand il est rentré au pays et qu’il a commencé à fréquenter les rédactions de Sud Hebdo. Il a aussi compris que ni la volonté ni le diplôme ne fait le bon journaliste, encore moins un bon article. Cela dépend du fait décrit : « décalé, l’article n’est plus intéressant ».
Le journaliste c’est « humilité, patience et rigueur »
Mais savoir tout ceci n’a pas effacé la déception suscitée par le rejet de son premier article. Heureusement que l’écriture est allée à son secours. Le résultat a donné son premier roman intitulé ‘’ Les Mamelles de Thiendella’’. Plus tard, il verra sa nouvelle publiée dans le quotidien Le Soleil ainsi que sa contribution au Sud Hebdo. Il en a encore appris et livre généreusement ses acquis.
Selon lui, la maîtrise de l’expression, seule, ne fait pas le journaliste, c’est un plus. C’est la bonne expression qui relie les faits, soit elle éclaircit ou obscurcit, ou encore lui donne de la cohérence. Aussi il dit qu’il faut profiter des doyens ou anciens du métier, de leur expérience, les suivre et les imiter de façon « créative ». Le journaliste c’est « humilité, patience et rigueur », tout ce qui manque aux novices.
« la presse n’est pas au Sénégal une fabrique de riches »
L’autre expérience de Kassé sera les ONG. Un nouveau monde et de nouvelles découvertes avec des personnes généreuses et philanthropes. Il a compris que le journalisme, c’est le factuel et rapporter textuellement les propos recueillis en se gardant d’entrer dans les détails. Savoir toujours ce que l’on veut montrer avant d’aller sur le terrain. Après la collecte des informations, vient l’exploitation des documents avant la rédaction et la correction.
Pour l’auteur, il lui a fallu un mois pour rédiger son papier et se faire corriger par Babacar Touré et Hassan Ba. A ces derniers, mais aussi à Abdoulaye Ndiaga Sylla en passant par Alain Agboton et Mamadou Amath, il trouve un style particulier. Ces « noms » ne formaient pas de « grosses têtes » ; grosses têtes comme les journalistes qui se sont « englués dans l’ignorance ». El Hadji Kassé ne fera qu’une année au groupe Sud avant d’aller chercher de l’argent puisque, dit-il « la presse n’est pas au Sénégal une fabrique de riches ».
L’expérience du quotidien…
C’est au lancement du Sud Quotidien qu’il est revenu au Sud après avoir sillonné quelques postes de responsabilités en tant que chargé de communication et consultant, et où il pouvait encore utiliser ses acquis journalistiques. A Sud Quotidien, le premier à avoir dé-monopolisé Le Soleil, Kassé fit de nouvelles connaissances dont Abdou Latif Coulibaly, à la « plume nerveuse », Ibrahima Bakhoum « le fouineur » et Sidy Gaye « l’opposé du journaliste de chapelle ». Ce dernier, selon Kassé, était très exigent avec les journalistes de Sud. Lui-même n’avait pas échappé à ses critiques. « Combien de jeunes journalistes acceptent aujourd’hui d’être à l’écoute des plus expérimentés pour améliorer leur pratique ? », déplore-t-il encore.
L’auteur évoque dans cette partie l’importance de l’encadrement des aînés dans le milieu du journalisme comme tous les autres métiers. Il part de son expérience à Sud où les papiers subissaient des chirurgies mais les journalistes acceptaient d’être corrigés. Aussi la concurrence existait mais c’était constructive non pas une course pour le meilleur scoop encore moins pour le sensationnel. Comme on voit maintenant dans ce qu’il appelle le « paysage médiatiques sénégalais ».
Sud Quotidien était devenu « l’une des principales sources d’information » par la pertinence des articles tant sur le fond que sur la forme et malgré la périodicité quotidienne. Kassé n’est pas d’accord sur le fait que cette quotidienneté des journaux soit utilisée comme excuse pour justifier la nullité des articles. Cette non-qualité due en partie au progrès fulgurant de la presse peut être justifiée par la non qualification des ressources humaines. Selon Kassé, la formation est la solution pour remédier à cela. Même s’il qualifie de faux débat l’opposition « diplômé /non diplômé en journalisme ».
Pour parler de cet essor médiatique, Kassé a pris la période 93-94 où beaucoup de média ont vu le jour. Il explique cette « explosion médiatique » par la ruée des investisseurs vers la filière, ainsi que les jeunes chômeurs à la recherche d’emploi. Cette période de basculement générationnel a coïncidé avec la retraite des aînés. Conséquence : les rédactions se peuplent de médiocrités et l’écriture en subit les frais : « écrire et déposer, et voilà tout », se désole-t-il. Il parle d’une innovation dans l’écriture en mettant des illustrations graphiques expressives et informatives en se servant de la nouvelle technologie. Il tient à la forme des papiers, les représentations. Il soutient que la presse a tous les moyens pour se performer mais préfère sombrer dans la médiocrité.
Une « information publiée n’est qu’à moitié rectifiable ».
Une des manifestations des mutations de la presse : les rubriques sensationnelles, qu’El Hadji Kassé aborde dans son essai. Il prend l’exemple du Témoin et du Populaire, devenus les institutions de ce qu’il dénomme « bulles ». C’est le genre de papier dit brève, du fait de son caractère condensé que le lectorat adore. Alors que la qualité n’y est pas prise en compte, encore que ce soit dénigrant et basé sur le faux : la rumeur. Il accuse les journalistes qui utilisent sans comprendre le sens de « liberté de la presse » pour porter atteinte à des personnes.
La vérification de l’information est primordiale même s’il s’agit d’une « succulence », d’autant plus qu’une « information publiée n’est qu’à moitié rectifiable ». Kassé insiste : « la liberté d’un journaliste n’est nullement plus précieuse que la liberté de n’importe quel citoyen ». Le refus de la source et le bidonnage sont donc d’autant plus criminels que la corruption. L’ancien directeur du quotidien Le Soleil prône la vérification de l’information, que cela soit la presse « populaire » ou celle dite « sérieuse ». C’est l’occasion pour lui de répondre à ceux qui prétendent que le « people » a bousculé le journal « sérieux ». Il parle encore de faux débat du fait de la différence des contenus et leur lectorat commun : « la différence de registre fait que ces deux types de presse ne sont pas concurrents ».
Quotidiennes misères…
« Misère humaine », voilà son terme pour qualifier le sort des journalistes dans les rédactions. Maigre salaire ou parfois sans salaire, ils sont exploités et se contentent d’une signature de leurs noms au bas de leurs articles. Ce qui, selon l’auteur, est la porte ouverte à la « corruption, la connivence et le terrorisme ». De ses séminaires organisés, il ne manquait jamais de voir des journalistes se rabaisser pour une somme modique dite « perdiem » ou plus « pudiquement », le prix du transport. « Certains patrons ont un rocher à la place du cœur », dit-il se demandant pourquoi l’aide à la presse n’est pas investie dans les organes pour améliorer les conditions des employés. Le soutien à la presse doit être revu. Il parle de « mesures structurelles » pour accompagner l’aide.
L’autocensure: elle n’est ni le propre de la presse publique ni de la presse privée
A quoi cela sert de parler de « misères » si l’on n’a rien à proposer pour y remédier ? L’auteur l’a compris puisqu’il donne des perspectives à la dernière partie de son essai. Voilà les questions capitales que doit se poser une personne qui aspire à créer une entreprise de presse :
«à quel besoin d’information cherche-t-on à répondre, quel est l’état actuel du paysage médiatique, quelles sont les ressources humaines sur qui il est possible de compter, à qui s’adresse la publication, quelle est la part possible sur le marché de la publicité, quel réseau de distribution, quelle imprimerie offre les meilleurs conditions techniques et financières, quel plan de Communication pour accompagner le lancement de la publication, quel est le budget provisionnel, quel est le schéma organisationnel, aussi bien pour la rédaction que pour l’administration et la gestion, etc. »
Un titre sans vision n’a pas sa raison d’être ou est voué à l’échec. « La durée » ! Il prend l’exemple du Soleil qui bien qu’étant un média public a su s’imposer grâce à une vision, une bonne stratégie et communication. Même si son principal frein reste l’autocensure, pour des questions de diplomatie et de stabilité des institutions. Kassé dit que privés ou publics, tous les médias pratiquent l’autocensure : « elle n’est ni le propre de la presse publique ni de la presse privée, qui ne s’en prive pas d’ailleurs… »
IL N’AVAIT PAS LA SAGESSE DANS SA POCHE !
Ses sorties étaient toujours tranchantes, sans concession sur l’échec du pouvoir en place. Dans sa déclaration sur les émeutes de mars 2021, il n’hésitait pas à reconnaître que « nous étions mal barrés pour être fiers. »
Je ne le connaissais pas personnellement. Mais pour commenter son absence à la suite de son décès, je ferai mienne sa déclaration lors des émeutes de 2021 : « Un seul être aurait perdu la vie, toute l’humanité aurait perdu la sienne. »
En ce jour de deuil, l’humanité et le Sénégal perdent un grand serviteur, en la personne de Me Alioune Badara Cissé. Sa dernière fonction de médiateur lui seyait si bien. Il me faisait penser à mon grand-père Moustapha Wade, des hommes sous-utilisés car trop justes, trop bons pour le landerneau politique sénégalais.
Tous les deux aimaient la poésie, je me souviens en particulier des poèmes écrits par ABC lors de l’anniversaire de Me Abdoulaye Wade. Tous les deux n’en restaient pas moins lucides sur la société politique sénégalaise. Moustapha Wade parlait de tragédie de l’indépendance.
Quant à Me Alioune Badara Cissé, ses sorties étaient toujours tranchantes, sans concession sur l’échec du pouvoir en place. Dans sa déclaration sur les émeutes de mars 2021, il n’hésitait pas à reconnaître que « nous (ceux qui ont gagné en 2012) étions mal barrés pour être fiers. » Il avait la grande classe d'engager sa propre responsabilité !
Grâce à ABC, accompagné de ses abécédaires, le Sénégal pourra enrichir la langue française : « Il n’avait pas la sagesse dans sa poche ! » En effet, il aurait pu se contenter de la sinécure offerte par les fonctions politiques. Il n'en fit rien ! Toujours le mot juste, l'analyse équilibrée, l'amour des gens, c'était lui. Je l'aurais vu comme Président du Conseil constitutionnel avec une vraie capacité d'indépendance à la clé.
On ne refait pas l'histoire politique, mais quel gâchis ! Maintenant, les sénégalais savent à quoi ressemble un vrai homme politique, et ont le profil de leur futur président.
KEEMTAAN GI – MASSACRANT
On nous promettait un pays émergent. C’était du moins ce qui se dégageait de leur vaporeux slogan. Un Train Express Régional qui tarde à rouler, une ville nouvelle, des routes, des ponts, des autoponts, des stades, un nouveau siège pour le Gouvernement après avoir réfectionné l’ancien à coups de milliards, près de trois fois le coût initial. Un incendie vite circonscrit s’est d’ailleurs déclaré tout récemment dans ce Building réfectionné à presque 40 milliards de nosfrancs. Un coût qui aurait pu servir à construire deux Buildings similaires mais neufs ! S’agissant du feu qui s’y était déclaré la semaine dernière, donc, rien d’alarmant selon l’expertise du Secrétaire Général du Gouvernement. Il ne faut pas s’encombrer d’une enquête. Pendant qu’une partie des lieux cramait, le Chef s’offrait des « selfies » dans son nouveau joujou volant. Depuis l’Allemagne où il se trouvait, on lui annonçait le naufrage de la pirogue de fortune de ses enfants qui tentaient de fuir ce charmant pays pour un ailleurs meilleur. On leur promet l’émergence et ils continuent de se suicider en mer ! Ils ne savent pas la chance d’avoir le Chef comme président… Il est vrai que ses flagorneurs sont les seuls à voir un pays qui émerge. L’un de ses flatteurs l’avait même comparé à Napoléon III. De quoi vous enfler la tête. On nous dit qu’il a réussi à circonscrire l’inflation. Ce qui lui a donné la bonne idée de se payer un nouvel avion. Il faut bien que la sécurité de sa précieuse personne soit assurée. Et voilà que son peuple commence à crier famine, rouspétant contre la vie chère. Soyons justes, il ne faut pas voir derrière cette inflation les dépenses somptuaires du Chef. Ses souteneurs peuvent vous sauter dessus. Et paradoxalement, c’est lui-même, le Chef, qui mettait en 2012 le calvaire de la population sur le dos d’un gouvernement qu’il combattait. Les mêmes critiques qu’il formulait lui tombent aujourd’hui sur le crâne. La faute, à l’époque, c’était l’avion de son prédécesseur. A l’évidence, il doit se rendre compte que son peuple est fatigué en plus de souffrir des inondations. Pourquoi alors forcer ? Le vieil ami dont il s’est souvenu en allant présenter ses condoléances à sa famille l’avait déjà averti. KACCOOR BI
MACKY SALL ME ALIOUNE BADARA CISSE EST RESTE UN HOMME DE CONVICTION
Le président de la République Macky Sall s’est déplacé hier à Hann Marinas pour présenter à la famille du défunt médiateur de la République, Me Alioune Badara Cissé,ses condoléances. Absent du pays pour un voyage en Allemagne, le président de la République a tenu dès le lendemain de la disparition du médiateur à se rendre au domicile de ce dernier. Il y a été accueilli par des membres de la famille du défunt, mais aussi par le marabout Serigne Moustapha Cheikh Abdou Khadre Mbacké guide religieux de feu Me Alioune Badara Cissé. Devant ce parterre, Macky Sall a indiqué que feu Me Alioune Badara Cissé était « un ami et un frère qui est resté un homme de conviction, fidèle et brave compagnon de 1ère heure à l’Alliance pour la République ». Les deux hommes ont eu à entretenir des relations heurtées, mais ils finissaient par se retrouver souvent autour de l’essentiel. La démarche du chef de l’Etat a été qualifiée de solidarité par Serigne Moustapha Cheikh Abdou Khadre Mbacké, guide spirituel du défunt. Le marabout a témoigné également de l’excellence des relations entre le Président Sall et Alioune Badara Cissé.
ME OUSMANE NGOM EVOQUE ABC
S’il y a eu une guest star hier lors de la présentation de condoléances du président de la République au domicile du défunt Médiateur de la République, Me Alioune Badara Cissé, c’est bien Me Ousmane Ngom. Le dernier ministre de l’Intérieur du président Abdoulaye Wade fait en effet partie de personnes qui connaissaient le mieux ABC qu’il avait accueilli au Pds à son retour d’Angleterre où il était allé étudier. C’était au milieu des années 80. Depuis lors, leurs chemins ne se sont plus jamais séparés. Invité par le Président à prendre la parole, Ousmane Ngom a fait un témoignage émouvant sur l’homme arraché à l’affection des siens ce samedi. Parmi les anecdotes qu’il a racontées, il y a son invitation par le gouvernement américain à participer en février 2001, sous le président George Bush, à la National Prayer day, une cérémonie organisée chaque année depuis 1930 et depuis le magistère du président Eisenhower. Tous les présidents américains ont eu à la présider et, en général, une centaine de personnalités du monde y sont invitées. Cette année-là, en 2001, Me Alioune Badara Cissé étudiait aux USA. Contacté par les autorités américaines pour qu’il donne le nom d’une personnalité sénégalaise à inviter, il avait donné sans hésiter celui de Me Ousmane Ngom qui y avait été accueilli avec tous les honneurs. En s’y rendant, il avait emmené avec lui Mme Alioune Badara Cissé qui devait rejoindre son mari en Amérique. Taquin, ABC lui avait dit au téléphone : « Prends bien soin d’elle au cours de ce voyage car je te confie mon bien le plus précieux ! » La deuxième anecdote concernait un événement qui s’est déroulé du 27 au 29 août 2008 à Denver, au Colorado, toujours aux Etats-Unis. Il s’agit de la première investiture du candidat Barack Obama par le Parti Démocrate américain. Me Ousmane Ngom représentait l’Etat à cet événement tandis que Macky Sall, en rupture de ban avec le régime du président Abdoulaye Wade, avait réussi à se faire inviter par le biais de Me Alioune Badara Cissé. Ce qui fait qu’il y avait deux délégations sénégalaises à cette investiture. Grâce aux talents de diplomate de Me Alioune Badara Cissé, c’est comme si elles n’en constituaient qu’une finalement, toutes les différences s’étant gommées le temps d’un voyage. Et lorsque le candidat Barack Obama prononçait son discours d’acceptation dans un stade où avaient pris place 80.000 personnes survoltées, Me Alioune Badara Cissé avait pris les mains de Macky Sall et récité le verset du Coran où Dieu dit qu’Il donne le pouvoir à qui Il veut. Naturellement ABC ne savait pas, en le faisant, qu’il tenait là les mains du futur président de la République du Sénégal. Entre autres, ses prières de Denver, dans le Colorado, ont été exaucées ! La dernière anecdote, beaucoup la connaissent. C’était au soir du second tour de l’élection présidentielle de 2012. Ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom, au vu des tendances lourdes qui se dégageaient, a appelé l’encore président de la République Me Abdoulaye Wade pour lui faire savoir que Macky Sall avait gagné avant de lui demander de l’appeler pour le féliciter. Une demi-heure plus tard, Wade l’a rappelé pour lui demander le numéro du patron de l’APR. Ousmane Ngom câbla alors Me Alioune Badara Cissé qui se trouvait à ce moment-là à Saint-Louis pour lui dire qu’il voulait le numéro de Macky Sall pour le compte du président Wade. ABC, qui avait tout de suite tout compris, le lui communiqua avant de lui dire qu’il allait se rendre dans la foulée se recueillir sur les tombes de ses parents au cimetière de Thiaka Ndiaye avant de rejoindre Macky Sall à Dakar. Trois événements vécus personnellement par Me Ousmane Ngom et qu’il a tenu à raconter au cours de son bel et poignant hommage d’hier à Me Alioune Badara Cissé. ABC dont il a aussi salué le courage, la foi, la fidélité à ses idéaux, la « Mouridité » si l’on peut dire comme en témoigne le fait qu’il a été l’un des fondateurs du dahira des étudiants mourides à l’Université Cheikh Anta Diop.
MAMADOU RACINE SY ME ABC EST FIDELE EN AMITIE
Restons dans le registre des hommages pour évoquer celui de Mamadou Racine Sy, Président du mouvement national And Liggeeyal Sénégal ak Racine (ALSAR). Dans une note brève, le président du Conseil d’administration de l’IPRES indique avoir appris avec tristesse le rappel à Dieu de Maître Alioune Badara Cissé, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien Médiateur de la République. Le Président d’ALSAR s’est ainsi incliné avec émotion devant la mémoire de l’illustre disparu, « un homme de principes, de fortes convictions, fidèle en amitié » a-t-il témoigné. Mamadou Racine Sy a prié Dieu le Tout Miséricordieux d’accueillir Me Alioune Badara Cissé en Son paradis céleste.
CONTRE UN «MBEUBEUSS II» DES POPULATIONS DE THIAROYE-GARE ANNONCENT UNE REVOLTE !
Le ministre de l’Intérieur, le gouverneur de Dakar et le préfet de Pikine sont alertés ! Si rien n’est fait, les populations de Thiaroye-gare risquent de mettre à exécution leurs menaces c’est-à-dire se révolter contre ce qu’elles qualifient de «MbeubeussII ». Il s’agit d’un vaste espace public situé à Tally Diallo en face du commissariat de police de Thiaroye. Cet unique espace nu, des éboueurs de camion-bennes(Ucg), des récupérateurs, brocanteurs et autres recycleurs étrangers ont fini par le transformer en décharge clandestine. Selon un notable de Thiaroye, la plupart des camions-bennes chargés du ramassage et du transport des ordures ménagères pour Malika (Mbeubeuss) retournent avec presque la moitié des déchets à Thiaroye-gare, précisément sur les lieux indiqués. D’où le surnom « Mbalit-Dem-Dikk » collé aux camions bennes. Pire, de nombreux grossistes et revendeurs de yamba squattent l’endroit incriminé «Un triste décor qui fait mal aux populations ! Récemment, les jeunes responsables de différents quartiers ont été reçus parle sous-préfet et le commissaire de Thiaroye qui n’ont encore rien fait pour nettoyer les lieux. Donc les Thiaroyois à travers les Asc vont prendre leurs responsabilités pour déguerpir les bandits et voyous afin d’aménager l’espace (terrain basket et jardin public). Souhaitons que Thiaroye-gare ne soit pas l’étincelle d’une révolte de la banlieue » a-t-il alerté. Pour une fois, « Le Témoin » quotidien se transforme en lanceur d’alerte à l’endroit du ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diom. Qui vivra verra !
ÉLECTIONS LOCALES BOUGANE GUEYE DANY ET CIE REJOIGNENT LA COALITION DES 4 GRANDS PARTIS DE L’OPPOSITION
Bougane Guèye Dany et la coalition Gueume sa Bopp ont décidé hier de rejoindre la grande coalition des 4 «Grands partis de l’opposition», à savoir le PDS, le PUR, le PASTEF et TAXAWU Sénégal. Cette décision a été prise au terme d’une concertation engagée au sein de la coalition Gueum Sa Bop. «La grande coalition m’a donné carte blanche pour discuter avec la grande coalition de l’opposition. Khalifa Sall m’a appelé et aujourd’hui, je suis en mesure de dire que nous allons rejoindre la grande coalition de l’opposition constituée par les quatre grands partis de l’opposition», a laissé entendre Bougane Guèye Dany lors d’une déclaration publique.
FARBA NGOM, DES TUILES ANNONCEES ?
S’il y a quelqu’un qui doit surveiller ses arrières, c’est bien le député-maire des Agnam Farba Ngom. Des informations distillées à travers les réseaux sociaux relayés, il est annoncé un rapport accablant pour l’homme. Un rapport qui aurait l’ambition de dévoiler au grand public, les origines de la richesse de ce ponte de la République. La publication d’un tel rapport est annoncée comme étant imminente. Intox ou réalité, au Témoin nous croisons les doigts et attendons la suite d’une telle affaire qui pourrait, si cela était avéré, éclabousser le régime. En tout cas, Farba Ngom doit surveiller ses arrières surtout qu’il est indiqué qu’à l’issue de cette publication, une organisation de la société civile constituera un dossier pour une plainte à l’Ofnac.
LES DETENTEURS DE DIPA TRIOMPHENT LA TAXE CONJONCTURELLE DU SUCRE RAFFINE IMPORTE, SUSPENDUE
La taxe conjoncturelle du sucre raffiné importée a été suspendue. C’est la décision prise hier par le ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo. Sur demande du ministre du Commerce et des PME, Aminata Assome Diatta, il tend la main aux importateurs de sucre détenteurs des fameuses Déclarations d’importation des produits alimentaires(DIPA). Cette décision survient à un moment où il est noté des cours mondiaux très élevés, une chaîne logistique totalement perturbée, des coûts du transport qui se sont fortement renchéris. En outre, la nouvelle appréciation du real brésilien par rapport au dollar des Etats-Unis n’est pas de nature à faire baisser les prix. Les expéditions en provenance du Brésil, qui dominent le marché mondial du sucre, ont tendance à se réduire dans ce contexte.
NÉCROLOGIE LE GUITARISTE BARTHELEMY ATISSO D’ORCHESTRA BAOBAB EST MORT
Le guitariste du mythique groupe afro-salsa, l’Orchestra Baobab, Barthélémy Atisso n’est plus. Le guitariste-soliste était connu pour être un des piliers du groupe. Avocat togolais de formation et, par ailleurs, guitariste autodidacte, Attisso s’était installé à Dakar en 1966 pour étudier le droit à l’Université de Dakar. Il s’est mis à la guitare pour gagner de l’argent, jouant dans la scène des clubs et rejoignant le Star Band. D’après Emedia, au début des années 1970, Barthélémy Atisso a rejoint l’Orchestra Baobab et a porté le succès du groupe dans les années 1980. Lorsque le Groupe s’est dissous en 1980, Attisso est retourné au Togo pour y pratiquer le droit. Il n’a joué la guitare qu’à la réunion de 2001. Ainsi, il a enregistré et tourné avec Orchestra Baobab depuis, bien qu’il ait également maintenu sa pratique de la guitare à Lomé.