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14 mai 2025
SONKO ET SES MINISTRES EN REGLE
Le Premier ministre et tous les membres de son gouvernement ont fait leurs déclarations de patrimoine. L’annonce a été faite par l’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), lors d’une rencontre d’échanges avec des journalistes
Le Premier ministre et tous les membres de son gouvernement ont fait leurs déclarations de patrimoine. L’annonce a été faite par l’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), lors d’une rencontre d’échanges avec des journalistes qu’elle a organisé avec Amnesty international, hier mardi.
«Le Premier ministre, Ousmane Sonko, et tous les ministres de régime ont leurs déclarations de patrimoine», a dit la chef de Division réception et traitement des déclarations de patrimoines à l’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), Aminatou Diop, sans évoquer le contenu de ces déclarations, conformément aux exigences de sa structure. Elle a pris part hier, mardi 19 novembre à un séminaire de formation des journalistes sur la prévention et la lutte contre la corruption organisée par Amnesty international et l’OFNAC. Mieux, s’agissant du Premier ministre, Ousmane Sonko, elle informe «qu’il a fait sa déclaration en entrant à la mairie de Ziguinchor et quand il quittait son poste. Devenu Premier ministre, il s’est aussi soumis à la loi».
Lors de cette rencontre avec les journalistes, il est ressorti des discussions avec les responsables de l’OFNAC que la grande corruption concerne les hautes autorités de la République et il n’existe pas assez souvent de preuves pour l’attester. Ce qui limite la répression. Pis, ces personnes qui ont eu à exercer de hautes responsabilités, ne peuvent être jugées que par la Haute cour de justice. Le pool judiciaire financier, nouvellement, créer ne peut pas se valoir de cette prérogative. Le panel a aussi rappelé la difficulté de localiser les avoirs criminels. Ils ne font l’objet d’aucune traçabilité.
Pour le président d’Amnesty international Sénégal, Pape Diéne Diop, «la corruption a un effet dévastateur sur les institutions publiques et sur la capacité des États à respecter, protéger et réaliser les droits humains, en particulier ceux des personnes et groupes en situation de vulnérabilité et de marginalisation». Pis ajoute-t-il, «la corruption et les flux financiers illicites qui y sont associés, constituent un défi majeur pour de nombreuses sociétés, car ils détournent les recettes publiques et compromettent les budgets publics qui devraient assurer les soins de santé, le logement, l’éducation et d’autres services essentiels».
Il trouve, en outre, «qu’ils compromettent la capacité des États à respecter leurs obligations fondamentales minimum et leurs obligations juridiques préexistantes de tirer le meilleur profit de toutes les ressources disponibles pour respecter, protéger et mettre en œuvre les droits économiques, sociaux et culturels. La corruption fragilise en outre le fonctionnement et la légitimité des institutions et des processus, l’état de droit et, en définitive, l’État lui-même».
KEEMTAAN GI - LA DETTE
Je le confesse, ici et maintenant. Les mathématiques, ce n’est pas ma tasse de thé. C’est comme si on me causait d’une de ces pittoresques langues vernaculaires de la sous –région. Ne me demandez surtout pas laquelle pour ne pas faire des jaloux. Ça vous fait sourire ? En revanche, des courbes, volumes et lignes, je ne saisis et n’apprécie que celles croquées par le Créateur sur celles sans qui la vie des hommes sur terre serait fade. Les Houris que l’on promet aux bons croyants au paradis, le vilain Kàccoor n’espère pas les approcher. Fermons vite cette parenthèse… Autant vous dire que les chiffres jalonnés de zéro me donnent des migraines. Et surtout si cela concerne des milliards devenus l’unité de mesure dans ce charmant pays des paradoxes depuis l’avènement de Père Wade qui a complétement cannibalisé les finances publiques avant que l’ex- Chef ne s’amuse avec pour un véritable carnage. Il nous faudra ainsi payer aux créanciers de ce pays qui marche sur la tête, durant la période 2024- 2029, près de 18 milliards de dollars, soit environ 11. 000 milliards de francs CFA. Une dette contractée par des brigands dont le Chef de gang, depuis sa résidence de Marrakech, continue de nous narguer tout en nous promettant l’enfer. Comme s’il n’était pas à l’origine de la situation alambiquée des finances publiques de ce pays qu’il a dirigé pendant douze ans avec désinvolture. Une dette qui n’a servi qu’à enrichir des amis et des coquins tout en enfonçant le pays dans une misère chronique avec un chômage qui crève le plafond. Plutôt que de panser nos blessures, ils se sont amusés avec l’exercice du pouvoir. Ce monstre qui peut vous changer jusqu’à vous rendre fou. Le pouvoir, quel bonheur de le détenir. D’en être l’ordonnateur. Et c’est ainsi qu’ils s’égayaient avec l’argent du contribuable. Joli exploit de canailles qui n’ont eu aucune pudeur de solliciter nos suffrages après leur carnage sur l’économie du pays. Il faudra des reins solides au nouveau pouvoir et beaucoup de patience au peuple pour s’extirper du guêpier de la dette qui pourrait tout compromettre. A moins que… KACCOOR BI - LE TEMOIN
PR/POST-LEGISLATIVES UNE VASTE FRONDE EN GESTATION !
Au soir des élections législatives du 17 novembre 2024, l’Alliance pour la République (Apr) du président Macky Sall a encore entrainé dans sa très lourde chute le peu qui lui restait comme partis alliés, mouvements ralliés et courtisans transhumants. Aux yeux des rares « Apéristes » en activité, c’est une défaite de trop après la déroute de la présidentielle 2024. Pour « Le Témoin » quotidien, il ne fait l’ombre d’aucun doute que l’Apr est en train de voler en éclats. D’où la nécessité pour certains membres « fondateurs » de créer une « Apr » parallèle ou « Apr/Bis » du genre : Alliance pour la Jeunesse républicaine (Apjr). Cette sorte de « Apr/Bis » ou « Apr/debout » verra-t-elle le jour ? Qui vivra verra !
RANDONNEE PEDESTRE A L’UCAD L’ANCIEN MINISTRE MAKHTAR CISSE, LE PARRAIN EXCEPTIONNEL!
Les étudiants de la 1e Promotion « LMD/2015 » de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (Fsjp) de l’Ucad organise une randonnée pédestre exceptionnelle. Ce sera le dimanche 1e décembre 2024 à partir de 09 heures au Rond-Point Ucad comme lieu de départ. Ce grand moment de communion et de retrouvailles pour la marche à pied aura comme parrain exceptionnel un homme exceptionnel. Il s’agit de l’ancien ministre de l’Intérieur Mouhamadou Makhtar Cissé. Si les anciens étudiants de la 1e Promotion « LMD » de la Fsjp ont choisi comme parrain l’avocat Makhtar Cissé, c’est parce que l’homme a marqué son passage dans cette faculté où il a soutenu avec brio sa thèse de doctorat. Mieux, Mouhamadou Makhtar Cissé est un pur produit de l’Ucad où il a acquis des connaissances lui permettant de réussir avec succès à plus de cinq concours d’Etat ( Ige, Barreau, Ena, Douanes etc)
DE GROS CALIBRES AU PARLEMENT
La 15 législature pourrait être inédite. Vraiment inédite puisque si les tendances se confirment sur la razzia de Pastef, on pourrait se retrouver avec des très gros calibres politiques à l’hémicycle de la Place Sowéto. En effet, sur la liste majoritaire, on pourrait retrouver des députés comme le président Macky Sall, l’ancien questeur Daouda Dia, Mamadou Diaw, Mamadou Lamine Thiam du PDS, Me Aissata Tall Sall, Amadou Mame Diop et Thérése Faye sur la liste de Takku Wallu. L’Assemblée nationale accueillera aussi l’ancien Premier ministre Amadou Ba, le ministre Cheikhou Oumar Hanne pour le compte de Diam ak Njarin. Tandis que pour Samm Sa Kaddu, Barthélémy Dias, Anta Babacar Ngom et Cheikh Tidiane Youm du PUR sont attendus à l’Assemblée nationale. Dans cette dynamique profitant certainement du plus fort reste, Abdou Karim Sall de And Si Kooluté, l’ancien ministre Moustapha Diop pour Farlu, Maguette Sene de la Marche des Territoires Nawle, Birima Mangara de Kiraay Ak Naatangue, Tafsir Thioye du PDS, Thierno Alassane Sall Sénegal Kese et Tahirou Sarr Nationaliste seront de la partie.
LA SANTE PUBLIQUE EN CRISE
Le ministre de la Santé Ibrahima Sy doit se réveiller au plus vite pour juguler la crise qui secoue la santé publique du pays. Le ministre est accusé « d’inaction flagrante ». Alors que l’Association des internes et anciens internes des hôpitaux est en grève depuis quelques jours, voilà que le Collectif des médecins spécialistes du Sénégal entre dans la danse. Les deux structures qui se retrouvent autour de l’Intersyndicale des spécialistes en formation (ISF) ont décidé de faire une marche pacifique ce vendredi 22 novembre 2024. Une manière d’interpeller les autorités sur la situation critique du système de santé publique et exiger des mesures immédiates pour répondre aux revendications du personnel soignant. Le mouvement de grève des internes et anciens internes a conduit à une réduction drastique des effectifs aggravant les difficultés d’accès aux soins pour les patients en particulier les plus vulnérables.
EMIGRATION CLANDESTINE PLUS DE 300 SENEGALAIS EMPRISONNES AU MAROC
Au Maroc, plus de 300 Sénégalais, dont certains purgent des peines allant jusqu’à dix ans ou plus, se trouvent actuellement derrière les barreaux. Selon PressAfrik, qui cite l’organisation Horizon Sans Frontières (HSF), « la plupart de ces personnes, en conflit avec la justice marocaine, sont accusées de trafic de migrants ». Dans un communiqué daté du mercredi 13 novembre, l’organisation de défense des droits des migrants, dirigée par Boubacar Sèye, a dressé un état des lieux de cette situation. « Depuis près de deux ans, Horizon Sans Frontières est régulièrement contactée par des compatriotes, au Sénégal ou dans la diaspora, concernant des membres de leurs familles, emprisonnés au Maroc pour des délits ou crimes liés à l’émigration irrégulière. Les différents recoupements effectués ont permis d’estimer que leur nombre dépasse les 300 », précise le communiqué. Dans ce même document, Horizon Sans Frontières a lancé un appel solennel au roi du Maroc, Mohammed VI, et sollicité l’implication de Bassirou Diomaye Faye, président de la République du Sénégal. « Face à cette situation dramatique et pour soulager les familles en détresse, HSF lance un appel solennel à Son Excellence M. Bassirou Diomaye Faye, Président de la République, au nom des familles qui souhaitent que leurs enfants bénéficient de la clémence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI », a écrit Boubacar Seye. Horizon Sans Frontières a également salué les premières démarches entreprises par le ministre sénégalais de la Justice, Garde des Sceaux, et encouragé le gouvernement du Sénégal à poursuivre les discussions avec le Royaume du Maroc sur cette question des détenus et sur d’autres sujets connexes.
FRAUDE AU BAC 2024 LES SANCTIONS TOMBENT
Réuni le jeudi 14 novembre, le Conseil de Discipline de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) après avoir examiné les dossiers des 185 candidats pris en cas de tricheries lors des examens du baccalauréat 2024 et soumis à l’Office du Baccalauréat, a rendu publique sa décision. Pour les cas de détention de téléphones portables, qui sont au nombre de 115 candidats, ils ont écopé d’une réprimande. Ils seront autorisés à repasser le baccalauréat dès 2025. Quant aux candidats ayant utilisé leur téléphone, individuellement, ou par des groupes WhatsApp qui sont au nombre de 32, une interdiction de deux ans avant de pouvoir se représenter au baccalauréat leur a été infligé. Les 38 candidats impliqués dans des tricheries avec des documents non autorisés ont également écopé d’une punition de deux ans. Par ces sanctions, le Conseil de Discipline indique réaffirmer son engagement à garantir l’intégrité des examens et à maintenir un climat de justice et d’équité dans le système éducatif. « Ce verdict envoie un message clair : toute tentative de fraude sera systématiquement sanctionnée pour préserver la crédibilité des diplômes délivrés au Sénégal », indique le Conseil Thiès
VIOL PRESUME SUR UNE FILLE DE 17 ANS
La ville aux-deux-gares se trouve, une fois encore, scandalisée suite aux révélations alarmantes concernant une jeune fille de 17 ans qui aurait été victime d’une agression sexuelle. Les premiers éléments d’informations renseignent que l’adolescente, comme de coutume, se rendait au marché local pour s’acquitter d’une commission de la part de sa grand-mère. C’est après avoir terminé ses courses, pour reprendre le chemin de la maison, qu’elle aurait été abordée par un individu à bord d’une moto Jakarta. Ce dernier lui aurait proposé de la déposer chez elle. La jeune fille, après un instant d’hésitation, aurait accepté l’offre de l’inconnu. Seulement, le Jakartaman, plutôt que de la ramener chez ses parents, à Nguinth, aurait choisi d’emprunter une autre voie, vers une zone isolée, quelque part dansla forêt de Mont-Rolland. Où le mis en cause aurait entretenu des rapports intimes avec elle. Les circonstances exactes de l’incident restent encore floues. Mais des voix s’élèvent déjà pour dénoncer cette agression. Les autorités compétentes travaillent activement à la recherche du suspect et promettent de faire toute la lumière sur cette affaire. La jeune fille a été prise en charge par des professionnels de la santé, qui lui offrent en même temps un soutien psychologique indispensable dans ces moments difficiles.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE MERCREDI 20 NOVEMBRE 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, EnQuête, Vox Populi, Libération, Yoor-Yoor Bi, Le Soleil, L'As, Le Quotidien, L'Observateur
Lutte contre la corruption, réforme des institutions, transformation de l'économie... Amadou Ba dévoile l'agenda chargé de la nouvelle majorité parlementaire. La reddition des comptes est promise, mais sans précipitation ni esprit de revanche
(SenePlus) - Le Pastef, parti du président Bassirou Diomaye Faye, sort largement victorieux des élections législatives anticipées du 17 novembre, remportant "au minimum 40 départements" selon Amadou Ba, tête de liste à Thiès aux législatives, interrogé mardi sur TFM.
Dans un long entretien, M. Ba a détaillé les priorités de la nouvelle majorité parlementaire, plaçant l'économie au cœur des préoccupations. "L'urgence, ce sont les questions économiques, la prospérité, le bien-être des Sénégalais", a-t-il souligné, rappelant que le pays fait face à un taux de chômage de 22% et que 34,4% des jeunes sont sans activité.
Concernant la stratégie économique, le représentant du Pastef a mis l'accent sur plusieurs leviers : "Il y a beaucoup de niches fiscales qui peuvent alimenter le budget, beaucoup d'amnisties fiscales injustifiées à supprimer." Il a également évoqué la mobilisation de l'épargne nationale et de la diaspora comme sources de financement.
Sur la question sensible de la loi d'amnistie, M. Ba a apporté d'importantes précisions : "Il n'y a pas d'amnistie possible pour les crimes et délits qualifiés de crimes contre l'humanité selon le statut de la Cour pénale internationale." Il a rappelé que "le Sénégal a des procédures en cours contre les anciennes autorités auprès de la CPI."
Concernant la reddition des comptes, autre promesse phare du Pastef, le responsable politique assure qu'elle sera effective "avant la fin du mandat" mais précise qu'elle se fera "dans le strict respect du code de procédure pénale."
Le premier grand chantier de cette nouvelle assemblée sera le vote du budget avant la fin de l'année. M. Ba s'est dit confiant quant à son adoption rapide, appelant l'opposition à comprendre "l'urgence et la nécessité" de ce vote.
S'agissant des réformes institutionnelles, il a insisté sur la nécessité de "diminuer les prérogatives du président de la République" tout en soulignant que ce n'était pas la priorité immédiate face aux défis économiques.
Pour le fonctionnement de l'Assemblée nationale, M. Ba promet une rupture avec les pratiques passées : "L'Assemblée nationale n'a jamais pu jouer son rôle, en dépit des compétences qui lui sont dévolues par la Constitution. C'était quasiment une annexe politique du pouvoir."
Cette large victoire donne au président Faye "toutes les cartes en main pour appliquer la transformation systémique du pays", selon M. Ba, qui voit dans ce résultat un signal fort de la population en faveur de la stabilité politique, "premier critère pour le développement économique."
LA GRANDE BASCULE DES RÉSEAUX SOCIAUX
L'élection présidentielle américaine de 2024 a révélé une domination écrasante de la droite sur les réseaux sociaux, notamment via Truth Social et X. Les démocrates, autrefois maîtres du jeu en ligne, se retrouvent dépassés dans la bataille numérique
(SenePlus) - L’élection présidentielle américaine de novembre 2024 a mis en lumière un déséquilibre croissant sur les réseaux sociaux : les plateformes de droite, comme Truth Social ou X (anciennement Twitter), dominent désormais largement les débats politiques en ligne, laissant les démocrates en position de faiblesse.
Alors que les partisans de Donald Trump célébraient sa victoire sur des sites comme Truth Social, Gab et Parler, les démocrates peinaient à trouver des espaces comparables pour promouvoir leurs idées. Même les plateformes traditionnelles comme Facebook, Instagram et Threads de Meta, qui avaient autrefois joué un rôle central dans les discussions politiques, ont réduit leur visibilité des contenus politiques ces dernières années.
Un changement après le 6 janvier 2021
Cette situation découle de décisions prises par les géants technologiques après l’attaque du Capitole en janvier 2021. Facebook et Twitter avaient à l’époque suspendu les comptes de Donald Trump et d’autres figures d’extrême droite, ce qui avait poussé ces derniers à créer ou rejoindre des plateformes conservatrices. Ces nouveaux espaces, comme Truth Social lancé en 2022 par l’ancien président, ont permis à la droite de renforcer son audience et son influence en ligne.
Pendant ce temps, Meta s’est éloigné de la politique, en supprimant des outils de suivi de la désinformation et en dissolvant son équipe dédiée à l’intégrité des élections. Elon Musk, après avoir racheté Twitter et l’avoir rebaptisé X, a transformé la plateforme en un puissant outil de communication pour Donald Trump, notamment grâce à son propre compte très suivi.
Un impact visible sur l’élection
Le jour du vote, les publications de Donald Trump sur X et Facebook ont généré beaucoup plus d’engagement que celles de la vice-présidente Kamala Harris. Sur Facebook, le message le plus populaire de Trump a recueilli 160 000 “likes” contre seulement 18 000 pour celui de Harris. Sur Instagram, les écarts étaient encore plus marqués, avec 2,1 millions de “likes” pour Trump contre 569 000 pour Harris.
Ce décalage illustre l’ascendance des plateformes de droite et l’incapacité des démocrates à construire une infrastructure numérique équivalente. “Personne ne crée d’espace pour les partisans démocrates qui pourrait rivaliser avec ce que les plateformes actuelles font pour les causes républicaines”, a déclaré Phillip Walzak, consultant politique à New York.
Des alternatives émergent, mais trop tard
Certaines alternatives, comme Bluesky et Mastodon, ont tenté d’attirer les utilisateurs de gauche. Bluesky, lancé en février 2023, a vu son nombre d’utilisateurs atteindre 15 millions depuis l’élection. Cependant, ces plateformes n’ont pas encore la portée nécessaire pour compenser le désavantage démocrate sur les grandes plateformes.
Pour Joan Donovan, professeure à l’Université de Boston, la domination des réseaux sociaux par la droite est le résultat d’une stratégie délibérée et efficace visant à fusionner les idées conservatrices avec des espaces médiatiques spécifiques.
Alors que la droite consolide son emprise sur le débat numérique, les démocrates doivent repenser leur stratégie en ligne s’ils veulent réduire cet écart et mobiliser efficacement leurs partisans.
Pour en savoir plus, lisez l’article original de Sheera Frenkel dans le New York Times (17 novembre 2024).
L’ASSOCIATED PRESS ANNONCE UNE RÉDUCTION DE PERSONNEL DE 8 %
La baisse des revenus serait à l’origine de ces coupes, qui concerneraient potentiellement 121 salariés éligibles à un plan de départ volontaire. L’objectif affiché est d’éviter des licenciements secs
(SenePlus) - L’Associated Press (AP), l’une des principales agences de presse mondiale, a annoncé lundi une réduction de son personnel de 8 %. Ces coupes, qui passeront par des départs volontaires, s’inscrivent dans une stratégie visant à répondre aux mutations rapides de l’industrie des médias. Cette décision intervient seulement deux semaines après les élections de mi-mandat aux États-Unis, où l’agence a joué un rôle clé en annonçant les résultats électoraux dans tout le pays.
Dans un communiqué, AP a justifié ces mesures par la nécessité de répondre aux « besoins évolutifs de [ses] clients » tout en maintenant son statut d’agence de presse indépendante à grande échelle dans un contexte de transformation du secteur. Ces réductions affecteront aussi bien les équipes éditoriales que les services administratifs.
Selon une note adressée aux employés par le syndicat AP News Guild, la baisse des revenus serait à l’origine de ces coupes, qui concerneraient potentiellement 121 salariés éligibles à un plan de départ volontaire. L’objectif affiché est d’éviter des licenciements secs.
L’agence, une coopérative qui vend ses contenus à des organisations membres, fait face à une pression financière croissante. Plusieurs clients majeurs, comme Gannett (éditeur de USA Today) et McClatchy (The Sacramento Bee), ont abandonné les services d’AP cette année, ce qui a exacerbé ses difficultés économiques.
Malgré ces défis, l’Associated Press reste l’un des rares médias à maintenir une couverture véritablement mondiale, bien que des compressions successives aient réduit ses effectifs de correspondants internationaux. Ce contexte est d’autant plus complexe que les libertés de la presse sont de plus en plus menacées dans certaines régions du globe.
Ces ajustements interviennent après une augmentation temporaire des effectifs de l’agence pour couvrir les élections américaines, grâce à l’embauche de milliers de contractuels dédiés à l’analyse des résultats.
LES RESCAPÉS
Dans le tsunami Pastef qui a balayé le Sénégal, quelques îlots de résistance subsistent. Farba Ngom dans les Agnams et Adama Diallo à Gossas font figure de derniers mohicans de l'ancien régime
Face au tsunami Pastef, ils sont rares les responsables de l'ancienne majorité à avoir conservé leur bastion. Parmi les rescapés, les maires de Gossas Adama Diallo et des Agnams Farba Ngom sortent du lot.
Malgré le raz-de-marée du Pastef sur toute l'étendue du territoire, lui est resté roi incontesté dans son terroir, au niveau des Agnams (département de Matam). Lui, c'est Farba Ngom, l'un des rares dignitaires de l'ancien régime qui s'est battu sur le terrain durant toute la durée de la campagne, qui a sillonné les coins et recoins de son terroir pour aller convaincre les électeurs. À l'arrivée, il a su non seulement mobiliser sa base, mais aussi assurer une victoire sans bavure à son camp qui évite ainsi une humiliation dans ce qui était jusque-là considéré comme étant un ‘’titre foncier’’ de l'ancien président Macky Sall.
Député dans la législature sortante, Farba Ngom a ainsi beaucoup contribué dans la victoire de la coalition Takku Wallu Sénégal. Pourtant, il aurait bien pu croiser les bras comme la plupart des grands responsables de l'ancien parti présidentiel, parce qu'investi sur la liste nationale à une position a priori assez confortable (7e). Cette victoire permet à cette coalition de gagner deux députés de plus et de faire élire le maire de Matam Mamadou Mory Diaw et sa colistière.
Les trois montrent ainsi toute leur suprématie dans cette partie nord du pays où ils menaient une rude bataille face à leurs anciens frères, les transhumants qui avaient décidé de rejoindre le nouveau régime, après avoir passé parfois 12 ans aux côtés de l'ex-président.
Il ressort des tendances que la liste de l'ancien chef de l’État a également réussi à s'imposer au niveau de Ourossogui où le maire Moussa Bocar Thiam, proche de Farba, est lui aussi parvenu à résister à la razzia du Pastef, en contribuant à la victoire de sa coalition dans ce département très important de la région de Matam. Idem pour les frères Dia (Harouna et Daouda) dans le département de Kanel, mais aussi de la bande à xxxxxxxx au niveau du département de Ranerou.
À noter que certains milieux proches de Pastef revendiquaient jusqu'à hier la victoire à Podor et à Ourossogui où les résultats restent encore à confirmer.
Tahirou Sarr, principale révélation
Loin des terres du Fouta, l'autre grand rescapé de ces élections est le maire de Gossas Adama Diallo. Sans tambour ni trompette, l'homme s'est bâti une véritable carapace dans son terroir au niveau du centre du pays. Et si les gens du Fouta peuvent compter sur la caution personnelle de Sall, lui a toujours su compter sur lui-même. Pour les présentes élections, il n'était même pas parti sous la bannière de Takku Wallu. Alors que tous s'attendaient à un duel Pastef (victorieux de la présidentielle) contre Macky Sall, l'ancien DG de Petrosen Holding investi par Andu Nawle a démontré une fois de plus que c'est lui le roi de Gossas. À noter que depuis le régime Wade, M. Diallo s'impose comme le véritable homme fort dans ce département, où militait également l'ancien Premier ministre feu Mahammed Boun Abdallah Dionne. Qu'il soit dans l'opposition ou dans le pouvoir, il a toujours su résister aux nombreuses remises en cause de sa légitimité. À quelques exceptions près.
Grâce au score qu'il a réalisé dans son fief, sa tête de liste nationale Maguette Sène, un autre responsable de l'ancien régime, pourrait avoir des chances de devenir député grâce au plus fort reste. À signaler que lui aussi a su faire bonne figure dans son fief à Malicounda.
Les révélations
Ces élections législatives auront aussi permis de découvrir une nouvelle génération d'hommes politiques, dont le plus en vue restera sans nul doute Tahirou Sarr, leader de la coalition Les nationalistes Jël Linu Moom. Xénophobe pour certains, patriotes pour d'autres, Sarr a su imposer la thématique de la présence des étrangers, en particulier des Guinéens au cœur de la campagne. Et selon certaines tendances, il serait parmi les mieux placés pour convoiter un siège grâce au plus fort reste.
Dans tous les cas, député ou pas, l'homme aura réussi non seulement à promouvoir ses idées sur la gestion de la migration, mais aussi à se faire connaitre presque partout au Sénégal et au-delà de nos frontières. Cerise sur le gâteau, il aura même le privilège de pousser le Premier ministre à faire une sortie pour non seulement donner son avis sur cette thématique, mais aussi pour recadrer ses militants, principales cibles du leader nationaliste.
Outre Tahirou Sarr, il y a le maire de Mabo, Aliou Cissé alias ''Euliou'', qui aura également marqué les esprits et qui gagne à n'en pas douter une plus grande envergure au plan national. Connu sans doute dans son terroir où il a le privilège d'être maire, ce dernier, investi sur la liste Farlu de Moustapha Diop (ancien ministre) était un illustre inconnu sur le reste du territoire avant ces élections. À l'arrivée, on parlait plus de lui que bien des candidats considérés comme des ténors de l'arène politique. Même s'il n'a pu résister à la tempête Pastef, il est parvenu à se classer deuxième dans sa commune devant les grandes coalitions. Grâce à ses performances, sa liste est citée parmi les prétendants au plus fort reste.
LE SÉNÉGAL BOUCLE LA PHASE DES ÉLIMINATOIRES PAR UNE VICTOIRE
Les Lions ratent de peu le carton plein, en ne concédant qu’un match nul devant le Burkina Faso (1-1) le 6 septembre dernier à Dakar.
Le Sénégal a battu, 2-0, le Burundi, en match comptant pour la sixième et dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations de football 2025 au Maroc, mardi, au stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio.
Les Lions se sont imposés grâce à un doublé de Habib Diarra.
Avec trois réalisations au compteur, Diarra est co-meilleur buteur de l’équipe nationale dans cette campagne des éliminatoires avec Sadio Mané.
Les Lions du Sénégal ont parfaitement maîtrisé l’ensemble de la rencontre, même s’ils se sont relâchés à vingt minutes de la fin de la seconde période.
Les coéquipiers du capitaine Kalidou Koulibaly ont livré une bonne première période, grâce aux prestations remarquées de Krépin Diatta, d’lliman Ndiaye et de Habib Diarra sur le côté droit.
Le trio associé à la générosité offensive de Cherif Ndiaye a donné du fil à retordre à la défense burundaise, presque à la dérive.
Les Sénégalais se sont créés beaucoup d’occasions avant de trouver, finalement, la faille à la 35e mn.
La parfaite combinaison entre Iliman Ndiaye et Habib Diarra a fini par faire mouche. Ndiaye a délivré une subtile passe à Diarra qui a terminé l’action par une magnifique balle piquée.
Diarra marque son deuxième but avec l’équipe nationale, après le premier inscrit lors du match de la cinquième journée contre le Burkina Faso, jeudi, à Bamako.
Délivré par le but, l’équipe du Sénégal va multiplier les attaques, mais sans en concrétiser une seule jusqu’à la pause.
De retour des vestiaires, le Sénégal a d’entrée remis la pression en seconde période. Cette fois-ci, la domination ne tarde pas à être payante.
Entré en deuxième période à la place d’Iliman Ndiaye, Cheikh Tidiane Sabaly, va offrir le doublé à Diarra, à la 51e mn.
Le jeune capitaine de Strasbourg (Ligue 1 en France) inspiré de son premier but, une balle piquée, va récidiver en trompant une deuxième fois le portier burundais, Jonathan Nahimana.
Le Burundi a tenté d’exister dans le match par quelques occasions, mais les Sénégalais, déjà qualifiés et premiers du groupe L, avaient trop envie de boucler de gagner devant leur public et terminer ainsi l’année en beauté.
Même si les Lions ont relâché la pression depuis la 70e mn, ils sont restés concentrés en défense pour repousser les rares occasions des Hirondelles du Burundi.
L’entraîneur du Sénégal, Pape Bouna Thiaw va opérer plusieurs changements avec les entrées de Habib Diallo, Abdoulaye Seck, Lamine Camara et Pathé Ciss.
Les nouveaux entrants ont multiplié les assauts devant les buts adverses, mais sans succès.
Les Lions vont finalement s’imposer, 2-0, devant le Burundi.
Le Sénégal termine les éliminatoires, premier du groupe L avec 16 points.
Les Lions ratent de peu le carton plein, en ne concédant qu’un match nul devant le Burkina Faso (1-1) le 6 septembre dernier à Dakar.
MATAM LA FORTERESSE
Malgré l'effondrement de Benno et les ralliements spectaculaires de poids lourds locaux, le parti d'Ousmane Sonko n'a pas réussi à percer significativement. Les chiffres parlent d'eux-mêmes avec un écart de plus de 56 000 voix en faveur de Takku Wallu
82 654 voix pour Takku Wallu et 26 243 pour Pastef : le duel tant attendu n'a pas eu lieu dans la région de Matam. Les chiffres expriment clairement que le ‘’titre foncier’’ n'a pas changé de propriétaire. Malgré le renfort de grosses pointures comme Abdoulaye Sally Sall, maire de Nabadji Civol, de Me Malick Sall, ex-garde des Sceaux, entre autres, et l’éclatement du Benno, Pastef n'a pas réussi à dompter Matam la rebelle.
Ces élections anticipées confirment ce que tout le monde sait déjà. Ousmane Sonko est un empereur qui trône partout au Sénégal sauf dans la région de Matam. La 11e région continue de se refuser au leader du Pastef, même si elle commence timidement à se laisser séduire. À la dernière Présidentielle, Matam n'avait donné que 1 020 voix à la coalition DiomayePrésident et pour ces Législatives anticipées, elle a plus donné, sans tout donner : 26 243 voix sur les 315 863 inscrits. C’est Macky Sall qui continue de dicter sa loi dans cette partie du pays, depuis 2012.
Pourtant, pour beaucoup d’observateurs, ces élections législatives anticipées allaient être la bonne pour le Pastef, pour plusieurs raisons : Macky Sall a perdu le pouvoir, Benno Bokk Yaakaar n'existe plus, l’APR est au bord de l'implosion et le phénomène Sonko qui continue de faire tache d’huile. Mieux, au début de la campagne électorale, des responsables politiques de haut rang étaient venus grossir les rangs de Pastef. Il s'agit de Me Malick Sall, ancien ministre de la Justice, d’Abdoulaye Sally Sall, membre fondateur de l’Alliance pour la République, ancien ministre conseiller et actuel maire de Nabadji Civol, de l'inspecteur des impôts Djiby Sy de Oréfondé, du directeur des Routes Mamadou Camara, d’Aliou Sall, directeur de l'État civil… Mais au finish, Pastef a encore essuyé une défaite !
Des têtes de liste sans grande aura
Le choix des candidats de Pastef, dans le département de Matam notamment, était loin d’être une évidence. Faute de consensus local, Ousmane Sonko a tranché. Des choix qui ‘’ont fait grincer des dents’’, mais finalement acceptés. Cheikh Oumar Basse et Fatimata Diallo ont été retenus pour porter l’étendard des patriotes du département de Matam. Tous les deux sont originaires de Ourossogui. Cheikh Oumar Basse, fils du richissime diamantaire Yéro Basse, est un militant du Pastef de la première heure. Loin d’être une bête politique, il avait brigué la mairie de Ourossogui, sans succès. Son nom résonne plus ou moins hors de sa commune, parce qu’il est le fils de son père que par ses prouesses politiques. Fatimata Diallo est une inconnue dans le département, mais elle a le mérite d’être l'une des femmes les plus engagées de toute la région de Matam. Ces joutes électorales constituaient une première expérience pour elle.
L'apport ‘’insuffisant’’ des nouveaux venus
Quand Abdoulaye Sally Sall et Me Malick Sall avaient officialisé leur soutien au Pastef, beaucoup avaient pensé qu'au minimum, les communes de Nabadji Civol et de Ogo allaient tomber dans l’escarcelle du parti au pouvoir. Le premier a toujours remporté les locales dans sa commune et s'adjugeait des scores ‘’à la Soviétique’’. Le deuxième avait une dimension départementale. Il y a à peine quelques mois, il était même en duel avec Farba Ngom pour le contrôle du département de Matam. C’est dire le potentiel électoral qu’il avait. Mais il semble qu’ils soient partis sans leur base politique.
À Ogo-commune de l'ex-garde des Sceaux, le Pastef n'a pu récolter que 217 voix au moment où Takku Wallu a obtenu presque le quadruple. À Nabadji Civol, le maire n'a pas aussi réussi à faire gagner la liste de Sonko. À Orefondé, le leader Djiby Dieng, parti rejoindre le Pastef, a même été battu dans son bureau de vote. Aliou Sall de Doumnga Ouro Alpha n'a pas pesé lourd dans les résultats.
Abdoulaye Sally : ‘’C’est l'argent qui fait gagner à Matam.’’
Mais selon Abdoulaye Sally Sall, si le Pastef n'a pas gagné, c’est parce que les moyens étaient du camp de Takku Wallu. ‘’Pastef n'a pas gagné dans la région de Matam, parce que tout simplement, c’est l'argent qui a joué. Matam reste la seule région où pour gagner, il faut de l’argent. Pour ces élections, l'argent sale a circulé à merveille. Il y a eu un blanchiment d’argent que tout le monde a constaté. D’ailleurs, Ousmane Sonko l'a évoqué lors de son meeting à Matam et à Agnam. La politique est monétisée dans la région de Matam et le combat à présent est de démonétiser la politique ici’’, explique l'ancien conseiller spécial du président Macky Sall.