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23 juin 2025
LE SENEGAL INVITÉ D’HONNEUR DU FESPACO 2021
Le 27e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) se tiendra du 16 au 23 octobre 2021. Le thème retenu est «Cinéma d’Afrique et de la diaspora, nouveaux talents, nouveaux défis»
Le 27e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) se tiendra du 16 au 23 octobre 2021. Le thème retenu est «Cinéma d’Afrique et de la diaspora, nouveaux talents, nouveaux défis». Le Sénégal est le pays invité d’honneur.
«Les données sur la Covid-19 permettent de reprogrammer le festival», informe le ministre de la Communication, Tamboura Ousseni, à sa sortie du Conseil des ministres de ce mercredi 7 avril 2021. L’organisation, la mise en œuvre de toutes les activités devront tenir compte des mesures barrières. «Nous travaillons avec le ministère de la Santé pour que tout soit mis en œuvre pour qu’on puisse prendre en charge de tous les festivaliers et tous ceux qui vont venir de l’intérieur du pays et de l’étranger pour ce festival», rassure la ministre de la Culture, Elise Thiombiano.
Le Sénégal est le pays invité d’honneur
Pour cette édition, le Sénégal sera le pays invité d’honneur. Plus de 900 films de 28 pays ont été enregistrés dont 71 pour le Burkina Faso. Ce 27e Fespaco va connaître 70 films sélectionnés. Les cérémonies d’ouverture et de clôture vont se dérouler au Palais des Sports de Ouaga 2000. Toutes les activités qui se tiennent autour du Fespaco ainsi que le «petit Fespaco» qui se tient à Bobo-Dioulasso sont maintenus. Le budget prévisionnel est d’un peu plus de 2 milliards F Cfa. En¬viron 150 invités seront con¬viés contre 700 au cinquantenaire.
Avec Burkina 24
UNE COMMISSION D'ENQUÊTE ANNONCÉE SUITE AUX ÉVÉNEMENTS MEURTRIERS DE MARS
La création de la commission indépendante et impartiale se justifie, selon Sidiki Kaba, d’autant plus que des narrations et des récits laisseraient entendre que l’entière responsabilité de ce qui s’est passé serait celle du gouvernement
Dans le cadre des rencontres du « gouvernement face à la presse », le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, est revenu ce jeudi 8 avril, dans sa communication, sur les dernières manifestations qui se sont déroulées au Sénégal, dans la première semaine du mois de mars, ayant causé la mort d’individus, des blessés et entrainé des pillages, dans différentes localités du Sénégal, notamment à Dakar, la capitale. Le ministre des Forces armées annonce la création d’une commission indépendante et impartiale pour rétablir la vérité sur la véritable responsabilité des uns et des autres.
A travers cette approche, le gouvernement veut éclairer l’opinion nationale et internationale en rétablissant la vérité des événements. La création de la commission indépendante et impartiale se justifie, selon Me Kaba, d’autant plus que des narrations et des récits laisseraient entendre que l’entière responsabilité de ce qui s’est passé serait celle du gouvernement.
Des manifestants sont sortis, a reconnu le ministre soulignant toutefois que cela est lié au contexte, de la présence de la pandémie de la Covid-19, avec son corollaire de conséquences, autant sanitaires, économiques, alimentaires et sanitaires. «Cette pandémie a touchée toute la planète. Le Sénégal n’est pas un pays isolé et a été à l’image des autres touché de plein fouet par cette crise. Cette situation a désagrégé plusieurs secteurs du système économique», a dit Me Kaba. Cette pandémie qui a eu à créer des malades, des morts dans différents foyers aura été à l’origine de la sortie de la plupart des populations est-il d’avis.
«La justice est en train de travailler pour situer les responsabilités. En toute impartialité, la justice sera dite et les coupables sanctionnés, en se basant sur les éléments de preuves qui ont été déposés», annonce le ministre des Forces armées.
Des accusations ont été, par ailleurs, portées sur le Gouvernement du Sénégal. Certains ont voulu faire croire qu’il est illégitime. Ces propos sont excessifs, en démocratie, on s’autoproclame pas Président. C’est l’onction du suffrage universel qui confère la légitimité. C’est le peuple souverain qui valide ou invalide le mandat des dirigeants lors des consultations régulières, rappelle Me Kaba. Ces accusations sont donc sans fondements. Le président Macky Sall a été élu à travers une élection honnête, sincère qui reflète la volonté du peuple, a-t-il relevé.
CONTRE LA SPOLIATION FONCIERE, LES RECETTES DE LA SOCIETE CIVILE
La tension autour de la gestion des terres reste toujours vive au Sénégal. Entre entrepreneurs de l’agro-business et les populations locales, les conflits restent en latence.
Une institutionnalisation du contrôle citoyen à tous les niveaux par rapport à la gestion du foncier au Sénégal. C’est l’une des propositions sorties du webinaire, tenu mardi, par des organisations de la Société civile : la Cicodev, Legs Africa en partenariat avec Innovation for change.
La tension autour de la gestion des terres reste toujours vive au Sénégal. Entre entrepreneurs de l’agro-business et les populations locales, les conflits restent en latence. L’affaire Ndingeler qui oppose autochtones au patron de Sédima, Babacar Ngom, en est une illustration. La question a fait, mardi, l’objet d’un panel virtuel sur le thème : «La restriction des droits humains dans le secteur foncier en question !»
Pour mettre un terme à la spoliation foncière, le cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal (Crafs), à travers le coordonnateur des programmes Enda Pronat, El Hadji Faye, a soumis des propositions. Le Crafs suggère l’institutionnalisation du contrôle citoyen à tous les niveaux, y compris à l’échelle villageoise à travers la création d’instances villageoises paritaires. Ces instances, qui vont être interlocutrices de la commune pour toute opération foncière dans le village, doivent regrouper les femmes, les jeunes… Au Sénégal, beaucoup de terres sont cédées sur la base du droit coutumier, notamment à Dakar, alors le Crafs veut une régulation du droit coutumier. «Les délibérations sur le foncier doivent être transparentes. Les décisions et les délibérations sur le foncier et la gestion des ressources naturelles doivent être adoptées à la majorité qualifiée des 3/4. Aujourd’hui, c’est la majorité simple mais nous pensons que le foncier est tellement important pour une communauté que la délibération doit se faire avec une majorité qualifiée au lieu d’une majorité simple comme on a tendance à le faire», ajoute El Hadji Faye.
Par ailleurs, il estime que les séances du Conseil municipal portant sur le foncier ne doivent pas se faire à huis clos. Il faut la présence des communautés de base mais également les commissions domaniales doivent être systématiquement élargies aux représentants de ces mêmes communautés, selon lui. «Et chaque collectivité locale, dit-il, devrait se doter d’une convention locale qui limite les superficies à affecter, qui décrit les conditions et critères de mise en valeur en respect avec les lois en vigueur.» C’est pourquoi le Crafs est favorable à la mise en place d’une loi foncière qui permettrait aux spécificités locales de se faire valoir à travers ces conventions locales.
En outre, il plaide pour un partenariat gagnant-gagnant entre investisseurs et communautés locales. «Un cahier des charges doit être établi entre les deux parties fixant les conditions de partenariat, les superficies à allouer, la durée de l’investissement», rajoute-t-il
DES SPECIALISTES DE LA SANTE REDOUTENT UNE TROISIEME VAGUE
«Avec le ramadan, il faut être proactif et innover avec des séances de vaccination de nuit !»
CHEIKH DOUDOU MBAYE, DÉTENTEUR D’UN MASTER EN SANTÉ PUBLIQUE - «Avec le ramadan, il faut être proactif et innover avec des séances de vaccination de nuit !»
Au moment où des pays comme la France — en plein dans une troisième vague de contamination —, ont transformé certains de leurs stades en « vaccinodromes » pour inoculer des doses à un maximum de citoyens en un temps record, le Sénégal, au lieu de trouver des stratégies de vaccination massive, renoue avec ses vieilles habitudes. Ce en déroulant le tapis rouge au virus avec des rassemblements politiques et sportifs de grande envergure sans aucun respect des gestes barrières. Si certaines spécialistes avertissent sur un éventuel retour du bâton à travers une 3ème vague malgré la tendance baissière observée ces derniers jours, d’autres demandent de faire dans la proactivité et l’innovation en organisation des séances de vaccination la nuit pour ne pas couper la couverture vaccinale. Laquelle est considérée par notre consultant en santé comme une « fausse protection individuelle » devant l’écrasante majorité des non vaccinés. Autrement dit, le nombre de personnes vaccinées serait et qui serait « insignifiant » pour constituer une protection collective.
Le Covid-19, malgré la tendance baissière des contaminations notée ces joursci, poursuit sa randonnée macabre. Hier, on a encore enregistré deux décès liés à cette pandémie. Pendant que la course à la vaccination bat son plein partout ailleurs avec des records de gens vaccinés dans des pays comme les Etats-Unis ou Israël, voire la Grande-Bretagne et l’Allemagne — en France, on est déjà en plein dans la troisième vague de contamination —, au Sénégal, on déroule le tapis rouge à ce virus pernicieux et très mortel. Après le combat de lutte organisé le jour de la fête de l’Indépendance par le promoteur de lutte Gaston Mbengue et qui a enregistré un monde fou, l’Arène nationale a de nouveau affiché le plein au lendemain de cet évènement sportif en accueillant un autre évènement d’envergure. Un événement cette fois-ci politique.
En effet, les femmes du parti présidentiel, l’Alliance Pour la République, avec à leur tête leur présidente nationale, le ministre Mme Ndèye Saly Diop Dieng, avaient sonné la remobilisation des troupes en organisant un grand meeting politique. Un meeting dans lequel une foule massive a assisté sans aucun respect des gestes et mesures barrières édictés par les autorités sanitaires. « Ailleurs, on mobilise les troupes pour de vastes campagnes de vaccination pour freiner la pandémie de Covid-19. Au Sénégal, on déroule le tapis rouge au Covid qui poursuit tranquillement sa ballade meurtrière », s’indigne Dr Mamadou Mansour Diouf.
L’anesthésiste-réanimateur n’a cessé, depuis le début de la pandémie, d’alerter sur les risques qu’encourt notre pays dont le système de santé est plus que fragile. Faisant dans l’ironie, il indique que « le Sénégal risque de surpasser tout le monde en se débarrassant définitivement du Covid par l’immunité naturelle au prix du sang qu’il a déjà payé contre vents et marées ». Juste pour dire que notre pays semble sonner la fin de la pandémie au regard de la reprise de toutes les habitudes favorables à la multiplication d’un virus. « Mais attention au retour de bâton ! », prévient notre interlocuteur tout en indiquant que beaucoup de personnes, qui ont déjà reçu leur dose de vaccin, se croient à l’abri du virus dès la première injection. Raison pour laquelle, dit-il, elles ont repris leurs activités comme en temps normal. Dr Mamadou Mansour Diouf informe qu’en ce moment précis marqué par relâchement presque général au Sénégal, il continue de recevoir, en réanimation, des personnes régulièrement vaccinées mais qui présentent des formes sévères de la maladie ! Comme quoi, il faut se méfier des fausses idées reçues…
Une troisième vague redoutée
Cela dit, les meetings politiques et autres activités sportives corrélés aux anniversaires des artistes, et aux soirées organisées le dernier week-end avant le Ramadan ne font-ils pas courir des risques d’apparition de nouveaux clusters, pour ne pas dire une troisième vague de contamination ? Les autorités sanitaires sont-elles conscientes du danger qui guette le pays ?
Cheikh Doudou Mbaye, détenteur d’un Master en santé publique (Mps), avoue que « c’est la question toute légitime à se poser ». Faisant dans la nuance, il explique que « compte tenu des pressions sociales et autres libertés de la population, cela semble être un sentiment de désespoir voire d’impuissance des autorités », et que « si les rassemblements sont propices au développement du virus, on ne pourrait y échapper ». Il pense que l’objectif devrait être centré aujourd’hui sur la vaccination de masse et éviter la naissance de nouveaux clusters ainsi que le début d’une troisième vague de contamination. Surtout si on sait que notre couverture vaccinale, comme le souligne notre consultant en santé, Dr El Hadj Ndiaye Diop, « est insignifiante pour constituer une protection collective. C’est plutôt une fausse protection individuelle devant l’écrasante majorité des non vaccinés ».
Ce qui, d’après le diagnostic posé par Dr Diop, pourrait être une « source possible de variants. D’autant que rien n’a changé par rapport aux risques de contamination », confie le médecin en service à l’hôpital Ndamatou de Touba. Il est vrai que les chiffres liés à l’infection au Sars-Cov2 ont connu une baisse significative dans notre pays. De trois chiffres, les nouvelles contaminations sont passés à deux chiffres tandis que les décès sont tombés à un chiffre, contre deux chiffres avec un record de 18 décès enregistrés le 22 février dernier. Là où on enregistrait 100 à 200 cas positifs par jour, hier le communiqué quotidien du ministère de la Santé et de l’Action sociale n’a fait état que de 34 cas revenus positifs sur les 793 tests réalisés. Et seulement deux décès après un week-end de Pâques passé sans aucune perte en vie humaine liée au coronavirus. Les autorités sanitaires poursuivent leur campagne de vaccination.
A la date d’hier, 308 318 personnes avaient reçu leur dose vaccinale dont 2954 vaccinées le lundi 05 avril. Par rapport justement à la stratégie vaccinale qui pourrait connaitre un déclin à cause du mois de ramadan, Cheikh Doudou Mbaye, Mph en Politique et gestion des systèmes de santé et de soins en santé, propose la proactivité et l’innovation qui pourraient permettre de barrer la route à la survenue d’une troisième vague de contamination. « A l’aube du mois de ramadan, alors que les chiffres de notre infection au Sars-Covid-19 sont en régression dans une belle tendance baissière, il est important d’être proactif et de courtcircuiter une potentielle troisième vague » estime-t-il. Citant les imams et oulémas, Cheikh Doudou Mbaye rappelle que le mois de ramadan ne serait pas propice à la vaccination. Mais de son avis, « la dynamique née de cette bonne adhésion vaccinale ne doit pas souffrir de cette pause ». Il recommande ainsi que la vaccination se poursuive « de nuit » dans les districts sanitaires et partout où le citoyen pourrait se faire piquer. Une disposition qui permettrait donc aux autorités sanitaires d’aller plus loin dans la recherche de notre immunité collective. Car, explique M. Mbaye, une semaine perdue serait une semaine de trop. A plus fort raison, un mois perdu, et qui pourrait favoriser de nouvelles contaminations.
En proposant de vacciner la nuit pour ceux qui vont observer le jeûne, Cheikh Doudou Mbaye pense que l’occasion ne pourrait être plus belle pour le ministère de la Santé d’envahir les plateaux de télévision avec les médecins-chefs de région médicale pour donner une bonne communication à la stratégie de la vaccination et éventuellement faire un diagnostic sans complaisance de la situation, région par région, des succès, échecs, obstacles et potentialités… Pourquoi pas aussi des équipes mobiles disponibles au niveau des grandes mosquées ou autres endroits de prières pour faciliter aux Sénégalais la vaccination avant et après les « nafilas », comme le souhaitent des Sénégalais « lambda » ?
SENEGAL, CLASSEMENT 2020 DES COMPAGNIES D’ASSURANCES
Le secteur des assurances a pesé 203 milliards en 2020. Les risques pétroliers, gaziers et miniers ont sauvé le secteur !
Le secteur des assurances a pesé 203 milliards en 2020
Les risques pétroliers, gaziers et miniers ont sauvé le secteur !
Le marché sénégalais des assurances a pesé 203 milliards de francs, toutes branches confondues (dommages et vie). Malgré la crise économique et sanitaire, les assureurs se sont frotté les mains en réalisant un excellent chiffre d’affaires, de loin supérieur à celui de 2019 (163 milliards cfa) année où il n’y avait pourtant pas eu de crise sanitaire. Cette croissance est favorisée par l’Etat qui a facilité aux compagnies d’assurances la couverture des risques pétroliers, gaziers et miniers. « Le Témoin » vous livre par ailleurs en exclusivité le classement 2020 des compagnies d’assurances établies dans notre pays.
Malgré la crise économique et sanitaire que traverse notre pays et l’absence totale de culture de la prévention chez les Sénégalais, le secteur des assurances a réalisé d’excellentes performances. L’exploit est d’autant plus grand qu’il a été réalisé dans un environnement exceptionnellement difficile et concurrentiel. Le secteur a été sauvé grâce aux couvertures de risques pétroliers, gaziers et miniers favorisées par la découvertes d’hydrocarbures dans notre pays mais aussi par les couvertures sociales et les indemnités de fin de carrière (Vie) captées au niveau des entreprises et sociétés locales. Durant l’exercice 2020, le marché sénégalais des assurances a donc réalisé un chiffre d’affaires de 203 milliards cfa contre 163 milliards cfa en 2019. Toutes branches confondues (Dommages et Vie) ! Il est vrai que ce chiffre d’affaires profite essentiellement aux compagnies étrangères. Et particulièrement la française Axa-Assurance qui reste leader incontesté avec un chiffre d’affaires de 19,9 milliards de francs réalisé en IARD (Dommages). Néanmoins, les compagnies nationales ont su tirer leur épingle du jeu dans cette compétition très rude. La surprise vient de Amsa-Assurances qui ravit la seconde place à l’autre filiale française Allianz-Assurance avec une part de marché de 16,5 milliards cfa (Dommages). Bien qu’étant la propriété du milliardaire ivoirien François Bakou, Amsa-Assurance est bien de chez nous avec un personnel et un actionnariat 100 % sénégalais si on considère que Bakou a aussi la nationalité de notre pays. Toujours est-il que les deux multinationales étrangères (Axa et Allianz) qui, depuis presque une décennie, régnaient sans partage et de façon agressive sur le marché sénégalais de l’assurance ont été, cette fois-ci, enfoncées dans les carrières et noyées dans les puits d’hydrocarbures. Du moins, Allianz.
Quand Amsa s’appelle…Autres
Durant l’année 2020, Sonam-Assurance a consolidé sa solide place de leader en Vie avec un chiffre d’affaires de 19,1 milliards cfa. La seconde place revient à Amsa-Vie avec 16,5 milliards cfa. En observant de près le classement, pourtant, « Le Témoin quotidien » a constaté avec surprise qu’Amsa-Assurance n’a pas été citée nommément. En lieu et place, le jury a mis l’expression « Autres ». Renseignement pris, on a appris que si le nom d’Amsa-Assurance n’a pas été mentionné, c’est parce que cette compagnie ferait l’objet d’une suspension à cause d’un différend. Mais ça, c’est un autre débat! La troisième place en « Vie » est occupée par la marocaine Wafa-Vie avec un chiffre d’affaires de 10,2 milliards cfa. Si on agrège les chiffres d’affaires de l’assurance Dommages et de l’assurance Vie, le groupe Amsa — ou « Autres » ! — réalise la prouesse d’être leader du marché avec un chiffre d’affaires cumulé de 30,1 milliards cfa. Il est suivi par le groupe Sonam-Assurance du patriarche Diouldé Niane avec 26,4 milliards cfa. Viennent ensuite respectivement les compagnies européennes Axa-Assurance avec 19,9 milliards cfa, Allianz-Assurance avec 19,7 milliards cfa, le groupe ivoirien Nsia-Assurance avec 16,7 milliards cfa, Askia-Assurance 10 milliards cfa etc La compagne Cnart-Assurance de notre compatriote Mor Adj a bien résisté malgré la farouche concurrence et l’agressivité commerciale de la concurrence.
Les autres compagnies sénégalaises comme Prévoyance-Assurance (Pa), Sunu-Vie, filiale de la multinationale du même nom ayant son siège à Paris et appartenant à notre compatriote Pathé Dione, Sen-Vie etc. occupent des places honorables dans le classement. Les autres hôtes assureurs étrangers qui « vivent » parmi nous ou concurrencent nos compatriotes n’ont pas été ridicules pour avoir obtenu des résultats satisfaisants. Il s’agit des enseignes Saham Assurance, Wafa-Assurance, toutes deux marocaines, Saar-Assurance Sénégal, Salama-Assurance etc En tout cas, l’année 2020 a été aussi une année de grandes percées pour les jeunes compagnies dont les premiers pas sont remarquables dans le monde des assureurs. Ce qui n’était pas évident dans un secteur d’assurance très rigoureusement réglementé ces dernières années. Car, désormais, toutes les compagnies d’assurance sont tenues de respecter le critère de spécialisation.
Pour exercer à la fois en assurance « Dommages » et en assurance « Vie », administrateurs, actionnaires et associés sont obligés d’avoir deux compagnies, l’une spécialisée en Dommage, l’autre en Vie. On retiendra donc que le marché sénégalais des assurances pèse 203 milliards cfa. Une croissance due à la couverture des risques pétroliers, gaziers et miniers par les multinationales qui opèrent au Sénégal en exploration-production. Une chose est sûre, les assureurs sénégalais sont les premiers bénéficiaires de cette découverte des gisements de pétrole et de gaz dans notre pays. Et des équipements lourds pour leur exploitation !
Par Abdoul Aly KANE
UNE THERAPIE DESTINEE PLUS À APAISER QU’A GUÉRIR LE MAL DE L'EMPLOI DES JEUNES
Et si on exploitait mieux la soupape de sûreté de l’Artisanat national ?
Et si on exploitait mieux la soupape de sûreté de l’Artisanat national ?
Suite à des manifestations d’une violence et d’une ampleur sans précédents de la jeunesse de notre pays, le président de la République, après avoir « compris » le message à lui envoyé, a saisi l’opportunité de la Fête de l’Indépendance pour introduire dans son traditionnel discours à la Nation ce qu’on peut appeler un « Programme rectificatif pour l’emploi des jeunes », l’emploi étant considéré comme le motif principal de ce qu’on peut qualifier de révolte de cette frange majoritaire de notre population. La révolte du début du mois de mars, bien sûr. Son discours tant attendu, le Président souhaite qu’il soit « le point de départ de nouvelles réponses aux besoins en éducation, formation, emplois, en financement de projets et soutien à l’entreprenariat pour les jeunes ». Ce qui le pousse à annoncer en conséquence « une réorientation des allocations budgétaires à hauteur de 450 milliards de FCFA au moins, sur trois ans, dont 150 milliards pour cette année ». Il ne sera donc pas question de création de nouvelles lignes budgétaires via une loi de finances rectificative, mais de transfert de chapitre à chapitre budgétaire, pour le financement d’un « Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes ».
L’autre mesure phare est l’allocation, dès le mois de mai, de « 80 milliards de FCFA au recrutement de 65 000 jeunes, sur l’ensemble du territoire national, dans les activités d’éducation, de reforestation, de reboisement, d’hygiène publique, de sécurité, d’entretien routier et de pavage des villes, entre autres ». Il s’agit donc pour l’essentiel de 2 dispositions : L’allocation d’un budget de 150 milliards chaque année durant 3 ans, soit 450 milliards, dédié à la formation et à la création d’entreprises par des jeunes et pour des jeunes ; Le dégagement par l’Etat d’un montant de 80 milliards de FCFA pour le recrutement de 65 000 jeunes, sans que la durée ni le mode de gestion de ces fonds et leur utilisation ne soient précisés. Ce programme sonne comme une sorte d’échec du PSE après 8 années de mise en œuvre. Le rôle dévolu au secteur privé en matière d’emplois a fait long feu, et l’Etat est contraint de se substituer à lui pour parer à l’inertie de la stratégie de développement mise en place depuis l’arrivée du Président SALL aux commandes du pays. Pour ce qui nous concerne voici, en quelques lignes, ce que nous inspirent ces promesses faites sous la contrainte, concernant ces deux questions. Précisons qu’il s’agit d’un programme conçu pour les jeunes pour l’emploi créé par l’Etat et l’auto emploi.
La question de l’auto-emploi est la plus délicate et mérite qu’on s’y attarde !
Qui sont ces jeunes ? (Sont-ils scolarisés, non scolarisés, diplômés de l’enseignement supérieur ?) Sont-ils préparés à entreprendre? (Préparation psychologique pour la gestion par soi-même alors qu’on se préparait à un emploi salarié) ? A diriger une entreprise (pour diriger une entreprise, il faut en avoir l’âme et le profil !) ? A gérer (la gestion des stocks, des ventes) ? De quels accompagnements pourront-ils bénéficier ? Comment effectuer le suivi-évaluation, voire le contrôle rapproché de la gestion sur les 45 départements, sachant que les domaines d’activités sont divers et variés et demandent la spécialisation des coaches ? Que représente la création de 65 000 emplois provisoires par l’Etat, sachant que chaque année ce sont 300 000 jeunes demandeurs d’emplois qui arrivent sur le marché du travail (réf Sophie Naudeau de la Banque Mondiale) ? Comment s’assurer de la fiabilité des business plans des porteurs de projets, surtout dans le domaine des études de marché dont la précision conditionne absolument la viabilité des projets ? Les Pôles emplois seront-ils constitués d’experts, de personnel suffisant pour l’encadrement et le suivi réguliers des entreprises de jeunes sur l’étendue de 45 départements ? Est-ce qu’on a prévu des domaines entrepreneuriaux servant d’accueil aux nouveaux promoteurs pour faciliter l’encadrement et le contrôle des activités ? Comment gérer les jeunes non scolarisés qui opteront pour une économie informelle, et comment les former ?
Autant de questions qui sont fondamentales à résoudre pour éviter un taux de casse des entreprises de jeunes dans des délais très courts.
L’expérience de l’auto-emploi est relativement ancienne dans notre pays (35 ans), soit depuis la mise en place de la Nouvelle politique industrielle (NPI) de la Banque Mondiale, censée nous aider à gagner des parts de marchés à l’international en lieu et place d’une politique d’industrialisation par la substitution à l’import d’entreprises nationales. Malheureusement, l’ouverture de notre pays a créé le secteur informel qui s’est substitué aux PME/PMI ne bénéficiant plus des avantages du comité de protection et des dispositions du Code des Investissements. Il faut tirer les leçons des expériences de la Délégation à l’Insertion, à la Réinsertion et à l’Emploi (DIRE) de la fin des années 80, des opérations maîtrisards, des déflations d’effectifs d’entreprises bancaires en difficultés avec un accompagnement dans la réinsertion économique. L’une de ces leçons, c’est que beaucoup de jeunes entreprises sont allées en faillite pour les divers motifs évoqués supra. Le rôle attendu du secteur privé pour créer de l’emploi n’a pas été rempli.
Le secteur privé transnational est replié sur l’exploitation pétrolière, minière, gazière, phosphatière avec comme crédo le recrutement de profils très techniques, et, d’une manière générale, une combinaison de facteurs de production privilégiant le facteur « capital » au détriment du facteur « travail ». Le secteur privé national formel peine à assumer le rôle de moteur de la croissance attendu de lui par le PSE pour recruter des jeunes de toutes façons n’ayant pas le profil du fait de inadéquation profil/emploi. La réalité de l’économie du Sénégal, c’est, aujourd’hui, le secteur informel. Il représente 41,6 % du PIB et emploie environ 48,8 % de la population active, et est concentré dans des domaines d’activités tels que la pêche, le petit commerce, l’artisanat. Le secteur de l’artisanat est divisé en trois grandes sections à savoir : l’artisanat de production ou de transformation qui concerne toute activité de transformation ou de fabrication de produits semi-finis ou finis qui apportent de la valeur ajoutée à des matières premières locales ou importées ; l’artisanat de service : qui est l’ensemble des activités de réparation, de maintenance, d’entretien, de restauration d’une œuvre d’art et toute autre activité de prestation de service de nature artisanale, et enfin l’artisanat d’art. Ce dernier se distingue des autres par son caractère artistique qui implique la créativité de l’auteur et qui a une forte connotation culturelle.
Le secteur de l’Artisanat national (120 corps de métiers) emploie une main d’œuvre allant de 400 000 à 650 000 personnes, selon les décomptes, pour une fonction publique qui ne compte qu’environ 150 000 agents (fonctionnaires et agents décisionnaires compris).
Sur le plan de l’insertion professionnelle des jeunes, le secteur artisanal offre à la fois de la formation et de la qualification. Près de 315000 apprentis sont formés dans les ateliers artisanaux. C’est dire que ce secteur est incontournable pour toute politique d’emploi des jeunes. Il demande de l’encadrement et non une stratégie de formalisation en laquelle il ne croit pas anticipant une fiscalisation à outrance. En conclusion, les propositions du Président de la République semblent répondre davantage à un souci d’apaisement qu’à une politique de réarmement d’un dispositif de petites entreprises créées par les jeunes, lesquelles pourront constituer demain la base productive de notre économie. Ces mesures ne seront considérées comme non politiciennes qu’à la condition qu’un éclairage soit apporté à toutes ces interrogations, et que les titulaires de projets ne soient pas évincés des décaissements de fonds très attendus par les uns et par les autres au profit d’une clientèle politique.
60 MILLIARDS INJECTES EN TROIS ANS POUR L’EMPLOI DES JEUNES ET DES FEMMES
Les complaintes et accusations ont fusé de partout. Jusqu’au sein du camp du pouvoir des voix se sont élevées pour pointer du doigt la mauvaise partition supposée de la Délégation à l’Entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes, (Der/Fj) dans la lutte contre le chômage des jeunes. Les détracteurs de la DER prétendent que cette structure est tout simplement inutile. Assez pour pousser Pape Amadou Sarr et son équipe a sonner la riposte et, surtout, profiter de l’opportunité d’un bilan de trois années d’existence pour étaler ce qui est présenté comme étant les chiffres de la conviction. La DER a bien travaillé, selon ses dirigeants. Elle a réussi en très peu de temps à injecter dans les circuits de financement 60 milliards de francs touchant environ 106 mille bénéficiaires entre 2018 et 2020 sur l’ensemble du territoire national à travers tous les 45 départements du pays. Pape Amadou Sarr et ses collaborateurs se sont fortement réjouis de leurs performances. Tout en étalant le bilan et dressant les perspectives, Pape Amadou Sarr a été clair et catégorique. « La Der n’a pas de couleur politique et elle est républicaine et transparente. En gros, elle est sans aucune coloration politique, religieuse ou culturelle » a-t-il soutenu.
Très longtemps critiquée, et avec une virulence particulière au lendemain des émeutes survenues en début de mars où les jeunes ont manifesté leur ras-le-bol en saccageant tout sur leur passage, la Der a entrepris de riposter par les chiffres et des réalisations concrètes. Certains compatriotes voient en cette structure un organe inutile qui a failli à sa mission en privilégiant les militants du parti au pouvoir ? Hier, son délégué général, Pape Amadou Sarr, et ses services ont voulu prouver le contraire en tenant une conférence de presse pour faire le bilan des trois ans d’existence de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des Femmes et des jeunes depuis sa création en mars 2018. La Délégation est revenue sur les projets d’accompagnements aux cibles ainsi que sur ses réalisations de ces trois dernières années. Une occasion pour le délégué général de la Der de solder ses comptes avec ses détracteurs et de régler leur compte aux « frustrés » qui ne voient pas l’importance de cette structure. Selon son délégué général, c’est un faux débat de dire que l’Etat a failli dans sa mission de création d’emplois pour la jeunesse. Car, soutient Pape Amadou Sarr, le principal rôle de la Der n’est pas de créer directement des emplois, mais plutôt de mettre en œuvre des conditions optimales favorisant la création d’emplois « Il nous est important à la Der de vous présenter, de manière fixe et régulière, notre feuille de route ainsi que nos perspectives. C’est dans ce sens qu’a lieu cette conférence de presse à travers laquelle nous rendons publiques les actions que nous menons en faveur de l’autonomisation économique des femmes et des jeunes depuis trois ans. La Der est une structure qui s’associe aux opérateurs nationaux économiques du secteur privé. Elle est dédiée à l’emploi, à la formation et aux financements et l’insertion de la jeunesse. Elle est au cœur du programme d’urgence de l’insertion socio- économique des jeunes. Nous avons injecté plus de 60 milliards de financement touchant environ 106 mille bénéficiaires entre 2018 et 2020 sur l’ensemble du territoire national à travers tous les 45 départements du pays. Il est libre à tout technicien économiste, docteur et autres spécialistes d’épiloguer que l’Etat a failli à sa mission. Le rôle principal de l’Etat n’est pas de créer de l’emploi. L’Etat souverain met en place les conditions optimales pour une éducation de qualité, la sécurité du territoire et des frontières. Ce rôle de l’Etat est aussi de favoriser l’harmonie, une unité du peuple comme l’a si bien dit le président de la République Macky Sall. Normalement si le secteur du Tourisme joue son rôle, les emplois seront créés» a précisé le Délégué général de la Der, Pape Amadou Sarr.
Les projets de financements !
Au niveau national, selon la répartition par genre, la Der a financé 75 % de femmes et 25 % de jeunes. Avant la période Covid19, elle a eu un taux de remboursement de 70 %. Ce qui, on en conviendra, est appréciable. Suspendus lors de la pandémie pour permettre aux bénéficiaires de s’en sortir, les remboursements reprendront à partir du mois de mai. La Délégation à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes a innové en juin 2020 à travers le système de nano crédit. Il s’agit d’un service pour l’autonomisation des femmes et l’appui aux mareyeuses du marché au poisson et à celles qui s’activent dans le petit commerce pour mener leurs activités quotidiennes. Nano crédit vise à développer l’auto- emploi et renforcer l’inclusion financière des entrepreneurs individuels en mettant à leur disposition des financements allant de 100 mille à 300 mille francs avec des modalités et des conditions de remboursement leur permettant de diversifier leurs activités. Les résultats sont encourageants puisque le service a accompagné plus de mille femmes dans leurs activités à hauteur de 694 millions et formé plus de 300 femmes. La Der ne s’en est pas arrêtée là. Il a lancé un Programme d’appui et de valorisation des initiatives entrepreneuriales (Pavie) sur une durée de 5 ans pour un montant global de 150 millions de $ (75 milliards de francs CFA) financé par la Banque africaine de développement (Bad). « Actuellement, on déroule le Pavie 1 qui est financé par l’Etat du Sénégal, la Bad et l’Agence française de développement pour un montant de 74 milliards. Les demandes de projets sont là, de même que les financements. Donc, il reste juste à financer ces jeunes. Le projet vise à financer plus de 14 mille initiatives entrepreneuriales, à générer et consolider 65 mille emplois directs, 89 mille emplois indirects. Au total, ça fera 154 mille emplois dont 65 % destinés aux femmes. Il vise aussi à former plus de 27 mille entrepreneurs dont plus de 15 mille femmes et appuyer la transformation digitale de 2200 entreprises ainsi que la formalisation de 3500 autres entreprises dont 50 % dirigées par des femmes. Le Pavie, c’est 74 milliards. Mais actuellement, on est à 17 milliards déjà financés. La Der a juste débloqué 10 milliards et on a financé 7 milliards avec le partenariat des institutions financières. Je donne souvent l’exemple de l’anacarde avec la BNDE ou la Der a débloqué 1 milliard et la banque a financé 3 milliards 100 millions. On a un taux de recouvrement sur ces 3 milliards 100 millions de 95 %. C’est satisfaisant comme taux de remboursement. Nous avons injecté 6 milliards 700 millions pour la campagne anacarde et 4 milliards pour la mise en place de la disposition d’engrais. Au total, on a pu toucher 17 mille producteurs sous forme d’intrant pour la campagne d’agricole 2019-2020 », a listé le directeur de l’exploitation de la Der, Baidy Ba Diagne sur les réalisations de Pavie.
Perspectives !
La Der ambitionne de contribuer au plan d’urgence pour l’emploi et l’insertion des jeunes, de collaborer avec le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération dans le cadre des programmes de relance des activités économiques des femmes et des jeunes avec des ressources financières. Elle a lancé sa plateforme Financement.sn. A travers cette plateforme, les bénéficiaires peuvent déposer leurs projets. Les résultats en temps réel et les rapports d’activités seront publiés dans ce site. Pour assister les agriculteurs dans les infrastructures de stockage, Pape Amadou Sarr a annoncé la création de 10 hangars. A l’en croire, une réflexion est déjà entamée sur le processus. « Nous voulons faire des hangars modernes aux standards internationaux pour conserver toutes sortes de produits. Que cela soit l’arachide, la mangue, les oignons et la pomme de terre. Notre objectif vraiment, c’est, aujourd’hui, d’aller sur une phase pilote de 10 hangars. Ça sera fait très rapidement. Nos équipes et les partenaires extérieurs vont bientôt créer deux hangars de stockage de 1500 tonnes à Ziguinchor, deux de 2500 tonnes à Kolda, deux à Sédhiou, un dans la région de Fatick. Et mettre 4 à 6 hangars dans la zone des Niayes où il y a beaucoup de pertes en termes de productions horticoles à l’instar de l’oignon actuellement. Notre objectif, c’est de contribuer à la structuration de cette chaîne de valeur agricole qui nous permet de produire, de conserver, de transformer et de consommer. Pour cela, nous avons mobilisé des ressources importantes pour réaliser ces hangars très rapidement » a indiqué le patron de la Der, Pape Amadou Sarr. Durant tout long de cette face à face avec les journalistes, le Délégué général, Pape Amadou Sarr, et ses collaborateurs ont cherché à convaincre par des chiffres aussi des vidéos sur les réalisations des bénéficiaires. M. Pape Amadou Sarr a tenu surtout à souligner le caractère républicain de la Délégation qui est ouverte à tous les citoyens sans coloration politique, religieuse ou culturelle.
L’OPPOSITION REVIENT A LA TABLE DES NEGOCIATIONS
L’opposition réunie au sein du Front national de résistance (Frn) a décidé hier de revenir à la table des négociations du Dialogue politique... Ce après avoir annoncé qu’elle claquait la porte.
L’opposition réunie au sein du Front national de résistance (Frn) a décidé hier de revenir à la table des négociations du Dialogue politique... Ce après avoir annoncé qu’elle claquait la porte.
Le jeudi 01er avril dernier, les leaders du Front de Résistance nationale (FRN) avaient claqué la porte de la Commission politique du dialogue national. Le FRN reprochait à la majorité présidentielle d’avoir pris « unilatéralement » la décision de reporter les élections locales. « La majorité mise en minorité par les Pôles de l’Opposition, des Non-Alignés et de la Société civile lors de la dernière réunion de la commission politique, est en train de s’arcbouter sur sa décision unilatérale de faire tenir les élections locales au courant de l’année 2022. Et cela, en dépit de l’argumentation technique et scientifique qui lui a été servie, montrant clairement et nettement la possibilité d’organiser ce scrutin au plus tard en décembre 2021 », expliquaient les animateurs du Front dans leur communiqué. A les en croire, ce nouveau report des locales allait inéluctablement chambouler le calendrier républicain avec les élections législatives et présidentielle prévue respectivement en 2022 et 2024. « En conséquence de tout ce qui précède, le FRN informe solennellement l’Opinion publique, tant nationale qu’internationale, de sa décision de suspendre sa participation aux travaux de la Commission Politique du dialogue, jusqu’à nouvel ordre » disaient Moctar Sourang et compagnie.
Le coordonnateur des plénipotentiaires prié de retourner à la table du Dialogue...
Il a fallu six jours seulement pour que les leaders de l’Opposition ravalent leurs vomissures. Ils ont, en effet, décidé hier de retourner à la table des négociations. « La Commission cellulaire a décidé d’ouvrir des négociations pour proposer la nouvelle date des élections locales, le Front de résistance nationale (Frn) demande à son coordonnateur des Plénipotentiaires au dialogue politique d’aller transmettre la position de l’opposition quant à la date des prochaines élections locales en décembre 2021 », ont informés les leaders de l’Opposition réunis dans ce cadre. Comme pour dire que quant on ne sait pas où on va, il vaut mieux retourner d’où l’on vient…
LA RECETTE DU COSYDEP POUR UNE ANNÉE SCOLAIRE APAISÉE
Pour éviter de nouvelles perturbations sur l’année scolaire, la Cosydep propose de revaloriser l’offre publique d’éducation par l’amélioration de son environnement et la motivation de ses acteurs
Dans son adresse à la nation à la veille de la fête de l’indépendance, le chef de l’Etat a promis de consacrer beaucoup d’efforts et de ressources à la création d’emplois, au soutien à la formation et au financement de projets etc. Pour l’atteinte de ces différents objectifs, la Coalition des Organisations pour la Défense de l’Education Publique (Cosydep) a formulé quelques recommandations.
Pour éviter de nouvelles perturbations sur l’année scolaire, la Cosydep propose de revaloriser l’offre publique d’éducation par l’amélioration de son environnement et la motivation de ses acteurs. Elle plaide aussi une planification rigoureuse et partagée de la résorption des déficits récurrents en enseignants, équipements, mobiliers, supports pédagogiques, quantum horaire, etc. Selon Cheikh Mbow et ses amis, si le Président Macky Sall veut maintenir l’année scolaire stable, il devra faire un traitement diligent des alertes et des préoccupations exprimées par les organisations civiles (syndicats, APE, ONG), en évitant toute stratégie de pourrissement. Mais, il devra également mettre en œuvre de manière effective les accords entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants, par un monitoring systématique et régulier.
La Cosydep préconise également le renforcement de la résilience du réseau scolaire face à tout choc exogène (blocs sanitaires, approvisionnement en eau, sécurisation des établissements, respect des mesures barrières … En outre, les membres Cosydep invitent le président de la République à accélérer au préalable l’application des décisions du Conseil Présidentiel du 5 août 2015, sur les Recommandations des Assises Nationales de l’Education et de la Formation, voie consensuelle pour améliorer l’efficacité interne et externe du système. C’est cela qui lui permettra, selon eux, de réussir son Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socioéconomique des jeunes. Ils lui recommandent aussi de renforcer l’approche systémique concertée pour des réponses efficaces face aux difficultés de qualification et d’insertion des jeunes.
A propos de la promesse faite par le Président Macky Sall de recruter, dès le mois de mai, 65.000 jeunes dont 5.000 enseignants, Cheikh Mbow et ses amis indiquent que cette «annonce s’ajoute à celles récentes relatives au renforcement de l’effectif du corps d’encadrement et de contrôle mais aussi à la modernisation des établissements scolaires publics». Même s’ils saluent cette décision qui participe à la prise en charge urgente de l’un des plus cruciaux défis que constitue la disponibilité d’enseignants en quantité et de qualité, ils demandent au chef de l’Etat que «le recrutement de ces 5.000 nouveaux enseignants se fasse en respect aux acquis d’un intense plaidoyer qui a permis de mettre fin au quota sécuritaire et de garantir les exigences de transparence et de qualité (concours ouvert, niveau BAC, 9 mois de formation au moins)».
Enfin, les membres de la Cosydep proposent d’accorder la priorité aux enseignants certifiés non recrutés, aux titulaires de diplômes professionnels.
L'ARRET D’ALINE SITOE DIATTA ASPHYXIE L’ECONOMIE DE CARABANE ET DES ILES DU KASSA
Où est passé le bateau Aline Sitoé Diatta ? C’est la question que se posent les habitants des îles du Kassa (département d’Oussouye) qui n’ont pas vu le navire accoster à Carabane depuis mars 2020.
Depuis l’arrêt des rotations du navire Aline Sitoé Diatta, il y a plus d’un an, l’économie de l'île de Carabane est fortement plombée. Aguène et Diambogne qui assurent la liaison maritime sont aperçus de loin par les insulaires. A Carabane et dans les îles environnantes, les populations, qui tiraient une bonne partie de leurs revenus de la liaison maritime Dakar-Ziguinchor, sont désœuvrées.
Où est passé le bateau Aline Sitoé Diatta ? C’est la question que se posent les habitants des îles du Kassa (département d’Oussouye) qui n’ont pas vu le navire accoster à Carabane depuis mars 2020. Celui-ci avait arrêté ses rotations suite aux mesures restrictives prises par les autorités étatiques pour lutter contre la propagation de la maladie à coronavirus.
Les bateaux Aguène et Diambogne avaient alors connu le même sort. Mais depuis l’allégement des restrictions, le bateau Aline Sitoé Diatta est resté à quai, laissant la liaison maritime Dakar - Ziguinchor à Aguène ou Diambogne. Seulement, ces deux navires ne font pas escale à Carabane.
Le port d’escale, qui a coûté environ 12 milliards FCFA, est devenu, depuis un an, une infrastructure fantôme. Une situation qui n’est pas du goût des insulaires dont l’économie, déjà affectée par la crise sanitaire, s'est complètement effritée. «C’est à la limite du mépris pour nous les insulaires», martèle Alioune Sarr, vice-président de l’association pour la promotion des îles de la commune de Diembéring. Ce dernier fustige l’indifférence qui entoure l’arrêt du bateau Aline Sitoé. « Nous n’avons aucune explication du consortium sénégalais d’activités maritimes (Cosama) qui exploite la liaison maritime. C’est vraiment déplorable», tonne-t-il.
Selon Mr Sarr, cet arrêt a appauvri davantage les habitants des îles qui comptaient sur Aline Sitoé Diatta pour l’écoulement des leurs produits fruitiers et halieutiques. «Déjà, les insulaires souffraient du quota de fret insuffisant qui leur est réservé. Non seulement, ils ne pouvaient pas embarquer tous leurs produits, mais ils avaient des difficultés à cause du coût exorbitant du fret, le plus élevé d'ailleurs dans le domaine maritime. Et voilà que l’arrêt des rotations du bateau Aline Sitoé Diatta est venu empirer la situation. Toute l’économie qui dépendait de la liaison maritime Dakar-Ziguinchor via Carabane est à terre, au grand dam des populations de la commune de Diembéring, plus particulièrement celles des îles de Vendaye, Sifoka, Ehidj, Ourong, Cachouane, Carabane», peste le vice-président de l’association pour la promotion des îles de Diembéring.
Le secteur du tourisme n’est pas épargné par l’hécatombe causée par l’arrêt du bateau Aline Sitoé Diatta. A Carabane et environs, les hôteliers et gérants de campements, bars, restaurants sont dans dèche. «On est complètement mort». C’est le cri lancé par Gabriel Coly, gérant de l’hôtel de Carabane, pour illustrer l’ampleur des dégâts. Selon lui, les auberges ont perdu la clientèle venant deDakar et des autres régions du nord depuis l’arrêt des rotations du navire Aline Sitoë Diatta. «Avec le bateau, ils débarquaient à Carabane, certains restaient sur place et d’autres rejoignaient les îles environnantes. Aujourd’hui, ces clients ne viennent plus, parce qu’ils sont obligés de dépenser le triple pour rallier Carabane avec toutes les peines liées à l’enclavement», explique avec amertume le sieur Coly qui ajoute que des restaurants qui avaient l’habitude d’accueillir du monde les jours de départ et d’arrivée d’Aline Sitoé Diatta ont mis la clef sous le paillasson.