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23 juin 2025
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LES TYRANS AFRICAINS PERPÉTUENT LE FAIT COLONIAL
Le journaliste Vincent Hugeux s’attaque dans son dernier ouvrage, "Tyrans d'Afrique", aux despotes de l'histoire africaine récente, en évoquant l'étonnante longévité de la colonisation facilitée par l'œuvre des autocrates du continent
"Pourquoi diable, 60 ans après les indépendances, l’Afrique vit-elle aujourd’hui une période de régression démocratique ?", s’interroge le journaliste Vincent Hugeux. Une réflexion détaillée dans son dernier ouvrage, "Tyrans d'Afrique" (éd. Perrin), où il s’attaque aux despotes de l'histoire africaine récente.
Il ne s’agit nullement pour lui de resservir les mérites présumés de la #colonisation, mais bien au contraire de démasquer son étonnante longévité, facilitée par l'œuvre de ces autocrates africains, lesquels avaient précisément juré de tourner la page coloniale.
«ON EST TOUS BON ET MAUVAIS EN MEME TEMPS»
C’est l’un des films attendus après l’ouverture des salles de spectacle. «Mami watta» de Christian Thiam a été projeté ce jeudi à l’école Sup Imax. C’est l’histoire d’une jeune femme, victime de son envie de vivre comme elle l’entend
C’est l’un des films attendus après l’ouverture des salles de spectacle. «Mami watta» de Christian Thiam a été projeté ce jeudi à l’école Sup Imax. C’est l’histoire d’une jeune femme, victime de son envie de vivre comme elle l’entend.
Le feu consumant son bourreau sur la plage, Délia, d’un pas pesant, avance vers l’océan. Sa marche ne s’arrêtera qu’au moment où elle n’aura plus pied. Elle laisse derrière elle la souffrance d’une jeune femme dont le seul tort aura été de vivre sa vie librement, de disposer de son corps comme elle l’entend. C’est sur cette fin triste que le film Mami watta s’achève. Réalisé par Christian Thiam, ce long métrage, tourné entre Toubab Dialaw et Médina, retrace la vie d’une jeune femme dans une société faussement conservatrice. En effet, Délia est une jeune femme belle et à la quête d’un lendemain meilleur. Son amour avec Jules sera idyllique.
Au côté du jeune homme, Délia, orpheline de père et de mère, gère une petite gargote. Les péripéties de la vie ne l’épargnent guère. Entre le règlement des factures et la volonté de canaliser son mari, elle se bat en vendant de la nourriture. Son mari, influencé par son ami Diégane, ne cesse de s’écarter du bon chemin. Pêcheur, il va finir par ranger ses filets. Mais Diégane, qui a une fois couché avec Délia avant qu’elle ne se marie, ne parvient pas à l’oublier. Il se fera un point d’honneur à la reconquérir en cachette. Jules ne connaîtra jamais les intentions de son ami Diégane. Jules, à la quête de solution pour régler sa facture d’électricité, s’ouvre à son ami qui lui conseille de retourner pêcher, une activité jugée dangereuse par Délia au point de le dissuader de prendre la pirogue.
En cachette, Diégane et Jules embarquent la nuit. En venant chercher le gilet de son ami, Diégane tombe sur Délia et essaie de satisfaire ses pulsions. Ce que la dame refusa. Le lendemain, Diégane accoste seul. Jules est mort, tuant au passage le rêve d’un lendemain meilleur de Délia. Mais ça ne sera pas son seul calvaire. Diégane, alcoolique et fils de l’imam du quartier, se met dans la tête d’épouser Délia. Confuse, la dame trouvera le moyen de se débarrasser de lui et de la société. Comment elle s’y est prise ? Quelle stratégie a-t-elle adopté pour se sortir des griefs de la société patriarcale ? Comment a-t-elle vécu la mort de son mari, son seul soutien ? Voilà autant d’interrogations auxquelles le spectateur aura bientôt la chance de découvrir la réponse. En effet, le film, coproduit par l’école Sup Imax, n’est pas officiellement sorti.
Quelques privilégiés ont eu ce jeudi la chance de regarder la première séance de projection en compagnie des acteurs tels que Chalys Lèye qui interprète le rôle de curé du village. «Je voulais montrer cette chose très africaine qui est le syncrétisme religieux. On appartient à une religion, mais on affiche toujours cette touche d’animisme. Mais chacun va se faire une idée du film après l’avoir regardé», a expliqué Christian Thiam. Qui a précisé que «personne n’est mauvaise, personne n’est bonne. On est tous bon et mauvais en même temps. Personne n’est parfait. C’est important qu’on ne regarde pas Diégane comme étant quelqu’un purement mauvais ou regarder les autres comme biens».
ALIOUNE TINE FAVORABLE A LA SORTIE DE PRISON DE HABRE
Selon Alioune Tine qui s’est battu pour qu’il soit jugé, son âge (78 ans), son état de santé et sa vulnérabilité au Covid-19 ne sont pas compatibles avec la prison
Le président d’Africa Jom Center ne s’oppose pas à la demande de permission de sortie de prion de Habré, introduite par ses avocats pour des raisons de santé. Selon Alioune Tine qui s’est battu pour qu’il soit jugé, son âge (78 ans), son état de santé et sa vulnérabilité au Covid-19 ne sont pas compatibles avec la prison.
Les avocats de Hissein Habré ont déposé sur la table du juge d’application des peines une requête pour une autorisation de sortie d’une durée de 6 mois, pour raisons de santé. Alioune Tine, qui a été un militant actif pour qu’il soit jugé, ne s’oppose pas à cette éventualité. «Je suis favorable à la demande de permission pour la sortie de Hissein Habré», déclare Alioune Tine, joint hier par téléphone.
Le défenseur des droits de l’Homme, qui reconnaît même être en première ligne pour la traduction de l’ancien Président du Tchad devant les juridictions internationales en vue de répondre des crimes commis dans son pays entre 1982 et 1990, aurait-il retourné sa veste ? «Non», dit-il en précisant sa pensée. «Je suis favorable pour les raisons que voici. J’ai été sensibilisé par Thierno Madani Tall en ce sens. Mais il faut dire que pour la première raison, je suis favorable. Hissein Habré a aujourd’hui 78 ans. Il est malade et vulnérable. Et cause de cette vulnérabilité, pour une maladie comme le coronavirus, il doit être protégé. Je pense qu’on peut lui accorder la permission de sortie. Pour moi, lui accorder une permission ne veut pas dire le libérer. Ce n’est pas une question d’impunité, c’est pour protéger la vie de Hissein Habré», dit-il. Avant de préciser : «Je n’ai jamais changé de position quant à l’autorisation. Je pense que quand on est vulnérable, on doit être protégé, surtout contre une maladie comme le Covid-19. D’ailleurs il y a une décision des Nations unies qui demande de protéger des personnes vulnérables. Son état de santé n’est pas compatible avec le séjour carcéral», ajoute le président du think tank Africa jom center. D’après lui, «Hissein Habré n’est pas encore vacciné contre le Covid-19». Alioune Tine renchérit : «Que Habré soit condamné ne veut pas dire qu’il n’a aucun droit. Aujourd’hui, il y a dans beaucoup de prisons des prisonniers à qui on accorde une liberté en leur mettant un bracelet au pied.»
Par ailleurs, il faut convaincre les associations des victimes de Habré de l’urgence humanitaire qui justifierait la sortie de prison même provisoire de l’ancien Président. Alors qu’elles courent après les indemnités accordées par les Chambres africaines. «Une décision a été prise par les Chambres africaines extraordinaires qui ont jugé cette affaire et accordé des indemnités aux victimes. Cette décision doit être appliquée», martèle-t-il en interpellant Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, Macky Sall et Idriss Deby, Président du Tchad afin que les dommages et intérêts soient payés aux victimes. Le président d’Africa jom center révèle avoir discuté avec Abdourahmane Guèye, victime du régime de Habré. «Et il est en train de vieillir. Il faut indemniser les victimes de leur vivant. Il ne faut pas attendre qu’elles ne soient plus là pour les indemniser», suggère-t-il aux autorités.
Hissein Habré a été condamné le 30 mai 2016 à la prison à perpétuité pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture, notamment pour des faits de violences sexuelles et viol, par les Chambres africaines extraordinaires au sein des juridictions sénégalaises. La Chambre d’appel a confirmé la condamnation de Habré en avril 2017, et octroyé 82 milliards de francs Cfa à 7 396 victimes identifiées. Elle a mandaté un Fonds fiduciaire de l’Union africaine pour lever de l’argent en recherchant les avoirs de Habré et en sollicitant des contributions volontaires. Bien que l’Union africaine (Ua) ait adopté le Statut du Fonds fiduciaire en 2017 et alloué 5 millions de dollars au Fonds, celui-ci n’est toujours pas opérationnel et agace les bénéficiaires, las de patienter.
L’ESPAGNE PRETE A ACCUEILLIR UNE MAIN-D’ŒUVRE SAISONNIERE
Le Sénégal et le royaume d’Espagne ont signé hier un mémorandum d’entente sur la gestion des flux migratoires. La convention porte sur la migration circulaire.
Les questions migratoires étaient au cœur de la visite de Pedro Sanchez, qui a quitté Dakar hier après un séjour de moins de 48 h. Comme en 2005 après l’éclatement du phénomène «Barça-Barsakh», le Sénégal et l’Espagne ont signé un mémorandum sur la gestion des flux migratoires avec l’organisation des départs des travailleurs saisonniers qui vont rentrer aussitôt. C’est une façon de lutter contre l’émigration irrégulière qui n’a jamais tari, comme le montrent les dernières vagues de clandestins qui se sont abattues sur les côtes espagnoles il y a quelques mois.
C’est une nouvelle qui va peut-être diminuer les départs à bord de pirogues vers l’Espagne, avec une offre légale sur la table. Le Sénégal et le royaume d’Espagne ont signé hier un mémorandum d’entente sur la gestion des flux migratoires. La convention porte sur la migration circulaire. A cet effet, le chef de l’Etat a indiqué avoir mis en place une taskforce qui va s’occuper de la sélection des jeunes candidats à l’émigration encadrée. Le gouvernement va également organiser le départ saisonnier des intéressés. «L’Espagne a besoin de main-d’œuvre. Celle-ci peut être organisée. J’ai déjà mis en place une taskforce pour sélectionner, sur la base des cahiers de charge, les candidats pour aller pour une période. Après la saison, ils reviennent. Nous allons voir comment à leur retour leur donner des perspectives afin qu’ils aient du travail à temps plein», a expliqué le chef de l’Etat qui ne veut plus voir la jeunesse africaine mourir en mer. Macky Sall s’exprimait hier à la conférence de presse conjointe avec le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, en visite à Dakar.
Il faut noter que l’Espagne concentre une forte communauté sénégalaise régulière et bien intégrée, selon Pedro Sanchez. Macky Sall parle de résidents sénégalais en Espagne qui travaillent dans des conditions décentes. «Notre action est de consolider cela et d’organiser des départs futurs dans le cadre des conventions qui viennent d’être signées, appelées migration circulaire», a dit le président de la République.
Par ailleurs, le Sénégal et l’Espagne connaissent une forte coopération bilatérale. Celle-ci est basée sur l’agriculture avec les fermes Natangué, l’environnement avec le projet de gestion des déchets solides, la défense et la sécurité ainsi que la lutte contre la migration irrégulière. S’y ajoutent les infrastructures hôtelières dont le projet espagnol à pointe Sarène. Il s’agit, selon le chef de l’Etat, de coopération gagnant-gagnant. En outre, l’ouverture d’une Chambre de commerce espagnole et de l’Institut Cervantès à Dakar va certainement contribuer à renforcer davantage cette coopération, car ces deux outils permettront d’intensifier les échanges commerciaux et culturels entre les deux pays.
Au-delà de la coopération officielle, Dakar souhaite développer un partenariat d’investissement avec Madrid en impliquant davantage les deux secteurs privés des deux pays «parce que c’est cela qui créera plus de croissance et de prospérité partagées», espère Macky Sall. Il faut ajouter que l’entretien entre Sall et Sanchez a également porté sur la situation au Sahel où les deux pays sont engagés dans la lutte contre le terrorisme. «Nous sommes conscients que la paix et la stabilité de nos continents sont étroitement liés. Tout ce qui touche l’un affecte nécessairement l’autre», enchaîne le président de la République.
A l’aube de l’exploitation du pétrole et gaz, même s’il n’y a pas de partenariat spécifique entre les deux pays dans le domaine des hydrocarbures, des perspectives s’ouvrent. Selon le chef du gouvernement espagnol, les produits sénégalais dans ce domaine peuvent alimenter l’Espagne qui souhaite délocaliser des entreprises au Sénégal. Alors que l’Etat du Sénégal a promis de faciliter l’installation des entreprises espagnoles.
RETROUVAILLES DE LA GAUCHE, LA CDS POUR UN PARTI UNIFIÉ
La Confédération pour la démocratie et le socialisme (CDS) va changer de statut. Elle va devenir une fédération. C’est un pas de plus vers la création du parti unifié de la gauche
La Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds) va changer de statut. Elle va devenir une fédération. C’est un pas de plus vers la création du parti unifié de la gauche.
Après 6 ans d’existence, la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds) va devenir une fédération regroupant des partis de gauche. C’est ce qui est ressorti de la conférence de presse de l’organisation hier. Cette fédération sera un pas important vers la création d’un parti unifié de la gauche qui fait l’objet de tractations depuis plus de 10 ans. «Pour créer un parti de gauche, il faut des préalables.
Les mouvements de gauche ont chacun une expérience. On veut faire la somme pour avoir un parti qui va conquérir le pouvoir. La confédération créée en 2015, on va progressivement passer à la fédération. Cette dernière aura une direction politique unifiée. Certains domaines seront exclusivement réservés à la fédération et d’autres aux partis. Après on ira vers la création du parti unifié», a déclaré le coordonnateur de la Cds. Qui voit d’un bon œil le rapprochement entre le Parti de l’indépendance et du travail (Pit) et le Parti socialiste (Ps) il y a quelques jours.
Dans un communiqué conjoint sanctionnant leur rencontre à la Maison du parti, Samba Sy et Aminata Mbengue Ndiaye avaient retenu d’«importants points de convergence» comme celui de «réunir les forces de gauche au sein de la coalition Benno bokk yaakaar». «Dans la Cds, nous avons une obligation d’information. Le Pit a rencontré le Ps et en a informé la Cds. C’est une excellente chose, car nous allons nous ouvrir à d’autres forces de gauche. Le Ps entre dans ce cadre-là pour le moment et fait partie des cibles de la Cds. Le Pit nous ouvre la voie», s’est réjoui Pape Demba Sy.
Cette organisation qui regroupe, entre autres partis membres de la mouvance présidentielle, Aj/Pads-Authen¬ti¬que, la Ligue démocratique, le Rta/S et Udf/Mbooloo mi, est revenue sur les manifestations de mars dernier. «La grande masse des manifestants diurnes semblait aiguillonnée par des groupuscules nocturnes mieux organisés, avec des objectifs et des cibles bien précis. Une dichotomie doit être faite entre les 2 groupes (…). Le second groupe, mieux coordonné, a voulu profiter de cette situation pour se mettre au-dessus des lois de la République et éviter de rendre compte de ses turpitudes», a déploré la Cds.
PLUS DE 5 MILLIARDS FCFA DE PERTES POUR LES ENSEIGNANTS
«Un système organisé au sein du ministère des Finances sur les rappels des enseignants pour leur soutirer une partie de leurs revenus de façon frauduleuse et à des fins qui restent à déterminer».
Les membres de l’Alliance pour la Défense de l’Ecole Publique et des Travailleurs (ADEPT) ont publié hier leur rapport d’étude sur la surimposition des rappels des enseignants. Ce rapport révèle qu’une grande partie des calculs d’impôts effectués par les services du ministère des Finances comporte des irrégularités. Il ressort du même document que 3 139 enseignants ont subi un préjudice estimé entre 82 millions et 5 milliards FCFA.
«Un système organisé au sein du ministère des Finances sur les rappels des enseignants pour leur soutirer une partie de leurs revenus de façon frauduleuse et à des fins qui restent à déterminer».
Voilà ce que révèle le rapport d’étude sur la surimposition des rappels des enseignants menée par l’Alliance pour la Défense de l’Ecole Publique et des Travailleurs (Adept). «L’étude d’un cas concret nous a permis d’évaluer le préjudice subi par les enseignants, qui ont perçu leurs rappels entre janvier et juillet 2020 dont 3 139 ont perdu entre 82 492 920 FCFA et 5 212 585 732 FCFA», a révélé le secrétaire général national de l’Adept, Cheikh Gaye Diop.
Il souligne que cette situation pourrait être liée à un mauvais calcul du simulateur installé au niveau de la Direction Générale des Impôts et Domaines (DGID). «Nous avons essayé de comprendre comment fonctionne le simulateur. Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il était mal programmé du simple fait que ce simulateur considérait que les revenus annuels bruts du travailleur sont douze fois le revenu mensuel de n’importe quel mois. Ce qui fausse le jeu, parce que si le travailleur est dans un de ces 12 mois et perçoit un rappel de 3 millions, le simulateur le multiple par 12 ; ce qui va donner 36 millions de revenu annuel. Donc, on fait payer aux enseignants un impôt qu’aurait dû payer un travailleur qui perçoit un revenu de 36 millions», explique le syndicaliste.
Il rappelle dans la même veine que l‘impôt est calculé sur la base du revenu brut annuel. «En aucun cas, la base temporelle de calcul de l’impôt ne peut porter au-delà d’une année. Car si c’était légal, l’Etat gagnerait à institutionnaliser le mécanisme des rappels en faisant en sorte de nous devoir des montants qu’il nous paierait deux (02) ou trois (03) ans plus tard de façon à doubler voire tripler le niveau d’imposition sur nos revenus ; et ce serait parfaitement légal».
Pour pallier cette insuffisance, les membres de l’Adept recommandent aux autorités de Dgid de paramétrer de nouveau leur simulateur de calcul de l’Impôt de Revenu (IR) sur les salaires pour qu’il demande le salaire brut en lieu et place du salaire mensuel. Ils exigent en outre une correction de toutes les anomalies constatées, une reprise des calculs de l’IR pour tous les enseignants lésés ; et une réparation des préjudices subis par ces derniers.
Conscients des vertus du dialogue social dans la prévention et le règlement des conflits dans le milieu du travail, Cheikh Gaye Diop et Cie invitent les autorités compétentes à engager, dans les meilleurs délais, des négociations autour des questions soulevées dans le présent rapport.
Par ailleurs, ils lancent un appel à toutes les organisations syndicales, de quelque obédience qu’elles soient, à se tenir debout main dans la main afin de faire éclore la vérité et d’obtenir réparation pour tous les enseignants qui ont subi un préjudice.
LE JARAAF A L’ASSAUT DU SALITAS POUR CONFIRMER
Le Jaraaf se déplace au Burkina Faso pour défier le Salitas pour le compte de la quatrième journée des phases de poules de la Coupe de la Confédération Africaine de Football (Caf).
L’équipe du jaraaf de Dakar affronte demain le Salitas du Burkina Faso pour le compte de la quatrième journée de la phase de poule de la Coupe de la Confédération africaine de Football (Caf). Vainqueurs à l’aller au stade Lat Dior de Thiès (2-0), les hommes de Cheikh Guèye visent leur deuxième victoire dans cette compétition. Par contre, Teungueth qui est déjà éliminé en Ligue africaine des Champions tentera de sauver l’honneur cet après-midi en Egypte devant le Zamalek
Le Jaraaf se déplace au Burkina Faso pour défier le Salitas pour le compte de la quatrième journée des phases de poules de la Coupe de la Confédération Africaine de Football (Caf). Après avoir enregistré son premier succès dans cette compétition le week-end passé, l’équipe de la Médina souhaite enchaîner avec le même adversaire. Classés à la troisième place avec 4 points, les hommes de Cheikh Guèye rêvent de décrocher leur première victoire à l’extérieur pour se rapprocher des deux places qualificatives pour le second tour. Gonflés à bloc, les attaquants sénégalais voudront déjouer les pronostics et porter l’équipe de la Médina vers la victoire. Ils mettront toutes les armes de leur côté pour conserver les points de la victoire. Mais pour y arriver, il faut qu’ils sortent le grand jeu.
Lors de cette rencontre, Cheikh Guèye peut compter sur ses joueurs expérimentés comme le gardien Pape Seydou Ndiaye et son milieu de terrain El Hadji Madické Kane, son capitaine Pape Youssou Paye, Alioune Beugny Tendeng ou encore Ousmane Mbengue qui commencent à être proches de leur état de forme maximum. Mais en face, les Burkinabés entendent jouer à fond leur chance dans cette rencontre, afin de se rapprocher de l’objectif final. Interpellé sur la rencontre, Cheikh Guèye estime que le but est de faire mieux qu’au stade Lat Dior. «Nous avons essayé, durant toute la semaine, de transformer la pression de gagner en un renforcement positif. Maintenant, chaque match a ses réalités et est différent du suivant. Le Jaraaf restera humble et travaillera dans la sérénité avec tout le respect qui sied à l’adversaire pour faire un très bon match. Les jeunes sont conscients que pour bonifier le résultat obtenu au Sénégal, il faudra gagner à la manche retour», a indiqué Cheikh Guèye.
TEUNGUETH DEFIE ZAMALEK
Autre représentant sénégalais en compétition africaine, Teungueth FC affronte cet après-midi le Zamalek. Tenue en échec lors de la manche aller (0-0), l’équipe rufisquoise tentera de créer l'exploit face à la formation égyptienne. Victorieux face à MC Alger lors de la cinquième journée, leshommes de Youssouph Dabo seront attendus pour terminer cette campagne en beauté. Pour leur part, les Egyptiens qui visent une qualification devront impérativement remporter la rencontre et espérer une contre-performance du MC Alger devant l'Espérance de Tunis, pour se qualifier. En raison de cet enjeu, les joueurs égyptiens, avec leur expérience en terre africaine, voudront déjouer le système de jeu des Sénégalais.
LA RENCONTRE AMBIGUE ENTRE LA TRADITION ET LA MODERNITÉ, SELON CHEIKH HAMIDOU KANE
Dans l’imaginaire des Sénégalais, le nom de Cheikh Hamidou Kane reste à jamais associé à son roman L’Aventure ambiguë paru en 1961. Portrait de cet homme aux « longs mûrissements multiples »
Il n’est nul besoin de présenter le Sénégalais Cheikh Hamidou Kane. Écrivain légendaire, mais aussi figure politique, l’homme, âgé aujourd’hui de 93 ans, a joué un rôle important dans la vie politique et culturelle de son pays. Dans l’imaginaire des Sénégalais, son nom reste à jamais associé à son roman L’Aventure ambiguë dont le héros autofictionnel incarne le drame de l’homme africain écartelé entre la tradition et la modernité. C’est avec Mariama Samba Baldé, qui vient de consacrer un livre-portrait à l’auteur de L’Aventure ambiguë, que notre chroniqueur Tirthankar Chanda brosse le portrait de cet homme aux « longs mûrissements multiples ».
En 1961, il y a soixante ans, paraissait L’Aventure ambiguë*. Récit magistral de la rencontre tragique entre l’Afrique et l’Occident, ce roman est devenu une lecture incontournable pour des générations d’Africains. Certains ont dû même rédiger des dissertations analysant tel ou tel aspect de ce grand roman, pour obtenir leur bac. Son auteur n’est pas seulement un écrivain, mais il a aussi été une figure majeure de la vie politique sénégalaise.
Entre les années 1960 et 1990, Cheikh Hamidou Kane fut ministre dans les gouvernements de Senghor et d’Abdou Diouf et marqua les esprits par sa pratique politique basée sur des valeurs humanistes et démocratiques. Ainsi, en pleine crise gouvernementale qui a opposé en 1962 le président Senghor à son Premier ministre Mamadou Dia, il démissionna de son poste pour protester contre les dérives autoritaires du régime. Mais plus qu’à son action politique, c’est à son roman qu’est L’Aventure ambiguë, devenu un classique incontournable des lettres africaines modernes, que Cheikh Hamidou Kane doit sa réputation, qui dépasse aujourd’hui les frontières de son pays et de son continent.
« Sillage d’Hommes »
La parution récente d’un nouveau livre consacré à ce monstre sacré des lettres africaines, sous la plume de l’éditrice Mariama Baldé, nous fournit l’opportunité de revenir sur ce parcours hors du commun. Cheikh Hamidou Kane : L’inoubliable étincelle de l’être (Éditions « Paroles tissées », 2020) est un ouvrage d’un format original. Réparti en cinq chapitres nommés d’après les cinq doigts de la main et composé d’entretiens avec l’écrivain, il éclaire les différents pans de la vie du dernier, de sa jeunesse studieuse à sa pensée panafricaniste, en passant par l’homme politique, le littéraire et le croyant.
Ayant décelé des fraudes, des blocages et des retards dans le processus de portabilité des numéros de la téléphonie mobile, l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) a envoyé des lettres de mise en demeure à la SONATEL et à Free
Ayant décelé des fraudes, des blocages et des retards dans le processus de portabilité des numéros de la téléphonie mobile, l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) a envoyé des lettres de mise en demeure à la SONATEL et à Free Sénégal. Ces deux opérateurs ont moins de 30 jours pour changer de ligne de conduite.
L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) a mis en demeure la SONATEL pour blocage et retard dans le traitement des demandes de portage faites par les clients. Ce processus appelé portabilité donne la possibilité à un abonné de conserver son numéro de téléphone en cas de changement d’opérateur de téléphonie mobile.
Dans une correspondance datée du 07 avril 2021 et adressée au Directeur général de la SONATEL, Sékou Dramé, Abdoul Ly et ses collaborateurs donnent un délai de 30 jours à la SONATEL pour revoir sa copie. «En application de l’article 177 de la loi n° 2018-28 du 12 décembre 2018 portant Code des Communications électroniques, nous vous mettons en demeure de prendre toutes les dispositions nécessaires pour vous mettre en conformité, dans un délai de trente (30) jours, à compter de la réception de la présente, aux dispositions de la décision n° 2016-011 du 23 novembre 2015 modifiant et complétant la décision n° 2015-008 du 08 juillet 2015 fixant les conditions et modalités du processus de portabilité des numéros de la téléphonie mobile. Passé ce délai, l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes se réserve le droit d’appliquer, dans toute sa rigueur, les sanctions prévues par le texte précité», menace l’ARTP.
Selon Abdoul Ly et ses collaborateurs, des tests ont été effectués par les agents assermentés de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes, afin de vérifier l’évolution de la prise en charge par SONATEL des demandes de portage qui lui sont adressées. Mais, à leur grande surprise, «les conclusions des dits tests ont révélé que SONATEL ne respecte pas les dispositions de la décision n° 2015-011 du 23 novembre 2015 modifiant et complétant la décision n° 2015-008 du 08 juillet 2015 fixant les conditions et modalités du processus de portabilité des numéros de la téléphonie mobile». En effet, d’après les vérificateurs, outre la violation des délais impartis dans les différentes étapes du processus de portabilité, « les tests ont révélé que les motifs de rejet des demandes de portage (numéro inactif ou suspendu) évoqués par SONATEL ne sont pas fondés en ce sens que certains de ces numéros sont opérationnels».
L’ARTP EPINGLE FREE
Cependant, un autre opérateur de téléphonie mobile a reçu une lettre de mise en demeure. Il s’agit de SAGA Africa Holdings Limited, propriétaire de l’exTigo devenu Free Sénégal. «En application de l’article 177 de la loi n°2018-28 du 12 décembre 2018 portant Code des Communications électroniques, nous vous mettons en demeure de prendre toutes les dispositions nécessaires pour vous mettre en conformité, dans un délai de trente (30) jours, à compter de la réception de la présente, aux dispositions de la décision n° 2015-011 du 23 novembre 2015 modifiant et complétant la décision n° 2015-008 du 08 juillet 2015 fixant les conditions et modalités du processus de portabilité des numéros de la téléphonie mobile. Passé ce délai, l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes se réserve le droit d’appliquer, dans toute sa rigueur, les sanctions prévues par le texte précité», tempêtent Abdoul Ly et ses collaborateurs.
A l’instar de la SONATEL, des tests ont été effectués par les agents assermentés de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes, afin de vérifier l’évolution de la prise en charge par SAGA AFRICA HOLDINGS LIMITED, des demandes de portage qui lui sont adressées. Et les conclusions «des dits tests ont révélé que SAHL ne respecte pas les dispositions de la décision n° 2015- 011 du 23 novembre 2015 modifiant et complétant la décision n° 2016-008 du 08 juillet 2015 fixant les conditions et modalités du processus de portabilité des numéros de la téléphonie mobile». «En effet, outre la violation des délais impartis dans les différentes étapes du processus de portabilité et les motifs de rejet des demandes de portage (numéro inactif ou suspendu) non fondés, les tests ont révélé que SAHL pratiquait de la portabilité frauduleuse auprès de certains abonnés de la téléphonie mobile», précise l’ARTP.
«VULGARISER DES CYBER GESTES BARRIERES POUR L’EMERGENCE DE CYBER CITOYENS RESPONSABLES»
Aujourd’hui, la communication digitale a pris des allures dramatiques au Sénégal, en virant carrément à la polémique, pour ne pas dire aux dérives presque systématiques
Pendant deux jours, des acteurs des médias se sont retrouvés à Thiès, dans le cadre d’une formation initiée par le Ministère de l’Economie Numérique et des Télécommunications, sur «la protection des enfants en ligne». Le Ministre Yankhoba Diattara qui a présidé la séance d’ouverture, a insisté sur la nécessité d’une vulgarisation des cyber gestes barrières pour l’émergence de cyber citoyens responsables».
Aujourd’hui, la communication digitale a pris des allures dramatiques au Sénégal, en virant carrément à la polémique, pour ne pas dire aux dérives presque systématiques. Ce qui constitue un danger dans un pays comme le Sénégal, dont la population est majoritairement constituée de jeunes et où les valeurs sont déjà fortement malmenées. Et ce sont les enfants qui courent le plus grand risque devant ce péril digital et c’est dans ce cadre que, le Ministère de l’Economie Numérique et des Télécommunications vient d’initier à Thiès, atelier de formation sur «la protection des enfants en ligne» au profit des acteurs des médias. C’est en marge de la session de formation des élèves, au Lycée Malick Sy de Thiès, sur le développement d’applications mobiles avec comme thème «la sécurité des enfants en ligne».
Et d’après le Ministre Yakhoba Diattara, compte tenu du contexte pandémique et des dérives notées sur la toile en particulier les réseaux sociaux, ces activités participeront à la vulgarisation des cyber gestes barrières à adopter par les populations, en vue de l’émergence de «cyber citoyens» responsables. Pour lui, il s’agit surtout de problématiques complexes, qui touchent particulièrement les jeunes, les enfants et qui ne peuvent être prises en charge et résolues, qu’au niveau des académies. D’où la nécessité à ses yeux, d’un partenariat dynamique entre le niveau central et le niveau décentralisé. Et dans ce sillage, il a annoncé la mise en place prochaine d’un partenariat entre son département et l’académie de Thiès. Pape Baba Diassé rembobine sur cet aspect et affirme que cet atelier sonne comme une réponse à des préoccupations de l’Académie, du système éducatif.
En effet dit-il, «dans le monde d’aujourd’hui, avec la mondialisation, le développement structurant des nouvelles techniques de l’information et de la communication, nous faisons face à des défis persistants, mais surtout relativement à la protection des communautés et des enfants en particulier, dans le cyber espace. Dans le cadre des assises de l’éducation, le Président de la République avait des directives dont l’une relative à la réorientation du système éducatif vers les sciences, notamment les mathématiques, la technologie, l’entreprenariat, mais également le numérique. C’est dans ce cadre que sur instruction du Ministre Mamadou Talla, le Ministère de l’Education développe des programmes relatifs aux NTIC, au niveau des écoles et des établissements. Mais corrélé à la systématisation des valeurs qui est l’une des priorités du Ministère, il est loisible de voir l’impact que peut avoir le cyber espace sur les élèves. C’est vrai qu’il y a des aspects positifs, mais si l’on y prend garde, le cyber espace risque d’installer chez nos enfants des comportements qui font peur. D’ores et déjà donc il faut développer des stratégies qui permettant non seulement de protéger les enfants en ligne, mais surtout de promouvoir des attitudes et des comportements, à travers une navigation responsable dans le cyber espace».
Pour lui, les enfants et les jeunes ont tendance à être, dès leur plus jeune âge, des utilisateurs et innovateurs sur Internet et en savent souvent beaucoup plus que leurs parents. Il s’y ajoute que l’Internet, en particulier les réseaux sociaux et d’autres médias interactifs, proposent de nouvelles formes de vie sociale dans le monde entier, ce qui n’existait pas lorsque la plupart des parents d’aujourd’hui étaient enfants. Mais se désole-t-il, leur utilisation expose à beaucoup de risques comme « l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, le cyber harcèlement, le cyber intimidation, le dénigrement, l’extrémisme violent, les risques liés à la dépendance aux jeux électroniques, l’effet des écrans, etc.…».
Et pourtant au Sénégal, le taux de pénétration des services Internet est estimé à 88,74% avec un parc de 14 825 111 abonnés Internet, et une population dont la tranche d’âge de 15 à 24 ans représente le groupe d’âge le plus connecté. C’est pourquoi dit-il, «la protection des enfants en ligne» devrait être «domaine d’intervention majeur pour l‘industrie des Technologies de l’Information et de la communication (TIC) en Afrique, en raison de la dépendance croissante de nos jeunes sur le mobile, l’Internet et les TIC pour apprendre, jouer, communiquer et interagir».
C’est cela dit-il, que le Président de la République a compris «en investissant d’énormes moyens pour nous procurer des infrastructures modernes telles que le Data Center de Diamniadio, le Parc des Technologies numériques (PTN), la baisse du coût du nom de domaine «.SN», entre autres projets d’envergure. Ces investissements permettront de faire du Sénégal un pays «numériquement sûr, numériquement fort et numériquement prospère». Dr Drissa Doumbia, représentant de l’ESMT et modérateur de l’atelier estime qu’il faut avoir un réflexe en ce qui concerne l’accès à l’internet aux enfants, d’autant plus qu’il a une grande part de responsabilité sur leur éducation.