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21 septembre 2025
CES PRATIQUES ANCREES DANS LES CROYANCES POPULAIRES DES PECHEURS
La communauté des pêcheurs est encore très attachée à certaines croyances populaires (Sacrifices, offrandes, rituels) dont certaines restent très ancrées dans les mentalités
La pêche demeure la principale activité des communautés léboues du Sénégal. Mais dans l’exercice quotidien de ce métier ancestral, ces pécheurs attachent une importance capitale à des pratiques païennes censées les protéger contre les mauvais esprits qui peupleraient la mer.
Des pirogues alignées sur le rivage, d’autres au repos dans l’eau non loin de la plage. Des femmes, bassines à la main, attendent avec impatience le retour des pêcheurs. Quelques groupes se forment par-ci et par-là, suscitant des discussions tous azimuts. Nous sommes à Soumbédioune et il est 15 heures 30 minutes. La célèbre baie qui longe une partie de la Corniche Ouest en face de l’îlot Sarpan est toujours aussi animée et colorée même si elle a perdu un peu son lustre d’antan avec les travaux de construction du tunnel. Son marché aux poissons est tout aussi fameux que le vieux village artisanal naguère paradis des touristes.
Comme dans les autres quartiers lébous de la capitale et de l’intérieur du pays, la communauté des pêcheurs est encore très attachée à certaines croyances populaires dont certaines restent très ancrées dans les mentalités. Par exemple, avant d’aller en mer, les pêcheurs respectent scrupuleusement des pratiques censées les protéger contre les mauvais sorts et les coups durs. «Les pêcheurs artisanaux ont des croyances païennes. La preuve, dans tous les villages d’origine lébou ou niominka (sérère), vous trouvez des ‘’khamb’’. Ce sont des lieux de cultes traditionnels implantés dans les maisons avec des tas de canaris, de cornes d’animaux, de gris-gris… Ils sont bien entretenus. Ces esprits édictent les sacrifices à faire comme égorger des bœufs, moutons ou chèvres ou verser du lait en mer, se laver avec des gris-gris, laver la pirogue», confie Daouda et Ndiaye, un vieux pécheur. «Ces pratiques nous ont été léguées par nos ancêtres. Nous leur accordons une grande importance. Il arrive même que le capitaine de la pirogue nous dise les types de poisson qu’il va ramener. Et ce, avant même d’aller en mer. C’est dans ses rêves qu’il voit tout cela», ajoute un autre pécheur du nom de Moussa Ndoye.
Selon Lamine Ndoye, président de l’association des ‘’Wanner’’ (une tribu de la communauté lébou de Soumbédioune), le peuple lébou a une particularité : il est fortement attaché aux croyances païennes. Ainsi, au niveau de chaque plage, il y a des esprits dont il faut respecter les recommandations. « Les offrandes et les sacrifices sont incontournables. Dans chaque famille léboue, on gère les Khambs qui sont souvent dans un coin reculé de la maison. Même les pêcheurs qui viennent de l’intérieur du pays, à force de cohabiter avec leurs collègues lébous, finissent souvent par s’approprier ces pratiques.
A Dakar, chaque année, il y a ce que l’on appelle les ‘’sarakhou Ndakarou’’ (sacrifices, Ndlr)». Ces sacrifices sont des prières collectives qui datent de 1895. Un moment de recueillement que toute la communauté léboue observe durant une journée par des récitals du Saint Coran, explique Moussa Ndoye. «Quand on était enfant on nous disait de dessiner une étoile, de réciter la Fatiha (NDLR : la première sourate du Coran) et d’enjamber l’étoile avec le pied droit avant d’entrer en mer», renseigne-t-il.
Parfois, les activités de pêche peuvent être suspendues pour une durée bien précise, non pas pour des raisons surnaturelles mais simplement parce que les informations délivrées par la météo déconseillent d’y aller. Cela, les pêcheurs le savent. Ils savent également, par expérience, qu’il y a des jours et des périodes de l’année où la mer est poissonneuse ou pas. «La pêche industrielle a les moyens de naviguer en mer quel que soit le temps qu’il fait. Par contre, la pêche artisanale qui se fait avec une pirogue dépend des aléas du climat. C’est une question de rationalité. Quand tu es dans une pirogue et que ta vision ne va pas au-delà de 20 mètres, la pêche ne sera pas possible», a expliqué Moussa Ndoye.
Interpellé sur la question, l’anthropologue Madické Guèye, doctorant en archéologie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), affirme que ces croyances ont une importante essentielle dans le quotidien des pécheurs. «Ces pratiques leur permettent non seulement d’être en sécurité, mais surtout d’avoir une mer poissonneuse.
Dans la société sénégalaise d’une manière générale, elles occupent une place importante. Les pêcheurs lébous font confiance à des rituels tels que le Ndeup qui est une sorte de séance d’exorcisme, destinée à purifier l’âme et l’esprit de l’individu, pour le protéger des esprits maléfiques ou djinns. C’est une thérapie de groupe visant à guérir les personnes souffrant de troubles mentaux ou d’état dépressif. En dehors de cela, ces pratiques ont aussi des effets thérapeutiques. Elles sont axées par rapport à des périodes et des orientations», indique-t-il.
Les Lébous constituent une communauté traditionnellement pécheurs mais aussi agriculteurs. Ils sont concentrés dans la presqu’ile du Cap Vert (Dakar) qu’ils occupaient avant l’arrivée des premiers colons dans la région. Selon l’histoire orale, ils se sont installés dans la région de Dakar après un long voyage dont le point de départ serait l’Egypte. Leur itinéraire aurait englobé l’Océan Atlantique et débouché dans la zone du Cayor. Aujourd’hui, cette communauté s’est établie dans plusieurs localités de la capitale sénégalaise notamment à Mbao, Bargny, Rufisque, Yoff, Ouakam, etc
LA FILLE D’UN OPPOSANT RWANDAIS ESPIONNEE PAR PEGASUS EN BELGIQUE
Opposant notoire au président Kagame et héros du film « Hôtel Rwanda», Paul Rusesabagina est actuellement jugé à Kigali. Sa fille, qui se bat sans relâche pour sa libération, a vu son téléphone infecté par le logiciel espion.
LeMondeAfrique |
Par Joël Matriche et Kristof Clerix |
Publication 20/07/2021
Opposant notoire au président Kagame et héros du film « Hôtel Rwanda», Paul Rusesabagina est actuellement jugé à Kigali. Sa fille, qui se bat sans relâche pour sa libération, a vu son téléphone infecté par le logiciel espion. Les autorités rwandaises démentent toute implication.
Gérant de l’Hôtel des Mille Collines, que détient la Sabena, l’ancienne compagnie aérienne belge, au cœur de Kigali, Paul Rusesabagina n’a pas encore fêté ses 40 ans lorsque, le 6 avril 1994, un missile sol-air touche de plein fouet le Falcon-50 qui ramène le président rwandais Juvénal Habyarimana de Tanzanie. L’événement déclenche un génocide qui, en quelques semaines, signe la mort de plus de 800 000 Tutsi et Hutu modérés.
Immédiatement, Paul Rusesabagina, dont l’épouse est tutsi, se réfugie dans l’hôtel dont il a la charge, ouvrant la porte à 1 268 autres réfugiés, les protégeant – dans des circonstances controversées – des milices. Un sauvetage mis en scène par l’Irlandais Terry George dans le film Hôtel Rwanda, en 2004.
Installé en Belgique avec sa famille depuis 1996 et devenu l’un des opposants les plus virulents de l’actuel président, Paul Kagame, Paul Rusesabagina, 67 ans, a été arrêté à la fin du mois d’août 2020 au Rwanda. Il doit répondre de neuf chefs d’accusation, dont celui de terrorisme, et risque de finir ses jours en prison.
Ce dissident averti, dont les inimitiés réciproques avec les autorités de Kigali étaient connues, s’est retrouvé menotté à la fin des vacances d’été 2020, prisonnier exhibé à la presse par le Bureau rwandais d’investigation… Le citoyen belge avait décollé de l’aéroport de San Antonio (Texas), où il réside une partie de l’année, afin de se rendre au Burundi. Or, lorsque son vol a fait escale aux Emirats arabes unis, un pays qui entretient d’excellentes relations avec le Rwanda, Paul Rusesabagina a embarqué dans un avion privé qui, croyait-il, allait le mener à Bujumbura. En fait, il s’est retrouvé à Kigali, où son procès s’est ouvert en février.
Les proches de M. Rusesabagina ont envisagé que les communications de ce dernier avaient été écoutées par les services de renseignement rwandais. Une suspicion qui s’est étoffée lorsque, dans le cadre de cette enquête collaborative menée par Le Soir et Knack en collaboration avec Forbidden Stories, Amnesty International et quinze autres médias, l’un des iPhone de Carine Kanimba – l’une des filles de Paul Rusesabagina –, analysé par le Security Lab d’Amnesty International, a révélé des traces récentes d’intrusion.
« J’avais réservé le vol de mon père jusqu’à Dubaï, il s’était déjà arrangé lui-même pour aller de Dubaï au Burundi », raconte Carine Kanimba, formelle sur le fait qu’« il ne serait jamais rendu au Rwanda de son plein gré, parce que le gouvernement rwandais a déjà tenté de le tuer. » « Ils ont déjà pénétré dans notre maison en Belgique à plusieurs reprises. (…) Il y a quelques années, nous avons reçu l’enregistrement audio de deux personnes en train de parler. C’étaient deux membres du Bureau rwandais d’investigation, ils envisageaient d’empoisonner mon père, mais aussi de mettre des photos pédopornographiques dans son ordinateur. Ils avaient ce matériel, il leur fallait juste pouvoir s’approcher de son ordinateur. Puis ils auraient alerté le FBI afin qu’ils l’arrêtent. Et la même chose se serait passée en Belgique. Mon père s’est rendu à la police afin de porter plainte. »
LE CRD MET PAPA OUMAR SAKHO DEVANT SES RESPONSABILITES
Le Congrès de la Renaissance Démocratique (CRD) s’invite dans l’intimité solennelle du Conseil constitutionnel.
L’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, a saisi hier, lundi 19 juillet, le président du Conseil Constitutionnel du Sénégal, Papa Oumar Sakho, pour attirer son attention sur le risque que fait courir le blocage de cette institution composée aujourd’hui de quatre (4) membres sur l’Etat de droit et la stabilité des institutions au Sénégal. Dans une correspondance signée au nom du Congrès de la Renaissance Démocratique (CRD), Abdoul Mbaye invite ainsi Papa Oumar Sakho à saisir le Président de la République, Macky Sall « pour l'informer de la situation grave dans laquelle est plongée l'institution et exiger la nomination de trois nouveaux membres au Conseil Constitutionnel.
Le Congrès de la Renaissance Démocratique (CRD) s’invite dans l’intimité solennelle du Conseil constitutionnel. En effet, dans une lettre signée par le président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT), Abdoul Mbaye, le Crd a saisi hier, lundi 19 juillet, Papa Oumar Sakho, Président du Conseil Constitutionnel du Sénégal. Et ce, pour lui demander de saisir à son tour le Président de la République, Macky Sall « pour l'informer de la situation grave dans laquelle est plongée l'institution et exiger qu'il mette fin au désordre institutionnel en procédant à la nomination de trois nouveaux membres au Conseil Constitutionnel ».
effet, explique l’ancien Premier ministre du premier gouvernement de l’ère du président Sall, « Il a été constaté que le Conseil Constitutionnel est composé actuellement de quatre (4) membres et n’est plus en capacité de délibérer : un membre est décédé le 03 janvier 2021 (empêchement définitif) et pour les deux autres nommés le 26 juin 2015, leur mandat de 6 ans, non renouvelable, a pris fin le 25 juin 2021 (départ définitif). Les trois membres qui ne font plus partie du Conseil Constitutionnel sont exclus du point de vue juridique, du champ de l’empêchement temporaire défini par l’article 5 de la loi organique n°2016-23 du 14 juillet 2016
Poursuivant son argumentaire, Abdoul Mbaye souligne que cette situation viole les dispositions de l’article 3 de la loi organique n°2016-23 du 14 juillet 2016 relative au Conseil Constitutionnel qui stipulent que « le Conseil constitutionnel comprend 7 membres nommés par décret pour six ans non renouvelables, dont un président et un vice-président » mais aussi de l’article 23 de ladite loi qui dit que « le Conseil Constitutionnel ne peut délibérer qu’en présence de tous ses membres, sauf empêchement temporaire de trois d’entre eux au plus, dûment constaté par les autres membres ». Cela, tout en rappelant que le « 30 juin 2021, l'opposition parlementaire a déposé un recours au niveau du greffe du Conseil constitutionnel aux fins d’annulation de 2 lois adoptées par l'Assemblée nationale portant sur la modification du code pénal et du code de procédure pénale, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ».
L’article 17 de la loi organique n°2016- 23 du 14 juillet 2016 relative au Conseil Constitutionnel dispose que «le Conseil doit statuer dans le délai d'un mois à compter du dépôt de recours». Le président de l’Act au nom de ses camarades du Crd de souligner à l’endroit du président Papa Oumar Sakho que « la composition actuelle du Conseil Constitutionnel est irrégulière : le Conseil Constitutionnel comprend 4 membres alors que l’article 23 de la loi organique du 14 juillet 2016 dispose qu’il ne peut délibérer qu’en présence de tous ses membres au nombre de sept (7) ». «Un tel blocage est source d’instabilité juridique et constitue une menace pour l’Etat de droit et la stabilité des institutions, dont le Conseil Constitutionnel, la plus haute institution judiciaire occupe une place centrale.
La traduction concrète de ce blocage est l’incapacité juridique du Conseil Constitutionnel, dans sa composition actuelle, à statuer sur les recours de l’opposition », insiste l’ancien Premier ministre qui a tenu à préciser qu’une telle « situation est une source de préoccupation majeure pour les partis d’opposition qui concourent à l’expression du suffrage et participent à l’approfondissement de la vie démocratique de notre pays ».
LES ACTEURS SE DISENT ENGAGES A REGENERER LA MANGROVE DE SAINT-LOUIS DONT 40% A DISPARU
L’Association Sénégalaise des Amis de la nature était, ce week-end, dans la région de Saint-Louis pour procéder au démarrage de la première phase du Projet de Reboisement de mangroves Sénégal Gambie
Les responsables et membres de l’Association Sénégalaise des Amis de la nature étaient, ce week-end, dans la région de Saint-Louis pour procéder au démarrage de la première phase du Projet de Reboisement de mangroves Sénégal Gambie.
Il s’agissait entre autre de la mise en place du Comité de pilotage dudit Projet qui vise à régénérer la mangrove dans la région de Saint-Louis qui a perdu 40% de celle-ci. D’où l’urgence aujourd’hui de reboiser cette mangrove détruite du fait de l’œuvre de l’homme. C’est ce qu’a fait savoir le Secrétaire Général adjoint de l’Association Sénégalaise des Amis de la Nature par ailleurs Coordonnateur dudit Projet.
Mamadou Mbodj et ses collaborateurs allemands se sont engagés à apporter leur contribution à la régénération de cette mangrove. “Vous savez, pour démarrer un projet, il faut être avec un groupe de personnes averties, avisées et engagées dans leurs localités pour que le projet puisse aboutir. Alors, le comité que nous avons mis en place est composé de 4 représentants des 4 sites à reboiser accompagnés de 5 habitants de leurs quartiers. Il fallait leur expliquer le fond du projet et les prochaines étapes à suivre”, a indiqué Mamadou Mbodj, Coordinateur dudit Projet.
Les sites à reboiser sont Sor Diagne, Khor, Bango et Bopp Thior. Selon toujours le Secrétaire Général adjoint de l’Association des Amis de la nature, “il est regrettable de voir que la mangrove qui faisait la beauté de cet archipel de Saint-Louis a disparu à cause de la main de l’homme et des conséquences des changements climatiques. “Quand je dis la main de l’homme, c’est la coupe abusive pour des besoins urgents. Mais aussi il y a cette région côtière liée aux changements climatiques qui a fait que la mangrove de Saint-Louis a disparu rapidement”, a-t regretté tout en exprimant l’engagement de son association en collaboration avec les Amis de la nature allemands à apporter leur contribution pour la régénération de cette mangrove. “Puisque c’est la main de l’homme qui a détruit, donc c’est la main de l’homme qui doit remettre en place. Et nous sommes dans cette optique. C’est pourquoi aujourd’hui nous sommes en parfaite symbiose avec les populations des quatre quartiers concernés pour essayer d’apporter notre contribution pour que la mangrove revienne car ce sera bénéfique pour Saint-Louis et pour la planète toute entière”, a-t-il ajouté tout en espérant des solutions durables à la disparition de cette mangrove.
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«THOMAS SANKARA EST UNE FIGURE DE L’INSOUMISSION »
Le 18 juillet 2021, Jean-Luc Mélenchon était présent au mémorial Thomas Sankara, à Ouagadougou, au Burkina Faso. Accompagné des députés insoumis, le chef de file de l’Extrême gauche est venu rendre hommage à l’ancien Président burkinabé
Le 18 juillet 2021, Jean-Luc Mélenchon était présent au mémorial Thomas Sankara, à Ouagadougou, au Burkina Faso. Accompagné des députés insoumis Mathilde Panot et Bastien Lachaud, il est venu rendre hommage à l’ancien Président burkinabé, de 1983 jusqu’à son assassinat en 1987.
À cette occasion, il a prononcé une allocution au cours de laquelle il a mis l’accent sur les réalisations de la première révolution burkinabé. Il a notamment cité les domaines pour lesquels les discours et les actes de Thomas Sankara doivent nous inspirer des leçons pour l’avenir. C’est ainsi qu’il a rappelé son action en matière d’égalité entre les femmes et les hommes et de lutte contre le patriarcat. Jean-Luc Mélenchon a déclaré qu’à ses yeux, Thomas Sankara était un précurseur de l’écologie politique.
Concernant les questions agricoles, il a fait sien l’objectif de souveraineté alimentaire, atteint à l’époque en 4 années par le Burkina Faso, et que la France d’aujourd’hui n’a plus. Il s’est aussi déclaré en accord avec la vision de Thomas Sankara concernant la francophonie. De manière générale, Thomas Sankara est pour lui une figure de l’insoumission.
Le Président du groupe La France insoumise a également parlé de sa rencontre avec le Balai Citoyen, une organisation burkinabé qui a joué un rôle clé dans la révolution de 2014. Il a dit être venu dans ce pays avant tout pour « apprendre et pas pour donner des leçons ».
BAC TECHNIQUE : LE LYCÉE TECHNIQUE DE FATICK AFFICHE UN TAUX DE RÉUSSITE DE 82,85%
Fatick, 19 juil (APS) - Le lycée technique et professionnel de Fatick a enregistré un taux de réussite de 82,85% au baccalauréat technique, soit 29 candidats reçus sur 35, a-t-on appris de source officielle.
Parmi ces candidats admis, "il y a 11 garçons, soit un taux de réussite de 91, 66%, et 17 filles, pour un taux de réussite de 82,60%", précise un document dont l’APS a obtenu copie.
Les candidats admis à l’issue de l’examen du baccalauréat technique 2021 sont tous de la série STEG, anciennement série G.
Le lycée technique et professionnel de Fatick est un centre secondaire qui dépend du lycée El Hadji Abdoulaye Niass de Kaolack.
Il a enregistré sa première promotion en 2020 avec un taux de réussite de 68,75%, contre 82,85% en 2021.
Interpellé sur ces résultats, le proviseur Mbagnick Faye juge ces résultats "satisfaisants" par rapport à ceux de l’année précédente.
Selon lui, "cette progression du taux de réussite s’explique en partie par l’expérience acquise par le personnel enseignant", ainsi que par "l’absence de grève au cours de l’année" écoulée.
Il y a aussi "la réduction drastique des effectifs des classes à cause de la covid-19 et une gestion basée sur la rigueur".
LA TABASKI ET LE ‘’BLOCAGE’’ DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL À LA UNE
La célébration de l’Aïd el Kébir dans un contexte de troisième vague de Covid-19 et le ‘’blocage’’ du Conseil constitutionnel sont au menu des quotidiens reçus mardi à l’APS.
Dakar, 20 juil (APS) – La célébration de l’Aïd el Kébir dans un contexte de troisième vague de Covid-19 et le ‘’blocage’’ du Conseil constitutionnel sont au menu des quotidiens reçus mardi à l’APS.
Sud Quotidien parle de ’’tabaski à double vitesse’’. ’’La communauté musulmane du Sénégal célèbre encore la fête de la tabaski en rangs dispersés. Et pour cause, alors qu’une partie de la communauté commémore le sacrifice d’Abraham ce mardi, au lendemain de la station d’Arafat, avec l’Arabie Saoudite, la grande majorité a pris date pour demain, mercredi’’, indique Sud.
L’Aid el-Kebir ou Aid al-Adha, une des deux grandes fêtes musulmanes, est célébrée le dixième jour de Dhul-Hijjah, le dernier mois du calendrier hegirien. Elle est marquée par le sacrifie d’un mouton pour commémorer la soumission du Prophète Ibrahim a Dieu. Selon la tradition musulmane, Ibrahim, avait reçu dans ses rêves l’ordre divin de sacrifier son fils Ismaël. Mais au moment d’immoler l’enfant, l’Ange Djibril le remplaca par un belier. L’attitude de Ibrahim en fut un modèle a suivre pour les croyants.
Dans ce contexte de célébration de la tabaski sur fond de pandémie, Le Quotidien s’exclame à la Une : ’’faites du sacrifice’’. Une invite du journal pour ’’appeler les fidèles à redoubler de vigilance et d’efforts afin d’éviter de chopper le virus, face aux assauts meurtriers du variant Delta’’.
Le Soleil s’intéresse aux ’’tontines de la tabaski’’ à Diourbel, ces ’’coffres du festin’’. ’’Les dépenses +somptuaires+ lors de la fête de la tabaski obligent les femmes à recourir à certaines astuces. Parmi celles-ci, les tontines, initiées depuis quelques années par des femmes de Diourbel, à travers les Associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC), sortent de l’ordinaire’’, note la publication.
Vox Populi indique que face à ce qu’il qualifie de ‘’blocage’’ du Conseil constitutionnel, le Congrès pour la renaissance démocratique (opposition) ‘’exige de Macky Sall qu’il mette +fin au désordre+ institutionnel+ en nommant les trois nouveaux sages’’.
Dans un courrier, Abdoul Mbaye, Ancien Premier ministre, président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT), signale qu’’’il a été constaté que le Conseil Constitutionnel est composé actuellement de quatre (4) membres et n’est plus en capacité de délibérer : un membre est décédé le 03 janvier 2021 (empêchement définitif) et pour les deux autres nommés le 26 juin 2015, leur mandat de 6 ans, non renouvelable, a pris fin le 25 juin 2021 (départ définitif)’’.
’’Les trois membres qui ne font plus partie du Conseil Constitutionnel sont exclus du point de vue juridique, du champ de l’empêchement temporaire défini par l’article 5 de la loi organique n°2016-23 du 14 juillet 2016’’, précise t-il au nom du CRD.
’’Compte tenu du chaos institutionnel et du risque juridique créés par ce blocage inédit, les partis d’opposition qui m’ont donné mandat à l’effet de vous adresser ce courrier, demandent solennellement au Président du Conseil Constitutionnel de saisir le président de la République, Macky Sall pour l’informer de la situation grave dans laquelle est plongée l’institution et exiger qu’il mette fin au désordre institutionnel en procédant à la nomination de trois nouveaux membres au Conseil Constitutionnel’’, écrit-il.
Il tient à rappeler que l’article 23 de ladite loi dispose que ‘’le Conseil Constitutionnel ne peut délibérer qu’en présence de tous ses membres, sauf empêchement temporaire de trois d’entre eux au plus, dûment constaté par les autres membres’’.
L’Observateur parle d’un ’’précédent dangereux’’ et écrit : ’’Alors qu’il doit être composé de sept membres, le Conseil constitutionnel compte aujourd’hui quatre membres valables après le décès de Bousso Diaw, mais également l’expiration du mandat du professeur Ndiaw Diouf et de Mandiogou Ndiaye. Une situation que seul le président de la République, qui a la charge de nommer les juges de cette juridiction, est en membre de résoudre’’.
Avec l’absence de trois membres sur sept, le Conseil constitutionnel est ’’sur quatre appuis’’, selon Walfadjri.
Par Philippe D’ALMEIDA
FAUDRA-T-IL RE-CONFINER ?
C’est la lancinante et omniprésente question du moment, tant les jours d’état d’urgence et de couvre-feu ont laissé de terribles stigmates dans la mémoire des ménages et sur l’état global de la société.
C’est la lancinante et omniprésente question du moment, tant les jours d’état d’urgence et de couvre-feu ont laissé de terribles stigmates dans la mémoire des ménages et sur l’état global de la société. Les individus en sont sortis essorés et les familles blessées. Pourtant, tout semble indiquer que cette hypothèse est inévitable.
Les chiffres de cette troisième vague qu’on peine d’ailleurs à nommer ainsi, sont chaque jour plus affolants : Hier encore, sur 4 419 tests réalisés, le Sénégal a enregistré 1 722 nouveaux cas de coronavirus. L’heure n’est plus à l’autruche et la dérobade politicienne des bas calculs n’est plus de céans : le président Macky Sall a lui-même (enfin !) brandit, en fin de semaine, la menace d’un ‘’reconfinement’’ devant la montée vertigineuse des contaminations et l’évidente inconscience des populations, surtout avec l’approche des festivités de la Tabaski qui altèrent, dans une euphorie suicidaire, la lucidité des Sénégalais face au péril du coronavirus.
La situation du Sénégal est à l’image de celle d’un nombre important de pays africains qui, depuis quelques semaines, connaissent une aggravation de leur situation pandémique. Les décès liés à la Covid-19, notamment par le biais du variant Delta, ont connu, en l’espace d’une semaine, une progression de 43 % en Afrique, informait jeudi la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. Prenant le taureau par les cornes, en réponse à la recrudescence des contaminations, alors même qu’il avait réussi à contenir le virus, le Rwanda a décidé de se ‘’reconfiner’ depuis samedi dernier, fermant à nouveau écoles et bureaux pour un peu plus d’une semaine.
Chez nous, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, a rappelé samedi que le port du masque de protection demeure obligatoire dans les lieux publics comme privés, rappelant l’arrêté n°17602 du 29 avril 2021, prescrivant le port obligatoire du masque de protection dans les lieux publics et privés, sur la voie publique, les services de l’Administration publique, les services du secteur privé, les lieux de commerce. L’on imagine bien que cette simple injonction ne suffit pas à régler la question. En l’absence de moyens répressifs et fermes dans leur application, le règne du déni et du défi poursuivra sa tyrannie au sein de l’opinion, c’est-à-dire au sein d’un nombre considérable d’usagers des transports publics, des commerces et de l’Administration.
Cela est si vrai, qu’au registre des réponses radicales, un ancien responsable des services de santé a préconisé, samedi, le recours à l’armée pour la gestion de la pandémie et pour l’observance des règles de prévention par les populations. Option radicale qui dit toute l’inquiétude d’un certain nombre de nos compatriotes face à cette pandémie que rien ne semble pouvoir arrêter dans son ascension meurtrière et qui nous sert, comme dans un jeu à la gradualité sinistre, ses premier, deuxième, troisième et bientôt quatrième variants.
D’autant plus que les services compétents se montrent globalement incompétents à nous servir une situation épidémiologique claire, se limitant à la publication de chiffres dont on sait, au demeurant, qu’il faut les multiplier par trois, selon le ratio communément recevable, pour se faire une idée de la réalité des contaminations et des décès dans ‘’la vraie vie’’.
Alors, oui, il n’est pas exclu que bientôt, les hôpitaux publics atteignent un seuil de rupture où il leur serait difficile de recevoir de nouveaux malades. La situation deviendrait ainsi très vite ingérable. Le retour des festivités de la Tabaski risque de nous faire parvenir à ce pic-là, qui ne laisserait plus d’autre choix aux dirigeants que de ‘’re-confiner’’. Mais un ‘’re-confinement’’ intelligent qui associe vaccination et restriction des libertés dans un temps relativement bref, dans l’intervalle duquel tout doit se jouer massivement, efficacement et fermement.
LORSQUE L’HISTOIRE DONNE RAISON AU KHALIFE DE TIVAOUANE
Dans la campagne de lutte contre la Covid-19, certaines familles religieuses vont plus vite que les politiques. Le discours est non seulement ferme, mais aussi constant.
Dans la campagne de lutte contre la Covid-19, certaines familles religieuses vont plus vite que les politiques. Le discours est non seulement ferme, mais aussi constant.
Le khalife général de Tivaouane, Serigne Mbaye Sy Mansour, surnommé par certains ‘’Pa Allemand’’ pour son intransigeance dans certaines situations, a multiplié, depuis l’arrivée de la pandémie au Sénégal, des messages de mise en garde contre la nocivité du virus Covid-19. Il a été un des tout premiers guides religieux à être monté au créneau pour dénoncer une démission de l’Etat et à s’opposer à la réouverture des mosquées, malgré le déconfinement du 11 mai 2020. ‘’J’invite les fidèles à rester chez eux, à prier, à faire les incantations chez eux, à protéger les familles et à veiller au respect strict des mesures de prévention et des gestes barrières’’. Il mettait aussi en garde contre les cas communautaires qui ‘’peuvent disséminer la maladie un peu partout dans le pays’’.
Et pour couronner le tout, Serigne Mbaye Sy Mansour annoncera, le 13 octobre 2020, que Tivaouane ne tiendrait pas le Gamou traditionnel, alors que l’événement est célébré chaque année depuis 1902 et réunit plusieurs centaines de milliers de personnes. Une période qui est mise à profit pour prier, mais aussi pour favoriser tous les autres commerces et lobbying au sein de la communauté tidiane. Donc, des contacts tous azimuts.
Le khalife avait "jugé utile et salutaire d'inviter les fidèles à célébrer le Maouloud de cette année dans l'intimité de leur foyer", selon le rendu de son porte-parole. Ce, malgré certaines critiques discrètes au sein même des fidèles, contre les prises de position du chef de file de cette ‘’tarikha’’. Mais Serigne Mbaye Sy Mansour semble avoir la peau dure et l’érudition nécessaire pour asseoir ses points de vue. "Ce qui lui importe, ce n'est ni la lettre ni le nombre de fidèles mobilisés, mais l'essence de cette commémoration (…). Une prière à l'adresse d'un malade cloué sur un lit d'hôpital peut avoir plus de bénéfices que nos propres actes de dévotion. Une pensée et un encouragement pour nos médecins, nos aides-soignants qui, depuis huit mois, n'ont pas de répit, peut être une autre forme de célébrer le Maouloud", avait-il ajouté.
Serigne Mbaye Sy Mansour a dit de façon continue, dans des déclarations rendues publiques, qu’’’il ne faut pas cacher la vérité, pour quelle que raison que ce soit. Et qu’il faut connaître les menaces qui pèsent sur le Sénégal’’.
Lors de la cérémonie religieuse ayant suivi le décès, le 25 juin 2020, de son porte-parole Pape Malick Sy, emporté par la Covid, le khalife des tidianes avait fustigé le déconfinement et dénoncé une démission de l’Etat. S’adressant à Abdoulaye Diouf Sarr, Ministre de la Santé, il avait déclaré, dans un contexte où le vaccin n’était pas encore découvert : ‘’Monsieur le Ministre, l’État doit dire aux Sénégalais qu’il n’y a pas de remède, qu’il faut se préserver ou mourir !’’ Invitant dans la même veine, au respect des gestes barrières.
Aujourd’hui que la situation s’aggrave, nul doute qu’il va rester droit dans sa posture de… sage. La famille omarienne est dans la même ligne que Tivaouane. Elle a décidé, cette année, de ne pas organiser la prière traditionnelle de l’Aïd El Kebir (Tabaski) pour des raisons liées à l’explosion de cas. Elle demande aux fidèles de rester chez eux.
Les derniers chiffres font état de 1 722 nouveaux cas sur 4 419 tests réalisés, soit un taux de positivité de 38,97 %. Les cas communautaires sont estimés à 978. Un record au Sénégal !
EXCLUSION DÉFINITIVE DE L’ÉLÈVE AGRESSEUR DE SON SURVEILLANT!
La sanction vient de tomber pour L'élève Maodo Malick Ndione qui a agressé le surveillant du lycée de Sangué
La sanction vient de tomber pour L'élève Maodo Malick Ndione qui a agressé le surveillant du lycée de Sangué.
«L’élève auteur des faits exclu», informe le ministère de l’Éducation nationale. Le potache en question est en classe de 5ème. Il avait violenté son surveillant, Amady Diawara, au lycée de Sangué (région de Thiès). La décision a été prise par le conseil de discipline de l’établissement après audition des différentes parties.