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21 septembre 2025
LES NOYADES DE LA CANICULE
Le thermomètre a grimpé ces dernières semaines au Sénégal et, en parallèle, les noyades ont repris. Alors que les lieux de baignade accessibles reculent face à la privatisation du littoral, les Dakarois se ruent vers les dangereuses plages
Le thermomètre a grimpé ces dernières semaines au Sénégal et, en parallèle, les noyades ont repris. Alors que les lieux de baignade accessibles reculent face à la privatisation du littoral, les Dakarois se ruent vers les dangereuses plages de la "Grande côte", quitte à risquer leur vie.
Pendant les six premiers mois de l'année, 48 personnes, pour la plupart âgées de 17 à 25 ans, sont mortes par noyade dans la région de Dakar, dont une majorité en juin, explique à l'AFP l'adjudant-chef d'une équipe de sapeurs-pompiers de la capitale, Abdoulaye Ndiaye.
A la même époque l'an dernier, le bilan était de 44 morts. Au niveau national, les décès par noyade de baigneurs se comptent par centaines: 279 en 2018, 250 en 2019 et 224 en 2020.
"Les plages de la mort", titrait cette semaine en guise d'avertissement le journal Sud-Quotidien, qui redoute un bilan encore plus lourd en juillet et août, période de canicule et de traditionnel "rush des jeunes" vers la mer.
Malgré les 700 km de côtes que compte le Sénégal, la "majeure partie" de ses 16 millions d'habitants "ne savent pas nager", souligne le président de l'Association nationale des maîtres-nageurs et surveillants de baignade, Ibrahima Fall.
En cause, notamment, un manque de moyens: les écoles ne dispensent généralement pas de cours de natation et Dakar, agglomération de plus de 3 millions d'habitants, ne compte qu'une seule piscine municipale.
Située sur une presqu'île à la pointe occidentale de l'Afrique, Dakar ne devrait pourtant en principe pas manquer de lieux de baignade.
- Courants irrésistibles -
Mais, outre que certaines plages urbaines atteignent des niveaux de pollution dissuasifs, beaucoup ont été "privatisées" par des propriétaires de bars, d'hôtels, de restaurants ou de résidences privées, souligne Ibrahima Fall.
Les baigneurs se sont repliés, selon lui, sur des plages dangereuses, interdites et non surveillées.
Pour l'essentiel, les décès surviennent sur les premiers kilomètres de la "Grande côte", qui file de la banlieue de Dakar à Saint-Louis, tout au nord du pays.
L'océan Atlantique y est souvent agité et les vagues puissantes, contrairement aux eaux plus calmes de la "Petite côte" prisée par les touristes.
Comme sur le littoral atlantique français, le principal danger de la Grande côte, ce sont les baïnes, sortes de grandes "piscines" d'eau de mer qui se vident à marée basse avec des courants parfois irrésistibles, dit l'adjudant-chef Ndiaye.
Depuis la mi-juin, les autorités ont renforcé la surveillance et la prévention, avec une présence policière accrue, des panneaux signalant les zones interdites et des campagnes de sensibilisation.
Sur la plage de Malika, près du célèbre Lac rose, où une dizaine de personnes se sont noyées à la mi-juin, un car équipé d'un haut-parleur égrène ses messages à l'attention des baigneurs.
- "Juste pour prendre l'air" -
"Nous montrons aux populations comment reconnaître une plage dangereuse et les consignes de sécurité", dit l'adjudant-chef Ismaïla Fall, de la Protection civile.
Certains semblent comprendre: "Je suis juste venu prendre l'air. Je ne peux pas me baigner parce que les policiers sont là, il y a eu des morts ici", dit Moustapha Diagne, un jeune de 22 ans.
A Cambérène, aux portes de Dakar, la baignade est autorisée mais pas sans danger. Madiop Dieng, un pêcheur du coin, a appelé les policiers pour qu'ils fassent sortir de l'eau des dizaines de jeunes.
"Si on laisse faire, il y aura des noyades. La mer est agitée aujourd'hui", confie-t-il à l'AFP. Il assiste, incrédule, au retour des baigneurs dans la mer dès le départ des policiers.
Un peu plus loin, la commune de Golf Sud possède sa plage. Son accès est autorisé mais la baignade y est interdite, une situation jugée "paradoxale" par sa députée-maire, Aïda Sow Diawara.
"Une fois que les gens ont accès à la plage, tu ne peux pas leur interdire l'accès à la mer", dit-elle, en expliquant avoir, après plusieurs noyades, "proposé au gouverneur de Dakar la fermeture" totale de la plage. Elle attend la réponse.
LE CRD ACCUSE MACKY ET MET EN GARDE
Macky Sall doit reconnaître sa culpabilité suite au déclenchement de la 3ème vague de Covid-19.
Macky Sall doit reconnaître sa culpabilité suite au déclenchement de la 3ème vague de Covid-19. C’est la conviction du Congrès de la renaissance démocratique qui compte s’opposer à toute loi «scélérate et restrictive» pour combattre la pandémie.
Le Congrès de la renaissance démocratique (Crd) pointe du doigt Macky Sall dans l’explosion des cas de Covid-19. Dans un communiqué, cette plateforme de partis de l’opposition est convaincue que les efforts du personnel de santé ont été anéantis «en quelques jours par la propension politicienne d’un président de la République totalement irresponsable».
Et qui, ajoute-t-on, «pensait pouvoir profiter d’une telle accalmie pour déplacer à travers le pays des foules mécaniques pour se faire valoir une popularité perdue aux yeux de l’opinion nationale et internationale». La Conférence des leaders du Crd fait référence aux récentes tournées économiques de Macky Sall et désigne ce dernier comme «principale cause et responsable» de la troisième vague de coronavirus qui secoue le Sénégal. Les animateurs de ce regroupement soulignent que «le Covid19 a battu tous les records de contamination et n’épargne plus aucune contrée, conséquence des méga-manifestations qu’il a organisées au Nord, au Sud et au Centre du pays».
Le chef de l’Etat, insistent-ils, «faisait venir de partout de malheureuses populations puisque désœuvrées et appauvries par les misères de ses différentes politiques publiques». Ils ajoutent : «Seul avec sa conscience, Macky Sall doit certainement se reconnaître coupable dans son immense inconscience d’avoir occasionné des contaminations et des pertes en vies humaines évitables s’il n’était pas un homme léger, un politicien sans scrupule qui n’a d’égard que pour ses intérêts, ceux de sa famille et de son clan.»
Au vu des décisions prises lors des 2 premières vagues, le Crd «met solennellement en garde» le chef de l’Etat contre toute «velléité affichée» à profiter de l’envolée des cas de contamination pour imposer des «lois scélérates relatives au terrorisme et au Code électoral qu’il vient de faire adopter par une majorité à sa solde, mais qui sont rejetées par les Sénégalaises et les Sénégalais dans leur écrasante majorité».
Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall, Mamadou Lamine Diallo, Pape Sarr et Cie appellent les Sénégalais et étrangers «à redoubler de vigilance» en respectant les mesures et gestes barrières. Ils encouragent les syndicats de la santé et de l’action sociale, les mouvements citoyens et les jeunes «à davantage d’engagement dans la résistance et la riposte contre le Covid-19»
«JE NE SUIS PAS POUR UN MODELE DEMOCRATIQUE BASE SUR CE QUE LES OCCIDENTAUX ONT FAIT»
Du 17 au 21 juin 2021, la deuxième édition du Dakar music expo a posé ses valises à l’Institut français de Dakar. Invité d’honneur de cette édition, Claudy Siar, l’animateur emblématique de Radio France Internationale, a accepté de partager sa vision du futur de l’Afrique. Entre la Françafrique, le franc Cfa ou le racisme, sans langue de bois, Claudy partage sa philosophie «d’une Génération consciente». Il analyse également les violents évènements de mars dernier en ramant à contrecourant de ceux qui refusent toute idée de 3e mandat. Pour Claudy Siar, l’Afrique doit se construire son propre modèle de démocratie.
Vous êtes l’invité d’honneur de cette deuxième édition du Dakar music expo (Dmx) qui s’est tenue du 17 au 21 juin. C’était important pour vous de soutenir ce genre de rencontres ?
Pour moi déjà, toutes les entreprises, les manifestations qui soutiennent et mettent en exergue l’identité de la culture et donc l’estime de soi, ça me paraît essentiel de rendre compte de ce qu’elles font. Le Dmx a une saveur particulière pour moi. On est en une période charnière de l’histoire de l’humanité, une période où il y a tellement de tensions entre les Peuples, de replis identitaires. Il y a à la fois la magnificence de la technologie qui permet à des êtres humains de regarder la planète, d’envoyer des photos, d’inventer des choses extraordinaires, des appareils dont on se sert tous les jours, des moyens de communication. Et dans le même temps, une extrême violence entre les Peuples. Et l’Afrique est un peu laissée pour compte de tout ça. On est dans une période où on n’est plus en train de demander aux autres de faire pour nous et heureusement. Mais c’est nous qui devront faire pour nousmêmes, par nous-mêmes. Et cela ne veut pas dire se couper des autres, ça ne veut pas dire aussi refuser ce que les autres peuvent avoir d’intéressant pour nous. Et le Dmx, c’est ça. On va réfléchir à comment faire pour mettre en valeur nos créateurs, comment faire pour être performants, comment faire pour être de grands professionnels dans tous les domaines et comment faire pour que le savoir et l’expérience se partagent entre les uns et les autres. Lorsque je vois ce que Doudou Sarr veut en faire… Je m’en fous de savoir si c’est le plus grand festival du monde. Ce qui est important, c’est ce qui va germer dans ce festival et qui va permettre aux créateurs d’exister.
Et là, dans les discussions, on a parlé du numérique. Qu’est-ce que ça pourrait représenter justement dans cette période ?
Je dis toujours que le streaming a tué les pirates. Mais dans le même temps, il y a une grande question sur le numérique. Ça existe, mais nous n’en sommes pas encore les tenanciers. Et ça, c’est notre gros problème. Aujourd’hui, on utilise souvent des plateformes qui ne nous appartiennent pas, qui sont encore occidentales. Je trouve que l’Afrique doit pouvoir créer ses propres plateformes. Et des plateformes performantes. L’Afrique doit être capable aussi d’inventer des systèmes, de mettre en place des choses qui lui ressemblent et qui soient adaptées à notre mode de fonctionnement. Et c’est en ça que le Dmx est important parce qu’on discute, on échange, on dialogue et on va voir ce que ça peut apporter.
De la France où vous êtes, quel écho avez-vous de la musique sénégalaise ?
Mon regard, il est évidement celui de quelqu’un qui aime les créateurs. Et dans le même temps, je ne juge pas une musique en général. Je regarde les créateurs, ils ont des individualités et je les juge comme tel. Et je suis heureux de voir le Sénégal comme d’autres pays, car il y a des talents extraordinaires. Et j’aimerais que les pouvoirs politiques comprennent qu’il faut aider la culture. Nos pays ne seront jamais probablement les Usa, le Canada, le Japon, l’Angleterre ou encore la France. Ce n’est pas ce qu’on cherche en réalité. J’ai toujours prôné l’exemple de la Jamaïque. La Jamaïque, qu’est-ce qui fait sa force ? C’est sa musique ; donc sa culture, son reggae, son sport aujourd’hui. Il faut sortir de l’histoire de la colonisation, être nous-mêmes maintenant, être capables de construire un monde qui nous ressemble et nous rassemble. Et ça commence par la culture et l’identité.
Cet amour de soi, c’est ce que vous philosophez dans la Génération consciente ?
C’est la philosophie de la Génération consciente. Je dis toujours qu’aujourd’hui il y a beaucoup de jeunes militants panafricanistes sincères qui ont des propos très forts. Lorsque je rencontre certains d’entre eux, je leur dis : ‘’Arrêtez parfois de vous en prendre à d’autres panafricanistes. On est là pour construire et pas pour détruire. Sauf si vous chercher juste une existence sociale à exister parce qu’aujourd’hui il y a les réseaux sociaux.’’ A l’époque, lorsque j’ai commencé ma première manifestation en France en 1991, il n’y avait pas des réseaux sociaux, il y avait que des coups à prendre. Lorsqu’en 93 j’ai participé à la première marche de commémoration de l’abolition de l’esclavage en France, je me suis fait tapé partout et il n’y avait même pas les gens de ma communauté, il n’y avait pas de victoire médiatique à gagner. Il y avait juste de l’engagement sincère. C’est important pour moi et c’est ça l’esprit de la Génération consciente. Lorsque je vois des militants qui font des choses, même si je ne suis pas d’accord sur la manière de faire, je me dis toujours, le pas qu’ils font, c’est un pas supplémentaire, c’est le pas que d’autres n’auront pas à faire. Il faut savoir apprendre la solidarité et ne pas croire qu’on a raison. D’ailleurs, je dis aujourd’hui que je ne veux pas avoir raison. Je ne veux plus avoir raison. Je veux juste trouver l’espace où les uns et les autres soient d’accord ou pas d’accord, qu’on puisse trouver des points de convergence pour avancer ensemble. Et l’esprit de la Génération consciente c’est ça : ‘’S’unir pour bâtir, c’est grandir ensemble.’’
Dans votre radio, vous avez justement une fenêtre où vous parlez directement aux jeunes Africains. Avez-vous l’impression qu’ils vous entendent ?
Je pense que oui. Aujourd’hui, les militants comprennent ce que j’ai accompli depuis le 13 mars 1995, en parlant dans mon émission chaque jour à tous ces jeunes. Et beaucoup d’entre eux que je rencontre sont souvent dans des postes stratégiques, importants ou pas d’ailleurs et qui me disent : «Tu n’imagines pas lorsque moi je t’écoute à la radio.» Je n’ai jamais été insultant, je ne suis pas raciste, je ne sais même ce qu’est le racisme. Je ne suis pas sexiste, je ne suis pas un dictateur. Et même au sein de Rfi, beaucoup de gens de la direction n’étaient pas d’accord avec ce que je disais, mais ils savaient qu’ils n’avaient aucun argument pour me contrer parce que ce que je disais, c’était des faits historiques ou faits sociaux que tout le monde pouvait constater. Et ça a fait avancer des mentalités au sein de la société. Et je sais que tout ce que je dis depuis tant d’années, ce sont des petites graines qui ont été portées dans l’esprit de beaucoup. Je vois l’attachement que certains me témoignent. C’est pour ça en réalité. Je n’écris pas les chansons des artistes que je présente. Mais en revanche, j’écris ce que je vais dire et je dis ce que je crois être juste et qu’il faut partager. Donc oui, je pense qu’ils écoutent, une grande partie écoute.
En mars dernier, le Sénégal a connu des violences alors qu’on pensait que c’était un pays stable. Quelle leçon faudrait-il en tirer ?
Je pense que le problème de l’Afrique et des pays d’Afrique francophone en particulier et même anglophone, c’est de calquer leur mode de gouvernance sur les anciennes puissances coloniales. Aujourd’hui, je le répète, on doit pouvoir construire un monde qui nous ressemble, qui nous rassemble. Les réalités du Sénégal et des autres pays ne sont pas celles de l’Occident. Et donc nous devons inventer des modèles démocratiques qui nous correspondent, qui correspondent à cette jeunesse foisonnante, à cette jeunesse qui n’a pas de travail, à cette jeunesse qui a un sentiment de ne pas être entendue. Et donc oui, on a été étonné. Certains ont été étonnés. Mais moi, je n’ai pas été étonné et ça peut se reproduire partout. Et ça se reproduit déjà ailleurs. On voit ce qui s’est passé au Tchad, on voit ce qui s’est passé en 2016 au Gabon, ce qui se passé au Cameroun, en Côte d’Ivoire. Enfin, à un moment donné, il va falloir que cette classe dirigeante africaine gouverne autrement, qu’elle dialogue autrement avec la population. Je sais que parfois certains sont tellement opposés à Paul Kagamé (Rwanda). Mais ce que je peux reprocher au Président Kagamé, c’est ce qui se passe à l’Est de la Rdc. Mais dans le même temps, jamais je n’ai entendu un chef d’Etat africain avoir un tel discours que celui qu’il a donné il y a quelques semaines sur sa vision pour le Rwanda, sa vision pour les Rwandais. Il a dit que le Rwanda sera le phare du monde. Il y aura les meilleures universités au Rwanda, les meilleures compétences seront au Rwanda. J’entends un chef d’Etat qui a une telle fierté de son pays, qui ne voit qu’une chose, la grandeur de son pays. Je ne connais aucun autre chef d’Etat en Afrique qui a un tel discours. Donc, nous devons changer et nos mentalités doivent évoluer.
En commençant par ces Présidents qui ne cherchent qu’à rester au pouvoir…
Non. Je ne veux pas être arc-bouté sur un modèle démocratique qui ressemble à l’Occident où les structures sont respectées par chaque citoyen. Des structures solides qui sont même ancrées, si je peux dire, dans les esprits, l’âme des gens. Je ne suis pas pour la dictature, mais je ne suis pas pour un modèle démocratique qui ne soit pas purement et simplement basé sur ce que les Occidentaux ont fait. Ce ne sont pas les chefs d’Etat qui doivent changer, ce ne sont pas les ministres qui doivent changer. C’est tout le monde, parce que les mentalités que l’on dénonce tout le temps chez les chefs d’Etat en les accusant, sont celles que vous retrouvez chez ceux qui aimeraient bien prendre le pouvoir, chez monsieur et madame tout le monde. Et là, on en vient à l’éducation. Il faut que le modèle éducatif change en Afrique. Il faut vraiment que ça change pour que dans 20, 30 ans on ait une nouvelle génération de jeunes qui n’aient pas chez certains de sentiment d’infériorisation et qui ne voient pas les autres, les Occidentaux comme leur étant supérieurs. Il faut que ça change, il faut que les mentalités changent et ça passe par l’éducation. Et l’éducation, c’est nous qui la décidons et pas quelqu’un d’autre. Lorsque je vois qu’en Afrique les ouvrages sont édités par des éditions françaises en Afrique francophone, j’ai un problème. Moi qui suis Français je ne voudrais pas qu’un éditeur américain décide de ce qu’il y a dans les manuels scolaires de France. Et pourtant, c’est ce que nous faisons en Afrique. Il faut que nos mentalités changent.
Pour vous, la Françafrique existe toujours ou bien ?
Oui, la Françafrique existe toujours. Mais elle n’existe pas que dans l’esprit des Français, que par les Français. Elle existe dans l’esprit des Africains et par les Africains. C’est une question de mentalité. Le problème, ce n’est pas qu’il y ait des relations entre la France et les pays d’Afrique francophone anciennement colonisés. Le problème, c’est que faisons-nous de ces relations-là ? Et même lorsque le Président Macron a voulu une rupture, dans le même temps, j’ai vu en Afrique des gens qui ne comprenaient pas l’idée. Donc finalement, lui qui voulait une rupture, il a senti que les gens en face ne sont pas capables de dire je ne veux pas ça. L’histoire du franc Cfa, à un moment donné, on ne peut pas demander à l’ancienne puissance coloniale de décider. Vous devez être capables vous-mêmes de vous réunir tous en disant : ‘’Depuis très longtemps, ça aurait dû être fait. On va arrêter, on va changer les choses parce qu’il faut qu’on évolue, qu’on se développe.’’ Et peut-être ça passe par l’argent. Même si je pense que le changement de mentalités ne passe pas par l’argent, mais par l’éducation. L’argent pour moi devient secondaire. Et si on n’a pas le mental, on ne peut rien faire. Celui qui pense que l’argent va changer les choses, c’est qu’il n’a rien compris à l’être humain et à ce que sont les sociétés humaines. On a besoin de cerveaux qui fonctionnent. Ce n’est pas le matériel. L’argent, c’est du matériel. C’est un moyen qu’on crée pour obtenir quelque chose.
Et parlant un peu du franc Cfa, quels sont aujourd’hui vos rapports avec Kémi Séba ?
Je n’ai pas de rapport avec Kémi Séba. En 2018, on était très lié, vraiment très lié. J’étais à l’invitation du Président Macron, du Président Macky Sall et la Banque mondiale sur le sommet qu’il y a eu autour de l’éducation en Afrique. J’ai un projet qui s’appelle «Mama Africa» sur l’éducation, la formation, la sensibilisation en Afrique. J’investis sur l’éducation parce que c’est un chemin important. Donc quand on m’invite à venir, je viens pour dire que les politiques éducatives doivent être décidées par les Africains. On peut amener de l’argent, mais ce sont les Africains qui décident de ce qu’il y a sur les manuels scolaires. Et donc Kémi Séba m’attaque sur Facebook alors qu’on est très liés, qu’on se parlait tous les 2 ou 3 jours. Moi je suis comme Mandela qui disait : «Ce qui est fait pour nous sans nous est en réalité contre nous.» Mais on s’est parlé, on a fait un communiqué ensemble et disons qu’il n’y a pas de problème. C’est apaisé et c’est fini. Et depuis, on n’a plus aucun contact et ça s’arrête là.
Vous avez été délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’Outre-mer entre 2011 et 2012. Est-ce que vous n’avez pas regretté d’avoir répondu à l’appel de Sarkozy ?
Non, je ne regrette pas. J’ai l’esprit de quelqu’un qui peut être un peu suicidaire. C’est-à-dire pour les miens, dans le combat, je suis prêt à tout donner. Ce qui est important, c’est qu’est-ce que je fais en tant que délégué interministériel. Dans mon dernier rapport, j’ai dit que la France traite l’Outremer comme les confettis de son ancien empire colonial au regard des injustices sociales. Personne d’autre que moi n’aurait pu oser écrire un tel rapport mondial. J’ai réussi avec les Antilles à ce qu’il y ait plus d’illimités en téléphonie mobile parce qu’avant, l’Outre-mer était traité comme l’Afrique, comme l’étranger et moi j’ai réussi à régler ce problème et bien d’autres problématiques. J’étais un militant au sein de l’appareil d’Etat administratif français. Donc non, je ne regrette pas. Et si c’était à refaire, je le referais. Même si je devrais désobéir à ma mère qui ne veut pas que je fasse de la politique.
Depuis, est-ce que la façon dont les territoires d’Outre-mer sont traités s’est améliorée ?
Il y a eu des points d’amélioration. Mais l’injustice perdure toujours. Le candidat Macron, lorsqu’il était candidat à la Présidentielle, avait dit qu’il ferait en sorte que France O, la chaîne de télévision, soit forte. C’est une manière de réparer aussi l’esclavage et la colonisation. Ensuite, il m’a dit dans les yeux qu’il assumait la fin de France O et moi j’ai dénoncé ça. Je n’ai pas peur, je ne flatte pas un chef de l’Etat. Lorsqu’un chef d’Etat fait quelque chose qui me semble bien, je le dis.
Et la question du racisme est-elle bien adressée en France ?
On est dans un pays qui est dans un repli identitaire. Et depuis 2008, je le dis. En 2008, lorsque tout le monde parlait de la crise financière internationale, j’ai parlé de la crise identitaire de l’Occident. Le racisme s’exprime aujourd’hui sur les médias, à la radio, à la télévision, dans les chaînes d’information françaises. Je pense à Bfm Tv, Cnews qui appartient à Bolloré qui est très présent en Afrique. Et il le dit lui-même d’ailleurs, le plus gros de ses bénéfices, c’est en Afrique. Et il permet sur ses chaînes qu’on insulte à ce point-là. Dans le même temps, comment ses interlocuteurs africains ne lui disent pas que ça ne peut plus continuer comme ça. Voilà dans quel pays je vis. En France, le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit. C’est dans la loi. Eh bien, on a le sentiment que chacun a le droit d’exprimer son racisme sur les médias. Moi je m’en défends, mais j’ai décidé de ne plus aller sur les plateaux de télévision pour dire que vous avez tort ou vous avez raison. Je ne veux plus, c’est une perte d’énergie et de temps. Ce que je veux, c’est créer un autre monde. Un monde qui nous ressemble et qui nous rassemble.
Vous pensez que Marine Le Pen sera Présidente un jour ?
Elle peut l’être en 2022.
Ça ne vous inquiète pas ?
Ça m’inquiète, mais ce qui m’inquiète d’autant plus, c’est qu’on lui a préparé le terrain. C’est qu’on favorise le propos raciste, le propos séparatiste en France. Il y a une loi sur le séparatisme en France. La diversité de la population française, c’est la somme de son histoire coloniale et esclavagiste. Et il faut l’assumer. Et si elle ne l’assume pas, c’est tant pis pour elle. Mais le jour où la France l’assumera, le jour où la France reconnaîtra tous ses enfants et acceptera tous ses enfants, elle redeviendra une Nation très forte. En attendant, c’est une Nation affaiblie. Et je le regrette.
«NOTRE APTITUDE A ACCOMPAGNER LES PROJETS PROFESSIONNELS VA CONTRIBUER A L’EMPLOYABILITE DES JEUNES»
ENTRETIEN AVEC… Babacar Lô, directeur de l’Iam e-learning centre
A l’heure du digital et de la distanciation physique, l’enseignement à distance, bien que de plus en plus courante, demande tout de même une certaine forme d’encadrement. L’Institut africain de management (Iam) a mis en place l’Iam e-learning center pour répondre à des besoins spécifiques. Son responsable, Babacar Lô, en parle avec Le Quotidien.
Le Groupe Iam a mis en place un e-learning center pour l’enseignement à distance. Quels en sont les objectifs et quelles catégories d’étudiants sont visées par cet instrument ?
L’un des objectifs de ce centre part d’un constat simple : le monde est en constante évolution. Aujourd’hui, on parle beaucoup de la transformation digitale, mais ce que l’on oublie souvent, c’est qu’elle induit une forte transformation sociale et sociétale. Nos sociétés sont en train d’évoluer, et avec elles les besoins et logiques de formation. Les modalités de formation qui sont offertes par le e-learning center ouvrent de belles perspectives pour l’ensemble des professionnels, des étudiants et plus généralement des personnes qui cherchent à acquérir des compétences ; et ce, quel que soit leur projet professionnel. Il était important pour nous de s’adapter et d’aller dans le sens de cette transformation sociale et sociétale. Un professionnel en entreprise qui a besoin d’évoluer dans sa carrière professionnelle ne peut pas envisager la formation de la même manière qu’un jeune qui vient d’obtenir son Bac. Les modalités de formation en fonction des projets professionnels ne sont d’ailleurs pas les mêmes. Ainsi, la vocation première de ce centre de formation en ligne est de pouvoir répondre aux attentes multiformes des auditeurs pour leurs besoins de formation professionnelle et d’acquisition des compétences.
Donc si l’on comprend bien, les programmes s’élaborent en fonction des attentes et des demandes des auditeurs ?
Effectivement et c’est là où, je pense, que nous apportons une véritable innovation. Nous sommes aujourd’hui le premier centre de formation capable de proposer des parcours qui peuvent «fonctionner comme un supermarché». Il permet ainsi à un auditeur de pouvoir construire son parcours en fonction de ses besoins. On rencontre fréquemment des gens qui veulent se former, mais n’ont pas nécessairement envie de suivre un parcours prédéterminé. Aujourd’hui, quand on regarde le panorama de l’offre e-learning à l’échelle internationale, nous sommes fiers de pouvoir proposer un catalogue extrêmement large. Ce sont 72 certificats déjà disponibles, composés de 237 modules, permettant différentes possibilités de construction de parcours, offrant ainsi une grande flexibilité.
Depuis combien de temps existe ce centre et combien y a-t-il d’inscrits ?
Le centre a été créé cette année et compte à ce jour quelques centaines d’apprenants. Il a été créé sur la base de l’expérience du Groupe Iam. En effet, la pratique du elearning n’est pas une nouveauté dans nos processus de formation. Depuis 5 ans, le Groupe Iam propose une multitude d’offres de formation en format e-learning.
On peut comprendre l’intérêt du e-learning pour des professionnels, mais pour des étudiants qui entament une carrière universitaire, quel est le plus que vous leur proposez par rapport à des cours en présentiel par exemple ?
Le premier point, c’est l’aspect que j’ai évoqué un peu plus tôt. Si je suis un jeune apprenant de, disons, 19 ans, je suis en train de construire mon projet professionnel et j’ai éventuellement identifié un métier : Assistant Rh, Bac+3. Avec le centre e-learning, nous permettons à ce jeune de pouvoir construire son projet professionnel en allant chercher des compétences spécifiques. Il peut par exemple faire un Bachelor en Business administration, avec option Gestion des ressources humaines, et prendre un certificat en fiscalité, ou en Conduite du changement. Ces différents éléments viennent valoriser son profil et lui permettent de se démarquer sur le marché du travail. Nous pensons qu’au Sénégal et en Afrique de façon générale, cette aptitude à accompagner la construction du projet professionnel des jeunes, en leur permettant d’identifier des compétences et de chercher celles adaptées à leur rythme et selon leurs centres d’intérêt, va être un élément différentiel de poids, contribuant à améliorer l’employabilité des jeunes.
L’autre différence devrait, je pense, se situer aussi sur les coûts. Etes-vous financièrement plus compétitifs, par exemple, que les modules de formation en présentiel ?
on en présentiel ? Les coûts sont en adéquation avec les réalités du marché. De plus, nous avons des modalités de paiement qui permettent une certaine flexibilité, et surtout un accompagnement permettant «l’inclusivité» recherchée. Prenons le cas d’un jeune qui aurait eu son Bac il y a 6 ans, et qui n’aurait pas poursuivi ses études ! Il a créé une entreprise de menuiserie métallique et souhaite aujourd’hui se doter de nouvelles compétences pour bien conduire son entreprise. Néanmoins, il n’a pas le temps de suivre un parcours en présentiel, pour obtenir un Bachelor en 3 ans. Avec le centre e-learning, il a la possibilité de se construire un parcours certificat par certificat. Il pourrait commencer par un Certificat en comptabilité des entreprises, en payant ce certificat, par exemple, à 350 mille francs, échelonnés le long de la formation, puis enchaîner, à sa convenance, sur un autre certificat. Dans la construction du parcours, nous permettons que les crédits obtenus avec ces différents certificats octroient la possibilité de prétendre à un diplôme. Ainsi, nous offrons, en termes de «pricing», une nouvelle modalité en adéquation avec les réalités du marché, et permettons d’accroître l’accessibilité et l’inclusion. On leur permet donc de pouvoir se préparer et c’est un élément qui va garantir «l’inclusivité» par rapport aux réalités socio-économiques que nous connaissons dans nos pays d’Afrique.
L’Etat a mis en place l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs), qui délivre des formations un peu comme les vôtres. Néanmoins, cette université est beaucoup décriée, notamment par les étudiants qui y sont orientés. Comment votre e-learning center pense-t-il éviter les écueils vécus par l’Uvs au Sénégal ?
Je pense qu’il est important de préciser que nous sommes extrêmement fiers et admiratifs de travail réalisé par l’Université virtuelle du Sénégal. Mine de rien, c’était un challenge et ils sont en train d’apporter des solutions. On ne peut pas non plus ignorer que l’on fait face à des réalités spécifiques, en termes de fracture numérique. Au niveau de notre centre, la dimension qui intègre ces problématiques, c’est que l’on a choisi une plateforme Lms, qui veut dire, Learning management system, ou Système de gestion de formation, qui s’adapte à ces réalités. D’une part, la plateforme vient avec une application mobile. Ce qui permet à ceux qui ont des smartphones de télécharger l’application et de suivre leurs cours. D’autre part, on sait aussi que la connexion internet n’est pas forcément démocratisée, et donc pas toujours évidente en termes d’accès. Sur notre plateforme, il est possible de pouvoir télécharger ses cours en se rendant dans un endroit où l’on est connecté afin d’y avoir accès chez soi, où il peut arriver que l’on n’ait pas tout le temps la connexion internet, en suivant le cours offline. Nous pensons que c’est un élément très important et adapté aux réalités que nous connaissons. Nous avons adapté notre approche en adoptant des solutions qui prennent en compte ces problématiques. Aussi, notre logique pédagogique va au «programme flow», c’est-à-dire que nous ne sommes pas dans une approche où la formation se fait en ligne avec un professeur qui se connecte pour faire cours à des apprenants connectés également pour des cours en live, de manière synchrone. Nous nous inscrivons dans une approche où on construit les contenus avec des logiques pédagogiques qui ont été structurées avec des experts, des professionnels de différents métiers et de différents domaines d’expertise. L’apprenant peut ainsi évoluer à son rythme, capsule par capsule, contenu par contenu. On utilise notamment des outils d’«authoring» tels que «Articulate», afin de garantir une certaine interactivité, et surtout une certaine approche ludique dans l’apprentissage.
Pensez-vous qu’il soit possible de faire tout un parcours pédagogique rien que «online», sans avoir besoin de rencontrer son formateur de manière physique ? Est-ce réaliste ?
Je pense que cette génération qui arrive a déjà l’habitude d’apprendre de nouvelles choses toute seule. Je pense que YouTube est une école. Beaucoup de jeunes apprennent déjà beaucoup de choses tous seuls sur YouTube sans école ni structure de formation. On a tous eu écho d’histoires où des entrepreneurs ont développé des compétences en s’appuyant sur YouTube. Nous pensons que cette logique d’acquisition des compétences totalement online est faisable. Toutefois, la condition est la construction pédagogique, l’ingénierie derrière. Au niveau de l’Iam e-learning center, on a un conseil scientifique qui a mis en place une cellule dédiée à la construction des curricula de formation. L’ensemble des intervenants sont passés devant ce conseil, ont présenté des syllabus aux membres. Ces syllabus ont été restructurés par rapport aux objectifs de formation, d’acquisition des compétences, et ensuite à la production des grains pédagogiques afin qu’ils soient en adéquation avec les exigences de formation. De plus, avec l’approche programme flow, c’est-à-dire construire un programme, ensuite fournir un tutorat à nos apprenants, les apprenants vont avoir la possibilité d’être «tutorés» module par module par le formateur qui a conçu le programme, afin de garantir l’acquisition des compétences pour valider le module.
Ce programme e-learning ne concerne-t-il que les apprenants de votre sphère géographique ou at-il vocation à s’internationaliser ?
Notre positionnement est directement africain. Des grandes plateformes se développent dans des pays africains anglophones, et on pense que ces offres, qui viennent de l’Occident, n’ont pas forcément vocation à répondre de la meilleure des manières à nos réalités. Il était important pour nous de pouvoir aussi apporter une offre sur le marché africain et plus particulièrement en Afrique francophone dans un premier temps.
MAMADOU TALLA SUR LES ACTES D’INDISCIPLINE DANS LES ECOLES
«L’éducation nationale n’accepte pas ces actes. L’école est par essence un lieu d’éducation, de transmission de message, un symbole pour la République»
Face à la persistance des cas d’actes de vandalisme et de violence notés ces derniers temps dans les écoles et établissements scolaires, le ministre de l’Education nationale s’est montré très ferme pour condamner les comportements de ces élèves.
En marge de la cérémonie de récompense aux lauréates du concours Miss mathématiques- Miss sciences, Mamadou Talla n’a pas caché sa déception.
«L’éducation nationale n’accepte pas ces actes. L’école est par essence un lieu d’éducation, de transmission de message, un symbole pour la République», a rappelé M. Talla. Il a indiqué que les auteurs seront identifiés dans les plus brefs délais. Et a invité les acteurs de l’éducation à œuvrer pour que l’école reste un lieu d’éducation et de promotion des valeurs civiques et citoyennes.
DÉCÈS DE L’ANCIEN MINISTRE D’ETAT, YOUSSOUPHA NDIAYE
L’ancien ministre d’Etat, ministre des Sports, Youssoupha Ndiaye, est décédé ce samedi à son domicile à Saint-Louis (nord) à l’âge de 83 ans, a appris l’APS.
Nommé par le président Abdoulaye Wade (2000-2012), Ndiaye qui a été attaquant de l’équipe nationale de football médaillée d’or des Jeux de l’Amitié 1963, a été un éminent dirigeant sportif pour avoir siégé de longues années au Comité international olympique.
Youssoupha Ndiaye a été aussi président de l’Union sportive goréenne, de la Fédération sénégalaise de football et de celle de tennis.
En 2002, Ndiaye avait remis les rênes de l’US Gorée à son actuel président Augustin Senghor qui, depuis 2009, préside aux destinées du football national.
Le centre technique de Guéréo porte le nom de l’ancien attaquant des Lions qui a été par ailleurs, un juriste émérite qui a présidé le Conseil constitutionnel du Sénégal.
Réagissant à son décès, le président Senghor a parlé de ‘’terrible nouvelle’’ à la disparition de ce ‘’monument, (de ce) modèle, de ce leader qui nous a inspirés et guidés’’.
‘’Nous sommes orphelins, mais il reste vivant à travers nos personnes par son legs immense’’, a ajouté le président de la FSF, par ailleurs 1-er vice-président de la Confédération africaine de football (CAF). Il a terminé son message par des prières pour le repos de l’âme du disparu.
773,2 MILLIARDS MOBILISES DONT 740 PAYES
Le président du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Fonds «Force Covid-19», le Général François Ndiaye, a présenté hier, vendredi 16 juillet 2021, le rapport final des activités dudit Comité.
Le Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Fonds «Force Covid-19» a remis son rapport d’activité au président de la République, Macky Sall. C’était hier, vendredi 16 juillet 2020. Il est ressorti des conclusions de l’équipe du Général François Ndiaye que 773,2 milliards de FCFA ont été mobilisés. Le payement des dépenses s’évalue à 740 milliards de FCFA.
L e président du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Fonds «Force Covid-19», le Général François Ndiaye, a présenté hier, vendredi 16 juillet 2021, le rapport final des activités dudit Comité. Dans son allocution, il a annoncé «qu’à l’heure du bilan, le Programme de Résilience économique et social (Pres), instrument d’intervention de l’Etat dans la vie économique et sociale du pays pendant la pandémie, affiche un taux d’exécution de 74% ; ce qui est appréciable au regard du contexte». Et «les ressources mobilisées s’élèvent à 773,2 milliards FCFA et les montants payés à 740 milliards FCFA».
105 MILLIARDS DEPENSES POUR LA RIPOSTE DANS LA SANTE, AU 31 MARS 2021, CONTRE 64,4 MILLIARDS INITIALEMENT BUGETISES
Le budget de la santé a dépassé le montant initialement prévu. «Avec une enveloppe initiale dédiée de 64,4 milliards FCFA, les dépenses liées à la riposte dans le secteur de la santé ont atteint 105 milliards, à la date du 31 mars 2021. Ces dépenses ont permis de renforcer nos capacités d’accueil à travers le territoire, dans un contexte de gratuité totale des soins aux patients testés positifs à la Covid-19», a-t-il dit. Selon toujours le président du Fonds «Force Covid-19», «pour la sécurisation de l’approvisionnement régulier du pays en hydrocarbures, produits médicaux, pharmaceutiques et denrées de première nécessité, le comité considère que la situation des stocks a été satisfaisante au cours de la période en revue malgré les faibles capacités de stockage physique». Dans son allocution, le Général François Ndiaye a aussi estimé qu’«au-delà de la mobilisation rapide des ressources du fonds, il y a lieu de souligner que la souplesse des procédures dérogatoires a été un facteur de succès de la mise en œuvre des opérations. C’est ainsi que tous les crédits budgétaires nécessaires à la couverture de la totalité des dépenses étaient disponibles. S’agissant de la sauvegarde de la stabilité macroéconomique et financière pour soutenir le secteur privé et maintenir les emplois, les entreprises ont eu recours au dispositif de report des échéances et au recouvrement de leurs créances».
LA DISTRIBUTION DES VIVRES ET LE SOUTIEN A LA DIASPORA, L’UNE DES OPERATIONS LES PLUS ABOUTIES ET LES PLUS COMPLEXES…
Dans son exposé, François Ndiaye est aussi revenu sur la distribution des denrées alimentaires. «La prise en charge des couches les plus vulnérables et celles fortement impactées par la crise dont une partie vivant à l’étranger, a permis de constater une exécution des crédits alloués à 94,39%», a-t-il dit. Avant d’ajouter : «la mise en œuvre du filet social, à travers la distribution des kits alimentaires, destiné à apporter une assistance à 1.100.000 ménages, a été l’une des opérations les plus abouties et les plus complexes du fait de la multitude d’acteurs et intervenants dans le processus. Elle représente aussi, un dispositif ayant permis d’éprouver, dans une dynamique, le triptyque : urgence, célérité et transparence.»
«LE COMITE N’A PAS AGI DANS UNE VOLONTE DE DENONCER, MAIS DANS UNE OBLIGATION DE RENDRE COMPTE…»
Par ailleurs, François Ndiaye annonce l’archivage et la diffusion des pièces justificatives. «Par souci de transparence et pour renforcer l’information des populations, à la suite de plus d’une centaine de diffusions et interventions sur les réseaux sociaux, les stations de radios et de télévisions, toutes les pièces justificatives des dépenses afférentes au «Force Covid-19» feront l’objet d’une consultation et d’une évaluation citoyenne au siège du Comité, du 28 juillet au 28 septembre 2021, avant leur archivage pour d’autres besoins, notamment la création d’un répertoire des bonnes pratiques en cas de survenance de pandémie ou crise similaire». En plus de cette posture, «un film documentaire retraçant les activités du Comité permettra de mieux comprendre le travail et mesurer les résultats obtenus. Cette démarche est une preuve que le Comité n’a pas agi dans une volonté de dénoncer, mais dans une obligation de rendre compte dans le seul souci d’améliorer la conduite d’actions en situation de crise comme il a été le cas lors de cette pandémie».
ABABACAR SADIKH NDIAYE, ANCIEN SG DU SAES SUR LA VIOLENCE A L’UCAD
«C’est le fait des responsables du COUD, de certains doyens et des pouvoirs politiques qui cherchent à contrôler le mouvement étudiant»
Longtemps terré dans un silence de cathédrale, après avoir été sous le feu des projecteurs de la presse lorsqu’il était aux affaires, en tant que Secrétaire général du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES), de 2010 à 2016, avec des combats tous les jours dont notamment celui contre le fameux texte sur la gouvernance des universités, Professeur Ababacar Sadikh Ndiaye sort du bois. Et c’est pour mettre au banc des accusés les pouvoirs politiques, certains doyens de Facultés, ainsi que le Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) dans cette violence permanente qui règne au sein de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Dans ce premier jet de l’entretien accordé à Sud Quotidien, le Pr Ndiaye passe en revue les divers impairs qui expliquent la violence en milieu universitaire. Quant au second jet à suivre, il endossera sa toge de… candidat indépendant à la mairie de Fann-Point E-Amitié.
Pr Ababacar Sadikh Ndiaye, en tant qu’ancien SG du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES), comment expliquez-vous cette situation de violence au sein du Campus?
C’est vrai que la violence, ce n’est pas nouveau au sein de l’université. Mais, il faut dire quand même, qu’elle s’est vraiment exacerbée ces dernières années. Quand je dis dernières années, c’est depuis une bonne vingtaine d’années. Parce qu’à notre époque, ce sont les joutes verbales qui étaient les plus en vue. Parce qu’on avait des assemblées générales de chaque faculté. Après, on faisait le meeting du scrutin pour mettre tout cela en commun et voir le mot d’ordre à suivre. C’était vraiment une organisation démocratique. C’est vrai qu’à cette époque, nous étions plus aguerris sur le plan de la conscience politique. Quand je parle de notre temps, c’est les années 80 à 90, c’est le moment où le président Senghor est parti pour donner le pouvoir au président Diouf. Le président Diouf a ouvert le multipartisme, ayant compris que la plupart des dirigeants du grand SUDES étaient des hommes de gauche. Je peux citer, par exemple, le Professeur Bathily, Professeur Madior Diouf, Professeur Mamadou Ndoye Mendoza, etc. Donc, il a eu l’intelligence politique d’ouvrir ça. Ceux-là avaient leur implémentation sur le campus. Au moins, il y avait un ancrage quelque part qui permettrait de confronter les idées. Ça, c’est le syndicalisme estudiantin, qui donnait les mots d’ordre, qui menait les combats, etc. A côté de ça, il y avait ce qu’on appelait les représentants des étudiants dans les instances académiques, à savoir dans les assemblées de département, les conseils de Faculté, et même jusqu’à l’Assemblée de l’université. Et souvent, c’étaient les meilleurs. A côté, il y avait aussi les Amicales. Ces Amicales signifiaient un groupe d’amis qui s’organise, ce n’est pas obligé. Personnellement, je n’étais pas dans l’Amicale de la Faculté des sciences où j’étais. Ces Amicales faisaient des sorties ludiques.
Alors, qu’est ce qui explique cette explosion de la violence à l’Ucad ?
On a commencé à mettre entre les mains des dirigeants des Amicales des sommes d’argent de plus en plus importantes. Ils avaient la possibilité de distribuer des chambres, etc. Toute chose qui n’était pas du ressort des étudiants. Ces étudiants exerçaient une sorte de violence «institutionnelle» sur leurs autres camarades qui sont ignorants des textes, en leur faisant croire que c’est eux qui doivent les représenter dans les instances. Non, les représentants des Amicales ne représentent pas les étudiants. Ce n’est pas obligatoire. Parce que, tant que vous avez votre carte, vous êtes étudiant. Et on n’est pas obligé d’être dans l’Amicale. Ça aussi, c’est le fait à la fois, des responsables du COUD, de certains doyens et des pouvoirs politiques qui cherchent à contrôler le mouvement étudiant à travers ces soi-disant représentants. C’est là où réside le problème. En résumé, c’est la confusion de ces trois-là, c’està-dire le syndicalisme estudiantin, les amicales et la représentation dans les instances statutaires académiques qui fait cette confusion de rôle. Maintenant, quand l’argent est dedans, c’est un problème.
Dans quel état d’esprit se trouvent les Professeurs avec cette ambiance de violence au sein de l’Ucad ?
Les professeurs ne sont pas en sécurité. L’université est ouverte. Il n’a pas de portes, il n’y a rien du tout. Chacun entre et sort comme il veut. Nous, on l’avait dit quand j’étais SG. Franchise universitaire, ça ne veut pas dire qu’il n’y ait pas une police administrative pour la sécurité des biens et des personnes. L’université de Rouen, avec laquelle j’ai collaboré surtout, vous rencontrez des policiers avec des sortes de vélos électriques qui sillonnent tranquillement dans le campus. C’est simple et tout le monde est rassuré. Il ne faut pas qu’on pense que l’université est un espace de non droit, où chacun fait ce qu’il veut. Par exemple, le jeune qui est venu arracher le micro au professeur, il parait qu’il n’est même pas étudiant, selon les dires d’un des responsables du groupe. On devrait être capable d’avoir un système de sécurité. De temps à temps qu’on puisse contrôler les gens. C’est possible. Parce qu’un espace comme ça, où c’est 100.000 personnes qui circulent, c’est une ville. On a des vols récurrents à l’université. Vous pouvez laisser vos affaires, le temps d’aller manger, à peine une heure, on peut vous ouvrir votre véhicule et on vous vole. Pourtant, il y a des vigiles. Mais, les vigiles, ce n’est pas ça. La sécurité, ça demande tout un système. C’est nous même,du SAES, qui avions demandé cela. On n’a pas dit qu’on nous amène la police d’Etat. On avait discuté avec un ancien commissaire, je pense Aliou Ndiaye dans cette commission technique, qui était très avancé.
Comment appréciez-vous les sanctions prises par le Conseil de discipline contre des étudiants ?
C’est dur. Mais comme on dit : «la loi, c’est la loi», malheureusement. Parce que, quand on s’engage dans ce genre de chose, on doit savoir qu’on prend des risques. Maintenant, certains disent que c’est pour régler des comptes politiques parce qu’ils estiment que certains sont en même des responsables de certains mouvements qui sont de FRAPP, ainsi de suite. Si c’est fait de façon ciblée, c’est grave. C’est-à-dire cette purge-là est inacceptable, si c’était le cas. Mais, le conseil de discipline a toujours existé. Il y a des sanctions qui sont prévues. Donc, s’il est établi que vous êtes responsable de tel acte, la sanction équivalente vous sera appliquée. Maintenant, il se pourrait que vous soyez en même temps leader d’un mouvement. Mais, vous ne pouvez pas prendre cela pour vous protéger alors que c’est vous qui étiez là.
Vous semblez épouser la sortie du ministre qui estime que «les sanctions sont méritées et ce sera comme cela dorénavant» ?
Je ne peux pas dire que je cautionne la sortie du ministre. J’ai lu ce qu’il a dit. Le ministre est dans une approche martiale. Moi je ne peux pas y être. Au début, j’ai pris mes précautions pour dire que si c’est avéré, ils devraient être sanctionnés. Je n’ai jamais été membre de ce conseil, je ne connais pas la panoplie. Par contre, il faut aménager des ouvertures. Imaginez, même quelqu’un qui a commis des actes graves peut être gracié, à plus forte raison un étudiant. Il faut faire preuve d’humanité. C’est-à-dire, il ne faut pas être faible en leur laissant faire n’importe quoi, en leur montrant qu’il y a certains comportements, si vous les avez, vous subissez des conséquences terribles dans votre vie. Mais, pour autant, on ne peut pas les condamner éternellement. Ne soyons pas excessivement durs. On peut réduire les sanctions. A un moment donné, s’ils font amende honorable, comme on le dit, nous sommes leurs professeurs, on peut les gracier. Donc, de ce point de vue, je suis en divergence avec le ministre. Cette approche martiale, je ne suis pas pour ça.
A votre avis, que faudrait-il pour sortir de cette crique qui gangrène tant soit peu l’enseignement au sein de l’université ?
Il faut d’abord qu’on sépare les différentes entités, ce qui sème la confusion. Il faut qu’on rappelle aux étudiants les textes. Le Professeur Bouba Diop me le disait, depuis des années. Il était le médiateur du temps d’Abdou Salam Sall qui était recteur et avait préparé les textes. Il disait que c’était bien que chaque étudiant qui arrive, qu’on puisse lui donner un petit document, au moment de l’inscription, pour lui dire comment fonctionne l’université, pour que chacun se l’approprie et qu’il comprenne qu’il vient dans un nouvel espace qu’il ne connait pas. Parce que le Lycée et l’université n’ont rien à voir, c’est comme entrer dans la jungle. Donc, il faut qu’on lui donne certains éléments pour lui permettre de savoir ce qui se passe. Sinon, il est happé par ces étudiants-là qui sont là, depuis longtemps. Ils viennent le manipuler, lui faire croire qu’ils vont lui trouver une chambre, l’aider à avoir une bourse. Ils racontent des histoires.
Mais pas que cela, car vous avez tantôt évoqué le problème de l’argent….
Il y a aussi le fait qu’on doive arrêter de les laisser manipuler directement de l’argent. On peut les subventionner, il n’y a aucun problème. Mais, ça doit être encadré. Ça doit passer par des mécanismes très clairs et traçables. Parce que, les étudiants, on doit leur apprendre la bonne gestion, dès cet âge-là. C’est eux qui vont diriger demain. Donc, si on les laisse dans ces habitudes-là, ils vont croire que c’est comme ça qu’on gère l’argent public. Il faut les former dans tout cela, non seulement dans ce qu’ils sont venus apprendre, mais aussi dans la gestion de la cité de façon globale. Nous sommes prêts à les aider. L’autre chose qui va choquer les gens du COUD, je le sais, c’est que le COUD doit revenir sous tutelle académique. Vous voyez la situation que ça crée aujourd’hui ? Quand j’entends un des responsables du COUD dire «je ne comprends pas, les étudiants ont des problèmes au niveau de leurs amicales làbas, ça n’a rien à voir avec nous. Ils viennent casser ici». C’est dérangeant. Maintenant, quand les étudiants font des bêtises au niveau des restaurants, est-ce que ça concerne l’académie, si on raisonne de cette façon ? Donc, pourquoi le Conseil de discipline devrait les punir pour ça ? Vous voyez, il y a des conflits. Parce que les deux, au départ, ce n’était pas ça. Le COUD était sous tutelle académique.
Pourquoi alors cette séparation entre le campus social et le campus académique?
Ce sont les Socialistes qui, pour manipuler de l’argent, renflouer les caisses, ont séparé les deux. Ce qui fait qu’ils pouvaient nommer des dirigeants politiques socialistes, qui ne connaissent rien du tout de cette université. C’est un moyen de le privatiser. Ils peuvent contracter avec des sociétés de restauration et d’autres prestataires. C’est énormément de milliards. Le COUD était la vache à lait du Parti socialiste. Evidemment, quand le président Wade est arrivé, il fait la même continuité. Je ne parle pas des personnes, mais du système. Le fait qu’on ait séparé les deux entités, c’est ce qui crée ces exemples-là, les étudiants vont faire des bêtises sur le campus soi-disant académique. Tout ça, ce sont des concepts de la Banque mondiale. Il n’y a pas de campus académique et social. Un campus est un campus. Mais, cela arrange l’Etat. Là-bas (campus social), ils peuvent faire intervenir la police d’Etat comme ils veulent. Dans leur entendement, le campus social n’est pas sous l’emprise des franchises universitaires. Vous avez-vous-même vu que la police était entrée pratiquement dans les chambres des étudiants. Je milite pour le retour du COUD sous tutelle académique et qu’on arrête cette histoire de campus académique et campus social. Ça n’existe pas.
RECUEILLIS PAR JEAN MICHEL DIATTA
A J – 6, LES JAPONAIS PLANCHENT ENCORE SUR LES CAS CONTACT
A une semaine de l’ouverture, l’agence Kyodo News révèle que les athlètes considérés comme cas contact pourront malgré tout participer à leur compétition, sous réserve d’avoir été testés négatifs six heures avant le début de leur épreuve.
J–6. Une semaine seulement sépare Tokyo de l’ouverture des Jeux olympiques. Le début officiel, hier, vendredi 16 juillet, de la trêve olympique. Thomas Bach a choisi de célébrer la journée par un voyage express à Hiroshima. Pour le reste, le flou demeure. Sur le front sanitaire, tout va mal. La capitale japonaise a enregistré jeudi 15 juillet le total de 1 308 nouveaux cas de COVID-19. Il s’agit du nombre le plus élevé depuis près de six mois, seulement surpassé par les 1 485 cas recensés le 21 janvier.
Tokyo était alors placée en état d’urgence. La métropole japonaise en est ressortie brièvement, pour y retourner jusqu’au 22 août. Yuriko Koike, la gouverneure de Tokyo, l’a pointé du doigt : la hausse la plus importante des cas graves et des hospitalisations concerne actuellement des personnes âgées de 50 ans et moins, encore non vaccinées pour une grande majorité d’entre elles. Malgré cela, Thomas Bach continue à croire en une éclaircie dans le ciel de Tokyo pour les jours ou les semaines à venir.
Selon un fonctionnaire du gouvernement japonais, s’exprimant sous couvert d’anonymat, le président du CIO aurait demandé au Premier ministre, Yoshihide Suga, d’envisager la présence de spectateurs sur les sites officiels dans l’hypothèse où la situation sanitaire afficherait une nette amélioration. Prudent, le Premier ministre japonais n’a pas fermé la porte, mais il aurait suggéré qu’une telle décision ne pourrait pas être prise sans réunir toutes les parties prenant, à savoir les autorités nationales et locales, le CIO, l’IPC et le comité d’organisation. Au dernier pointage, seulement 26 des 750 sessions des Jeux olympiques de Tokyo pourront accueillir du public, mais en nombre restreint, soit environ 3,5 % du total des places initialement disponibles. Pour le reste, les Japonais continuent à avancer en aveugle, adaptant comme ils le peuvent les règles des Jeux à l’état de la situation sanitaires.
A une semaine de l’ouverture, l’agence Kyodo News révèle que les athlètes considérés comme cas contact pourront malgré tout participer à leur compétition, sous réserve d’avoir été testés négatifs six heures avant le début de leur épreuve. L’information aurait été lâchée par une source dite “bien informée“. Elle n’est pas encore officielle. Selon cette source, le gouvernement japonais et le comité d’organisation plancheraient sur un processus sanitaire prévoyant des tests PCR sur tous les cas contact six heures environ avant le début des compétitions.
Sur le plan pratique, la manœuvre s’annonce complexe. Pour un athlète engagé dans une série matinale, le contrôle devrait intervenir au milieu de la nuit. A 3 heures, par exemple, pour une épreuve devant débuter à 9 heures le matin. Le compétiteur sera contraint d’attendre le dernier moment avant d’obtenir le feu vert pour se lancer dans la compétition.
Selon la même source, les athlètes cas contact qui auraient passé avec succès ce test PCR de la dernière chance, à six heures de leur entrée en piste, devront très certainement en subir un autre après la compétition, surtout s’ils sont engagés dans un sport ou une discipline impliquant un contact physique avec un adversaire ou un membre de l’équipe. Dans la dernière version du guide pratique (“playbook”) à l’usage des athlètes, publiée le mois dernier, les organisateurs des Jeux précisent qu’un athlète cas contact devra s’isoler dans une chambre privée du village olympique. Il lui sera demandé de prendre ses repas seul. Il lui faudra emprunter un moyen de transport spécifique – véhicule individuel – pour se rendre sur le terrain d’entraînement ou de compétition.
Les opposants ne mollissent pas
A une semaine de l’ouverture des Jeux de Tokyo, la mobilisation des opposants à l’organisation de l’événement olympique ne montre pas de signe de faiblesse. En tête de cortège, l’avocat japonais Utsunomiya Kenji. Cet ancien responsable de la Fédération japonaise des associations du barreau avait lancé en mai dernier une pétition en ligne demandant l’annulation des Jeux de Tokyo. Il a tenu une conférence de presse, jeudi 15 juillet, pour expliquer que son initiative avait recueilli plus de 450 000 signatures. Plus tôt dans la journée, Utsunomiya Kenji a remis un document recensant la totalité des signatures au gouvernement métropolitain de Tokyo. Une autre pétition, lancée au Japon avec le même objectif d’obtenir l’annulation des Jeux de Tokyo, a rassemblé plus de 100 000 signatures.
Un site Internet pour les CPJ
A trois ans des Jeux de Paris 2024, les grandes manœuvres vont pouvoir débuter pour les délégations étrangères. Le comité d’organisation annonce la mise en ligne du site Internet où sont référencé les Centres de préparation aux Jeux (CPJ) retenus pour l’accueil des athlètes olympiques et paralympiques avant l’événement. Disponible à l’adresse suivante : https://prepare.paris2024.org/ en anglais, espagnol et français, la plateforme recense plus de 770 sites sportifs candidats à servir de camps de base, dans 410 collectivités. Elle doit permettre aux délégations étrangères de se projeter et de faire leur choix selon des critères de sélection précis : choix des disciplines, des options complémentaires (hébergement sur le site, salle de musculation, sauna, infirmerie, transport, accessibilité…), de la zone géographique ou du climat. Le catalogue sera actualisé avec les nouveaux centres retenus, notamment en octobre prochain avec l’ajout des sites de préparation aux sports additionnels (escalade, skateboard, breaking et surf). Toutes les régions françaises, et la quasi-totalité des départements (95 sur 101), sont représentés.
Les Lauriers olympiques pour Muhammad Yunus
Après Kip Keino aux Jeux de Rio 2016, le CIO remettra pour la deuxième fois ses Lauriers olympiques à une personnalité internationale à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Tokyo. Mais, cette fois, le lauréat ne peut se vanter d’aucun passé sportif. L’instance olympique a choisi l’entrepreneur social, économiste, acteur de la société civile et lauréat du prix Nobel de la paix, Muhammad Yunus du Bangladesh. Les Lauriers olympiques ont été créés par le CIO pour distinguer des personnalités de premier plan pour leur contribution exceptionnelle dans les domaines de l’éducation, la culture, le développement et la paix par le sport. Le professeur Muhammad Yunus a notamment fondé le Yunus Sports Hub, un réseau mondial d’entreprises sociales qui propose des solutions par le sport. Il a collaboré avec le CIO sur plusieurs projets, dont le programme des jeunes leaders, le camp de la jeunesse pour la paix “Imagine” et l’accélérateur d’entreprises d’Athlete365. Il a été sélectionné par un jury représentant les cinq continents : la réalisatrice japonaise Naomi Kawase pour l’Asie ; la scientifique et ancienne gouverneure générale du Canada Julie Payette pour l’Amérique ; la Sud-Africaine Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice exécutive d’ONU Femmes, pour l’Afrique ; Dame Meg Taylor, secrétaire générale du Secrétariat du Forum des îles du Pacifique et politicienne de Papouasie-Nouvelle-Guinée pour l’Océanie ; Jacques Rogge, président honoraire du CIO, pour l’Europe ; et Thomas Bach en tant que président du jury. Les premiers Lauriers olympiques de l’histoire avaient été décernés au Kenyan Kip Keino le 5 août 2016, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Rio.
Un nouveau cas de COVID parmi les athlètes
La liste des athlètes positifs au COVID-19 après leur arrivée au Japon s’est enrichie d’un nouveau nom. Les organisateurs des Jeux de Tokyo ont confirmé, jeudi 15 juillet, un nouveau cas de coronavirus parmi les engagés. Il s’agit d’un compétiteur, mais son identité et sa nationalité n’ont pas été révélées. Il aurait été testé positif à son arrivée au Japon. Il a été placé en isolement dans un centre spécialisé pour une période de 14 jours. Sa participation aux Jeux pourrait être compromise si son épreuve doit débuter avant le 29 juillet, date de la fin de sa période de quarantaine. Avant lui, deux Ougandais, un Israélien et un Serbe ont été testés positifs à leur arrivée à Tokyo ou sur leur site de préparation au Japon. Mauvais timing, l’annonce de ce nouveau cas est intervenue au moment où Thomas Bach assurait à la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, que les participants aux Jeux ne présenteront aucun risque d’infection pour la population de la capitale.
UNE ULTIME TOUR DE CHAUFFE POUR LE MAINTIEN ET LA 2EME PLACE
Le championnat de Ligue 1 sera clôturé ce week-end avec la 26ème et ultime journée de Ligue 1.
Le championnat de Ligue 1 va connaîtra son épilogue ce week-end avec la 26ème et dernière journée. Si les jeux sont faits pour le titre, avec le sacre de Teungueth Fc, la bataille s'annonce épique pour l'attribution de la deuxième place qualificative pour la prochaine Coupe de la confédération africaine (CAF). Dans cette lutte, les équipes de Génération Foot, Diambars et Jaraaf vont engager le duel à distance pour représenter le Sénégal. Les enjeux seront tout aussi grands au bas du tableau où l’US Gorée et le Stade Mbour vont livrer un ultime duel pour éviter de ne pas basculer en Ligue 2.
Le championnat de Ligue 1 sera clôturé ce week-end avec la 26ème et ultime journée de Ligue 1. Après avoir livré son verdict avec le sacre de Teungueth Fc dès la 24ème journée, place sera fait ce week-end à un dernier tour de chauffe. Une journée dont les enjeux se sont accrus depuis la semaine dernière suite à la décision de la Fédération sénégalaise de football d'accorder la place qualificative à la Coupe de la confédération africaine (CAF) non seulement au vainqueur de la Coupe du Sénégal mais à l'équipe classée deuxième du championnat.
Au coude à coude, Génération Foot (2e; 43 points), Diambars (3e, 43 points), Jaraaf (4e ; 41 points) vont donc abattre leur dernière carte pour occuper cette place qualificative. Les Grenats effectuent ainsi le déplacement au stade Alboury Ndiaye pour affronter le Ndiambour de Louga (9e; 29 points).
L'équipe du président Mady Touré gardera pour sa part un œil sur son concurrent Diambars qui accueillera, dans son stade de Fodé Wade, une autre équipe du milieu de tableau, le CNEPS (8e; 29 points). Ils surveilleront aussi le Jaraaf qui, pour espérer un retour en Coupe Caf, va livrer une bataille au stade Amadou Barry, contre l'équipe de Niari Tally(13e; 24 points) au bord de la relégation et prête à livrer un dernier baroud qui leur permet de se maintenir. Bien que prétendant à la 2ème place, l'As Pikine (4e; 40 points) va batailler ferme pour une large victoire lors de son déplacement demain dimanche chez le champion en titre Teungueth Fc.
Pour les autres rencontres, Mbour PC (11e; 28 points) accueillera au stade Maniang Soumaré l'équipe de Dakar Sacré-Cœur (10e; 28 points). De son côté, l'AS Douanes fera face, au stade Ibrahima Boye, au Casa sport (6e; 33 points).
Le suspense reste entier jusqu'à cette dernière journée au bas du tableau où l'Union sportive de Gorée, Niary Tally et Stade de Mbour vont tenter de se transcender pour arracher la place pour le maintien. Les Mbourois, première équipe non relégable (12e; 26 points) effectueront un déplacement qui s'annonce périlleux au stade municipal de Mbao où ils feront face à une équipe de Gorée.
Avec 24 points à égalité avec Niary Tally, qui le dépasse au classement que par une différence de buts; les Insulaires n'auront pas d'autre alternative que de gagner pour se sauver de la relégation. Tout en espérant un contre performance de Niary Tally qui fera face à une forte adversité face au Jaraaf.
PROGRAMME 26E JOURNÉE
SAMEDI 17 JUILLET 2021
Au stade Fodé Wade
Diambars – CNEPS
Au stade Amadou Barry
Jaraaf – NGB
Au stade Alboury Ndiaye
Ndiambour- Génération Foot
Au stade Ibrahima Boye
AS Douanes-Casa Sports
Au stade Municipal de Mbao
US Gorée- Stade de Mbour