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15 mai 2025
LE CHANGEMENT CLIMATIQUE, UNE MENACE POUR LA PLANÈTE ET LES GÉNÉRATIONS FUTURES
L'impact sur la santé maternelle, l'intensification des phénomènes El Niño et la vulnérabilité des infrastructures essentielles soulignent l'urgence d'une action décisive pour limiter les dégâts et préserver l'habitabilité de la Terre.
Le rapport « 10 New Insights in Climate Science » avertit que les effets du changement climatique deviennent de plus en plus dramatiques et urgents. Rédigé par un consortium de scientifiques de renom, ce rapport met en évidence les impacts dévastateurs du réchauffement climatique, notamment l’augmentation des vagues de chaleur, la dégradation des océans, l’effondrement imminent de l’Amazonie, et les risques accrus pour la santé maternelle et reproductive.
Les températures mondiales croissantes, combinées à l’humidité accrue, rendent certaines régions de la planète de plus en plus inhabitées. Le rapport souligne que l'augmentation de la chaleur, associée à une humidité plus élevée, pousse certaines parties de la Terre au-delà des limites de l'habitabilité. « Les vagues de chaleur extrêmes pourraient rendre certaines zones de la planète tout simplement invivables. Il est urgent de mettre en place des systèmes d’alerte précoce et des stratégies de résilience pour les populations les plus vulnérables, » déclare le professeur Johan Rockström, coprésident de la Ligue de la Terre.
L'Amazonie au bord du basculement
L’Amazonie, souvent qualifiée de "poumon de la Terre", est elle aussi sous menace. Le rapport avertit que la déforestation et les effets du changement climatique font que la forêt pourrait bientôt se transformer d’un puits de carbone à une source de carbone. « La déforestation, la dégradation des sols et le changement climatique mettent la forêt amazonienne au bord d’un effondrement irréversible. Si nous ne faisons rien, cette forêt essentielle pourrait bientôt contribuer à l’accélération du réchauffement climatique plutôt que de l’atténuer, » avertit Wendy Broadgate, directrice du pôle mondial de Future Earth.
Une crise de la santé maternelle et reproductive
Le rapport alerte également sur l’impact croissant des extrêmes climatiques sur la santé maternelle et reproductive. L’augmentation des vagues de chaleur et des phénomènes climatiques extrêmes augmente les risques de complications pour les femmes enceintes. Le professeur Jemilah Mahmood, directeur exécutif du Sunway Centre for Planetary Health, déclare : « Les effets du changement climatique sur la santé maternelle sont déjà visibles dans de nombreuses régions vulnérables. Les femmes enceintes et les nourrissons sont parmi les plus exposés. Ces impacts pourraient compromettre des décennies de progrès dans le domaine de la santé reproductive. »
Le réchauffement des océans est également responsable de l'intensification des phénomènes El Niño, dont les effets dévastateurs sont de plus en plus fréquents et graves. « Nous avons sous-estimé l’impact des événements El Niño, mais les nouvelles recherches montrent qu'ils sont plus extrêmes et plus coûteux que ce que nous imaginions, » affirme le professeur Peter Schlosser, vice-président de Global Futures à l’Université d’État de l’Arizona. Les pertes économiques mondiales dues à l’intensification d’El Niño pourraient atteindre 100 000 milliards de dollars au cours du XXIe siècle, avec des conséquences dramatiques pour les économies mondiales.
Le rapport plaide également pour des politiques climatiques plus équitables. Selon le professeur Joyashree Roy de l’Institut asiatique de technologie, « Les politiques climatiques doivent être perçues comme justes par les citoyens pour être réellement efficaces. Ignorer les besoins et les préoccupations des populations locales pourrait mener à une résistance accrue et à des troubles sociaux. » Les auteurs insistent sur la nécessité de politiques inclusives et d’une prise en compte des impacts sociaux et économiques pour garantir l’efficacité des stratégies d’atténuation et d’adaptation.
Des solutions encore possibles
Malgré la gravité des défis, les scientifiques estiment qu’il est encore possible de limiter les impacts du changement climatique avec une action décisive et urgente. « Chaque retard dans l’action, chaque fraction de degré de réchauffement supplémentaire accélère le passage de la crise climatique à la catastrophe climatique, » avertit Peter Schlosser. Le rapport propose plusieurs solutions concrètes : la réduction des émissions de méthane, la protection des écosystèmes vitaux comme les océans et les forêts, et le renforcement de la résilience des infrastructures face aux événements climatiques extrêmes.
LES MALADIES TROPICALES NÉGLIGÉES, UNE RÉALITÉ DOULOUREUSE À KHOMBOLE
Dans les villages de Ndingler et Ndouff, une centaine de personnes sont aujourd’hui confrontées aux ravages des MTN. Parmi ces pathologies figurent l’éléphantiasis, l’hydrocèle et la bilharziose, qui bouleversent le quotidien des habitants.
À sept kilomètres de Khombole, les villages de Ndingler et Ndouff incarnent la dure réalité des maladies tropicales négligées (MTN). Ces maladies, qui touchent principalement les communautés les plus pauvres dans les zones tropicales, sont dues à des agents pathogènes tels que des parasites, des bactéries, des virus ou des champignons. Leur transmission est souvent liée à des conditions environnementales spécifiques, telles que la stagnation d’eau ou la présence de réservoirs animaux. À Khombole, ces maladies sont omniprésentes, affectant profondément la vie des habitants.
Mamadou Thiaw, un homme d’une soixantaine d’années endure depuis cinq ans les affres de l’éléphantiasis, une forme de lymphœdème. Cette maladie, causée par des parasites, entraîne un gonflement démesuré des membres, comme en témoigne son pied gauche, devenu le symbole de son calvaire. « Je ressens des douleurs insupportables, qui me privent souvent de sommeil. Je n’ai plus la force de travailler, encore moins d’espérer », confie-t-il. Le lymphœdème, lié à des blocages dans le système lymphatique, déforme et empêche le bon fonctionnement du corps.
Mamadou n’est pas un cas isolé. À Khombole et dans les villages environnants, les MTN se manifestent sous diverses formes : lymphœdèmes, hydrocèles (gonflement des bourses chez les hommes) et bilharzioses (infection parasitaire affectant principalement les organes internes). Selon l’infirmière cheffe de poste, Ndèye Sokhna Boye, ces pathologies, dévastatrices tant sur le plan physique que psychologique, touchent principalement les personnes âgées. À l’instar de Saliou Faye, 70 ans, qui tente depuis une décennie de soulager ses douleurs par la médecine traditionnelle, ou encore Soukeyna Ly, 75 ans, dont le combat s’est épuisé après des années de consultations infructueuses.
À 30 ans, Khoudia Sarr porte aussi le fardeau des MTN. Atteinte depuis l’âge de 22 ans, elle a vu sa vie basculer. « On me disait que c’était un mauvais sort. C’est seulement après avoir consulté au poste de santé que j’ai reçu des kits hygiéniques et des médicaments. Mais ma vie n’est plus la même », explique-t-elle, résignée. Son petit commerce ne suffit plus à subvenir aux besoins de son foyer. Elle implore les autorités d’intensifier les efforts pour lutter contre ces maladies.
Le Programme National de Lutte contre les Maladies Tropicales Négligées (PNLMTN) a lancé un plan d’action il y a trois mois, pour renverser la tendance. Selon Dr Safiétou Aidara, médecin-cheffe adjointe du district sanitaire de Khombole, une campagne de sensibilisation a permis d’identifier 81 cas. « Ces cas incluent 43 lymphœdèmes des membres inférieurs, 35 hydrocèles et d’autres formes plus rares, comme les lymphœdèmes du sein », détaille-t-elle.
Les relais communautaires, formés et intégrés dans ce processus, jouent un rôle crucial. « Ils vivent au quotidien avec les patients, ce qui facilite la sensibilisation et le suivi des cas », précise Khady Ndiaye, point focal MTN à Khombole. Pourtant, elle regrette les réticences de certains patients, notamment les hommes atteints d’hydrocèle. « Ces pathologies étant intimes, les malades refusent souvent de consulter, même lorsqu’un partenaire les alerte. »
Malgré les efforts, les défis restent colossaux. Le manque de relais communautaires, les ressources limitées et l’insuffisance des infrastructures compliquent la prise en charge des cas. Xavier Ndione, superviseur des soins de santé primaires, souligne également l’impact environnemental, notamment les carrières abandonnées où stagnent des eaux contaminées. « Ces mares temporaires sont des foyers de transmission, surtout pour des maladies comme la bilharziose », explique-t-il.
Speak Up Africa, en partenariat avec la Coalition des organisations de la société civile de lutte contre les MTN et le Programme national de Lutte contre les MTN, apporte un soutien essentiel en matière de plaidoyer, de sensibilisation et de fournitures médicales. Ces initiatives, bien qu’appréciées par les populations, ne suffisent pas à couvrir tous les besoins.
Dr Aidara appelle à une forte mobilisation pour venir en aide aux patients. « Les MTN ne doivent plus être reléguées au second plan. Ces maladies détruisent des vies et freinent le développement. Nous avons besoin d’une prise en charge globale pour réduire leur impact. »
Avec une population de 20 321 habitants et 21 postes de santé, le district sanitaire de Khombole se bat pour contenir ces fléaux. En janvier, une campagne de distribution massive de médicaments est prévue pour les enfants de moins de 5 ans. Mais, comme le souligne Dr Aidara, l’espoir repose autant sur des actions concrètes que sur la volonté collective de redonner dignité et santé à ces populations oubliées.
LA DGID DÉBLOQUE LES ENTREPRISES DE PRESSE
La Direction générale des impôts et domaines (DGID) a annoncé la levée du blocage des comptes bancaires des entreprises de presse, initialement gelés pour non-paiement de dettes fiscales.
La Direction générale des impôts et domaines (DGID) a annoncé la levée du blocage des comptes bancaires des entreprises de presse, initialement gelés pour non-paiement de dettes fiscales. Une mesure saluée par le secteur médiatique, qui voit cette décision comme un soulagement dans un contexte économique déjà difficile pour les médias.
C’est Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), qui a relayé la nouvelle via un communiqué. Selon lui, le directeur général de la DGID, Abdoulaye Diagne, a confirmé que des instructions avaient été données à ses services pour débloquer les comptes des entreprises concernées. « Les comptes des entreprises de presse ont été débloqués, selon les instructions qu’il a données à ses services », a déclaré Mamadou Ibra Kane.
Le président du CDEPS invite désormais les chefs d’entreprises concernées à se rapprocher de leur centre fiscal pour formaliser la levée des mesures et régulariser leur situation. « En principe, cela devrait être effectif pour tout le monde », a-t-il précisé, tout en demandant aux responsables des médias qui rencontreraient encore des difficultés de se signaler. Il a assuré que le directeur général de la DGID reste disponible pour résoudre les cas restants.
La décision initiale de geler les comptes avait été prise pour recouvrer des arriérés d’impôts. Plusieurs médias ou groupes de presse figuraient parmi les entités concernées, ce qui avait suscité des inquiétudes quant à la survie financière de certains d’entre eux, dans un secteur déjà fragilisé par les défis économiques et technologiques.
Cette levée de blocage intervient à la suite de plaidoyers menés par le CDEPS, qui avait alerté sur les conséquences potentiellement désastreuses de la mesure pour la viabilité des entreprises de presse et la pluralité médiatique au Sénégal.
AUCUNE CONFIRMATION NE PEUT ÊTRE FAITE CONCERNANT L’APPLICATION UNIFORME DE CETTE MESURE
Mamadou Ibra Kane, le président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Senegal (CDEPS) était l’invité de la matinale de Salam Senegal de la RSI. Il a souligné l’importance cruciale de la presse lors des récentes élections législatives...
Mamadou Ibra Kane, le président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Senegal (CDEPS) était l’invité de la matinale de Salam Senegal de la RSI. Il a souligné l’importance cruciale de la presse lors des récentes élections législatives au Sénégal, marquant ainsi notre troisième alternance. Pour lui, ces élections se sont déroulées dans un contexte particulier, marqué par des tensions entre les médias et le gouvernement en place : « malgré des moyens limités, des pressions fiscales et des problématiques sociales, la presse a réussi à offrir une couverture de qualité. C’est grâce à son travail que les premières tendances des résultats ont été révélées rapidement, permettant de connaître le vainqueur des élections dès le soir, tout comme cela avait été le cas lors des élections présidentielles précédentes ». Le président du CDEPS a insisté sur le fait que les hommes politiques doivent reconnaître que la presse est au service de tous les citoyens sénégalais, affirmant qu’un pays sans une presse libre n’est pas véritablement démocratique.
Il a également abordé la situation financière des entreprises de presse, en rapportant une discussion avec le directeur général des impôts et domaines, qui a mentionné envisager une levée des restrictions sur certains comptes d’entreprises médiatiques concernées. Toutefois, il a précisé qu’aucune confirmation ne peut être faite concernant l’application uniforme de cette mesure. Ces derniers mois, la presse a traversé une période difficile, se heurtant à une perception erronée de la part des trois régimes qui se sont succédé, les considérant comme des adversaires, alors qu’ils avaient précédemment défendu la liberté des médias lorsqu’ils étaient dans l’opposition.
Mamadou Ibra Kane déplore que le nouveau régime n’ait pas facilité la situation, exacerbant la précarité des journalistes. Selon lui, la Constitution garantit la liberté de presse et d’expression, et tout acte portant atteinte à ces libertés constitue, à ses yeux, une offense au Sénégal et à sa démocratie. De nombreuses entreprises médiatiques ont été contraintes de recourir au chômage technique, en négligeant des obligations juridiques, et beaucoup de journalistes souffrent d’arriérés de salaires et d’un manque de couverture médicale, malgré leur rôle essentiel dans le maintien de la paix dans le pays.
Concernant le financement, le président du CDEPS indique que les publicités ont diminué et que l’aide à la presse reste dérisoire, se chiffrant à seulement 1,9 milliards de francs CFA, un montant insuffisant pour favoriser un véritable essor économique et social. Il affirme que l’information, la communication et le journalisme sont plus essentiels que même les dépenses militaires. Il appelle donc l’État à investir dans le secteur de la presse et à créer un cadre fiscal favorable, permettant aux médias de se relever et de s’ouvrir au monde.
LES LIONS DU SÉNÉGAL PRÊTS À BRILLER AU DAKAR ARENA
À l’approche de la fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket masculin, les préparatifs sont bien avancés pour l’équipe sénégalaise. Le Sénégal évolue dans le groupe C, qui inclut le Rwanda, le Cameroun et le Gabon
À l’approche de la fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket masculin, les préparatifs sont bien avancés pour l’équipe sénégalaise. Le Sénégal évolue dans le groupe C, qui inclut le Rwanda, le Cameroun et le Gabon, tandis que le groupe A se compose du Soudan du Sud, du Mali, du Maroc et de la RD Congo.
Leur première rencontre sera contre le Rwanda, ce vendredi à 18h00, et l’équipe menée par Brancou Badio devra s’imposer pour bien commencer la compétition. Les Lions ont terminé à la troisième place lors des éditions précédentes de l’Afrobasket en 2017 et 2021, et visent à décrocher leur sixième titre continental depuis 1997. Les autres équipes participantes sont déjà arrivées à Dakar. Les sélections de la RD Congo, du Soudan du Sud, du Mali, du Gabon et du Rwanda ont foulé le sol sénégalais, tandis que les équipes du Cameroun et du Gabon sont attendues ce mercredi.
Calendrier des Matchs du groupe C :
Vendredi 22 novembre 2024
18h00 : Sénégal – Rwanda
21h00 : Cameroun – Gabon
Samedi 23 novembre 2024
18h00 : Gabon – Sénégal
21h00 : Rwanda – Cameroun
Dimanche 24 novembre 2024
18h00 : Sénégal – Cameroun
21h00 : Gabon – Rwanda
Lors d’une récente conférence de presse, le sélectionneur national, Desagana Diop, a exprimé sa confiance dans la préparation de l’équipe pour cette deuxième fenêtre des qualifications pour l’Afrobasket 2025. « L’équipe est au complet. Nous avons eu une bonne séance d’entraînement hier à la Dakar Arena. J’ai été satisfait de voir que les joueurs ont bien intégré nos systèmes offensifs et défensifs élaborés en août. Sur les 12 joueurs, 9 étaient présents lors du dernier stage face à la Tunisie, et ils sont tous conscients des enjeux qui les attendent. Notre objectif est de remporter nos trois matches pour faciliter notre chemin vers la qualification lors de la fenêtre de février », a-t-il déclaré.
Concernant les équipes adverses, Diop a reconnu la compétitivité de la poule : « chaque équipe a des ambitions et vise la victoire. Le Rwanda possède une belle équipe, et je tiens à saluer le travail de Cheikh Sarr. Ils n’ont pas encore annoncé leur liste finale de 12 joueurs. » Toutefois, il reste concentré sur son équipe et prévoit d’analyser les autres formations grâce aux vidéos des matchs.
LE SÉNÉGAL EN QUÊTE D’UNE POLITIQUE INCLUSIVE ET DURABLE
Les concertations nationales sur le secteur de l’eau et de l’assainissement ont débuté ce jeudi 21 novembre 2024 à Kaolack, sous l’égide du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et de Dr. Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique ...
Les concertations nationales sur le secteur de l’eau et de l’assainissement ont débuté ce jeudi 21 novembre 2024 à Kaolack, sous l’égide du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et de Dr. Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Ces rencontres de trois jours, réunissant acteurs institutionnels, société civile, partenaires techniques et financiers, marquent un tournant dans la gestion de ces secteurs vitaux pour le Sénégal.
Ces concertations visent à co-construire une nouvelle Lettre de Politique Sectorielle de Développement, axée sur une gestion inclusive et durable des ressources en eau et des infrastructures d’assainissement. Elles traduisent la volonté des nouvelles autorités sénégalaises de rompre avec les approches traditionnelles, en favorisant un dialogue large et participatif.
« Ces concertations ne sont pas uniquement l’affaire des techniciens ou du ministère. Il s’agit d’un moment clé pour diagnostiquer notre secteur, mobiliser tous les acteurs, et surtout, se projeter vers des solutions innovantes », a déclaré le ministre Dr. Cheikh Tidiane Dièye lors de la cérémonie d’ouverture.
Les travaux s’articuleront autour de quatre grandes thématiques : Gestion intégrée et territorialisée des ressources en eau : mieux gérer l’eau au niveau local tout en tenant compte des réalités régionales. Services sécurisés d’eau potable et eau productive : garantir un accès universel et sécurisé, aussi bien pour les besoins domestiques qu’économiques. Services sécurisés d’assainissement et gestion des eaux pluviales : améliorer les infrastructures pour limiter les impacts des inondations et des mauvaises conditions sanitaires. Gouvernance, financement et partenariat : définir un cadre de financement viable et renforcer la coopération avec les acteurs nationaux et internationaux.
Décentralisées pour une meilleure inclusion, ces concertations ont été organisées à Kaolack, un choix motivé par deux raisons principales. « Kaolack est au carrefour du pays et symbolise les défis liés à l’eau et à l’assainissement : qualité de l’eau avec une teneur élevée en fluor, inondations récurrentes, et infrastructures insuffisantes », a souligné Dr. Dièye.
Parmi les participants figurent des représentants de l’administration, de la société civile, des associations de consommateurs, des partenaires financiers, ainsi que le Réseau sénégalais des journalistes spécialisés en eau et assainissement (RESJOSEA), dirigé par Cheikhou Aidara.
Ces concertations s’inscrivent dans la vision présidentielle d’un accès équitable à l’eau et à l’assainissement pour tous, en harmonie avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) pour 2030 et la Vision Africaine de l’Eau à l’horizon 2063.
En lançant cet exercice participatif, le Sénégal réaffirme son engagement à bâtir des solutions pérennes pour répondre aux attentes de sa population et anticiper les défis à venir dans un contexte de changement climatique et de pression croissante sur les ressources
LE GÉNÉRAL ABDOULAYE MAÏGA REMPLACE CHOGEL MAÏGA
Le général Abdoulaye Maïga a été nommé, jeudi, à la tête du gouvernement malien en remplacement de Choguel Maïga limogé la veille par la junte militaire au pouvoir.
Le général Abdoulaye Maïga a été nommé, jeudi, à la tête du gouvernement malien en remplacement de Choguel Maïga limogé la veille par la junte militaire au pouvoir.
La nomination d’Abdoulaye Maïga au poste de Premier ministre a été officialisée à travers un décret lu à la télévision nationale, ORTM, par le secrétaire général de la présidence malienne, Alfousseyni Diawara.
La junte militaire au pouvoir a annoncé, mercredi le limogeage du Premier ministre Choguel Maïga, cinq jours après ses interrogations publiques sur la durée de la transition militaire dans le pays, a-t-on appris de source médiatique.
Choguel Kokalla Maiga, 66 ans, à la tête du gouvernement de transition depuis le 7 juin 2021, a, le 16 novembre dernier, exprimé publiquement son désaccord avec les militaires au pouvoir au sujet de la durée de la transition.
Le Premier ministre avait déploré le fait, disait-il, “de ne pas être impliqué aux décisions concernant la transition”.
DAKAR ÉVALUE SES BESOINS FINANCIERS À PLUS DE 1240 MILLIARDS FCFA PAR AN
Le Sénégal a besoin chaque année d’un montant évalué à 2 milliards de dollars (plus de 1240 milliards FCFA) pour mettre en œuvre ses stratégies d’adaptation et d’atténuation du changement climatique
Le Sénégal a besoin chaque année d’un montant évalué à 2 milliards de dollars (plus de 1240 milliards FCFA) pour mettre en œuvre ses stratégies d’adaptation et d’atténuation du changement climatique, a indiqué le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom.
”Ce financement est essentiel pour développer des infrastructures résilientes, promouvoir des pratiques agricoles durables, investir dans les énergies renouvelables, entre autres’’, a-t-il dit.
Daouda Ngom intervenait, mercredi, à l’occasion de la journée dédiée au Sénégal dans le cadre de la COP 29. Cette journée est axée sur le thème : ‘’La finance climatique au Sénégal’’.
Il a indiqué que depuis la mise en place des mécanismes financiers du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), du Fonds vert pour le climat et du Fonds d’adaptation, le pays n’a reçu qu’un montant global de 340.761.931 USD (211.954.585.908 francs CFA).
Cette enveloppe ne tient pas compte des financements multilatéraux et bilatéraux ainsi que ceux du secteur privé.
Il estime qu’il est donc ‘’crucial de renforcer les capacités locales pour accéder, efficacement, aux financements disponibles’’.
”Le Sénégal a déjà mis en place un cadre stratégique avec le Fonds Vert pour le Climat (FVC) et d’autres mécanismes qui nous aident à identifier nos priorités d’investissement’’, a-t-il informé.
Il a appelé à ‘’continuer à travailler, ensemble, pour simplifier les processus d’accès aux fonds et nous assurer que les ressources atteignent ceux qui en ont le plus besoin’’.
La COP 29, ‘’un moment décisif’’
Daouda Ngom a souligné que la COP29 est ‘’un moment décisif’’ où les partenaires devraient redoubler d’efforts pour tenir leurs engagements climatiques, notamment pour ce qui concerne le financement, un pilier indispensable en vue d’assurer une transition écologique mondiale.
Il a rappelé que le Sénégal s’est résolument engagé dans l’action climatique. ‘’Nous avons dans cet esprit élaboré notre Plan d’action national d’adaptation, qui identifie des actions prioritaires dans des secteurs clés, comme l’agriculture, les ressources en eau et les zones côtières’’, a-t-il informé.
Le ministre a signalé que le Sénégal a aussi élaboré aussi sa ‘’contribution déterminée au niveau national’’. Celle-ci ‘’fixe des objectifs ambitieux de réduction des émissions et d’adaptation’’.
Le Sénégal a également élaboré ‘’les plans nationaux d’adaptation sectoriels qui permettent de faciliter l’intégration des changements climatiques et des mesures d’adaptation dans la planification et la budgétisation’’.
Selon lui, la mise en œuvre de ces plans nécessite des ressources financières considérables, bien au-delà des capacités nationales. ‘’C’est pourquoi la question du financement climatique est fondamentale pour nous. Elle n’est pas une option, mais une nécessité vitale. Elle représente non seulement une opportunité économique, mais aussi un acte de justice climatique’’, a expliqué le ministre.
Il a assuré en outre que le Sénégal est déterminé à renforcer ses capacités institutionnelles et techniques pour une meilleure gestion et absorption des financements climatiques.
Bien plus qu’un outil économique
Il a invité la coopération internationale à se donner pour objectif de ‘’renforcer’’ les capacités, à ‘’rationaliser les processus d’octroi des fonds et à faciliter les transferts de technologies durables.
Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique estime que la finance climatique est bien plus qu’un outil économique. ‘’Elle est un symbole de la solidarité internationale et la traduction de notre engagement collectif à construire un avenir durable’’, a-t-il relevé.
”La crise climatique est un défi mondial qui appelle une réponse globale. En cette COP29, nous devons saisir l’opportunité de renforcer la finance climatique et de transformer nos engagements en actions concrètes’’, a-t-il encouragé.
Au cours de la réunion de deux semaines à Bakou, les parties négocieront un nouvel objectif quantifié collectif (NCQG), un objectif de financement climatique plus ambitieux, transparent et prévisible répondant mieux aux besoins des pays en développement en matière d’atténuation, d’adaptation et de pertes et dommages.
DIOMAYE FAYE INSISTE SUR L’IMPORTANCE DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a mis en exergue, jeudi, la place qu’occupent l’eau et l’assainissement dans sa vision pour ”un Sénégal juste, souverain et prospère”.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a mis en exergue, jeudi, la place qu’occupent l’eau et l’assainissement dans sa vision pour ”un Sénégal juste, souverain et prospère”.
Dans un message transmis à l’ouverture de la concertation nationales sur l’eau et l’assainissement, le président Faye a affirmé : ”les secteurs de l’eau et de l’assainissement indissociables de notre ambition de bâtir un Sénégal juste, souverain et prospère. Les défis que nous voulons sont immenses mais ils sont à la hauteur de nos ambitions”.
La région de Kaolack (centre) accueille du jeudi au samedi la concertation nationale sur le secteur de l’eau et de l’assainissement.
Ces assises réunissent l’ensemble des acteurs clés du secteur afin de ‘’co-construire une nouvelle politique nationale en matière d’eau et d’assainissement’’, a récemment expliqué Cheikh Tidiane Dièye, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, soulignant que le choix de Kaolack, cœur du Bassin arachidier, ‘’témoigne de l’engagement du gouvernement en faveur de la justice sociale et de l’équité territoriale”.
”Bien que je ne puisse pas être physiquement parmi vous, mon engagement pour cette cause essentielle reste totale. L’eau est cœur de notre vie, elle est la source de toute existence, un pilier de notre développement économique et sociale et un droit fondamentale pour tous les sénégalais’’, a fait valoir le chef de l’Etat dans son message vidéo diffusé à l’ouverture des travaux.
Il a martelé que l’assainissement est le ‘’garant de notre santé publique et de la dignité humaine’’.
”Nous voulons garantir un accès universel, équitable et durable à l’eau multi-usages et au service de l’assainissement, que ce soit en milieu rural qu’urbain pour toutes les générations présentes et futures’’, a indiqué le président Faye.
D’après lui, cette concertation n’est pas seulement un simple exercice technique, elle marque une étape décisive dans la co-construction d’une nouvelle politique nationale pour l’eau et l’assainissement.
”Ensemble, nous allons élaborer une lettre de politique sectorielle de développement (LPSD) qui sera notre boussole pour les années à venir. Elle devra refléter nos valeurs d’équité, de transparence, d’inclusion et d’efficacité’’, a ajouté le chef de l’Etat ajoutant que le gouvernement du Sénégal s’engage à traduire les engagements issus de ces assises en actions concrètes.
Bassirou Diomaye Faye n’a pas manqué de réitéré l’engagement du gouvernement à ‘’investir dans des infrastructures modernes et résilientes’’ telles que les autoroutes de l’eau, appelées à ‘’transformer le visage socioéconomique et environnemental de notre pays’’.
”Nous allons également renforcer la gouvernance du secteur de l’eau et promouvoir une gestion participative et responsable de nos ressources hydriques’’, a-t-il promis.
Il a signalé que cette concertation nationale s’inscrit ‘’pleinement’’ dans les cadres stratégiques adoptés par son gouvernement tels que la vision ‘’Sénégal 2050’’, des Objectifs de développement durable (ODD) pour 2023 et la ‘’Vision africaine de l’eau’’ à l’horizon 2063’’.
”Nous ne faisons pas que répondre aux défis présents, nous préparons également l’avenir en construisant les bases d’un développement durable et inclusif pour nos enfants et nos petits-enfants”, a assuré M. Faye.
Il a invité les participants à faire preuve de rigueur, d’innovation et d’ambition dans leurs réflexions.
”Les résultats de vos travaux façonneront les politiques publiques de demain et feront du Sénégal un modèle en matière de gestion des ressources en eau et d’assainissement’’, a-t-il rappelé.
Bassirou Diomaye Faye a remercié le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement pour son leadership dans l’organisation de ces concertations nationales ‘’ainsi que tous les partenaires qui soutiennent notre vision commune”.
LA CPI PASSE À L'OFFENSIVE CONTRE NETANYAHU
La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre à Gaza
(SenePlus) - D'après le New York Times (NYT), la Cour pénale internationale (CPI) a émis jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour "crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans la bande de Gaza".
Selon le quotidien américain, le procureur en chef Karim Khan avait sollicité ces mandats en mai dernier, visant simultanément les dirigeants israéliens et trois hauts responsables du Hamas. La CPI accuse notamment Israël d'avoir utilisé "la famine comme arme de guerre" et d'avoir "intentionnellement dirigé des attaques contre la population civile".
Le journal rapporte également qu'un mandat d'arrêt a été émis contre Muhammad Deif, chef militaire du Hamas, pour "crimes contre l'humanité, incluant meurtres, prises d'otages et violences sexuelles". Le New York Times précise qu'Israël avait annoncé en août avoir tué Deif, tout comme Yahya Sinwar et Ismail Haniyeh, deux autres dirigeants du Hamas initialement visés par la requête du procureur.
Ces mandats interviennent dans un contexte de pression internationale croissante sur Israël. Comme le souligne le NYT, bien qu'Israël maintienne conduire ses opérations "conformément au droit international de la guerre", sa légitimité sur la scène mondiale s'érode face aux critiques concernant sa gestion du conflit à Gaza.
Le quotidien américain rapporte la réaction virulente de Benny Gantz, leader de l'opposition israélienne, qui a qualifié ces mandats de "disgrâce historique qui ne sera jamais oubliée". Il note que pour beaucoup en Israël, la guerre à Gaza - déclenchée en réponse à l'attaque du Hamas - reste fondamentalement légitime.
Le New York Times précise qu'Israël n'étant pas membre de la CPI et ne reconnaissant pas sa juridiction, Netanyahu et Gallant ne risquent pas d'être arrêtés sur leur territoire. Cependant, ils pourraient l'être s'ils voyagent dans l'un des 124 pays membres de la Cour, incluant la plupart des pays européens, mais pas les États-Unis.