SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
23 juin 2025
10 507 DÉTENUS DANS 37 PRISONS : LES RAISONS DE LA BAISSE DE LA POPULATION CARCÉRALE
Selon la Direction de l’administration pénitentiaire, cette baisse importante de la population carcérale se justifie par les grâces présidentielles des trois dernières années.
L’administration pénitentiaire livre les chiffres de la population carcérale. Selon elle, à la date du 6 avril 2021, il y a 10 507 détenus dans les 37 prisons du Sénégal. « Cet effectif moyen carcéral correspond à celui de 2017. Ainsi, l’augmentation prévisionnelle annuelle de 1000 détenus par an reste sans incidence sur les effectifs globaux de cette année », a informé l’administration pénitentiaire, dans un communiqué de presse parvenu à Emedia.sn.
Selon la Direction de l’administration pénitentiaire, cette baisse importante de la population carcérale se justifie par les grâces présidentielles des trois dernières années. Entre 2019 et 2021, 7694 détenus ont été graciés. En sus, courant 2020, 554 détenus ont bénéficié d’une liberté provisoire, là où 210 détenus ont, sur la même année, bénéficié d’une liberté conditionnelle. Il y a aussi, comme facteur explicatif, la réduction de la moitié du nombre de mandats de dépôt pendant la période de Covid-19.
Il faut également retenir que Rebeus, avec 1924 détenus, demeure la prison la plus peuplée au Sénégal. Elle est suivie du Camp pénal de Liberté 6 et de la Maison d’arrêt pour femme de liberté 6 qui, respectivement compte 1000 et 73 détenus. Actuellement, 76 mineurs sont en détention à la maison d’arrêt et de correction pour mineurs de Hann. La prison de Sébikotane récemment construite, comptabilise, pour l’instant, 334 détenus. La maison d’arrêt et de correction la moins peuplée est celle d’Oussouye avec ses 44 détenus.
LA LIBERTÉ D’EXPRESSION FORTEMENT MENACÉE DANS LES RÉSEAUX SOCIAUX
Le constat est de plus en plus partagé par les Sénégalais il est de plus en plus difficile de partager une opinion sans subir un lynchage en règle. Thierno Bocoum tire sur la sonnette d’al
Le constat est de plus en plus partagé par les Sénégalais : une certaine forme de tyrannie dicte sa loi sur les réseaux sociaux où il est de plus en plus difficile de partager une opinion sans subir un lynchage en règle. Thierno Bocoum tire sur la sonnette d’alarme. Pour le président du mouvement politique "AGIR" (opposition), on en serait même arrivé à un niveau où « s’aplatir, surfer sur la vague, se résigner n’est plus du domaine du choix mais de celui de la contrainte ». Voici sa réflexion sur la question.
LE RÈGNE DE LA PEUR
« Quand dans notre pays, de plus en plus, des commentateurs sont obligés de s’aplatir pour ne pas subir insultes et menaces, des journalistes n’osent plus faire correctement leur travail, des lanceurs d’alertes sont confinés à des sujets et à des arguments sous peine d’être traités de corrompus, des leaders d’opinion titubent sur les plateaux par peur de révéler leurs propres convictions. Et quand, surtout, ceux-là abdiquent parce que laissés à eux-mêmes sans protection et craignant même pour leur propre vie, il y a de quoi alerter. »
DES MILLIERS DE VICTIMES
« Insulter, calomnier, menacer n’est plus du domaine de la liberté d’expression mais bien du domaine délictueux. S’aplatir, surfer sur la vague, se résigner n’est plus du domaine du choix mais de celui de la contrainte.
Les victimes des réseaux sociaux se comptent par milliers dans notre pays et elles ne sont pas moins touchées que celles de la vie réelle confrontées à leur voisinage et à leur environnement social.
Liberté ne signifie pas libertinage.
Ceux qui n’ont pas une capacité de résilience leur permettant de multiplier par zéro les attaques virtuelles et de rester scotchés à leurs rôles respectifs doivent être protégés. »
LES OBLIGATIONS DE L’ÉTAT
« La dignité humaine est sacrée. Son respect et sa protection sont une obligation légale.
L’article 7 de la Constitution sénégalaise dispose : « La personne humaine est sacrée. Elle est inviolable. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger. »
Nous ne sommes pas forcément toujours d’accord avec les opinions des uns et des autres mais nous devons nous battre pour qu’ils puissent avoir leur propre opinion ainsi que ceux qui leur répondent, dans le respect strict de la liberté d’expression et de la dignité humaine. »
L’ÉTAT LIVRE SA PART DE VÉRITÉ SUR L'AFFAIRE SONKO
Le Gouvernement fait renaître des cendres de l’affaire Adji Sarr, Ousmane Sonko que les Sénégalais avaient commencé à ranger aux oubliettes
Le Gouvernement du Sénégal fait renaître des cendres de l’affaire Adji Sarr, Ousmane Sonko que les Sénégalais avaient commencé à ranger aux oubliettes. Et ce n’est pas de manière fortuite que le Gouvernement l’a fait. C’est, selon Me Sidiki Kaba, ministre des Forces armées, pour rétablir la vérité des faits après que l’opposition et la société civile prennent l’Etat pour responsable des violences qui ont eu lieu suite à l’interpellation de Ousmane Sonko.
« C’est important de livrer la part de vérité de l’Etat parce qu’il nous faut éclairer l’opinion sur ces évènements parce que nous avons entendu plusieurs narrations et récits laissent entendre que l’Etat endosse l’entière responsabilité des morts, des pillages, des blessés », a d’emblée déclaré le ministre des Forces armées pour camper le débat.
Poursuivant, il a situé le contexte dans lequel ces évènements se sont produits. Ils se sont déroulés, selon lui, dans un contexte de Covid-19 qui a eu des effets réticents sur l’ensemble des systèmes économiques du monde. Le Sénégal n’est pas un pays isolé et il avait quatre défis à relever. Lesquels étaient le défi sanitaire, le défi alimentaire, le défi économique et le défi sécuritaire. Et cela avait conduit le Gouvernement a adopté l’état d’urgence et des restrictions de certaines libertés pendant un certain temps.
Mais, constate-t-il pour le regretter, cela a été perturbé par un fait. Il s’agit de la plainte de la masseuse Adji Sarr accusant Ousmane Sonko de faits de viols répétitifs et de menaces de mort. « L’appel à la résistance du mis en cause, qui a refusé de déférer à la convocation, a eu un écho et, il y a eu des manifestations dans la rue. Lesquelles ont occasionné plusieurs dégâts », a expliqué le ministre des Forces Armées, rassurant que cette affaire sera tirée au clair.
« La justice en toute indépendance et impartialité rendra son verdict »
À l’en croire, la Justice est en train de suivre son cours. « Cette affaire a pu cacher la véritable affaire. La véritable, c’est cette plainte qui oppose deux sénégalais qui sont d’égale dignité et la justice en toute indépendance et impartialité rendra son verdict selon les éléments de preuves mis à sa disposition. Donc, laissons la justice continuer son travail et nous aurons la vérité le jour où elle rendra sa décision. On a voulu faire porter l’entière responsabilité des faits à l’Etat or, cette plainte et ce refus de déférer devant la Justice sont les éléments déclencheurs de ces évènements. Maintenant, il y avait un terreau qui a été lié à la situation de mal vivre d’une certaine population à cause de la pandémie », a soutenu Me Sidiki Kaba.
Dans le même sillage, le ministre a battu en brèche ce qu’il considère comme de grandes accusations qui ont été portées contre l’Etat du Sénégal. Il trouve que c’est excessif de dire que le Gouvernement du Sénégal est illégitime et que le président Macky Sall a un mandat illégitime. Cet argumentaire, à son avis, ne devrait pas être fait d’autant qu’il n’est pas fondé. Etayant ses propos, il revient sur les différentes élections qui, rappelle-t-il, ont été remportées haut la main par Macky Sall et ses alliés. Et, ajoute-t-il, toutes ces élections se sont déroulées de façon « honnête, sincère et transparente ».
« Les forces de l’ordre ont fait preuve de tenue, de retenue et de sang-froid »
S’agissant du bilan qui a été fait à la suite de ces évènements, c’est-à-dire les 13 morts et les 590 blessés, le ministre indique qu’il a été fait précipitamment. C’est un bilan partiel qui, de l’avis du ministre, n’a pas recueilli l’avis de l’Etat. Selon lui, ce rapport veut jeter l’anathème sur les forces de l’ordre en les indexant comme étant les responsables de ces actes de violences. Ce que rejette le ministre des Forces Armées.
À son avis, on ne peut pas soutenir que ce sont les forces de l’ordre qui sont à l’origine de ces violences. « Ces dernières ont même reculé et parfois, on a même entendu qu’elles ont fui. Si on n’était pas dans un Etat démocratique, cela ne serait pas possible. Cela ne se produirait pas dans un État de dictature. Les forces de l’ordre ont fait preuve de tenue, de retenue et de sang-froid. Si elles avaient agi autrement, nous aurions eu un bain de sang. Elles ont, par moment, reçu des pierres, elles ont été piétinées mais elles sont restées calmes », a fait savoir le ministre des Forces Armées.
« Le Sénégal n’est pas l’enfer des droits de l’homme »
De même il a nié les actes de tortures qui seraient infligés à certains citoyens lors de ces derniers évènements violents. D’après M. Kaba, des actes de tortures n’ont jamais existé. Car, poursuit-il, au Sénégal, on a institué la présence de l’avocat dès l’interpellation. Il s’ ajoute que la personne placée en garde à vue peut requérir un médecin pouvant constater s’il a des blessures ou pas. De même, Sidiki Kaba a déchiré le rapport d’Amnesty International qui fait état de la restriction des libertés de marche au Sénégal. Il a révélé que plus de 2000 demandes de marche ont été autorisées. « Il n’y qu’à peine quelques demandes qui ont été rejetées et, elles sont moins de 4% », a martelé Sidiki Kaba, ajoutant que sur cette question, l’Etat du Sénégal n’a pas de leçons à recevoir d’ailleurs « Le Sénégal n’est pas l’enfer des droits de l’homme ».
CORONAVIRUS : 73 NOUVELLES INFECTIONS ET 3 DÉCÈS
Les 73 nouvelles infections sont réparties entre 29 cas contacts et 44 cas issus de la transmission communautaire.
Dakar, 8 avr (APS) - Soixante-treize nouvelles contaminations et trois décès dus au nouveau coronavirus ont été enregistrés à travers le Sénégal, au cours des dernières 24 heures, a annoncé le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Dans un communiqué, le ministère précise que 1.421 tests ont été effectués, soit un taux de positivité de 5, 14%.
Les 73 nouvelles infections sont réparties entre 29 cas contacts et 44 cas issus de la transmission communautaire.
Parmi les infections dont on ignore la source de la contamination, 33 ont été détectées dans la région de Dakar et les 11 autres dans d’autres régions de l’intérieur du pays.
Le ministère de la Santé informe que 82 patients suivis ont été déclarés guéris et que 23 cas graves séjournent encore dans les centre de réanimation.
Il précise que le cumul des patients touchés par le Covid-19 s’élève à 39.237 depuis le début de la pandémie.
Parmi eux, 37.970 ont été déclarés guéris, alors que 1073 autres sont décédés. Il en résulte que 193 malades sont encore sous traitement.
Le Sénégal a vacciné, rien que pour la journée de mercredi, 18.592 personnes, pour un total de 326.910 injections, depuis le début de sa campagne, le 23 février dernier.
PEDRO SÁNCHEZ À DAKAR, UNE RENCONTRE AVEC MACKY SALL PRÉVUE
La rencontre entre les deux dirigeants se tiendra au palais de la République, selon le BIG qui ne mentionne pas l’heure de l’entretien entre le président de la République et son hôte
Dakar, 8 avr (APS) - Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, sera reçu par le chef de l’Etat, Macky Sall, dans le cadre de la visite officielle qu’il effectue jeudi au Sénégal, a-t-on appris du Bureau d’information gouvernementale (BIG). La rencontre entre les deux dirigeants se tiendra au palais de la République, selon le BIG qui ne mentionne pas l’heure de l’entretien entre le président de la République et son hôte.
‘’Plusieurs sujets seront abordés au titre de la coopération bilatérale au cours de cette visite qui survient dans un contexte de relance économique, avec la mise en œuvre du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré’’, précise le BIG. Selon la même source, le Cadre d’association pays, un organisme de coopération entre le Sénégal et l’Espagne, prévoit sur la période 2019-2023 ‘’près de 84 milliards de francs CFA, contre 33 milliards de 2014 à 2017’’. ‘’Pour la période 2019-2023, l’Espagne a prévu d’augmenter significativement sa contribution au Sénégal en atteignant 128 millions d’euros’’, soit près de 84 milliards de francs CFA.
Le BIG précise que cela ‘’représente une augmentation de 125 % par rapport à la période antérieure’’, sans compter qu’il est prévu que la partie espagnole maintienne sa contribution ‘’en dons autour de 60 millions d’euros’’. ‘’Cette augmentation conséquente de l’appui au développement reflète bien le dynamisme et la diversité de la coopération entre les deux pays.
Elle s’explique également par l’intérêt de l’Espagne d’apporter son soutien au Sénégal dans la mise en œuvre de la deuxième phase du Plan Sénégal émergent’’, ajoute le Bureau d’information gouvernementale. ‘’A ce titre, entre 2019 et 2023, la contribution espagnole se chiffre à 128 millions d’euros, soit 83 milliards 985 millions 797 mille 990 francs CFA, soit une hausse de 125 % par rapport au volume des financements entre 2014 et 2017’’, indique le BIG dans son communiqué.
Il signale que les ‘’domaines prioritaires’’ du Cadre d’association pays entre le Sénégal et l’Espagne portent sur l’appui au développement productif agricole, au processus de décentralisation et au renforcement de la résilience des populations les plus vulnérables, à travers la sécurité alimentaire, la santé, l’eau potable et l’assainissement. En plus, entre 2019 et 2023, cet appui se traduit également ‘’dans des lignes de travail comme la gestion des déchets solides et les énergies renouvelables’’.
ÑOO LANK FUSTIGE LES ACCORDS DE PECHE SENEGAL-UE ET EXIGE LEUR SUSPENSION
Face à la situation que traverse le secteur de la pêche, les membres du collectif Ñoo lank sont revenus à la charge et imposent leurs doléances à l’Ue.
Face à la situation que traverse le secteur de la pêche, les membres du collectif Ñoo lank sont revenus à la charge et imposent leurs doléances à l’Ue.
A cet effet, le collectif maintien son exigence de la suspension de ces accords de pêche et demande une surveillance accrue des bateaux de pêche qui pillent les mers sénégalaises.
Membres actifs du collectif Ñoo Lank, Ama¬dou Guèye et Cie se disent engagés aux côtés de l’Unapas, pour «fustiger les accords de pêche qui ont été signés avec l’Ue». D’après lui, «ces accords de pêche ont été dénoncés vigoureusement par les pêcheurs artisanaux qui les considéraient comme étant un élément qui a contribué à la baisse de leurs activités mais aussi, qui a entrainé l’émigration clandestine».
Ñoo lank fait savoir que sur ces accords de pêche, «Mme Mingasson maintient les mêmes explications qu’elle avait données auparavant, en essayant de relativiser l’importance de cet accord de pêche». Par conséquent, «nous pensons que l’Ue gagnerait beaucoup plus à suspendre ces accords que de les maintenir», a dit M. Guèye.
Dans la même dynamique, Amadou Guèye rappelle que Boubacar Sèye, le président de l’Ong «Horizons sans frontières», avait eu a dénoncer un peu l’utilisation des fonds de l’Ue qui n’ont pas permis de lutter contre cette émigration. Fort de ce constat, «il était important de venir rencontrer Mme. Mingasson, pour confirmer la réalité des montants de ce financement et voir quelle était son efficacité», a déclaré M. Guèye. Au-delà de cela, Amadou Gueye et Cie assurent qu’il y a des questions comme celle des visas, pour lesquelles ils ont souhaité ouvrir des discussions avec l’ambassadrice de l’Ue pour voir comment baisser ces frais pour les Sénégalais. Ces trois questions ont fait l’objet de larges échanges entre les deux parties au sein de la concession de l’Union européenne à Dakar.
Au terme de ses échanges et du rapport qu’ils comptent remettre au Président Macky Sall, « l’Ue va faire son propre rapport qu’elle enverra à la Cour des comptes européenne et ces rapports nous permettront d’avoir des informations beaucoup plus objectives sur l’utilisation des fonds de l’Ue», a affirmé en substance M. Guèye.
LA MSAE MALADE DE SON PRESIDENT
Epinglé par un rapport d’audit accablant, le président de la Mutuelle de santé des agents de l’Etat, le magistrat Babacar Ngom, s’accroche à son fauteuil, au grand dam de ses administrateurs et des adhérents.
Epinglé par un rapport d’audit accablant, le président de la Mutuelle de santé des agents de l’Etat, le magistrat Babacar Ngom, s’accroche à son fauteuil, au grand dam de ses administrateurs et des adhérents.
La Mutuelle de santé des agents de l’Etat (Msae) connaît des moments difficiles. Débar¬qué avec toute son équipe par le Conseil d’administration, en juillet 2020, le président de la mutuelle, le magistrat en détachement Babacar Ngom, s’accroche à son fauteuil. Ce qui a conduit un certain nombre d’administrateurs de la mutuelle à dénoncer son attitude, et à porter plainte à son encontre, auprès du procureur de la République.
Les griefs à l’endroit de M. Ngom ont été expliqués par l’audit de la gestion de la Mutuelle des agents de santé, ordonné par le Conseil d’administration. Il y est relevé, entre autres manquements, une situation financière délicate d’une structure qui ne devrait pas souffrir de manque de liquidité, mais qui accumule des dettes vis-à-vis de ses prestataires, le non-respect des rubriques budgétaires, la non-tenue régulière des réunions des instances de direction, etc.
La Msae a pour mission la prise en charge médicale des agents de l’Etat du Sénégal. Ses textes disent qu’elle est «ouverte à tous les agents de l’Etat et des collectivités publiques, en activité ou à la retraite (pour ces derniers il faut avoir adhéré à la mutuelle pendant la période d’activité pour pouvoir continuer à bénéficier des services offerts)». La Msae a été créée le 17 mai 2003 au cours d’une Assemblée générale cons¬ti¬tutive.
Soucieuse de la qualité de l’offre et de l’amélioration du plateau technique, elle s’est lancée dans la création de centres médicaux. Dès octobre 2007, un cabinet dentaire a été érigé à Kaolack et plus tard un autre à Dagana et à Ziguinchor, en janvier 2016 et récemment en décembre 2019, Ziguinchor a encore étrenné un centre médico-social.
Structurée en plusieurs organes, dont l’Assemblée générale, le Conseil d’administration, le Bureau exécutif, les Com¬missions de contrôle, les coordinations régionales, jusqu’aux structures départementales, la Msae a mis en place un manuel des procédures, qui précise les attributions des différents organes et leurs modes de fonctionnement. Mais le cabinet d’expertise Axe, qui a fait l’audit de la structure, a déploré le fait que «les différents organes ne mettent pas en œuvre toutes les attributions qui leur sont dévolues. Ainsi, les différentes réunions du Ca, du Be et des organes, ne sont pas régulièrement tenues (depuis 2016 aucune autre Ag n’a été tenue». Alors que les textes communautaires de l’Uemoa imposent des Ag au moins une fois par an, et au plus tard six mois après la clôture de l’exercice social.
Et même pour des instances qui déclarent tenir des réunions, les auditeurs ont relevé l’inexistence de Pv des réunions, ce qui rend impossible de vérifier la réalité et l’authenticité des décisions prises. Parmi les autres manquements notés par le rapport d’audit, il y a notamment, «une limitation à 2 des missions de la commission de contrôle au niveau du siège, en contradiction avec les dispositions communautaires cf. article 54 du règlement 07/2009/CM/UEMOA qui stipule que «…à tout moment, l’organe de contrôle peut procéder aux vérifications et contrôles qu’il juge opportuns… et qu’il doit contrôler la mutuelle au moins 2 fois dans l’année d’exercice». A cela, s’ajoutent un «archivage défectueux et non dématérialisé, l’absence de plan de communication, l’absence d’un système de suivi-évaluation, l’inexistence de données (absence de comptabilité et de système d’information) pouvant mesurer la viabilité technique de la Msae. Ce qui empêche de fournir une analyse motivée sur la qualité du portefeuille de risques». En conséquence, les auditeurs affirment : «Il nous est difficile d’apprécier le degré de maîtrise par la Msae des principaux risques liés à l’assurance : à savoir, la sélection adverse, la surconsommation ainsi que la sur-prescription».
L’autre faiblesse, est le déficit dans le système de contrôle : «L’inexistence d’un outil adéquat de gestion des adhésions est à l’origine du défaut de maîtrise de la dynamique des membres. L’absence d’outils adéquats de suivi des prestations est une des causes des dépassements fréquents des plafonds de remboursement limité pour chaque membre à 60 mois de cotisation.» «Ainsi, de 2016 au mois d’août 2020, 218 personnes ont atteint le plafond. Et sur ces 218, les 183 l’ont dépassé soit un pourcentage de 83,95%. Le montant total des dépassements s’élève à 6 millions 128 mille 541 F Cfa et met en évidence le manque de maîtrise du flux des prestations et l’absence de mesures correctives», déplorent les auditeurs.
Parmi les conséquences de ces manquements dans la gestion, la mutuelle, qui est censée ne pas souffrir de problèmes de liquidité, traîne une ardoise auprès de structures médicales et des pharmacies, de l’ordre de 311 millions 876 mille 781 FCfa, du fait d’un défaut de diligence dans le traitement des factures.
En plus des questions liées à sa gestion, le Président Babacar Ngom fait l’objet de deux plaintes de la part de certains administrateurs de la structure. L’une de ces plaintes, auprès du Premier président de la Cour suprême, concerne la violation du statut des magistrats, qui interdit le cumul de la fonction de magistrat avec une autre fonction publique ou privée, notamment élective, comme celle de président de Mutuelle des agents de l’Etat. L’autre plainte, auprès du procureur de la République, porte sur les disparités dans les comptes, portant sur les travaux de construction du siège de la mutuelle. Cette plainte concerne également le Trésorier général de la mutuelle, M. Ibrahima Dié¬dhiou.
Le Quotidien a vainement tenté de joindre le président de la mutuelle, M. Ngom, pour re¬cueillir son avis. Nos appels ainsi que les messages téléphoniques écrits, sont restés lettre morte.
Par Kadialy GASSAMA
JUSTICE INDEPENDANTE OU GOUVERNEMENT DES JUGES ?
La justice sénégalaise contient les garanties intrinsèques de nature à permettre à tout magistrat qui le souhaite d’assumer son indépendance et de dire le droit selon son intime conviction
En participant à l’atelier de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) sur l’indépendance de la justice qui s’est tenu au lendemain des événements des 3 et 4 mars 2021, Alioune Tine considère que nous devrions avoir une «justice forte pour asseoir un Etat fort».
Cette affirmation d’un distingué membre de la société dite civile pour une justice forte, fait suite à des actes de vandalisme, de destruction de biens publics et privés, de saccages d’institutions de la République nés de l’appel de Ousmane Sonko au «mortal kombat». Nous pensions qu’en toute logique, Alioune Tine et l’Ums allaient condamner les insurgés qui ont eu à transgresser les lois et règlements de la République.
Paradoxalement, tel n’a pas été le cas pour des défenseurs d’une justice forte et d’un Etat fort. La condamnation de tels actes répréhensibles, sans faiblesse coupable ni cruauté inutile, aurait démontré, a minima, la probité intellectuelle et morale d’hommes épris de justice et de paix. Tout au contraire, Alioune Tine semble aller dans le sens d’une spéculation philosophique en légitimant l’impunité, par une perception qu’il se fait de l’existence «d’un fort sentiment d’injustice envers les populations». Ce raisonnement du fondateur d’Africajom Center, basé sur une perception hypothétique «d’un fort sentiment d’injustice envers les populations», tente d’accréditer l’existence d’une justice aux ordres au Sénégal. A ce titre, le maniement à tout bout de champ du concept d’indépendance de la justice, à partir d’une perception subjective d’un sentiment d’injustice envers les populations, en déphasage avec la réalité, devient, dès lors, un slogan pompeux que certains politiciens sénégalais encagoulés manipulent à volonté pour se faire une place au soleil. Alioune Tine rejoint de ce fait la vague de Sénégalais réformistes qui voudraient en réalité instaurer dans notre pays un gouvernement des juges.
Le gouvernement des juges est une immixtion du pouvoir judiciaire dans le domaine réservé au pouvoir exécutif, notamment quand il s’agit de définir la politique pénale de la Nation et l’organisation judiciaire pour une bonne distribution de la justice. Le pouvoir du juge ne se limite-t-il pas à trancher les litiges et à appliquer la loi en disant le droit avec une autorité de la chose jugée ? Montesquieu considère que le pouvoir judiciaire est un pouvoir nul, dès lors que le juge rend des décisions qui font autorité en appliquant la loi et non à la créer, justifiant sa fameuse métaphore que les juges doivent être la «bouche de la loi». Or, la loi ou norme juridique, constitue l’expression de la volonté générale du Peuple à travers ses représentants. L’idéal démocratique se matérialise principalement dans l’élection au suffrage universel, au point que les juges rendent la justice au nom du Peuple dont la souveraineté est incarnée par son mandataire élu au suffrage universel.
Alexis de Tocqueville va même plus loin que Montesquieu, en soutenant le principe d’une justice populaire rendue par les citoyens à travers les jurés, pour faire observer que le Peuple fait ses lois à travers ses représentants et rend la justice par ses jurés, associant démocratie représentative et démocratie participative. C’est dire qu’il faut éviter la survenue dans notre pays d’un gouvernement des juges, qui désigne le fait pour un juge de privilégier son interprétation personnelle au détriment de la lettre et de l’esprit des lois et consistant à laisser au judiciaire des décisions qui devraient normalement relever du politique.
Dans un système politique de type présidentiel, la nature du régime fait que le président de la République est la clef de voûte des institutions, si bien qu’il lui appartient de définir la politique générale de la Nation y compris la politique pénale et de servir de garant au bon fonctionnement des institutions. Faisons attention pour ne pas instaurer un gouvernement des juges qui sonnera le déclin de la responsabilité politique de celui qui est élu au suffrage universel et qui avait fait dire à De Gaulle, que la meilleure cour suprême, c’est le Peuple à travers celui à qui il a fait confiance En vérité, la justice est beaucoup plus globale qu’on ne le présente et concerne peu les affaires politiques. Elle n’est pas seulement une affaire de la magistrature, c’est une affaire qui intéresse et implique toutes les franges de la société dans toutes ses composantes. Plus de 99% des décisions rendues par la justice relèvent d’affaires communes et, lorsque l’Etat est impliqué, un nombre incalculable de décisions rendues lui sont défavorables.
Que se passerait-il si des différends existent au niveau du conseil supérieur de la magistrature, quelle autorité pour les arbitrer ? Il faut une autorité morale suprême pour veiller au bon fonctionnement de la justice, au risque de créer des conflits entre juges qui se battent comme en Italie à un moment donné de son histoire où il y avait un gouvernement des juges. La justice sénégalaise contient les garanties intrinsèques de nature à permettre à tout magistrat qui le souhaite d’assumer son indépendance et de dire le droit selon son intime conviction. Cette question d’indépendance du juge relève d’une responsabilité individuelle qui existe naturellement dans toute profession suivant la moralité de celui qui l’exerce. Cette indépendance ne peut pas être limitée à l’exécutif et au pouvoir politique, mais, doit englober les pouvoirs d’argent, les pressions sociales et maraboutiques, etc.
En outre, le taux de judiciarisation des litiges qui connait chaque année une croissance exponentielle, est une manifestation concrète de la confiance des citoyens sénégalais en leur justice. Dans un pays où s’exerce pleinement la liberté de pensée et de vote pour choisir librement ses représentants, de conscience et de culte, d’opinion et d’expression, d’association et de presse, personne ne peut soutenir que les droits fondamentaux des individus et la dignité de la personne humaine sont bafoués au Sénégal, à moins que Alioune Tine soit sur une autre planète ou qu’il se trompe de pays.
Kadialy GASSAMA
Economiste
Rue Faidherbe X Pierre Verger Rufisque
LE SENEGAL INVITÉ D’HONNEUR DU FESPACO 2021
Le 27e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) se tiendra du 16 au 23 octobre 2021. Le thème retenu est «Cinéma d’Afrique et de la diaspora, nouveaux talents, nouveaux défis»
Le 27e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) se tiendra du 16 au 23 octobre 2021. Le thème retenu est «Cinéma d’Afrique et de la diaspora, nouveaux talents, nouveaux défis». Le Sénégal est le pays invité d’honneur.
«Les données sur la Covid-19 permettent de reprogrammer le festival», informe le ministre de la Communication, Tamboura Ousseni, à sa sortie du Conseil des ministres de ce mercredi 7 avril 2021. L’organisation, la mise en œuvre de toutes les activités devront tenir compte des mesures barrières. «Nous travaillons avec le ministère de la Santé pour que tout soit mis en œuvre pour qu’on puisse prendre en charge de tous les festivaliers et tous ceux qui vont venir de l’intérieur du pays et de l’étranger pour ce festival», rassure la ministre de la Culture, Elise Thiombiano.
Le Sénégal est le pays invité d’honneur
Pour cette édition, le Sénégal sera le pays invité d’honneur. Plus de 900 films de 28 pays ont été enregistrés dont 71 pour le Burkina Faso. Ce 27e Fespaco va connaître 70 films sélectionnés. Les cérémonies d’ouverture et de clôture vont se dérouler au Palais des Sports de Ouaga 2000. Toutes les activités qui se tiennent autour du Fespaco ainsi que le «petit Fespaco» qui se tient à Bobo-Dioulasso sont maintenus. Le budget prévisionnel est d’un peu plus de 2 milliards F Cfa. En¬viron 150 invités seront con¬viés contre 700 au cinquantenaire.
Avec Burkina 24
UNE COMMISSION D'ENQUÊTE ANNONCÉE SUITE AUX ÉVÉNEMENTS MEURTRIERS DE MARS
La création de la commission indépendante et impartiale se justifie, selon Sidiki Kaba, d’autant plus que des narrations et des récits laisseraient entendre que l’entière responsabilité de ce qui s’est passé serait celle du gouvernement
Dans le cadre des rencontres du « gouvernement face à la presse », le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, est revenu ce jeudi 8 avril, dans sa communication, sur les dernières manifestations qui se sont déroulées au Sénégal, dans la première semaine du mois de mars, ayant causé la mort d’individus, des blessés et entrainé des pillages, dans différentes localités du Sénégal, notamment à Dakar, la capitale. Le ministre des Forces armées annonce la création d’une commission indépendante et impartiale pour rétablir la vérité sur la véritable responsabilité des uns et des autres.
A travers cette approche, le gouvernement veut éclairer l’opinion nationale et internationale en rétablissant la vérité des événements. La création de la commission indépendante et impartiale se justifie, selon Me Kaba, d’autant plus que des narrations et des récits laisseraient entendre que l’entière responsabilité de ce qui s’est passé serait celle du gouvernement.
Des manifestants sont sortis, a reconnu le ministre soulignant toutefois que cela est lié au contexte, de la présence de la pandémie de la Covid-19, avec son corollaire de conséquences, autant sanitaires, économiques, alimentaires et sanitaires. «Cette pandémie a touchée toute la planète. Le Sénégal n’est pas un pays isolé et a été à l’image des autres touché de plein fouet par cette crise. Cette situation a désagrégé plusieurs secteurs du système économique», a dit Me Kaba. Cette pandémie qui a eu à créer des malades, des morts dans différents foyers aura été à l’origine de la sortie de la plupart des populations est-il d’avis.
«La justice est en train de travailler pour situer les responsabilités. En toute impartialité, la justice sera dite et les coupables sanctionnés, en se basant sur les éléments de preuves qui ont été déposés», annonce le ministre des Forces armées.
Des accusations ont été, par ailleurs, portées sur le Gouvernement du Sénégal. Certains ont voulu faire croire qu’il est illégitime. Ces propos sont excessifs, en démocratie, on s’autoproclame pas Président. C’est l’onction du suffrage universel qui confère la légitimité. C’est le peuple souverain qui valide ou invalide le mandat des dirigeants lors des consultations régulières, rappelle Me Kaba. Ces accusations sont donc sans fondements. Le président Macky Sall a été élu à travers une élection honnête, sincère qui reflète la volonté du peuple, a-t-il relevé.