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15 mai 2025
LE FILM MER MEDITERRANEE POUR HUMANISER LA LIBRE CIRCULATION DES PERSONNES
Le film-documentaire intitulé ‘’Mer Méditerranée’’, projeté, jeudi, à Dakar, a pour objectif ”d’humaniser la libre circulation des personnes, en mettant en lumière des histoires cachées derrière chaque migration”.
Le film-documentaire intitulé ‘’Mer Méditerranée’’, projeté, jeudi, à Dakar, a pour objectif ”d’humaniser la libre circulation des personnes, en mettant en lumière des histoires cachées derrière chaque migration”.
Le film a été réalisé par l’association collective afro-latino dirigée par la communicatrice et intégratrice sociale d’origine espagnole, Maria Chaqués Serrano,
Le documentaire de 1 heures 14mn, projeté pour la première fois au Sénégal, a, selon Maria Chaqués Serrano, pour objectif de ”démontrer que derrière le nombre de migrants africains, existent des histoires et des réalités familiales”.
”(…) il y a des réalités derrière chaque migrant que nous avons voulu vraiment approcher, spécialement avec une perspective des genres’’, a-t-elle déclaré dans un entretien avec l’APS, en marge de la projection.
Ce projet de 15 ans, met ”en lumière les réalités difficiles auxquelles les femmes migrantes africaines font face sur les deux rives de la méditerranée”, selon la réalisatrice.
Il relate l’histoire des femmes partant à la recherche d’un avenir meilleur, mais se retrouvant confrontées à des ‘’épreuves inimaginables, souvent au prix de leur dignité’’.
Pour elle, il s’agissait de parler non seulement des femmes migrantes, mais aussi, de celles qui restent au pays d’origine dans l’attente des nouvelles de leurs enfants partis pour la migration irrégulière.
‘’Je ne peux pas changer les réalités migratoires, mais néanmoins à travers ce documentaire, on peut sensibiliser les gens pour se mettre dans la peau de quelqu’un qui doit choisir de partir soit pour une cause économique ou simplement pour l’envie de connaître d’autres horizons’’, a-t-elle ajouté.
Mme Chaqués Serrano a toutefois noté que les activistes essaient d’apporter leur contribution en dénonçant toute forme de discrimination contre les migrants.
LE TANDEM DIOMAYE-SONKO S'AFFRANCHIT-IL DE LA «FRANÇAFRIQUE» MEDIATIQUE ?
Aucun entretien accordé aux médias français depuis leur arrivée au pouvoir. Brouille diplomatique inavouée avec l’Elysée ou tentative de donner beaucoup plus de crédit aux médias nationaux et de changer le récit dans ce domaine ?
Depuis son accession à la magistrature suprême, le président de la république Bassirou Diomaye et son Premier ministre Ousmane Sonko n'ont accordé aucune interview aux médias français. Brouille diplomatique inavouée avec l’Elysée ? ou tentative de donner beaucoup plus de crédit aux médias nationaux et de changer le récit dans ce domaine ? dans tous les cas, cette attitude du président de la République et de son Premier ministre tranche avec une tradition bien sénégalaise où les chefs d'états sénégalais accordent leurs premières grandes sorties médiatiques aux journalistes français.
Elu le 25 mars 2012, le Président Macky Sall avait accordé, trois mois après, l'une de ses premières grandes interviews à Marwan Ben Yahmed de Jeune Afrique. C'était le 14 juin 2012 à Kaolack, en marge du deuxième Conseil des ministres décentralisé, après celui de Saint-Louis. Pour faire le bilan de ses 100 jours à la tête du pays, le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye accordera simultanément un entretien aux médias sénégalais et à RFI.
Toutefois, force est de constater que contrairement à leurs prédécesseurs qui étaient «friands» des plateaux français, le président de la République Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko sont quant à eux plus circonspects avec les médias du pays de Marianne. Depuis qu'il est à la tête du pays, le chef de l'Etat opte visiblement pour une «préférence nationale» médiatique en accordant ses premières sorties exclusivement à des journalistes sénégalais.
Expliquant cette position, le Président Faye souligne que lors de ses voyages à l'étranger, il reçoit beaucoup de sollicitations de la part des médias français et occidentaux. «Et je ne peux pas les ignorer éternellement. Mais je leur ai dit que j'accorderai mes entretiens aux médias sénégalais», soutenait-il il y a quelques mois. Mais, même avec cette justification, le Président Bassirou Diomaye Faye ne semble pas assez «pressé» de parler aux Marc Perlman et autres grands journalistes attitrés des chefs d'États africains.
Pour sa première visite officielle hors du continent africain, le Président sénégalais s'était rendu en France pour participer notamment au Forum mondial pour la souveraineté et l'innovation vaccinales. Il avait rencontré le Président Macron en marge de ce Forum. Mais à part son discours officiel prononcé à l'occasion de cette rencontre internationale, le Président Bassirou Diomaye n'avait accordé aucun entretien aux médias français lors de cette visite.
Même son de cloche pour le Premier ministre et homme fort du pays Ousmane Sonko. Ce dernier aussi très sollicité par ces médias pour son aura au Sénégal et son leadership au niveau africain semble être sur la même longueur d'onde que le chef de l'Etat Diomaye Faye.
Le leader du Pastef qui vient de porter au pinacle sa formation politique à l'issue des législatives n'accorde pas un entretien aux médias français. Et si le chef de l'État ne laisse pas apparaître un différend notoire avec son homologue français, Ousmane Sonko quant à lui n'a pas caché son mécontentement à l'égard du Président français. Ainsi il avait profité de la venue du leader des Insoumis Jean Luc Mélenchon, au mois de mai dernier, pour déverser toute sa bile sur le gouvernement français. «Vous n’avez jamais entendu le gouvernement français dénoncer ce qu’il s’est passé au Sénégal», affirmait Ousmane Sonko. Accusant dans la foulée Emmanuel Macron d’avoir accueilli et félicité Macky Sall au pire moment de la répression. Et avec véhémence, il estimait que cette posture du Président français était une incitation à la répression, une incitation à la persécution et à l’exécution de Sénégalais. Il insiste que le Premier ministre n’avait commis d’autre crime que d’avoir un projet politique. Est-ce à cause de cela que le PM boude les médias français dont certains sont des déclinaisons de la diplomatie française ? Peut-être. Mais même si le tandem Diomaye-Sonko ne pourra pas médiatiquement se recroqueviller éternellement, à un moment ou à un autre, ils devront parler avec les médias étrangers.
Force est de constater néanmoins que le Président sénégalais et son puissant Premier ministre ne subissent pas le «diktat» habituel des médias étrangers qui étaient légion avec les gouvernements précédents. Ils regardent manifestement le monde et les médias à travers le prisme de leur désir de souveraineté à tous points de vue et surtout à l'égard de cette tradition qui est une survivance coloniale et de la France-Afrique qui faisait que tant qu'un chef d'Etat africain n'a pas accordé d'interview à un médias étranger, il n'est pas encore «officiel». Ce nouveau régime semble prendre un autre détour.
LES ACTEURS PLAIDENT POUR UNE GESTION CONCERTEE DE LA SARDINELLE
Au cours de ces 10 dernières années, la sardinelle ronde a diminué de 86% au Sénégal. Ce qui fait que petit à petit on assiste à la mort programmée de cette espèce.
À l’instar des communautés de pêche du monde entier, l'Institut Universitaire de Pêche et d'Aquaculture (IUPA) a célébré hier la Journée mondiale de la pêche au Sénégal. Elle se caractérise par un contexte particulier marqué par une raréfaction de la sardinelle. C’est pourquoi les acteurs qui se sont réunis à cette occasion ont interpellé les autorités pour une gestion concertée de cette espèce.
Le manque de poisson inquiète de plus en plus les pêcheurs et les ménages sénégalais. Depuis des années, la sardinelle se fait rare et est devenue presque introuvable. Au cours de ces 10 dernières années, la sardinelle ronde a diminué de 86% au Sénégal. Ce qui fait que petit à petit on assiste à la mort programmée de cette espèce.
Conscient de cette situation, l'Institut Universitaire de Pêche et d'Aquaculture (IUPA), en partenariat avec le programme EAF Nansen de la FAO, a profité de la Journée mondiale de la Pêche au Sénégal pour lancer l'alerte pour la énième fois. C’est ainsi que cet événement a été placé sous le thème : «Importance d'une gestion concertée des stocks de sardinelles pour le bénéfice des communautés qui en dépendent». Ce, pour mettre en lumière l'importance de la gestion durable des ressources halieutiques et de la coopération régionale pour préserver les stocks partagés de sardinelles, essentiels à la sécurité alimentaire et au développement économique des communautés côtières au Sénégal et en Afrique de l'Ouest.
Selon le Pr Alassane Sarr, Directeur de l’Institut Universitaire de Pêche et d'Aquaculture (IUPA), de l’Ucad, le thème de cette année a une particularité car «comme nous le savons tous, le poisson devient de plus en plus rare. Cette situation est due à plusieurs facteurs, mais le facteur le plus déterminant, c’est la surexploitation des ressources halieutiques au Sénégal. Il y a la surpêche qui fait qu’aujourd’hui, la ressource devient de plus en plus rare. Le thème porte sur un stock qui est particulier. Il s’agit de ressources transfrontalières qui concernent le Sénégal, mais aussi les pays de la sous-région tels que la Mauritanie, la Gambie et ça va jusqu’au Maroc. Cela veut dire que nous devons prendre des mesures concertées pour avoir une gestion durable. Ce qui est extrêmement important car ça nécessite d’avoir des organes de gestion mais également des discussions entre nos différents partenaires», a-t-il déclaré.
Représentant le ministre de la Pêche à cet événement, Sidya Diouf, membre de la Division de Pêche artisanale à la Direction des Pêches Maritimes, a souligné que cette journée est une occasion pour discuter de beaucoup de thèmes mais aussi de revoir tout ce qui est impact sur la ressource, notamment sa raréfaction. «Aujourd’hui, nous notons de plus en plus une raréfaction des ressources halieutiques, spécifiquement des sardinelles qui sont de petits pélagiques et qui sont partagées au niveau de l’Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, cette espèce emblématique qui était plus accessible aux populations devient de plus en plus inaccessible et cher», se désole M.Diouf qui pense qu’on ne peut pas parler de stock de sardinelles pour le Sénégal parce «qu’on a un stock partagé, donc c’est un stock sous régional. Et donc chaque pays, en fonction de ses objectifs, met un dispositif pour capturer un maximum de poissons et c’est ça qui rend la gestion de cette espèce extrêmement difficile». A l’en croire, avant, les usines ne transformaient pas cette espèce mais aujourd’hui, c’est une espèce qui est congelée et vendue dans la sous-région. «Donc en termes d’entrée de devises on sait que c’est important et si on regarde un peu les exportations du Sénégal en termes de produits halieutiques, c’est beaucoup plus tournés vers la sous-région. Et pour cela, ce sont les petits pélagiques qui sont concernés», dit-il.
SIDYA DIOUF : «LE DEFIS ACTUEL, C’EST DE TOUT FAIRE POUR REGENERER CETTE ESPECE»
Pour lui, le défi actuel pour le monde de la pêche, c’est de tout faire pour régénérer cette espèce, réhabiliter les écosystèmes dégradés, mais également favoriser la résilience parce que c’est une espèce très sensible aux variations climatiques. «Et on sait qu’aujourd’hui, avec l’acidification des océans, cette espèce a tendance à migrer. Donc même si on ne peut pas prendre des mesures, on peut prendre des initiatives d’adaptation», prône M. Diouf.
Venu prendre part à cette rencontre, le représentant de l’association des animateurs en pêche dans les radios communautaire, Saliou Ba, estime que cet appel à la gestion concertée de la sardinelle est une urgence puisqu’«aujourd’hui la raréfaction de cette espèce a un impact sur la vie des acteurs de la pêche. Cette situation vient renforcer la pauvreté, car une bonne partie des entreprises qui travaillent dans ce secteur à savoir les mareyeurs, les transformateurs entre autres commencent à fermer boutique. C’est un secteur vital qui permet à des milliers de personnes de travailler. Donc nous demandons à l'État de tout faire pour sauvegarder ces ressources».
LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI 22 NOVEMBRE 2024
Adama Gaye convoqué à la DIC
Le journaliste sénégalais Adama Gaye a été convoqué hier dans l’après-midi à la division des investigations criminelles (DIC). Il l’a d’ailleurs fait savoir sur sa page Facebook en précisant n’avoir reçu aucune information sur le motif de sa convocation. M. Gaye a d’ailleurs prévenu les Sénégalais sur le fait qu’il n’a rien fait qui lui vaudrait cette convocation. Il affirme cependant s’être juste interrogé lors d’une émission sur Sent Tv sur la mort suspecte de l’ancien ministre des Finances et du Budget, Moustapha Ba, en France suite à la parution d’un article d’Africa Intelligence qui fait état de la thèse du suicide. Il faut rappeler également que le responsable du Pastef Abass Fall avait déposé une plainte contre le journaliste, dans l’affaire Aser.
Moustapha Diakhaté à la DSC
Alors qu’on s’interroge sur les motifs de la convocation d’Adama Gaye, l’on apprend que l’ancien député Moustapha Diakhaté a, lui aussi, été convoqué par les services de la Division spéciale de cybercriminalité ce vendredi 22 novembre à 10h. Pour l’heure, les motifs de cette convocation restent inconnus. Il nous revient que Moustapha Diakhaté a présenté ses excuses, n’empêche, il devra faire face aux limiers. A noter que l’ancien responsable apériste se montre souvent très virulent contre le parti Pastef et les tenants du pouvoir. Sur tous les sujets, il n’hésite pas à les attaquer avec des propos virulents.
Travaux aux alentours de la grande mosquée de Touba
Le scénario de l’hivernage passé ne va plus se reproduire. Le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké n’a pas attendu l’Etat pour mettre la Grande mosquée de Touba hors inondations. Le guide religieux a annoncé hier un ambitieux projet d’assainissement des alentours de la grande mosquée pour parer aux inondations. Les travaux ne vont pas tarder à démarrer.
Mabouba Diagne galvanise les agriculteurs
Le ministre de l’Agriculture, Mabouba Diagne a visité hier des champs d’arachide du chef religieux Serigne Sidi Abdou Lahad Mbacké. Il s’agit de 1 800 hectares situés à Darou Salam, une localité de la commune de Gniby, dans la région de Kaffrine. A l’occasion, note-t-on dans une dépêche de l’APS, il a rassuré les agriculteurs sur la fixation du prix du produit cette année. Selon lui, le prix de vente du kilogramme sera déclaré lors de la réunion interministérielle qui sera présidée par le Premier ministre Ousmane Sonko, avant de les assurer qu’ils seront contents de ces nouvelles mesures. A en croire Mabouba Diagne, le prix qui sera fixé va refléter les ambitions du président de la République et du Premier ministre pour accompagner le monde paysan. Le ministre est en définitive revenu sur l’ambition du gouvernement de mettre en place des coopératives agricoles communautaires.
Rencontre sur la cybersécurité à l’UCAD
« Enjeux et défis de la Cybersécurité face aux transformations numériques en Afrique Subsaharienne ». Telle est la thématique de la 4ème édition de l’école d’été Lux WAyS sur la Cybersécurité de l’École Supérieure Polytechnique (ESP) par le biais du Laboratoire d'informatique, de Télécommunications et Applications (LITA). Cette rencontre prévue du 25 au 29 novembre 2024 à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar mettra un accent particulier sur la sécurité des services et des organisations publiques comme privées à travers des sensibilisations, des formations et des démonstrations. Dans le communiqué parvenu à « L’As » annonçant l’évènement, il est indiqué que la transformation numérique des administrations augmentant l’exposition aux cybermenaces, il devient impératif de bien sensibiliser et de renforcer les capacités des agents en matière de cybersécurité. A noter que cette manifestation va regrouper autour des universitaires le monde socio-professionnel, des experts nationaux et internationaux ; et qu'elle sera l’occasion d’aborder les principaux enjeux et les thématiques cruciales de la cybersécurité dans les secteurs clés de développement.
Finalisation du centre d'oncologie de Diamniadio
Hier matin, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a reçu en audience une forte délégation de Samsung, tête de file du consortium chargé de la construction du centre national d'oncologie de Diamniadio (CNO). Les promoteurs de ce projet ont réitéré leur engagement à finaliser ce projet d'une haute importance pour la prise en charge du cancer dans les meilleurs délais. Les discussions ont porté sur l'état d'avancement des travaux du CNO et les opportunités de financement pour le Sénégal, relativement à la construction éventuelle d'autres structures hospitalières sur le pays.
Revendications de blouses blanches
Restons toujours au département de la Santé et de l’Action sociale où le ministre, Dr Ibrahima Sy a reçu hier l'association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal (AIAIHS) et le collectif des Médecins, Chirurgiens-dentistes et pharmaciens en spécialisation (COMES). Cette rencontre, qui s’est tenue en la présence du Doyen de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odonto-stomatologie et du Représentant du Haut Conseil du Dialogue social, a permis d’examiner les points de revendication inscrits sur leurs différentes plateformes revendicatives. Ces points sont relatifs à la définition d'un statut pour les internes et pour les médecins en spécialisation; la revalorisation de la prime de garde à 15 000 FCFA pour les jours ouvrables et 20 000 FCFA pour le week-end et les jours fériés; la réhabilitation des logements des internes situés au niveau de l'hôpital de Fann; le recrutement dans la Fonction publique, l’insertion professionnelle des médecins ayant fini la formation; la prise en charge médicale au niveau des hôpitaux pour tous les médecins en spécialisation (DES) et leurs familles; l'amélioration des conditions de travail des internes et des DES au niveau des hôpitaux en travaillant à une rationalisation de leur charge de travail; la problématique liée au déploiement dans les structures régionales des Internes et DES; et la mise à jour et à l’organisation des contenus des enseignements. Le ministre a profité en outre de cette rencontre pour saluer le rôle important des internes et des DES dans le fonctionnement du système de santé. Dr Sy a ainsi exprimé son engagement à répondre aux préoccupations relevant de sa compétence et à porter le plaidoyer auprès de ses différents collègues pour les revendications relevant des autres administrations. Il a enfin réaffirmé sa disponibilité et son engagement à soutenir tous les acteurs du système de santé, afin de répondre efficacement aux besoins des usagers. Non sans engager ses collaborateurs à rester disponibles et mobilisés pour le suivi de la mise en œuvre des décisions arrêtées.
La marche de l’AIAIHS et du COMES interdite
Les autorités préfectorales de Dakar ont refusé hier la demande d’autorisation de marche pour aujourd’hui de l’Intersyndicale des Spécialistes en Formation regroupant l'association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal (AIAIHS) et le collectif des Médecins, Chirurgiens-dentistes et pharmaciens en spécialisation (COMES). Furieux, les syndicalistes considèrent qu’il s’agit d’une atteinte aux libertés individuelles et collectives. Ils estiment dans la foulée que l’héritage démocratique de ce pays aurait dû plutôt pousser les autorités à prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre, aux citoyens que nous sommes, de jouir pleinement des droits et libertés qui sont les nôtres. Se voulant une entité responsable à l’image de ses membres, les syndicalistes disent être disposés à collaborer pleinement avec les autorités. Ils disent prendre acte des motifs avancés par ces dernières. Dans ce sens, ils appellent ses membres à un point de presse, en lieu et place de la marche, le vendredi 22 novembre à 10h à l’hôpital FANN. Par ailleurs, ils saluent la démarche conciliante du ministre de la Santé et de l’Action Sociale par son engagement à revaloriser les indemnités de gardes dans les différentes structures hospitalières.
Promotion touristique dans la zone Uemoa
La situation qui prévaut actuellement dans le secteur touristique préoccupe le président du Syndicat patronal de l’industrie hôtelière du Sénégal (SPIHS), Mamadou Racine Sy. Prenant part à l'inauguration du premier Salon international du tourisme du littoral et de la croisière (SATOLIC), dont l’ambition est de mettre en valeur le potentiel du littoral ouest-africain, le maire de Podor a exhorté les acteurs de l'Uemoa à mutualiser leurs efforts et des moyens des pays de la sous-région pour réussir le pari du développement du secteur du tourisme. A l’en croire, il faut qu’il y ait une volonté politique de faire de ce secteur stratégique, un secteur décisif dans la création d’emplois. Il reste convaincu que sans grands ensembles, rien ne pourra se faire sur le plan touristique.
Une délégation de la SGS reçue par Diomaye
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye a accueilli ce jeudi une délégation de la Société Générale Sénégal au Palais présidentiel. La rencontre a été l’occasion pour la banque de réaffirmer son engagement à accompagner le Sénégal dans la réalisation de sa vision ambitieuse pour 2050. Axée sur les secteurs stratégiques, cette collaboration met un accent particulier sur la santé, un domaine crucial pour le développement durable du pays. La Société Générale a exprimé sa volonté de financer des projets structurants, renforcer l’inclusion financière et soutenir les initiatives publiques pour améliorer l’accès aux soins de qualité. Cette rencontre a été également une occasion d’explorer d'autres pistes de collaboration dans les domaines de l'énergie, de l’éducation et des infrastructures, afin d’accélérer la transformation socio-économique du pays.
Impasse sur les marchés du carbone à la COP29
Les négociations sur les marchés du carbone sont dans une impasse à la COP29, à seulement quelques jours de la fin. Et d’après Greenpeace Afrique, les répercussions pour l'Afrique d'un mauvais accord seraient négatives. Selon Amos Wemanya, Responsable principal - Greenpeace Afrique, les projets de production de crédits carbone ne neutralisent pas les émissions des entreprises polluantes qui les achètent. En pratique, dit-il, cela permet aux pollueurs de continuer à polluer tant qu'ils peuvent jeter des miettes aux communautés et aux pays en première ligne de la crise. Greenpeace Afrique rappelle que l’année dernière, lors de la COP28, des préoccupations ont été soulevées sur la manière dont les marchés du carbone accentueraient les saisies de terres à travers l'Afrique. Cette année, informe-til, le même problème persiste. Non sans indiquer que des recherches récentes montrent que seuls 16% des crédits carbone ont réellement permis de réduire les émissions. Pourtant, souligne-t-il, la COP29 a adopté des règles faibles sur les marchés du carbone sans discuter des normes recommandées par un organisme de supervision sur leur mise en œuvre, ce qui, selon les experts, risque de perpétuer des problèmes d'injustice et des impacts négatifs sur les droits de l'Homme, en particulier en Afrique.
CPI émet des mandats d'arrêt contre Nétanyahou
La Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, l'ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef du Hamas Mohammed Deif pour des crimes de guerre et contre l'humanité liés à la guerre à Gaza. Israël a rejeté cette décision, qualifiant ces mandats d'« absurdes », tandis que la France a soutenu la CPI, bien qu'elle ait souligné la complexité d'une arrestation en France. Les ÉtatsUnis ont également critiqué la décision, affirmant que la CPI n'avait pas de compétence dans ce dossier. Les frappes israéliennes à Gaza continuent, alimentant la tension dans la région.
VIDEO
HABIB DIARRA, LE TUBE DE L’AUTOMNE
Sa fulgurance est irrésistible. Décisif face au Burkina Faso, Habib Diarra a rappelé ce mardi soir face au Burundi qu’il avait la panoplie pour devenir quelqu’un dans cette Equipe Nationale du Sénégal. Une promesse à confirmer.
Sa fulgurance est irrésistible. Décisif face au Burkina Faso, Habib Diarra a rappelé ce mardi soir face au Burundi qu’il avait la panoplie pour devenir quelqu’un dans cette Equipe Nationale du Sénégal. Une promesse à confirmer.
Ses coups d’éclat ont fait grand bruit. Jeudi dernier, face au Burkina Faso au Stade du 26-Mars de Bamako, Habib Diarra marquait un but décisif pour une victoire 1-0 des Lions face aux Etalons. Vif, appliqué, déterminé, le nouveau numéro 6 de l’Equipe Nationale du Sénégal a déchiré une défense burkinabé longtemps compacte d’une jolie frappe croisée des 25 mètres, avec une inspiration frappante et une classe folle. Six jours plustard, il a décidé de ne pas en rester là. À Diamniadio ce mardi, le natif de Guédiawaye a donc rallumé la mèche, menant le Sénégal vers une victoire 2-0 face au Burundi avec un doublé.
Diarra ne plaisante pas
Ses deuxième et troisième buts pour sa neuvième cape avec la sélection doivent, certes, beaucoup aux passeurs Iliman Ndiaye et Cheikh Sabaly mais bien évidemment aussi à l’excellente vision du milieu de terrain de Strasbourg. Une récompense pour celui qui s’est très largement imposé comme l’un des Sénégalais les plus en vue et les plus inspirés dans une partie qui a parfois manqué de folie technique. Aligné comme milieu intérieur droit et bien aidé par le positionnement d’Idrissa Gueye et Pape Matar Sarr dans la récupération, l’Alsacien a pris ses aises et dicté le tempo vers l’avant, la plupart du temps.
Son carton jaune en fin de première période (41e), pour expliquer son impact dans les duels (joueur ayant commis le plus de fautes face au Burundi, 4), ne l’a pas empêché de régner dans l’entrejeu et dans la zone de vérité, grâce à sa conduite de balle et ses projections quasi permanentes. Il n’est pas question de s’enflammer : le Burundi n’était pas un adversaire redoutable, surtout après la sortie prématurée pour blessure de son meilleur joueur, le Niçois Youssouf Ndayishimiye. Néanmoins, Mouhamadou Habib Diarra a la panoplie pour devenir l’un des visages de la nouvelle ère de l’Equipe Nationale du Sénégal.
Déjà indiscutable ?
En 26minutesface au Burkina Faso et en 70 minutes face au Burundi, il a fait ce que l’on voit rarement lors des matchs de la sélection, notamment avec les milieux de terrain. Percussions, accélérations, changements de trajectoire, souvent là où les défenseurs adverses ne l’attendaient pas. Il y a du culot et du furet en lui, de celui qui est passé par ici et qui passera par-là, insaisissable. Il n’est pourtant pas encore des meubles de cette Equipe Nationale du Sénégal, qu’il n’a découverte qu’en mars 2024, après avoir porté à plusieurs reprises le maillot de France chez les jeunes. Ce qui a d’ailleurs un peu retardé son arrivée dans la Tanière.
Couteau suisse d’Aliou Cissé à ses débuts, Habib Diarra fait désormais office de candidat crédible pour l’animation du milieu de terrain des Lions. Comment pourrait-on s’en passer désormais ? C’est sans doute la question que les suiveurs de l’Equipe Nationale doivent se poser. Aujourd’hui, il semble une évidence pour animer l’entrejeu, où les différents concurrents ont des profils très proches. Même si cela reste à confirmer dans le temps face à de plus gros adversaires, Diarra, porté par son gros volume de jeu et sa qualité technique, a les qualités pour sortir du lot et apporter autre chose aux Lions : un peu plus de créativité, de jeu et d’intentions offensives.
Il découvre à peine le football africain, mais, même à 21 ans, Habib Diarra n’est pas un footballeur inexpérimenté. On parle du capitaine du Racing Club Strasbourg Alsace cette saison, avec pas moins de 75 matchs de Ligue 1 française. Ce n’est pas rien, et c’est en ayant de telles responsabilités en club qu’on arrive aussi à s’imposer en Equipe Nationale. Mouhamadou Habib Diarra est sur cette lancée. Espérons désormais pour lui et les supporters sénégalais qui cela va durer longtemps.
Par Abdoul Aly KANE
QUELQUES ENSEIGNEMENTS D’UN SCRUTIN
Devant une opposition prise de sidération, le pays vient d’accorder une majorité parlementaire très confortable au Pastef et à ses dirigeants qui avaient pris le risque d’aller seuls aux élections, en dehors de toute coalition
Devant une opposition prise de sidération, le pays vient d’accorder une majorité parlementaire très confortable au Pastef et à ses dirigeants qui avaient pris le risque d’aller seuls aux élections, en dehors de toute coalition.
Alors que l’essentiel des partis du landerneau faisaient peu de cas de l’envergure de la déferlante politique dont la « présidentielle » avait déjà donné un avant-goût, nous faisions partie de ceux qui l’avions subodorée et annoncée dans différentes chroniques.
Cette victoire, comme la précédente, est le résultat de la rencontre de 2 phénomènes majeurs, que sont : une volonté inexorable de la jeunesse de prendre en main son destin, mais surtout, la détermination, le sens politique et le courage d’un leader hors du commun, Ousmane Sonko.
Le Pastef, qui a juste 10 ans d’existence, a tout balayé sur son passage (élections municipales, présidentielles et législatives) de 2022 à 2024 avec des scores inédits.
Le bilan politique du président Macky SallL est désastreux
Le Pastef s’est abattu sur les départements du Sénégal tel un tourbillon. N’y ont échappé que le Kanel, le Matam, le Ranérou et le Fatick, derniers « titres fonciers », du last président, qui sauvent son honneur et celui de ses lieutenants, au prix d’un lourd tribut, le sacrifice de la jeunesse de ces contrées, portée absente du grand bouleversement qui vient de se produire.
La victoire des forces de régression obtenue dans ces zones sans programme local ni bilan réel, relève davantage de l’escroquerie politique.
Pour ce qui concerne le Fouta, ces forces ont misé sur le pouvoir corrupteur de l’argent et la flatterie d’un particularisme ethnique et linguistique.
Cette escroquerie est d’autant plus intolérable que ces hommes politiques n’ont jamais défendu la promotion de la langue pulaar auprès des départements concernés de l’état ou à l’Assemblée nationale, mais s’en prévalent dès qu’ils sont sur le terroir.
La victoire dans le département de Matam a un nom : Farba Ngom, que Macky Sall animé d’un profond mépris pour les populations du pays, a eu le cynisme de porter au poste de vice-président « de facto » de la République.
Jamais un homme d’une aussi faible envergure intellectuelle, et aussi peu soucieux des dynamiques socio-politiques sur lesquelles reposent le pays, n’avait eu à se hisser à un tel niveau de pouvoir.
Jamais un homme politique aussi improbable, n’avait réussi à contrôler toute une région, en inféodant les uns par un discours « griotique » à l’endroit de son patron et en soumettant les autres par l’argent, le trafic d’influence et des réalisations « tape à l’œil ».
Cela rappelle étrangement l’histoire de l’empereur Caligula qui aurait projeté de nommer Consul son cheval Incitatus.
La région de Matam qui fût jadis si politique, avec des personnalités comme Aly Bocar Kane, membre fondateur du BDS de Senghor, Président du Conseil de la Jeunesse d’Afrique, membre fondateur du PRA Sénégal, coordonnateur PS du département de Matam, le Dr Moustapha Touré, l’écrivain Cheikh Hamidou Kane, l’administrateur civil du même nom, Abdourahmane Touré ancien ministre, Abdourahim Agne, pour ne citer que les plus illustres, passe aujourd’hui pour une zone cultivant l’ethnicisme, stigmatisation que nous nous étions attelés à déconstruire.
Malgré une victoire à la Pyrrhus dans ces zones, Macky Sall aura enregistré sur l’étendue du pays, une cuisante défaite, le faisant sortir de l’histoire par la petite porte.
Après s’être joué des Sénégalais pendant 12 ans et consciencieusement et mis en danger le vivre ensemble, voilà qu’il nous laisse en héritage un pays dévasté fonctionnant la tête en bas.
Le Projet préféré au PSE
Au plan économique, son plan d’émergence économique (PSE) adossé à un endettement improductif et pesant d’un poids excessif sur l’équilibre budgétaire, a été rejeté sans ambages par la jeunesse, qui lui a préféré le Projetdu Pastef.
Sa gestion chaotique caractérisée par des prévarications de toutes sortes et une répression sanglante des populations par les forces de défenses et de sécurité censées les protéger, a détourné de lui la jeunesse et la majorité silencieuse qui avait fondé des espoirs sur lui pour un « après-Wade » meilleur.
Au résultat, son parti l’APR s’est disloquée sous ses yeux ; qui plus est, il subit l’opprobre de la part de ceux dont il a fait la carrière et la fortune, y compris des membres de sa famille proche (frère et beau-frère).
Au plan international, il a ruiné son capital de considération bâti sur sa propension à maintenir l’économie dans l’extraversion, au profit du capital étranger.
Les autres partis alliés, issus des flancs du PS, du PDS, l’AFP et de la gauche, ont agi comme si cette configuration politicienne était éternelle, alors que la jeunesse leur avait déjà tourné le dos à la majorité présidentielle.
Contre toute attente, cet unanimisme dans l’analyse de la situation politique qui les a conduits lors du fameux dialogue national, à soutenir l’exclusion du Pastef de la scène politique, a sonné le glas du système partisan issu des indépendances, et fait émerger une jeunesse se réclamant du souverainisme, du patriotisme, du panafricanisme, et la mise en avant du souci du collectif et du respect du bien public.
Refusant de s’ajuster après les « présidentielles » par un rajeunissement de leur personnel et le renouvellement de leur offre politique, ils ont encore préféré aviver le feu supposé exister entre le président Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko.
Cette stratégie n’a pas prospéré.
On note une forme de bis repetita de la stratégie du « diviser pour régner », lorsque des voix s’élèvent pour migrer dans l’immédiat Ousmane Sonko à l’Assemblée nationale comme président de l’institution
On en oublie que le leader politique a joué un rôle central dans la conception et l’élaboration du plan de développement économique dont il ne saurait se soustraire ou être soustrait de l’exécution, sans apparaître comme ayant failli à ses engagements par ceux qui lui ont tout donné politiquement.
Il est notoire en effet, que présider l’Assemblée nationale telle qu’elle est instituée, relève de l’inauguration des chrysanthèmes.
A propos du plébiscite électoral
Concernant l’avenir immédiat, le plébiscite électoral du Pastef sonne le glas des partis politiques et de leurs dirigeants qui ont malencontreusement pris l’option de se mettre en travers de la bourrasque « jeune ». L’argent, jadis facteur clé de l’issue des élections, sera progressivement relégué au second plan, derrière le bien être la collectivité (emplois, santé, éducation). A l’endroit des nouveaux dirigeants, il est loisible de constater qu’un contrôle populaire « à priori », centré la défense vigilante du nouveau système, voit le jour (contrôle des nominations aux fonctions d’état), quelquefois au détriment du Président de la République.
Cette forme de vigilance renseigne sur la dimension de l’espoir qui habite la jeunesse du pays. Fort de sa nouvelle majorité, le Pastef a un énorme chantier de réformes ouvert devant lui et des défis de taille à relever dans un contexte politique et social radicalement changé.
L’exécution du Projet dont le terme est fixé à l’horizon 2050, est au centre du mandat du président de la République Bassirou Diomaye Faye, prévu pour prendre fin en 2029.
En conséquence, ce mandat sera probablement consacré à la remise en ordre de l’économie, à la reddition des comptes, à la mobilisation des ressources de financement du Projet, aux réformes devant précéder la mise en place des prémisses d’une économie compétitive à l’export, gage d’une politique d’emploi saine et pérenne.
C’est la raison pour laquelle, le découpage du Projet en programmes quinquennaux ajustés à la durée du mandat présidentiel, est important, en ce qu’il permet d’avoir une visibilité sur les rendus et de faciliter le monitoring.
L’opposition actuelle, battue aux élections et « réduite à sa plus simple expression », entre dans une phase de «Décomposition/Recomposition ».
De ce fait, les partis qui émergeront, seront attendus sur leur capacité à participer positivement à la prise de décision sur les questions économiques nationales, ou dans le cas contraire, à élaborer leurs propres alternatives de développement économiques.
La situation de vacuité politique née des élections ne devrait pas induire de la part du Pastef, un défaut de partage du nouveau référentiel des politiques publiques avec de nouvelles forces partisanes et non partisanes.
Au-delà des partis consentants, ces forces pourraient être des Think Tank pluridisciplinaires et indépendants, des organisations de jeunes, des sociologues, philosophes, hommes de culture, de femmes non partisanes, d’universitaires et d’experts d’horizons divers, le patronat et le secteur informel, les syndicats, les représentants des banques et des marchés financiers entre autres, dans le souci de l’appropriation et de l’amélioration.
L’élaboration d’un Pacte général pour l’emploi (salarié et non salarié) pourrait découler de ces rencontres ; l’emploi est en effet, une composante essentielle de la cohésion sociale.
Au-delà de la question centrale de l’emploi, d’autres consensus forts pourraient être trouvés sur d’autres points tels que les réformes constitutionnelles annoncées, la mise en place d’une politique d’assainissement urbain apte à prévenir les maladies en rapport avec l’hygiène des populations, le développement du tourisme, la formation professionnelle dans le secteur informel, en particulier les artisans, la promotion des industries culturelles créatives aptes à générer des biens exportables et non contraints par les lois du marché international, la transformation numérique comme vecteur principal de la croissance économique.
Par MOMAR DIENG DIOP
300.000 IMMIGRES PAR AN BENEFICIERONT DES NOUVELLES REFORMES DE LA LOI SUR L’IMMIGRATION
Le gouvernement de gauche espagnol de Pedro Sánchez fait bien figure d’exception sur la question migratoire au sein de l’Union européenne.
Dans une interview accordée à un média espagnol, Elma Saiz, ministre de l’Inclusion sociale, de la Sécurité sociale et des Migrations, a détaillé les principales caractéristiques de la réforme de la loi sur l’immigration. Cette réforme, qui entrera en vigueur sous forme de Décret Royal le 20 mai 2025, met fin à 13 ans d’application du règlement actuel et introduit des changements majeurs visant à simplifier et accélérer la régularisation des migrants en situation irrégulière en terre espagnole.
Ce processus pourrait bénéficier à environ 300 000 immigrés chaque année au cours des trois prochaines années. La réforme du règlement de la loi sur les étrangers, adoptée par le gouvernement et publiée Mardi dernier au Bulletin officiel de l’État (BOE), vise à réduire les délais et simplifier les critères de régularisation des migrants sans papiers.
La principale nouveauté réside dans l’harmonisation des différentes formes d’arraigo (intégration), un mécanisme permettant aux étrangers de régulariser leur statut en Espagne. La durée de séjour requise pour en bénéficier est désormais réduite de trois à deux ans. De plus, la réforme clarifie l’incompatibilité entre la demande de protection internationale et l’arraigo. Cependant, pendant une période transitoire d’un an, le gouvernement réduira à six mois la durée de résidence minimale en Espagne permettant aux demandeurs d’asile déboutés d’accéder à l’arraigo, à condition de remplir les critères requis.
En ce qui concerne l’Arraigo social, le délai de résidence nécessaire pour en bénéficier passe de trois à deux ans. Le demandeur devra toujours prouver ses liens familiaux avec des résidents légaux en Espagne ou présenter un rapport d’intégration sociale
Pour l’Arraigo sociolaboral (anciennement arraigo laboral), la durée de résidence de deux ans reste requise, mais le nombre d’heures hebdomadaires du contrat de travail exigé est réduit de 30 à 20.
L’Arraigo socio formativo (remplaçant l’arraigo pour la formation), la durée de résidence requise est toujours de deux ans, ainsi qu’un engagement à se former dans une profession recherchée sur le marché du travail. Désormais, il sera possible de travailler dès le début de la formation.
L’arraigo de seconde chance ou opportunité, une nouvelle mesure, exige deux ans de résidence en Espagne. Ce dispositif permet aux étrangers ayant déjà obtenu une autorisation de séjour, mais ne l’ayant pas renouvelée, de régulariser leur situation.
S’agissant de l’Arraigo familial, il n’y a plus de durée minimale de résidence en Espagne, et cette forme est désormais réservée aux parents de citoyens espagnols nés dans des pays tiers ou aux parents de ressortissants de l’UE. Les autres cas sont régis par un nouveau statut de membre de la famille de citoyens espagnols.
Pour améliorer les conditions de regroupement familial, une nouvelle autorisation de séjour est créée pour les membres de la famille des citoyens espagnols, avec un élargissement de la couverture.
Les principales modifications incluent :
L’extension de l’âge des enfants bénéficiaires de 21 à 26 ans. L’inclusion de partenaires non enregistrés mais pouvant prouver une relation de nature affective équivalente à un couple.
La facilitation du regroupement familial pour les enfants et les parents des victimes de traite, de violences sexuelles ou de violences de genre. Ces réformes établissent une durée d’un an pour les cartes de séjour initiales, avec un renouvellement de quatre ans pour toutes les autorisations.
Le nouveau règlement introduit une autorisation spécifique pour tous les types de visa, précisant que la première autorisation de séjour sera valable pendant un an, tandis que les renouvellements seront accordés pour une durée de quatre ans. Cette mesure vise à éviter les situations d’irrégularité administrative et simplifie également le passage d’un type de permis à un autre. Par exemple, il ne sera plus nécessaire de quitter le pays pour obtenir un permis de résidence permanente après un permis temporaire. Le visa de recherche d’emploi, qui était auparavant limité à trois mois, sera désormais valable un an.
Les réformes instaurent une protection renforcée pour les travailleurs saisonniers, avec la mise en place d’une nouvelle autorisation de résidence et de travail. Celle-ci facilite les contrats individuels et collectifs, tout en assurant une meilleure protection de leurs droits. Les travailleurs devront recevoir des informations claires et écrites dans une langue qu’ils comprennent concernant leurs conditions de travail, leur logement entre autres. Ces mesures améliorent également les conditions de sécurité des travailleurs, depuis leur départ du pays d’origine jusqu’à leur affiliation à la Sécurité sociale. De plus, elles leur permettent de changer d’employeur en cas de maltraitance ou de circonstances exceptionnelles empêchant la poursuite du travail, dans des conditions optimales.
Les étudiants étrangers bénéficieront désormais d’un permis de séjour initial correspondant à la durée de leur formation. À l’issue de leurs études, une procédure simplifiée leur permettra d’obtenir rapidement un permis de travail. Par ailleurs, ils pourront travailler jusqu’à 30 heures par semaine pendant leur cursus universitaire.
La réforme de la loi sur l’immigration en Espagne représente un pas important vers un système plus inclusif et humain. La régularisation de centaines de milliers de migrants répond ainsi aux besoins urgents des personnes vulnérables tout en soulignant leur contribution à la société.
Cette réforme n’est pas simplement un changement législatif, mais un message fort : celui de l’égalité, de la dignité et de l’intégration pour ceux qui cherchent à bâtir une vie meilleure. Elle ouvre la voie à une société plus juste, où les migrants, souvent invisibles, voient enfin leurs droits reconnus. L’Espagne affirme son leadership en réduisant les délais, en simplifiant les critères et en élargissant les possibilités de régularisation, dans un contexte européen et mondial marqué par l’intensification des tensions migratoires, exacerbées par la montée en puissance des partis hostiles à l’immigration et la xénophobie.
Le gouvernement de gauche espagnol de Pedro Sánchez fait bien figure d’exception sur la question migratoire au sein de l’Union européenne. Il est grand temps que d’autres pays suivent l’exemple du Royaume d’Espagne, car la diversité, loin d’être un obstacle, est une richesse. Les migrants doivent être perçus non seulement comme des travailleurs, mais aussi comme des membres à part entière de nos sociétés et non simplement comme étant entièrement à part, pour reprendre les mots de Feu Maître Alioune Badara Cissé, paix à son âme.
MOMAR DIENG DIOP /ESPAGNE
AMADOU DAWA DIALLO VEUT LA PRESIDENCE DU GROUPE PARLEMENTAIRE DE TAKKU WALLU SENEGAL
La coalition du président Macky Sall dans le département de Ranérou, dirigée par le président Amadou Dawa Diallo, a remporté le scrutin législatif avec un large score de près de 3000 voix d’écart devant Pastef.
Avec la razzia de Pastef, Takku Wallu Senegaal de Ranérou a fait plus que de la résistance. La coalition du président Macky Sall dans le département de Ranérou, dirigée par le président Amadou Dawa Diallo, a remporté le scrutin législatif avec un large score de près de 3000 voix d’écart devant Pastef. Les résultats provisoires publiés par la Commission départementale de recensement des votes démontrent une force irrésistible autour du Président du Conseil départemental de Ranérou-Ferlo. Amadou Dawa Diallo a, en effet, obtenu un total de 8289 voix devant Pastef, crédité de 5550 voix et Jammak Njerin, arrivé loin derrière. Suffisant pour que Amadou Dawa Diallo affiche ses ambitions et ses prétentions au niveau de l’Assemblée nationale.
Amadou Dawa Diallo s’impose comme le leader politique naturel de Ranérou. L’homme a encore montré lors des législatives du dimanche 17 novembre qu’il est imbattable dans le Ferlo. Victorieux lors des élections municipales de 2022etprincipal artisan du succès de la coalition Benno Bokk Yaakar lors des législatives de la même année dans le Ferlo, le Secrétaire général du Parti de la réforme, allié de longue date de l’APR, Amadou Dawa Diallo, plébiscité dans le département de Ranérou-Ferlo grâce à son engagement pour le développement de cette localité, avait pris le pari de se positionner en 2024, comme tête de liste de la coalition Takku Wallu Senegaal lors des législatives anticipées.
Ce défi politique courageux allait être finalement triomphant pour l’homme. Car Amadou Dawa Diallo est aimé et adulé par les populations de cette zone située dans le Nord du Sénégal. Il a réussi à se construire durant ces dernières années une base politique solide qui lui a permis de s’ouvrir les portes de l’Assemblée nationale pour le compte de Ranérou lors de la dernière législature. Sa candidature a d’ailleurs été une demande sociale pour les populations de Ranérou Ferlo qui l’ont accompagné tout au long de la campagne électorale. A en croire le président du Conseil départemental, son sucées aux législatives n’a été qu’une « simple formalité ».
Seulement le concerné n’a pas manqué de souligner que sa victoire dans son fief a été également rendue possible grâce au soutien des responsables de Takku Wallu ainsi que d’anciens maires de Ranérou qu’il a tenu d’ailleurs à remercier vivement. « Je salue le groupe qui a accompagné ma candidature, en commençant par les responsables de Takku Wallu du département de Ranérou, à l’image de mes frères Arona Ba et Aliou Dembourou Sow.
Je remercie également le Docteur Oumar Ba, maire de Oudalaye, le maire de Ranérou Amadou Harouna Diallo, Abdou Karim Ba du CESE, les maires sortant de Velingara Ferlo et Lougré Thioly, ainsi que les alliés du PDS et de Rewmi et la liste est loin d’être exhaustive », a-t-il souligné mettant en avant une adhésion populaire des habitants de Ranérou qui ont fièrement porté sa candidature.
Les ambitions d’Amadou Dawa Diallo à l’Assemblée nationale
Amadou Dawa Diallo pense déjà à la 15ème législature qui s’ouvre prochainement. Sa seule motivation, c’est de se préparer à défendre les intérêts des populations de Ranérou, une localité qui, selon lui, « fait face à de nombreux défis », le Président du Conseil départemental promet de représenter dignement ces dernières à l’Assemblée nationale et de plaider pour leurs causes. « Ranérou-Ferlo a des défis à relever à tout point de vue. Il y a beaucoup de choses à améliorer dans le domaine socio-économique, la santé, de l’éducation, l’hydraulique, l’emploi des jeunes et le soutien aux GPF…», a expliqué M. Diallo.
Son engagement à l’hémicycle sera de travailler sous la bannière de Takku Wallu pour une « Assemblée nationale de rupture notamment par des débats de haut niveau et un contrôle rigoureux de l’action du gouvernement. Seulement une telle volonté ne peut se faire sous l’écharpe d’un simple député. Aujourd’hui, l’homme voit plus grand et plus loin afin de capitaliser ses combats menés avec brio et remportés avec la manière dans le Ferlo depuis des années. Jusqu’à ce qu’il soit surnommé le « Mbarodi Ferlo » (Lion du Ferlo).
Pour la 15ème législature, il se dit le candidat « légitime » pour diriger le groupe parlementaire Takku Wallu Senegaal. « Pour une Assemblée de rupture, nous revendiquons avec légitimité la présidence du groupe parlementaire Takku Wallu. Ranérou mérite cette récompense après tout le travail qui a été réalisé ici. Nous promettons de défendre les intérêts de ce département ainsi que les intérêts supérieurs du Sénégal partout ou besoin sera », a-t-il indiqué.
SIX CANDIDATS PRESSENTIS POUR LE PERCHOIR
Du brillant avocat au charismatique communicant, en passant par le jeune technocrate, chacun fait valoir ses atouts. Une bataille feutrée qui révèle les nouveaux rapports de force au sein du parti majoritaire
Alors que la Commission nationale de recensement des votes vient de publier les résultats provisoires créditant le Pastef une majorité écrasante, tous les regards sont tournés vers la future présidence de l’Assemblée. Six candidats sont pressentis pour le perchoir, un poste très politique. Il s’agit de Me Abdoulaye Tall, El Malick Ndiaye, Ayib Daffé, Abass Fall, Saliou Ndione et Amadou Ba. Quant à Ousmane Sonko bien qu’élu député, il restera et demeura Premier ministre…
La Commission nationale de recensement des votes a proclamé les résultats provisoires issus des élections législatives du 17 novembre 2024. Un score massif sans appel qui confirme la suprématie du Pastef d’Ousmane Sonko qui arrive largement en tête des suffrages. Ainsi, les Patriotes d’ici et d’ailleurs ont remporté 130 sur les 165 sièges. Désigné tête de liste nationale, le président Ousmane Sonko est élu député dans cette future 15e législature. Mais « Le Témoin » est en mesure de vous confirmer qu’il restera Premier ministre contrairement aux « divisionnistes » qui le voyaient déjà au perchoir.
Et dès lors qu’Ousmane Sonko restera chef du gouvernement, tous les regards sont désormais tournés vers la présidence de l’Assemblée nationale. Et la composition du Bureau de l’institution, sa plus haute autorité collégiale. Il est vrai que le perchoir est le poste le plus convoité par les piliers de la majorité, peu importe le gouvernement. Mais c’est un prestigieux poste purement politique. Et surtout de confiance politique puisque e président de l’Assemblée nationale du Sénégal est deuxième personnage de l’Etat pour une durée de cinq ans. Et en cas de vacance du pouvoir, c’est le président de l’Assemblée nationale qui assure la suppléance du chef de l’Etat. Donc n’est pas président de l’Assemblée nationale qui veut !
Un poste de confiance politique !
D’abord, le candidat ou le prétendant doit bénéficier de la confiance politique du Président de la République Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko en sa qualité de chef de la majorité parlementaire. Ensuite, le candidat au perchoir doit avoir le profil de l’emploi. Autrement dit, un homme politiquement et juridiquement instruit. Il doit être un homme très éloquent, c’est-à-dire avoir l’art de savoir s’exprimer, de réussir à communiquer facilement sa pensée et de le faire de manière convaincante face aux députés. Et parmi les candidats susceptibles d’avoir les aptitudes et les compétences recherchées pour le perchoir, six noms circulent avec persistance. Il s’agit de Me Abdoulaye Tall, El Malick Ndiaye, Ayib Daffé, Abass Fall, Saliou Ndione et Amadou Ba.
Pour de nombreux observateurs, l’actuel ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens El Malick Ndiaye fait partie des mieux placés pour être président de l’Assemblée. Soutenu par les bases politiques de l’ancien ministre Aly Ngouille Ndiaye dans le département de Linguère, El Malick comme on l’appelle a remporté les élections législatives dans sa zone. Connu du grand public, il fut chargé de la communication de Pastef lors des années de braise. Diplômé en management, commerce international, transport et logistique, El Malick Ndiaye a été l’un des fidèles défenseurs du « Projet » d’Ousmane Sonko.
Billant avocat et responsable politique de Pastef/Mbour, Me Abdoulaye Tall a toutes les qualités et compétences professionnelles pour occuper le poste de président de l’Assemblée nationale. Son statut d’avocat à la barre joue en sa faveur. Lui qui s’est toujours distingué dans ses pertinentes et convaincantes plaidoiries visant à sauver la tête de ses clients patriotes dont le turbulent opposant d’alors, Ousmane Sonko.
Deuxième sur la liste nationale dirigée par Ousmane Sonko, le cadre patriote de Bargny Saliou Ndione fait partie des outsider au perchoir même si son jeune âge semble être un handicap. Diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration (Ena), le futur député Saliou Ndione est contrôleur des Impôts et Domaines. De nombreux analystes politiques s’accordent à reconnaitre qu’il a le profil de l’emploi. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que Sonko l’a désigné comme troisième personnalité politique investie sur la liste nationale de Pastef.
Militant de la « deuxième » heure de Pastef, l’ancien député Abass Fall a réussi, en un temps record, à s’imposer comme leader de Pastef/Dakarjusqu’à rivaliser avec le maire Barthélemy Dias. D’ailleurs les nombreuses batailles internes au niveau du Conseil municipal de Dakar l’ont rendu célébre. Quant à Ayib et Amadou Ba, ils ont un bon parcours politique à faire valoir pour pouvoir convaincre le président de la République et le Premier ministre dont le dernier mot leur revient.
Par Moussa KAMARA
LES NOUVEAUX POLITICIENS
Au lendemain de la victoire du Pastef à qui il n’a suffi qu’une dizaine d’années pour convaincre les Sénégalais de s’approprier le projet, l’impression la plus forte est le partage d’espoir de lendemains meilleurs.
Les prises de position que je formule à l’égard des politiciens plutôt politicards me placeraient, pour d’aucuns, comme un farouche contempteur de ces derniers. J’aime bien la politique mais seulement quand elle est pratiquée par des hommes et femmes de valeur. Je ne dis pas que cette race d’hommes n’existe pas mais tout semble indiquer qu’elle est complètement noyée par le grand nombre de politicards. Leurs voix si tant est, elles raisonnent, sont noyées dans le brouhaha des manants. Voyez ce qui s’est passé dans ce bled du pays profond. Ils offrent un moulinet des produits détergents et attendent en retour un vote massif pour leur parti. Le genre de deal qui m’horripile.
Comme les achats de voix ou cartes, jadis dénoncés et peut-être toujours en cours. Un individu capable de poser un tel acte ne se fera pas prier pour faire pire. Depuis que nous suivons les politiciens de ce pays, nous en avons fréquentés et observés. Mais de tels faits se dérouleraient en 2024 loin de nous surprendre nous affligent énormément.
J’ai parcouru au moins trois fois le tour du Sénégal dans les bagages du PDS et la plupart des hommes forts de ce parti ne me sont point étrangers. Depuis l’époque du défunt Fara Ndiaye, Boubacar Sall, Serigne Diop, Idrissa Seck, Ousmane Ngom et J. P. Diaz pour ne citer que ceux-là.
Beaucoup de personnes se sont étonnées de ne pas me voir accompagner Me Wade au Palais. Le patron du parti avait voyagé en France avec une liste de fournitures dressées par moi. De retour à Dakar j’ai constaté qu’il avait acquis en double ma liste avec du matériel au top de ce qui se faisait à l’époque. En quittant le domicile de Me Wade avec mon matériel, le directeur de campagne m’a rattrapé dans la rue me faisant savoir que désormais les ordres viendraient de lui.
En voulant retourner dans le domicile du leader, quelque chose de plus fort m’en a dissuadé ! Et c’est depuis ce jour que j’ai quitté le Pds malgré les tentatives de Boubacar Sall de me faire revenir. Ayant tôt compris que ma présence n’était plus indispensable au Pds, je m’étais tourné vers d’autres objectifs. Peut-être qu’un jour je reviendrais sur des détails assez croustillants de ce compagnonnage. Tout cela pour vous montrer à quel point les hommes politiques peuvent être sans cœur ou magnanimes selon leurs intérêts. Et quel que soit le rang qu’ils occupent dans notre société. Tout le monde de se souvenir des rumeurs persistantes qui circulaient en périodes électorales visant certaines catégories de citoyens assez fragilisés.
Au lendemain de la victoire du Pastef à qui il n’a suffi qu’une dizaine d’années pour convaincre les Sénégalais de s’approprier le projet, l’impression la plus forte est le partage d’espoir de lendemains meilleurs. Si le Président et son Premier ministre commencent par nous débarrasser des délinquants à col blanc, tout se déroulera comme sur des patins à roulettes.