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27 juin 2025
THIONE BALLAGO SECK, UN PAROLIER ET POÈTE DE LA MUSIQUE SÉNÉGALAISE
Le Sénégal perd en lui un ténor de sa musique, dont la légende a été nourrie par la richesse des textes. L'artiste ramenait au quotidien de valeurs jugées fondamentales, autant qu’il interpellait au besoin sur les tares de la société
Le Sénégal perd en Thione Seck un ténor de la musique sénégalaise, parolier et poète hors pair dont la légende a été nourrie par la richesse de ses textes, qui parlent, au-delà du mélomane, à la plupart de ses compatriotes.
De par les paroles de ses chansons, leur plein sens et leurs profondes connotations, Thione Seck éduquait, ramenait au quotidien de valeurs partagées, jugées fondamentales, autant qu’il interpellait au besoin sur les tares de la société sénégalaise.
Le lead vocal du Raam Daam, l’orchestre qu’il a créé en 1984, est décédé, dimanche, à l’hôpital de Fann de Dakar, des suites d’une maladie. Il sera inhumé cet après-midi au cimetière musulman de Yoff.
L’auteur compositeur, 66 ans, faisait partie des grands noms de la musique sénégalaise, aux côtés des Youssou Ndour, Baaba Maal, Oumar Pène et Ismaïla Lo, entre autres.
Il se singularisait cependant de tous par son extrême sensibilité qui en faisait un chanteur à textes, un parolier général dont les chansons contribuaient à créer avec les mélomanes un univers particulier de communication, de dialogue.
‘’La chanson est l’œuvre qui voyage dans le temps et dans l’espace, Ce que vous dites aujourd’hui est entendu demain ", écrivait de l’artiste le professeur Ibrahima Wane de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, préfacier du livre que le journaliste Fadel Lô a consacré à Thione Seck.
L’auteur de cet ouvrage sorti en 2018, intitulé "Paroles de Thione Ballago Seck, un poète inspiré et prolifique", est un compagnon de longue date de l’artiste qu’il pratique depuis 18 ans au moins.
Il affirme avoir été "touché par la profondeur extraordinaire des messages contenus dans ses chansons et sa maîtrise" du wolof, langue la plus parlée au Sénégal, raison qui l’a poussé à lui consacrer un livre.
De fait, l’ouvrage de Fadel Lô propose une grille de lecture des thématiques développées par le chanteur en proposant une clé permettant de décortiquer ses textes par le biais d’une entrée ouvrant sur la sagesse et la morale sénégalaise traditionnelle.
Cela faisait par exemple que le compositeur et interprète était reconnu pour son "sens élevé de la famille" au regard justement de ses chansons telles que "Yaye Boy", "Papa", "Domou Bay", "Yéén Bi", "Balago’’. Il est aussi considéré comme un amoureux "inspiré", en attestent ses titres "Yow", "Diaga", "Diongama", "Sey" et "Boul Dof" dédiés à son épouse.
Celui que l’on a toujours qualifié de "griot des temps modernes" est également vu comme un ‘’humaniste engagé’’ sur la base notamment de ses chansons "Khéwi", "Numéro 10", "Bour", "Yéén" et "Kharé Bi".
Thione Seck, en fin de compte, a profondément marqué la musique sénégalaise depuis plus de quarante ans, depuis ses débuts au ‘’Star Band’’ de Dakar puis à ‘’L’Orchestre Baobab’’ dans les années 1970.
C’est en 1984 qu’il fonde le groupe ‘’Raam Daan’’, un orchestre mbalax ancré dans la musique traditionnelle sénégalaise et moderne aux mélodies diverses, locales comme internationales.
Il est présenté comme celui qui a fait sortir la musique sénégalaise de l’influence latino-américaine ou occidentale, pour la faire évoluer progressivement vers le mbalax, style désormais incontournable sur la scène musicale sénégalaise.
Son dernier projet intitulé ‘’La CEDEAO en chœur’’, en phase de réalisation, était présenté comme un ‘’album fédérateur’’ auquel devaient participer plusieurs artistes de la sous-région ouest africaine.
Thione Ballago Seck est aussi le propriétaire de ‘’Penc mii’’, une boite de nuit installée à la Gueule Tapée, le quartier de son enfance à Dakar. Il est le père du jeune chanteur Waly Ballago Seck.
Ces dernières années, Thione Ballago Seck a connu des déboires avec la justice dans le cadre d’une affaire de faux billets, qui lui a valu une détention de neuf mois en 2015. Cette procédure judiciaire avait été finalement annulée. L’artiste avait toujours clamé son innocence.
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DIANO BI AVEC PAPA MOMODOU NDIAYE
Le ministre de l'Artisanat fait le tour de l'actualité au micro de Maodo Faye, dans l'émission dominicale en Wolof de Sud FM
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LE MANIFESTE SUR L'ÉTAT DE DROIT ÉTAIT UNE ALERTE
Jean-Louis Corréa, agrégé des facultés de Droit, revient sur les troubles meurtriers consécutifs à l'affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, au micro de Baye Omar Guèye, dans Objection de Sud FM
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LA COLERE DE BOUBA
Le jeune frère de la super star Youssou Ndour n'a pas fait dans la langue de bois pour dire ses vérités suite aux attaques perpétrées contre le groupe Futurs Médias lors des dernioères manifestations.
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BIDEN À LA RELANCE DE L'ÉCONOMIE
Décryptage du nouveau plan de relance américain ? Bataille autour du droit de vote entre démocrates et républicains. Le cas Andrew Cuomo, gouverneur de New-York accusé de harcèlement sexuel. Le Point USA avec : Claude Porsella, René Lake, Dennis Beaver
Le plan de relance économique adopté : une victoire de près de 2 mille milliards de dollars pour Joe Biden. Qui va en bénéficier ? Réponse de Luc Olinga, chef du service économique de l’Agence France Presse à Washington
- Prochaine bataille des démocrates : renforcer le droit de vote pour tous. Les républicains veulent le rendre plus difficile pour écarter les minorités qui tendent à voter pour les démocrates
- Grandeur et décadence d’Andrew Cuomo, gouverneur de New-York, accusé de harcèlement sexuel et de manipulation du nombre de décès de Covid dans les maisons de retraite. Il se bat aujourd’hui pour sa survie politique.
- The Crown : « Megan nous a “tuer” : Dans une interview explosive sur CBS, la duchesse de Sussex règle ses comptes avec Buckingham Palace.
Point USA, émission de French Buzz TV, basée à San Francisco en Californie, s’adresse plus particulièrement à un public francophone et francophile, avec pour objectif de discuter en français de l’actualité américaine. Autour de Claude Porsella : René Lake, analyste politique et directeur de presse, Dennis Beaver, avocat et chroniqueur juridique à Bakersfield, en Californie et Herman Cohen, ancien secrétaire d’Etat adjoint américain.
JE N'AI JAMAIS RÉDIGÉ LA PLAINTE D'ADJI SARR
Avocat à la Cour de Dakar, Me Mamadou Papa Samba So brise le silence et annonce des poursuites contre Me Dior Diagne qui l'a mis en cause dans une sortie médiatique sur l'affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr.
Avocat à la Cour de Dakar, Me Mamadou Papa Samba So brise le silence et annonce des poursuites contre Me Dior Diagne qui l'a mis en cause dans une sortie médiatique sur l'affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr. "Ces déclarations sont mensongères. Je n'ai jamais rédigé la plainte d'Adji Sarr. Je n'ai pas rencontré Adji Sarr à cette occasion", précise d'emblée l'avocat, joint par Seneweb samedi.
Quid de la rédaction de la plainte ? "J'ai soutenu devant vous n'avoir jamais pris ma plume ou touché un clavier pour rédiger la plainte d'Adji Sarr; je le réaffirme solennellement", écrit-il dans un courrier adressé au Bâtonnier de l'Ordre des avocats (voir document), dont Seneweb détient copie.
Me So, qui dit user de son droit de réplique, apporte d'autres précisions à l'endroit du Bâtonnier. Sur la réception d'Adji Sarr, "j'ai soutenu devant vous que le 02 février 2021, jour des faits et le 03 février (date du dépôt de la plainte), j'étais à Ziguinchor et que ce faisant je ne pouvais recevoir la dame Adji Sarr ; en fait j'étais à Ziguinchor du 31 janvier 2021 au 04 février 2021. Il est facile de vérifier que le 1er février j'ai plaidé au référé du tribunal de Grande instance de Ziguinchor, le 02 février quatre dossiers au Flagrant délit du TGI de Ziguinchor et six autres le 03 février 2021 au TGI de Ziguinchor à la grande correctionnelle".
Mieux : "D'ailleurs j'avais dans l'une de ces affaires, en face, un confrère aujourd'hui constitué pour monsieur Ousmane Sonko. Comment dans ces circonstances j'aurais pu rédiger la plainte et recevoir par la même occasion la dame Adji Sarr à Dakar" ?, interroge l'avocat.
Me Samba So précise toutefois : "J'ai soutenu avoir reçu la dame Adji Sarr quinze jours auparavant et dans mon bureau à Dakar et lui ai donné des conseils. Le jour des faits je ne lui ai pas parlé et je ne l'ai pas mise en rapport avec un médecin. Donc, les déclarations de la consœur sont fausses".
Un argumentaire suite auquel Me So annonce des poursuites contre sa consœur : "J'exige que la plainte de Me Dior Diagne soit instruite car j'entends la poursuivre autant pour dénonciation calomnieuse que pour diffamation devant les juridictions pénales", lit-on dans les colonnes du document.
COVID-19 : 166 NOUVELLES CONTAMINATIONS RAPPORTÉS
D’après le bulletin épidémiologique lu par le directeur de la Prévention au ministère de la Santé, il s’agit de 62 cas contacts, et 104 issus de la transmission communautaire.
Sur 1817 tests réalisés, 166 nouveaux cas contre 157 hier, soit un taux de positivité de 9,13%, contre 9,22% hier, sont rapportés ce dimanche 14 mars au Sénégal. D’après le bulletin épidémiologique lu par le directeur de la Prévention au ministère de la Santé, il s’agit de 62 cas contacts, et 104 issus de la transmission communautaire. Dont 57 à Dakar, et 47 dans les autres régions.
289 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris contre 40 cas graves pris en charge dans les services de réanimation.
Par contre, huit 8 décès supplémentaires ont été enregistrés hier samedi, 13 mars 2021, portant le bilan à 963 victimes depuis le 2 mars 2020.
A ce jour, 36 892 cas ont été déclarés positifs au Sénégal, dont 32 522 guéris, 963 décédés et donc 3 406 patients sous traitement.
Par ailleurs, 131 186 personnes ont été vaccinées sur l’étendue du territoire national depuis le démarrage de la campagne de vaccination anti-Covid-19.
DÉCÈS DE THIONE SECK
L’artiste, leader du Raam Daam et père du chanteur Wally Seck a succombé des suites d’une maladie à l’hôpital Fann de Dakar, à l'âge de 66 ans
Le chanteur sénégalais Thione Seck, membre de la légendaire formation Orchestra Baobab dans les années 1970 avant d'être sacré roi de la musique mbalax, est décédé dimanche d'une maladie à Dakar, à l'âge de 66 ans.
Issu d'une famille de griots, Thione Ballago Seck – de son nom complet – était considéré comme l'un des seigneurs de la musique sénégalaise avec Youssou N'Dour, Omar Pène, Ismaël Lô ou encore son propre fils, Wally Seck, aujourd'hui l'un des chanteurs les plus populaires d'Afrique de l'Ouest.
"Nous sommes tous consternés.Nous avons perdu un grand homme, un parolier, notre grand frère", a déclaré à des médias locaux le plus célèbre d'entre eux, Youssou N'Dour, après avoir réconforté la famille du chanteur à l'hôpital de Dakar où il est décédé dans la matinée.
"Il ne fait pas dans la dentelle, il dit ce qu'il pense et puis c'est tout", a dit de lui son compère Omar Pène, sur la radio privée RFM.I smaël Lô a salué "l'intégrité, la sincérité, la générosité et la piété" du musicien né en 1955 à Dakar.
Chanteur dans les années 1970 de l'Orchestra Baobab, une formation adepte d'une salsa afro-cubaine à la sauce sénégalaise, Thione Seck avait fondé dans les années 1980 "Raam Daam", un groupe de pur mbalax, genre né de la rencontre entre plusieurs rythmes locaux, le chant, le funk, et parfois le reggae.
- "Allô Petit" -
Ses plus grands succès comprennent notamment "Allô Petit" et "Diaga".Ou encore "Orientissime", sorti il y a une quinzaine d'années, sur lequel il effectuait une plongée dans les musiques orientales, indienne et arabe, avec cordes, cuivres, oud, kanun, cithare et tablas.
L'album avait été enregistré tout au long de voyages à Madras, Paris, Londres et Le Caire, avec nombre de musiciens locaux.Thione Seck, élevé dans la tradition musulmane, y brouillait les pistes, entre chant wolof, gammes indiennes, mélopées arabes et le fameux mbalax, toujours là en filigrane.
A Dakar, il avait pendant longtemps animé plusieurs fois par semaine son propre club, le Kilimandjaro.
Les hommages se sont succédé tout au long de la journée. Sur Twitter, l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall a salué le départ d'un "véritable monument de la musique sénégalaise".
"Thione Seck fait partie des artistes héros d'une époque.Libre, énergique, mélodique (...), il a persisté dans la création, passant du traditionnel au moderne, bravant les écueils et l'incompréhension d'une société qui a peu cru à l'art comme mode de vie et moyen de vivre", a souligné El Hadji Hamidou Kassé, conseiller du président Macky Sall pour les affaires culturelles.
Une foule de plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de personnes, selon les images des médias locaux, a accompagné sa dépouille jusqu'au cimetière musulman de Yoff, une commune de la capitale, où il a été inhumé dans l'après-midi.
- Faux billets et démêlés judiciaires -
Les dernières années du musicien ont toutefois été ternies par une longue et rocambolesque saga judiciaire. Arrêté en mai 2015 -- un sac contenant "50 millions d'euros", qui se sont avérés être des faux billets, avait été retrouvé à son domicile --, il avait fait neuf mois de détention préventive.
Lors de son procès en mai 2019, Thione Seck avait affirmé avoir été "victime d'un complot" monté par des Gambiens vivant en Suède, qui lui avaient fait miroiter un contrat de 100 millions d'euros pour une série de 105 concerts en Europe.
Il avait obtenu en première instance l'annulation de la procédure car il n'avait pas bénéficié de l'assistance d'un avocat durant sa garde à vue après son arrestation.Mais il avait été condamné en appel en juin 2020 à trois ans de prison, dont 8 mois ferme.
Son avocat a introduit un pourvoi en cassation et, le 4 mars dernier, deux jours après son 66 anniversaire, la Cour suprême du Sénégal a "cassé et annulé toute la procédure", à nouveau en raison de l'absence d'avocat lors de sa garde à vue, a dit dimanche à l'AFP son avocat, Ousmane Seye.
"Quand je lui ai expliqué que les professeurs de droit enseigneraient cette décision à leurs étudiants en Afrique, il en a été heureux et il m'a dit: +Mon nom est rentré dans l'histoire", a-t-il ajouté.
ITINÉRAIRE D'UNE PASSIONARA
Dans «Mon combat pour le Sénégal : De l’université au cœur des politiques publiques» qu'elle vient de publier, Ndioro Ndiaye raconte son parcours de femme et de décideur. Avec en toile de fond, les luttes pour l’émancipation de la femme sénégalaise
Dans l’ouvrage préfacé par le Professeur Abdoulaye Elimane Kane qu’elle vient de publier chez L’Harmattan Sénégal et intitulé : «Mon combat pour le Sénégal : De l’université au cœur des politiques publiques» (316 p.), Mme Ndioro Ndiaye, l’ancienne Ministre sous le magistère du Président socialiste, Abdou Diouf, raconte son parcours de femme et de décideur. Avec en toile de fond, les grandes luttes pour l’émancipation de la femme sénégalaise, africaine et du monde.
Il y a à la fois quelque chose de charmant et de rassurant chez Ndioro Ndiaye. Au fil des années, cette femme aux convictions fortes, a su cultiver progressivement une image de «tata nationale», mêlant engagement et bienveillance. Fruit d’un long combat pour l’émancipation de la femme, de l’enfant… de la famille tout court. C’est ce parcours riche et brillant que Ndioro Ndiaye raconte dans son ouvrage autobiographique qui vient de paraître chez L’Harmattan Sénégal sous le titre : «Mon combat pour le Sénégal» (316 pages). Elle y retrace ses origines, sa vie de femme et de militante, mais aussi et surtout, comme l’indique le sous-titre – «De l’université au cœur des politiques publiques» – son expérience exaltante de Ministre du Développement social puis Ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille sous le gouvernement socialiste (1987-1995). À y réfléchir, le destin de cette femme issue d’une grande famille politique – son père est l’un des premiers compagnons de Léopold Sédar Senghor et l’architecte de l’implantation du Parti socialiste à Rufisque – était tout tracé. En dépit du fait qu’elle n’avait pas fait preuve d’engagement militant jusqu’à sa nomination dans le gouvernement, elle a donc piqué très tôt le virus de la politique. Et comme le lui dira le Président Abdou Diouf, lorsqu’il l’a reçue en consultation pour lui signifier sa décision de lui confier le ministère du Développement social, l’État la suivait. Toutefois, elle aurait préféré le département de la Santé, son domaine – elle est la première Sénégalaise agrégée d’odontologie.
Un épisode illustre parfaitement l’engagement de Ndioro ; ce qu’elle appelle «le miracle de Podor». Alors que l’avion qui l’amenait à cette ville du Nord du Sénégal avait fait un crash, le Premier ministre Habib Thiam envoie un autre appareil pour venir la récupérer à Saint-Louis. Mais Ndioro avait préféré prendre la route. Instinct de femme ? Probablement, parce que l’appareil qui était venu la récupérer tombera en mer, emportant son équipage et deux enseignants de l’Ugb. Mais son vrai baptême de feu fut la gestion de la crise mauritanienne. Elle avait notamment en charge le dossier des rapatriés. Elle raconte comment l’appui du Khalife général de Tivaouane, Abdoul Aziz Sy Dabakh, lui a été précieux. Une première expérience de gestion des frontières qui lui sera très utile plus tard lorsqu’elle sera nommée Directrice générale adjointe de l’Organisation internationale des migrations (Oim), de 1999 à 2009.
Dans la lignée de femmes puissantes
C’est au sein du Groupe d’études et de recherche (Ger), le laboratoire d’idées du Ps, que Ndioro a fait ses débuts en politique. Cette ligne directrice d’une action fondée sur la réflexion la guidera tout au long de son mandat ministériel. Avec un code de conduite tiré de son éducation et des valeurs traditionnelles : « mandute », « njubte », « ànd ag sago », « yërmande », « xel ak xalat », « am-jom », « am-fayda ». La finalité, écrit-elle, était d’engager un processus de transformation décisive des rapports entre l’homme et la femme en vue d’aboutir à une meilleure acceptation de leurs rôles respectifs. Mais loin de renier en bloc la tradition, il s’agit «d’accommoder ce que la tradition m’offrait avec ce que je savais et appréciais de l’Occident». Ndioro Ndiaye tire un bilan satisfaisant de son passage au gouvernement dans la mesure où elle réussi à transformer ce ministère (du Développement social, puis de la Femme, de l’Enfant et de la Famille) pour en faire plus qu’un département de distribution de moulins à mil et de création de puits. «Nous avons mis vingt-cinq ans pour que la femme devienne centrale dans tous nos projets», se réjouit-elle. Cependant, elle a une pointe de regret : «le soutien de mon gouvernement m’a fait défaut à la fin de ma mission» (p. 177). Mais l’essentiel avait été fait dans la mesure où les graines, déjà semées pour la plupart, ont germé et tenu la promesse des fleurs.
Dans la dernière partie de l’ouvrage, l’auteure retrace le parcours de grandes figures féminines qui ont marqué la vie politique sénégalaise. Elles ont pour noms : Caroline Faye Diop, Mantoulaye Guène, Maïmouna Kane ou encore Fatoumata Ka qui a été son mentor au Ps. Écrire l’histoire de ces «passionarias» était pour elle non seulement un «devoir de mémoire», mais aussi un message destiné à la génération qui doit assurer la relève. Nul doute aujourd’hui que Ndioro Ndiaye a rejoint ce cercle prestigieux de femmes puissantes !
par Makane Kane
POUR FAIRE ÉCHEC AUX ENNEMIS DE LA DÉMOCRATIE
Patriotes authentiques, réfléchissez ! Démocrates convaincus, mobilisons-nous ! Les forces du mal veulent détourner la patrie de son sillage, refusons !
Notre cher pays, traverse l’une des plus sérieuses crises depuis son indépendance. Tous les crocodiles ont montré leurs crocs.
Avec la désinformation, les agitateurs sont déterminés à déstabiliser le Sénégal, par la voie de l’agression verbale et d’intimidation à l’endroit des citoyens dans leur liberté d’expression.
Toutefois, pour tétaniser la grande majorité silencieuse et terroriser ceux qui ne partagent pas leurs opinions, ils sèment la peur et le doute chez ceux qui devraient être au front comme bouclier de la démocratie. Les plus dignes à ne pas déserter les rangs, font juste dans le service minimum.
L’écrasante majorité de nos compatriotes sont déroutés car ils subissent les menaces des inconditionnels d’un suspect qui craint de faire face à la justice.
Le moment est sensible aux dangers et les vrais patriotes ne doivent pas baisser les bras !
Le sieur Sonko, nombriliste et populiste, a clairement opté pour le renversement du gouvernement par la force en faisant tout pour arriver à ses fins, et quitte à faire couler le sang des jeunes sénégalais à lui acquis.
La très noble passion juvénile, manipulable à volonté demande à être apaisée avec l’aide des parents et le chef de l’Etat, monsieur Macky Sall. Le discours du 8 mars dernier a clairement indiqué la démarche propre à la situation.
Cependant, on peut constater qu’un bon nombre de médias français ont fait des critiques biaisées pour accabler le pouvoir en place.
Bien entendu, ceci juste parce que dans la réalité le président Macky Sall a fait reculer leurs intérêts dans bien des secteurs, tout en tenant compte de la géopolitique et de la coopération traditionnelle que le Sénégal garde avec la France. Certains groupes français lui en veulent pour ça.
De par les leçons tirées du romantisme de Sankara, le président Macky Sall a pu asseoir le réalisme propre à propulser le Sénégal dans une ère de diversification des partenariats dans le strict intérêt du pays. Ce n’est pas étonnant que ces groupes, en plus des lobbyistes du « genre » qui ont fait pression pour lui imposer certaines valeurs occidentales en déphasage avec les nôtres, espèrent pénétrer notre société par une voie dictatoriale.
Des deux côtés de l’Atlantique, du Sénégal et les États-Unis, deux fortes agressions contre les institutions des États ont eu lieu, qui ont en commun une similarité des acteurs. Ces acteurs subversifs ont pu retirer de la boutique des slogans et étiquettes le badge : « patriotes » !
De faux patriotes et de vrais extrémistes, intolérants et dangereux !
L’Histoire retiendra de Sonko : un homme immature qui a voulu nous enlever notre exception sénégalaise.
Une exception conquise et construite par le génie Sénégalais de plusieurs générations de leaders et champions dans les domaines variés de la culture, la religion, la politique et le syndicalisme.
La poignée des prétendus patriotes qui ont envahi le Capitole le 6 janvier 2021 étaient des racistes qui voulaient mettre fin à la démocratie parce que selon eux le vote des personnes de couleur n’était pas légitime. Ils appelaient et continuent d’appeler cette minorité armée et surexcitée à agir contre l’ordre établi. Les institutions américaines sont très fortes et peuvent bien contenir de telles velléités.
Au Sénégal, c’est dans un contexte très difficile de rareté des ressources que cette fronde a eu lieu et plusieurs pieuvres se sont mues pour détruire les fondements de la démocratie la plus solide du continent.
Patriotes authentiques, réfléchissez !
Démocrates convaincus, mobilisons-nous !
Les forces du mal veulent détourner la patrie de son sillage, refusons !
Celui qui est arrivé en troisième position dans des élections libres et démocratiques avec un score de 15% se croit aujourd’hui de manière dangereuse investi de la légitimité. Un faux démocrate et vrai dictateur en apparition.
Nous interpellons les responsables à tous les niveaux des organisations de la société civile et les partis politiques à faire preuve de discernement pour parer à l’infamie politique en cours.
Que Dieu le Miséricordieux préserve notre pays de ces démons qui planent, apporte la paix et la sérénité dans les cœurs et les esprits.