Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) et l’Association islamique pour servir le Soufisme (Ais), se sont réunis hier, dans les locaux de l’institution, pour discuter avec les journalistes sur la qualité des contenus des programmes de télévision en période de Ramadan.
A quelques jours du démarrage du Ramadan, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a pris les devants en rencontrant la presse. Aux côtés du président du Cnra, une délégation de l’Association islamique pour servir le Soufisme (Ais) qui a été très réceptive aux avis et recommandations du Cnra.
Le président Babacar Diagne, qui a expliqué vouloir prévenir d’éventuels manquements au respect des valeurs que les Sénégalais ont en partage, a appelé les acteurs de la presse à conformer leurs productions pendant le Ramadan, aux réalités sociologiques et culturelles du pays. «J’ai dit à Mame Cheikh Mbacké, quand il m’a appelé, que nous ne pouvons parler aux prêcheurs. Le régulateur, il parle aux organes de presse qui s’occupent du contenu des programmes. Par contre, eux (les prêcheurs), ils le peuvent, parce que ce sont des collègues, ils sont ensemble dans les confréries, ils peuvent leur parler», a expliqué le président Diagne, soutenu dans son argumentaire par ses collaborateurs membres de l’Assemblée du Conseil. M. Diagne ajoute que la liberté d’expression sans discipline est source de chaos. «Le Cnra est un régulateur et non un législateur. Vous (les journalistes), vous êtes libres mais prenez votre responsabilité. Parce que ce que nous avons vu ces dernières années est vraiment catastrophique. Et il ne faut pas que nos moyens de vivre compromettent notre façon de vivre», renchérit-il.
Dans le même esprit, le sociologue Djiby Diakhaté a rappelé que, pendant ce mois d’abstinence, il y a des prêcheurs qui prennent la parole et qui écorchent les confréries des autres. «Vous pouvez parler de votre confrérie, sans écorcher les croyances et les convictions des autres. L’idée, c’est juste d’éviter qu’il y ait des malentendus, des différends entre des groupes qui constituent une même et grande famille. Nous nous situons juste dans cette perspective.»
Et de prévenir que, sous peu de temps, «on va rappeler à ceux qui font les théâtres et sketches de faire attention aussi». L’Association islamique pour servir le Soufisme (Ais) a exprimé sa totale adhésion à la démarche du régulateur et s’est engagé à partager les recommandations de l’institution. Mame Cheikh Mbacké, président de l’Ais, appelle ses camarades prêcheurs à faire preuve d’indulgence durant le Ramadan et à mettre «la primeur sur les discours qui ressemblent les différents foyers religieux, de toutes les sensibilités et de toutes les obédiences confondues», a-t-il souligné. «Il faut un discours de raffermissement des relations au lieu de verser souvent dans le divisionnisme et la comparaison malsaine entre les confréries», dit-il.
Le besoin de rencontrer le Cnra pour sensibiliser les prêcheurs en amont, s’explique par les dérives dans les messages et prêches dans l’espace audiovisuel, en période de Ramadan. Mais aussi de voir comment donner une nouvelle orientation à ces émissions et plateaux religieux, a expliqué imam Mouhibine Sow, membre du comité scientifique de l’Ais.
UNE SOLUTION TECHNIQUE DE NDIAGA SYLLA
L’expert électoral qu’il est estime, comme le veut l’opposition, qu’il est possible d’y aller en décembre 2021. Mais avec des préalables comme le réaménagement du calendrier.
S’il est convaincu, comme la majorité d’ailleurs, que les délais sont incompressibles pour tenir les Territoriales avant 2022, Ndiaga Sylla a tout de même sorti une solution de sa poche. L’expert électoral qu’il est estime, comme le veut l’opposition, qu’il est possible d’y aller en décembre 2021. Mais avec des préalables comme le réaménagement du calendrier.
L’Assemblée nationale a reporté les élections territoriales au 31 janvier au plus tard. Ce que l’opposition, qui campe sur décembre 2021, n’a toujours pas digéré. Et le Front de résistance nationale (Frn), qui avait suspendu sa participation aux travaux de la Commission politique du dialogue national, a même envoyé hier Saliou Sarr, le coordonnateur des plénipotentiaires de l’opposition à la Commission du dialogue politique, pour réitérer sa position. Ndiaga Sylla est clair là-dessus : «En matière électorale, il y a des délais incompressibles.» Mais l’expert électoral prévient que «si l’on y prend garde, le Sénégal risque de vivre le scénario de 2017 au sujet des dysfonctionnements notoires dans la production et la distribution des cartes d’électeur marquées par la violation grave du droit fondamental de suffrage». Mais devant la persistance des divergences, il considère qu’il est possible d’envisager la solution technique suivante, «sans enfreindre aux étapes essentielles du processus électoral qui permet de tenir les élections en décembre 2021». Elle se décline ainsi : «Valider sans délai les recommandations de la Mission d’audit du fichier électoral relatives à la chaîne d’inscription des électeurs et éventuellement celles de la Mission d’évaluation, s’engager à appliquer ces recommandations dans le cadre de la prochaine révision exceptionnelle des listes électorales, démarrer la révision exceptionnelle des listes électorales au plus tard à la mi-mai 2021.» Par conséquent, estime le président de Dialogue citoyen, «un accord acté par les acteurs autour de ce réaménagement du calendrier pourrait conduire le président de la République à fixer la date des élections au 19 décembre 2021». Cette date est celle de l’amendement du député Cheikh Abdou Mbacké qui avait été rejeté alors que le projet de loi reportant les élections avait proposé le 27 février 2022 au plus tard.
Un décret pour fixer la date des élections
Si la tenue des Municipales et Départementales en 2021 paraissait «irréaliste» pour Ndiaga Sylla, c’est à cause de l’ampleur de la tâche d’audit du fichier électoral et d’évaluation du processus électoral de 2016 à 2019. Il relève pourtant que la Mission d’audit du fichier électoral qui sera bouclée ce mois d’avril pourrait déjà servir de base pour améliorer les conditions et procédures d’enrôlement des électeurs. Sauf que cela pourrait souffrir davantage d’une querelle autour d’une date des élections à fixer entre l’Exécutif et un consensus peu évident au sein de la commission cellulaire. C’est pourquoi Ndiaga Sylla estime qu’il serait «judicieux pour le président de la République de mettre fin à la polémique autour de la date des élections locales». Cela est possible puisque, rappelle-t-il, «les concertations conduites au sein de la Commission technique de revue du Code électoral (Ctrce) en 2011 avaient poussé les acteurs à s’accorder sur la nécessité de fixer la date des élections par décret présidentiel». Une décision motivée à l’époque par le fait que «nombreux sont les actes qui doivent être pris avant la convocation des électeurs et qui dépendent de la date des élections, par exemple la fixation du cautionnement». Voilà en tout cas un avis d’expert qui pourrait conforter le Frn.
DATE DES ELECTIONS LOCALES, L’AVIS DE LA MISSION D’EVALUATION ATTENDU
La date des élections est encore à l’ordre du jour au sein de la Commission politique du dialogue national.
31 janvier au plus tard c’est la période, mais la date exacte des Territoriales reste la pomme de discorde entre la majorité et l’opposition. La Mission d’évaluation a été sollicitée pour voir s’il y a une possibilité de réduire les délais de ses travaux.
La date des élections est encore à l’ordre du jour au sein de la Commission politique du dialogue national. Le Front de résistance nationale (Frn) qui a rejoint les travaux hier, après avoir suspendu sa participation, maintient sa position, en dépit de l’adoption de la loi reportant les élections territoriales au 31 janvier au plus tard.
Mais Le Quotidien a appris que les acteurs se sont tout de même penchés sur les modalités pour parvenir à une date à proposer au président de la République. «Les discussions ont été très longues et chaque entité a proposé un planning. Il a finalement été retenu de mettre sur pied une sous-commission dans laquelle chaque entité sera représentée et qui sera chargée de faire la synthèse des plannings proposés», confie le plénipotentiaire du Pôle des non-alignés. Et de toute façon, ce consensus sur la date des Municipales et Départe¬mentales dépendra en grande partie de l’évaluation du processus électoral.
Dans ce sens, la Commission cellulaire a longuement échangé avec la Mission d’évaluation sur leur méthodologie et la démarche qu’elle compte adopter. «Nous avons positivement apprécié ces échanges et sollicité une éventualité pour eux de pouvoir réduire la durée de l’évaluation. Les évaluateurs vont se concerter à leur niveau et voir ce qui est possible de faire tout en respectant les normes pour une évaluation de qualité», a dit Déthié Faye, joint par téléphone.
Dans le même sens, M. Faye a indiqué que les acteurs du dialogue ont entendu la présentation d’étape de la Mission d’audit du fichier électoral sur l’état d’avancement de ses travaux.
En principe, ce volet de l’audit qui a démarré depuis février devrait prendre fin ce mois d’avril. Alors que l’évaluation du processus électoral, de la refonte de 2016 à la Présidentielle de 2019, devrait durer 6 mois. Des délais que le gouvernement juge «incompressibles».
par Jean-Loup Amselle
DES INTELLECTUELS AFRICAINS AU SECOURS DE MACRON
Pour Nkolo Foé, Achille Mbembe est le VRP de Macron, un intellectuel « comprador » qui joue bien son rôle. Charles Romain Mbele estime que le « Comité Mbembe » est dans l’esprit des « intermédiaires » critiqués par Frantz Fanon
Emmanuel Macron aime à faire savoir que son positionnement politique repose sur deux jambes. Sa « jambe droite », qu’il muscle activement depuis quelque temps, est dirigée vers l’élection présidentielle de 2022 et vise donc à ratisser l’électorat de droite et d’extrême-droite. A cette fin sont édictées les lois « Sécurité globale », celle sur le séparatisme, et sont appuyés les dérapages plus ou moins contrôlés de son ministre de l’intérieur Gérald Darmanin.
L’ancrage droitier, voire extrême-droitier d’Emmanuel Macron, ne lui fait pas néanmoins oublier sa « jambe gauche », ne serait-ce que parce qu’il craint la désertion du vote de gauche et d’extrême-gauche au second tour de la présidentielle, celui-là même qui lui avait assuré un succès massif en 2017.
Déjà, en février 2017, à Alger, alors qu’il n’était que candidat Emmanuel Macron avait qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité », déclenchant un débat majeur dans sa campagne. Puis en décembre de la même année, il avait promis une « duplication » des archives de la période coloniale, suivi en 2018 d’une dérogation générale sur les archives des disparus, et en juillet 2020, il décidait de restituer les crânes d’insurgés algériens tués par l’armée française et entreposés au Muséum national d’histoire naturelle de Paris.
Enfin, en mars 2021, le président français déclarait : « Ali Boumendjel ne s’est pas suicidé. Il a été torturé puis assassiné. » Ali Boumendjel, avocat né en 1919 dans la région d’Oran, s’était engagé dans la lutte pour l’indépendance de son pays, rejoignant le FLN. En 1957, il était arrêté par l’armée française, emmené dans un bâtiment d’un quartier d’Alger, torturé pendant plusieurs semaines, avant d’être jeté du sixième étage.
« Apaisement des mémoires »
Toutes ces déclarations et décisions fondent une politique prétendant à « l’apaisement des mémoires ». Elles reposent sur une reconnaissance, à défaut d’excuses, sur le thème du « ni déni, ni repentance », reprenant en partie cette « politique des petits pas » prônée par l’historien Benjamin Stora, lequel a récemment remis au Président Macron un rapport contenant vingt-deux propositions et recommandant la mise en place d’une commission « Mémoire et Vérité » chargée d’impulser des initiatives mémorielles communes entre la France et l’Algérie.
Le long de ce fleuve qui sert de frontière naturelle entre le Sénégal et le Mali, les trafiquants chinois et les orpailleurs traditionnels y ont élu domicile, plongeant les villages de Moussala et Mahinamine dans une détresse incroyable
La Falémé est polluée par les exploitants aurifères. Le long de ce fleuve qui sert de frontière naturelle entre le Sénégal et le Mali, les trafiquants chinois et les orpailleurs traditionnels y ont élu domicile, plongeant les villages de Moussala et Mahinamine dans une détresse incroyable : l’eau n’est plus potable, les périmètres maraîchers s’assèchent. Alors que 600 sites clandestins sont recensés dans la zone.
La Falémé est devenue un désastre écologique. L’on se demande même comment cela est devenu possible. Les populations locales de Moussala (Sénégal) et Mahinamine (Mali) dénoncent les 600 sites installés tout au long du fleuve par les Chinois et les orpailleurs traditionnels. L’installation des cracheurs sur le fleuve Falémé, qui sert de frontière entre le Sénégal et le Mali, enrage les villages de Kolia, Garaboréya et Faranding, plongés dans une ambiance indescriptible. Dans un vrombissement infernal, les orpailleurs et les exploitants chinois s’activent au lavage des roches avec des cracheurs. Et les cours d’eau sont couverts de poudre détruisant, rendant leur consommation impropre.
Aujourd’hui, une bonne partie de l’eau de la Falémé est rougeâtre. Le bruit des pompes, placées dans le fleuve, résonne partout, laissant couler de l’huile dans les profondeurs de la Falémé qui est devenue très polluée. Tout est souillé. «La situation du fleuve est devenue un problème très sérieux. D’ailleurs le long du fleuve est occupé par les trafiquants, en commençant par Saenssoutou, en passant vers Faranding et Kolia jusqu’à Garaboréya et Mous¬sala.
Actuellement, l’eau est complétement polluée. Donc même les animaux ne peuvent plus boire cette eau. Les autorités sénégalaises et maliennes sont au courant. Et elles refusent de réagir», fustige Kama Dansokho, président de l’Association des jeunes de Kolia. La situation de la Falémé est devenue très préoccupante. «Tout le monde est en train de voir les dégâts qui se font dans le fleuve, mais personne ne parle. Les autorités ne font rien pour changer la situation et ne peuvent même pas organiser des discussions entre les exploitants et la jeunesse, car elles sont au courant de la présence des engins au niveau du fleuve. Les Chinois sont beaucoup plus présents à Garaboréya qu’a Kolia», dénonce Kama Dansokho, natif de Kolia. Une société minière a aussi installé une usine de pompage au bord du fleuve, derrière la montagne. «Le village de Faranding est actuellement coupé de Kolia. Pour y aller, il faut contourner et faire 20 km, alors que ce village est à 4 km de Kolia. Ce sont les dégâts de cette exploitation parce que le marigot est complètement bouché et les gens ne peuvent plus traverser. Parfois même il y a des animaux qui se noient dans le marigot. Il y a une certaine époque, la rivière permettait à nos parents de faire le maraîchage et la pêche, mais tout est désormais pollué», regrette M. Dansokho, atterré par la persistance de ce drame écologique.
Bénéficiant d’une certaine impunité, les orpailleurs chinois, maliens, sénégalais, burkinabè et guinéens sont de plus en plus nombreux dans le cercle de Kéniéba. Ils n’ont pas de permis. Pourtant, ils ont installé des machines pollueuses le long du fleuve pour laver le minerai. Ils ont des engins et utilisent des pelleteuses pour creuser des grands trous partout. Toutes ces activités sont polluantes et contaminent les produits maraîchers qui poussent au niveau de la frontière de Moussala-Mahinamine. «Ils utilisent des gros engins pour polluer tout le fleuve. Les Chinois sont nombreux chez nous. Ils ont coupé tous les arbres. Ils sillonnent les cours d’eau. Ils vivent à Kéniéba pour souiller tous les cours d’eau du Mali et le Sénégal, en passant par la Guinée. Partout sur la Falémé, vous allez retrouver les Chinois, les Burkinabè et les Maliens. Ils ont actuellement 600 sites clandestins sur toute la Falémé. Le fleuve est à sec», alerte Demba Ndiaye, vice-président de l’Association Wassaton pour la sauvegarde des cours d’eau. Elle regroupe des lanceurs d’alertes maliens, sénégalais et guinéens.
Aujourd’hui, ces exploitants «illégaux» ne résident pas sur le territoire national. Ils repartent chaque soir vers Moussala-Mahinamine dans leurs pick-up. «Les orpailleurs ne voient que de l’or. Même si le minerai est dans un arbre, ils vont le déraciner. Surtout ces Chinois, ils sont très dangereux. Ils ont des pelles mécaniques. Ils sont dans le fleuve, dans les marigots et dans l’environnent. La frontière de Moussala-Mahinamine est toute souillée par ces mauvaises pratiques. Ils n’ont aucun document. Ils sont dans l’illégalité totale», assure Demba Ndiaye, de natio¬nalité malienne, vice-président de l’Association Wassa¬ton.
Pour l’instant, les autorités de la région ne veulent pas réagir sur la question.
«JE VAIS POUVOIR REUSSIR A FAIRE CE QUE FRANCIS NGANNOU A FAIT AU CAMEROUN»
Le nouveau chouchou sénégalais Reug Reug, dans les Arts Martiaux Mixtes s’est livré sur son passé notamment son entrée dans ce nouveau sport, son présent et évidemment sur son avenir.
Après sa brillante victoire durant la nuit du mercredi jeudi face Patrick Schmid dans le ONE Championship, la troisième en autant de sortie, Omar Kane « ReugReug » a tenu un long entretien dans le podcast de octogon.fr
Le nouveau chouchou sénégalais dans les Arts Martiaux Mixtes s’est livré sur son passé notamment son entrée dans ce nouveau sport, son présent et évidemment sur son avenir. Entretien.
Salut Oumar, merci de m’accorder cet entretien. Depuis plusieurs années, je co-anime un podcast sur le MMA avec mon compère Samir qui est en France. On parle essentiellement de l’UFC mais je voulais accorder un peu de visibilité en France à mon compatriote sénégalais.
Merci de me recevoir. Je ne connaissais pas du tout ce que vous faites mais je suis très content d’être là et content d’entendre qu’il y a des africains qui font ce genre de choses.
Rentrons dans le vif du sujet. Pour les gens qui ne te connaissent pas, peux-tu me parler de ton parcours dans les sports de combat du début jusqu’à aujourd’hui?
Je pratique la lutte depuis que je suis tout petit. Mes premiers succès sont dans ce sport. Je suis invaincu en lutte sans frappe pendant 5 ans. Ensuite, j’ai eu 5 combats de lutte avec frappe et je n’ai jamais perdu. En 2018, j’étais aux Etats-Unis et un de mes amis là-bas pratiquait le MMA. Le sport m’a plu et je lui en ai parlé. J’ai donc commencé à m’entraîner suite à cela d’autant plus que ma carrière en lutte était derrière moi. Lorsque ARES (NDLR: organisation de MMA de Fernand Lopez) a voulu organiser un event, ils ont contacté “Bombardier” qui à son tour m’a contacté. Après une série d’entretiens, ils m’ont retenu mais malheureusement le combat de Bombardier est tombé à l’eau et je me suis retrouvé comme une sorte de tête d’affiche locale de la carte. J’avais signé pour 4 combats avec ARES mais le COVID est passé par là et ces combats n’ont pas pu se faire. Des gens de mon entourage ont eu des contacts avec ONE et quelques temps plus tard, j’ai fait mes débuts et me voilà.
C’est le ONE qui t’a amené en Asie et notamment à Singapour. Comment as-tu trouvé l’accueil ici ?
Très bon accueil. Une très bonne organisation avec des gens très professionnels.
Tu es un lutteur à la base mais tu as du succès et une certaine hype grâce à ton agressivité et le fait que tu n’hésites pas à utiliser ta puissance pour rentrer dans tes adversaires et essayer de finir le combat le plus rapidement. Qu’est-ce qui fait que tu choisisses de rester debout et de striker ?
Je sais que mes adversaires ne peuvent pas lutter contre moi. Je n’ai aucun doute sur le fait que je peux gagner facilement mes combats en utilisant ma lutte mais je m’entraîne dans toutes les disciplines notamment le striking. Donc j’ai envie de montrer que je sais tout faire et que je progresse.
Je vais rebondir sur ce dernier point. Comment se structure ton entraînement? Est-ce que tu voyages beaucoup? Est-ce que tu t’entraînes exclusivement au Sénégal? Qu’en est-il de l’apprentissage des techniques au sol ?
Je m’entraine au Sénégal mais je vais aussi très souvent aux USA pour parfaire mon entraînement. Contrairement à ce que les gens pensent, je m’entraîne en Jiu-jitsu aussi. Pour mon combat d’aujourd’hui (contre Schmid) j’ai effectué ma préparation à Dubaï.
Tu es relativement jeune dans le MMA. Dans ton apprentissage des divers éléments, qu’est-ce que tu trouves le plus difficile à intégrer ?
Franchement je ne peux pas dire qu’il y a quelque chose de difficile. Quand je veux apprendre quelque chose, je me dédie à cela et en général les choses viennent relativement vite. J’arrive à intégrer les techniques relativement facilement.
Avec tes récents succès, tu es devenu une sorte de célébrité notamment au Sénégal. Quel impact as-tu remarqué sur l’intérêt des jeunes pour le MMA ?
Nous avons un club de MMA et effectivement avec mes récents succès et aussi ceux de “Bombardier”, on voit que de plus en plus de jeunes s’intéressent au MMA. Le seul souci au Sénégal c’est le manque de moyens qui fait que c’est difficile d’avoir de bonnes structures d’entraînement qui peuvent permettre d’attirer plus de monde. Cependant, j’espère qu’en continuant à avoir du succès, je vais pouvoir réussir à faire ce que Francis Ngannou a fait au Cameroun avec la structure qu’il a montée sur place pour que les jeunes puissent s’entraîner dans de bonnes conditions.
J’ai une dernière question avant de te libérer: quel est ton futur proche? Saistu qui sera ton prochain adversaire et quelle sera la date de ce combat ?
On ne m’a encore rien dit et je laisse cela à mon manager mais je pense que je vais combattre le 29 avril prochain. Je n’ai pas de temps à perdre et je veux être très actif. J’aimerais pouvoir effectuer 5 combats en 6 mois.
Tu sais que ce genre de choses ne se fait pas en MMA? Depuis que je suis le MMA je n’ai jamais entendu un combattant d’une organisation sérieuse effectuer 5 combats en 6 mois
Parfait!! Je vais être le premier à le faire.
wiwsport.com avec octogon.fr
APRÈS TRENTE ANNÉES AU POUVOIR, UN SIXIÈME MANDAT ASSURÉ POUR IDRISS DÉBY
Le maréchal-président Idriss Déby Itno, au pouvoir sans partage depuis 30 ans au Tchad, brigue dimanche un 6e mandat qui ne pourra lui échapper face à six candidats faisant bien pâle figure
Le maréchal-président Idriss Déby Itno, au pouvoir sans partage depuis 30 ans au Tchad, brigue dimanche un 6e mandat qui ne pourra lui échapper face à six candidats faisant bien pâle figure et après avoir écarté, parfois violemment, les rares ténors d'une opposition très divisée qui pouvaient lui faire un peu d'ombre.
Il suffit, pour s'en convaincre, de parcourir les rues de N'Djamena, où la grande majorité des habitants semblent se désintéresser d'un scrutin "joué d'avance" et tentent péniblement de joindre les deux bouts, entre deux coupures d'électricité et d'eau parfois plusieurs jours d'affilée: la capitale est littéralement recouverte d'affiches à la gloire de "IDI", son parti et sa multitude de mouvements satellites, rivalisant par la taille extravagante de leurs panneaux.
En revanche, il faut rouler de longues minutes pour apercevoir quelques affichettes de ses rivaux.
Depuis plusieurs mois, le régime interdit systématiquement les "marches pacifiques pour l'alternance" que tentent d'organiser chaque samedi les partis d'opposition les plus virulents.Et la redoutable police anti-émeutes, le GMIP, disperse manu militari chaque début de rassemblement, lesquels n'attirent pas plus que quelques dizaines de convaincus ou téméraires.
Human Rights Watch (HRW) a accusé jeudi les forces de sécurité de mener "une répression implacable".Et début mars, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait regretté "le recours à la violence" contre l'opposition.
Mais rien n'y fait, le maréchal Déby fait campagne principalement sur la "paix et la sécurité" dont il dit être l'artisan, dans son pays mais aussi dans une région tourmentée: le Tchad, enclavé entre la Libye, le Soudan, la Centrafrique entre autres, est un contributeur de poids à la guerre contre les jihadistes dans le Sahel, en projetant des troupes aguerries jusqu'au Mali et parfois au Nigeria.
- Candidatures invalidées -
Dans la capitale du troisième pays le moins développé du monde selon l'Indice de Développement Humain (IDH) de l'ONU, pourtant exportateur de pétrole depuis 2003, de nombreux enfants mendient dans des rues en grande partie en terre battue et défoncées.Mais, ni l'approche du scrutin ni les 43 degrés qu'affiche le mercure ne semblent troubler le ballet des innombrables moto-taxis et des chariots de marchands ambulants sur les grands axes littéralement recouverts d'un sable très fin.
Au petit marché du quartier défavorisé de Gassi, dans le brouhaha des engins qui broient le maïs pour en tirer la farine servant à confectionner la boule, le plat national, la plupart des gens ne savent même pas qui sont les autres candidats.Ou pensent, à l'unisson de l'opposition dure, qu'il s'agit de simples "faire-valoir" inoffensifs et tolérés par le pouvoir, voire manipulés par lui.
Il y a deux mois encore, 15 partis d'opposition regroupés dans une Alliance victoire propulsaient un "candidat unique" face à M. Déby, avant de voler en éclat.Ce sont finalement 16 prétendants qui se sont avancés pour défier le maréchal.
La Cour suprême a invalidé sept candidatures.Puis trois candidats, dont le rival "historique" Saleh Kebzabo, se sont retirés pour protester contre les violences et appellent au boycott du scrutin, mais la Cour a maintenu leurs noms sur les bulletins de vote qui affichent donc 10 candidats.
Six seulement défieront donc le président: Félix Nialbé Romadoumngar, Albert Pahimi Padacké, Théophile Yombombe Madjitoloum, Baltazar Aladoum Djarma, Brice Mbaïmon Guedmbaye et, première femme candidate de l'histoire du Tchad, Lydie Beassemda.
- Certain de gagner -
"Je n'en connais aucun à part Pahimi et Déby.Si ça doit être Déby, alors OK s'il a la volonté de reconstruire le pays, mais si c'est le même, alors ça ne vaut pas la peine d'aller voter", lâche Abdel, 34 ans, dans sa petite échoppe de pièces détachées de moto au marché de Gassi.
"Je ne les connais pas, mais je ne pourrais pas voter Déby et tous les autres candidats sont dans son camp", renchérit une jeune infirmière de Gassi.
M. Déby "a su rouler tout le monde dans la farine, il a embarqué ces gens avec lui dans ses égarements et dans la gestion de la vie politique, c'est lui qui tire leurs ficelles", résume le politologue Evariste Ngarlem Tolde, de l'université de N’Djamena.
"Qui les empêche de se présenter?Personne", rétorque Jean-Bernard Padaré, porte-parole du puissant Mouvement Patriotique du Salut (MPS) de M. Déby, fustigeant ceux qui se sont retirés comme Kebzabo et appellent au boycott."Le jeu est ouvert mais ils sont les chefs de partis sans militants", assène-t-il.
"Sans les candidats historiques, et avec les moyens considérables mobilisés par Déby, il est certain qu'il va gagner", résume Kelma Manatouma, chercheur tchadien en sciences politiques à l'université Paris-Nanterre.
"La seule chose qui compte aux yeux de Déby, c'est de l'emporter dès le premier tour avec une participation importante, pour qu'on ne lui objecte pas qu'il a été mal élu", résume un diplomate sous couvert de l'anonymat.
«IL Y A UNE ABSENCE TOTALE DE POLITIQUE CULTURELLE AU SENEGAL»
Palabres avec… Joséphine Mboup, comédienne- actrice de cinéma
Joséphine Mboup est une comédienne professionnelle formée à l’Ecole Nationale des Art(ENA). On l’a croisée lors d’un panel organisé par l’Association de la Presse Culturelle du Sénégal(APCS) sur les problèmes du théâtre. Rencontre avec une fervente militante qui défend sa cause avec beaucoup de ferveur et de conviction.
On vous a vu faire un plaidoyer pour la formation des acteurs…
Pour une seule et simple raison. Le théâtre est un Art qui nécessite une formation académique. Le Sénégal est l’un des premier pays en Afrique francophone à se doter d’une école de formation. Malheureusement, la section Art dramatique, qui forme les comédiens, s’est retrouvée plus d’une fois fermée par manque de formateurs. Elle a repris service au début des années 90. J’ai été admise en 1993. A la fin de notre formation en 1997, l’ensemble de la promotion s’est constitué en compagnies théâtrales privées. A la fin des années 90, les professeurs se sont mis à l’échafaudage d’une réforme de l’enseignement d’art dramatique. Ce projet, qui avait été validé par le Ministère de la Culture, prévoyait : une réforme de la formation de comédien et la mise en œuvre de deux nouvelles formations. C’est-à-dire, la formation de formateurs et la formation de metteurs en scène. La formation de metteurs en scène étant une clé importante pour la relance de l’activité théâtrale, tant sur le plan de la création que de la production. Malheureusement, cette proposition de réforme est restée lettre morte et n’a jamais été appliquée. Cette réforme tant souhaitée n’ayant pas eu lieu, l’école est retournée à sa phase de léthargie ou d’état comateux.
Qu’est ce qui empêche aujourd’hui l’Etat de remettre la formation théâtrale pour laquelle des professeurs du conservatoire avaient fait des propositions, notamment au niveau de la formation des formateurs et la formation de metteurs en scène ?
Il y a une absence totale de politique culturelle. Depuis des décennies, les différents gouvernements qui se sont succédé ne se sont pas réellement penchés sur les multiples problèmes du secteur des Arts et de la Culture, notamment du sous-secteur théâtre. Dans les années 90, toutes les promotions sorties du conservatoire ont volé de leurs propres ailes en se constituant en compagnies privées. Elles ne bénéficiaient d’aucune aide de la part de l’Etat. Pour en revenir à la formation, on se demande même, si les différents ministres qui se sont succédé à la tête de ce ministère se sont penchés une seule fois sur la question de la réforme de l’enseignement de la division Art dramatique du Conservatoire. En lieu et place, on nous construit un beau bâtiment du nom de Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose où il y a tout, sauf du théâtre. Un Grand théâtre qui n’a ni compagnie théâtrale, ni ensemble instrumental, ni ballet. Quand de l’autre côté, à l’instar du Conservatoire d’Art dramatique, le théâtre national Daniel Sorano est également en agonie.
Que faut-il faire…
Ce qui manque au secteur. Et ce depuis des années, c’est des voix fortes de personnalités capables de porter un plaidoyer fort pour attirer l’attention du Gouvernement sur l’état désastreux de la Culture.
Depuis votre rôle dans «La Collégienne» vous aviez disparu du petit écran…
Oui, c’est vrai que depuis « La collégienne » de Marouba Fall, réalisée par Boubacar Ba de la Télévision nationale, j’ai disparu du petit écran. Mais pour rappel, quand « La collégienne » sortait, nous étions encore élèves au Conservatoire. Et à notre sortie en 1997, j’ai continué ma carrière de comédienne- actrice professionnelle avec les 7kouss. Une carrière qui nous a menés un peu partout en Afrique et en Europe. Nous avons représenté, sur deux éditions consécutives, le Sénégal au Marché des Arts et du Spectacle Africain en Côte d’ivoire (MASA). Nous avons également représenté le Sénégal au grand Festival de Limoges en 2000. A côté, j’ai joué plus pour le cinéma que pour le petit écran. Et c’est comme ça que j’ai joué dans « TGV »de Moussa Touré, « L’afrance » d’Alain Gomis, les films « Scénarios du Sahel » de Cheikhou Oumar Cissokho du Mali, « Des étoiles » de Dyna Gaye etc.
Qu’est- ce qui justifie, selon vous, l’exil massif des comédiens sénégalais ?
Le facteur qui nous a fait disparaître de la scène, c’est surtout le manque de subventions de la part de l’Etat pour toutes ces compagnies théâtrales privées qui ont contribué au rayonnement du théâtre sénégalais sur le plan national et international. Il faut aussi dire qu’à l’époque, le théâtre national Daniel Sorano ne pouvait pas absorber tous ce flux de comédiens fraîchement sortis du conservatoire. Il y avait également l’absence totale de vision politique sur le sous-secteur théâtre. La première décennie du 21 siècle a vu 90% des comédiens professionnels émigrer vers l’Europe. Raison pour laquelle, je suis retournée à l’école pour me former aux métiers de l’audiovisuel. Et en 2005, je suis sortie de la promotion du Forut Médias centre de Dakar. En 2011, j’ai rejoint le Groupe Futurs Médias.
Vous l’avez dit tantôt, vous avez beaucoup joué pour le cinéma avant de revenir sur le petit écran pourquoi ?
Mon retour sur le petit écran est dû à ma cousine, l’écrivaine Sokhna Mbenga qui m’a coopté pour jouer dans la série, « L’or de Ninki Nanka », réalisé par la boite de production Maroditv.
Concrètement, est ce que les séries télévisées n’ont pas contribué à tuer le théâtre sénégalais ?
Sur cette question, je dirai vraiment non. Actuellement, dans tous les pays du monde, les productions de séries ont connu une hausse considérable. Dernièrement, j’ai suivi un grand reportage sur France 24 qui se penchait sur le phénomène pour essayer de comprendre cet engouement sans précédent constaté sur ce genre. Il faut dire aussi qu’il est plus facile de trouver un ou plusieurs producteurs pour les séries télévisuelles que pour le cinéma. Les producteurs gagnent également sur le sponsoring lors des passages de ces séries sur le petit écran. Ce qui explique cette ruée vers les séries pour ne pas dire une ruée vers l’or. Le Sénégal n’a pas échappé au phénomène. Et depuis quelques années, les séries 100% sénégalaises sont apparues. Je ne suis pas de ceux qui pensent que la télé, par le biais des séries, fait une concurrence déloyale au théâtre. Ce sont deux genres différents. Evidemment, les séries sont plus accessibles du fait qu’elles sont diffusées sur le petit écran et que 99% des foyers sont dotés de postes téléviseurs. Cependant le théâtre vit des moments très difficiles. Pêle-mêle, on peut citer une absence notoire de financement des compagnies qui existent, une réforme du système de l’enseignement dispensé au Conservatoire d’Art Dramatique qui tarde à se mettre en place, une formation de formateurs et formation de metteurs en scène entre autres problématiques… Dans tous les pays du monde, les comédiens jouent autant au théâtre, qu’au cinéma et dans les séries télévisées. Mais en dehors de cette absence de politique culturelle du secteur, le théâtre doit s’adapter en mettant l’accent sur le marketing et la communication digitale pour ramener dans les salles de spectacle le public qui n’attend que ça.
Qu’est-ce qu’il faut faire pour relancer le secteur alors ?
Il existe déjà un comité de relance du théâtre sénégalais qu’Abdel Kader Diarra, membre fondateur des 7kouss, pilote. A ce comité de peser de tout son poids pour faire comprendre aux autorités étatiques l’urgence dans laquelle se trouve le théâtre sénégalais. Il faut subventionner des compagnies professionnelles et semi professionnelles qui existent et qui ont fait leur preuve. En second lieu, il faut une réforme de l’enseignement. Troisièmement, il faut assurer une formation de formateurs et formation de metteur en scène. Quatrièmement, il faut procéder à une mise en place d’un fonds conséquent à l’image du FOPICA pour le cinéma, tout en sachant que le fonds d’aide, domicilié au niveau du ministère de la Culture, sert à tout sauf au renouveau du théâtre sénégalais. Et en cinquième lieu, il faut mettre à la tête du ministère des acteurs du secteur culturel qui ont une profonde connaissance de toutes les problématiques qui plombent l’envol de la culture et du sous-secteur du théâtre en particulier. Je ne saurais terminer sans parler de ces 350 milliards dont le chef de l’Etat a parlé dernièrement pour l’emploi des jeunes. Nous espérons que ceux du secteur des Arts et de la Culture seront bénéficiaires de cette manne financière d’où l’importance d’avoir dans le secteur, des ressources humaines conséquentes capables de tenir un plaidoyer fort pour se faire entendre jusqu’au niveau de la plus haute institution de l’Etat. J’interpelle également le chef de l’Etat sur l’imminence de la relance du théâtre eu égard aux derniers évènements malheureux de la première quinzaine du mois mars qui ont vu une jeunesse désœuvrée déferler dans les rues de Dakar pour crier leur mal- être. Ce qui est dû à une absence de débouchés, d’échecs scolaires, d’absence de perspectives d’avenir. Or, nous savons tous que très souvent, le secteur culturel devient une dernière option pour les jeunes quand ils ne savent plus où aller. D’où l’imminence de la relance du secteur dans son ensemble.
Par Guimba KONATE
DU K.O. PREVU AU CHAOS PRODUIT
Ils avaient cru faire « un coup - K.O » pour parler comme l’autre et ils ont crée un CHAOS incroyable dans le pays.
La plainte de Adji SARR contre le député Ousmane SONKO pour des viols répétitifs présumés aurait dû être traitée comme une affaire privée entre citoyens d’égale dignité devant la justice pour dire le DROIT. Au lieu de cela, on a assisté à une sorte d’emballement extraordinaire du fait de maladresses de communication, de comportements inappropriés et de traitements partisans qui ont donné lieu à une situation quasi insurrectionnelle qu’on aurait pu épargner à notre pays avec un peu , un tout petit peu de sérénité et de hauteur. Mais quand, pour cause d’adversités politiques, des manœuvriers de haut vol même pas tapis dans l’ombre, ont cru voir dans cette affaire , une extraordinaire opportunité pour détruire à jamais un adversaire craint et redouté, on eut droit à une mise en scène kafkaïenne qui a failli mener notre pays au bord du précipice de la guerre civile. Avec cette affaire. ,
Ils avaient cru faire « un coup - K.O » pour parler comme l’autre et ils ont crée un CHAOS incroyable dans le pays.
Il y’eut tout d’abord, une attitude de Ponce Pilatisme : « j’ai assez de choses plus sérieuses à traiter que de m’occuper de certaines bassesses» déclamée avec hauteur. Puis s’ensuivit une précipitation suspecte pour faire lever l’immunité parlementaire de l’accusé en piétinant sans état d’âme les règlements que l’Assemblée Nationale s’est donnée elle –même.
S’ensuivit le mandat d’arrêt musclé devant le domicile du présumé au mépris des dégâts collatéraux causés aux voisins. Ensuite on vit toute une armada de « communicants » envahir les médiats pour expliquer, accuser, enfoncer le présumé coupable avant tout jugement devant les tribunaux. Toutes choses qui ont conduit à la radicalisation des partisans du suspect. Car il en a, quand bien même, on chercherait à le réduire à néant. On ne devient pas troisième à une première élection présidentielle sans avoir ses affidés. Et avec cette affaire, son aura continue à grimper. Qui disait que « Macky était le vrai agent marketing de SONKO » ?
On lui donnerait presque raison. Et donc ce fut l’Intifada qui embrasa tout le pays causant mort d’hommes et destructions massives de biens publics comme privés au grand dam des pyromanes encagoulés qui ne s’attendaient certainement pas à une telle tournure des événements. Et quand des voix autorisées comme celle des 102 universitaires parmi tant d’autres, s’élèvent pour appeler à la désescalade, il s’est trouvé des répondeurs automatiques que la décence m’interdit de qualifier de « dames de compagnie » comme le font certains, pour leur dénier cette posture d’intellectuels responsables. Le ridicule ne tuant plus au Sénégal et depuis fort longtemps ; il s’est même trouvé un semi-alphabétisé devenu journaliste par effraction pour apporter la « réplique » à des universitaires de haut niveau. Il fallait le faire ! Sacré Sénégal.
Charmant pays où, certains et ils sont nombreux, ont la prétention de Tout connaître sans véritablement RIEN savoir. Si l’apprentissage sur « le tas » permet souvent d’acquérir une certaine maîtrise du métier, il ne confèrera jamais l’expertise aboutie de ceux qui ont été à bonne école. Sinon « notre» journaliste aurait retenu la fameuse boutade de Beuve Meury, mythique fondateur du journal LE MONDE qui disait qu’ « il ne faut jamais laisser nos moyens d’existence compromettre notre raison de vivre ». Mais quand on a galvaudé son honneur pour les honneurs, on ne se retient plus. La morgue, la vergogne et le culot n’ont jamais été et ne seront jamais des qualités ni académiques ni morales. Passons.
Encore une fois, cette affaire, sans les manœuvres machiavéliques de certains, n’aurait jamais du dépasser les limites d’une affaire purement privée. Les positions partisanes et jusqu’au-boutistes dans les deux sens à charge ou à décharge, le disputent à l’imposture, à la manipulation et à la démesure au point qu’on en est aujourd’hui à une situation de braise , de blocage , de saccage et de dommages à tous les niveaux.
Et on n’a même plus peur du fameux COVID 19. C’est qu’ils sont vraiment fâchés, très fâchés les sénégalais. La situation est devenue si carabinée qu’on a cru devoir faire appel à l’armée pour rétablir l’ordre. Une première au Sénégal qui nous interpelle TOUS. Car on le sait « quand l’armée sort de ses casernes, elle n’est pas toujours prompte à y retourner ». Espérons seulement que notre vaillante armée fera encore exception. Le mot de la fin ? Plutôt de la mi-temps. Car à moins d’accepter d’aller à Canossa, l’avenir est gros de nuages dangereux pour notre cohésion nationale.
En attendant, il faut se désoler de tout çà, compatir avec ceux qui ont perdu des biens et des proches, s’indigner et condamner avec force tous les comportements répréhensibles de quelque bord qu’ils viennent et ..PRIER pour que la Raison l’emporte et que la PAIX revienne dans les cœurs, dans tous les rapports et dans tout le pays. On aurait vraiment pu ne pas en arriver à cette situation dramatique qui a exposé notre pays à tous les regards du monde entier, donnant ainsi l’occasion à certains de nos voisins-contempteurs de rire sous cape et nous souhaiter mezza voce les pires lendemains si et seulement si, il y’avait écoute, sérénité, respect des Lois, des procédures et du Droit comme on le ferait dans un pays civilisé.
Malgré tout comme des voix hautement autorisées ont encore donné de la voix, l’espoir d’un retour au calme peut être entretenu pour un Sénégal réconcilié avec lui-même pour redevenir un même PEUPLE, uni dans une même Foi et tendu vers un même BUT pour une EMERGENCE véritable dans la paix et la concorde nationale. DIEU nous préserve, préserve le Sénégal et préserve l’Afrique. AMINE.
LA LIBERTE D’EXPRESSION FORTEMENT MENACEE DANS LES RESEAUX SOCIAUX
Les victimes des réseaux sociaux se comptent par milliers dans notre pays et elles ne sont pas moins touchées que celles de la vie réelle confrontées à leur voisinage et à leur environnement social.
Quand dans notre pays, de plus en plus, des commentateurs sont obligés de s’aplatir pour ne pas subir insultes et menaces, des journalistes n’osent plus faire correctement leur travail, des lanceurs d’alertes sont confinés à des sujets et à des arguments sous peine d’être traités de corrompus, des leaders d’opinion titubent sur les plateaux par peur de révéler leurs propres convictions. Et quand, surtout, ceux-là abdiquent parce que laissés à eux-mêmes sans protection et craignant même pour leur propre vie, il y a de quoi alerter. Insulter, calomnier, menacer n’est plus du domaine de la liberté d’expression mais bien du domaine délictueux.
S’aplatir, surfer sur la vague, se résigner n’est plus du domaine du choix mais de celui de la contrainte. Les victimes des réseaux sociaux se comptent par milliers dans notre pays et elles ne sont pas moins touchées que celles de la vie réelle confrontées à leur voisinage et à leur environnement social.
Liberténe signifie pas libertinage. Ceux qui n’ont pas une capacité de résilience leur permettant de multiplier par zéro les attaques virtuelles et de rester scotchés à leurs rôles respectifs doivent être protégés. La dignité humaine est sacrée. Son respect et sa protection sont une obligation légale. L'article7de la Constitution sénégalaise dispose : « La personne humaine est sacrée. Elle est inviolable. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger. » Nous ne sommes pas forcément toujours d’accord avec les opinions des uns et des autres mais nous devons nous battre pour qu’ils puissent avoir leur propre opinion ainsi que ceux qui leur répondent, dans le respect strict de la liberté d’expression et de la dignité humaine.