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22 septembre 2025
LE PÉCHÉ MAJEUR DE LA DÉMOCRATIE, C’EST DE CONFÉRER LA GOUVERNANCE À UNE MAJORITE MÉCANIQUE
Lors de l’ouverture du colloque organisé par l’Association sénégalaise de droit constitutionnel, le vice doyen de la Faculté des sciences juridiques et politiques a constaté qu’au Sénégal, la minorité parlementaire a tendance à se sentir marginalisée
Lors de l’ouverture du colloque organisé par l’Association sénégalaise de droit constitutionnel, le vice doyen de la Faculté des sciences juridiques et politiques a constaté qu’au Sénégal, la minorité parlementaire a tendance à se sentir marginalisée. Ce qui, d’après le Professeur Alioune Badara Diop, n’est pas normal dans un Etat de droit parce que la majorité doit tenir compte de la voix discordante.
«Au Sénégal, la minorité parlementaire a tendance à se sentir marginalisée, écartée et même violentée par la majorité.» C’est le constat fait par l’assesseur de la Faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp) de l’Ucad. Alioune Badara Diop, qui s’exprimait lors du colloque sur «Etat de droit et minorités en Afrique», soutient : «Aller à des élections, désigner la majorité mécanique, c’est une chose, mais revenir à l’Hémicycle tenir compte de la voix discordante de la minorité devrait être une obligation de la majorité.» Poursuivant son analyse, il déclare que «les pouvoirs publics devraient tenir compte de la structuration d’un espace de dissidence». De l’avis du vice-doyen de la Fsjp, «ce que ceux qui ne partagent pas l’opinion dominante expriment doit être pris en compte dans la gouvernance publique».
Lors de son intervention, M. Diop a souligné que «le péché majeur de la démocratie, c’est de conférer la gouvernance à une majorité mécanique électorale». Pour lui, «il est nécessaire de tenir compte de ceux qui n’ont pas voté pour ceux qui exercent le pouvoir». Ce colloque, organisé par l’Association sénégalaise de droit constitutionnel, est aussi une occasion d’échanger sur le sort des minorités ethniques, culturelles ou linguistiques en Afrique.
Sur ce point, Professeur Diop estime que la gestion des minorités est une obligation pour ceux qui gouvernent. «La problématique consiste à sauvegarder les intérêts des minorités. Par exemple, quand on est dans un pays où il y a une minorité ethnique marginalisée, stigmatisée par ceux qui sont au pouvoir, il va de soi que cela ne peut qu’engendrer une crise et la déstabilisation de l’ordre politique», a-t-il dit. De même, ajoute-t-il, à l’international, un gouvernement qui a tendance à réprimer ses minorités est «black-listé».
C’est d’ailleurs pour ne pas tomber dans ces travers, précise le Professeur à la Fsjp, que «tous les Etats s’évertuent à se conformer à cette exigence de codifier dans leur arsenal juridique le respect scrupuleux du droit des minorités». L’Association sénégalaise de droit constitutionnel vise à «favoriser la production scientifique et intensifier les échanges d’expériences».
Un objectif qui cadre avec la suggestion de Pr Demba Sy aux jeunes constitutionnalistes. Il rappelle que «l’héritage que nous avons reçu est parti d’expériences historiques qui ne sont pas les nôtres» ; d’où la nécessité de mener «une réflexion nouvelle sur le droit constitutionnel en Afrique». «Jeune constitutionnalistes, brisons les chaînes pour aller au-delà du constitutionnalisme libéral et trouver une voie pour l’Afrique», a-t-il conseillé
CE QUI FAIT LA DIFFERENCE...
Palabres avec… Ame Ndao, le nouveau maitre du Tassu
Sur la sellette depuis un bon moment, Amadouam Ndao dit Ame Bongo est le nouveau phénomène du Tassu. Cet art de parler rapidement sur une musique que d’aucuns considèrent comme l’ancêtre du rap. Très sollicité par Wally Seck et beaucoup d’artistes pour des duos, ce natif de Sibassor, à quelques encablures de Kaolack, a réussi à gagner le cœur des mélomanes par son feeling et son art qui semble être unique.
Pouvez-vous nous parler de vos débuts et de votre choix porté sur le Tassu ?
Je suis artiste depuis ma tendre enfance. Je ne connais que la musique dans ces différentes composantes. Je suis dans l’impossibilité de vous dire exactement quand j’ai démarré. J’ai commencé par la danse en fréquentant le Ballet Diam Bougoum où j’ai côtoyé le grand tambour major Oumar Thiam. Ce qui m’a beaucoup servi. J’ai aussi été chanteur durant de nombreuses années avant de finir par embrasser le Tassu. Une façon de dire que je n’ai pas du tout brûlé les étapes. Je me suis d’abord imposé dans le Saloum. Avant d’aller à la conquête du reste du pays et du monde, il faut impérativement commencer par avoir le soutien et la confiance de son terroir.
Comment comptez-vous faire pour relever tous ces défis ?
Je sais qu’il n’est pas facile de réussir dans ce milieu. Cependant, je travaille toujours avec à l’esprit le fait de bien m’entourer. Je suis fin observateur de la société. Ce qui me permet d’aborder des thèmes porteurs. Je parle souvent de sujets qui intéressent la grande masse car étant au contact des populations. Je m’interdits de parler de futilités. Je suis un messager qui doit forcément jouer un rôle important dans l’éveil des consciences.
Prêt à déjouer les coups bas…
Je suis un jeune artiste avec beaucoup d’ambitions. Cependant, je reste conscient que le chemin est parsemé d’embûches. C’est donc fort de ce postulat que je travaille avec Papis Ndiaye. Même si je n’ai pas de manager attitré, je travaille étroitement avec le label du Studio Bleu. Mon grand Samba Diaité me conseille dans tout ce que je fais musicalement. Comme je n’ai pas fréquenté l’école française, je travaille souvent avec mon jeune frère. Dès que j’ai une idée de chanson, je lui en parle et il la note. Après l’avoir bien appris par cœur, je propose le thème à Papis qui se charge de la réalisation musicale. J’ai aussi beaucoup appris à côté de mon proche parent, Papa Ndiaye Thioppet, le fils du grand tambour major Iba Samb de Kaolack. Je suis prêt à apprendre et à tisser patiemment ma toile sans brûler les étapes. Grâce à Papis, je me suis beaucoup rapproché artistiquement de Wally.
Comment s‘est faite la jonction?
Wally est un artiste généreux qui aime ce que je fais. Dès la sortie de mon premier single, il a voulu me soutenir. Par l’entremise de Papis Ndiaye, il m’a invité à danser sur son clip « Daf May dal ». Et depuis lors, il ne cesse de m’inviter sur scène et sur des titres. C’est toujours avec un immense plaisir que je réponds à toutes ses invitations. Il est très sensible à mon travail et ne cesse de me soutenir.
Vous avez dit tantôt que Wally Seck vous soutient depuis vos débuts, comment appréciez-vous la situation qu’il vit actuellement avec cette énième polémique sur lui et le lobby LGBT ?
Je tiens à lui témoigner toute ma sympathie. Il est généreux, adorable et très sociable. Il ne doit pas fuir. Il lui appartient de faire face. Il doit savoir qu’étant le fils de feu Thione Seck, rien ne lui sera pardonné. C’est un Baye Fall et je suis convaincu qu’il fera face. Je ne comprends pas les Sénégalais qui n’aiment pas les bonnes personnes qui réussissent. Wally est vraiment fatigué. Il faut qu’il soit courageux. Il faut qu’il continue de prouver à la face du monde qu’il est un Baye Fall. Ces mauvaises paroles ne doivent pas le détourner de son chemin. Je me demande dans quel pays nous sommes ? Il faut qu’on le laisse vivre car il est juste victime de son succès qui est indéniable et qu’il a amplement mérité. Il aura toujours mon soutien car il m’a toujours encouragé et soutenu.
Parlez-nous de vos ambitions et de la manière dont vous comptez gérer votre carrière ?
Je veux révolutionner le milieu du Tassu. Je veux vraiment marquer une certaine rupture en innovant dans le bon sens. Qu’il soit écouté partout à travers le monde. C’est pour cela que je vous disais que j’accorde une grande importance à la qualité de la musique que je propose. Mon titre, « Partager Connexion », qui m’a fait connaître, est un morceau très ouvert qui peut être écouté partout en Afrique. J’ai librement choisi de ne pas trop mettre l’accent sur le Tama et le Sabar. Je veux ainsi prouver par ce procédé que notre Tassu peut bien être exporté. Je veux aussi me donner les moyens de mes ambitions. C’est pour cela que je compte sortir un album au mois de décembre prochain. Ce sera un maxi de cinq titres. Présentement, je suis sollicité par de nombreux artistes qui veulent faire des duos avec moi. Mais à part mon frère Wally Seck et ma sœur Mbathio, j’ai juste consenti à faire une petite séance sur un morceau de Demba Guissé. Je préfère me consacrer à l’essor de ma carrière.
Vous êtes également très sollicité pour des campagnes publicitaires et certains vous reprochent d’avoir choppé la grosse tête et de réclamer de gros cachets…
Honnêtement, je ne sais pas pourquoi les gens aiment me solliciter pour leurs campagnes de publicité. Je suis très mal placé pour parler de cet intérêt manifeste que je ne saurais occulter. En ce qui concerne la cherté de mes cachets, je préfère ne pas trop m’épancher sur le sujet. Il s’agit juste de mon salaire et personne ne parle de son salaire sur la place publique. Il faut poser la question à ceux qui font appel à mes services. Ils sont les mieux placés pour dire s’ils sont satisfaits ou non de la qualité de mes prestations. Toutes les personnes qui me voient évoluer sur scène savent que je ne triche pas et je me livre sans réserve et cela me suffit amplement comme réponse à ces personnes qui pensent que je joue à la star. Notre milieu est très difficile et sans le soutien du public, nous ne représentons rien du tout. C’est pour cette raison que je m’efforce toujours de bien me comporter pour ne pas les décevoir. Je sais d’où je viens, mais également là où je veux arriver…
Vous parlez toujours de Kaolack….
Je suis déterminé à remercier très chaleureusement le public de la ville de Kaolack. Pour ce faire, je compte user de mes talents d’artiste pour organiser un très grand événement culturel à Kaolack. Ce sera vraiment un moment de communion et de remerciements pour toutes ces personnes qui ont cru en moi dès le début.
ACCORD ENTRE LE SÉNÉGAL, L'EUROPE ET LES USA POUR FINANCER LA PRODUCTION DE VACCINS À DAKAR
La construction de l'usine de production de vaccins doit démarrer au plus tard en 2021 et 25 millions de doses de vaccins doivent être produits fin 2022
Le Sénégal, plusieurs institutions et pays européens et les Etats-Unis notamment, ont annoncé la signature vendredi à Dakar d'un accord visant à financer l'installation dans ce pays ouest-africain d'une usine de production de vaccins contre le covid-19 et d'autres maladies endémiques. Cet accord est signé alors que l'Afrique subit une troisième vague de coronavirus sur fond d'une rupture de vaccins anti-covid alors que les unités de production de vaccins y sont déjà rares.L'Afrique importe 99% de ses besoins en vaccins, selon un communiqué conjoint du gouvernement sénégalais et de la "team Europe", formée notamment de plusieurs pays et institutions européens, publié vendredi.
L'accord de financement conclu vendredi vise à démarrer la production de vaccins à l'Institut Pasteur de Dakar (IPD) pour réduire ces importations.Il va poser les fondations d'une "souveraineté pharmaceutique et médicale" au Sénégal et en Afrique, a déclaré le ministre sénégalais de l'Economie Amadou Hott, cité dans communiqué. Il permettra d'"améliorer l'accès à des vaccins à des prix abordables en Afrique et (en) faciliter la production pour faire face efficacement aux pandémies", a-t-il ajouté, lors de la signature de l'accord vendredi à Dakar, en présence du président Macky Sall.
La construction de l'usine de production de vaccins doit démarrer au plus tard en 2021 et 25 millions de doses de vaccins doivent être produits fin 2022. La commission européenne, la Banque européenne d'investissements, la Banque mondiale, les Etats-Unis, la France, l'Allemagne et la Belgique doivent contribuer au financement de cette opération, aux côtés du gouvernement sénégalais et d'autres donateurs. L'Allemagne doit contribuer à hauteur de 20 millions d'euros (23,7 millions de dollars). Le montant total du financement et toutes les contributions n'ont pas été précisés. "L'initiative soutiendra non seulement l'autonomie de l'Afrique pour la production de vaccins vitaux mais constituera également une pierre angulaire de l'écosystème industriel émergent en matière de santé au Sénégal", a déclaré Thierry Breton, commissaire européen en charge du marché intérieur et dirigeant la Task Force de la commission européenne sur le développement industriel de la production de vaccins.
Avec quelque 5,8 millions de cas et quelque 149.000 décès sur une population de 1,2 milliards d'habitants selon des données collectées par l'AFP à partir de chiffres officiels, l'Afrique est le continent le moins touché par la pandémie, après l'Océanie, Le taux de vaccination y reste cependant faible, avec seulement 2% de la population totale.
Le Sénégal, qui va accueillir le projet de production de vaccins, n'est pas épargné par la poussée actuelle de la pandémie en Afrique. Le pays, qui a déclaré 45.266 cas pour 1187 décès, a enregistré un record de contaminations vendredi avec plus de 470 nouvelles infections, selon un bilan quotidien.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, Boubacar Boris Diop
SUR LES INDÉPENDANCES AFRICAINES
Nos pays sont allés à l’indépendance avec un hymne national et un drapeau mais sans des attributs de souveraineté aussi forts que la langue et une monnaie nationale. Notre problème a moins été l’indépendance qu’une absence totale d’indépendance
En mai 2007, Nicolas Sarkozy est élu président de la République française. Dès le 26 juillet, il se rend en visite officielle au Sénégal. Le temps fort de son séjour est un passage à l’université de Dakar. Il y prononcera un discours resté célèbre pour de bien mauvaises raisons et qui le privera quelques années plus tard, face à François Hollande, de plusieurs milliers de voix, celles des Africains de France. L’université où il est reçu porte un nom, celui de Cheikh Anta Diop. Le chef de l’Etat français pousse la mesquinerie jusqu’à s’interdire de le prononcer une seule fois. Il n’est pas le seul dans son pays à éprouver une haine sourde et intense pour le savant sénégalais.
Aux yeux de l’establishment universitaire occidental, le crime de Cheikh Anta Diop, ce n’est pas seulement d’avoir placé les Négres à l’origine et au centre de l’évolution humaine. On lui en veut aussi d’avoir décrypté avec force et clarté les mécanismes d’une aliénation qui semble à certains moments presque incompréhensible. Les fameuses « Indépendances africaines » restent au fond une énigme historique.
Pour bien montrer que le ver était dès l’origine dans le fruit, Cheikh Anta Diop choisit de remonter, en bon historien, à la scène fondatrice. Ainsi décrit-il une intéressante cérémonie sur la Place de la Concorde : le 14 juillet 1960 le général de Gaulle remet à chaque dirigeant africain ami de la France – autant dire à tous les francophones, moins l’insolent Sékou Touré – le drapeau de son futur Etat indépendant. De Gaulle serre la main de chacun, le gratifie d’une tape affectueuse sur l’épaule en marmonnant un vague compliment puis passe au suivant…
Après avoir été ainsi adoubés, nos curieux « combattants de la liberté « et autres « pères de la Nation » retournent dans leurs pays et les gouvernent de la manière désastreuse que l’on sait… Exactement cinquante ans plus tard, jour pour jour, bis repetita dans un décor quasi identique. Dans la même capitale française, le même spectacle tout aussi hallucinant : au cours d’un défilé conjoint de soldats français et de troupes des anciennes colonies, les successeurs des premiers présidents africains que nous avons vus il y a un instant à l’œuvre, renouvellent ouvertement leur allégeance au successeur du général de Gaulle, Nicolas Sarkozy. 14 juillet 1960, Place de la Concorde. 14 juillet 2010, Avenue des Champs-Élysées.
La boucle est bouclée, le cercle de l’infamie quasi parfait. Un symbole d’une telle pureté, ça laisse pantois mais les faits sont, hélas, incontestables. Au vu de tout ce qui précède, il est logique qu’en 2010 ce demi-siècle de fausse souveraineté ait été davantage fêté en France que dans nos pays. De nombreux ouvrages collectifs ont été publiés dans l’Hexagone et l’Etat français a mis la main à la poche pour financer des centaines de salons, colloques et festivals littéraires pour que soit fait un bilan du « cinquantenaire des indépendances africaines ». Un tel état des lieux était normal et même souhaitable, compte tenu de la situation difficile du continent africain. Il n’a malheureusement été ni serein ni nuancé. Bien au contraire, il a surtout été l’occasion de jugements à l’emporte-pièce, simplistes et vulgaires. On peut les résumer ainsi : « Ils ont exigé l’indépendance, nous les avons pris au mot et ces cinquante années de souveraineté ont été pires que tous nos siècles de colonisation… » Et puisque l’homme dominé est presque toujours le plus actif complice de sa propre aliénation, le propos peut être renversé sans rien perdre de son sens.
Voici ce que cela a donné dans la bouche de quelques intellectuels africains en vue : « Nous avons exigé l’indépendance, ils nous ont pris au mot et nos cinquante années de souveraineté ont été pires que tous leurs siècles, etc. » Le reste, hélas, sans changement ! Bref, la dignité, ça n’a pas été le bon choix, Modibo Keita, Julius Nyerere et Ben Bella ont été vraiment idiots de s’épuiser dans de si rudes combats pour la libération de leurs peuples ! Tout le monde a d’ailleurs rappelé en telle ou telle circonstance la fameuse anecdote, probablement apocryphe, d’on ne sait quel paysan malien s’écriant au comble du désespoir : « Mais quand donc finiront-elles, ces maudites indépendances ? »
Il est presque étonnant qu’aucun de nos vaillants «penseurs» n’ait ouvertement souscrit à l’idée, agitée par quelques Think Tanks occidentaux, d’un retour pur et simple à l’ordre colonial. Ça serait super : on aurait plus d’écoles et d’hôpitaux, les routes seraient praticables et la bonne gouvernance enfin de rigueur partout... Vivement les jours heureux où on va raser gratis ! Pour parler plus sérieusement, une petite remise en perspective ne serait peut-être pas de trop. Tout d’abord, l’événement politique qu’on appelle « les indépendances africaines » concerne au mieux les anciennes colonies françaises d’Afrique subsaharienne, autrement dit l’ex-AOF et l’ex-AEF. Ce simple rappel montre à quel point il est absurde d’étendre à la totalité du continent un processus d’émancipation dont ont été exclus, entre autres, l’Afrique du Sud et l’Ethiopie et qui, de toute façon, a été vécu d’une toute autre manière par l’Afrique du Nord ainsi que par les pays anglophones et lusophones.
Dans les faits, la libération a été de pure forme, surtout dans l’espace francophone. Nos pays sont allés à l’indépendance avec un hymne national et un drapeau mais sans des attributs de souveraineté aussi forts que la langue et une monnaie nationale. Conscients d’être des fantoches ayant besoin de protection contre leurs propres peuples, les dirigeants installés au pouvoir par la France ont signé avec elle des accords de défense dont les clauses les plus importantes étaient… secrètes. Mais c’était un secret de Polichinelle : elles donnaient à l’ancienne puissance coloniale le droit d’intervention militaire. Elle ne s’en est pas privée chaque fois que de besoin. Cela a garanti aux nouveaux régimes une totale impunité tant qu’ils agissaient en faveur des intérêts de Paris. Au demeurant, des assistants techniques français, installés dans les palais présidentiels africains, y constituaient, pour reprendre l’expression de Cheikh Anta Diop, un « gouvernement parallèle », détenant le véritable pouvoir de décision politique et économique.
Au final, notre problème a donc moins été l’indépendance qu’une absence totale d’indépendance, rendue possible par un réaménagement subtil et efficace du système de domination coloniale. Un des architectes de cette embrouille historique, réputé pour son sens de la formule, est d’ailleurs passé aux aveux en observant avec cynisme : « Nous ne sommes partis d’Afrique que pour mieux y rester ». Peut-on être plus clair ? Au bout du compte, l’interrogation essentielle est occultée depuis le début : la souveraineté si durement reconquise n’a-t-elle pas prématurément sonné son propre glas ? N’a-t-elle pas annoncé le temps d’un nouvel asservissement, d’autant plus difficile à combattre qu’il ressemblait à s’y méprendre à un authentique printemps de la liberté ?
VIDEO
AU MALI, LES OTAGES LOCAUX OUBLIÉS PAR L'ÉTAT
Ils s'appellent Ali Cissé, Drissa Sanogo ou encore Hamadoun Nialibouly... ils sont Maliens, otages dans leur pays et personne, ou presque, ne parle d'eux
Au cours de ces six derniers mois, la Minusma a recensé au moins 328 enlèvements au Mali. Fait extrêmement rare : le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) a publié une vidéo du sous-préfet de Farako, Ali Cissé, et du préfet de Gourma-Rharous, Drissa Sanogo. Deux hauts fonctionnaires maliens enlevés respectivement en décembre 2019 et mai 2020. Les otages locaux sont-ils oubliés par l'Etat ?
Le point sur la situation avec Oumar Cissé, président du collectif de soutien aux otages maliens.
L’HOMME D’AFFAIRES AMADOU BA TRAINE SON FILS ET SES ACOLYTES À LA BARRE
Les nommés Khadim Ba, âgé de 38 ans, directeur général de Locafrique, Ramin Sadegui et Momat Sarr, directeur général adjoint de Locafrique, ont comparu, hier, à l’audience correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar
En jeu : le contrôle des sociétés Carrefour Automobile et Locafrique.
Les nommés Khadim Ba, âgé de 38 ans, directeur général de Locafrique, Ramin Sadegui et Momat Sarr, directeur général adjoint de Locafrique, ont comparu, hier, à l’audience correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar. Ils répondaient des faits d’association de malfaiteurs et escroquerie à jugement à l’encontre du plaignant Amadou Ba. L’affaire est mise en délibéré pour le 29 juillet
Le feuilleton à multiples rebondissements, pour ne pas dire le mille feuilles judiciaire, qui oppose l’homme d’affaires Amadou Ba à son propre père, n’en finit pas de se jouer devant les prétoires. Un épisode a été tourné hier devant le Tgi de Dakar.
Les faits pour lesquels Khadim Ba, Ramin Sadegui et Momat Sarr ont comparu, hier, à l’audience correctionnelle du tribunal de grande instance hors classe de Dakar remontent entre octobre et novembre 2018. Tout est parti de la plainte déposée par Amadou Ba à l’encontre de son fils ainé, Khadim Ba, et ses acolytes pour association de malfaiteurs et escroquerie à jugement.
L’homme d’affaires Amadou Ba est un analphabète qui s’est fait seul dans ses activités de vente de pièces détachées automobiles. Il a travaillé à la sueur de son front jusqu’à devenir riche comme Crésus. Il a créé la société Carrefour Automobile avant d’acheter la société de crédit-bail Locafrique à 5 milliards de francs. Et il a mis son fils aîné Khadim Ba à la tête de cette société comme directeur général adjoint.
Parti en voyage à l’étranger un jour, il a eu la surprise d’être cueilli à son retour par les policiers de la Division des investigations criminelles (Dic) suite à une plainte de son fils ainé Khadim Ba qui lui reprochait d’avoir détourné 28 milliards de francs appartenant à Carrefour automobile. Il a découvert à cette occasion qu’il n’est plus le PDG de sa société dont il est actionnaire majoritaire. Une éjection rendue possible, selon lui, par l’utilisation d’un faux protocole d’accord de cession de 80 % de ses actions à son fils.
Selon la partie civile, Khadim Ba confectionnait et signait des actes à l’insu de son père qui contrôlait pourtant Locafrique. A en croire l’homme d’affaires Amadou Ba, Carrefour automobile est actionnaire majoritaire à 99, 9 % de Locafrique. Coson finance, société anglaise établie à Londres, devient créancière de Locafrique dont elle se revendique l’actionnaire majoritaire.
En fait, les querelles de famille ont commencé lorsque Amadou Ba a pris une seconde épouse. Son fils aîné, Khadim, a alors accusé son père d’avoir détourné 28 milliards de francs. Pour se blanchir, le père a attrait son fils et ses acolytes à la barre du tribunal. Il a rappelé que c’est Carrefour automobile qui a acheté Locafrique dont il a été le président et il avait mis son fils ainé à la tête de cette société financière.
« Les histoires ont commencé lorsque j’ai pris une seconde épouse. J’ai donné des actions à mon fils aîné Khadim Ba mais, lorsque j’ai convolé, lui, son frère et sa mère, ils m’ont traîné devant les tribunaux pour détournement. C’est inacceptable que Carrefour doive une somme de 12 milliards à Locafrique. Il ne peut apporter aucun dossier valable pour prouver cela. Il avait dit au début 28 milliards, ils sont revenus jusqu’à 12 milliards, je me suis dit il faut qu’on aille devant la justice pour que je puisse me blanchir et laver mon nom. J’avais acheté Locafrique à 5 milliards pour faciliter le financement de l’acquisition de véhicules de marque BMW. J’avais mis mes biens en garantie pour acquérir Locafrique. A l’époque, Khadim n’avait même pas 100 francs pou mettre dans cet achat. Encore une fois, le nœud du problème avec ma famille, c’est que j’ai pris une deuxième épouse. Khadim avait proposé que je prenne Carrefour et lui Locafrique. Je lui ai dit qu’on ne peut pas hériter de mes biens tant que je suis en vie. J’ai vu le protocole de cession d’actions à la police où on m’a dit que j’ai détourné 28 milliard car j’ai donné 80 % alors et que, moi, je n’avais plus que 20 %. Carrefour n’a jamais reçu de mise en demeure », a expliqué Amadou Ba, PDG de carrefour automobile et actionnaire majoritaire de la société Locafrique.
Quant aux conseils de la partie civile, Mes Boubacar Cissé, Thiam, Diallo, ils ont soutenu qu’Amadou Ba ne peut être débiteur de la société pour 12 milliards. Carrefour est actionnaire majoritaire et administrateur de Locafrique. Le conseil d’administration n’a pas approuvé le protocole d’accord de cession. « Locafrique est une société de crédit-bail soumise à la loi bancaire, elle ne peut pas prêter 12 milliards sans la commission bancaire et Locafrique ne peut pas céder ses actions à une société britannique sans l’accord de la Commission bancaire. Ce qui est bizarre, c’est que la reconnaissance de dette entre Locafrique et Carrefour est signée entre Khadim Ba, directeur général de Carrefour automobile, et son directeur général adjoint à Locafrique, Momat Sarr.
Khadim Ba et ses acolytes ont dépouillé Amadou Ba de Locafrique. Ramin Sadegui n’existe pas, il n’a jamais mis les pieds au Sénégal. Khadim Ba est le directeur de la société anglaise Coson établie à Londres. Sous le couvert de cette société, Khadim Ba a voulu s’approprier de Carrefour et de Locafrique. L’association de malfaiteurs est établie, le dessein était bien déterminé de dépouiller le père à travers sa société d’origine Carrefour automobile…
Amadou Ba a travaillé dur toute sa vie durant. Il a attendu que ses enfants réunissent pour épouser une deuxième femme. Il a cédé ses biens à ses enfants au franc symbolique. Après, ils se sont retournés contre lui pour l’accuser d’un détournement de 28 milliards. Amadou Ba a eu le malheur d’épouser une deuxième femme avec laquelle il a eu deux enfants. Pour le lui faire payer, Khadim Ba a accusé son père d’un détournement de 28 milliards. Il voulait le jeter en prison pour un détournement imaginaire… Il a déposé l’acte chez le notaire pour donner une notoriété juridique. C’est une affaire montée de toute pièce. Coson finance, Société créancière de carrefour de 12 milliards est une société dormante » ont déploré les avocats de la partie civile.
LES STRATÉGIES AVANCÉES DU MINISTÈRE DE LA SANTE POUR ÉVITER UNE PHASE CRITIQUE DU COVID
Au Sénégal, c’est une catastrophe qui s’annonce même si les autorités sanitaires se veulent rassurantes
Les cas de covid-19 explosent dans notre pays depuis sept semaines avec une augmentation de plus de 400 % depuis mai et 100% ces derniers jours. Ce, aussi bien à Dakar et dans les régions où le nombre croît de jour en jour. 58% des patients sont des sujets jeunes et adultes dont l’âge tourne entre 15 et 45 ans, parmi lesquels des jeunes de moins de 35 ans qui tombent gravement malades. Une situation d’alerte et de veille qui a amené le ministère de la Santé à procéder à une commande de 35 centrales d’oxygène pour une meilleure prise en charge des graves. Le ministre de la Santé annonce aussi une rencontre pédagogique avec la population pour pouvoir freiner cette évolution préoccupante de la maladie.
Depuis près de trois mois, l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), qui a toujours prédit le pire pour Afrique, tire la sonnette d’alarme. La situation dans la région africaine est devenue plus que préoccupante. Au Sénégal, c’est une catastrophe qui s’annonce même si les autorités sanitaires se veulent rassurantes. On retourne à une nouvelle case départ. En deux jours, 710 personnes ont été infectées par les virus de la maladie de Covid-19. Et quatre variants circulent actuellement dans le pays dont le redoutable Delta en provenance d’Inde. Au total, il y a eu 356 personnes infectées le mardi 6 juillet et 354 le jour suivant, c’est-à-dire mercredi 7 juillet. Selon le nouveau directeur du Centre des opérations et des Urgences sanitaires (Cous), Dr Alioune Badara Ly, la nouvelle explosion des cas a démarré depuis sept semaines. « Dans la semaine du 10 mai 2021, les cas étaient en baisse, mais les sept semaines qui ont suivi ont montré une augmentation de 400 %. Depuis lors, et de façon régulière, les cas ne cessent d’augmenter. Par rapport aux deux dernières semaines, les contaminations ont augmenté de plus de 100 %. Une augmentation très importante de cas positifs au niveau national avec une montée plus dense à Dakar. Selon le successeur de Dr Abdoulaye Bousso, la première vague, qui a duré sept mois, n’était pas aussi importante que l’actuelle en nombre de cas cumulés. En revanche, la deuxième vague, qui n’a duré que quatre mois, était plus « chaude » en termes de transmission. C’est pourquoi, avec cette nouvelle augmentation de cas dénommée une troisième vague de contamination, les autorités sanitaires entendent faire en sorte qu’elle soit « éphémère et moins intense si on réfléchit en niveau de transmission ». Selon Dr Ly, pour y arriver, il faudra une riposte plus hardie avec un respect strict des mesures barrières. « C’est impératif, dit-il. On doit avoir toujours le masque bien ajusté couvrant la bouche et le nez, respecter la distanciation physique, et l’hygiène des mains ». Donc, la base, c’est le respect des mesures barrières.
« Face-à-face pédagogique avec la population »
Face à cette nouvelle situation, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, estime qu’il est temps de rentrer dans un face-à-face pédagogique avec la population. Il s’agira d’abord, selon lui, de renouer avec les points Covid sur l’évolution de la maladie à travers les supports médiatiques audiovisuels mais d’une manière hebdomadaire. Il estime que si la tendance journalière actuelle, avec des chiffres de contamination jamais égalés continue, la riposte pourrait durer dans le temps. « Quand on a eu 356 cas, puis 354 autres cas le jour suivant, il est temps de rentrer dans un face-à face pédagogique avec la population. D’ailleurs on va renouer avec les points Covid qui se feront cette fois-ci par semaine », a-t-il annoncé. Plus préoccupant, 58 % des patients sont des sujets jeunes et adultes dont l’âge tourne entre 15 et 45 ans. Des jeunes qui, dans certains cas, présentent des cas graves contrairement aux deux premières vagues. L’autre remarque faite par le nouveau directeur du Cous, c’est que, depuis le 17 mai, le Sénégal se trouve dans une nouvelle phase où les cas positifs ne sont pas si importants. En outre, les cas graves et les décès décalent avec les nouvelles contaminations. D’après ses dires, « le système est confortable. Il n’y a pas de pression. Mais le défi du gouvernement, c’est de ne pas arriver à une phase critique ». Surtout que le nouveau variant indien en circulation dans le pays est « 60 fois plus rapide que la souche originelle. En matière de gravité et de sévérité, les cas graves occupent 60 % des lits à Dakar, dans les régions c’est moins de 20 % », a fait savoir la directrice des Etablissements de santé, Dr Fatou Mbaye Sylla qui attire l’attention sur le fait que ce sont aujourd’hui des jeunes de « moins de 35 ans qui tombent malades de Covid avec des cas graves et des décès »
Des stratégies avancées pour une meilleure riposte
« C’est une guerre et on a une armée. On est en situation d’alerte et de veille. On a eu du matériel et des stratégies adaptées selon la survenue de chaque nouvelle contamination. Depuis quelque semaines, on a remarqué une augmentation des cas. On va remobiliser les troupes. Pour le moment, presque tous les sites de prise en charge fonctionnent. Dans les centres de prise en charge, on a réinstallé les lits dans presque toutes les régions. A Dakar aussi. Celui de Le Dantec est ouvert, et Diamniadio, au besoin, on va procéder à son ouverture ». Toujours sur cette prise en charge médicale des cas, le directeur de la maladie, Dr Babacar Guèye, a surtout axé son intervention sur la Pecadom ou la prise en charge à domicile qui se fait sur deux phases. « D’abord voir si le patient n’a pas une maladie chronique, et ensuite si l’environnement ou si le patient ne présente pas des signes de gravité. Si la situation est favorable, on le prend en charge à domicile. Il y a des équipes de prise en charge suivie dans les domiciles. Aujourd’hui, ce sont 1617 malades qui sont sous traitement dont 1400 pris en charge dans les maisons. On invite les populations à accepter d’être admis dans les centres de traitement de l’épidémie quand ils présentent des signes de gravité ». Selon Dr Guèye, les autorités sanitaires ont fait des efforts par rapport à cette Pecadom. Mais aussi par rapport à la prise en charge des cas graves. Par rapport à la prise en charge au niveau de l’hôpital, notamment les cas graves, il y a de l’oxygène disponible. Mais Dr Guèye précise que le Sénégal n’est pas un pays isolé. Que le monde entier fait face à une pandémie. Et comme avec les vaccins, il peut y avoir tension avec l’oxygène. « Pour la deuxième vague, le défi c’était la prise en charge des cas graves. On a mis 221 lits oxygénés. Avec cette troisième vague, on a commandé des centrales d’oxygène pour une meilleure prise en charge des cas graves. Dans les prochains jours, on va recevoir 35 centrales avec 40 mètres par heure en termes d’oxygène », a informé Dr Sylla. Pour ce qui est des tests, le directeur de la maladie rappelle que, « au Sénégal, on fait des tests Pcr qui, une fois réalisés, sont remis aux districts sanitaires qui se chargent de la coordination ». Parlant des urgences de l’heure, le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, veut que tout le Sénégal comprenne que « c’est une lutte longue et une lutte d’ensemble. Quel que soit le temps qu’elle pendra, il faut respecter les mesures barrières ». D’ailleurs, il annonce l’organisation de plateaux pédagogiques à la télé pour une meilleure sensibilisation de la communauté. A la télé seulement ?
Par Moussa KAMARA
PROCES
Les gays français désespèrent du Sénégal jusqu’à le retirer des pays ‘’sûrs’’. A la bonne heure car moins on voit des gays se dandiner sous nos cieux mieux on s’en portera !
Les gays français désespèrent du Sénégal jusqu’à le retirer des pays ‘’sûrs’’. A la bonne heure car moins on voit des gays se dandiner sous nos cieux mieux on s’en portera !
Selon leur propre sondage, ils ont découvert que 99 % des Sénégalais seraient contre l’homosexualité et alors ils incitent le reste — c’est-à-dire le 1 % — à se révolter et lutter pour la reconnaissance de leurs droits. Sur ce plan-là les homos de France étalent leur ignorance de notre société. Car, je suis certain que ce n’est pas demain la veille qu’un Sénégalais bon teint osera clamer haut et fort son vice. Vice banni par l’Islam ! Et avec cette religion il n’y a pas de demi-mesure, on y entre en acceptant tout ou alors on n’en fait pas partie.
L’homme sénégalais est très macho, car nous, les vrais mecs, avons un coté très ‘’kaccor’’. Des lesbiennes et des gays il en existe à foison dans le pays et malgré le travail acharné des Ong pour qu’ils s’exposent publiquement en revendiquant une certaine reconnaissance, personne n’osera franchir le Rubicon. Une loi non écrite mais que n’ignore aucun gay, fût-il analphabète, dans ce pays.
Les gays de France ne cherchent qu’à s’attaquer à nos imams en les taxant de terroristes injustement. Ils oublient qu’un imam ne suit que les recommandations du Coran. Tous ces gays qui s’époumonent à l’extérieur du pays ont beau jeu de le faire car nous on s’en balance royalement. Loin du pays loin des yeux ! Les gays locaux ont intérêt à faire profil bas car, s’ils manifestent ouvertement et publiquement leur satané penchant, ils savent pertinemment ce qui les attend. Tous les gays tombés dans ce vice ne sont point musulmans même s’ils s’en réclament. Wally Seck a donc décidé d’ester en justice contre tous ceux qui l’accusent de promouvoir les LGBT.
Il s’en défend vaillamment et ses oncles lui manifestent tardivement leur soutien. Deux de ses danseurs qui se bécotaient sur sa scène dorment au gnouf. Après le sac qu’il a fini par déchiqueter, les pantalons Pinw, les shirts et chaussures très ou trop in, Wally fait encore et toujours le buzz. Un procès gagné ou perdu n’a jamais lavé proprement quelqu’un accusé de fricoter avec les LGBT.
«LES CITOYENS DOIVENT ETRE AU CŒUR DE TOUTES LES POLITIQUES PUBLIQUES…»
Composé de la Cosydep, de l’Ong 3D et du Forum Civil, le Consortium d’organisations de la société civile (OSC) a tenu, hier, un atelier national d’apprentissage et de partage d’expériences en matière de contrôle citoyen de l’action publique.
Le consortium d’organisation de la société civile, composé de la Cosydep, de l’Ong 3D et du Forum Civil, a organisé, hier, un atelier national d’apprentissage et de partage d’expériences en matière de contrôle citoyen de l’action publique. Partageant les mêmes ambitions qui sont de défendre les droits humains, le droit à l’information, les libertés d’expression entre autres, les membres de ce consortium pensent que les citoyens doivent être au cœur de toutes les politiques publiques développées dans notre pays.
Composé de la Cosydep, de l’Ong 3D et du Forum Civil, le Consortium d’organisations de la société civile (OSC) a tenu, hier, un atelier national d’apprentissage et de partage d’expériences en matière de contrôle citoyen de l’action publique. Selon l’OSC, du fait que le Sénégal a adopté le principe de gouvernance transparente comme mode d’action publique, cela doit impérativement s’accompagner d’une définition claire des rôles et des responsabilités des acteurs à tous les niveaux. En ce sens, ces organisations ont déploré que, concernant la démocratie, les gouvernants mettent beaucoup plus l’accent sur la politique au détriment de l’aspect économique et sociale. Ce qui les a fait plonger dans de longues réflexions afin de trouver des solutions adéquates. En ce sens, Cheikh Mbow du COSYDEP pense que pour les questions liées à la redevabilité, c’est-à-dire la reddition des comptes, le droit à l’information et le droit à l’expression doivent être au cœur des politiques publiques.
En effet, a-t-il expliqué, « on ne peut absolument rien planifier ni rien réussir tant qu’on ne met pas le citoyen, qui est le bénéficiaire, au cœur de toute les politiques publiques qui sont développées dans notre pays. Nous devons créer des outils et des instruments qui vont permettre d’engager davantage les citoyens pour qu’ils occupent leur place dans la définition, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des politiques publiques ici au Sénégal », a martelé le porte-parole du jour de l’atelier.
Par ailleurs, l’objectif général de l’atelier national d’apprentissage est de créer un cadre de réflexion, de partage d’expériences et de bonnes pratiques en matière de contrôle citoyen de l’action publique, a indiqué Birahim Seck coordonnateur du Forum Civil. Les trois organisations à la base de l’atelier ont la particularité d’intervenir sur des thématiques différentes mais complémentaires relatives aux droits humains, à l’éducation, à la gouvernance, à la participation citoyenne et à la lutte contre la corruption.
Le Forum civil a produit plusieurs rapports d’études dans la gouvernance du secteur de la santé, de l’éducation, de l’eau potable, des ressources naturelles et du système fiscal sénégalais. En outre, il a aussi élaboré des outils de gouvernance, toujours selon M. Birahim Seck. Il s’agit entre autres, de la certification citoyenne, du baromètre sur la fiscalité équitable, de la certification dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, des guides citoyens sur la fiscalité équitable et sur les différentes directives de la réforme des finances publiques. Quant à la Cosydep, elle a développé depuis quelques années un mécanisme de contrôle citoyen qui permet l’audition publique des managers de centres de responsabilité sur la gouvernance des ressources dans les 14 régions de notre pays. Un dispositif de suivi citoyen des budgets locaux de l’éducation ainsi que des observations de la qualité de l’éducation sont mises en place dans chaque région.
De même, la COSYDEP produit chaque année des rapports alternatifs de suivi citoyen de la politique éducative. L’ONG 3D a développé des interventions dans l’amélioration de l’accès des citoyens aux informations budgétaires et de leur participation à la mise en œuvre des politiques publiques. En effet, 3D a joué un rôle majeur dans l’amélioration de l’indice de transparence du Sénégal dans le cadre de l’enquête sur le budget ouvert de 2017. L’ONG a lancé une vaste campagne de simplification et de vulgarisation de l’information budgétaire à travers les médias, les réseaux sociaux et les radios communautaires.
DES MILITANTS DE PARTIS ALLIES RALENT CONTRE L’ALLIANCE «MBOUROU AK SOOW»
A Thiès, les militants de l’Apr semblent avoir oublié qu’ils sont encore avec leurs alliés de BBY qui, lorsque l’ancien Premier ministre rendait la vie dure à Macky Sall, étaient les seuls à se dresser pour lui faire face.
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 09/07/2021
Le «Mbourou ak Soow » ne respire pas la bonne santé à Thiès. « Avant, ce sont les fidèles alliés du président Macky Sall qui décriaient cette alliance, mais nous avons constaté qu’à la veille de la visite du chef de l’Etat pour les besoins de l’inauguration de l’Isep, les apéristes ont vigoureusement craché dessus », confient des Thiessois. Des analystes politiques informent que « des proches du président de l’Apr, comme les responsables Lamine Ngom et Ndiaga Wade, s’étaient fortement mobilisés avec leurs bases pour dénoncer vigoureusement le ‘’Mbourou ak Soow’’ tel que ça se présente» et surtout « la prééminence que prétend avoir Rewmi par rapport au reste de la grande coalition et en particulier vis-à-vis de l’Apr»
Dans le cadre des perspectives, le responsable local du Parti socialiste, Pape Amadou Sall, rappelle l’hostilité de certains responsables APR contre la nouvelle alliance ‘’Mbourou ak Soow’’ lors de la visite du chef de l’État à Thiès. Il analyse « la nouvelle donne » provoquée par « l’arrivée dans la majorité présidentielle de Idrissa Seck qui ne se définit pas encore comme membre de Benno Bokk Yakaar (BBY) mais est venu faire une alliance avec cette coalition pour élargir la majorité présidentielle. « Maintenant, ce qui est inélégant, c’est l’opportunisme aussi bien du parti Rewmi que des gens de l’Apr, lequel se matérialise par le fait que les deux parties veulent créer une coalition dans la coalition définie ‘’Mbourou ak Soow’’ », regrette M. Sall.
A Thiès, les militants de l’Apr semblent avoir oublié qu’ils sont encore avec leurs alliés de BBY qui, lorsque l’ancien Premier ministre rendait la vie dure à Macky Sall, étaient les seuls à se dresser pour lui faire face. Aujourd’hui que Idrissa Seck a rejoint la coalition présidentielle, Pape Amadou Sall se désole du fait que « par opportunisme et inélégance, rewmistes et apéristes sont en train, sur le dos de BBY, de prendre un certain nombre d’initiatives, aussi bien dans les communes Nord, Est et Ouest. Ce seulement dans le cadre ‘’Mbourou ak Soow et à travers des rencontres bilatérales qui concernent uniquement les deux parties. Le cadre du Parti socialiste et leader politique dans la zone Nord, Pape Sall, pense que si les rewmistes rejoignent une majorité comme Benno, l’élégance aurait voulu qu’ils viennent dans le cadre de cette structure pour la renforcer et non pas la diviser. Ce qui est malheureusement le cas à travers la création d’une sous-coalition. « L’Apr et le Rewmi savent que ce n’est pas élégant de leur part, mais ils le font par pur opportunisme. Mais là, les autres alliés que nous sommes, surtout nous du Parti socialiste, formation membre fondateur de la coalition présidentielle, de surcroit membre du podium (APR, PS et l’AFP, les trois partis forts et créateurs de BBY), nous ne nous laisserons pas faire ».
Les gens doivent se parler en égaux
Le leader du PS de la zone-nord pense que les gens doivent se parler en partenaires égaux. « Sur le terrain, les acteurs à l’Apr et au Rewmi savent tous que le jeu politique déroulé dans la coalition ‘’Mbourou ak Soow’’ est un jeu de ping-pong sale et mesquin, du ‘’Lambi Golo’’ où les deux parties prenantes usent, chacune de son côté, de duperie », dénonce-t-il. Et d’avertir : « nous du PS, on n’acceptera pas cette opportunisme. Si l’on n’y prend garde, le pire risque de se produire parce qu’il faut comprendre que le Rewmi n’est plus hégémonique à Thiès depuis longtemps. Et lors des élections de 2014, le camp de l’ancien Premier ministre n’a bénéficié que d’une majorité relative, aussi bien à l’Est, au Nord qu’à l’Ouest ». Il s’y ajoute qu’aujourd’hui, remarquent des observateurs, même dans le Rewmi, le virement à 360 degrés opéré par le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) a fini de démobiliser et de faire démissionner énormément de cadres et de militants de Rewmi .
Djiby Samb, responsable politique proche du chef de l’Etat rappelle que si Déthié Fall, Abdourahmane Diouf et autres ténors ont quitté, beaucoup de militants à la base, dégoûtés par l’attitude de Idrissa Seck, ont eux aussi claqué la porte de ce parti. Pape Amadou Sall estime qu’il faut que les rewmistes comprennent qu’ils ne sont plus hégémoniques et que même leur majorité est intrinsèquement relative. Avant d’avertir : « qu’ils se le tiennent pour dit, les gens vendront chèrement leur peau. L’heure est à l’écoute et non pas à la prise de décisions, s’ils ne corrigent pas, s’ils ne rectifient pas le tir, les gens sont disposés, même étant dans la majorité présidentielle, à prendre leurs responsabilités le moment venu. Ce qui est évident. S’ils ne corrigent pas leur inélégance, s’ils veulent nous imposer leur diktat ‘’Mbourou ak Soow’’, nous ferons face, quitte à nous allier avec le diable, et peu importe comment il s’appelle. Parce qu’on ne se laissera pas faire. On leur démontrera que ce sont là des élections locales, que d’une localité à l’autre les réalités diffèrent ». Le président Macky Sall et son nouvel allié Idrissa Seck sont donc avertis…