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14 mai 2025
"RUPTURES ET PROMESSES", UNE RADIOSCOPIE DE LA POLITIQUE SÉNÉGALAISE DE 1960 À 2024
Entre analyse des ruptures institutionnelles, trajectoires présidentielles et attentes sociales, l’auteur du livre décrypte les défis et espoirs portés par cette nouvelle alternance politique.
‘’Rupture et promesses’’, essai politique du journaliste sénégalais Samba Oumar Fall, fait la radioscopie de la politique sénégalaise de 1960, année de l’indépendance, à l’élection en 2024 du président de la République Bassirou Diomaye Faye.
A travers ce livre de 16 chapitres qui vient de paraître aux ”éditions Salamata”, l’auteur a voulu coller à l’actualité et faire un flashback sur le paysage politique sénégalais.
‘’Senghor, Diouf, Wade et Sall, malgré la différence de leurs styles et de leur conception du pouvoir, ont, chacun du mieux qu’il a pu, œuvré pour que le Sénégal suive résolument le chemin du développement. Ils ont essayé, sans jamais céder aux tentations de la monarchie, de construire un État fort, tout en préservant la paix, la stabilité et la démocratie’’, a écrit l’auteur dans l’avant-propos de l’ouvrage.
Il relève que ”l’élection le 24 mars 2024 de Bassirou Diomaye Faye, qui a déjoué tous les pronostics, a fait souffler un vent d’espoir”.
‘’Elu avec des attentes très fortes sur tous les plans, il a promis une réforme profonde des institutions avec l’instauration d’un pouvoir exécutif responsable et la réduction des prérogatives proéminentes du président de la République’’, fait observer l’auteur.
Le journaliste écrivain souligne que ”le successeur de Macky Sall est fortement attendu pour tracer de nouvelles voies de développement économique et social pour le Sénégal”.
Il estime qu’il faut que cela passer par ”la réduction de la fracture sociale, la redynamisation des services publics, le comblement des inégalités, la promotion de l’égalité des chances, la lutte contre la corruption…’’.
Dans cet ouvrage, le journaliste-écrivain du quotidien national Le Soleil revient sur le destin présidentiel de Bassirou Diomaye Faye et ‘’la trajectoire de Ousmane Sonko que tout le monde attendait et dont les ambitions présidentielles ont été plombées par ses démêlées avec la justice’’.
’Si à son arrivée au pouvoir, en 2012, Macky Sall avait misé sur le Plan Sénégal émergent (PSE), vanté comme le référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et le long terme pour booster le développement et mettre le Sénégal sur la rampe de l’émergence à l’horizon 2035, Bassirou Diomaye Faye est, lui aussi, venu avec son plan dénommé +Projet+’’, a relevé M. Fall.
Avec ce nouveau référentiel” des politiques publiques, l’écrivain affirme que le gouvernement est résolu à concrétiser l’ambition de transformer durablement le Sénégal en une oasis de paix et de prospérité’’.
Ce sont, à l’en croire, autant de défis pour le président Bassirou Diomaye Faye qui, selon lui, ne bénéficiera pas de circonstances atténuantes.
‘’Bassirou Diomaye Faye, candidat +anti-système+, a réussi un tour de force historique. Son triomphe marque un tournant politique extraordinaire, dans la mesure où il confirme la débâcle de deux ténors, Idrissa Seck et Khalifa Sall, qui réalisent le pire score de leur histoire avec respectivement 0,90% et 1,56%’’, a-t-il analysé.
Cette victoire du PASTEF (Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) impose une nouvelle reconfiguration politique marquée par l’émergence d’une nouvelle génération d’hommes politiques relativement plus jeunes.
Selon l’auteur de ‘’Rupture et promesses’’, ‘’cette nouvelle alternance suscite beaucoup d’attentes. Elle marque le début d’une nouvelle ère pour le Sénégal ; une ère de rupture, empreinte d’espoir. Cependant, les défis à relever seront multiples’’.
Elu à la tête de l’exécutif avec des attentes très fortes sur les plans économique et social, Bassirou Diomaye Faye a vite compris qu’il avait un devoir de réussir par rapport aux engagements pris devant le peuple sénégalais, relève l’auteur.
”Déclamer sa volonté n’est plus suffisant pour convaincre. Il faut des actes. Il va donc devoir non seulement ne pas décevoir, mais convaincre l’ensemble des Sénégalais qu’il sera à la hauteur des immenses enjeux qui l’attendent. Que le +Projet+ tant chanté n’est ni chimère ni utopie’’, soutient le journaliste-écrivain.
Samba Oumar Fall explique que le ‘’Projet’’, qui repose sur l’espoir d’’’un Sénégal plus juste, plus prospère, plus souverain et ancré dans des valeurs fortes’’, a séduit une grande partie de l’électorat, en particulier la jeunesse. Celle-ci n’a en effet connu que le chômage chronique, l’inflation galopante, la pauvreté croissante et la corruption endémique.
‘’Cette jeunesse aspire à un véritable changement de direction, à même de mettre résolument et durablement le Sénégal dans la voie du progrès économique et social. Au président Bassirou Diomaye Faye de faire en sorte que les planètes puissent s’aligner afin qu’il puisse transformer ses promesses en réalité. Et prouver aussi qu’il n’est pas un +président aventurier+ ou tout simplement un +président par défaut+ comme le croient certains’’, suggère l’auteur.
par Ibrahima Thioye
SONKO, UNE MARQUE PUISSANTE
Là où Mamadou Dia ou Cheikh Anta Diop touchaient principalement l'intelligentsia, il a su populariser un discours politique exigeant grâce aux nouveaux médias. Son positionnement unique résonne auprès d'une jeunesse connectée
En remportant les élections législatives avec une victoire éclatante dans 41 des 46 départements favorables à la liste Pastef et environ 130 députés élus sur un total de 165, la marque-leader Sonko et la marque-parti Pastef ont confirmé leur puissance sur l’échiquier politique.
Ousmane Sonko fait désormais partie des figures majeures du leadership politique au Sénégal. Son influence dépasse les frontières nationales, lui conférant une notoriété significative à l’échelle continentale. Le Pastef s’impose aujourd’hui comme une force politique incontournable. Cette montée en puissance pourrait entraîner le retrait de certains leaders traditionnels et, éventuellement, la disparition de certains partis politiques historiques.
Autrefois, remporter une élection nécessitait un long travail de construction d’un réseau étendu de leaders d’opinion, s’appuyant sur un processus progressif de visites de terrain. Ces leaders, proches des électeurs, organisaient des meetings et des caravanes, ponctués par une forte présence médiatique pour développer la notoriété. Cependant, l’avènement et la démocratisation des smartphones, offrant un accès immédiat à une information variée, ont bouleversé les dynamiques électorales. Les électeurs, désormais plus matures, se montrent plus exigeants vis-à-vis des offres politiques. Bien qu’ils n’examinent pas toujours en détail les programmes des partis, ils s’intéressent de plus en plus à leurs orientations générales.
Paradoxalement, les médias traditionnels, souvent critiques à son égard, ont largement contribué à accroître la notoriété de la marque Sonko. Les nouveaux médias, de leur côté, ont permis de consolider son capital sympathie auprès de différents segments de l’électorat. Fort de son expérience, Sonko, qui avait déjà contribué à l’élection de maires, de députés et même d’un président de la République, a su reproduire cette dynamique pour faire élire les députés de la liste Pastef.
Un positionnement différenciant
L’engouement des électeurs pour Sonko et le parti Pastef s’explique en grande partie par leur positionnement précis et distinctif. Ces deux marques incarnent :
le patriotisme dans le sens d’une prise en charge autonome du destin national et la reconquête de toutes les souverainetés (économique, monétaire, politique, militaire) ;
la bonne gouvernance, associée à une image d’honnêteté et d’intégrité.
Tout parti tentant d’adopter ce positionnement serait perçu comme une simple imitation. Ousmane Sonko reste l’original.
Historiquement, d’autres leaders ont défendu ces idéaux. Mamadou Dia et Cheikh Anta Diop incarnaient respectivement le nationalisme (dans un sens patriotique, non populiste) et le panafricanisme. Cependant, leurs idées trouvaient un écho limité à l’intelligentsia petite bourgeoise, une minorité.
Sonko, en revanche, a émergé à un moment où les réflexions sur le parachèvement des souverainetés nationales s’intensifiaient dans la sous-région. Si Abdoulaye Wade avait partiellement défié l’ordre établi avec l’ancienne puissance coloniale, il n’avait pas réussi à résoudre les problèmes internes du Sénégal, certains estimant même qu’il les avait amplifiés.
Grâce à la diffusion massive de ces débats via les smartphones, la marque Sonko s’est imposée non seulement par la pertinence de son offre politique, mais aussi grâce à plusieurs facteurs distinctifs.
Facteurs clés de succès de la marque Sonko
Une personnalité singulière et marquante :
un courage dans l’épreuve et une constance qui inspirent l’admiration des électeurs ; malgré les exactions subies, Sonko est resté fidèle à ses convictions ;
une humilité et un sens du dépassement, comme en témoigne sa proposition de faire de Bassirou Diomaye Faye, ancien secrétaire général du Pastef, le candidat à l’élection présidentielle, alors qu’ils étaient tous deux en prison ;
des principes novateurs basés sur le respect de la citoyenneté et une organisation rigoureuse, rompant avec les anciennes pratiques des partis classiques en matière de mobilisation et de financement.
Une communication innovante :
le parti Pastef a exploité de manière stratégique les plateformes numériques (Facebook, X, YouTube, TikTok, etc.), permettant une interaction directe avec les électeurs.
Des alliances stratégiques :
avec YAW (2022 et 2023), la coalition Diomaye (2023-2024) et d’autres acteurs politiques, Sonko a su tisser des partenariats qui lui ont permis d’évoluer et de mieux comprendre le jeu politique.
Défis et interrogations pour l’avenir
Malgré ce succès, plusieurs défis restent à relever.
Les attentes des jeunes électeurs : leur enthousiasme perdurera-t-il si les problèmes liés à l’emploi et au pouvoir d’achat persistent ?
La confiance des entrepreneurs : resteront-ils engagés si les opportunités économiques se réduisent ?
Les résultats à mi-parcours du référentiel Sénégal 2050 : un faible niveau de mise en œuvre pourrait susciter des désillusions.
La gestion interne du parti : le Pastef devra évoluer en maîtrisant ses contradictions et en surmontant les obstacles organisationnels.
Les risques de procès à répétition : bien que la reddition des comptes reste pertinente, ces démarches pourraient accaparer l’énergie et ralentir les avancées.
Les marques Sonko et Pastef se sont rapidement imposées dans le paysage politique sénégalais. Toutefois, leur capacité à maintenir cet élan dépendra de leur aptitude à répondre aux aspirations et attentes des électeurs, ainsi qu'à surmonter les défis à venir. L’avenir politique du Sénégal repose désormais sur leur habileté à concilier transformation et stabilité, ambition et pragmatisme, démocratie et ordre républicain, patriotisme et panafricanisme, évolution des mentalités et respect de nos traditions.
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 20 NOVEMBRE 2024
Le chef de l'Etat a demandé au Premier ministre, au ministre de l’Economie et au ministre des Finances et du Budget de finaliser la présentation du projet de loi de finances pour l’année 2025 qui va être examiné dans des délais exceptionnels.
Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 20 novembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a félicité le peuple sénégalais pour sa mobilisation et sa maturité démocratique lors du scrutin pour l’élection des députés de la quinzième législature, tenu dans le calme et la sérénité. Il a félicité le Gouvernement, notamment le Premier Ministre, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Ministre des Finances et du Budget, les autorités administratives déconcentrées (Gouverneurs, Préfets et Sous- préfets), la Direction générale des Elections, les missions diplomatiques et consulaires du Sénégal, la Commission électorale nationale Autonome (CENA), le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) et l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité pour l’organisation professionnelle et transparente des élections législatives anticipées sur le territoire national et à l’étranger.
Le Chef de l’Etat a adressé ses chaleureuses félicitations à Monsieur Ousmane SONKO, Premier Ministre et Président de PASTEF pour son engagement personnel et son leadership qui ont permis au parti qu’il dirige d’avoir la majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Le Président de la République a rappelé au Gouvernement son attachement particulier à la mise en œuvre optimale, selon les séquences temporelles et les priorités sectorielles définies, de la vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère à l’horizon 2050. Il a indiqué la nécessité d’une transformation systémique cohérente et pragmatique du Sénégal. Ce défi collectif passe par la prise en charge notable des urgences économiques et sociales, la lutte contre la cherté du coût de la vie et l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages, l’accès aux services sociaux de base, le développement de l’employabilité et de l’emploi des jeunes, l’amorçage du « new deal technologique», la promotion des territoires pour en faire des bassins d’innovations, de relance et de dynamisation de l’économie nationale, notamment dans les secteurs moteurs de l’agriculture, de l’élevage, du tourisme, des mines et des hydrocarbures.
Le Président de la République est revenu sur le rôle de l’Assemblée nationale et ses prérogatives qui intègrent le vote de la loi, le contrôle de l’action du Gouvernement et l’évaluation des politiques publiques conduites et coordonnées par le Gouvernement. Il a, dès lors, demandé au Gouvernement notamment au Premier Ministre, au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et au Ministre des Finances et du Budget de finaliser la présentation en Conseil des Ministres du projet de loi de finances pour l’année 2025 qui va être examiné dans des délais exceptionnels.
Le Chef de l’Etat a, dans le même élan, magnifié la qualité du travail gouvernemental durant les huit mois précédents de cette année exceptionnelle où le Sénégal a organisé deux élections nationales majeures. Il a salué, à sa juste valeur, dans cette phase de rectification, d’ajustement et de reddition des comptes, la mobilisation exemplaire de chaque membre du Gouvernement.
Evoquant la campagne de commercialisation de la production agricole, le Président de la République a demandé au Gouvernement de veiller à la préservation des intérêts des producteurs, à la juste rémunération de leurs productions et au développement de l’industrie nationale dans une perspective de consolidation de la souveraineté économique. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions idoines en vue de la fixation adéquate du prix du kilogramme d’arachide au producteur.
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, invité le Premier Ministre et les Ministres chargés de l’Agriculture et de l’Industrie à définir, dans le consensus avec les opérateurs et les industriels du secteur, une méthode d’intervention sur les marchés de l’arachide. Ce qui permettra d’assurer la sécurisation des revenus des producteurs et la modernisation de l’outil industriel de transformation locale de la production arachidière nationale. Pour clore ce chapitre, il a demandé au Premier Ministre de tenir, dans les meilleurs délais, un Conseil interministériel sur la campagne de commercialisation agricole.
Parlant de la Biennale de l’Art africain contemporain, le Président de la République a félicité le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, le Secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, le Président du Comité d’Orientation de la Biennale et toute la communauté culturelle qui s’est mobilisée pour assurer le succès de cet évènement majeur pour le Sénégal et l’Afrique. Il a, d’ailleurs, invité le Gouvernement à soutenir davantage l’organisation de la Biennale, dont la prochaine édition, en 2026, coïncidera avec les Jeux Olympiques de la Jeunesse.
Il a aussi indiqué au Premier Ministre et au Ministre des Finances et du Budget, l’importance de promouvoir l’acquisition d’œuvres d’art par l’Etat et la décoration des bâtiments publics par les peintures, tapisseries et autres produits de nos artistes. A cet effet, il a demandé au Ministre de la Culture d’intensifier la modernisation et les productions des Manufactures des Arts décoratifs, installées à Thiès, et d’engager une réflexion sur le mécénat pour davantage promouvoir l’Art sénégalais.
Il a souligné la nécessité de développer une économie dynamique autour des Arts et de la Culture et de revitaliser la création artistique par l’exécution d’un Plan concerté de transformation de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture.
Le Sénégal va commémorer, le 1° décembre 2024, le 80°me anniversaire des évènements relatifs au « massacre de Thiaroye». A cet égard, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre des Forces armées de finaliser les activités préparatoires de cette grande manifestation internationale, à la mémoire des Tirailleurs sénégalais et de nos anciens Combattants. Ces derniers, dont les parcours héroïques doivent être enseignés aux jeunes générations, ont fortement contribué à la défense de la liberté, à la dignité et à l’indépendance des pays africains.
Enfin, le Président de la République a vivement félicité le Champion du monde MMA du « ONE Championship», notre compatriote Oumar KANE alias REUG-REUG, dont la victoire historique honore l’Afrique.
A l’entame de sa communication, le Premier Ministre s’est félicité du plébiscite renouvelé du Peuple sénégalais au projet de transformation systémique du pays porte par Monsieur le Président de la République à l’occasion des élections législatives anticipées. Ce qui traduit l’appréciation positive portée sur les réalisations enregistrées au cours de ces sept premiers mois de pouvoir, gage de la tenue des ruptures promises. Il a souligné l’obligation d’œuvrer, sans relâche, en vue d’assurer la réalisation des fortes attentes du Peuple dans tous les domaines.
Dans ce cadre, le Premier Ministre a relevé la nécessité de finaliser, au cours des deux prochaines semaines, les dossiers relatifs à la feuille de route pour l’année 2025 des programmes et projets du Référentiel Sénégal 2050 et au projet de budget 2025 à présenter à l’Assemblée nationale. Par ailleurs, il s’est félicité de la bonne prise en charge des travaux préparatoires de la commémoration, le 1er décembre 2024, du 80eme anniversaire du Massacre des Tirailleurs sénégalais à Thiaroye.
Enfin, le Premier Ministre a mis en exergue le taux de réalisation satisfaisant du plan d’actions prioritaires gouvernemental sur la période avril-septembre 2024, en exhortant les Ministres à veiller à la finalisation des actions résiduelles avant la fin de l’année 2024, dans la mesure des capacités budgétaires.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
• Le Ministre Secrétaire général du Gouvernement a fait une communication au Conseil sur l’évaluation du Plan d’actions prioritaires des départements ministériels sur la période avril-septembre 2024 ;
• Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur le Nouveau Référentiel Sénégal 2050 et sur le Plan d’action quinquennal 2025-2029 ;
• Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait le point sur la situation hebdomadaire de la gestion des inondations.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES :
Le Conseil des Ministres a examiné et adopté,
Le Projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Agence sénégalaise d’Electrification rurale (ASER)
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris la décision suivante :
Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères
Monsieur Christian Alain Joseph ASSOGBA, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n°611.446/Z, est nommé Ambassadeur, Directeur du Protocole, Conférences internationales et de la Traduction, en remplacement de Monsieur Magaye GUEYE, appelé à d’autres fonctions.
Le Ministre de la Formation professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE
GUY MARIUS SAGNA DÉNONCE LES INÉGALITÉS DANS LES PRIMES DES FORCES DE SÉCURITÉ
Il interpelle les ministres concernés, exigeant des explications sur ces inégalités et plaidant pour une révision des pratiques afin de garantir l’équité entre agents.
Le député Guy Marius Sagna a exprimé, mercredi, de vives préoccupations concernant les inégalités observées dans les primes journalières pour l’alimentation (PJA) des agents des forces de défense et de sécurité déployés lors des élections législatives.
Selon lui, cette disparité dans les montants alloués aux différents agents soulève des questions importantes sur l’équité et la transparence dans la gestion des ressources allouées à ces professionnels.
Le parlementaire a souligné que certains policiers et militaires reçoivent des primes allant jusqu’à 30.000 F CFA ou 20.000 F CFA, tandis que d’autres se contentent de montants nettement inférieurs, tels que 16.000 F CFA, 15.000 F CFA, voire 10.000 F CFA.
Cette situation, selon lui, nécessite une clarification et une justification.
Il a annoncé son intention de saisir le ministre de l’Intérieur ainsi que le ministre des Forces armées pour obtenir des réponses sur cette inégalité.
« Cette différence doit être réglée et si elle se justifie, elle doit être expliquée. Les suggestions devront être prises en compte pour l’amélioration de l’organisation des élections », a-t-il déclaré, appelant à une révision des pratiques en matière de primes pour garantir une plus grande équité entre les agents.
En outre, Guy Marius Sagna a également abordé la situation salariale des agents « stagiaires » de l’hôpital régional de Ziguinchor, mettant en lumière les défis auxquels ces travailleurs de la santé sont confrontés.
POURQUOI LE PATRIMOINE DE SONKO N'A PAS ÉTÉ DIVULGUÉ ?
L’Ofnac invoque l’absence de base légale pour publier ces données, tout en appelant à un éventuel plaidoyer pour modifier la loi.
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, comme tous les membres du gouvernement, ont effectué leur déclaration de patrimoine. Mais à ce jour, seul le patrimoine du chef de l’Etat a été publié. Pourquoi ? Des membres de l'Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (Ofnac) ont donné des explications à ce sujet.
«À ce jour, le Premier ministre et l'ensemble des membres du gouvernement ont fait leur déclaration de patrimoine. Mais l'Ofnac n'a pas les prérogatives de rendre public le contenu des déclarations de patrimoine, que ce soit à l'entrée ou à la sortie d'un assujetti», a expliqué Mme Aminatou Diop, cheffe de la division réception et traitement des déclarations de patrimoine à l'Ofnac, rapporte L’Observateur dans sa livraison du jour.
Des mots appuyés par Babacar Ba, vice-président de l'Ofnac. Il déclare qu’aujourd’hui, «les textes ne permettent pas à l'Ofnac de rendre publiques les données contenues dans les déclarations de patrimoine». Cependant, souligne-t-il, tout est question de plaidoyer. «Si les Sénégalais jugent nécessaire d'aller vers la publication de ces données, il faudra modifier la loi», souligne-t-il, ouvrant ainsi une brèche dans le débat.
Pour Babacar Ba, l'égalité des responsabilités entre les hautes personnalités publiques reste une évidence: «Qui peut le plus peut le moins. La loi obligeant le président de la République à rendre publiques les données de sa déclaration de patrimoine pourrait tout aussi bien s'appliquer aux autres membres du gouvernement.»
MANEL NDOYE, LE PEINTRE QUI BOUSCULE LES PRÉVISIONS
Le peintre sénégalais au talent exceptionnel, a marqué la 15ᵉ Biennale de l’art africain contemporain de Dakar en remportant le prix de la mairie de Dakar pour sa tapisserie intitulée Portée culturelle.
Le peintre sénégalais Yelli Ndoye plus connu sous le nom de ”Manel Ndoye” demeure un artiste hors du commun ayant su bouleverser des pronostics grâce à son désir de faire mieux, laquelle obstination à l’art lui a valu d’ailleurs le prix de la mairie de la ville de Dakar à l’ouverture de la 15ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art), le 7 novembre dernier pour son œuvre en tapisserie dénommée ”Portée culturelle”, à voir dans le pavillon Sénégal au Musée des civilisations noires.
Du haut de ses 38 ans, Manel Ndoye est issu d’une famille d’artistes. Petit frère de Mouhamadou Ndoye dit Dout’s, décédé en juin 2023 et à qui le Dak’art 2024 rend hommage à la galerie nationale d’art, Manel s’est aussi lancé dès sa tendre enfance dans le monde artistique grâce à l’un de ses oncles et à son aîné.
Comme la plupart des enfants en milieu musulman, ce natif du village Djender, situé à la commune de Kayar, dans la région de Thiès, à plus 66 Km de Dakar, a aussi passé par l’école coranique avant d’être scolarisé à l’école française. D’ailleurs c’est dans cet atmosphère scolaire et familial immédiat qu’il a piqué le virus de l’art.
Marié et père de deux enfants, cet artiste dans l’âme, insiste sur le fait que l’initiation à l’art chez eux, commence d’abord à la maison.
”J’avais un grand maître à l’école élémentaire, le petit frère de mon père qui était aussi le père de Dout’s, qui dessinait des graphiques dans la classe et qui m’a influencé”, s’est-il souvenu.
”Quand j’ai commencé à fréquenter mon oncle, mon papa Mbaye, c’était une orientation, non seulement pour apprendre le français, mais en même temps le dessin. Donc il y avait une initiation d’abord au sein de la famille”, martèle-t-il, en souriant.
Manel explique comment son frère, lui a été de bon conseil en l’orientant vers les beaux-arts de Dakar, après son cursus élémentaire.
Il note que ce dernier lui a proposé de continuer son cursus dans une école tournée vers les arts, s’il comptait aller ”plus loin”.
”Il me disait si tu veux faire une carrière, il faut faire la formation, car c’est important. Il m’a demandé d’avoir au moins le niveau BFEM et moi, j’étais impatient. Je devais continuer pour avoir le bac, mais une fois mon diplôme de BFEM, je me suis rendu directement aux beaux-arts”, précise-t-il.
Entre le dessin et la peinture, il n’y a qu’un seul pas. Manel Ndoye prend la décision de s’inscrire à l’Ecole nationale des arts de Dakar.
Dissuadé par bon nombre de ses enseignants de ne pas embrasser le monde des arts, cet étudiant qui s’en sortait pas mal en sciences, a tout de même foncé, pour vivre sa passion et se faire une place dans les beaux-arts.
Fort en dessin, mais faible en peinture, c’est vers cette dernière que le jeune artiste s’est toutefois orienté, en parlant d’une orientation vers “la filière qui lui faisait plus de mal pour se spécialiser”.
”A ma troisième année, je me suis rendu compte que toutes mes mauvaises notes, c’était en peinture et à certain moment il était demandé aux étudiants de se spécialiser, étant mauvais dans cette discipline, ils m’ont dit que ce n’était pas évident que je devienne peintre, mais j’ai dit que je le deviendrais”, se remémore l’artiste, d’un air satisfait de son choix.
Avec le recul, l’artiste se rappelle de ses sacrifices pour apprivoiser cette discipline. Il souligne également comment il a dû travailler durement pour se frayer un chemin dans son école, en se lançant dans l’aide de certains de ses condisciples et d’autres étudiants en difficultés.
”Je suis sorti major de ma promotion en 2010. C’était émouvant et très significatif pour moi, car de zéro à major, cela a été signifiant. Je m’exerçais beaucoup. Je devais apprendre et découvrir. C’est comme si tu redoubles d’efforts, en même temps, pour aller loin dans ce domaine”, fait-il valoir.
Avant de sortir major, l’artiste en herbe de l’Ecole des beaux-arts, faisait partie des jeunes africains à avoir été sélectionnés pour participer à un festival international en Iran, en 2009.
”J’étais sélectionné en tant qu’étudiant des beaux-arts, pour représenter le Sénégal et l’Afrique de l’Ouest, en Iran, lors d’un festival international dans la province de Gorgan”, dit-il.
Manel se souvient du sentiment de fierté qu’il a ressenti en remportant un prix au cours de cet événement.
‘’ (…) cela a été fabuleux. Et vraiment avec un grand bonheur, parce que l’Afrique a été primée. Avant que je ne sois primé, je discutais parfois avec les autres artistes avec qui je partageais des techniques, et lorsque le jury m’interpellait par rapport à la compétition, je lui disais que je n’étais pas là pour créer des œuvres compétitives, mais plutôt à partager avec des sociétés’’, tranche l’artiste.
A l’en croire, cet événement n’était pas à ses yeux une compétition, mais plutôt un atelier de partage des techniques avec les autres. D’où son sentiment de fierté d’avoir remporté ce prix pour l’Afrique et le Sénégal en particulier.
Manel Ndoye ne s’est pas seulement arrêté en Iran. En tant qu’artiste, il a sillonné le Sénégal et l’Europe pour faire valoir son art.
Après ses études, cet artiste qui a toujours été encouragé par sa mère a participé dans plusieurs rencontres notamment lors du troisième Festival mondial des arts Nègres à Saint-Louis en 2010, à la Biennale de Dakar, une exposition en solo en France, etc.
Pour lui, sa présence dans différents festivals ou expositions, lui permet de mieux vendre son art et la culture de son pays, le Sénégal.
Avec six Dak’art à son actif, il témoigne avoir remporté son premier off en 2012, où il en était sorti avec un sentiment de satisfaction.
Selon Manel, cette biennale, lui a non seulement permis d’échanger avec des visiteurs, mais elle a aussi été, une occasion pour les collectionneurs occidentaux de prendre ses œuvres.
Propriétaire d’un atelier à Dakar, Manel Ndoye prend plaisir à former certains de ses amis et des jeunes gens désireux de se lancer dans l’art.
”Parmi les gens que j’ai formé aux beaux-arts, il y a un ami qui est devenu un grand artiste et expose comme moi au pavillon Sénégal”, révèle-t-il.
Réinventer le langage de la tapisserie traditionnelle
L’œuvre ayant permis à l’artiste de remporter le prix de la ville de Dakar, est une tapisserie de cinq mètres dénommée ”Portée culturelle” qui se veut de ”réinventer le langage de la tapisserie traditionnelle sénégalaise, non plus accrochée au mur, mais suspendue, flottant au cœur de la pièce invitant le spectateur à une immersion totale”, avait soutenu le jury dans sa délibération.
”Dès l’approche, la notion de matérialité captive et questionne, redéfinissant la tradition à travers une technique de motifs pixélisés. (…). L’œuvre tisse ainsi les liens profonds avec l’usage historique des tapisseries au Sénégal, tout en rendant hommage à la tradition de la pêche”, a indiqué le jury en saluant le travail de cet artistes ”au regard féminin et sensible”.
Exposée au pavillon Sénégal au niveau du musée des civilisations noires et réalisée pendant sept mois, à l’aide des tissus wax et bazin, cette tapisserie ne demeure pas l’unique grande œuvre de Manel Ndoye, car il a déjà signé une tapisserie de huit mètres.
Il se dit vouloir continuer sur cette lancée, pour se démarquer des autres. ”Cette tapisserie c’est comme si c’était tissée, alors que c’est de la peinture”, précise-t-il.
Pour lui, les femmes figurant dans l’œuvre entrain de danser, démontrent non seulement leur culture, mais aussi leur tradition et leurs identités vestimentaires.
Il retient que cette œuvre en recto verso, dénonce et sensibilise à la fois, les gens sur ‘’le respect du milieu aquatique’’. D’où l’image des poissons.
”Cette œuvre marque notre relation avec le monde animal. Le fait que j’aie également utilisé la géolocalisation, c’est non seulement pour parler des pêcheurs, mais aussi de la pêche (…)”, soutient-il.
”Je compte dans l’avenir, développer et mieux partager mon art. En même temps aussi, aider les autres artistes à être créatifs, à travers des possibilités que je leur offrirai”, annonce Manel Ndoye.
Le natif de Djender, veut réaliser leur projet en commun avec son défunt frère, sur la création d’un ”grand centre” pouvant accueillir toute expression artistique au sein de leur village situé à près de 66 km de Dakar.
”Dout’s et moi, avions un grand projet, celui de la création d’un centre au niveau de notre village à Djender. Puisqu’il ne fait plus partie de ce monde, je vais continuer ce projet pour nous”, témoigne-t-il, avec un ton subitement attristé.
D’après lui, l’idée est de donner la possibilité aux étrangers et à des artistes désireux de résider au Sénégal, de découvrir l’intérieur du pays et l’hospitalité des gens du village.
”Ce centre sera un moyen de rendre hommage à Dout’s et de permettre aux gens qui s’y expriment de se rendre également dans son musée, se trouvant à l’intérieur de sa maison pour découvrir ses œuvres”, estime Manel Ndoye.
LE NOMBRE DE DOSSIERS TRAITÉS PAR L’OFNAC EN FORTE HAUSSE EN 2024
L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption a presque doublé le nombre de dossiers ouverts entre 2023 et 2024, passant de 42 à 88 affaires. Une dynamique soutenue par des projets en attente d’approbation, a indiqué le commandant Omar Sène
Dakar, 20 nov (APS) – Le bilan des activités de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption fait ressortir une augmentation importante du nombre de dossiers ouverts, qui a presque doublé entre 2023 et 2024, passant de 42 à 88 affaires, a indiqué, mardi, à Dakar, le commandant de police Omar Sène, chef du Bureau des investigations de l’OFNAC.
“Le nombre de dossiers ouverts a presque doublé en 2024, passant de 42 en 2023 à 88 dossiers actuellement, avec une projection qui pourrait atteindre 100 d’ici la fin de l’année. Ce développement est soutenu par des projets déjà prêts, mais en attente d’approbation”, a-t-il déclaré.
Le commandant Sène animait un panel, au dernier jour d’un atelier de formation organisé par Amnesty International Sénégal, en collaboration avec l’OFNAC et la société civile sénégalaise.
Le nombre de dossiers ouverts par l’OFNAC est “en constante augmentation, malgré les défis liés à la pandémie de COVID-19”, a-t-il insisté, ajoutant que les convocations ont également connu “une forte hausse, passant de 102 en 2023 à 252 en 2024, une tendance qui devrait se maintenir en fonction des projets et résolutions en cours”.
En ce qui concerne les demandes de concours, le nombre est passé de 127 en 2023 à 181 en 2024, avec des demandes supplémentaires attendues dans les jours à venir, a signalé le chef du Bureau des investigations de l’OFNAC.
Il souligne que les rapports d’activités pour les années précédentes montrent également “un dynamisme constant”, alors que les projets en cours “ont évolué de 76 en 2020 à 98 en 2023”.
Le commandant Sène précise toutefois que le nombre d’accords finalisés et transmis au président de l’organe compétent est resté stable, avec 12 accords finalisés en 2023, et une prévision d’augmentation pour 2024.
Il a fait observer que l’impact de la COVID-19, “notamment en 2020 et 2021, a ralenti certaines procédures, affectant la capacité de l’assemblée des membres à se réunir, ce qui a conduit à un classement sans suite pour plusieurs dossiers”.
Il n’empêche que l’OFNAC poursuit son travail de lutte contre la corruption “avec une dynamique renforcée”, a-t-il dit, assurant que “les chiffres de 2024 devraient continuer d’évoluer positivement”.
KOLDA, LE TAUX DE PRÉVALENCE DU VIH "LARGEMENT SUPÉRIEUR" À LA MOYENNE NATIONALE
Dr Yaya Baldé explique que la lutte transfrontalière, combinée à la mobilité des populations et aux activités commerciales, expose la région au VIH. Il estime que "c’est une situation qui n’est pas sans conséquences".
Kolda, 20 nov (APS) – Le taux de prévalence du Sida est de 1,7% dans la région de Kolda (sud), largement supérieur à la moyenne nationale qui est de 0,3%, a-t-on appris mercredi du directeur régional de la Santé, docteur Yaya Baldé.
“Le taux de prévalence du Sida est de 1.7% à Kolda. Un taux largement supérieur au taux national de la prévalence du Sida”, a-t-il déclaré.
Le directeur régional de la Santé de Kolda intervenait dans le cadre d’une caravane de presse organisée par l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD), en collaboration avec le Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) dans les régions de Kolda et de Kaolack.
Selon Dr Yaya Baldé, le taux de prévalence du Sida à Kolda est en lien avec la situation de la région, frontalière des deux Guinée et de la Gambie.
“La lutte transfrontalière, avec la mobilité des populations, les commerces, font que la région est exposée au VIH”, a-t-il expliqué, estimant que ”c’est une situation qui ne reste pas sans conséquences”.
“Des charges virales positivées peuvent devenir négatives par défaut de prise en charge. Nous faisons face au défi de la maîtrise des perdus de vue”, a signalé le docteur Baldé.
Il a indiqué qu’un dispositif de surveillance des malades au niveau transfrontalier a été mis en place, dans le but de continuer le traitement des malades au cas où ils se rendraient dans les pays frontaliers.
Bien positionner la PTME pour réduire le VIH
Concernant la prise en charge, il a signalé des ruptures d’intrants. “Il arrive que des ruptures soient enregistrées, d’où l’intérêt d’assurer le transport des prélèvements”, a-t-il dit.
Il s’y ajoute la faiblesse des ressources humaines qui est à son avis “une réalité” dans la région.
Il a aussi évoqué les accouchements à domicile. “Les femmes continuent d’accoucher dans les maisons, un fait qui se justifie par plusieurs facteurs sociaux, culturels, ce qui justifie que le fait d’accoucher à la maison n’est pas toujours volontaire”, a relevé le médecin.
Sur la base de toutes ces considérations, Yaya Baldé a soutenu que la communication permettrait “d’aller voir les causes de cette situation”. Il considère que “sans l’adhésion de la population, il sera difficile de gagner la bataille contre le VIH”.
“Le volet communautaire est extrêmement important. Il faut que localement, il y ait des engagements”, a-t-il martelé ajoutant que dans ce sens, “il est impératif pour les autorités de comprendre les problèmes, de savoir la réalité des chiffres”.
“Ce sont les efforts que nous allons mener qui sont les gages du succès”, estime le directeur régional de la Santé de Kolda.
“Il faut que la prise en charge de la transmission mère enfant (PTME) soit bien positionnée dans le système de prise en charge du Sida pour réduire le VIH”, a recommandé Yaya Baldé.
Il a aussi plaidé également le renforcement des ressources humaines, en corrélation avec la décentralisation des produits dans la région de Kolda. Ce qui passe, selon lui, par “une formation des agents pour prendre en charge les enfants”.
Il a par ailleurs évoqué le suivi de proximité pour s’assurer que les produits ne manquent pas, tout en préconisant une bonne alimentation pour le renforcement de l’immunité des enfants malades.
“Nous sommes dans une dynamique de renforcement de ce dispositif, de cette chaîne”, a-t-il conclu.
LE PRIX D'UNE VICTOIRE ÉCRASANTE
Si Doudou Wade salue le triomphe de Paastef aux législatives, il s'inquiète des conséquences sur le débat démocratique. La disparition programmée des groupes d'opposition pourrait paralyser les mécanismes de contrôle parlementaire, selon lui
L'ancien député du Parti démocratique sénégalais (PDS), Doudou Wade, évalue les élections législatives du dimanche 17 novembre. « Être dans une Assemblée nationale avec un seul groupe parlementaire serait une catastrophe », affirme-t-il, faisant allusion aux résultats du scrutin.
À son avis, si l'opposition n'arrive pas à avoir un groupe parlementaire, « toutes les questions orales, écrites ou encore le débat sur l'arrivée du Premier ministre à l'Assemblée nationale, une commission rogatoire, le contrôle, les échanges et discussions générales n'auront plus lieu ».
L'ancien président du groupe parlementaire Libéral et démocratique trouve toutefois que « la situation ne peut être réglée que par les politiques s'il existe à l'hémicycle une majorité intelligente ». Pour lui, l'existence d'un seul groupe parlementaire à l'Assemblée nationale est synonyme de la disparition de partis de l'opposition dont celui du régime sortant.
En présageant entre 125 et 131 sièges pour le Pastef, Doudou Wade estime que la liste dirigée par le Premier ministre Ousmane Sonko a été très bien élue, idem pour l'élection du président Bassirou Diomaye Faye lors de la présidentielle de mars dernier.
Doudou Wade estime toutefois que le chef de l'État a manqué d'équité dans ses charges en organisant les élections législatives. « Il a failli à certaines règles d'équité. Le Conseil constitutionnel lui a demandé de rendre publique la décision, il ne l'a pas fait et l'a gardé pendant 60 jours. Heureusement que ça a été rectifié. On a eu un excellent scrutin sanctionné par une razzia du Pastef ».
LES RÉVÉLATIONS DE PA ASSANE SECK À PROPOS DES 10.000M2 RÉCUPÉRÉS SUR LE LITTORAL