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21 juin 2025
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LE TCHAD FERME SES FRONTIÈRES APRÈS LA MORT DU PRÉSIDENT IDRISS DÉBY
Le président tchadien, Idriss Déby Itno, est décédé mardi des suites de blessures reçues alors qu'il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord
Le président tchadien, Idriss Déby Itno, est décédé mardi des suites de blessures reçues alors qu'il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord, a annoncé le porte-parole sur la télévision d'Etat. Il dirigeait le pays depuis trente ans.
Le président tchadien est mort. Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis trente ans, est décédé, mardi 20 avril, des suites de blessures reçues alors qu'il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord, a annoncé le porte-parole sur la télévision d'État.
L'un de ses fils, général quatre étoiles à 37 ans et commandant de la garde présidentielle, Mahamat Idriss Déby Itno, dirigera un conseil militaire chargé de remplacer le défunt président, a annoncé l'armée à la radio d'État.
«LES HOMMES POLITIQUES SENEGALAIS NE VOIENT PAS PLUS LOIN QUE LE BOUT DE LEUR NEZ»
Membre du Cosce et directeur de Eisa-Bureau Côte d’ivoire, Valdiodio Ndiaye revient ici sans langue de bois sur le processus électoral, la question du troisième mandat et le discours ethniciste noté dernièrement dans le pays
Propos recueillis par Seydina Bilal DIALLO |
Publication 20/04/2021
Membre du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) et directeur Résident de l’institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (Eisa)-Bureau Côte d’ivoire, Valdiodio Ndiaye revient ici sans langue de bois sur le processus électoral, la question du troisième mandat et le discours ethniciste noté dernièrement dans le pays. Il n’a pas d’ailleurs raté la nouvelle génération d’hommes politiques sénégalais qui, selon lui, ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Pour ce qui est de la fixation de la date des élections locales, Monsieur Ndiaye a indiqué qu’il ne faudrait plus s’amuser systématiquement à tripatouiller le calendrier de ce scrutin, avant de demander en outre au chef de l’etat d’ouvrir davantage le jeu politique en amnistiant Khalifa Sall et Karim Wade.
«L’AS» : Vous êtes un acteur du dialogue politique. Aujourd’hui, on est dans une situation de blocage pour ce qui concerne la fixation de la date des élections locales. Que faudrait-il pour le dépasser ?
Valdiodio NDIAYE : On s’étonne même du terme blocage dans un dialogue politique. Si on se réfère aux principes du dialogue, quand il y a blocage, cela veut dire que les acteurs ont failli. Le principe d’un dialogue, c’est de faire acte de dépassement, de trouver des points consensuels et d’essayer d’aller de l’avant. Aujourd’hui, nous débattons sur la fixation de la date des élections, les uns préférant 2021, les autres s’accrochant sur 2022. Les outils techniques existent pour recadrer les éléments et trouver des points de convergence. Cette situation de blocage peut être décantée si les acteurs politiques et le gouvernement y mettent du sien.
Est-il vraiment possible d’organiser les élections locales en 2021 ?
Techniquement, il est parfaitement possible d’organiser ces élections locales en 2021. A cet effet, des propositions ont été faites. Pour pouvoir le régler en 2021, le gouvernement devrait diminuer la durée de l’évaluation du processus électoral. Au lieu de 120 jours, on peut diminuer ça sur des délais raisonnables. On sait que l’audit est en phase de finalisation pour fin avril. Avec cette donne, les acteurs ont la possibilité d’organiser le dialogue de sorte qu’il soit possible de traduire en temps les recommandations de l’audit du fichier et de l’évaluation du processus électoral en textes de lois allant dans le sens de la réforme du code électoral. Je pense que si des projections sont retenues avec une diminution de la durée des travaux, il est parfaitement possible d’organiser les Locales au mois de décembre 2021 en tenant en compte le chronogramme qui va avec. C’est-à-dire servir les recommandations des conclusions au plus tard dans la dernière quinzaine du mois de mai et pouvoir dès l’entame du mois de juin attaquer le volet de la revue du Code électoral, pour le finir en deux mois au maximum avant de le faire voter par l’Assemblée nationale en procédure d’urgence. Ceci permettra de pouvoir traduire ces actes en lois et de convoquer ensuite la révision exceptionnelle des listes électorales en les terminant assez rapidement avec la phase contentieuse. Tout le package peut être stabilisé au plus tard en octobre. Et pour le fichier, il pourra être stabilisé au moins de novembre de même que la délimitation des bureaux de vote entre autres points essentiels. Ce qui fait qu’au mois de décembre, techniquement, on pourrait aller aux élections locales.
Pensez-vous que l’état a joué franc jeu dans ces concertations vu les retards dans l’installation du Président du comité de pilotage du dialogue national..?
Dans notre posture d’acteurs de la société civile, nous sonnons toujours l’alerte. On l’a fait par rapport au temps extrêmement allongé qui a été pris par le gouvernement pour la matérialisation opérationnelle du dialogue national et politique. Mais on ne nous avait pas écoutés. La réalité, c’est que les gens ont des agendas différents, aussi bien le gouvernement que les autres acteurs. Et c’est généralement quand il est trop tard que les gens réagissent pour instaurer des polémiques. On devrait souvent écouter la société civile qui a le sens de l’anticipation pour permettre objectivement de pouvoir respecter les «process» relatifs au calendrier électoral. Evidemment, le gouvernement est totalement responsable sur cette question parce que nous avions tenu à l’époque une conférence de presse pour alerter sur la nécessité de convoquer en urgence le dialogue pour pouvoir être dans le timing et pouvoir tenir les élections locales en tant que de besoin. (…) Il y a un jeu de yoyo dans ce pays. Il faudrait de façon rigoureuse insérer des dispositions constitutionnelles pour que, de la même manière qu’on respecte le calendrier républicain pour la Présidentielle, on le respecte pour les élections législatives et les Locales. On ne doit pas s’amuser systématiquement à tripatouiller le calendrier des élections locales dans ce pays.
Par ailleurs, le Sénégal a vécu au mois de mars des émeutes indescriptibles. Que pensez-vous de cette situation politique et sociale pas du tout reluisante?
Une première analyse permet tout de suite de se rendre compte que les indices qui se développaient allaient aboutir à cette situation de tensions extrêmes. L’affaire Sonko a été juste un facteur déclencheur. Les populations n’ont pas supporté les restrictions de libertés au nom de la pandémie liée à laCovid-19.Nous savons tous qu’au Sénégal, c’est le principe de la débrouillardise et que les gens peinent à assurer la dépense quotidienne. Et ces restrictions ont impacté de manière substantielle sur l’appauvrissement des populations. L’absence d’emplois et de perspectives pour les jeunes, la crise universitaire et du système éducatif sont autant de frustrations accumulées. Et l’affaire Sonko venant s’y ajouter, cela a explosé. Déjà, à chaque fois que le président de la République prenait la mesure d’instaurer un nouveau couvre-feu, automatiquement le lendemain, il y avait une manifestation. Les tendances étaient claires et laissaient entrevoir une situation sociale et politique assez explosive. L’absence d’un dialogue réel et sincère entre les acteurs politiques a fondamentalement généré cette situation de crise extrême. Il faut un dialogue sincère dans ce pays et un respect de part et d’autre des règles du jeu pour pouvoir avancer de manière objective vers des lendemains meilleurs.
Est-ce que les mesures annoncées par le chef de l’état (350 milliards de FCFA débloqués pour les jeunes) pourront régler le problème?
Le président de la République a été très lucide en termes de décryptage de la situation. Il sait que c’est la crise sociale qui a terriblement impacté sur les jeunes. Ces manifestations reflètent le ras de bol des jeunes. Le Président Sall n’avait le choix que de prendre ces orientations pour faire taire leur colère. Je pense que les mesures, pour l’instant, sont bonnes. Mais il faudra un travail extrêmement sérieux sur les modalités d’accompagnement de ces jeunes au niveau de la base. Il faut vraiment des mesures incitatives avec des modalités précises, claires et nettes, de manière opérationnelle afin que tout le monde soit au même niveau d’informations. Il faut une démocratisation de l’accès au financement et qu’il y ait moins de problèmes dans le management des fonds alloués aux jeunes. Maintenant à la question de savoir si ces mesures annoncées par le chef de l’Etat peuvent régler le problème, je pense qu’il en reste encore. Le président de la République devait d’abord se prononcer très clairement pour dire qu’il ne cherche pas un troisième mandat. Ensuite, il faut restaurer la confiance à la justice sénégalaise. L’Union des magistrats du Sénégal (UMS) a fait des propositions intéressantes sur ce sujet. Le Président devra prendre ces propositions et les insérer dans le système. Enfin, le chef de l’Etat doit ouvrir davantage le jeu politique en amnistiant Khalifa Sall et Karim Wade. Ceci permettra de lancer des perspectives nouvelles à la démocratie sénégalaise pour l’élargissement des profils de celui qui aura à gérer le pays en 2024. S’il prend ces trois mesures précitées, en plus des mesures économiques en l’occurrence les 350 milliards débloqués pour les jeunes, le pays va substantiellement avancer. Et il y aura une restauration de la paix sociale, un apaisement dans l’espace politique avec des avancées réelles pour le pays.
Après le discours d’apaisement du président de la République, on a assisté à des meetings répétitifs de l’Apr et de BBy. Est-ce vraiment les réponses attendues de la part du régime ?
C’est vraiment l’expression d’une cécité politique avec beaucoup d’argent dépensés. A la place de ces meetings, il fallait organiser des sessions de réflexion en associant les jeunes sur la démarche qu’a proposée le président de la République. Ces mobilisations populaires, il fallait les faire ailleurs, notamment lors des manifestations pour montrer qu’on a une présence sur le terrain. Mais on s’absente pendant les émeutes pour revenir plus tard faire des meetings, des démonstrations de force, c’est de l’enfantillage, une absence de maturité politique.
Pensez-vous que le débat sur le troisième mandat est derrière nous au Sénégal ?
Le débat sur le troisième mandat est d’actualité malheureusement au Sénégal. Les tendances qui se dégagent montrent très clairement que le débat est toujours central et qu’il n’est pas derrière nous. Si le Président veut aller dans ce sens, il y aura un risque substantiel qui sera de nature à impacter la stabilité du pays.
Est-ce que Macky Sall en a le droit si on se réfère à la constitution actuelle ?
Nous avons posé le débat depuis des années. En fait, on ne nous écoute pas souvent. En octobre 2017, le Pr Babacar Guèye et moi avions posé le débat en disant que la Constitution telle que déclinée avait des failles en ce qui concerne la possibilité de faire un troisième mandat. Le Pr Nzouankeu est venu par la suite renforcé notre argumentaire. A l’époque, nous avions suggéré en vain d’inclure dans la constitution une disposition transitoire pour dire que le mandat en cours de Macky Sall n’en fait pas partie. Le plus désolant, à l’époque, certains politiciens en mal de perspective avec une absence totale de vision et de projection sur l’avenir se sont mis à nous insulter en disant que nous étions en train de manipuler l’opinion. Deux ans plus tard, le débat s’est posé intégralement dans l’espace public. Si on nous avait suivis à l’époque, on n’en serait pas là aujourd’hui avec les problèmes de troisième mandat. (…) Malheureusement, j’ai le sentiment que les hommes politiques sénégalais ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Ils ne gèrent que le factuel et c’est ce qui est dangereux dans une République. Quand des profils se mettent dans une perspective de gérer le factuel, c’est un danger pour le Sénégal.
UN GRAND CHAMBOULEMENT EN VUE AU SEIN DE LA MAGISTRATURE
Le orésident Macky Sall pense certainement à convoquer une réunion du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) dans les meilleurs délais
Le Président Macky Sall pense certainement à convoquer une réunion du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) dans les meilleurs délais. Une rencontre qui devrait déboucher sur la nomination d’un nouveau doyen des juges d’instruction au Tribunal de Grande instance (TGi) hors classe de dakar, en remplacement du juge Samba Sall, décédé. Mais aussi, le pourvoi de certains postes stratégiques.
Si les hommes politiques sont préoccupés actuellement par la tenue des prochaines élections locales pour conserver leurs postes ou accéder à la tête de leurs collectivités territoriales, les acteurs de Justice ont l’esprit orienté vers le Président de la République qui va certainement convoquer dans les semaines ou mois qui arrivent le Conseil supérieur de la Magistrature (CSM).
Pour cause, certains postes sont restés vacants depuis le décès ou le départ à la retraite des magistrats qui les occupaient. C’est le cas de celui du Doyen des juges d’instruction au Tribunal de Grande Instance (TGI) hors classe de Dakar. Si certains noms circulent déjà dans la presse, le site du TGI de Dakar est formel : « le premier cabinet est confié au doyen des juges d’instruction, magistrat plus gradé et plus ancien que les sept autres juges d’instruction.»
A partir de ce constat, certaines indiscrétions avancent que c’est le juge du deuxième cabinet, Abdoulaye Hassane Thioune, qui est en pole position pour remplacer Samba Sall, même si on cite invraisemblablement les noms de Aziz Seck et Yakham Lèye. Mais, avant que cela ne soit officiel, il faudra forcément une réunion du CSM. C’est la tradition, souffle-ton. Et cela dénote de l’importance du poste. Car, les plaintes avec constitution de partie civile sont déposées au niveau du cabinet du Doyen des juges d’instruction.
A charge pour lui de les prendre ou de les imputer à un autre juge d’instruction. Après la succession de Samba Sall, le CSM va sans doute se pencher sur celle de Cheikh Tidiane Diallo, procureur général de la Cour d’appel de Thiès, qui lui aussi a été rappelé à Dieu récemment. Il a été auparavant directeur de l’administration pénitentiaire, secrétaire général du ministère de la Justice. Il devait fêter ces 68 ans à la tête de la Cour d’appel de Thiès. Malheureusement, il a perdu la vie, laissant ainsi le poste vacant. Il en est de même pour le président de la Cour d’Appel de Ziguinchor, son homologue de Saint-Louis et le premier avocat général de la Cour Suprême, pour ne citer que ceux-là. Ils devraient bientôt faire valoir leur droit à une pension de retraite.
4 DÉCÈS, 15 NOUVEAUX CAS, 17 PATIENTS EN RÉANIMATION
Le Sénégal a enregistré, depuis l’apparition du virus sur le territoire, 39 886 cas, dont 38 600 guéris, 1095 décès et donc 140 patients sous traitement
Dans son bilan du jour sur la situation du Covid-19, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a révélé 4 nouveaux décès. Un lourd bilan comparé à hier où il n’y avait pas de décès lié à la maladie. Mais le taux de de positivité est largement en baisse passant de 3 à 1%, avec 15 nouveaux cas, sur 911 prélèvements effectués. 17 patients sont en réanimation et 61 sont contrôlés négatifs été déclarés guéris.
Les nouvelles infections sont constituées de 7 cas contacts suivis par les services sanitaires et 8 cas sont issus de la transmission communautaire. La région de Dakar comptabilise 4, Velingara 2, Kolda et Matam 1.
Le Sénégal a enregistré, depuis l’apparition du virus sur le territoire, 39 886 cas, dont 38 600 guéris, 1095 décès et donc 140 patients sous traitement.
Par ailleurs, les autorités sanitaires affirment que depuis le démarrage de la campagne de vaccination 38 665 personnes ont été vaccinées.
HAUSSE DES PRIX DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION
Les Sénégalais ont déboursé plus que prévu pour la construction de leurs maisons en mars dernier. C’est ce qu’indique l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (Ansd) dans un document parcouru par «L’As».
L’agence Nationale de la Statistique et de la démographie (ansd) a annoncé que les prix des matériaux de construction ont augmenté enmars2021. D’après un document parvenu à «L’as», cette évolution résulte essentiellement de celle des prix des matériaux de menuiserie, ainsi que des matériaux de base.
Les Sénégalais ont déboursé plus que prévu pour la construction de leurs maisons en mars dernier. C’est ce qu’indique l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (Ansd) dans un document parcouru par «L’As». «Les prix des matériaux de construction se sont appréciés de 0,7% en mars 2021 comparativement au mois précédent.
Cette évolution résulte essentiellement de celle des prix des matériaux de menuiserie, ainsi que des matériaux de base. En variation annuelle, ils se sont bonifiés de 5,0%», souligne-t-elle. Selon l’Ansd, les matériaux de menuiserie se sont renchéris de 1,0%, sous l’effet de la majoration des prix des matériaux métalliques (+1,7%) et de ceux en bois (+0,6%). Comparés à leur niveau en mars 2020, ils se sont relevés de 1,7%, précise l’Ansd. «La hausse des prix des matériaux de base (+0,9%) est entrainée par celle des prix du fer (+2,0%) et du ciment (+1,7%).
Toutefois, cette tendance haussière est atténuée par la baisse des prix du gravier (-1,3%). En variation annuelle, ils ont augmenté de 7,0%», explique l’agence. D’après le document, les prix des matériaux pour travaux d’électricité ont progressé de 0,6% au cours du mois sous revue, en rapport avec l’accroissement de ceux des tubes orange (+1,7%) et des câbles VGV (+1,1%). En comparaison à la période correspondante en 2020, si l’on se fie à l’ANSD, ils ont connu un accroissement de 4,2%. «Les prix des matériaux de plomberie et sanitaire ont rebondi de 0,5%, à la suite de la montée de ceux des tuyaux en plastique (+2,1%).
Par rapport au mois de mars 2020, ils se sont appréciés de 1,8%. Les prix des matériaux pour le revêtement des murs et sols se sont accrus de 0,4% en rythme mensuel, suite au renchérissement des carreaux mur (+0,9%). En variation annuelle, ils ont été majorés de 8,1%», renseigne l’Agence nationale de la Statistique et de laDémographie qui estime également : «Les prix des peintures se sont relevés de 0,4%, en raison d’une augmentation de ceux de la peinture à huile (+0,1%).
Comparés à leur niveau de mars 2020, ils se sont bonifiés de 0,1%. Le repli de 0,1% des prix des matériaux d’étanchéité estlié au fléchissement de ceux des pax aluminium (-0,6%). En variation annuelle, ils se sont contractés de 0,9%.»
AÏSSATOU SOPHIE GLADIMA CITÉE DANS UN SCANDALE FONCIER
Objet d’accusations de spoliation de 10 hectares dans la zone de pâturage de la commune de Nguéniène (Mbour), aïssatou Sophie Gladima Siby est sortie de sa réserve pour se laver à grande eau
Objet d’accusations de spoliation de 10 hectares dans la zone de pâturage de la commune de Nguéniène (Mbour), aïssatou Sophie Gladima Siby est sortie de sa réserve pour se laver à grande eau. Elle a profité de la rencontre de restitution des études sur l’employabilité des jeunes dans le département de Mbour, initiée par la coalition Benno Bokk yaakaar, pour soutenir qu’elle n’est mêlée en rien à cette affaire qui défraie la chronique.
Citée dans un litige de 10 hectares situés dans la zone de pâturage de la commune de Nguégniène, Aïssatou Sophie Gladima Siby se considère comme victime. En effet, les éleveurs de la zone ont fait une sortie, la semaine dernière, pour dénoncer la décision du maire MaguèyeNdao d’affecter 10 ha à la ministre du Pétrole et de l’Energie.
Interpellée sur cette question lors du grand oral face aux militants de la coalition Bby, Aissatou Sophie Gladima Siby s’est lavée à grande eau avant de livrer sa version. «En 2007 alors que j’étais ministre des Télécommunications, le Président Abdoulaye Wade avait demandé, dans le cadre du projet Goana, à tous les ministres de retourner dans leur terroir. Et qu’on leur octroie 10 hectares pour accompagner les jeunes et les femmes dans l’agriculture. C’est dans ce cadre qu’on m’a affecté ce terrain en 2007. Nous avons exploité ces terres pendant trois ans, après il y a eu un arrêt. C’est à la suite de cela qu’on a vendu le terrain. Et lorsqu’il a fallu retourner à nouveau à l’agriculture, j’ai demandé à disposer de ces terres. Voilà ce qui s’est passé», a-t-elle expliqué.
Poursuivant, elle estime qu’elle n’a jamais demandé quoi que ce soit et que c’est Me Wade qui leur avait conseillé d’exploiter la terre afin de lutter contre le chômage en employant des jeunes et de contribuer à la production locale. «Donc c’est le Président Wade qui avait fait remettre ces terres à tous les ministres ; je n’ai jamais demandé à un maire de m’en donner. C’était le cas pour d’autres responsables à l’image des directeurs généraux qui ont reçu 10 hectares chacun pour l’agriculture. Ce sont les responsables du Conseil rural qui avaient choisi le site pour moi en fonction de leur plan cadastral. S’il y a erreur, il revient à ces autorités de les corriger.»
Malgré la révolte des éleveurs qui ne disposent plus de terres suffisantes pour faire paître les troupeaux, Sophie Gladima Siby envisage de s’entretenir d’abord avec le maire de la commune de Nguéniène, MaguèyeNdao, avant de prendre une quelconque décision. En 2007, la communauté rurale avait octroyé une superficie de 10 ha à Sophie Gladima Siby. Au bout de quelques années, le site a été revendu à une autre personne sans pour autant qu’il y ait une désaffection. Lorsque la responsable apériste est revenue pour exploiter son champ, le nouvel acquéreur l’avait mis en valeur. C’est ainsi qu’elle a interpellé l’actuel maire qui était à l’époque le Président de la Communauté Rurale pour avoir des explications. Ce dernier s’étant montré peu convaincant, Aissatou Sophie Gladima Siby a donc demandé la restitution de son champ dans les plus brefs délais, quitte à ce qu’elle indemnise le nouveau propriétaire. Mais face au refus du nouvel acquéreur, le maire lui a proposé un autre site. Elle se montre favorable à la proposition à condition que le nouveau site ne soit pas litigieux. Après d’intenses recherches, le maire a décidé de lui céder 10 ha dans la zone de pâturage à Mbine Ndioba.
Confronté au refus des éleveurs et à d’éventuelles poursuites judiciaires de la part de Aissatou Sophie Gladima, le maire Maguèye Ndao a préféré se dresser contre les premiers nommés.
LA DIFFICILE RECONCILIATION DES EXIGENCES DU JEUNE ET DU TRAVAIL
En cette période du mois béni, comment les chauffeurs de transport en commun, les receveurs des bus, les rabatteurs ou «coxeurs» et autres acteurs de ce secteur s’accommodent-ils avec le jeûne, surtout les heures de rupture en pleine circulation ?
Nous sommes en plein dans le Ramadan au Sénégal. En cette période du mois béni, comment les chauffeurs de transport en commun, les receveurs des bus, les rabatteurs ou «coxeurs» et autres acteurs de ce secteur s’accommodent-ils avec le jeûne, surtout les heures de rupture en pleine circulation ? Pour en savoir plus, Sud Quotidien est allé à la rencontre des concernés dont les avis sont partagés.
Gare routière de Keur Massar, dans la banlieue de Dakar. Il est presque midi. Ici, l’ambiance n’est pas au rendez-vous, c’est le calme total en cette période de Ramadan qui n’est qu’à ces débuts ; on entend uniquement les bruits du grondement des moteurs de voitures.
A l’intérieur, des centaines de cars ‘’Ndiaga Ndiaye’’ attendent chacun tour au tableau des départs, selon la destination choisie dans Dakar : Pétersen, Colobane, Grand Yoff, Fann, Ngor-Yoff ou Mbao. L’attente est tellement longue et pour patienter, certains chauffeurs se sont réfugiés dans leurs véhicules. C’est le cas de Hamidou Ba, la trentaine, trouvé dans sa voiture. Interpellé sur comment il s’accommode, entre les exigences de son travail de transporteur en commun et le jeûne du Ramadan, il répond : «nous travaillons avec système parce que les activités en temps de Ramadan et avant le jeûne, ce n’est pas la même chose. Comme nous travaillons avec système, pendant le Ramadan, notre horaire de travail diminue. Parce que les clients ou les passagers vont au travail très tôt et descendent aussi très tôt. Donc, de ce fait, nous sommes obligés de faire comme eux, de nous lever tôt pour aller travailler et de descendre aux mêmes heures que les clients. D’autant plus qu’à une certaine heure de la rupture du jeûne il n’y a pas de clients. Et après la rupture du jeûne, il n’y a plus de client. C’est pourquoi on fait le tout pour descendre en même temps qu’eux, avant l’heure de la rupture. Ce qui nous permettra d’aller stationner, de rentrer à la maison pour rompre le jeûne avec la famille et profiter de l’occasion pour se reposer un peu. Nous n’avons pas les mêmes heures, certains se réveillent pour aller au travail 4h ou 5h du matin et d’autres à 6h ou 7h», a expliqué le chauffeur de car ’’Ndiaga Ndiaye’’. Toutefois, il arrive que l’heure de la rupture du jeûne, les trouve en pleine circulation.
Le jeune chauffeur de faire comprendre que ce n’est pas problème. «Maintenant, si la rupture du jeûne nous trouve en pleine circulation, cela n’est pas un problème parce que nous sommes au Sénégal. Car, où que tu sois à l’heure de la rupture du jeûne, forcément tu vas rompre le jeûne ; nous sommes des ‘’Baye Fall’’.» Certes, ajoute Hamidou Ba, «rompre le jeûne avec la famille, c’est encore mieux. Mais si nous nous absentons parfois, ils doivent comprendre que c’est à cause du travail. Donc, la famille doit savoir que c’est le travail qui nous a retenu.»
ENTRE DIFFICULTES ET GAIN DE TEMPS
Mais, pour son collègue Moussa Ngom, pendant le Ramadan, le travail n’est pas facile. «Pendant le Carême le travail est très difficile parce qu’à cause du jeûne, beaucoup de gens ne vont pas au travail. Parce que pendant le Ramadan, la plupart de gens ne rompent pas le jeûne chez eux». Et concernant l’heure de rupture du jeûne, en plein trafic routier, ce chauffeur de car ‘’Ndiaga Ndiaye’’ aborde dans le même sens que son prédécesseur. «Nous n’avons pas de problème pour ça, il y a des gens bon qui sont dans la rue et qui partagent le ‘’ndogou’’ (rupture, gratuitement). C’est pourquoi, quand l’heure de la rupture nous trouve en pleine circulation, ces gens nous donnent à boire à manger. Malgré qu’on ait préféré être en famille pour couper le jeûne, c’est mieux. Mais on n’y peut rien, la situation oblige».
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Par contre, pour Babacar Ndiaye ‘’Coxeur’’ on peut bien allier jeûne du Ramadan et travail de transport en commun car c’est deux choses qui n’ont rien à avoir. «C’est comme si quand on jeûne on est plus à l’aise car rien n’empêche de travailler correctement. En plus, le matin quand nous venons au travail, il n’y a pas de petit déjeuner ni de déjeuner à prendre, mais seulement le ‘’ndogou’’. Et après la coupure du jeûne, il n’y a rien à faire, nous rentrons à la maison. De ce fait, on peut dire que le Ramadan nous aide beaucoup dans le travail. Cela me permet de mieux me concentrer sur mon travail, sans me soucier d’autres programmes. Et, lorsque l’heure de la rupture du jeûne nous trouve au travail, nous faisons appel aux vendeurs du ‘’Ndogou’’. Puisque ça ne prend pas du temps ; chacun prend une datte, du café, un petit pain et c’est fini. En attendant le dîner à la maison», a faire savoir le Coxeur.
LE JEUNE DU RAMADAN ET LE TRAVAIL, DES RECOMMANDATIONS DIVINES
Dans la mouvance, Père Sow, la soixantaine et chauffeur de minibus de la ligne 53 de Keur Massar, pense que ces possibles de concilier le transport et le Ramadan. «En ce qui concerne le travail transport que nous faisons et le Ramadan, c’est des choses qui vont ensemble. Car, c’est Dieu qui nous a recommandé de jeûner et en même de travailler. Donc, c’est deux choses qui peuvent aller de pairs et nous allons le faire». Et de faire savoir : «ce qu’il nous faut, c’est respecter notre travail et ses exigences et savoir aussi que le Carême fait office d’adoration», a lancé Père Sow. Le chauffeur de minibus n’a pas manqué d’inviter ces collègues à ne pas faire «comme certaines personnes qui se plaignent tout le temps que c’est dur de travailler en jeûnant. Seulement, ces gens là n’ont pas été éduqués à jeûner dans ces circonstances pareilles. Ceux qui ont commencé à jeuner dès le bas âge savent comment s’y prendre.» Pour lui, c’est souvent ceux qui travaillent dans l’après-midi que l’heure de rupture trouvent souvent en route et non les équipes du matin. «La personne qui va au travail le matin, la rupture du jeûne ne le trouvera pas dans la rue. Or, celui qui travaille la soirée, évidemment, il ne pourra pas couper le jeûne chez lui. Il a mille chances que la rupture du jeûne le trouve en dehors de la maison. J’ai coupé le jeûne, avant-hier, à Yeumbeul. Parce que j’ai quitté mon lieu de travail à 18h30mn, avec l’embouteillage à Keur Massar surtout à cause des travaux en cours, ça pose problème. Au Sénégal, le fait de couper le jeûne dans la rue ne veut pas dire qu’on est pauvre parce qu’aujourd’hui, pendant le Ramadan, des gens se mobilisent pour donner à boire et à manger aux heures de rupture du jeûne», a expliqué père Sow.
LE DIAGNOSTIC DE MAMADOU SY ALBERT
Une vive tension autour du report des élections locales caractérise la scène politique ces derniers jours. Certains se plaignent de cette nouvelle décision de l’Etat de repousser ces locales à début 2022, tandis que d’autres sont simplement en phase avec
Une vive tension autour du report des élections locales caractérise la scène politique ces derniers jours. Certains se plaignent de cette nouvelle décision de l’Etat de repousser ces locales à début 2022, tandis que d’autres sont simplement en phase avec ce report. Du côté de la majorité présidentielle comme de l’opposition, c’est le branle-bas de combat et l’une des batailles qui attirent toutes les attentions est celle de la ville de Dakar. Raison suffisante pour l’analyste politique Mamadou Sy Albert de poser un regard lucide sur le jeu de l’opposition comme celui du pouvoir en faisant savoir que dans ce cas de figure :« il est nécessaire, des deux côtés, de trouver un consensus autour d’un leader apte à prendre en compte les besoins primordiaux au niveau local des administrés».
L’avis de l’analyste politique Mamadou Sy Albert sur cette question, interpellé par le site Dakaractu, a été de rappeler que « l’important pour ce qui concerne Dakar, c’est que les deux camps (opposition comme pouvoir) parviennent à répondre favorablement à l’offre politique communale qu’attendent les administrés ». La reconquête de la ville de Dakar par l’opposition sera un des principaux enjeux qui caractériseront ces élections locales. En effet, Khalifa Sall qui était le maire de la ville est toujours en ordre de bataille pour retrouver la confiance que les Dakarois lui témoignaient (même s’il semble miser sur Barthélémy Dias), selon l’analyste politique. Dans la même mouvance, poursuit Mamadou Sy Albert, Barthélémy Dias ayant de l’expérience avec ses deux (2) mandats de maire, et étant un proche de Khalifa Sall, il peut bien être le dauphin de l’exmaire de Dakar.
Mamadou Sy Albert a par ailleurs souligné que « le département de Dakar n’est plus un enjeu pour Khalifa Sall. Car il a pris de l’âge, et avec son ambition nationale, miser sur quelqu’un comme Barthélémy Dias ne serait que légitime ». Mais pour ce qui est du côté de l’Alliance pour la République (APR), ce parti contrôle Pikine et Guédiawaye. Par contre, au niveau de la ville de Dakar, la suprématie est loin d’être une réalité, si l’on se fie aux propos de l’analyste politique. « Il y a un conflit de leadership entre certains responsables politiques du parti au pouvoir. Ce problème de leadership au niveau de Dakar pour la majorité « même si le Bennoo est bien en marche », reste un réel problème pour s’imposer dans la capitale. Une situation qui risquerait d’éclater lors du choix des têtes de liste, a fait savoir Mamadou Sy Albert.
L’opposition, pour sa part également, n’a pas de leader régional et c’est un réel problème de mettre en avant un leader capable de diriger le département de Dakar, de Pikine, de Thiès, etc. « Elle n’a pas en réalité de chefs départementaux, a-t-il évoqué. Khalifa Sall est cependant l’exception par rapport à l’opposition car, ayant l’expérience départementale. Cependant, selon Mamadou Sy Albert, Barthélémy Dias serait le mieux gradé en matière d’expérience dans la gestion communale. Cette ambition de réaliser l’unité autour des différentes synergies de l’opposition est aujourd’hui, un des facteurs qui vont aider l’opposition à trouver le leader qu’il faut. Tout compte fait, pour Mamadou Sy Albert, ce qui importe en fin de compte, que ce soit du côté de l’opposition comme celui du pouvoir, « c’est de bien prendre en compte le pouvoir local ». « Nos hommes politiques ont l’habitude de connaitre la marche de leurs partis politiques, de l’Etat etc..., mais la gestion des affaires au niveau local reste leur point faible alors qu’aujourd’hui, les gens sont beaucoup plus regardants par rapport au budget, aux dépenses etc... C’est pourquoi, il est nécessaire, des deux côtés, de trouver un consensus autour d’un leader apte à prendre en compte les besoins primordiaux au niveau local des administrés », a martelé Mamadou Sy Albert.
DAKAR À LA MERCI DES BLEUS
Les prétendants classiques à la conquête de la capitale sénégalaise, Khalifa Ababacar Sall et autre Amadou Bâ, plombés par leur «disgrâce» politique, le terrain se révèle propice pour des candidats de substitution
Alors qu’un mystère total entoure toujours la date de tenue des locales, les prochaines élections municipales et départementales s’annoncent comme celles de toutes les incertitudes à Dakar. Les prétendants classiques à la conquête de la capitale sénégalaise, Khalifa Ababacar Sall et autre Amadou Bâ, plombés par leur «disgrâce» politique, le terrain se révèle propice pour des candidats de substitution, tous des bleus, à l’instar de Abdoulaye Diouf Sarr et autre Barthélémy Dias, qui montrent de plus en plus le bout du nez.
Les prochaines élections municipales et départementales semblent parties pour battre le record de toutes les singularités. En effet, alors qu’elles détiennent un triste record en termes de report et de prolongation du mandat des élus, ces élections dont la date d’organisation continue d’être entourée par le flou général, après quatre reports successifs déjà actés par le gouvernement, s’annoncent également comme celles de toutes les incertitudes aussi bien pour le camp du pouvoir que celui de l’opposition dans certaines localités, notamment la capitale dakaroise.
Conduits respectivement par Mme Aminata Touré, alors Premier ministre, et Khalifa Ababacar Sall, alors candidat de la coalition Taxawu Dakar à sa propre succession à l’hôtel de ville de Dakar lors des dernières élections locales de 2014, les deux camps ne pourront plus compter sur ces deux personnalités lors des prochaines élections dans la bataille de la capitale. Et pour cause, l’ancienne cheffe de gouvernement, Mimi Touré, étant contrainte suite à sa défaite face à Khalifa Sall, à l’exil vers la capitale du Bassin arachidier (ville de Kaolack) n’est plus tête de file de la majorité dans la capitale. DE plus, elle est aujourd’hui en disgrâce par rapport à son chef de parti, en l’occurrence le Président Macky Sall, qui l’a défenestrée du Conseil économique, social et environnemental au profit d’idrissa Seck de Rewmi.
De l’autre côté, l’opposition notamment la coalition Taxawu Dakar qui avait remporté les 16 communes sur les 19 que compte la capitale lors de ces locales de 2014 grâce à son leader historique, Khalifa Ababacar Sall, devra également apprendre à aborder ces élections sans son leader frappé par une éligibilité suite à sa condamnation dans l’affaire dite de la caisse d’avance de la ville de Dakar. A moins de bénéficier d’une amnistie avant les locales. Ce qui serait une véritable bombe dans le sérail politique, compte tenu de l’importance électorale stratégique de Dakar. Il faut donc dire que ces deux camps, pouvoir et opposition label Khalifa Sall, devront se contenter de candidats de substitution lors des prochaines élections. Et si dans le camp de l’ancien maire de Dakar, c’est le nom de son compagnon dans le Parti socialiste et maire de la commune de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy Dias, qui est très souvent agité comme potentiel candidat de substitution de Khalifa Sall, la confirmation de ce choix pourrait fragiliser davantage Taxawu Dakar qui a enregistré plusieurs départs parmi ses élus locaux.
Quoique Barthélémy Dias soit la personne la plus placée pour briguer ce challenge, sous la coupole de Khalifa Sall. Du côté du pouvoir, un danger presque similaire guette également la cohésion de la majorité présidentielle à cause de la rivalité qu’entretiennent pour Dakar l’actuel ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, par ailleurs maire de la commune de Yoff, et l’ancien tout-puissant ministre de l’Economie et des finances, Amadou Ba par ailleurs coordonnateur de la coalition Benno Bokk Yaakaar et tête de liste de la majorité à Dakar, lors des dernières législatives. D’ailleurs, lors de la dernière Assemblée générale des responsables de la majorité présidentielle à Dakar le weekend dernier, Amadou Ba a brillé par son absence à cette rencontre qui a réuni plusieurs responsables du parti au pouvoir aux côtés des alliés.
Cependant, quoique Amadou Bâ ait aussi perdu un peu de sa superbe auprès du maitre du jeu, en l’occurrence Macly Sall, qui l’a limogé au dernier remaniement de son poste de grand argentier de l’Etat, la realpolitik n’écarte le retour en grâce de ce mastodonte qui a su faire perdre à l’opposition une bataille électorale à Dakar, et cela depuis 2009. Entretemps, les paris restent ouverts pour le futur maître de Dakar dont le nom n’est pas encore gravé en lettres d’or dans la tête des Dakarois.
«AVENIR SENEGAAL BI NU BEGG» RECTIFIE MACKY
Un calcul a été réalisé afin de démontrer que les élections locales peuvent bien se tenir avant la fin de l’année 2021 car toutes les étapes du processus menant vers les élections peuvent « se faire sur une durée de sept(7) mois et 25 jours ».
Réuni à son siège, le samedi 17 avril 2021, sous la présidence de Dr Cheikh Tidiane Dièye, Coordonnateur national, la plateforme ‘’Avenir Senegaal Bi Nu Begg, dans son analyse de la situation politique nationale, a engagé la « responsabilité directe du Président Macky Sall » dans les troubles qui ont profondément ébranlé le pays et qui sont nés du «complot» fomenté contre le député et opposant Ousmane Sonko, avant de réaffirmer son attachement à l’organisation des élections locales en décembre 2021, comme exigé par le Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D).
En ce qui concerne le calendrier électoral et le processus menant vers les élections locales, le Secrétariat a réaffirmé son « attachement aux exigences formulées par le M2D pour l’organisation de ces élections en 2021. Un calcul a été réalisé par le secrétariat politique afin de démontrer que les élections locales peuvent bien se tenir avant la fin de l’année 2021 car toutes les étapes du calendrier électoral et le processus menant vers les élections peuvent « se faire sur une durée de sept(7) mois et 25 jours ».
Parlant du projet pour l’emploi des jeunes annoncé par le Chef de l’Etat lors de son discours à la nation le 03 avril 2021, la plateforme ‘’Avenir Senegaal Bi Nu Begg’’ a souligné que les orientations déclinées pour l’emploi des jeunes sont « bâties sur des hypothèses fausses ». Et à en croire le Secrétariat politique national de la plateforme « tout porte à croire que les financements annoncés par le gouvernement, énième promesse faite à la jeunesse par le Président Macky Sall, seront encore sans lendemain », et que « les orientations déclinées sont bâties sur des hypothèses fausses sur les véritables besoins et aspirations des jeunes ». Par ailleurs, soutient ‘’Avenir Senegaal Bi Nu Begg, « les mécanismes qui produisent et entretiennent la mal gouvernance, la corruption et le clientélisme politique qui, jusqu’ici, ont plombé tous les fonds destinés à la jeunesse et à l’emploi, sont encore bien en place, fermement tenus par des politiciens du parti au pouvoir ».
Dans la même mouvance, le Secrétariat n’a regretté que les programmes de financement antérieurs « ne soient pas audités et évalués pour comprendre les causes profondes de leurs échecs répétitifs », afin de les corriger.
Par la même occasion, la plateforme ‘’Avenir Senegaal Bi Nu Begg a aussi condamné les propos tenus par plusieurs ministres dont ceux de l’Intérieur, des Affaires Etrangères et de la Justice qui, gagnés par la peur et dépassés par la résistance inédite et inattendue du peuple, notamment les jeunes, ont tenté de faire croire que « des forces obscures, des terroristes ou des rebelles » seraient rentrés sur le territoire sénégalais afin de déstabiliser le pays. Des propos jugés « irresponsables, dangereux et dégradants » pour l’image du Sénégal et qui ont été démentis par « de hautes autorités de l’armée, de la police et de la gendarmerie », à l’occasion de la fête de l’indépendance du 04 avril 2021.
En effet, le Secrétariat n’a pas manqué de féliciter « la naissance et la consolidation d’une consciente politique et citoyenne forte, chez les jeunes qui savent se mobiliser, lorsqu’il s’agit de défendre la démocratie et préserver l’intérêt général ». Il a aussi félicité les partis de l’opposition, les mouvements citoyens et associations de la société civile, qui ont su, en temps opportun, organiser les résistances du peuple sénégalais en mettant en place le Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D).