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22 septembre 2025
COVID-19 : DES MESURES DE RESTRICTION DANS LES TRANSPORTS ANNONCÉES
Il est exigé des opérateurs un nettoyage désinfectant de chaque véhicule de transport (à l’intérieur et à l’extérieur) au moins une fois par jour et la dotation en gants, masques et produits désinfectants pour les mains des employés
Dakar, 16 juil (APS) – De nouvelles mesures de restriction portant entre autres sur le port obligatoire du masque et le renforcement des règles d’hygiène dans le secteur des transports ont été prises dans le cadre de la lutte contre la flambée des cas de Covid-19 dans le pays, a appris l’APS de source officielle, vendredi.
Les mesures de restriction ont été notamment prises par le ministre des Infrastructures, des Transport terrestres et du Désenclavement a travers un arrêté rendu public le même jour.
D’après le document dont l’APS a eu connaissance, l’embarquement des passagers dans les véhicules de transport public et privé de voyageurs et de marchandises doivent se faire dans le respect des mesures d’hygiène et de sécurité sanitaire.
’’Le port obligatoire du masque pour tous les occupants du véhicule jusqu’à leur débarquement, dés que le nombre est supérieur à un, l’application d’un produit désinfectant sur les mains est obligatoire pour tous les passagers avant leur accès à bord des véhicules de transport public de voyageurs’’, fait-on savoir de même source.
Il est ainsi exigé des opérateurs de transport un nettoyage désinfectant de chaque véhicule de transport (à l’intérieur et à l’extérieur) au moins une fois par jour et la dotation en gants, masques et produits désinfectants pour les mains à leurs personnels.
Les gouverneurs de régions sont chargés de l’exécution de cet arrêté.
Les cas de contaminations au nouveau coronavirus n’ont cessé d’augmenter ces derniers jours au Sénégal, atteignant des chiffres inédits depuis le début de l’épiédemie dans le pays, le 2 mars 2020.
Vendredi, 738 nouveaux cas ont ainsi été déclarés par le ministère de la Santé et de l’Action.
Le président de la République, Macky Sall, a le même jour réitéré son appel à la ’’vigilance’’ et à une ’’prise de conscience’’ de la rapidité et de la vitesse de contagion du variant Delta, estimant que les mesures restrictives pourraient être réappliquées si la tendance haussière des cas se maintenait.
’’Il faut que les gens soient conscients du fait que le variant Delta a une vitesse de contagion très rapide’’, a dit le président de la République.
Intervenant à la cérémonie de réception du rapport public du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Fonds de Riposte et de solidarité contre les Effets du COVID-19 (FORCE COVID-19) dirigé par le Général François Ndiaye, le président Sall a de nouveau appelé ses compatriotes à la vigilance et à la responsabilité pour le respect strict des mesures barrières.
’’Toutes les dispositions imposées par la situation, sans aucune hésitation et quel soit le prix’’, a averti le chef de l’Etat en faisant notamment allusion au confinement, au couvre-feu, à la fermeture des frontières et à la restriction des déplacements.
Il a ainsi lancé un appel à la ’’vigilance, à la responsabilité et au respect des règles de prévention contre ce fléau mondial, à l’endroit notamment de la jeunesse durant ces périodes de vacances scolaires’’.
Macky Sall a par la même occasion invité les sénégalais à ’’limiter les déplacements non nécessaires’’, en cette veille de fête de la Tabaski, moment de grandes retrouvailles familiales, afin ’’d’épargner les villes de l’intérieur moins touchées par la pandémie’’ au contraie de la capitale.
Jeudi, le Comité national de gestion des épidémies avait déjà préconisé de nouvelles mesures de lutte contre la propagation de la Covid-19.
COVID-19 : LE REMÈDE DE MGR KLEDA AUTORISÉ PAR LE GOUVERNEMENT CAMEROUNAIS
Depuis plusieurs mois, cet archevêque qui pratique la phytothérapie depuis une trentaine d’années, propose un remède à bases de plantes médicinales issues des savanes africaines
La Croix Africa |
Lucie Sarr |
Publication 17/07/2021
Dans une lettre datée du 8 juillet, le gouvernement camerounais a autorisé la mise sur le marché des médicaments traditionnels proposés par Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala et phytothérapeute, pour soulager les malades du Covid-19.
Les remèdes proposés par Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, pour soulager les malades du Covid-19 sont désormais autorisés par le gouvernement comme « adjuvants au traitement » pour cette maladie pandémique. « Faisant suite à votre demande d’autorisation de mise sur le marché camerounais pour vos médicaments traditionnels améliorés dénommés”Adsak Covid, flacon et élixir Covid de 125 ml”, a écrit le ministère camerounais de la santé publique à Mgr Kleda, j’ai l’honneur de vous faire connaître que votre dossier a reçu un avis favorable la Commission ationale du médicament, réunie dans sa session du 17 au 19 mai 2021 ».
Cette autorisation est valable pour une période de trois ans.
Depuis plusieurs mois, cet archevêque qui pratique la phytothérapie depuis une trentaine d’années, propose un remède à bases de plantes médicinales issues des savanes africaines. Les principaux éléments sont le Trichilia emetica, une plante des savanes du nord du Cameroun, complétée par une variété d’aloe vera.
Plébiscite au Cameroun
Les soins de phytothérapie contre le coronavirus de Mgr Kleda ont été plébiscités par les Camerounais. À telle enseigne que l’archevêque a été reçu, le 25 juin 2020, par les députés au cours d’une séance plénière spéciale sur la médecine traditionnelle et son apport dans la lutte contre le coronavirus. Un mois auparavant, le 25 mai 2020, il avait été reçu par le premier ministre Joseph Dion Ngute qui lui avait exprimé le soutien du président de la République du Cameroun, Paul Biya. L’entretien, qui avait eu lieu à huis clos au siège de la Primature à Yaoundé, avait porté entre autres sujets, sur les modalités d’accompagnement de l’action de Mgr Samuel Kleda contre le Covid-19.
« La mixture n’est pas toxique »
Au cours d’un point de presse qu’il avait organisé le 14 septembre 2020, Mgr Samuel Kleda avait tenu à rassurer sur les qualités de son remède. « Le protocole traite efficacement le coronavirus avec le respect des normes de standardisation et du processus de fabrication, avait-il précisé. La mixture n’est pas toxique et ne produit aucun effet secondaire. Aucun patient n’a jamais présenté de malaise après avoir pris le traitement ».
L’archevêque de Douala expliquait, en outre, qu’aucun décès n’a été enregistré parmi les patients qui ont pris son remède. « Même les patients sous assistance respiratoire ont été sauvés », s’était-il réjoui.
Covid-19 au Cameroun
Au 16 juillet, le Cameroun compte plus de 80 000 cas de Covid-19. Selon les chiffres officiels, le taux global de vaccination du pays est de 15 %.
Dans ce pays d’Afrique centrale, la gestion du Fonds pour la riposte le Covid-19 a été épinglée par la Cour des comptes. Celle-ci a souligné une « gestion erratique » des médicaments utilisés comme traitement dans le pays. De plus, 16 ambulances payées deux fois le prix du concessionnaire n’ont jamais été livrées. Quant aux tests de dépistage, ils ont été surfacturés à des entreprises incompétentes. Enfin, 1 milliard 250 millions de francs CFA ont été pays pour des travaux non achevés de centres de prise en charges des patients.
LE «PENC» DE ABDOULAYE DIALLO SUR NGOR
C’est sur l’île de Ngor où il s’est installé depuis plusieurs années que Abdoulaye Diallo, «Le Berger de l’île de Ngor» de son nom d’artiste, a installé sa résidence de création.
Le «Pénc 1.9» est un lieu multiculturel dédié aussi bien aux arts plastiques qu’au cinéma, au théâtre ou à la musique. Situé sur l’île de Ngor, là où Abdoulaye Diallo, le Berger de l’île de Ngor, a élu domicile, il offre un espace de rencontres et de réflexions qui a été inauguré par l’ambassadeur d’Allemagne à Dakar.
C’est sur l’île de Ngor où il s’est installé depuis plusieurs années que Abdoulaye Diallo, «Le Berger de l’île de Ngor» de son nom d’artiste, a installé sa résidence de création. Le Pénc 1.9 a été inauguré il y a quelques jours, en présence de l’ambassadeur d’Allemagne et du conseiller du président de la République pour les Affaires culturelles, El Hadji Kassé.
Installée sur la plage, la vaste demeure est entièrement consacrée à la réflexion et à l’art. «Le Penc 1.9 se veut d’abord un espace de rencontres avec les œuvres, non pas seulement pour les contempler et les raconter, mais pour s’offrir les incommensurables possibilités de s’ouvrir à d’autres inspirations, précautions, préoccupations, dimensions et intellections d’une fécondité heuristique considérable», souligne le maître des lieux. Plus qu’un simple endroit de stockage d’œuvres d’art et de contemplation artistique, le Penc 1.9 se veut surtout un espace «pour revisiter nos humanités».
Autour de cette thématique chère au maître de céans, le centre dédié à l’art compte 4 espaces. Un espace d’expositions de plus de 600 m2 qui rend hommage au Pr Saliou Ndiongue avec 4 chambres pour des résidences d’artistes. Eutu Kocc Barma qui se veut un lieu d’échanges et de réflexions et un atelier de l’artiste, la bibliothèque Sembene Ousmane et ses 4 000 livres et une salle de prière.
Pour l’ambassadeur d’Allemagne à Dakar, Stephan Roken, cet espace donne une large place au dialogue. Il insiste ainsi sur l’importance de la connaissance de l’autre, une dynamique que son pays a fortement impulsée dans le pays en contribuant à faire connaître et faire dialoguer les cultures allemandes et sénégalaises entre elles à travers un programme de coopération dynamique.
Commissaire de l’exposition du Pénc 1.9, le Pr Maguèye Kassé salue des liens qui remontent aux années 60. Aujourd’hui, souligne-t-il, le Pénc 1.9 se veut un espace multiculturel dédié au théâtre, au cinéma, et aux arts plastiques. «Le Penc 1.9 s’inscrit ainsi dans une tradition propre à toutes les grandes civilisations, d’ici et d’ailleurs, convaincues de l’impérieuse nécessité de constituer de tels espaces symboliques, de tels lieux de rencontre exclusivement réservés à la réflexion, à la discussion et la production de savoirs entre les membres d’une communauté, dans le but de réinventer sans cesse de nouveaux desseins ou d’en renforcer les fondements déjà établis, notamment en repensant les pensées, en s’interrogeant sur l’avenir de la double promesse de l’humanité de l’humain quand des forces d’inhumanité sont à l’œuvre pour la faire oublier», précise le Berger de l’île dont les impressionnantes œuvres sont accrochées un peu partout dans l’espace. Son empreinte, l’espace Pénc 1.9 la porte jusque dans son appellation.
En effet, 1.9 est une transcription en chiffre de «Quelle humanité pour demain», le manifeste de l’artiste et sa réflexion sur le monde. «Audelà de la symbolique du lieu et des supports, le Pénc 1.9 peut être compris comme un viatique au service des besoins de l’humanité une et indivisible», souligne Abdoulaye Diallo
«AU VU DES RESULTATS OBTENUS, LE BILAN DE CE DIALOGUE EST LARGEMENT POSITIF»
ENTRETIEN AVEC… Déthié Faye, coordonnateur des non-alignés
Le coordonnateur du pôle des non-alignés ne s’aligne pas sur ceux qui réduisent le travail de la commission du dialogue politique à néant. A ceux qui s’exclament «tout ça pour ça !», Déthié Faye, lui, est convaincu que d’autres disent «tout ça en une seule concertation ?». Il détaille le texte adopté lundi par les députés et les points de désaccord qui seront tranchés par le chef de l’Etat.
Quel bilan feriez-vous du dialogue politique ?
La Commission politique du dialogue national a commencé ses travaux en mai 2019 dans un contexte de tension postélectorale lourd de menaces, de remises en cause de la stabilité de notre pays. Elle a donc planché sur des questions d’intérêt national aussi importantes les unes que les autres. A la différence des concertations traditionnellement organisées à la suite de chaque élection, la commission politique avait une mission beaucoup plus large et plus complexe. Ce qui explique la durée de ses travaux. Il lui revenait d’échanger sur plusieurs sujets répartis en 12 axes de discussion dénommés «objectifs spécifiques», regroupés autour des trois thématiques suivantes : le processus électoral, la démocratie, les libertés et les droits humains, les réformes institutionnelles et les organes de gestion des élections. Il apparaît clairement qu’il ne s’agissait pas pour la Commission politique de ne discuter que de questions devant impacter le Code électoral. Pour un tel travail, les acteurs présents avaient bien mesuré la responsabilité historique qui pesait sur leurs épaules en s’engageant à trouver des consensus sur les mesures législatives et réglementaires à prendre pour consolider notre démocratie, renforcer l’Etat de droit, poursuivre la décrispation de l’espace politique et restaurer ainsi la confiance entre acteurs politiques. Cette compréhension des enjeux commande une posture républicaine contraire à toutes pratiques ou prises de position qui pouvaient donner à l’opinion l’impression que les politiques s’étaient réunis juste pour régler des problèmes de personnes. Au vu des résultats obtenus, plus de 25 points de consensus et 7 points de désaccord, le bilan de ce dialogue est largement positif.
Est-ce à dire que nous avons un Code électoral qui garantisse des élections transparentes ?
La préoccupation majeure de la classe politique depuis les Législatives de 2017 tournait autour de la fiabilité du fichier électoral et du processus électoral qui faisaient l’objet de contestations et de controverses. C’est ce qui justifie, face à cette défiance vis-à-vis du Code électoral et du processus électoral qui a failli plomber les concertations, que le pôle des non-alignés avait proposé, et obtenu l’approbation de toutes les parties prenantes, le report des élections locales initialement prévues le 1er décembre 2019. L’objectif visé dans cette proposition de report était de rétablir la confiance en faisant procéder à l’audit du fichier électoral et à l’évaluation du processus électoral avant l’organisation de toute élection. Au terme des travaux des experts indépendants recrutés par la commission politique, on peut dire, sans risque de se tromper, que si les recommandations validées sont mises en œuvre, il n’y a pas de doute que le Code électoral garantit la possibilité d’organisation d’élections transparentes.
Ce Code a-t-il à envier à celui de 1992 ?
Il n’est pas prudent de comparer des Codes pris dans des contextes particulièrement différents. Toutefois, on peut noter qu’en 1992 comme en 2021, les Présidents s’étaient engagés à mettre en œuvre les consensus. La Présidentielle de 1993 comme les Locales de 1996 ont été organisées sur la base du Code électoral de 1992. Beaucoup d’évènements ont marqué ces élections et sont encore frais dans nos mémoires. Je reste convaincu que les élections territoriales du 23 janvier 2022 pourront se tenir sans manquements ou dysfonctionnements majeurs comme ceux connus en 1993 et 1996.
Les articles L31 et L32 anciens ont fait oublier les autres points. Comment l’expliquez-vous alors que les cas Karim et Khalifa ne faisaient pas partis des termes de référence ?
On constatera avec regret que la question qui a le plus agité nos honorables députés fut la révision des articles L31 et L32 anciens. Ces dispositions ont toujours fait l’objet de recommandations de toutes les missions d’audit intervenues dans notre pays depuis 2010. Aujourd’hui, nous sommes rattrapés par notre manière de faire de la politique qui consiste à ne mener souvent que des combats crypto-personnels. Sinon comment se fait-il, depuis que ces articles sont dans le Code électoral, qu’on n’ait pas pensé au respect des droits des personnes qui en étaient victimes ? Nous nous rendons tous compte que la permanence de la déchéance des droits civils est une atteinte aux droits humains en refusant à un citoyen condamné, pour le restant de ses jours, de recouvrer pleinement et entièrement ses droits. Il a fallu que ça nous arrive. L’important travail abattu par la Commission politique contribuera sans nul doute à l’approfondissement de notre système démocratique au vu de toutes les dispositions légales et réglementaires qui seront impactées. C’est pourquoi on ne peut s’empêcher de regretter le climat et le niveau des débats à l’Assemblée nationale qui n’ont pas permis à l’opinion publique de mesurer à sa juste valeur la portée des résultats des travaux de la Commission politique en voulant limiter les enjeux à ces seuls articles. La Commission politique ne pouvait pas inscrire dans son agenda l’examen de questions de personnes. Il lui était confié la mission de proposer des consensus susceptibles d’impacter notre dispositif législatif et réglementaire de façon impersonnelle et intemporelle.
Avez-vous bon espoir que le président de la République fera l’arbitrage attendu ?
Le président de la République a fait un premier arbitrage en optant pour le statu quo sur les points de désaccord. Ce qui n’est pas ce à quoi je m’attendais. Deux possibilités lui restent ouvertes : Prendre connaissance des arguments de chaque partie prenante sur les désaccords pour ensuite trancher et laisser ces questions aux acteurs politiques pour poursuivre les échanges. J’estime que la première option pourrait permettre de faire un pas en avant si le Président tient compte de la forte recommandation de la Commission politique sur la décrispation de l’espace politique. Dans ce sens, l’arbitrage consisterait à acter la non permanence de la déchéance des droits civils et fixer une période de suspension proportionnelle au délit, à fixer une caution raisonnable et le mentionner dans le Code électoral, à s’accorder sur le principe du bulletin unique et son adoption à partir de la Présidentielle et à mettre en place une autorité en charge des élections pour permettre la décrispation politique.
Justement, la rupture de confiance n’est-elle pas consommée au moment où l’opposition annonce une confrontation ?
La Commission politique a fait un excellent travail que l’opinion publique a positivement apprécié. Les acteurs politiques doivent surtout se mobiliser, rester vigilants pour une mise en œuvre correcte des recommandations des experts (32 pour l’audit et 105 pour l’évaluation du processus électoral) ainsi que le traitement correct des points de désaccord. C’est le combat du moment.
Certains minimisent l’importance des points d’accord. Que répondez-vous ?
Tous les points en discussion sont aussi importants les uns que les autres, qu’il s’agisse des points d’accord ou de désaccord. Passez en revue quelques-uns de ces points et vous vous en rendrez compte. Il y a, entre autres points d’accord, l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral, l’élection du maire et du président du Conseil départemental au suffrage universel direct, le renforcement des conditions de création d’un parti politique, avec beaucoup d’obligations supplémentaires, le principe de financement public des partis politiques et coalitions de partis politiques, la suppression du parrainage aux élections locales, la création d’un organe d’observation de la démocratie qui est une proposition faite par le pôle des non-alignés, rejetée aux concertations de 2016 et de 2018, et qui en 2021 a été considérée comme pertinente. Concernant les points de désaccord, il faut préciser que c’est parce que la Commission politique était consciente que les acteurs ne pouvaient pas s’entendre sur tout qu’elle avait prévu dans son code de conduite de soumettre les désaccords à l’arbitrage du président de la République à qui, du reste, une lettre de demande d’arbitrage a été adressée le 1er juillet 2021 sur les points suivants : l’autorité en charge des élections, le bulletin unique, le parrainage, la caution, la révision des articles L31 et L32 du Code électoral. La Commission politique, consciente que chacun des 7 points de désaccord est aussi important que chacun des 25 points de consensus, avait souhaité recevoir l’arbitrage du président de la République avant la fin de ses travaux. Au vu de ce qui précède, je ne doute pas un seul instant que l’opinion publique, qui n’est pas dans la politique politicienne, dira : «Tout ça en une seule concertation ?» Il ne fait l’ombre d’aucun doute que la Commission politique a bien fait ce qu’elle avait à faire dans le respect scrupuleux des intérêts du Peuple souverain. Il est attendu du président de la République, dès réception du rapport final, de prendre en procédure d’urgence les initiatives idoines en vue de la mise en œuvre des consensus et recommandations qui vont au-delà du domaine du Code électoral.
Par Yakhya DIOUF
LES SAGES DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Le sage est celui qui est capable de bien conduire sa vie et par-là d’atteindre au vrai bonheur. Homme d’expérience, observateur des choses humaines, il est expert dans l’art de bien vivre.
L’article 3 de la loi n° 2016- 23 dispose que le Conseil constitutionnel comprend sept (7) membres nommés par décret pour six (6) ans non renouvelables, dont un président et un vice-président. Sept (7) Sages. C’est sur ce vocable que je voudrais m’appesantir pour montrer oh ! Combien leur statut est honorable, digne de respect et de considération. Le rang de sage est magistral. J’espère qu’ils en ont hautement conscience et, conséquemment, ont pesé la lourde responsabilité qui pèse sur leurs épaules. Qu’est-ce qu’un Sage ?
Le sage est celui qui est capable de bien conduire sa vie et par-là d’atteindre au vrai bonheur. Homme d’expérience, observateur des choses humaines, il est expert dans l’art de bien vivre. En un sens limité, on appelle sage celui qui est habile dans un métier - ici le droit, la Magistrature - comme dans le cas de l’orfèvre et du menuisier qui confectionne l’Arche d’Alliance. Mais revenons au sens le plus courant !
Expert dans l’art de bien vivre, le sage est apte à guider les autres - Nous qui sommes à votre écoute «nguir jamm am» - à faire fonction d’éducateur - Formateur des esprits et des cœurs - quelle noble mission ! Cette sagesse est d’abord d’ordre pratique, elle permet de faire face aux diverses situations de l’existence. Le sage, c’est encore celui qui a touché expérimentalement les extrêmes de la condition humaine.
Aussi ne donne-t-il pas seulement des conseils de mesure qui, en certains cas, peuvent sembler quelque peu terre à terre. Il a goûté à la vérité profonde des choses du temps et leur déception - degay mouj - ou les profondeurs du mal et de la souffrance et leur scandale, l’angoisse même devant la mort - déé du jass - et la tentation de la révolte. Nous musulmans, nous ne pouvons répondre valablement de ce nom que si nous croyons en Dieu et en son Prophète Mohamed (Psl), mais aussi à tous les prophètes qui l’ont précédé, y compris bien sûr Jésus (Insa ibn Mayram). Ce qui m’autorise à me référer à Paul, l’apôtre. Dieu de sauver les croyants… , car ce qui est «folie» de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est «faiblesse» de Dieu est plus fort que les hommes… «Folie et faiblesse» étant prises ici comme des perceptions de l’homme en tant que créature imparfaite. Pour cette raison, Paul n’est pas venu annoncer le témoignage de Dieu «avec le prestige de la parole ou de la sagesse» ; il n’a voulu savoir que Jésus Christ.
Sa parole et ses discours n’étaient pas des discours persuasifs de la sagesse ; afin que la foi reposât, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. - Yalla rek - Autrement dit le sage comparé à un sculpteur qui sculpte son propre statut.
Le sage conquiert lui-même sa sagesse il se la donne, il se fait sage. Comme on le voit, la sagesse est l’artisan ou le sage tout court est l’artisan de son propre salut qui s’opère essentiellement par la voie de la connaissance. Dans la pensée moderne, Spinoza me semble avoir poussé ces thèmes à l’extrême. - Yééna yor xam-xam bi - Le Ve livre de l’éthique, qui porte le titre significatif. De la puissance de l’entendement ou de la liberté de l’homme est clair à ce sujet : L’essence de notre âme consiste dans la connaissance seule. Donc, c’est parce que les sages du Conseil constitutionnel ont la connaissance qu’on les a mis là. Dès lors surgit une autre propriété de la sagesse - un autre titre de noblesse - c’est d’être désintéressé, d’être un savoir aimé pour lui-même. Elle n’appartient pas à l’ordre des moyens, mais à celui des fins - «Degue rek», elle constitue une activité terminale, qui s’accomplit dans l’immanence de l’esprit. A partir de ce moment, on est sage ! On est juge ! Redoutable fonction. Pourquoi ?
La fonction de juge est majestueuse et est une charge des plus graves. Le juge incarne la justice de Dieu et de son prophète (Psl) pour nous musulmans - lequel a mis en garde celui qui aspire à ce poste, en disant : «Les juges sont de trois sortes : un seul d’entre eux ira au paradis et les deux autres sont passibles de l’enfer. Celui qui va au paradis est le juge qui possède le savoir et institue la justice. Le deuxième et celui qui possède le savoir, mais il n’institue pas la justice. Le troisième rend ses jugements sans discernement et faute de savoir.» (Tirmidhi). Mes chers sages, j’ai beaucoup de respect et de considération pour vous. Je ne me positionne nullement en donneur de leçons. Loin s’en faut, car je connais l’étendue de votre science et de votre érudition. J’ai simplement voulu partager avec vous, la gravité d’un concept, celui de Sage qui vous colle à la peau et qui, dès lors, doit déterminer votre démarche de la vie de tous les jours. Celle-ci, à mon sens, doit être synonyme de paix. Notre pays en a fort besoin avec ces perspectives sombres qui s’offrent à nous. La paix. Oui la paix !
Le Président Mao a dit un jour : «Que le pouvoir politique était au bout du fusil.» Je suis foncièrement contre une telle conception du pouvoir malgré le respect immense que je voue à ce dirigeant hors pair. La violence peut atteindre des objectifs à court terme bien sûr, mais elle n’obtient rien de durable. Quand nous considérons l’Histoire, nous voyons qu’avec le temps, l’amour de la paix, de la justice et de la liberté triomphe toujours de la cruauté et de l’oppression. C’est pourquoi je suis un si fervent adepte de la non-violence. La violence engendre la violence. Et la violence ne signifie qu’une chose : souffrir.
Théoriquement, on peut concevoir une situation où le seul moyen d’empêcher l’accomplissement de telle ou telle ambition politique soit de recourir à la violence. L’ennui, c’est qu’il est extrêmement difficile, sinon impossible, d’en prévoir les conséquences, et qu’on ne peut jamais être sûr d’y recourir avec raison. Les choses ne deviennent claires que rétrospectivement.
La seule certitude que nous ayons, c’est que là où il y a violence, il y a toujours aussi inévitablement souffrance. Nous devons l’épargner à notre Peuple. Mes chers Sages du Conseil constitutionnel, retenez que l’injustice mine la vérité, et sans vérité, il ne peut y avoir de paix durable ! Pourquoi ? Parce que la vérité donne une confiance en soi qui ne peut exister sans elle. En revanche, quand la vérité est absente, la force est le seul moyen d’action. C’est à éviter à tout prix.
Yakhya DIOUF
Inspecteur de l’Enseignement Élémentaire à la retraite
LA LINGUERE RETROUVE L’ELITE APRES DEUX ANS PASSES AU PURGATOIRE
Les Saint-Louisiens, à la recherche de d’un petit point, ont battu (2-0) le Guédiawaye Football Club (Gfc) hier, en match comptant pour la 25ème et avant-dernière journée de Ligue 2.
Après deux années passées en Ligue 2, la Linguère a enfin retrouvé l’élite. Les Saint-Louisiens, à la recherche de d’un petit point, ont battu (2-0) le Guédiawaye Football Club (Gfc) hier, en match comptant pour la 25ème et avant-dernière journée de Ligue 2.
C’est fait, la Linguère de Saint-Louis a retrouvé la ligue 1. Les «Samba Linguère», qui étaient descendus en Ligue 2 lors de la saison 2018-2019, ont vécu une traversée du désert qui aura finalement duré deux ans. Leader du championnat de Ligue 2 jusqu’à une période récente, les joueurs de Magib Diagne avaient perdu finalement la première place au profit de leur adversaire du jour. Avant le match d’hier, 2 points séparaient les deux équipes qui se disputent aussi le titre de champion de la Ligue 2 en plus de la montée.
Dans le match d’hier, ce sont les locaux qui ont dominé d’entrée les débats campant le jeu dans le camp adverse. Ils vont même ouvrir le score face aux visiteurs qui se sont tout de même bien défendus. Un premier but qui est l’œuvre de Babacar Guèye Sène, un joueur très prometteur prêté à la Linguère par Génération Foot. Ce dernier d’un coup de tête magistral a logé le cuir au fond des buts gardés par Cheikh Mbaye, le gardien de Gfc, suite à un coup franc bien tiré par Amadou Doudou Soumaré, le maître à jouer du club nordique, et mal renvoyé par le défense de Guédiawaye. Les deux équipes iront à la mi-temps sur ce score (1-0) en faveur de la Linguère. En deuxième mi-temps, les deux équipes font jeu égal avec toutefois un léger avantage aux Saint-Louisiens qui réussissent à doubler la mise par Amadou Doudou Soumaré, passeur sur le premier but, qui marque directement un corner bien exécuté. Avant cette rencontre, Gfc occupait la 1ère place avec 49 pts+14 alors que la Linguère était 2ème avec 47 pts+15. L’équipe phare de vieille ville comptabilisait aussi 13 victoires, 8 nuls et 3 défaites. Avec cette victoire, elle assure non seulement la montée en Ligue 1 mais reprend la première place avec désormais 50 points+17. Elle a marqué au total 25 buts contre seulement 10 encaissés avec à la clé la meilleure défense et la 3ème meilleure attaque et dans ses rangs l’actuel meilleur buteur Mouhamed Rassoul Ba qui a claqué 10 buts. De son côté, Gfc enregistre sa troisième défaite consécutive et se retrouve à la deuxième place.
Cette fois, c’est la bonne pour Magib Diagne
Pour l’entraîneur Saint-Louisien, Abdou Magib Diagne, qui avait pratiquement fait monter l’équipe l’année dernière avant que le championnat ne soit suspendu, l’objectif qui lui avait été assigné a été largement atteint car il s’agissait pour lui de négocier match par match jusqu’à l’atteinte de l’objectif final qui était la montée. Mais aussi le titre de champion de la Ligue 2 qu’il est sur le point d’atteindre. Il a félicité ses joueurs mais aussi toute la population de Saint-Louis qui a activement participé à la montée de son équipe. Son collègue de Guédiawaye, qui a coaché l’équipe suite à la démission de l’entraîneur titulaire, a vu son équipe prendre deux buts sur des faits de jeu. La journée d’hier était parrainée par Amadou Niang, Expert international et responsable politique à l’Apr, qui a offert au club saint-louisien, un important lot de matériel, composé entre autres, de 750 tee-shirts, 1200 bouteilles d’eau petit modèle, 300 bouteilles grand modèle. Il a également offert 250 tickets pour la main courante et 250 pour les tribunes et pris en charge les primes de match en plus de la prise en charge de l’hébergement de l’équipe dans un hôtel de Dakar lors de la rencontre Duc-Linguère, jouée à Dakar le 10 juillet dernier
«ACTUELLEMENT, UN TIERS DES NOUVELLES INFECTIONS EST DU AU VARIANT DELTA»
Selon le Pr Souleymane Mboup, président de l’Iressef, l’explosion des cas positifs est liée au variant Delta qui circule en force dans le pays.
Pr Souleymane Mboup, président de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef), qui a participé hier à la réunion du Comité national de gestion des épidémies, explique : «Dans cette troisième vague, nous avons commencé à caractériser mais d’une façon différente. Chaque semaine, tous les positifs que nous avons à Iressef, nous en faisons un tamisage ou un screening pour chercher de potentiels variants. Ensuite, nous les caractérisons pour donner les résultats dans les douze à 24 h.»
Il ajoute : «Ce qu’on a remarqué dans cette troisième vague, c’est qu’on a presque une disparition du variant Alpha et ce qui prédomine maintenant, c’est le variant Delta. Dans nos derniers échantillons, il constitue 30 % des nouvelles infections. Actuellement, un tiers des nouvelles infections est dû au variant Delta.»
Détecté en Inde en octobre 2020, le variant Delta a touché à ce jour au moins 96 pays. Il comporte un risque plus élevé d’hospitalisation et de réinfection et génère un tableau de symptômes légèrement différent. On estime que le variant Delta est 30 à 60 % plus transmissible que les autres variants du coronavirus
PLAIDOYER POUR LE RETOUR DE LA POLICE MUNICIPALE
«Il est possible de créer une police municipale» pour faire face à l’insécurité grandissante.
«Il est possible de créer une police municipale» pour faire face à l’insécurité grandissante. C’est un conseil de Abou Ameth Seck, directeur de Cabinet du ministre des Collectivités territoriales, qui a fait cette sortie lors du lancement hier du Programme des collectivités territoriales paix et sécurité.
«En raison de la forte criminalité et du développement de la petite délinquance, la sécurité est devenue une forte attente au niveau des populations. Cette évolution pousse les maires et autres acteurs à élaborer des politiques de prévention innovantes tenant en compte le nouvel univers avec ses injustices, ses problèmes et ses changements sociaux. C’est pourquoi, le maire, le président du département, sous le contrôle du représentant de l’Etat, peut mener une politique sécuritaire à l’échelle de nos territoires.
Les compétences sont bien identifiées, le maire a des pouvoirs de police et peut également créer une police municipale», explique-t-il en invoquant le Code des collectivités territoriales, qui soutient la mise en place d’une police municipale. En écho, Soham El Wardini, maire de Dakar, estime que «la question de la police municipale est centrale».
Plusieurs initiatives ont été prises pour asseoir une gouvernance sécuritaire dans la capitale. «Nous avons des brigades (des volontaires) partout, mais nous avons bien besoin de cette police municipale et nous ferons un plaidoyer pour la faire revenir», dit-elle.
Cela permettra de sécuriser le territoire dakarois. «Nous voulons qu’avec l’Etat et les autres acteurs qu’on puisse assurer la sécurité de l’espace public. Il y a beaucoup d’agressions et cela est dû au chômage des jeunes. Quand on n’a rien à faire, on peut être violent. Nous y travaillons pour éradiquer l’insécurité», promet l’édile de la capitale.
DEMOLITION DE LOTISSEMENTS IRREGULIERS A CHERIF LO PAR LA DSCOS
«Les dispositions prévues dans le code de l’urbanisme seront appliquées aux fautifs»
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 16/07/2021
La Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation des Sols (DSCOS) a entamé, ce jeudi 15 juillet 2021, une grande opération de démolition de bornes irrégulières concernant près 15 mille parcelles sur une étendue d’environ 400 ha, au village de Thiaoune Mbambara Kounta, dans la commune de Chérif Lô, département de Tivaouane. Une bonne partie de la population a applaudi des deux mains. Le maire de la localité, lui, se justifie : « le lotissement a été fait dans les règles de l’art».
Selon le commandant Bassirou Diouf, un urbaniste diplômé (Dprg) chargé de la communication pour cette mission au nom de la Dscos, a expliqué que « cette opération est motivée par un bornage irrégulier sur des étendues à perte de vue. Aucune assiette ne bénéficie d’une autorisation de lotir». Convoquant le code de l’Urbanisme, il rappelle que « l’occupation du sol est motivée surtout par des lotissements qui sont corrélés ou bien qui dépendent de documents de planification urbaine majeure. Ça peut être un plan directeur d’urbanisme ou un schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme ». Après avoir fourni ces explications, Bassirou Diouf trouve donc « intolérable » que « des autorités territoriales se mettent à appliquer un bornage illégal ». Et de se désoler que « malheureusement, sur aucune des assiettes concernées par ce bornage il n’y a une autorisation de lotir ». Ce qui signifie, à l’en croire, que « ce lotissement s’est fait tête baissée, sans tenir compte des textes en vigueur en matière d’urbanisme et d’occupation du sol ». Les conséquences fâcheuses de ce lotissement seraient donc nombreuses. « Il en découle de la spéculation foncière, des doublons en matière d’affectation des parcelles ou bien des terrains qui ne sont pas bien terrassés, ce qui occasionne des inondations, mais également des terrains qui ne se sont pas connectés à la voirie des localités voisines ».
Des sanctions en vue
L’officier supérieur de gendarmerie assure que « les dispositions prévues dans les textes du code de l’Urbanisme seront appliquées à tous ceux qui sont impliqués dans ce bornage de ces assiettes là. Notre brigade qui est compétente en la matière dans ce secteur mènera toutes les enquêtes pour en tirer toutes les conséquences prévues par les textes en vigueur ».
Les précisions de la Directrice de la Société de promotion immobilière et de construction du Lot 221
Mme Amar Seynabou Sougoufara, directrice de la société de promotion immobilière et de construction du Lot 221 dit avoir eu investir, entre 2015 et 2018, environ 95 millions de FCFA sur ce site, après avoir vérifié auprès de l’édile de la commune, Ousmane Sarr, si le site était en règle. « Le maire m’a effectivement rassuré que le site était en règle et m’avait même présenté des documents et une assiette qui, pour le moment, n’est pas encore en règle mais en bonne voie de régularisation. J’ai visité le site en question, mais seulement, au moment de me céder les parcelles on m’a fait des attributions en dehors de ladite assiette. C’est un problème. J’ai ensuite fait mes enquêtes et vu que j’ai été casée sur un espace qui était en dehors de cette assiette, automatiquement j’ai porté plainte auprès de la Dscos pour que justice soit faite », explique celle qui serait à l’origine de cette opération de démolition. Maintenant, poursuit Mme Sougoufara, « il y a beaucoup de personnes qui sont concernées par ce problème, mais puisque l’autorité municipale, elle-même, et d’autres personnes impliquées m’ont appelée pour me recaser sur un site qui est aux normes et avec une autorisation du ministre de l’Urbanisme, là donc, je suis un peu rassurée, pour le moment, mais je vais poursuivre le combat ».
LE MOUVEMENT « AND TAXAWU COMMUNE CHERIF LO » INTERPELLE L’ETAT : « Nous réclamons l’audit du foncier de Chérif Lô, et au-delà, de toute la gestion nébuleuse de la commune »
« La population de Chérif Lô a applaudi des deux mains cette grande opération de démolition menée sur son périmètre territorial par la Dscos ». L’appréciation est du coordonnateur du mouvement « And Taxawu Commune Chérif Lô », Ndiaga Ndiaye, et de ses camarades, les conseillers municipaux à la mairie de Chérif Lo, Ndery Diakhaté et Boubacar Gueye, sans compter Thierno Gueye de la localité de Ndiakhaté Ndiassane. « Avec la dernière énergie, nous avons toujours décrié la nébuleuse qui entoure le lotissement du site de Thiawoun Bambara Kounta. Nous avons eu à organiser beaucoup de points de presse, des sit-in, pour dénoncer la gestion foncière très nébuleuse de notre commune », explique Ndiaga Ndiaye. Lui et ses camarades pointent un doigt accusateur vers l’édile de la cité, Ousmane Sarr. « On ne peut pas ne pas prendre le maire comme responsable parce qu’il est la première autorité municipale qui gère les destinées de cette collectivité territoriale. Il est là depuis 2014, mais, depuis cette date, il n’a jamais essayé de gérer la commune de manière transparente », s’indignent les contestataires.
Poursuivant, ils indiquent que« Toute la population s’inquiète par rapport à la gestion foncière de Chérif Lô. Et aujourd’hui l’histoire nous a donné raison, avec ces opérations de démolitions ». Ndiaga Ndiaye poursuit que « Ça fait plus de deux ans qu’on est en conflit permanent avec le maire Ousmane Sarr, parce que sa gestion est très obscure ». Selon lui, l’acte posé par la Dscos est une « opération bienvenue », car « toute la population a applaudi ». Il prie le maire Ousmane Sarr et toute l’équipe qui gravite autour de sa personne de « revenir à la raison » pour « gérer le patrimoine de la population pour la population ». Surtout, Ndiaga Guèye et ses camarades demandent à l’État de « venir auditer le foncier de la commune de Chérif Lô, et même au-delà des terres, toute la gestion nébuleuse de notre collectivité territoriale car le foncier est le nœud gordien du problème… »
OUSMANE SARR MAIRE DE CHERIF LO : «L’autorisation de lotir que réclame la DSCOS est dans les circuits administratifs»
« Ce lotissement n’a jamais fait l’objet d’une quelconque contestation. L’autorisation de lotir que réclame la DSCOS est dans les circuits administratifs », a expliqué le maire de Chérif Lô. En ce qui concerne l’opération de démolition des bornes, Ousmane Sarr se veut catégorique : « je n’ai reçu aucune convocation. C’est un tiers qui m’a informé que la Dscos était sur le site de lotissement ». Il souligne « avoir également signé un protocole avec des promoteurs », auxquels il demande, ainsi qu’aux populations, de « garder leur calme et leur sérénité », car, rassure-t-il, « ce projet ira jusqu’à son terme sans problème ». Le maire Ousmane Sarr développe que « Thiawoune Bambara est un village de Cheikh Bou Kounta et c’est le défunt Khalife général Mame Bou Mamadou Kounta qui avait demandé le lotissement, en accord avec toutes les populations, pour permettre à tous ses talibés d’avoir des parcelles, en présence de son fils aîné le Pr Mohamed Kounta, membre du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT). Tous les propriétaires de terres ont ensuite signé un protocole d’accord avec la commune. Le lotissement a été fait dans les règles de l’art, à la suite d’une délibération votée par les 46 conseillers, suivie de l’approbation de l’autorité administrative, l’avis du Cadastre, des Domaines et de toutes les administrations concernées ».
SIDY DIALLO CHEF DE VILLAGE THIAOUNE BAMBARA : « Ce projet de lotissement ne souffre d’aucune irrégularité »
« Les jeunes du village sont un peu partout dans le pays, dans le cadre de leur travail. Ils viennent au village pendant les grands évènements, mais n’ont pas de parcelles à usage d’habitation. Le Khalife général de Ndiassane avait interpellé le maire de Chérif Lô sur la nécessité de morceler les champs en parcelles afin que ces jeunes puissent en avoir », explique le chef du village de Thiaoune Bambara Sidy Diallo. Il souligne que « le marabout a ensuite appelé tous les notables, devant l’autorité administrative, et c’est ainsi qu’est né ce projet de lotissement, qui ne souffre d’aucune irrégularité ».
DE L’OR EN QUANTITE MAIS QUI NE BRILLE PAS POUR LE SENEGAL !
La production d’or au Sénégal a atteint en 2020 près de 16,2 tonnes. La valeur de cette production est estimée à 536 milliards de francs.
La production d’or au Sénégal a atteint en 2020 près de 16,2 tonnes. La valeur de cette production est estimée à 536 milliards de francs. Cependant, l’opinion peine à savoir ce que le Sénégal tire réellement de l’or exploité à partir de son sous-sol. Globalement les caisses de l’Etat ont reçu des revenus tirés du secteur minier qui sont passés de 111,90 milliards de frs en 2018 à 134, 49 milliards de frs en 2019. L’on s’interroge sur la part de l’or dans la contribution de ce secteur. Il faut noter que sans bousculer le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire qui dominent la filière en Afrique de l’Ouest, le Sénégal connait quand même une production d’or appréciable.
Le Sénégal devient de plus en plus un pays producteur d’or. Dans un rapport publié mardi 01 juin dernier, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) évoque les activités des industries extractives notamment de l’or, de l’uranium et de phosphate au niveau de l’Afrique de l’Ouest. Le rapport de 105 pages révèle que 183 tonnes et 246 kg d’or ont été extraites dans l’Union en 2020. Une hausse de 7,5 % par rapport à 2019 après une progression marquée de 10,0% en 2019, a révélé ce rapport rendu public le 20 mai 2021. Le Mali reste leader dans la sous-région avec 71 tonnes 237 kg produites. Le Burkina Faso suit un peu loin derrière avec 62 tonnes 138 kg, puis la Côte d’Ivoire avec 33 tonnes et 500 kg. Le Sénégal pointe en quatrième position avec une production de 16 tonnes 237 kg et le Niger est cinquième avec 134 kg. La simulation des prix est souvent faite à partir du baromètre fixé par le Comptoir national de l’or qui se présente comme le leader français de l’achat et de la vente de ce métal précieux. Le lingot d’or (1 kg) est estimé à 50.350 euros (soit 33 millions 27 450 F Cfa). Ce qui revient à dire que de l’or extrait en 2020 au Sénégal est d’une valeur de 536 milliards 266 millions 705 mille 650 francs.
Pourtant l’or ne brille pas au Sénégal
De cette manne financière de 536 milliards de frs, l’on peine à voir ce que le Sénégal gagne réellement sur son or. Globalement, notre pays a pu tirer des revenus estimés à 134,49 milliards de frs en 2019 sur l’ensemble du secteur minier. Un chiffre en progression puisqu’il était de 111,90 milliards de frs en 2018. Cette augmentation s’explique, selon le dernier rapport de l’Initiative pour la Transparence dans les industries extractives (ITIE) de 2019 publié en décembre 2020, par la hausse des productions d’or, de minéraux lourds et des cours mondiaux de ces produits miniers ainsi que des paiements effectués par la société SGO en 2019, relatifs à des redressements fiscaux d’un montant de 5,00 milliards de FCFA. Une production atteignant 16,2 tonnes d’or en 2020 est la preuve qu’il y a une véritable ruée vers l’or au Sénégal. Cependant, le métal jaune ne brille pas encore pour notre pays. Outre les récriminations éternelles des bijoutiers en or qui ne voient jamais la couleur de l’or (voir encadré), les populations de Tambacounda et de Kédougou restent les plus pauvres du Sénégal. Dans son dernier rapport 2019, l’ITIE note qu’ « au Sénégal, l’extraction minière artisanale et à petite échelle (EMAPE) d’or constitue à la fois un secteur important du point de vue écologique, social et économique et un secteur où la grande partie de ses activités est informelle. Les activités de l’EMAPE sont pratiquées dans deux (2) des quatorze (14) régions du Sénégal, en l’occurrence la région de Kédougou et celle de Tambacounda. La région de Kédougou est celle où l’activité est la plus présente.
En effet, 96 % des sites se trouvent dans cette région contre 4 % pour Tambacounda. Dans le cadre d’une étude 253 réalisée en 2018, il a été estimé que la population minière du Sénégal est d’environ 31 000 personnes. À peu près, 25 000 personnes travaillent dans le secteur dans la région de Kédougou et environ 6 000 à Tambacounda. Parmi cette population on trouve 60 % d’étrangers provenant d’au moins dix (10) pays, principalement du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso. Les enfants et les femmes sont également très représentés dans le secteur. En effet, il a été estimé que près de 50 % de la main-d’œuvre est constituée de femmes et 6 % d’enfants. Dans le cadre de cette étude, il a été estimé en 2018 que 3,9 t/an (3 952,31 kg/an) d’or sont produites par an au Sénégal, dont environ 3 t/ an (2 983,65 kg/an) proviennent de la région de Kédougou et 0,9 t/an (968,66 kg/an) de la région de Tambacounda ». « Seulement en termes de contributions, il faut apprécier diversement l’apport des entreprises aurifères dans notre économie. Du point de vue poids économique, les entreprises aurifères qui emploient 7951 personnes pèsent une masse salariale de 84 milliards en 2019. Il y a aussi l’aspect investissement. Globalement si les entreprises aurifères font principalement leurs achats à l’extérieur dans le domaine des infrastructures techniques pour leurs usines, elles font vivre aussi beaucoup de PME-PMI dans des domaines divers comme les matériaux de base, la restauration, la manufacture… Ces entreprises aurifères ont été secouées par les populations de Tambacounda et de Kédougou qui à travers des organisations et mouvements citoyens ont initié des séries de manifestations ces dernières années pour les amener à faire beaucoup plus dans le cadre de la Responsabilité sociétale d’entreprise. Une telle situation a débouché sur de nombreux protocoles d’accord visant à améliorer le sort des populations » explique, sous anonymat, un ancien cadre de l’ITIE. A l’en croire, il y aurait une vraie nébuleuse dans la filière Or. De fait, on ne sait pas réellement, en dehors de la contribution classique comme les impôts et autres, ce que la filière Or rapporte à notre pays.
Une production d’or en hausse
En tout cas, le secteur est dans ne bonne dynamique puisque les objectifs fixés en 2018 par le Gouvernement, étaient d’atteindre une production de 12,3 tonnes d’or dont 7,2 tonnes (t) de l’exploitation des gisements de Sabodala, 4,3 t du gisement de Mako et 0,8 t du gisement de Karakene. La Suisse est le premier pays destinataire des exportations du secteur extractif au Sénégal en 2019, avec un volume représentant 63,59 % des exportations à cause notamment du raffinage de l’or provenant des mines de Sabodala et de Mako sur son territoire. L’or est le premier contributeur aux exportations du secteur extractif avec 61,59 %. Les pays destinataires de l’or du Sénégal sont la Suisse (60,00 %), le Mali (12,13%), les Etats-Unis (3,53 %), l’Espagne (3,25 %), la Chine (2,90 %). La production d’or est passée de 235 517 onces d’or (7,32 tonnes) en 2017 à 404 181 onces (12,57 tonnes) en 2018, soit une augmentation de 72 % grâce à l’entrée en production de la mine de Mako de Petowal Mining Company (PMC), filiale de Toro Gold en janvier 2018 et dont les réserves sont estimées à 1 600 000 onces (49,8 tonnes). Selon un document du Bureau opérationnel du suivi du Plan Sénégal émergent, au titre des réalisations, la société SGO a enregistré une production record de 7,63 tonnes en 2018, représentant une hausse de 5,1% comparée à celle de 2017 grâce à l’exploitation de teneurs d’or plus élevées. La mine de Mako a produit pour sa première année d’exploitation 156 926 onces (4,88 tonnes) tandis que la société Afrigold a produit 63 kg de son gisement de Karakena tout en poursuivant l’extension de son usine de traitement d’or. Pour le gisement de Makabingui, la société Makabingui Gold Operations (MGO) a démarré les travaux de construction de sa mine dont les réserves sont estimées à 1 million d’onces (31,1 tonnes). La société IAMGOLD, au terme de ses travaux d’exploration concluants, a finalisé l’étude de faisabilité du gisement de Boto estimé à 1,9 million d’onces (59,9 tonnes) de réserves d’or. Elle a obtenu son attestation de conformité environnementale en octobre 2018. De même, la société Randgold est en voie de finalisation de l’étude de faisabilité du projet de Massawa dont les réserves sont estimées à 2,7 millions d’onces (84 tonnes) d’or.
Le secteur aurifère, un bel avenir au Sénégal
Un défi pour l’atteinte des objectifs de production d’or résidait principalement dans la capacité de SGO à réussir l’exploitation de nouveaux gisements, notamment celui de Niakhafiri, surtout au regard de l’opposition des populations à la réalisation de ce projet. SGO a pu trouver un accord avec les populations locales avec la mise en place concertée d’un plan de recasement des villages de Sabodala et Madina Sabodala. « La mise en œuvre du projet phare est également confrontée à la cohabitation avec l’activité d’orpaillage traditionnel qui constitue une problématique critique, non seulement en termes de risques sanitaires, sécuritaires et environnementales, mais également en termes d’obstacles au développement de l’exploitation industrielle d’or. La stabilisation du cadre fiscal régissant les sociétés minières en phase d’exploitation constitue également un autre défi à la pleine valorisation du potentiel minier du pays. Enfin, les lenteurs dans la restitution des crédits de TVA auxquelles font face les sociétés minières sont en train d’être résolues par une résorption continue du reliquat et le non-paiement de TVA en vigueur depuis 2016 pour SGO. Les récentes découvertes des gisements de Mako (Toro Gold), Makabingui (Bassari Resources) et Malikoundi (IAMGOLD), associés aux travaux avancées de Massawa-Sofia (Randgold Resources), confirment que le Sénégal dispose d’un sous-sol à haut potentiel minier. La stabilité géopolitique du Sénégal et son nouveau code minier de 2016 constituent une attraction de choix pour les investisseurs du secteur minier » soulignent les services du Bureau de suivi du Plan Sénégal émergent.