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24 juin 2025
ARRESTATION DE MILITAIRES APRÈS UNE TENTATIVE DE COUP D'ÉTAT AU NIGER
Des militaires ont été arrêtés après une "tentative de coup d'Etat" dans la nuit de mardi et mercredi et "la situation est sous contrôle", a appris l'AFP de source sécuritaire
"Il y a eu des arrestations parmi les quelques éléments de l'armée qui sont à l'origine de cette tentative de coup d'Etat.Ce groupe de militaires n'a pas pu s'approcher du palais présidentiel lorsque la Garde présidentielle a riposté", a indiqué cette source en affirmant que la situation était "sous contrôle".
Des riverains du quartier de la présidence à Niamey, ont raconté à l'AFP avoir été réveillés dans la nuit par des tirs à l'arme lourde et légère.
"Les tirs étaient intenses, il y avait des armes lourdes et des armes légères", a témoigné l'un d'eux.
Cette tentative de coup d'Etat est intervenue avant l'intronisation prévue vendredi à Niamey du nouveau président élu Mohamed Bazoum, très proche du chef de l'Etat sortant Mahamadou Issoufou.
Son rival, l'ex-président Mahamane Ousmane, conteste les résultats du scrutin et a revendiqué la victoire, appelant à "des manifestations pacifiques" dans tout le pays.
L'histoire du Niger, pays sahélien parmi les plus pauvres du monde en proie à de récentes attaques jihadistes particulièrement meurtrières, est jalonnée par les coups d'Etat.
Depuis l'indépendance de cette ex-colonie française en 1960, il y en a eu quatre: le premier en avril 1974 contre le président Diori Hamani, le dernier en février 2010 qui a renversé le président Mahamadou Tandja.
Le passage de relais entre Mahamafou Issoufou et Mohamed Bazoum est le premier entre deux présidents démocratiquement élus.
LES LIONS FRÔLENT L’HUMILIATION
Ouf ! Le Sénégal est passé tout prêt hier, mardi 30 mars, d’une défaite inoubliable. Ce qui allait être une humiliation, face à une modeste sélection d’eSwatini (ex-Swaziland) déjà éliminée de la course pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN)
Abdoulaye A. SAKHO avec A.T |
Publication 31/03/2021
Ouf ! Le Sénégal est passé tout prêt hier, mardi 30 mars, d’une défaite inoubliable. Ce qui allait être une humiliation, face à une modeste sélection d’eSwatini (ex-Swaziland) déjà éliminée de la course pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN), après cinq défaites d’affilée. Mais face à une sélection sénégalaise empruntée, méconnaissance, des choix technico-tactiques qui n’existent dans une aucune annale du football mondial, Aliou Cissé a dû attendre l’ultime minute des arrêts de jeu pour égaliser par l’entremise de son ex-capitaine Cheikhou Kouyaté suite à une offrande du portier Mathabela Sandanezwe. De quoi soulever la bronca du public, complètement médusé et des Lions qui savent plus à quel système de jeu se fier.
Le match Sénégal-eSwatini comptant pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (Cameroun 2021) a failli être à l’image du combat épique qui opposa deux personnages bibliques : David un jeune berger et Goliath, un colosse de 2,80m. Première équipe africaine, 20ème au classement mondial, les Lions étaient censés affronter un nain, 153ème mondial.
Pis, l’eSwatini n’avait pas jusque-là existé dans ces éliminatoires en essuyant cinq défaites en autant de sorties. Le Sihlandu Semnikati (Le bouclier du Roi) était le maillot faible de ce groupe que le Sénégal a dominé de la tête aux épaules. Sauf qu’après une qualification acquise à deux journées de la fin des éliminatoires, le sélectionneur national, Aliou Cissé, déjà tourné vers la phase finale tente d’expérimenter un 3-5-2. Il frôle le KO à Brazzaville face aux Diables rouges. Mais l’ancien capitaine des Lions ne s’avoue pas vaincu.
Pis, il fait même fi des critiques et préfère mourir avec ses idées. Alors que les Sénégalais s’attendaient à un match de gala avec des stars comme Sadio Mané, Diao Baldé Keïta, Kalidou Koulibaly (de retour après une suspension pour cumul de cartons) et autres Idrissa Gana Guèye et peut-être des changements en seconde période, Cissé-la-science, envoie les coiffeurs et autres «bleus» au charbon. Il sera vite refroidi par un but matinal qui va perturber ses plans. A la 4ème minute, Sabelo Gamedze d’une reprise de volée venue d’ailleurs montre aux Lions que son équipe ne se présente pas en victimes expiatoires. Aliou Cissé ayant déjà fini de montrer ses limites objectives devant les blocs-bas, peine à dynamiter la muraille jaune de l’eSwatini.
Les minutes s’égrènent, les Lions poussent mais n’y arrivent pas. Les hommes de Domanic Kunene, coach de l’eSwatini ne pouvaient pas imaginer meilleur scénario. Ils se recroquevillent dans leur camp et laissent l’initiative du jeu aux Sénégalais qui dominent outrageusement le match sans trouver parvenir à trouver la faille.
ET KOUYATE SAUVA LAT DIOR DIOP !
A la seconde période du jeu, l’équipe nationale du Sénégal repart comme elle avait fini la première. Assiégeant son adversaire dans sa moitié de terrain en imposant «une attaque défense». Mais l’eSwantini peut toujours compter sur son gardien Mathabela Sandanzwe, l’homme du match. Il a été dans tous les coups comme c’est encore fut le cas à la 60ème minute où il repousse du bout des gants une frappe du joueur de l’As Monaco Ballo-Touré.
Les entrées de Sadio Mané et de Diao Baldé Keïta, vont finir par apporter du rythme à l’attaque du Sénégal. La lumière a même failli venir du numéro 10 des Lions qui a failli même égaliser à la 91ème minute mais le cadre se dérobe. Le salut vient finalement de la défense puisque c’est Cheikhou Kouyaté qui a marqué le but égalisateur à la 96ème minute. Sur une frappe très puissante de Krepin Diatta, le gardien eswatinien commet une faute de main qui profite au joueur de Crystal Palace, en renard de surface et qui n’avait qu’à pousser le ballon au fond des filets. Lat Dior respire. Cissé explose de joie. Le Sénégal qui l’on pensait terminer par un festival de buts à l’instant de l’Algérie, championne d’Afrique qui n’a fait qu’une bouchée du Botswana, quitte la pelouse avec des interrogations. Nonobstant la longévité de Cissé à la tête 2015- 2021), sa méthode peine à convaincre.
12/24 POUR LA ZONE OUEST
La «finale» du groupe I pour la deuxième place qualificative pour la CAN, a finalement tourné en faveur de la Guinée-Bissau. Les «Djurtus» ont sévèrement battu les «Diables Rouges» du Congo sur le score de 3 buts à 0. Ainsi les hommes Baciro Cande vont disputer leur troisième d’affilée la phase finale de coupe d’Afrique après 2017 et 2019. Mais au-delà de l’exploit de la Guinée-Bissau, on notera une forte présence des équipes issues de zone Ouest (A et B) dans cette phase finale. En attendant le verdict de la rencontre Sierra Leone-Bénin qui n’a pas pu se tenir hier, mardi 30 mars, en raison d’une «déclaration tardive» de six joueurs béninois à la covid-19, tous titulaires à une heure du coup d’envoi, selon notre confrère Hugues Zinsou que nous avons joint au téléphone. Douze équipes sur 24 ont déjà composté leur ticket. Il s’agit du Mali et de la Guinée dans le groupe A ; du Burkina Faso dans le groupe B ; du Ghana dans le groupe C ; de la Gambie dans le groupe D ; de la Mauritanie dans le groupe E ; du Cap-Vert dans le groupe F ; du Sénégal dans le groupe I ; du Nigéria (groupe L) ; de la Côte d’Ivoire et du Niger (groupe K). Ce qui promet de chaudes empoignades et autres derbies dans la sous-région.
IBRAHIMA NDOYE, MINISTRE !
L’information a été verrouillée pendant plus d’un mois mais elle a fini par parvenir jusqu’aux oreilles du « Témoin » ! En effet, notre ancien collaborateur Ibrahima Ndoye, jusque-là conseiller spécial du président de la République, vient de bénéficier d’une brillante promotion puisqu’il a été nommé ministre conseiller du président Macky Sall. Une promotion méritée quand on sait que ce journaliste qui a contribué à faire les beaux jours de notre journal, marqué de son empreinte le Groupe Com 7 de Youssou Ndour, Cheikh Tall Dioum et Bara Tall, et aussi fait un passage remarqué à la Télévision nationale est un compagnon de route de longue date de l’actuel président de la République. Journaliste à la Rts, il s’est retrouvé dans le cabinet du Premier ministre Macky Sall et n’a plus quitté ce dernier. Collaborateur loyal, il l’a suivi lorsqu’il s’est retrouvé à la présidence de l’Assemblée nationale. Et lorsque Macky a été contraint par le président Abdoulaye Wade de quitter le perchoir et d’amorcer une longue traversée du désert, Ibrahima Ndoye fait partie de la poignée de fidèles qui l’ont suivi dans cette galère et aussi dans la création de l’Alliance Pour la République. Après son accession au pouvoir en 2012, Macky Sall l’a nommé conseiller spécial alors pourtant que des ralliés de la 25ème heure étaient promus ministres ou nommés à des postes prestigieux. Plutôt que d’être frustré, Ibrahima Ndoye s’est investi politiquement dans la commune de Diender, département de Thiès, où il s’est constitué une solide base politique et défend depuis neuf ans les couleurs de l’APR face à un puissant baron local, Alassane Ndoye, qui n’est autre que le président des transporteurs du Sénégal. Grâce à son entregent et sa proximité avec le président de la République, Ibrahima Ndoye a changé le visage de cette commune dont tous les villages sont désormais électrifiés et disposent de l’eau potable. La plupart des structures de santé sont bien équipées, de même que les écoles qui ne manquent de rien. Surtout, la commune est desservie par une route construite selon les standards internationaux. Ibrahima Ndoye est aussi très introduit dans le milieu culturel où il entretient d’excellents rapports avec les artistes. Surtout, le nouveau ministre conseiller est un défenseur infatigable du président de la République dont il se fait l’avocat sur les plateaux de télévision — à preuve, sa dernière sortie sur la 7TV — et les studios de radios. Ce de manière pertinente et courageuse. Bref, quoi qu’ayant tardé à intervenir, cette promotion de Ibrahima Ndoye est largement méritée et « le Témoin » félicite « Golden » pour sa nomination comme ministre conseiller en attendant, on le souhaite, de passer ministre tout court !
HUMOUR : QUALIFICATIONS DE LA GAMBIE, COMORES ET MAURITANIE LA CAN A PERDU DE SON PRESTIGE
Jusqu’à une époque récente, aller à la Coupe d’Afrique des Nations (Can) était comme un voyage à la « Youri Gagarine ». Autrement dit, aller sur la lune ! Pour 12 places seulement à l’époque, il fallait batailler ferme pour participer à une Can. D’ailleurs, la plupart des équipées qualifiées étaient accueillies par des liesses populaires dans leurs pays respectifs. Hélas, depuis que la Confédération africaine de football (Caf) a élargi la Can à 24 équipes, il y a de la place pour le monde. D’où les qualifications de Madagascar, Gambie, Guinée Bissau, Mauritanie etc. En tout cas, « Le Témoin » a tristement constaté que la Can est devenue un vrai marché « Diaobé » où tout éleveur ou commerçant peut se rendre avec ses petits ruminants. Comme disait l’autre, la Can des Georges Weah, Yaya Touré, El Hadj Ousseynou Diouf, Jules Francois Bocandé, Thomas Nkono, Rabah Madjer, Abédi Pelé, Samuel Etoo, Didier Drogba, Roger Milla, Salif Keita et autres a perdu de son prestige ! Ainsi vont les compétitions de masse…
SADIO MANE « BEAUCOUP DE CHOSES A REGLER DANS CETTE EQUIPE »
Au micro de la Rts1, Sadio Mané a avoué qu’« il y a des choses à régler dans cette équipe » après le piètre nul devant l’Eswatini (1-1). « Ça été un match très compliqué. Cela prouve que, dans la vie, il faut essayer de toujours bosser avec du sérieux, je pense que c’est ce que l’Eswatini a fait aujourd’hui. Ils nous ont tenu en échec, mais ces choses peuvent parfois arriver dans le football. Maintenant, il faut se remobiliser et mettre tous les atouts de notre côté pour pouvoir remporter ce genre de matchs et pour continuer notre progression. Il ne fallait pas perdre aujourd’hui avec tout le respect que j’ai pour l’Eswatini. Surtout à domicile, si tu perds ce genre de matchs, il faut se poser des questions. Heureusement que nous n’avons pas perdu. Nous sommes le Sénégal et on va essayer de poursuivre la progression. Cependant, il faut reconnaitre qu’il y a des choses à régler dans cette équipe. Nous espérons que le coach et son staff le feront de la meilleure des manières pour pouvoir entamer la qualification à la Coupe du Monde, se qualifier et aller chercher la CAN qui nous reste » a assuré l’attaquant de Liverpool.
PLAINTE DE DAKARACTU LE SYNPICS OBTIENT LE RETRAIT DE LA PLAINTE ET S’EN REJOUIT
Dès l’arrestation de quatre terroristes du Net qui avaient menacé de mort notre confrère et ami Serigne Diagne de Dakaractu, leurs parents et avocats se sont mobilisés pour demander pardon. Une véritable levée de boucliers pour supplier Dakaractu de retirer sa plainte alors que la Division des investigations criminelles (Dic) s’apprêtait à déférer les lâches insulteurs à la solde de Marcel Diagne au parquet. Face aux multiples interventions, le secrétaire général du Synpics, l’infatigable Bamba Kassé, a demandé et obtenu du directeur de publication de Dakaractu le retrait de la plainte qui visait ces malfrats poursuivis pour les faits d’injures, de menaces et de diffamation. Très sensible aux demandes de clémence en cette période de pré-ramadan, Serigne Diagne ne pouvait faire autrement que de pardonner en retirant sa plainte. « Le Témoin » quotidien est convaincu que si la machine policière et judiciaire s’était vite emballée pour la main sur cette bande de malfaiteurs numériques, c’est parce que toute la presse s’était mobilisée dernière Dakaractu. Ce qui laisse croire que si nous sommes unis derrière le, Synpics, le Cdeps et le Cored en toute légalité, on peut soulever des montagnes. Et personne « dou yab » les journalistes !
MAMADOU RACINE SY UN SOUTENEUR INDEFECTIBLE DU PRESIDENT MACKY SALL
Décidément ! Notre hôtelier national, Mamadou Racine Sy ne veut être ni délégué de quartier, ni ministre encore moins député ou sénateur. Sa seule ambition, c’est d’être aux côtés du président Macky Sall pour le soutenir et l’assister dans sa politique de développement économique et social du pays. Mieux, Mamadou Racine Sy est l’un des très rares politiques qui organise et mobilise avec ses propres moyens financiers sans rien attendre de la Présidence. La preuve par sa forte mobilisation de ce weekend Podor où le président Racine, comme on l’appelle, s’était rendu pour réitérer son engagement et sa ferme volonté de soutenir et accompagner sans réserve le président Macky Sall. « Il faut rendre à César ce qui appartient à César. En tout cas, pour notre part, nous réaffirmons notre fidélité et notre détermination à le soutenir sans réserve. Nous étions avec lui hier, sommes avec lui aujourd’hui et nous serons avec lui demain pour l’accomplissement de ce qu’il veut pour le Sénégal » a déclaré Mamadou Racine Sy sous un tonnerre d’applaudissement. Devant ses militants de Podor, Mamadou Racine Sy a magnifié le discours pacifique prononcé par le chef de l’État Macky Sall au soir des récentes émeutes. « C’est un discours historique qui pose les jalons d’un Sénégal de paix ! » s’est réjoui Mamadou Racine Sy avant d’offrir une enveloppe de 10 millions cfa aux femmes de Podor avant, cerise sur le gâteau, d’éponger leurs dettes contractées au niveau de différentes structures de financements.
COVID-19 PR DIDIER RAOULT, «MONSIEUR CHLOROQUINE», A DAKAR
Le célèbre professeur de médecine français Didier Raoult, en visite à Dakar, a été reçu hier mardi par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr selon notre confrère Aps. Le professeur de médecine, spécialiste des maladies infectieuses, dirige l’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille. Il enseigne à la faculté des sciences médicales et paramédicales de Marseille. Sa visite à Dakar — où il est né puisque son père servait dans notre capitale — se déroule dans le cadre de ses recherches sur l’émergence des variants du Covid-19, précise le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Durant son séjour, il va «échanger avec les chercheurs sénégalais sur la riposte contre la pandémie» de coronavirus. Ses échanges avec les autorités portent «également sur le transfert de technologies en matière de recherche». L’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille collabore, dans le domaine de la recherche sur le Covid-19, avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD), un organisme français représenté au Sénégal. C’est également un partenaire de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF), dirigé par le professeur Souleymane Mboup et basé à Diamniadio, à l’est de Dakar. Une audience du professeur Didier Raoult avec le président de la République, Macky Sall, est prévue au cours de son séjour à Dakar. « Monsieur chloroquine » va donner une conférence de presse au siège de l’IRESSEF ce mercredi. Agé de 69 ans, né à Dakar, M. Raoult a connu une notoriété internationale en 2020, lorsque son équipe a proposé un traitement qu’il avait jugé satisfaisant contre le très meurtrier Covid-19. Il s’agissait d’un traitement à base d’hydroxychloroquine et d’azithromycine, qui a suscité la controverse dans le monde de la recherche mais que de très nombreux pays comme le Sénégal ont utilisé. Un traitement très efficace contre le coronavirus même si, pour des affaires de gros sous, les grands laboratoires pharmaceutiques internationaux n’en ont pas voulu.
JEUX DE CARTES - A fond dans la bêtise...
On s'approche du mois béni de Ramadan. Et voilà le Conseil national de régulation de l’audiovisuel(Cnra) qui monte au créneau et met en garde contre le "divisionnisme" religieux. Une position pour le moins bizarre. Mais il est clair que l'instance de régulation de l'audiovisuel a bien ses raisons. Dans un pays fortement musulman, le Ramadan devrait être exclusivement des moments de piété, de spiritualité, de remise en question, de bénédictions. Mais le Sénégal étant un "paradis de paradoxes", tout s'y déroule à l'envers. Tout est tourné en dérision y compris la religion. Ce mois est même un moment propice pour la révélation de talents de comédiens ou autres saltimbanques. Des moments de télévision et de "grandes écoutes" bien exploitées à des fins purement commerciales. Sans aucune mesure et sans retenue. La porte ouverte à toutes les dérives verbales qui, si l'on n’y prend garde, peuvent aboutir à des oppositions physiques. La recherche effrénée d'audience, de buzz est dommageable pour une société comme la nôtre qui a ses fragilités. Le sens des responsabilités doit primer sur l'appât de gain et de reconnaissance. Le Cnra rappelle que ‘’des sanctions pourraient être prononcées’’ à l’encontre de ceux d’entre eux qui violeraient la réglementation en la matière. Des mises en garde et des menaces qui ont peu de chance d'être entendues. La raison esttoute simple : le Conseil national de régulation de l'audiovisuel est une sorte de "machin" pas toujours à la hauteur des enjeux. Il y a tellement de bêtises qui passent "sous son nez" sans qu'il ne lève le "plus petit doigt" ou s'en désole. Il suffit de regarder certaines de nos télévisions ou d'écouter nos radios, pour se rendre compte que le mal est trop profond. On s'enfonce dans la bêtise. Mim Reew
Les insulteurs sauvés de la Prison
On dit qu’un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès. Le directeur de publication de Dakaractu a fait sienne cette assertion. Serigne Diagne a accédé à la demande du Secrétaire Général du Synpics en retirant sa plainte qui visait «Prési Cissé et compagnie qui étaient déjà en garde à vue à la brigade des affaires générales de la Dic. L’avocat de Prési Cissé, Me Bamba Cissé, s’est impliqué dans la médiation afin de tirer d’affaire son client. Il a organisé une séance d’explications entre le mis en cause et le secrétaire Général du Synpics pour lever les quiproquos notés autour du principe de la Liberté d’Expression. Ainsi le Secrétaire Général du Synpics a fait suite aux regrets exprimés par les mis en cause et a demandé à Serigne Diagne, administrateur de Dakaractu, de retirer sa plainte. Le Synpics rappelle, en tant que syndicat de journalistes, qu’il tient viscéralement au libre exercice de la liberté d’expression mais défend avec une force absolue la liberté de presse. En plus Bamba Kassé, Marcelle Diagne lui-même avait demandé pardon au nom de ses défenseurs. Qu plus est , un des insulteurs est le petit de fils de Soda Mama Fall, une cantatrice à la voix d’or qui a bercé le pays. Serigne Diagne ne pouvait être insensible à tout cela . Il a passé l’éponge en retirant sa plainte. Pourvu qu’ils ne reprennent pas leurs insanités de charretier...
La souffrance des habitants de Ngadiaga
Le Forum civil alerte sur le traitement des populations de Ngadiaga par la société Forteza qui exploite le gaz. Le coordonnateur national du Forum Civil, Birahim Seck, s’est rendu hier à Ngadiaga pour écouter les populations qui souffrent de l'exploitation gazière. Pour Birahim Seck, il est grand temps que l'Etat amène Forteza à traiter dignement les populations de Ngadiaga. Car il est inadmissible, à ses yeux, qu'on les prive de champs pour des postes de vigile. A l’en croire, la "torche" trimestrielle a fini d'éclairer encore l'esprit de ces vaillants citoyens. Birahime Seck prévient contre l'exaspération chronique.
Plénière pour le report des Locales
C’est désormais, officiel. Les députés vont examiner le projet de loi n°05/2021 portant report des élections territoriales et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux. Le Président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, a envoyé la convocation aux parlementaires pour la tenue de la séance plénière vendredi prochain à 10h00. C’est le ministre de l’Intérieur Antoine Diome qui va défendre le projet de texte.
Rewmi ne réclame pas le poste de Déthié Fall
Depuis que le député Déthié Fall a lancé le Parti républicain pour le progrès (PRP), on épilogue sur la perte de son fauteuil de parlementaire pour avoir démissionné du parti Rewmi. Même s’il est élu sous la bannière de la coalition Taxawu Senegaal. Qu’il soit rassuré que son ancien parti ne réclame pas son fauteuil ! Sur Twitter, la direction de Rewmi a tenu à préciser que concernant le poste de député, le Rewmi ne réclame rien. Le parti d’Idrissa Seck se concentre plutôt sur la restructuration avec «les vagues d'arrivées».
Dalal Jamm étrenne son IRM et son scanner
Le plateau médical de l’hôpital Dalal Jamm a été relevé hier, avec l’inauguration d’appareils de l'imagerie et d’un laboratoire. Le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a inauguré ces équipements de pointe. Ainsi les patients vont désormais accéder à des équipements de dernière génération qui vont permettre de faire les examens dans les meilleures conditions possibles. Il s’agit d’une IRM de dernière génération avec un large champ d’activités. On y fera des examens cardiaques avancés pour prévenir les infarctus, l’imagerie de la femme avec la dernière technologie exclusive de la Biopsie mammaire sous IR et d’un scanner 64 barrettes. Il y a également un appareil de radiologie mobile numérique. Le plateau technique du laboratoire a été relevé avec des automates de dernière génération, pour un montant de 464 020 000 F CFA. Le coût de l’investissement est estimé à 2,074 milliards FCFA.
07 km de voirie à Fatick
Les populations de Fatick verront bientôt des routes bitumées traverser leurs quartiers. Le ministre du Développement Communautaire, de l’Equité Sociale et Territoriale, Samba Ndiobène Ka, a procédé lundi au lancement des travaux de bitumage. D’un linéaire de 07 kilomètres pour un montant de 04,26 milliards, ces routes entrent dans le cadre du programme de modernisation des villes du Sénégal (Promoville). Le ministre Samba Ndiobène Kane a précisé qu’il n’y a pas seulement le volet voirie dans le programme Promoville. Il est accompagné par des aménagements appropriés mais aussi un volet assainissement et de l’électrification autour de la voirie. Le ministre Samba Ndiobène Kane annonce dans le même sillage des aménagements connexes allant dans le sens d’accompagner les femmes et les jeunes. Il est, à cet effet, prévu la mise en place de cases foyers, des espaces sportifs entre autres... Cette voirie, selon le premier magistrat de Fatick, va changer le visage de la ville. Matar Ba d’inviter à cet effet les services en charge des travaux à comprendre que le bitumage de ces routes est une vieille doléance des populations.
La Police de Thiaroye frappe fort
Les éléments de la brigade de recherche de la Police de Thiaroye a interpellé deux dealers lors d’une opération de sécurisation. C’est M. D. âgé de 32 ans qui est tombé le premier dans les filets de la Police. Les hommes du Commissaire Salif Camara avaient reçu une information anonyme sur les agissements d’un trafiquant de drogue habitant à Malika. C’est ainsi que les limiers ont effectué une descente inopinée à son domicile. Ce qui va porter ses fruits car le dealer avait enfoui dans un trou creusé à côté de sa chambre de la drogue. Une fouille minutieuse de la maison a permis aux limiers de découvrir 05 kilogrammes et 03 cornets de chanvre indien. Le mis en cause est conduit au commissariat. Le deuxième dealer, un certain M.G âgé de 39 ans a été interpellé au quartier Wakhinane 03 de Pikine avec 300 grammes de chanvre indien, vers 21 heures. Au cours de l’opération de sécurisation, les limiers avaient trouvé M.G. en état d’ébriété en train de se battre avec un autre individu. Les limiers ont fouillé M.G. qui avait 05 cornets de chanvre indien. Une perquisition faite à son domicile a permis de découvrir 300 grammes de chanvre dissimulés sous un matelas étalé à même le sol. Ils sont déférés au parquet respectivement pour détention et trafic de chanvre indien et pour détention, offre et cession de chanvre indien.
Abdoulaye Sow au HCCT
La première session ordinaire de l’année 2021 du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT) est ouverte depuis lundi. Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Saydou Sow a été auditionné par les conseillers sur la thématique : collectivités territoriales et promotion de l’habitat social. L’étude de cette thématique est axée sur la prise en charge des questions relatives à l’implication et la responsabilisation des collectivités territoriales dans la promotion de l’habitat social et la prise en compte des questions foncières, environnementales et l’implication du secteur privé.
Pr Didier Raoult au Sénégal
Le médecin français, spécialiste des maladies infectieuses et patron de l'institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection de Marseille, va passer cette semaine au Sénégal. Didier Raoult va mener des recherches sur l'émergence des variants de la Covid-19, en collaboration avec l’IRESSEF du Pr Souleymane Mboup et l’Institut de Recherches pour le développement (IRD). Pr Raoult a été reçu hier, dans la matinée, par le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr qui lui a présenté les équipes en charge de la lutte contre le virus. Il va beaucoup apprendre du Sénégal, écrit il sur Twitter. Dans l’après-midi, le médecin français en mission au Sénégal, dans le cadre de sa collaboration avec ses partenaires, a été reçu en audience par le chef de l’Etat. Le professeur Raoult a été élevé à la dignité de commandeur dans l'ordre national du Lion par le Président Macky Sall, à l'occasion de cette audience.
Rama Yade
L’ancienne Ministre Rama Yade a été nommée Directrice de Africa Center de l’influent Think tank américain Atlantic Council à Washington DC. Elle dirigera le département chargé de promouvoir les relations entre les Etats-Unis et les pays africains. Elle succède à l’ancien Envoyé spécial au Sahel du gouvernement américain, l’Ambassadeur J. Peter Pham qui revient en tant que «Distinguished Senior Fellow». Il faut noter que depuis 2019, Rama Yade y occupait la fonction de Senior Fellow. Auparavant, elle avait été Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et des Droits de l’Homme, à l’âge de 30 ans. Elle fut la première femme d’ascendance africaine à devenir membre d’un gouvernement français.
Lass Badiane, le bon samaritain
Le président du mouvement «Dieum Kanam» a répondu à l’appel de Cheikh Ibrahim Ba, Khalife de Baye Niass, dans le Ndoucoumane. Un incendie d’une rare violence a fait des ravages lundi dans la soirée, au village de Taïba Keur Sette à Kathiote, dans la région de Kaffrine. Les dégâts matériels sont énormes. Cheikh Ibrahim Ba sollicite le soutien des personnes de bonne volonté pour venir en aide aux sinistrés. C’est ainsi que le jeune président du mouvement Dieum Kanam, Lass Badiane, a fait un don de 40 sacs de riz; 100 litres huile et 2 sacs de sucre. Il a remis également une enveloppe d’argent.
Installation du nouveau Cemga
Le Général Cheikh Wade va arborer jeudi prochain sa nouvelle tenue d’apparat bardée d’étoiles de chef d’état-major général des armées. Après la cérémonie d’adieux du Général Birame Diop, son successeur, le Général de corps d’armées Cheikh Wade sera installé dans ses nouvelles fonctions par le ministre des Forces Armées, Me Sidiki Kaba. Le nouveau Cemga déclinera sa feuille de route à la tête des armées
Le médecin français Didier Raoult, en visite à Dakar, a été reçu mardi par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a appris l’APS dans l’entourage de ce membre du gouvernement sénégalais.
Le professeur de médecine, spécialiste des maladies infectieuses, dirige l’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille. Il enseigne à la faculté des sciences médicales et paramédicales de Marseille.
Sa visite à Dakar se déroule dans le cadre de ses recherches sur l’émergence des variants du Covid-19, précise le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Il venu, pour sa visite de quelques jours, "échanger avec les chercheurs sénégalais sur la riposte contre la pandémie" de coronavirus.
Ses échanges avec les autorités sénégalaises portent "également sur le transfert de technologies en matière de recherche".
L’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille collabore, dans le domaine de la recherche sur le Covid-19, avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD), un organisme français représenté au Sénégal.
C’est également un partenaire de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF), dirigé par le professeur Souleymane Mboup et basé à Diamniadio, à l’est de Dakar.
Une audience du professeur Didier Raoult avec le président de la République, Macky Sall, est prévue au cours de son séjour à Dakar.
Le médecin français va donner une conférence de presse au siège de l’IRESSEF, mercredi, selon la même source.
Agé de 69 ans, né à Dakar, M. Raoult a connu une notoriété internationale en 2020, lorsque son équipe a proposé un traitement qu’il avait jugé satisfaisant contre le très meurtrier Covid-19.
Il s’agissait d’un traitement à base d’hydroxychloroquine et d’azithromycine, qui a suscité la controverse dans le monde de la recherche.
LES LIONS TENUS EN ÉCHEC PAR L’ESWATINI
Au terme d’un match très pauvre, le Sénégal a finalement arraché le point du nul à la dernière minute du temps additionnel, face à la très modeste sélection d’Eswatini
Au terme d’un match très pauvre, le Sénégal a finalement arraché le point du nul à la dernière minute du temps additionnel, face à la très modeste sélection d’Eswatini, dernière au classement du groupe I, qui a mené au score dès la 5e minute et résisté pendant 85 minutes avant de craquer, sur un but inespéré de Cheikhou Kouyaté. Les Lions n’ont pas perdu, mais sortent du stade sans donner des gages sur leur niveau en direction de la prochaine Can, prévue au Cameroun.
Le sélectionneur, Aliou Cissé, a insisté sur un nouveau système à trois défenseurs centraux, qui n’a pas prospéré sur les deux matchs de cette fenêtre. Après un match sans aucun tir cadré, samedi, face au Congo, ses protégés ont servi une nouvelle piètre prestation, cette fois ci à domicile, au stade Lat Dior où ils ont encaissé un but et concédé le nul pour la première fois.
Le résultat n’aura toutefois pas d’incidence sur le classement du groupe. Le Sénégal, déjà qualifié depuis la 4e journée, garde la première place du groupe tandis que son adversaire du jour reste dernier au classement.
Dans l’autre match, les Djurtus de la Guinée Bissau ont renversé la tendance en éliminant les Diables rouges du Congo (3-0). Avec cette victoire, la Guinée Bissau rejoint le Sénégal, la Mauritanie, la Gambie, la Guinée et le Mali, tous qualifiés, en attendant le Cap Vert pour compléter le tableau des pays voisins du Sénégal.
OUSMANE TOUNKARA CONDAMNÉ À UNE PEINE D’EXPULSION DES ÉTATS-UNIS
Accusé de terrorisme et arrêté le 15 mars dernier, Ousmane Tounkara a été jugé ce mardi, 30 mars 2021, aux États-Unis, suite à une plainte de l’État du Sénégal.
Le juge américain de l’ICE (Immigration and customs enforcement), chargé de l’immigration et des douanes, a décidé d’expulser l’activiste sénégalais, mais la défense peut faire appel avant son expulsion, selon des informations obtenues par Emedia.
Ses avocats ont jusqu’au 27 avril prochain pour faire appel et prouver que le mis en cause n’est pas un terroriste. Il revoit le juge le 11 mai pour une notification définitive.
Ousmane Tounkara avait été dans le viseur de l’Etat du Sénégal après ses appels sur les réseaux sociaux, à brûler les maisons d’autorités, lors des dernières manifestations. Il avait déjà été arrêté en 2015 pour des faits de vol de voiture de luxe.
Avant lui, Assane Diouf, dans des conditions similaires, avait été rapatrié au Sénégal où il a enchainé les déboires avec la justice.
par Hamidou Anne
LE SÉNÉGAL EST LE PAYS DE DIEU
Quel pays au monde peut se vanter d’avoir eu une opposition entre deux figures intellectuelles et politiques, Senghor et Cheikh Anta, qui ont chacune atteint l’universel ? Le spectacle d’effondrement moral que nous offrons ne nous honore pas
Une amie d’amis, ouest-africaine, a dit récemment du Sénégal à propos des dernières émeutes : « Si ce pays en est là, c’est qu’il n’y a plus rien à attendre de l’Afrique. » Le Sénégal est un grand pays. Nous avons toujours illuminé le chemin du continent par la culture et les humanités. Ce statut est gage de fierté, mais appelle aussi à une exigence dans la préservation de la paix et la poursuite du chemin vers l’universel.
Notre histoire et notre géographie font de nous un pays d’exception. Les Sénégalais, par conséquent, doivent se ressaisir, car le spectacle d’effondrement moral que nous offrons ne nous honore pas. Le Sénégal contemporain est le legs de plusieurs générations de monuments, qui ont bâti ce pays dans le sang, la sueur et le culte du dépassement de soi, au profit de quelque chose qui nous dépasse. Quel pays au monde peut se vanter d’avoir eu une opposition entre deux figures intellectuelles et politiques, Senghor et Cheikh Anta, qui ont chacune atteint l’universel ? A l’indépendance nous avons eu le plus grand président d’Afrique. Il était issu, ainsi que le rappelle souvent mon ami le poète Hamidou Sall, d’une minorité ethnique et religieuse, mais a dirigé notre pays pendant vingt-ans avec le soutien des plus grandes confréries musulmanes. Amadou Lamine Sall, poète de la possession, disait : « Notre pays a été créé par un poète. Ça laisse des traces. » Relisons Malraux, qui dit en 1966, à Dakar, lors du premier Festival mondial des Arts nègres : « Nous voici donc dans l’Histoire. Pour la première fois, un chef d’État prend dans ses mains périssables le destin spirituel d’un continent. Jamais il n’était arrivé, ni en Europe, ni en Asie, ni en Amérique, qu’un chef d’État dise de l’avenir de l’esprit : nous allons, ensemble, tenter de le fixer.»
Pays de lettrés, de personnes raffinées, de gens civilisés, d’hommes et de femmes d’ouverture et de tolérance, le Sénégal est connu pour son art de vivre qu’il a enveloppé dans ce mot délicat qu’est Teranga. Ils sont nombreux, les hommes d’État, officiers et penseurs d’autres pays à avoir fait leurs humanités entre le Prytanée militaire et l’université de Dakar. Quand un politique, un intellectuel ou un artiste engagé fuyait la persécution dans son pays, il venait se réfugier dans la chaleur de Dakar. Ce pays, qui offre eau et nourriture au visiteur avant de lui demander son patronyme, ne peut avoir comme propos pour les étrangers « Dégage ». Nous sommes la Nation qui a donné gîte, couvert et scolarité à une génération d’Haïtiens quand leur pays a failli être rayé de la carte du monde par le séisme de 2010.
Nous sommes le pays du Festival mondial des arts nègres, tenu six ans après l’indépendance, et qui demeure la plus grande manifestation culturelle jamais organisée en Afrique.
Nous sommes, par le dialogue islamo-chrétien érigé au rang d’art de vivre, le pays qui détient la réponse aux crises religieuses qui sévissent dans le monde. Nous sommes l’allié le plus constant du peuple palestinien alors qu’Israël a une ambassade à Dakar. Joal-Fadhiouth, Poponguine, Cabrousse ; Gaston Berger, le couple Lemoine, Abbé Jacques Seck ; notre cousinage à plaisanterie, notre laïcité ouverte sont autant de solutions symboliques et matérielles aux convulsions identitaires du monde. Il faut aller au Nigeria et voir la place qu’y occupe la figure de Baye Niass pour davantage se convaincre de l’importance de notre pays en matière d’Islam des lumières, tolérant et empreint de la mystique du savoir.
Aujourd’hui la République, la Nation et l’État sont victimes de diverses menaces. L’hiver est là, porteur de nuages de doutes pour le Sénégal. Les discours violents et arides d’idées foisonnent menaçant de saper la concorde nationale. Il faut faire face aux entrepreneurs de l’identité étriquée par un sursaut républicain afin de préserver la Nation ; cette Nation qui sacralise les savants et élève la culture au rang de priorité. C’est par la culture que bat le cœur de notre Nation. Avec l’éducation, elle est la deuxième mamelle de notre grande histoire. Le seul fait d’être contemporain de cette période d’abaissement national nous rend coupable, tellement notre pays est devenu banal. Mais je ne veux pas totalement désespérer de ce grand pays. Je souhaite qu’émergent à nouveau les bâtisseurs d’une humanité réinventée et ouverte aux murmures féconds et fertiles du monde. Il nous faut achever ce cycle et rendre au Sénégal sa grandeur, sa flamme qui illumine l’Afrique.
Par les ancêtres qui habitent la cour du roi d’Oussouye ; par Notre-Dame de la Délivrance, que notre pays se ressaisisse et renoue avec son glorieux passé ! Car « nous sommes le pays de Dieu », comme me le soufflait élégamment mon ami Abdoul Aziz Diop, pour conclure notre dernière conversation.