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26 août 2025
SONKO SUR LE MAUVAIS PIPELINE
Le Premier ministre accuse l'ancien régime d'avoir prévu d'exporter tout le gaz, laissant le pays dépendant des importations d'hydrocarbures. Cette justification d'une nouvelle politique gazière, contredit pourtant les plans établis sous Macky
Le Premier ministre du Sénégal a indiqué hier que l’ancien régime avait pris l’option de «liquéfier presque tout ce gaz là et de l’exporter, en nous laissant dans une situation à continuer à importer des hydrocarbures pour alimenter nos centrales». Une option que son régime ne va pas suivre. Néanmoins, les données sur la politique énergétique du temps de Macky Sall ne donnent pas raison à Ousmane Sonko.
Le Sénégal, sous Macky Sall, avait l’ambition de «liquéfier presque tout ce gaz-là et de l’exporter, nous laissant dans une situation à continuer à importer des hydrocarbures pour alimenter nos centrales». C’est ce que le Premier ministre a affirmé hier devant un parterre de diplomates, lors de la cérémonie d’ouverture de la 4ème édition du Forum de la Pme. Ousmane Sonko, voulant vendre son nouveau plan concernant l’utilisation du gaz issu de Gta, a déclaré «initier très tôt, avec nos partenaires, des discussions pour pouvoir capter le maximum du gaz à travers un pipeline à construire et alimenter le marché national dans le cadre du gaz to Power», tout en fustigeant «l’option trouvée» après le départ de Macky Sall. Faut-il le rappeler, le Sénégal avait très tôt pris la décision d’utiliser le gaz pour réduire de manière drastique sa dépendance au pétrole. C’est dans ce cadre que la Senelec avait entamé un changement de ses équipements en vue de basculer sur le gaz. Cela entre dans le cadre de la stratégie du gaz to power. Mais ce n’était pas le seul point du plan de l’ancien régime.
Pour éviter de vivre le même scénario que le Nigeria qui vend ses hydrocarbures et achète les produits finis, le Sénégal avait décidé de satisfaire d’abord son marché intérieur, avant d’envisager une exportation. C’est dans cette logique que Petrosen a été mandatée par l’Etat pour construire une usine d’urée. Qui est essentiellement composée de phosphates et de gaz. Le site devant accueillir l’usine a été déjà identifié. Il s’agit de Ndayem. Et c’est l’ingénieur Fary Ndao qui pilote le projet. Le Sénégal avait même décidé de s’attaquer au marché local de consommation du gaz domestique. L’objectif étant de mieux gérer le marché en permettant à Petrosen de commercialiser le gaz butane. Un prototype avait même déjà été présenté. L’objectif n’est pas de concurrencer les multinationales présentes sur le territoire, mais de consolider le marché pour éviter toute rupture de stock. Même le pipeline dont parle le Premier ministre était un projet de l’ancien régime. L’objectif est de fournir en gaz les industries du Sénégal, tout en ayant un lien avec le gazoduc qui doit être construit entre le Maroc et le Nigeria. A terme, ce gazoduc doit permettre au Sénégal de vendre le reste de son gaz sans problème à l’Europe. C’est dans ce cadre que le Chancelier Olaf Scholz avait été reçu par Macky Sall aux premières heures du boycott du gaz russe.
Le Premier ministre semble également avoir oublié que la centrale à charbon de Sendou devait déjà commencer sa mutation afin de pouvoir se convertir en usine à gaz, pour produire de l’énergie propre, dans le cadre du «Mix énergétique» mis en place par le régime de Macky Sall. On se demande comment le Premier ministre a pu faire l’impasse sur toutes ces informations. Sans doute qu’il a été mal informé. Ce qui ne serait pas étonnant, si l’on tient compte de la réponse du ministre de l’Industrie et du commerce, qui était ministre-conseiller de l’ancien régime. «Notre décision est claire : Nous avons opté pour le gas to industry pour en faire de l’urée», dit-il.
«Tout cela était prévu par l’ancien régime», lui a rétorqué le journaliste. A quoi Serigne Diop réagit : «Non. Non. L’autre c’est le gas to power et le 3ème c’est le gas to industry», a-t-il déclaré avec une gêne perceptible quand il reformule la question du journaliste en ces termes : «Vous voulez parler de l’exploitation du gaz.»
BIRAHIM SECK EN DEFENSEUR DE LA COUR DES COMPTES
Le coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck, se pose en défenseur de la Cour des comptes, après la publication du rapport sur la gestion des Finances publiques, de 2019 à 2024
Le coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck, se pose en défenseur de la Cour des comptes, après la publication du rapport sur la gestion des Finances publiques, de 2019 à 2024. Il appelle aussi ses concitoyens à s’ériger en bouclier de l’institution de contrôle «contre toute tentative de manipulation politicienne».
Birahim Seck a salué la publication du rapport de la Cour des comptes sur la gestion des Finances publiques de 2019 à 2023. Dans une déclaration, le coordonnateur du Forum civil a analysé cet exercice de transparence du gouvernement. Pour lui, ce rapport constitue «un outil citoyen de lutte contre les flux financiers illicites». De ce fait, Birahim Seck soutient qu’il «appartient, donc, aux citoyens d’exiger du gouvernement et de la justice successivement des réformes et des poursuites».
Dans son document, Birahim Seck estime que «le citoyen doit être le bouclier de la Cour des Comptes contre toute tentative de manipulation politicienne en exigeant des clarifications sur l’ensemble des constations effectuées par la Cour en matière de recettes, de dépenses budgétaires, de gouvernance des Comptes spéciaux du trésor et en matière de mauvaise gouvernance dans la gestion de la trésorerie et de l’endettement».
Poursuivant ses propos, M. Seck fait remarquer que «contrairement aux idées qui sont véhiculées par les détracteurs de la Cour des comptes, le rapport publié le 13 février 2025 n’épargne personne dans la chaîne de responsabilité pour la période de gestion 2019 à mars 2024».
De l’avis du coordonnateur du Forum civil, ce rapport «s’adresse aux décideurs politiques, aux décideurs techniques, aux banques, aux tiers, à l’Assemblée nationale, etc.» Ainsi, affirme-t-il, «si un travail complémentaire et approfondi est réalisé par les juridictions compétentes, les résultats peuvent éclabousser des tenants du régime actuel». C’est pourquoi, prévient-il : «Les citoyens doivent s’investir pour que la lumière soit faite sur les zones d’ombre présentées dans le rapport de la Cour des comptes.» Et de lancer un appel aux autorités : «A ce niveau, nous comptons sur l’engagement du président de la République et de son Premier ministre. Ils ne doivent protéger personne.»
Répondant certainement à ceux qui disent que la Cour des comptes s’est dédit, Birahim Seck fait savoir qu’elle «est restée fidèle à sa démarche». Et d’expliquer : «En matière de recettes du budget général, la Cour des comptes est loin de se dédire. Il est facile de le constater à la page 10. La Cour des comptes dit : «L’analyse des recettes fait ressortir une concordance entre les données sur les recettes retracées dans le rapport et les lois de règlement/projets de lois de règlement 2023. En effet, les montants globaux des recettes de 2019 à 2023 tels que présentés au «tableau n°1» du rapport sur la situation des Finances publiques sont conformes à ceux arrêtés par les lois de règlement sur la même période».» Dans sa déclaration, Birahim Seck souligne aussi que «le rapport de la Cour des comptes montre que les rapports sur les dépenses fiscales 2022 et 2023 ne sont pas encore mis à la disposition du public». Et cette obligation, fait-il remarquer, «incombe ainsi au nouveau régime au vu des retards enregistrés».
Au regard de ces constatations, le coordonnateur du Forum civil se demande si on va «succomber devant le brouhaha politicien pour garder sous silence la perte de centaines de milliards ?».
Plaidant pour que cette affaire soit élucidée, il soutient que «l’Etat doit rester fort et déterminé pour identifier les responsabilités». «C’est aussi valable pour les constatations de la Cour en matière de dépenses publiques.» En matière de dépenses du budget général, la Cour des comptes a aussi «fait ressortir une concordance entre les montants figurant au tableau n°7… du rapport sur la situation des Finances publiques et ceux arrêtés par les Lr/Plr», a-t-il martelé.
Par Baba DIENG
REFLECHIR AU MILIEU D’UN CHARIVARI
Au Sénégal, personne ne peut prendre le pouvoir par les armes. Pastef et les cerbères de son «Projet» imaginaire le savent, car, malgré tous les appels à l’insurrection du chef, c’est le vote qui a eu le dernier mot.
J’aimerais commencer cette toute première chronique en remerciant Le Quotidien -une lumière d’excellence dans cette grande pénombre de médiocrité galopante qu’est en train de devenir le journalisme sénégalais qui m’a toujours ouvert ses portes, en publiant régulièrement mes opinions. J’ai exprimé mes opinions une vingtaine de fois dans ce périodique. Et je puis témoigner toute ma satisfaction, à chaque fois, d’émettre des opinions peu ou prou pertinentes pour le progrès économique et social du Sénégal - ce beau pays que nous avons en partage. Je saurais gré à toute la rédaction de ce merveilleux canard, particulièrement à M. Mohamed Guèye, d’avoir bien voulu m’associer à la liste de leurs talentueux chroniqueurs. C’est un très grand honneur pour moi.
Tenir une chronique, c’est essayer d’être un témoin de l’Histoire ; c’est, comme l’écrit Camus dans La peste, dire : «Ceci est arrivé.» Après tous les événements dramatiques qui se sont succédé dans ce pays, nous avons besoin d’entreprendre, et très sérieusement, un travail de mémoire, qui pourra conjurer à jamais nos traumatismes. Des gens d’une irresponsabilité innommable, pour leurs ambitions, le pouvoir, se sont résolument engagés à torpiller les soubassements de notre République. La démocratie, et fort heureusement, a réhabilité ces frondeurs, en les propulsant à la tête du pays, par le truchement et la magie de l’élection. Au Sénégal, personne ne peut prendre le pouvoir par les armes. Pastef et les cerbères de son «Projet» imaginaire le savent, car, malgré tous les appels à l’insurrection du chef, c’est le vote qui a eu le dernier mot.
Il devient de plus en plus difficile d’opiner dans ce Sénégal bipolaire et manichéen. Nous vivons dans ce que mon ami Ibrahima Malick Thioune, brillant juriste et universitaire courageux, appelle la «politique de l’adversité», qui est tout simplement la banalisation de la rhétorique guerrière et la recherche de l’ennemi. Il écrit : «Pour de nombreux politiciens, l’adversaire devient une nécessité incontournable pour refaçonner le paysage politique. Leur identité et leur positionnement se construisent autour de l’opposition, et sans celle-ci, ils semblent perdre leur pertinence […]. Les leaders qui se définissent par le conflit exploitent la dynamique de groupe, où l’ennemi commun renforce la cohésion des partisans. En créant une image de défenseur face à un oppresseur, ils mobilisent des émotions puissantes telles que la peur et l’indignation, qui galvanisent le soutien […]. Le discours et la rhétorique utilisés dans le débat public jouent également un rôle crucial. Un langage agressif, qui emploie des métaphores de guerre et des expressions clivantes, peut exacerber les conflits, tandis qu’un langage inclusif et conciliant peut contribuer à les apaiser.»
Notre pays est devenu un grand embrouillamini populiste dont les chefs d’orchestre, déifiés par de vaillants hussards, ont la manifeste mission d’annihiler la pensée sous toutes ses coutures. Je ne me lasserai jamais de dénoncer la versatilité de nos «intellectuels» pétitionnaires, jadis si déterminés pour la préservation de la démocratie et ses avantages. Il fallait donc signer des pétitions pour défendre un homme et ses turpitudes, et se taire quand l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) a été incendiée par des vandales. Des pilleurs-incendiaires. La nouvelle manie de ces intellectuels -ou ceux considérés ainsi- consiste désormais à se transformer en thuriféraires et bien-pensants pour s’attirer les vivats de la nouvelle orthodoxie. L’apocalypse n’a jamais été si proche : céder au totalitarisme de Pastef.
Je reste convaincu, hier comme aujourd’hui, que la désertion de la parole sera fatale pour nous tous. Il faut parler, et toujours parler. Ne pas se taire, c’est ce qui nous sauvera. Dans «Nous serons tous des Moustapha Diakhaté», tribune en date du 5 décembre 2023 que j’avais publiée dans ces colonnes pour dénoncer l’incarcération arbitraire de ce «républicain ombrageux», j’écrivais ceci : «Quand des gens qui n’aiment pas votre parole dissidente vous attaquent, c’est parce que ce que vous dites est intéressant, dérangeant, même à peine audible.»
Devant les insanités et les invectives -devenues le sacrement de notre espace public depuis l’intrusion de ces fascistes dans notre démocratie- de ces roquets et leurs maîtres, il ne faut jamais courber l’échine ou donner l’impression d’être effarouché par leurs billevesées. Il faut rester debout, pour un front républicain. Et vite ! La parole est fondamentale dans cette entreprise salvatrice pour notre si belle et grande République.
Ce n’est pas notre défaite si ce populisme dévastateur, qui s’est emparé de notre pays pour le détruire, est aujourd’hui dans une logique de remettre en cause nos acquis démocratiques, avec les foucades autoritaires du «meilleur Premier ministre de tous les temps». Même les Etats-Unis, avec leurs innombrables prix Nobel, ont succombé, à deux reprises, aux assauts d’un exceptionnel avatar du populisme comme Donald Trump. Toujours est-il que, pour nous, l’échec sera de ne pas faire face, de ne pas dresser des balustrades pour arrêter les saillies populistes de ces chantres d’un souverainisme forcené et anachronique.
Des chiffres bardés de fards ? Nous sommes désormais dans un pays où certains fonctionnaires, dans un passé très récent, auraient fardé nos chiffres pour édulcorer les désastres d’un régime et ses prédateurs financiers. Mille et une questions se posent. Autant de réponses. Attention à celles qui irriteraient Ousmane…
En tout cas, Diomaye et sa bande de «vertueux» peuvent se rassurer d’une chose : si l’obsession de se partager nos maigres ressources titille leur sobriété, ils pourront compter sur ces maquilleurs sans scrupules, déjà rompus à la forfaiture, pour colmater les brèches. Pour duper le Peuple.
Le Pmos, lui, va bientôt s’extirper de sa cachette pour fêter sa nouvelle victoire, celle d’avoir raison, d’avoir toujours raison, d’avoir vilipendé le Sénégal. Son honorabilité et sa geste précédent la crédibilité du pays de Senghor…
Par Momar Dieng
LA SARABANDE DES CRAPULES EN VASE CLOS !
Au lendemain du point de presse résolument accusatoire du gouvernement tenu le 26 septembre 2024 et consacré à la « falsification » de certains comptes publics de l’Etat par Macky Sall et ses acolytes, un ami m’interpelle pour faire part de ses doutes.
Au lendemain du point de presse résolument accusatoire du gouvernement tenu le 26 septembre 2024 et consacré à la « falsification » de certains comptes publics de l’Etat par Macky Sall et ses acolytes, un ami m’interpelle pour faire part de ses doutes. Ma réponse : attendons de voir. Mais une chose me semble certaine : aucun Président de la République ou Premier ministre au monde ne prendrait la responsabilité de livrer à une presse locale et internationale des faits d’une gravité aussi extrême sans avoir eu, en amont, la certitude de leur authenticité et véracité.
Un peu moins de cinq mois plus tard, le 12 février 2025, on se rend compte que le chef du gouvernement ne nous avait servi qu’un bref mais déjà gravissime avant-goût des œuvres malveillantes d’un groupuscule de crapules sans scrupules qui, dans l’intimité et l’opacité de leurs connexions mafieuses, ont presque mis à genoux l’Etat, au moins dans ses marges et capacités budgétaires régaliennes. La réalité du désastre révélé par les magistrats de l’institution de contrôle atteint des proportions giga-industrielles au regard de la dimension de notre pays.
Ce que le Rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques entre 2019 et le 31 mars 2024 nous dit dans toute sa solennité, c’est la détermination absolument maléfique qui peut animer des personnes de toutes origines dans leur soif de capturer l’Etat et ses démembrements pour assouvir des envies grotesques : domination, jouissance, prévarication, vols, détournements, substitution, le tout avec le Sceau d’une impunité totale garantie par la plus haute autorité de l’Etat ou par ses chambellans ou, comme souvent, par l’instinct collectif de protection qui peut animer un groupe.
Les principales conclusions de la Cour des comptes, au nombre d’une dizaine, sont factuelles. Elles recensent une panoplie d’actes et de pratiques j’men-foutistes avec lesquels une administration d’Etat non corrompue et républicaine ne saurait se rendre complice. En fin de compte, la Cour ouvre à l’Etat et aux autorités en place l’immense chantier de reconstruction ou de réforme d’une bureaucratie de hauts fonctionnaires happés par la politique politicienne, souvent peu courageuse pour dénoncer la patrimonialisation de l’Etat et de ses instruments de gouvernance.
On se rend compte aujourd’hui que les Sénégalais n’avaient pas assez pris au sérieux la dimension cumulativement loufoque et tragique des propos de l’ancien président Macky Sall lorsqu’il plaisantait - presqu’avec le sourire malin - sur son « coude » qui protégeait plusieurs de ses amis, collaborateurs et fonctionnaires contre la traque judiciaire qu’ils auraient méritée, selon lui. Ses successeurs ont un boulevard légitime devant eux…
Macky Sall n'était pas seulement un parrain dans l'assassinat de plusieurs dizaines de personnes sous son règne de douze ans. Il était également un trafiquant de nos maigres ressources publiques.
CARREFOUR-CITOYENS ALERTE
Le Mouvement Carrefour-Citoyens exprime son indignation face à l’arrêt des travaux de bitumage de la route Baba Garage-Mékhé et aux lenteurs constatées sur le chantier Bambey-Baba Garage-Touba Toul.
Le Mouvement Carrefour-Citoyens exprime son indignation face à l’arrêt des travaux de bitumage de la route Baba Garage-Mékhé et aux lenteurs constatées sur le chantier Bambey-Baba Garage-Touba Toul. Dans un communiqué, les responsables interpellent les plus hautes autorités pour une reprise rapide des travaux, soulignant l’inquiétude grandissante des populations concernées
Le mouvement carrefour-citoyens alerte sur l'arrêt inexpliqué des travaux de bitumage de la route Baba Garage-Mékhé ainsi que sur la lenteur préoccupante des travaux en cours sur l'axe Bambey-Baba Garage-Touba Toul.
Dans un communiqué officiel, les responsables du mouvement dénoncent cette situation qui plonge les populations locales dans une profonde inquiétude. Ils rappellent l’importance cruciale de ces infrastructures pour le développement économique et la mobilité des citoyens.
Face à cette interruption injustifiée, Carrefour-Citoyens appelle les autorités compétentes à prendre des mesures urgentes pour relancer ces chantiers. « Il est hors de question d’abandonner ces citoyens », ont martelé les membres du mouvement dans le document transmis à IGFM.
Ils exhortent les pouvoirs publics à tenir leurs engagements en matière d’infrastructures et à garantir la transparence dans l'exécution des projets. Le mouvement reste vigilant et mobilisé jusqu’à la reprise effective des travaux.
Par Pape Seen
DIOMAYE ET SONKO N’ONT, POUR L’INSTANT, PAS TROUVE DE SOLUTIONS POUR REPONDRE AUX ATTENTES
Diviser les travailleurs et le peuple, en jetant en pâture les syndicats, n’a rien de progressiste. Ce n’est pas de gauche. C’est à l’encontre de l’héritage des combattants dont Guy Marius Sagna se revendique
Ce message de Guy Marius Sagna me laisse sans voix. Faudrait-il donc cesser de défendre les intérêts des fonctionnaires, vacataires, étudiants, bénéficiaires des bourses familiales et travailleurs licenciés sous prétexte que Pastef est au pouvoir ? Les revendications syndicales ont toujours été les mêmes. Sous Senghor, Diouf, Wade, Macky.
La réalité est brutale : Diomaye et Sonko n’ont, pour l’instant, pas trouvé de solutions pour répondre aux attentes des travailleurs et des masses laborieuses. Ils ne savent pas comment faire pour donner de la vigueur à l’économie. Bon Dieu, avaient-ils vraiment fait un quelconque diagnostic ? Avaient-ils des solutions face aux gigantesques défis du Sénégal ? C’est de cela qu’il faut débattre.
Ces 4 dernières années, la conversation politique a été étouffée par un clivage politique binaire et facile. Renforcé par une violence symbolique omniprésente - insultes, dénigrements, instrumentalisation des algorithmes pour faire taire ou dire.
Ce schéma antidémocratique continue. Diviser les travailleurs et le peuple, en jetant en pâture les syndicats, n’a rien de progressiste. Ce n’est pas de gauche. C’est à l’encontre de l’histoire des luttes fondamentales du Sénégal et de l’héritage des combattants dont Guy Marius Sagna se revendique.
LE CNG DE LUTTE REAGI À LA SUSPENSION DE LA COUVERTURE SECURITAIRE DES COMBATS
Le Comité national de gestion de la lutte a réagi à la décision de la police nationale de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, la couverture sécuritaire des combats de lutte
Le Comité national de gestion de la lutte (CNG) a réagi à la décision de la police nationale de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, la couverture sécuritaire des combats de lutte.
"Le règlement dit que sans sécurité policière, il n'y a pas de combat de lutte", a déclaré dans le journal L'Observateur, Moustapha Kandji, ancien promoteur et porte-parole du CNG. Et ce dernier de rappeler que les textes du CNG stipulent que la présence policière est obligatoire, que ce soit pour l’arène ou lors des simples face-à-face.
Pour rappel, de graves violences ont marqué le combat entre Franc et Ama Baldé. Des jets de pierres, des véhicules saccagés et des maisons endommagées ont été signalés dans le quartier de Golf Sud. Ces incidents ont tragiquement coûté la vie à Babacar Diagne, victime d’une violente agression.
Dans son communiqué d'hier soir, la Police a relevé des manquements du CNG de lutte. "Suite à cet énième manquement du Comité national de Gestion de la Lutte (CNG) et des acteurs impliqués, aux injonctions et recommandations à eux faites, notamment au sujet du respect des horaires, de l’observation de la jauge et de la définition d’itinéraires offrant moins de risques de confrontations entre groupe de supporters, le Ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique a décidé de l’arrêt jusqu’à nouvel ordre de la couverture sécuritaire des combats de lutte sur toute l’entendue du territoire national."
GREVE DU SAMES, TIVAOUANE DANS LA DANSE
La section du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) de l’Hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane a largement suivi le mot d’ordre de grève, lancé par cette formation syndicale mardi, au premier jour de ce mouvement prévu pour deux jour
La section du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) de l’Hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane a largement suivi le mot d’ordre de grève, lancé par cette formation syndicale, mardi, au premier jour de ce mouvement prévu pour deux jours, a appris l’APS, des grévistes et de l’administration de l’établissement sanitaire.
« Au niveau de la chirurgie, il n y a pas de consultation. C’est une grève bien menée, nos collaborateurs ont bien suivi, car généralement si les médecins sont en grève, tout le monde suit », a indiqué à l’APS, la représentante du SAMES, Docteure Maïmouna Ndiaye.
Elle se réjouit de l’observation du mouvement, tout en précisant que ses collègues de la chirurgie et du bloc sont en alerte, au cas où une urgence serait signalée, conformément à la loi.
Sur les 38 médecins que compte l’établissement public de santé, 33 ont observé la grève, a fait remarquer le médecin.
Selon le directeur de l’hôpital, Yoro Diagne, 87% des agents syndiqués sont en grève.
« Côté services non-fonctionnels, nous avons les consultations externes », a-t-il relevé, ajoutant qu’ « en revanche, la prise en charge des urgences est totale ».
Parmi les « services au ralenti », il a cité la chirurgie et le bloc opératoire.
Selon le chef de l’établissement, l’Hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh « fonctionne à 40% de ses capacités ».
Selon Dre Ndiaye, le SAMES proteste contre la « persistance de mauvaises conditions de travail et l’absence de réponses concrètes du gouvernement » à leurs revendications.
Le syndicat déplore également l’ »absence de dialogue réel » et accuse les autorités de « négliger les doléances des médecins ».
En outre, le SAMES exige un recrutement massif de médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes dans la fonction publique afin de désengorger les structures de santé et d’améliorer la couverture sanitaire.
Le syndicat réclame aussi une « gestion plus transparente et démocratique des ressources humaines, notamment à travers des appels à candidatures pour les nominations aux postes de responsabilité ».
La question du régime indemnitaire est également un « point central de la plateforme revendicative », selon la syndicaliste.
Une autre doléance est la « revalorisation des pensions de retraite » des médecins, dont la « précarité » une fois à la retraite, est pointée par le SAMES.
ARRET DE LA COUVERTURE SECURITAIRE DES COMBATS DE LUTTE JUSQU’A NOUVEL ORDRE
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine, a décidé de l’arrêt jusqu’à nouvel ordre de la couverture sécuritaire des combats de lutte sur toute l’étendue du territoire national
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine, a décidé de l’arrêt jusqu’à nouvel ordre de la couverture sécuritaire des combats de lutte sur toute l’étendue du territoire national, rapporte la Division communication et relations publiques de la Police sénégalaise dans un communiqué.
Cette décision fait notamment suite »au déchainement de violence » et autres »actes de vandalisme » notés lors du combat ayant opposé Franc à Ama Baldé, dimanche dernier, à l’arène nationale, souligne le communiqué.
Il signale que lors de ce combat, « bon nombre d’amateurs ayant acheté leurs billets ont été dans l’incapacité d’accéder à l’arène. La jauge maximale atteinte, les responsables de la Police nationale » ont été amenés à fermer les portes « pour parer à toute éventualité de drame ».
« Le déchainement de violence qui s’en est suivi, s’est poursuivi après le verdict et a débouché sur des actes de vandalisme, des dégradations de biens publics et privés, d’autres atteintes aux biens et aux personnes, dont la plus regrettable a été l’agression mortelle d’un jeune dans la banlieue dakaroise ».
Le communiqué pointe un « énième manquement du comité national de gestion de la lutte (CNG) et des acteurs impliqués, aux injonctions et recommandations à eux faites, notamment au sujet du respect des horaires, de l’observation de la jauge et de la définition d’itinéraires offrant moins de risques de confrontations entre groupe de supporters ».
Sur cette base, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique « a décidé de l’arrêt jusqu’à nouvel ordre de la couverture sécuritaire des combats de lutte sur toute l’entendue du territoire national ».
PLUS DE 2.500 CALEBASSES DE SOLIDARITE DENOMBREES A TRAVERS LE PAYS
Le Sénégal compte « plus de 2.500 calebasses de solidarité », un concept dédié à la promotion de processus d’autonomisation dirigés par les communautés locales
Le Sénégal compte « plus de 2.500 calebasses de solidarité », un concept dédié à la promotion de processus d’autonomisation dirigés par les communautés locales, a-t-on appris du ministre de la Microfinance et l’Economie sociale solidaire.
Alioune Dione, présidant mardi à Thiès la Journée nationale de la Calebasse de solidarité (CDS), a fait état de « plus de 2.500 calebasses de solidarité dans 13 régions, avec plus de 80. 000 membres, constitués de 95% de femmes ».
Le ministre de la Microfinance a insisté sur l’importance de la Journée de la Calebasse de solidarité, un évènement qui, dit-il, a fini de s’inscrire dans les traditions de son département, qui la parraine depuis sa première édition.
« Les principes sur lesquels repose la calebasse, à savoir la transparence, l’équité, la confidentialité et la solidarité, sont pleins de leçons », a relevé souligné le Alioune Dione.
Il a précisé que la Calebasse de solidarité est un outil visant à créer un filet de sécurité et à promouvoir des processus d’autonomisation dirigés par les communautés locales.
Les membres d’une Calebasse de solidarité accumulent un fonds commun, dont les ressources sont utilisées pour aider les plus démunis à se nourrir, se soigner et à s’éduquer à travers des prêts solidaires sans intérêt.
Selon Alioune Dione, la Calebasse de solidarité se base au Sénégal sur « 272 réseaux de proximité, 67 réseaux communaux, 15 réseaux fédéraux formalisés en sociétés de coopératives de consommation ».
Au vu des résultats produits par ce concept, le ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale solidaire s’est engagé soutenir cette initiative à un niveau institutionnel.
« Je me charge d'(en) assurer le portage institutionnel, pour que vos initiatives d’économie sociale et solidaire fassent tache d’huile au Sénégal », a-t-il promis.