SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
23 juin 2025
Par Nalla Ndiaye
RETROUVAILLES AU NOM DE L’INTERET SUPERIEUR DE LA NATION
En effet, une autre lecture plus conforme à l’esprit de notre nation et de son évolution historique qu’il faut faire pour comprendre les retrouvailles entre le président Macky Sall et Idrissa Seck
Au-delà de leur caractère surprenant pour certains qui ne sont pas au fait des arcanes de la vie politique sénégalaise et de l’effet amplificateur que leur ont donné le contexte politique actuel et l’usage des réseaux sociaux qui y occupent désormais une place centrale, il y a une autre lecture.
En effet, une autre lecture plus conforme à l’esprit de notre nation et de son évolution historique qu’il faut faire pour comprendre les retrouvailles entre le Président Macky Sall et Idrissa Seck ; c’est-à-dire de celui qui, juste après un an de compagnonnage avec le tombeur du régime de Abdoulaye Wade en 2012 s’est singularisé comme le plus irréductible adversaire politique de l’actuel locataire du Palais de l’ex-Avenue Roume.
Des retrouvailles politiques de cette nature qui viennent solder au sommet des années voire des décennies de farouche adversité politique, l’histoire politique pré et post-indépendante du Sénégal en est jalonnée. Au lendemain de l’accession de ce pays à la souveraineté internationale, les dirigeants de l’époque qui s’étaient inspirés de l’organisation politique coloniale ont pris les rênes du pouvoir en essayant d’adapter la situation nouvelle conformément au caractère originel du peuple sénégalais profondément attaché, entre autres, à l’idée de culture, de paix, de justice et d’égalité.
Pour atteindre ces buts, diverses réunions et rencontres se sont tenues dont la retrouvaille historique Lamine / Senghor : deux adversaires politiques qui partageaient la doctrine du socialisme africain mais qui discutaient de sa mise en œuvre et souvent jusqu’à des heurts issus des forces sociales qui soutenaient l’un et l’autre. Mais Dieu en soit loué, ils finirent par trouver un consensus au nom de l’intérêt supérieur de la nation.
En fait, des retrouvailles d’hommes ou de formations politiques ont longtemps marqué notre grande histoire politique depuis l’indépendance et, à titre d’exemples, je peux, sans m’y étendre, en citer quelques-unes. En effet, au lendemain des événements du 14 décembre 1962 où des partisans de Mamadou Dia étaient traqués, Abdou Diouf, jeune gouverneur, est mis à la disposition de la fonction publique. En 1963, il retrouve le gouvernement de Senghor comme directeur de la coopération technique internationale. Amadou Makhtar M’Bow et Assane Seck du PRA-SENEGAL en 1958 ont retrouvé l’UPS de Senghor en 1966 où le premier fut ministre de l’éducation nationale etle second ministre de la culture …
Abdoulaye Ly secrétaire général de ce PRA-SENEGAL en 1958 a rejoint l’UPS de Senghor en 1966 où il fut ministre de la Santé publique et des affaires sociales… Après les élections présidentielles et législatives cumulées de 1988, Me Wade arrêté, jugé, condamné puis amnistié finit par retrouver Abdou Diouf… Abdoulaye Bathily de la LD/MPT retrouve Abdou Diouf en 1993 comme ministre de l’Environnement et ministre de l’Energie en 2000 … Feu Djibo Leyti Ka de l’URD a retrouvé Me Wade en 2004 comme ministre de l’Economie maritime. Feu Amath Dansokho du PIT retrouve Macky Sall en 2012 comme ministre d’Etat et conseiller spécial du Président...
Eu égard à ces considérations, on peut constater d’abord que l’opposant Idrissa Seck n’est pas le premier à retrouver le Maitre des lieux ; ensuite que dans gestion des affaires publiques, on voit mal un homme politique ou autres se retenir de l’appel du Maitre si l’intérêt supérieur de la nation est en jeu (clin d’œil au début de la covid 19). Aussi, s’avère-t-il que cet intérêt est en jeu dit-on, le plus souvent, si l’autorité suprême se manifeste par un appel pour recueillir le maximum d’informations avant de prendre les mesures idoines. Cependant, il y’à lieu de préciser que nul n’est obligé de retrouver le Maitre des lieux dans la gestion des affaires publiques.
A titre d’exemple en 1994 Landing Savané du parti And-Jeef / MRDN a décliné l’offre du Président Abdou Diouf bien qu’il eut accepté celle de Me Wade en 2000 comme ministre de l’Artisanat, des Mines et de l’Industrie. A présent, qu’en est-il de l’homme politique Idrissa Seck ? L’histoire retiendra qu’il a retrouvé Macky Sall en 2021 dans la gestion des affaires publiques comme président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) et ce, au nom de l’intérêt supérieur de la nation. En outre, si les partis politiques sont des groupes sociaux dont les membres adhérents à un programme politique et ont pour but d’exercer des actions politiques en vue de conquérir le pouvoir ; il résulte que les chemins qui mènent au pouvoir sont, le plus souvent, caillouteux. Mais Idy, après une réflexion rationnelle de la vie politique, a choisi librement la retrouvaille en lieu et place de l’opposition.
Enfin, je ne puis terminer sans préciser (parodiant la métaphore leniniènne) : « Un parti politique est ce train qui part de Dakar pour rallier Saint-Louis et dans chaque gare des gens descendent, d’autres montent jusqu’à l’arrivée ». Et cela s’est confirmé par ces termes parus dans un journal de la place, je cite : « Le parti REWMI se concentre sur la restructuration avec les vagues d’arrivées ». Sinon Idy, je te souhaite une bonne continuation dans ‘’Weir ‘’ la santé et surtout dans ‘’ Diam’’ la paix pour que vive le Sénégal.
AFFAIRE SONKO, SIDIKI KABA EVASIF SUR LES QUESTIONS QUI FÂCHENT
Avocat et ancien ministre de la Justice, le ministre a renoué avec toutes ces casquettes pour défendre et laver à grande eau le gouvernement du Sénégal sur les violents évènements qui ont ébranlé le pays suite à l’arrestation d'Ousmane Sonko
Après les violentes émeutes qui ont ébranlé le pays suite à l’arrestation du député Ousmane Sonko, le ministre des Forces armées Sidiki Kaba était très attendu pour éclairer la lanterne des sénégalais sur les conséquences sécuritaires de cette crise. Mais face à la presse hier, à l’occasion de la reprise du ‘’Gouvernement face à la presse‘’, l’avocat est resté évasif sur la présence des forces occultes dans le pays et l’implication des nervis dans les manifestations.
Avocat et ancien ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba a renoué, le temps d’une conférence de presse, avec toutes ces casquettes hier pour défendre et laver à grande eau le gouvernement du Sénégal sur les violents évènements qui ont ébranlé le pays suite à l’arrestation du président Ousmane Sonko. Faisant l’éloge de l’Etat de droit et de la démocratie au Sénégal, le ministre des Forces armées s’est substitué au ministre Omar Guèye en se dressant comme le porte-parole du gouvernement. Sur les questions de fond de ces émeutes, notamment le bilan et les conséquences sécuritaires, le ministre s’est montré aérien dans son argumentation. Interpellé en effet sur la présence des forces occultes dont ont fait état plusieurs ministres du gouvernement à commencer par le ministre de l’Intérieur, pour justifier les violences qui ont émaillé le pays, Me Sidiki Kaba déclare : «Il y a une situation sécuritaire délétère particulièrement dans une partie de l’Afrique que l’on appelle le Sahel, parce qu’il y a un califat que l’on veut instituer dans cette zone. Depuis un certain nombre d’années, des violences sont perpétrées dans les pays qui sont autour de nous. Le Sénégal s’efforce dans ce cadre afin de faire en sorte que nous puissions protéger les citoyens sénégalais. Ceux qui parlent de guerre ne savent pas ce que c’est. On la commence quand on veut mais on la termine quand on peut». Et l’ancien garde des Sceaux d’ajouter de manière laconique : «S’il y a des forces occultes, s’il y a des nervis, ils seront, à la suite de l’enquête, ceux que l’on va mettre en avant. On a vu quelques nervis au niveau des reportages qui ont été faits. Que font-ils à ce niveau dans les manifestations ? En ce moment-là, la vérité sera établie». Rendant hommage toutefois aux forces de sécurité, Me Sidiki Kaba soutient : «Les forces de l’ordre ont fait preuve de tenue, de retenue et de sang-froid. Si elles avaient agi autrement, nous aurions eu un bain de sang. Par moments, elles ont reçu des pierres et ont été piétinées, mais elles sont restées calmes». A l’en croire, n’eût été leur sang-froid, leur professionnalisme, le bilan serait beaucoup plus lourd.
‘’ON A VOULU FAIRE PORTER L’ENTIERE RESPONSABILITE AU GOUVERNEMENT‘’
Par ailleurs, le ministre des Forces armées pense qu’il est anormal pour l’opposition de déclarer que le régime est illégitime. « Ces propos sont excessifs. Seul le suffrage universel confère la légitimité parce que c’est le peuple souverain qui valide ou invalide le mandat de ses dirigeants .En 2012, le président a été élu avec plus de 65% des voix‘’, renchéritla robe noire. Se prononçant en outre sur l’affaire AdjiSarr-Sonko et sa corrélation avec les violences qui ont suivi, Me Sidiki Kaba estime : ‘’On a voulu faire porter l’entière responsabilité au gouvernement. Or avant de parler du point de chute, il faut parler du point de choc. Et le point de choc, c’est cette plainte. Ensuite, il y avait un terreau fertile qui était l’absence de libertés, la perte d’emplois et la situation de mal vivre d’une certaine partie de la jeunesse qui a pu exploser.’’
REMISE AU GOÛT DU JOUR DE L’AFFAIRE SONKO ET SES EFFETS COLLATERAUX
Le M2D affûte les armes et attend le gouvernement de pied ferme
Le Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) n’a pas attendu longtemps pour réagir à la sortie du gouvernement. Lequel a publié hier un mémorandum sur l’affaire «Sonko-Adji Sarr» et ses effets collatéraux, non sans fustiger les accusations de complot invoquées par le leader de Pastef. Cheikh Tidiane Dièye et Cie ont ainsi exprimé leur scepticisme vu la tournure des évènements, et affûtent déjà leurs armes.
Ce n’est pas demain le dénouement de l’affaire «Sonko-Adji Sarr». Alors que d’aucuns croyaient que cette affaire allait être close, le gouvernement a remis au goût du jour, hier, ce dossier dans l’espace public. Mais il n’a pas tardé à trouver du répondant puisque le Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) est sorti très vite de sa réserve pour apporter une réplique. Dans un communiqué parvenu hier à «L’As», le M2D a indiqué prendre acte de la décision “annoncée” du gouvernement de donner suite à un point important de son mémorandum à savoir la création d’une commission d’enquête indépendante sur les crimes commis lors de la répression violente des manifestations du mois de mars dernier. Le M2D dit ainsi rester vigilant sur les modalités de mise en place, la composition et les Termes de référence (TDR) de cette commission dite indépendante.
Toutefois, le coordonnateur du M2D Cheikh Tidiane Dièye et cie estiment qu’il est constant que, sous nos cieux, de telles commissions ne sont souvent créées que pour ensevelir la vérité et charger des cibles désignées. A les en croire, le scepticisme du M2Dest d’autant plus fondé que dans son mémorandum, le gouvernement a conclu son long réquisitoire par la désignation d’un coupable tout trouvé : Ousmane Sonko. «Quelle pertinence de mettre en place une commission d’enquête dès lors que l’initiateur, partie à l’affaire, a déjà “jugé” et « condamné ? » s’interrogent-ils dans la note dont la rédaction détient copie. Ils rappellent que selon les standards internationaux, cette commission devrait avoir deux missions. Il s’agit d’abord, disent-ils, d’enquêter sur les crimes commis et identifiés comme violations du droit international des droits de l’Homme : meurtres, tortures, arrestations arbitraires et illégales, disparitions forcées, usage excessif de la force, interdiction de manifestations. «Tout ceci afin de rendre justice aux victimes », renchérissent-ils. Ensuite, ajoutent-ils, il importe de combattre l’impunité en s’assurant que tous les responsables, y compris le plus haut dans la chaîne de commandement, fassent l’objet d’enquêtes et éventuellement soient déférés.
LE M2D VA SORTIR A SON TOUR SON MEMORANDUM
Cela étant, le M2D donne date au peuple sénégalais, dans les tout prochains jours, pour présenter son mémorandum sur les faits en question. Il continue d’exiger du gouvernement la libération des otages restants et la diligence dans la mise en place, dans les mêmes formes, de la Commission en charge de l’indemnisation des victimes et de leurs familles. Le M2D appelle en définitive le gouvernement au sens des responsabilités et renouvelle sa confiance aux forces de défenses et de sécurité reconnues pour leur professionnalisme et leur esprit républicain. Il faut juste noter que depuis qu’une médiation a été entamée par les chefs religieux et autres personnalités de la société civile, le M2D qui regroupe une bonne partie des forces vives de la nation avait rangé les armes. Il préférait de ce fait s’en tenir aux actions enclenchées par les médiateurs. Certainement, Cheikh Tidiane Dièye et cie ne pouvaient imaginer que le gouvernement allait revenir à la charge de cette manière, surtout que ce dernier avait perdu beaucoup de plumes lors de la première vague de manifestations. Mais vu la nouvelle donne, tout porte à croire que le M2Dva revoir ses plans et se préparer à un rapport de forces
LES POPULATIONS EN COLERE CONTRE L'USINE DE BARNA
Arborant des brassards rouges, des populations sont montées au créneau pour dénoncer l’installation de l’usine dans leur localité. Elles ont été rassurées par le ministre Alioune Ndoye avant que le Directeur de l’usine n’apporte des précisions.
En tournée nationale, Alioune Ndoye, ministre des Pêches et de l’économie maritime, a fait un détour hier au niveau de l’usine Barna Sénégal sise à Cayar. Arborant des brassards rouges, des populations sont montées au créneau pour dénoncer l’installation de l’usine dans leur localité. Elles ont été rassurées par le ministre Alioune Ndoye avant que le Directeur de l’usine n’apporte des précisions.
Certaines populations de Cayar, notamment de Keur Abdou Ndoye, restent toujours dans leur logique de protestation contre l’installation dans leur zone de l’usine Barna Sénégal qui s’active dans la fabrique de farine et d’huile de poisson. Elles l’ont montré hier en arborant des brassards rouges devant le ministre des Pêches et de l’Economie Maritime qui en tournée nationale. «Barna dégage», «L’odeur nous tue», scandaient certains.
Selon les populations qui se sont exprimées devant le ministre Alioune Ndoye, l’usine n’arrange pas la localité, car lorsqu’elle fonctionne, personne n’ose sortir de sa maison à cause de l’odeur. Etla nuit, il est impossible de dormir. Se montrant rassurant, le ministre Alioune Ndoye a toutefois révélé que l’usine n’a toujours pas un agrément du ministère des Pêches.
Pour lui, il est important de se retrouver autour d’une table pour discuter de tout cela. Au même moment, d’autres populations venant des villages de Diamaguène, Ndiokhob, Keur Abdou Ndoye se sont regroupées devant l’usine, pour soutenir Barna Sénégal. Selon Babacar Diallo, directeur général de Barna Sénégal, la loi de la majorité prime dans le jeu démocratique.
Avant l’implantation de l’usine, indique-t-il, une audience publique a été organisée le 14 mars 2018 et le projet a été approuvé par la population de Cayar, soit plus de 25.000 âmes. «Pour lui, une petite minorité de jeunes, qui surfaient dès le départ dans le chantage, disant clairement qu’ils voulaient avoir les moyens de voyager en Espagne, s’est liguée avec des politiciens qui veulent la mairie pour mener ce combat. C’est pourquoi, c’est difficile de faire la distinction entre la politique et le social. Il est temps de faire les efforts nécessaires afin de faire la différence entre les gens qui sont dans le temps de la politique politicienne et ceux qui viennent dans le terroir pour poser des actes concrets de développement local, pour promouvoir la création de richesses», martèle Babacar Diallo. Il ajoute qu’avant la phase de construction, l’usine a bénéficié de toutes les autorisations nécessaires. Et dans le cadre des investissements pour accompagner la localité, elle a déjà construit 5 cabines d’hospitalisation au niveau du poste de santé et qui n’existaient pas auparavant. Il y a aussi les travaux de construction en cours, d’une mosquée au niveau de la gare routière. Il s’y ajoute une ligne de crédit de 100 millions de FCFA allouée aux femmes de la commune de Cayar, pour les accompagner dans leurs diverses activités économiques.
L’exploitation de l’usine a déjà offert 60 emplois directs avec contrat en bonne et due forme, pour des jeunes de la localité. 300 emplois indirects qui sont des mareyeurs. C’est un homme d’affaires espagnol, par le biais de son partenaire sénégalais, qui a engagé la mise en œuvre du projet Barna, avec un investissement de 7 milliards de Fcfa. Les pourfendeurs s’étaient retrouvés autour du collectif Taxawu Cayar, pour se dresser contre l’iniative. Leur lutte avait d’ailleurs engendré une mesure de suspension des travaux par le Ministère de la Pêche, mais ladite mesure avait ensuite été levée.
Alioune Ndoye Maire de Cayar, un des partisans de l’implantation de l’usine, a toujours soutenu qu’au-delà des opportunités économiques en terme de fiscalité pour la collectivité territoriale et d’emplois pour les populations, ce projet devrait aboutir, ne serait qu’à la mémoire du défunt député maire Ndiassé Kâ, qui le portait dans son cœur et qui avait même mis à sa disposition son propre terrain.
UN DÉCÈS ET UNE LÉGÈRE HAUSSE DU NOMBRE DE PATIENTS SOUS TRAITEMENT
Ils sont 201, ce matin, contre 193 hier. Toutefois, sur 1441 tests réalisés, 70 échantillons sont revenus positifs, contre 73 hier, soit un taux de positivité de 4,48%,
Le Sénégal enregistre une légère hausse sur le nombre de patients sous traitement après une régulière tendance à la baisse. Ils sont 201, ce matin, contre 193 hier. Toutefois, sur 1441 tests réalisés, 70 échantillons sont revenus positifs, contre 73 hier, soit un taux de positivité de 4,48%, d’après le bulletin épidémiologique lu ce vendredi, 9 avril 2021, par le directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr El Hadji Mamadou Ndiaye. Qui fait état de 25 cas contacts suivis, et 45 issus de la transmission communautaire dont 24 à Dakar et 21 dans les autres régions.
Par ailleurs, 61 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, contre un décès supplémentaire et 21 cas graves pris en charge dans les services de réanimation.
A ce jour, 39 307 cas ont été déclarés positifs au Sénégal dont 38 031 guéris, 1 074 décédés et donc 201 patients sous traitement.
Les services d’Abdoulaye Diouf Sarr informent que, depuis le démarrage de la campagne de vaccination anti-Covid-19, en février dernier, un total de 334 236 personnes ont été vaccinées, sur l’étendue du territoire national.
LE SCEPTICISME DU M2D
Le mouvement exprime son scepticisme suite au mémorandum du gouvernement annonçant la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur les crimes commis lors des manifestions de mars dernier.
Le Mouvement pour la défense de la démocratie (M2D), exprime son scepticisme suite au mémorandum du gouvernement annonçant la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur les crimes commis lors des manifestions de mars dernier.
Dans ce sens, le coordonnateur du mouvement en question, Dr Cheikh Tidiane Dièye, appelle à la vigilance. "Nous avions demandé la création d’une commission indépendante qui devait se charger d’enquêter sur les crimes commis lors des répressions sanglantes, a-t-il indiqué. Evidemment, le M2D reste vigilant sur les modalités de mise en place de cette commission mais également sur sa composition, et le plus important sur les termes de référence et la mission assignée à cette commission. Nous la voulons ouverte à l’opposition et à la société civile, mais également aux représentants des familles religieuses qui avaient joué un rôle dans le dénuement de la crise."
"Verdict avant l’heure" ?
Le M2D déplore ce qui semble, à l’en croire, un verdict avant l’heure. Car a-t-il regretté : "c’est un long réquisitoire (ciblant) Ousmane Sonko et de dire qu’il serait le responsable de tous les faits. Evidemment cela pose un problème : on ne peut pas vouloir une commission indépendante et en amont décider alors qu’il est de l’APR, décidé qu’il y a un coupable qui serait déjà condamné. C’est ce que nous fustigeons dans la démarche du gouvernement qui n’est pas une démarche de nature à faire jaillir la vérité. Il faut que le gouvernement comprenne que si on veut faire jaillir la vérité, il faut une commission inclusive, ouverte et indépendante, qui serait vraiment en position de travailler avec toute l’objectivité nécessaire afin que la vérité puisse jaillir. Les Sénégalais, les familles des victimes ont besoin de savoir ce qui s’est passé".
Dakar, 9 avr (APS) - La presse s’est surtout préoccupée, pour son édition de vendredi, de la commission d’enquête indépendante annoncée par le gouvernement pour élucider les émeutes de mars et du décès survenu jeudi du magistrat Samba Sall, doyen des juges du tribunal régional de Dakar.
La future commission d’enquête est annoncée comme une instance "indépendante et impartiale" par le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, selon les journaux.
"Mais d’ores et déjà, Sidiki Kaba, qui a enfilé sa toge d’avocat, blanchit l’Etat et accable le leader de Pastef", l’opposant Ousmane Sonko, affirme WalfQuotidien.
Les émeutes à l’origine de la mort d’une dizaine de personnes et de nombreux dégâts matériels ont eu lieu à la suite de l’arrestation, début mars, du député de Pastef/Les patriotes.
L’opposant a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire à la suite d’accusations de viol et de menaces de mort portées sur lui par Adji Sarr, une employée d’un salon de beauté et de massage.
L’avocat Amadou Diallo, d’Amnesty International, une organisation de défense des droits de l’homme, désapprouve la décision du gouvernement.
"Cette commission désapprouve la justice. C’est comme si le pouvoir exécutif veut s’accaparer des attributions qui légalement appartiennent au pouvoir judiciaire, le seul compétent pour rechercher, poursuivre et arrêter les délinquants et les criminels", a réagi M. Diallo, cité par Sud Quotidien.
"L’idée qui sous-tend la création de cette commission d’enquête est tellement partisane que cette commission est disqualifiée", a soutenu un autre avocat interrogé par le même journal, Assane Dioma Ndiaye.
"L’Etat revient à la charge", écrit EnQuête, soulignant que "Sidiki Kaba a fait un réquisitoire en règle contre Sonko et la société civile".
"Le M2D reste sceptique" sur la création annoncée de la commission d’enquête indépendante, ajoute le même journal, parlant de ce mouvement de la société civile qui dit défendre l’état de droit et la démocratie.
"Il est constant que, sous nos cieux, de telles commissions ne sont souvent créées que pour ensevelir la vérité et charger des cibles désignées", déclare le M2D ou Mouvement pour la défense de la démocratie.
"Tout ce qui est arrivé au Sénégal, le mois dernier, c’est la faute d’un perturbateur. Il a appelé à la résistance. Et cet acte, il doit le payer cher. Quant à l’Etat, il faut l’absoudre. Il n’est coupable de rien", commente Le Témoin Quotidien à la suite de l’annonce faite à la presse par le ministre des Forces armées.
Le Soleil, pour sa part, donne un bilan détaillé des émeutes, faisant état de 12 morts, de plus de 400 blessés dont 100 chez les forces de l’ordre, de 145 édifices publics saccagés et de 139 édifices privés vandalisés.
Le décès du doyen des juges du tribunal régional de Dakar, Samba Sall, est également commenté par la presse.
"C’est un verdict divin inattendu comme la plupart des disparitions brutales. Le doyen des juges, qui a animé la vie politico-médiatique et judiciaire durant ces six dernières années était chargé des dossiers les plus en vue au tribunal régional de grande instance de Dakar, où son cabinet était devenu le mur des lamentations de certains justiciables", écrit Le Quotidien.
"Coïncidence : il a rendu l’âme un mois, jour pour jour, après avoir inculpé et placé sous contrôle judiciaire Ousmane Sonko", souligne Vox Populi.
Le défunt magistrat était "décrit comme étant silencieux et discret", selon Le Témoin Quotidien, qui rappelle que Samba Sall a instruit des dossiers judiciaires concernant des personnages importants dont Khalifa Sall, l’ex-maire de Dakar, le défunt musicien Thione Seck, la femme d’affaires Aïda Ndiongue, qui ont tous séjourné en prison pendant des mois ou des années.
Plusieurs journaux se sont fait l’écho, pour évoquer la disparition du magistrat, du témoignage de l’activiste Guy Marius Sagna, à qui un mandat de dépôt a été décerné plusieurs fois par Samba Sall.
"Un grand professionnel, sensible, humain, une valeur unanimement reconnue, qui a honoré le corps de la magistrature", lit-on dans EnQuête, qui publie le témoignage de M. Sagna.
"Des avocats saluent la mémoire d’un magistrat consciencieux et courtois", écrit Le Soleil.
"Souhaitons au juge Samba Sall un repos éternel. Quand le Juge suprême décide, tout le monde accepte", commente L’As, se souvenant que le défunt était un habitué des "dossiers judiciaires hypermédiatisés".
"Le doyen des juges Samba Sall a vu passer dans son bureau du beau linge et des noms ronflants", se rappelle L’Observateur.
"Il se rêvait homme de tenue, il a fini magistrat après un passage au barreau", affirme WalfQuotidien. Au tribunal régional de Dakar, "presque tous les dossiers à sensation passaient par lui", ajoute-t-il.
WalfQuotidien rappelle que lorsqu’il était en poste au tribunal régional de Ziguinchor (sud), Samba Sall a émis un mandat d’arrêt contre le chef rebelle Salif Sadio, mais sa décision n’a jamais été exécutée.
MAÏMOUNA KHOUMA CISSOKHO POUR UNE SYNERGIE DES ACTIONS
En visite à Kédougou, la directrice générale de l’Agence nationale de la case des tout-petits et de la petite enfance, Maïmouna Khouma Cissokho a fait part de ses ambitions pour relever le taux brut de scolarisation.
En visite à Kédougou, la directrice générale de l’Agence nationale de la case des tout-petits et de la petite enfance, Maïmouna Khouma Cissokho a fait part de ses ambitions pour relever le taux brut de scolarisation.
«Nous avons également pour ambition de renforcer les moyens d’actions de la coordination régionale en terme de matériels, d’équipements, de logistiques et de moyens financiers, mais aussi accompagner les autorités territoriales, administratives et scolaires pour mettre en place une plateforme multisectorielle, déjà développée dans certaines régions».
En effet, elle a déploré le faible taux de scolarisation enregistré dans la région, en dessous de la moyenne nationale. «Après Matam, Saint-Louis et Louga, nous sommes aujourd’hui à Kédougou qui a un taux de scolarisation de 17,1%, assez faible par rapport à la moyenne nationale qui est de 17,3%», a-telle fait savoir. La directrice de la petite enfance de poursuivre, «en termes de structures aussi, la région de Kédougou est un peu en retard par rapport aux autres régions parce que sur 1711 structures de développement intégré de la petite enfance, nous avons 35 à Kédougou».
LES 0 À 2ANS ET CEUX EN ÂGE D’ÊTRE SCOLARISÉS, AU CŒUR DES PRIORITÉS
Consciente que la place d’un enfant n’est pas les sites d’orpaillage, la directrice de l’ANPECTP a renseigné que la prise en charge des enfants âgés de 0 à 2 ans fait partie de leurs priorités. «Nous ne pouvons le réussir qu’avec une approche communautaire, tout comme nous souhaitons aussi renforcer l’action des éducateurs qui sont dans les structures de développement intégré de la petite enfance», a-t-elle expliqué. Quant aux enfants qui sont dans les sites d’orpaillage traditionnels communément appelés «dioura», Mme Khouma dira : «nous allons essayer de voir comment les intégrer dans les centres. C’est un fléau qu’il faut combattre et nous en appelons à toutes les bonnes volontés de la région».
Dans la même lancée, Marie Wallo, gérante de la pouponnière de Kédougou a manifesté toute sa joie. «Cette visite nous encourage et nous montre que nous sommes dans la légalité et qu’il y a des gens qui nous prêtent oreille attentive surtout venant de l’Etat. Certes, la prise en charge des enfants n’est pas chose aisée mais c’est une chose qui me va droit au cœur, car un enfant est innocent. Nous lançons un appel aux autorités administratives à nous soutenir davantage, car ces enfants viennent de la région et il est important que le niveau local s’engage pour que les autres viennent ensuite nous appuyer», dixit Marie Wallo.
«LE JARAAF DOIT REJOUER LE PLAN DE JEU DU MATCH ALLER»
Serigne Saliou Dia, entraîneur de la sélection nationale du Sénégal, suggère au Jaraaf de maintenir le même tempo
Pour son match retour contre le FC Salitas, l’équipe du Jaraaf doit maintenir le plan de jeu qui lui a permis de battre le club burkinabè (2-0) lors de leur rencontre aller pour la quatrième journée de la Coupe de la CAF, suggère Serigne Saliou Dia, l’entraîneur de la sélection nationale du Sénégal. ‘’Nous devons féliciter le Jaraaf qui a gêné les sorties de balles du Salitas et a réussi à faire déjouer cette équipe’’, a dit le technicien, ancien formateur de l’académie Aspire, basée à Saly-Portudal.
Le club sénégalais va rencontrer celui du Burkina Faso le 12 avril prochain, pour un match retour de la quatrième journée de la Coupe de la CAF. ‘’Le FC Salitas est une équipe qui s’organise mal quand elle perd la balle’’, a constaté Dia. A son avis, le Jaraaf a profité de cette faiblesse pour gagner le match aller. ‘’Et le Jaraaf aurait pu mettre plus de buts. C’est pourquoi je demande qu’il reprenne la même stratégie gagnante’’, conseille-t-il. Le club sénégalais ‘’doit reconduire le même plan’’, a insisté Serigne Saliou Dia.
Jouer à domicile n’est plus avantageux, car le public ne vient plus au stade à cause de la pandémie de Covid19, a-t-il fait remarquer, conseillant le Jaraaf de presser très haut pour faire déjouer son adversaire. ‘’Le FC Salitas n’est pas une mauvaise équipe, et le Jaraaf doit couper les relations entre la défense et le milieu de l’équipe du Burkina Faso’’, ajoute Dia. Si le club sénégalais presse très haut, son adversaire va essayer de se débarrasser du ballon, que le Jaraaf peut récupérer, car il l’avantage de la hauteur, analyset-il.
Le Jaraaf, vainqueur du match aller, au stade Lat Dior de Thiès, va quitter Dakar vendredi et y reviendra mercredi, selon ses dirigeants. Avec les 3 points obtenus à Thiès, l’équipe de La Médina se positionne bien pour la qualification au prochain tour. Elle a désormais le même nombre de points (4) que l’Etoile sportive du Sahel, le deuxième de la poule C.
Le Club sportif sfaxien est leader de ce groupe avec 5 points. Le FC Salitas occupe la dernière place avec trois points. Le stade du 4 Août de Ouagadougou, où le Salitas FC jouait ses matchs à domicile, a été suspendu par la Confédération africaine de football parce qu’il ne s’adapte plus aux normes du football international.
L’ETAT LIVRE SA «PART DE VERITE»
Me Sidiki Kaba, tout en imputant la responsabilité de ces manifestations violentes et meurtrières au député Ousmane Sonko, a annoncé la mise en place d’une commission « indépendante et impartiale » chargée de faire toute la lumière sur ces émeutes
Près d’un moins après les manifestations violentes et meurtrières notées au début du mois de mars dernier suite à l’arrestation du leader de Pastef, Ousmane Sonko, le gouvernement a organisé hier, jeudi 8 avril, une conférence de presse pour donner sa part de vérité sur ces événements. Lors de ce face-à-face avec les journalistes, le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, tout en imputant la responsabilité de ces manifestations violentes et meurtrières au député Ousmane Sonko, a annoncé la mise en place par le gouvernement d’une commission « indépendante et impartiale » qui se chargera de faire toute la lumière sur ces émeutes.
L e gouvernement du Sénégal rompt enfin le silence sur la série de manifestations violentes et meurtrières qui avaient «fortement secoué l’Etat et les institutions de la République» sur l’ensemble du territoire national en début du mois de mars dernier, suite à l’arrestation du leader de Pastef, Ousmane Sonko, visé par une plainte pour « viols répétés » et « menaces de mort ». Face à la presse hier, jeudi 8 avril, le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, a justifié cette sortie du gouvernement par un besoin de «rétablir la vérité et prononcer la part de vérité du gouvernement du Sénégal » sur ces manifestations violentes qui ont été enregistrées dernièrement au Sénégal.
En effet, selon lui, l’opposition et la société civile «prennent l’Etat pour responsable des violences qui ont eu lieu suite à l’interpellation de Ousmane Sonko ». Sous ce rapport, rappelant que ces manifestations se sont produites dans un contexte de Covid-19 qui a eu non seulement « des effets réticents sur l’ensemble des systèmes économiques du monde » mais aussi conduit le « Gouvernement à adopter l’état d’urgence et des restrictions de certaines libertés pendant un certain temps », Me Sidiki Kaba affirmera dans la foulée que « l’entière responsabilité de ces évènements ne doit pas être imputée à l’Etat du Sénégal ».
Et pour cause, souligne-t-il, la plainte de la masseuse Adji Sarr accusant Ousmane Sonko de faits de viols répétitifs et de menaces de mort et l’appel à la résistance du mis en cause qui a dit qu’il s’agissait d’un complot d’Etat ont eu un écho favorable dans un contexte marqué par la pandémie, avec la privation des libertés, les difficultés économiques et le mal être de la jeunesse. Et c’est ce qui a, selon lui, fait sortir dans les rues des manifestants qui s’en prenaient à des biens d’autrui, des investissements étrangers et aux symboles de l’Etat, maisons de dignitaires du régime, des brigades de gendarmerie. « On a voulu faire porter l’entière responsabilité des faits à l’Etat or, cette plainte et ce refus de déférer devant la Justice sont les éléments déclencheurs de ces évènements», a fait remarquer le ministre des Forces armées qui avait à ses côtés son collègue en charge des Collectivités territoriales et porte-parole du gouvernement, Oumar Guèye, et Abdou Latif Coulibaly, ministre Secrétaire général du gouvernement lors de cette conférence de presse.
LES FORCES DE L’ORDRE ONT FAIT PREUVE DE RETENUE
Poursuivant son propos, Me Sidiki Kaba a réfuté les accusations portées à l’encontre des forces de l’ordre, comme étant à l’origine de ces violences. Soulignant que «sur des images de reportages, les forces de l’ordre ont même reculé et parfois, on a même entendu qu’elles ont fui », il explique que « n’eût été leur sang-froid, leur professionnalisme, peut-être qu’on aurait un bilan beaucoup plus lourd ». Car soutient-il « elles ont, par moment, reçu des pierres, elles ont été piétinées mais elles sont restées calmes ».
Par ailleurs, le ministre des Forces armées, sans le nommer, a également profité pour déplorer les accusations proférés par le leader de Pastef Ousmane Sonko qui avait soutenu lors de sa déclaration de presse, le 8 mars dernier, que le président Sall et son gouvernement n’ont plus la légitimité de rester au pouvoir après les manifestations violentes. Jugeant « excessives et sans fondement » ces accusations portées contre l’Etat du Sénégal, le ministre Sidiki Kaba a rappelé que le président Macky Sall a été élu à plus de 65% en 2012 et confirmé par le peuple sénégalais en 2019, avant de déclarer : « en démocratie, on ne s’autoproclame pas légitime. C’est l’onction du suffrage universel qui confère la légitimité, parce que c’est le peuple souverain qui valide ou invalide le mandat de ses dirigeants, lors des consultations régulières ».
Poursuivant son propos, le ministre des Forces armées est également revenu sur le bilan de ces manifestations dressé par certains organismes non gouvernementaux et qui font état des violations massives des droits de l’homme au Sénégal. Et c’est pour dire qu’il s’agit plutôt de rapports précipitamment écrits et qui font état de 13 morts et 500 blessés. « Ils disent que les violences policières sont à l’origine de tout ce qu’on a vu au Sénégal. C’est des accusations excessives. Le chef de l’Etat avait donné des instructions de ne pas tirer sur des manifestants et elles ont été respectées. Voilà l’exagération », a-t-il martelé.
UNE COMMISSION INDÉPENDANTE EN GESTATION
Lors de ce face-à-face avec la presse, le ministre des Forces armées ne s’est pas seulement contenté d’apporter des démentis à certaines accusations portées à l’encontre de l’Etat concernant les manifestations violentes que le Sénégal a connues en début du mois de mars dernier. Me Sidiki Kaba a également annoncé la mise en place par le gouvernement d’une « commission indépendante et impartiale » qui se chargera de faire toute la lumière sur ces émeutes. Cette commission qui sera ouverte à l’opposition et aux membres de la société civile est, selon lui, « la meilleure façon de situer les responsabilités ». «Nous voudrions rétablir les faits, nous avons dit notre part de vérité. Et pour cela, le gouvernement du Sénégal annonce la mise sur pied d’une commission indépendante et impartiale pour rétablir toute la vérité dans la dynamique de paix, d’apaisement. La vérité, pour que justice soit faite, est un élément qui conforte aussi l’Etat de droit et notre volonté de vivre en commun », a-t-il fait remarquer tout en précisant au sujet de la plainte déposée par Adji Sarr contre Ousmane Sonko que «l’État ne freinera pas l’action qui a été enclenchée » puisque « la mise sur pied de cette Commission d’enquête n’est pas une remise en cause du travail de la Justice, mais d’une initiative complémentaire ».
USAGE D’ARME A FEU LORS DES MANIFESTATIONS ET MORT D’HOMME : «Il n’y aura pas d’impunité», selon Sidiki Kaba
La situation des responsabilités relativement au feu ouvert sur des manifestants et les morts qui s’en sont suivis, ont été réclamés au ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, ce jeudi 8 avril 2021, à l’occasion de cette rencontre dite « Le Gouvernement face à la presse ». Devant les journalistes, le ministre des Forces armées a promis la poursuite et des sanctions contre ceux qui auront tiré sur les populations à balle réelle. À propos des personnes qui ont ouvert le feu sur les manifestants, Me Sidiki Kaba a tenté également de rassurer les populations : « S’il y a des cas, s’ils sont établis, il n’y aura pas d’impunité. Et une fois que c’est établi, la justice fera son cours. Ceux qui veulent porter des plaintes, rien ne s’y oppose, nous sommes dans un État de droit. Si vous êtes victime d’un abus de votre droit, vous saisissez la justice. Et celle-ci, en toute indépendance, rétablira la vérité selon les preuves. Rien n’empêchera cela. Donc, il faudrait le dire, il n’y a pas ici une volonté de soustraire le gouvernement ou les forces de défense et de sécurité qui ont été mêlées à ces actes de violence ». Et de dire que ces forces de sécurité et de défense seront devant la justice, s’il est établi qu’elles auront commis un acte qui est contraire à la loi.