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3 juillet 2025
AWA SECK PLAIDE POUR UNE MEILLEURE INCLUSION DES PERSONNES HANDICAPÉES
La députée a demandé au Premier ministre d’assurer leur intégration sans discrimination dans le monde professionnel, tout en soulignant la nécessité de respecter les normes de construction adaptées à leurs besoins.
Dakar, 27 déc (APS) – La députée Awa Seck (Pastef) a plaidé, vendredi, pour une meilleure prise en compte des préoccupations des personnes vivant avec un handicap, dans l’élaboration des politiques publiques.
»Aujourd’hui, je me réjouis de ma présence dans l’hémicycle en ma qualité de députée vivant avec un handicap. Ce qui témoigne de la volonté des nouvelles autorités d’accompagner cette frange marginalisée de la population. N’empêche, je vous demande monsieur le Premier ministre, une meilleure prise en compte de nos préoccupations dans les politiques publiques », a-t-elle déclaré.
Awa Seck s’exprimait ainsi après la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko.
Pour ce faire, dit-elle, »le premier acte du gouvernement doit consister à faire un recensement exhaustif de toutes les personnes vivant avec un handicap au Sénégal ».
»Il faudra ensuite veiller à ce qu’elles puissent être intégrées, sans aucune discrimination, dans le monde professionnel car, dans les secteurs et tous les domaines, nous avons des profils aptes au travail », selon Awa Seck.
Elle a aussi sollicité la mise en place d’un institut de formation dédié aux bacheliers déficients visuels, ainsi que le respect des normes de construction prenant en compte leur handicap, notamment pour les bâtiments et services publics.
»Notre souhait est que chaque personne handicapée au Sénégal puisse mener ses activités personnelles et professionnelles sans assistance humaine », a-t-elle avancé.
PAPE DJIBRIL FALL PRÉCONISE LE RÉTABLISSEMENT DU CHEMIN DE FER
‘’Rien que dans le département de Podor, les pertes post agricoles liées au transport sont estimés plus de 50 milliards de francs CFA. D’où l’importance de rétablir le chemin de fer", a-t-il déclaré.
Le député Pape Djibril Fall (Samm sa kaddu, opposition), a préconisé, vendredi, le rétablissement du chemin de fer pour favoriser le transport de masse et rapprocher les zones de production des zones de consommation.
‘’Rien que dans le département de Podor, les pertes post agricoles liées au transport sont estimés plus de 50 milliards de francs CFA par CFA. D’où l’importance de rétablir le chemin de fer pour rapprocher les zones de production des zones de consommation", a-t-il déclaré, après la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko.
Le rétablissement du chemin de fer permettra par la même occasion de développer le transport de masse des personnes et des marchandises et de réduire les nombreux accidents routiers enregistrés chaque année dans le pays, selon lui.
Il a par ailleurs plaidé pour le développement du logement social à travers la fiscalité
jibril Fall préconise le rétablissement du chemin de fer
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L’HEURE EST AUX RÉSULTATS, SELON ANTA BABACAR NGOM
La députée souligne que l’opposition adoptera une posture responsable, visant à contrôler de manière efficace l’action de l’État et du gouvernement, suite aux engagements et propositions qui ont été présentés.
Dans une déclaration suivant la présentation de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, Anta Babacar Ngom, figure de l’opposition, a clairement exprimé que le temps des discours était révolu. Elle insiste sur l’attente de l’opposition quant à des actions concrètes et des résultats tangibles de la part du gouvernement.
Anta souligne que l’opposition adoptera une posture responsable, visant à contrôler de manière efficace l’action de l’État et du gouvernement, suite aux engagements et propositions qui ont été présentés. Elle a également fait remarquer que le débat politique devrait s’intensifier et devenir encore plus intéressant durant les années 2025 et 2026.
CHAN 2025, LES LIONS LOCAUX REÇOIVENT LE LIBERIA POUR VALIDER LEUR QUALIFICATION
Le Sénégal, qui a ramené un nul de son déplacement à Monrovia la semaine dernière, 1-1, peut compter sur le renfort de deux nouveaux joueurs, dont le défenseur de Dakar Sacré-Cœur, Daouda Ba.
L’équipe nationale locale de football du Sénégal reçoit le Liberia, samedi, en match retour du deuxième tour des éliminatoires du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2025, avec l’ambition de valider son ticket pour cette compétition.
Le Sénégal, qui a ramené un nul de son déplacement à Monrovia la semaine dernière, 1-1, peut compter sur le renfort de deux nouveaux joueurs, dont le défenseur de Dakar Sacré-Cœur, Daouda Ba.
Le sélectionneur des Lions locaux a aussi fait appel à Moussa Diallo du Wally Daan, pour redynamiser une attaque qui a par moment manqué d’inspiration et de justesse dans le dernier geste.
Les Lions locaux, tenants du titre, peuvent aussi compter sur l’apport du public et bonifier le point qu’ils ont ramené de Monrovia, en validant leur ticket pour le CHAN 2025 prévu du 1er au 28 février au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda.
L’équipe du Liberia, de son côté, a des arguments à faire valoir en pensant à la victoire qu’il avait remportée aux dépens du Sénégal, 2-1, lors des éliminatoires du CHAN 2023. Sauf que sa confrontation de samedi contre les Lions se tient dans un tout autre contexte.
La Côte d’Ivoire, la Guinée, la Mauritanie, le Soudan, le Soudan du Sud, Madagascar, le Cameroun, l’Angola et la Zambie ont pris une sérieuse option pour la qualification au Championnat d’Afrique des nations (CHAN), grâce à leur succès lors de la manche aller du second tour des éliminatoires de cette compétition réservée aux joueurs locaux.
La Tunisie, la Libye et le Maroc sont déjà qualifiés pour cette édition, sans avoir à disputer les phases de qualification. Ils ont hérité des trois places réservées à la zone Afrique du Nord, suite au renoncement de l’Algérie et de l’Égypte à participer à la compétition.
UNE AGENCE NATIONALE DES DOMAINES ET DU FONCIER EN GESTATION
Cette agence aura aussi comme mission de ‘’relever les défis de la dématérialisation complète des procédures domaniales et foncières et la nécessité de bâtir une véritable infrastructure de données géo-spatiales à travers l’outil cadastral".
Le Premier ministre Ousmane Sonko a fait part, vendredi, lors de sa Déclaration de politique générale, de l’engagement de son gouvernement à adopter des réformes foncières, soulignant que des réflexions entreprises s’orientent vers l’érection d’’’une structure unifiée et autonome de gestion du foncier’’, sous la forme d’une Agence nationale des domaines et du foncier.
‘’S’agissant plus globalement de réformes foncières, les réflexions entreprises nous orientent dès à présent vers l’érection d’une structure unifiée et autonome de gestion du foncier, sous la forme d’une Agence nationale des Domaines et du Foncier’’, a-t-il déclaré.
Le Premier ministre a précisé que cette structure sera organisée conformément au décret n° 2009-522 du 4 juin 2009 portant organisation et fonctionnement des agences d’exécution.
Devant les députés, le PM a estimé que cette agence sera plus adaptée pour d’abord ‘’une prise en charge correcte de la gestion du domaine de l’État, de la conservation de la propriété et des droits fonciers et de la réalisation du cadastre national’’.
Cette structure, selon lui, va ensuite ‘’appuyer les communes à l’utilisation d’outils modernes de gestion foncière’’.
L’Agence nationale des domaines et du foncier aura aussi comme mission de ‘’relever les défis de la dématérialisation complète des procédures domaniales et foncières et la nécessité de bâtir une véritable infrastructure de données géo-spatiales à travers l’outil cadastral, élément de souveraineté et de développement durable’’.
Ousmane Sonko a souligné que la réforme foncière et une planification territoriale rigoureuse engagées visent à valoriser les terres agricoles, à sécuriser les droits des producteurs et à protéger les espaces agricoles contre l’urbanisation non planifiée et l’exploitation minière à grande échelle.
Elles favoriseront ainsi les investissements agricoles à long terme sur les parcelles.
L'ASSEMBLEE VA INSTALLER LA HAUTE COUR DE JUSTICE CE SAMEDI
La reddition des comptes semble entrer dans une nouvelle phase. En effet, c’est demain que l’Assemblée nationale procédera à l’installation de la haute Cour de Justice.
La reddition des comptes semble entrer dans une nouvelle phase. En effet, c’est demain que l’Assemblée nationale procédera à l’installation de la haute Cour de Justice. Les députés ont été informés en ce sens. L'organe, qui devra être composé de membres élus par l’Assemblée nationale, sera présidé par un magistrat.
En effet, selon la constitution en son article 101, le Président de la République n'est responsable des actes accomplis dans l'exercice de ses fonctions qu'en cas de haute trahison. Et il ne peut être mis en accusation que par l’Assemblée nationale, statuant par un vote au scrutin secret, à la majorité des trois cinquièmes des membres la composant. Il est jugé par la Haute Cour de Justice. Le Premier ministre ainsi que les membres du Gouvernement ne sont jugés que par la Haute Cour de Justice
Aussi, le premier ministre Ousmane Sonko retournera à l’hémicycle demain samedi pour l’examen du projet de Budget 2025 en mode sans débat. Le ministre Abass Fall annonçait vendredi, que pour ce faire, le chef du gouvernement va recourir à l’article 86 alinéa 6 de la constitution.
«Le premier ministre va donc revenir à l’Assemblée le samedi, pour engager la responsabilité du gouvernement» avait précisé le ministre.
Par Mody Niang
POUR QUI NOUS PREND-IL, SERIGNE MBACKE NDIAYE ?
Oui, pour qui nous prend-il ? Pour qui nous prend-t-il vraiment ce Serigne Mbacké Ndiaye ? On doit légitimement se poser cette question. Nous croit-il vraiment amnésiques au point de vouloir nous faire croire ce qu’il raconte à DND/TV ?
Oui, pour qui nous prend-il ? Pour qui nous prend-t-il vraiment ce Serigne Mbacké Ndiaye ? On doit légitimement se poser cette question. Nous croit-il vraiment amnésiques au point de vouloir nous faire croire ce qu’il raconte à DND/TV ? Dans l’interview qu’il a accordée à ce média, interview reprise par Senego, il évoque les efforts de médiation de Madiambal Diagne en faveur d’Ousmane Sonko. Médiation pour le sortir de cette affaire dite de Sweet Beauty. Oui, le lecteur a bien lu. Je ne m’attarderai pas sur cette affaire de « viols répétés » et « menaces de mort » « avec armes à feux », donc avec au moins deux armes. Pour gagner du temps, écoutons Serigne Mbacké Ndiaye ou, plus exactement, lisons ces « révélations » (traduites) devant la journaliste du média :
« J’ai la preuve que Madiambal Diagne faisait partie des hommes qui œuvraient pour que Ousmane n’ait aucun problème dans cette affaire, tout comme Macky Sall. Ils cherchaient à résoudre l’affaire Sweet Beauty à l’amiable. C’est dans cette salle que j’ai rencontré Ousmane Sonko. Avant son arrivée, j’ai appelé Madiambal, qui m’a assuré qu’il ferait tout pour régler ce problème rapidement. Il m’a aussi conseillé d’appeler le Président Macky Sall pour l’informer. J’ai suivi son conseil et Macky Sall m’a dit la même chose. Madiambal faisait partie des premiers à être informés de l’affaire d’Adji Sarr. »
Et ce n’est pas tout. Il rappelle un autre appel important, celui en direction du Ministre de la justice de l’époque, Me Malick Sall. Et il précise, en ces termes :
« Lors d’un conseil des ministres en vidéoconférence, Me Malick Sall a informé le Président de l’affaire. C’est à ce moment-là que Macky Sall a appris la nouvelle, alors que Madiambal en avait connaissance bien plus tôt et pensait à faire taire la rumeur. »
Je ne me suis pas contenté de lire ces « révélations » écrites sur la page du site. J’ai préféré l’écouter directement parler, à partir d’une vidéo qui suivait le texte écrit. Voilà ce qu’il disait et que je traduis fidèlement :
« Pour rappel, l’affaire a eu lieu un mardi. On était en période de Covid. En ce moment, ils étaient en conseil de ministres, en vidéoconférence. Le Ministre de la Justice de l’époque, Malick Sall appelle le président de la République pour l’informer de la plainte. » Le Président arrête le Conseil, poursuit Serigne Mbacké Ndiaye, et lance en direction du ministre Sall : « Je vous avais dit d’enterrer cette affaire ! ». Cette affaire était un autre dossier, précisa toujours M. Ndiaye. Même précision que fit le ministre de la justice non sans ajouter, en direction du président-politicien, qu’il s’agit d’un tout nouveau dossier.
Serigne Mbacké Ndiaye poursuit ses « révélations » : « En ce moment, Madiambal était déjà au courant du dossier et faisait des démarches pour que le dossier n’aille pas plus loin. Donc celui-là, si on l’accuse de faire partie d’un complot, on lui porte terriblement préjudice. Macky Sall non plus, ne pouvait pas être en cause. Dès qu’il a été informé de l’affaire, il a instruit d’enterrer le dossier et donné la même instruction aux membres de son parti de ne pas en parler. ». Et, avec regret ou faisant semblant, il ajoute : « Donc, si on en arrive là où sont les relations entre Ousmane Sonko et Madiambal Diagne, cela me fait mal. »
Serigne Mbacké continue en laissant imaginer ce qu’on pourrait considérer comme ses véritables intentions. Ainsi rappelle-t-il : « Plus de dix fois, j’en ai parlé avec lui (Madiambal) et il connaît mes relations avec Sonko qui est mon petit-fils, sa mère étant ma nièce ». L’affaire devient plus claire. Et il insiste en répétant : « Je suis allé le voir à plusieurs reprises mais l’affaire continue d’occuper l’actualité (et) les gens de Pastef sont au courant, tu peux demander à Imam Dramé, je lui en ai parlé plusieurs fois » Et, malheureusement pour lui, regrette-t-il, les choses n’ont pas changé malgré ses efforts, ce qui lui fait mal, très mal.
La journaliste le suivait avec patience et attention et, quand il a fini, lui posa cette pertinente question : « Mais comment comprendre alors l’acharnement de Madiambal Diagne contre Ousmane Sonko ? Car, si on considère les publications de Madiambal, il ramène toujours l’affaire sur Adj Sarr. » Là, l’illustre médiateur a beaucoup hésité, avant de donner péniblement une réponse qui laissait la journaliste sur sa faim. Pouvait-il en être autrement ? La journaliste faisait allusion aux fameux « Lundis de Madiambal Diagne » sur lesquels je reviendrai.
Voilà donc, pour ce qui est de l’interview de Serigne Mbacké Ndiaye à DND/TV, interview qui soulève beaucoup de questions. Oui, beaucoup de questions.
Á quel titre jouait-t-il ce rôle de médiateur ? Qu’il ait eu des relations suivies avec un Madiambal Diagne, cela pourrait se comprendre. Mais, avec le président-politicien, cela pose problème. On aurait compris s’il avait une base politique, ou s’il était une personnalité avec une certaine influence sur des électeurs potentiels, ce sur quoi ne cracherait sûrement pas le président-politicien. Mais, était-ce vraiment le cas ? Je laisse le soin au lecteur et à la lectrice d’apprécier. Ce Madiambal fait partie, selon lui, des premiers à être informé de cette affaire dite de Sweet Beauty, bien avant le président-politicien comme son ministre Malick Sall. C’est Madiambal d’ailleurs qui lui a demandé d’appeler le président-politicien pour l’en informer. Ces deux-là devaient être vraiment proches de lui.
Le président-politicien présidait quand même un conseil de ministres en vidéoconférence, puisqu’on était en pleine période de la Covid19, avec ses nombreux morts et malades mal en point en traitement dans les différents hôpitaux et autres centres de santé. C’est ce moment particulièrement sensible que le ministre Malick Sall choisit pour l’appeler afin de l’informer de la fameuse plainte. Contre toute attente, il interrompt le conseil et interpelle Malick Sall en ces termes : « Je vous avais dit d’enterrer cette affaire ! ». Et le pauvre Malick Sall de répondre : « Mais, il s’agit d’un autre dossier ! » Je n’ai rien inventé, j’ai rapporté fidèlement les propos de Serigne Mbacké pendant la fameuse interview qui peut nous donner une idée de cette manière dont nous avons été gouvernés pendant douze longues années, avec ce président-politicien à la tête de notre pauvre pays.
Un président de la République qu’un citoyen ordinaire puis, plus gravement un ministre de la République appellent en plein conseil de ministres en vidéoconférence, pour l’informer d’une plainte opposant deux citoyens dans une affaire strictement privée ! Ce président qui interrompt ce conseil et qui s’étonne qu’une affaire dont il avait demandé l’enterrement revienne en surface ! Le ministre le rassure alors en lui précisant qu’il s’agit d’un autre dossier. D’abord, ce n’est pas la première fois qu’il décide de l’enterrement d’un dossier. Il en a enterré bien d’autres, sous le nez et la barbe des juges – si je peux me permettre de m’exprimer ainsi. Plus gravement, ici, il interrompt un important conseil de ministres pour une affaire strictement privée ! De quoi je me mêle ?
« Pour qui nous prend-il, Serigne Mbacké Ndiaye ? » Tel est le titre de ce texte que je n’ai pas choisi par hasard. Je rappelle un passage de son interview : En ce moment, Madiambal était déjà au courant du dossier et faisait des démarches pour que le dossier n’aille pas plus loin. Donc celui-là, si on l’accuse de faire partie d’un complot, on lui porte terriblement préjudice. Macky Sall non plus, ne pouvait pas être en cause. Dès qu’il a été informé de l’affaire, il a instruit d’enterrer le dossier et donné la même instruction à son parti de ne pas en parler ». Madiambal Diagne faire des démarches pour que le dossier de Sweet Beauty n’aille pas plus loin ! Macky Sall qui instruit de l’enterrer dès qu’il en a été informé et qui interdit aux membres de son parti de ne pas en parler !
De quel Macky Sall, de quel Madiambal Diagne, de quel dossier est-il question ici ? On n’oublie quand même pas que très tôt, et sans gêne, que ce « sauveur » d’Ousmane Sonko a déclaré publiquement qu’il réduirait l’opposition à sa plus simple expression et ne tarda pas à mettre en application ce choix indigne de sa fonction pendant tout le temps que ses deux mandats ont duré. Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade en ont fait les frais. Il a voulu en faire autant avec le très dangereux candidat potentiel Ousmane Sonko, en commençant par le radier de façon manifestement illégale de la Fonction publique. Malheureusement, cette fois, la tâche s’est avérée beaucoup plus rude. Il a alors, pendant trois ans au moins, au su et vu de tout le monde, mobilisé tout l’État du Sénégal, en s’appuyant sur ses forces de défense et de sécurité, certains de ses magistrats, ses autorités administratives et ses hauts fonctionnaires impliqués dans le processus électoral. On connaît tout ce que ce choix nous a coûté. Il a quand même atteint partiellement son objectif : Ousmane Sonko a été éliminé, mais il lui a suffi de désigner un candidat, à une dizaine de jours de l’élection présidentielle, pour qu’il fût élu confortablement, et dès le premier tour.
Le président-politicien s’est appuyé aussi sur des gens comme Moustapha Diakhaté, Cheikh Yérim Seck et davantage sur Madiambal Diagne dont la haine sourde contre Ousmane Sonko n’échappe à personne, pas même à Serigne Mbacké Ndiaye qui veut pourtant nous faire croire que ce dernier a tout mis en œuvre pour enterrer l’affaire de Sweet Beauty. Pour qui nous prend-il celui-là ? Rappelons-lui que, sur un plateau de télévision, Madiambal Diagne a tenu des propos dont il ne mesurait certainement pas la gravité. Il a dit exactement qu’il compte d’excellentes relations parmi les kilifa de Touba et principalement, ceux d’entre eux qui sont le plus proches du Khalife général. C’était quelque temps après l’élection présidentielle du 25 février 2019. Il révèle avoir un entretien avec le porte-parole du Khalife, Serigne Bassirou Abdou Khadre. Ce dernier lui demande ce qu’il pense du Sénégal d’après cette élection. Voici ce qu’il répond, en parlant de son ennemi à mort, Ousmane Sonko qu’il traite d’abord de salafiste : « Xale bi dey, kuko bayi wul xel, bu yéenem age, da na nasaxal Tuuba. » Traduite en français, cette gravissime déclaration donne : « Nous devons prêter beaucoup d’attention à ce garçon car, si jamais il arrive à ses fins, c’est par Touba qu’il commencera ses destructions ». Sa haine le rend vraiment fou. Avec quels moyens Ousmane Sonko peut-il détruire Touba, la ville de Serigne Touba Khadim Rassoul ? Il serait alors bien plus fort que les colons français.
En réalité, son objectif connu, de lui comme de son acolyte Macky Sall, c’était d’éloigner de son ennemi – Ousmane Sonko mu sell mi – les populations de Touba comme du reste du Pays. Malheureusement, eux et leurs autres acolytes se rendront rapidement compte que, malgré leurs sordides manœuvres, le garçon drainait de plus en plus de monde derrière lui. Il fallait penser alors à une autre manœuvre, à une autre stratégie. Ce sera la plainte pour « viols répétés avec armes à feux et menaces de mort ». Je rappelle que Serigne Mbacké Ndiaye avait « révélé » que le président-politicien avait donné pour instruction d’enterrer l’affaire et que les militants de son parti n’en parlent pas. Tout le contraire de ce qui s’est passé. S’appuyant sur une certaine presse, les militants de l’APR comme de Bennoo Bokk Yaakaar traitaient Ousmane Sonko de tous les péchés d’Israël, pour montrer qu’il était loin d’être sell, d’être pur. Et cela, de façon quotidienne.
On se rappelle que Madiambal Diagne avait donné le ton, annoncé la couleur et sonné la charge dans son «Lundi » du 15 mars 2021. « L’ami », celui que l’on présentait comme le bras armé du couple présidentiel n’y avait pas ménagé la cible privilégiée, l’ennemi à abattre coûte que coûte et par tous les moyens, et l’avait alors copieusement chargé. On pouvait lire ainsi dans ce fameux «Lundi » :
« (…) Des personnes sont arrêtées et détenues pour avoir participé aux actions subversives. Il semble moralement inacceptable que les exécutants paient seuls, alors que le commanditaire, l’instigateur, le donneur d’ordres, Ousmane Sonko, clairement identifié, soit épargné par le glaive de la justice. La seule chose qui pouvait arriver à Ousmane Sonko était d’être traduit en justice pour ces faits et de lui faire application de la rigueur de la loi pénale. Mais il semble acquis que rien ne lui arrivera de ce point de vue et qu’il pourra continuer à se calfeutrer dans sa maison, avec sa famille, et donner des mots d’ordre que vont exécuter à la lettre des hordes de militants. »
On sent la haine, une haine sourde à travers tous ses mots et expressions. Ainsi donc pour lui, Ousmane Sonko est manifestement coupable et le glaive de la justice devrait lui tomber lourdement dessus. Mais il craignait que peut-être rien ne lui arrive et, pour le bras armé du couple présidentiel, il fallait alors envisager un autre moyen qui est tout trouvé dans le même « Lundi » du 15 mars 2021. Voici comment il développe le moyen, la stratégie :
« (…) Au terme de son instruction, le juge Samba Sall pourrait décider d’un non-lieu, s’il trouvait les charges insuffisantes et une telle décision laisserait la latitude aux parties d’user de leurs droits de recours judiciaires. Á l’inverse, il pourrait décider du renvoi devant le Tribunal correctionnel. La perspective d’un procès public semble être fortement redoutée par Ousmane Sonko qui manifestement ne souhaiterait pas voir étaler sur la place publique le récit de ses contacts intimes avec la dame Adji Sarr dans cette sorte de lupanar qu’est le salon ’’Sweet Beauté’’. Aussi, certaines fuites dans la presse de l’audition par le juge d’instruction de la dame Adji Sarr révèlent des faits et actes sexuels qui ne manqueraient pas d’avoir un impact on ne peut plus négatif sur la moralité de Ousmane Sonko, qui a quelque part travaillé à asseoir une image immaculée de ‘’musulman modèle’’. On peut se demander si certaines révélations circonstanciées devant le public ne terniraient pas l’image de ce leader politique, plus que ne le ferait une condamnation pénale. Même s’il sortait d’un procès avec une relaxe, Ousmane Sonko n’y laisserait pas moins de grosses éclaboussures sur sa réputation ».
Voilà l’objectif qu’il visait, lui comme le président-politicien et ses sbires qui, tous et toutes, souhaitaient éliminer Ousmane Sonko par tous les moyens, y compris des plus dégueulasses. Serigne Mbacké Ndiaye veut nous convaincre du contraire. S’il est sincère dans cet objectif, il est naïf et je ne crois pas qu’il le soit. Il ne l’est sûrement pas. Souhaite-t-il s’approcher d’Ousmane Sonko qu’il présente aujourd’hui comme son petit-fils ? En tout cas, pour ce qui me concerne, je comprends autre chose dans leur précipitation, Madiambal, Malick Sall et lui. Pourquoi cette précipitation à informer le président-politicien de la fameuse plainte, d’une affaire privée opposant deux citoyens sénégalais, pendant qu’il était en conseil des ministres en vidéoconférence, du fait de la Covid19 que nous vivions ? Tout cela pour protéger Ousmane Sonko ! Quand même ! Ma conviction est qu’ils étaient plutôt pressés de l’informer de l’affaire, comme possibilité trouvée d’en finir avec ce Ousmane Sonko qui les empêchait presque de dormir. Serigne Mbacké Ndiaye doit trouver un autre moyen de se rapprocher de son « petit-fils », celui utilisé ici se retournant plutôt contre eux.
LES DESSOUS DE LA POSITION DU SÉNÉGAL SUR LE FRANC CFA
Dans un passage remarqué de son discours ce vendredi, Ousmane Sonko a ouvert la voie à une transformation du système du Franc CFA, appelant à une monnaie "plus en adéquation avec les besoins de l'économie régionale"
(SenePlus) - Dans sa Déclaration de politique générale ce vendredi 27 décembre 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko a abordé avec prudence mais détermination la question sensible du Franc CFA, annonçant une évolution significative de la position du Sénégal sur sa monnaie.
Sans prôner une sortie brutale, le chef du gouvernement a clairement indiqué que son administration poursuivra "les discussions pour que la monnaie soit plus en adéquation avec les besoins de l'économie régionale". Cette formulation diplomatique marque néanmoins une inflexion notable dans la position traditionnelle du Sénégal.
L'annonce s'inscrit dans un ensemble plus large de mesures visant à restaurer la souveraineté économique et financière du pays. Le Premier ministre place ainsi la question monétaire au cœur d'une stratégie globale qui inclut également la réforme fiscale, la révision des contrats miniers et pétroliers, et la redéfinition des relations économiques internationales.
La position du gouvernement reflète une approche équilibrée : tout en reconnaissant la nécessité d'une évolution du système monétaire actuel, elle privilégie la voie de la concertation régionale plutôt qu'une démarche unilatérale. Cette prudence s'explique par l'interdépendance des économies au sein de l'Union Économique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
Le pouvoir semble ainsi opter pour une stratégie progressive de transformation du système monétaire, en coordination avec les autres pays membres de l'UEMOA. Cette approche vise à préserver la stabilité économique tout en travaillant à une plus grande autonomie monétaire.
SONKO DÉCLARE LA GUERRE À L'ÉVASION FISCALE
Exonérations généreuses, conventions fiscales douteuses, taxation des appels entrants : tous les mécanismes qui ont fait perdre des centaines de milliards au Trésor public ces dernières années sont dans le viseur
(SenePlus) - En marge de sa Déclaration de politique générale ce vendredi 27 décembre 2024 devant les déoutés, le Premier ministre Ousmane Sonko a nnoncé une réforme fiscale d'ampleur, visant à restaurer la souveraineté financière du Sénégal.
Au cœur de cette offensive se trouve l'objectif d'atteindre et maintenir un taux de pression fiscale d'au moins 20%, conformément aux critères de convergence de l'UEMOA, contre moins de 18% actuellement. Cette augmentation représenterait des recettes additionnelles de plusieurs centaines de milliards de francs CFA par an pour l'État.
Le Premier ministre a particulièrement ciblé le système des exonérations fiscales, qualifié de "générosité sans contrôle de l'État". Les chiffres qu'il révèle sont édifiants : sur la période 2019-2022, ces dépenses fiscales ont atteint 2.232 milliards de FCFA, sans que leur efficacité économique n'ait été démontrée.
Parmi les mesures phares annoncées figure la rationalisation des exonérations dans plusieurs secteurs clés. Les cimenteries verront leur régime fiscal révisé, tandis que l'impôt sur le revenu fera l'objet d'une réactualisation de son barème progressif. Les exonérations sur les consommations d'eau et d'électricité seront recentrées sur les plus défavorisés.
Le gouvernement prévoit également une révision radicale des conventions fiscales internationales. Le Premier ministre a annoncé le retrait du Sénégal de toute convention bilatérale avec les paradis fiscaux et la renégociation des clauses défavorables des conventions de non double imposition avec certains pays.
Une mesure particulièrement symbolique concerne la réinstauration du dispositif de contrôle et de taxation des appels entrants, supprimé en 2012. Selon Sonko, cette suppression, qu'il qualifie de "cadeau fiscal bien généreux", a fait perdre au Trésor public des centaines de milliards depuis 2012.
La réforme prévoit également un renforcement significatif des capacités de l'administration fiscale, notamment dans la lutte contre l'évasion fiscale et les opérations transfrontalières complexes. Un nouveau Code général des Impôts sera élaboré, centralisant toutes les dispositions fiscales actuellement dispersées dans différents textes.
Pour assurer la transparence, le gouvernement s'engage à présenter une nouvelle matrice des mesures dérogatoires d'ici fin 2025. Sonko promet également de mettre fin aux "pratiques permissives" comme les remises gracieuses aux entreprises ou l'arbitrage fiscal ministériel.
Cette réforme fiscale ambitieuse s'inscrit dans une vision plus large de restauration de la souveraineté économique du Sénégal. Elle vise, selon le Premier ministre, à doter l'État des moyens nécessaires pour financer son développement tout en rétablissant l'équité fiscale entre tous les contribuables.
Par Diagne Fodé Roland
TOUS LES TIRAILLEURS NE SONT PAS DES TRAITRES
Un ministre du camp souverainiste (NDLR : Cheikh Oumar Diagne directeur des moyens généraux à la présidence de la République du Sénégal) vient de faire une sortie qui crée la polémique pour avoir déclaré que « les tirailleurs sont des traîtres ».
Un ministre du camp souverainiste (NDLR : Cheikh Oumar Diagne directeur des moyens généraux à la présidence de la République du Sénégal) vient de faire une sortie qui crée la polémique pour avoir déclaré que « les tirailleurs sont des traîtres ».
Dialectiquement, cette vérité contient un mensonge, car tous les « tirailleurs » ne le sont pas comme ils ne sont pas tous « sénégalais », mais proviennent des colonies de l’impérialisme français tout comme les "spahis et les goumiers" d'Afrique du nord.
Sont « traîtres les tirailleurs » qui ont été recrutés par la soldatesque française :
- pour conquérir les territoires de l’AOF et de l’AEF ;
- pour participer aux guerres d’Indochine, d’Algérie, aux massacres génocidaires contre l’UPC, à Madagascar, et à la première guerre impérialiste mondiale, etc.
Les « tirailleurs » de la seconde guerre massacrés à Thiaroye ont participé à l’écrasement de la marche des nazis vers l’hégémonie mondiale et à l‘éveil indépendantiste des peuples d’Afrique. Telle est la vérité incontestable.