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24 septembre 2025
LES EVALUATEURS DU PROCESSUS ELECTORAL ETALENT LEURS RESERVES
Parmi les quatre-vingt-seize recommandations formulées, on peut retenir celle concernant le maintien ou non du système de parrainage. Les experts ont ainsi proposé deux scénarii qui de toute manière ne plaident pas pour le statu quo
La Mission d’évaluation du processus électoral a tenu hier un atelier pour restituer ses constats et recommandations provisoires à la suite de ses travaux. Parmi les quatre-vingt-seize recommandations formulées, on peut retenir celle concernant le maintien ou non du système de parrainage. Les experts ont ainsi proposé deux scénarii qui de toute manière ne plaident pas pour le statu quo.
La Cour de Justice de la CEDEAO avait ordonné en avril dernier à l’Etat du Sénégal de supprimer la loi sur le parrainage dans un délai de 6 mois. Elle donnait ainsi suite au recours de Me Abdoulaye Tine soutenant que cette loi porte atteinte au principe de la libre participation aux élections. Ceci avait valu à la juridiction africaine de sévères critique de la part des autorités sénégalaises. Force est de constater cependant que le débat sur le maintien ou la suppression du parrainage était posé dans le pays avant qu’il ne prenne une dimension internationale. C’est pourquoi la question a été soumise aux évaluateurs du processus électoral qui, à la fin de ses travaux, a proposé deux options. La mission a en effet fait des recommandations prenant en compte aussi bien le maintien que la suppression du parrainage. Pour ce dernier cas, la mission semble suivre la Cour de justice de la CEDEAO en indiquant que l’application simultanée de la caution et du parrainage, tous deux à des niveaux comparativement élevés, peut être considérée comme une restriction du droit de se porter candidat. En revanche, note-t-elle, le système existant avant 2018 avec la caution pour tous et le parrainage à des niveaux acceptables pour les candidats indépendants était conforme aux normes et pratiques internationales. Afin d’aligner le droit de se présenter à une élection sur les normes internationales et les bonnes pratiques en matière d’élections démocratiques, ainsi que sur la pratique régionale, la nécessité du parrainage intégral, parallèlement aux dépôts électoraux, pourrait être reconsidérée, a laissé entendre les évaluateurs dans leur pré-rapport parcouru par «L’AS».
LES CORRECTIFS EN CAS DE MAINTIEN DU PARRAINAGE
Par ailleurs, les experts ont également proposé l’hypothèse selon laquelle le parrainage intégral est préservé ainsi que les cautions électorales. En l’espèce, les évaluateurs estiment que ces deux systèmes restrictifs devraient être ramenés à des niveaux raisonnables. Dans la plupart des pays où ces deux mécanismes forts coexistent, ils sont fixés à des niveaux gérables et symboliques, ajoutent-ils. Non sans estimer que le parrainage citoyen devrait avoir une alternative sous la forme d’un parrainage par des élus avec un nombre raisonnable de députés, de maires et de conseillers départementaux. Selon eux, les candidats doivent pouvoir choisir librement et à tout moment le type de parrainage qu’ils déposent. Afin d’augmenter la prévisibilité et la transparence de la compétition politique, le montant des signatures de soutien devrait être fixé en chiffres absolus directement dans le code électoral, précisent les experts dans leur pré-rapport dont «L’AS » détient une copie.
Poursuivant, la mission d’évaluation affirme qu’afin d’assurer le droit à un recours effectif concernant la validation des candidatures devant un tribunal indépendant et impartial, la validation des dossiers (y compris la vérification des listes de parrainage) devrait être effectuée par une commission impartiale dans les délais applicables. «Cette commission devra fonctionner en toute transparence, en présence des mandataires de tous les candidats, de la CENA et des observateurs accrédités », propose la mission. Qui ajoute que le Conseil constitutionnel devra rester l’instance de recours pour les décisions sur la validité des candidatures. Au cas où la vérification reste au niveau du conseil constitutionnel, les candidats doivent avoir la possibilité de faire appel des décisions du Conseil constitutionnel sur l’irrecevabilité d’une candidature auprès d’un autre organe que le Conseil constitutionnel lui-même, souligne le pré-rapport soumis aux acteurs présents sur la table du dialogue.
UN PROCESSUS OUVERT
La mission estime dans la foulée que le code électoral devrait garantir la présence des représentants de la CENA pendant tout le processus du dépôt de candidatures, y compris la vérification des parrains. Et que l’ensemble du processus devrait être ouvert aux mandataires de tous les candidats ayant déposé leur dossier, ainsi qu’aux observateurs des organisations de la société civile. «Les citoyens ne devraient pas être limités au soutien d’un seul candidat (le principe “une personne, une voix” ne peut être étendu à l’expression non contraignante d’un soutien à un candidat). Cela éliminerait la plupart des problèmes liés à la vérification des parrains (permettant un contrôle manuel de toutes les signatures, au lieu d’utiliser un logiciel) », soulignent les évaluateurs. Vu que de nombreux candidats ont été exclus même s’ils disposaient d’un stockage de parrains de réserve, la mission d’évaluation a préconisé que la limite supérieure du nombre de signatures requises soient supprimée.
Egalement, elle estime que les dispositions relatives à la sanction des électeurs devraient être supprimées. Les évaluateurs indiquent enfin que si l’organe en charge de la vérification des parrains décide de recourir à l’utilisation d’un logiciel pour la vérification des parrains, le code source du logiciel doit être rendu public, non seulement aux candidats ou aux observateurs, mais aussi au grand public. «Les mandataires des candidats doivent avoir, à tout moment de la vérification, la possibilité de vérifier le code source du logiciel afin de s’assurer que le logiciel n’a pas été remplacé ou modifié au cours de la vérification », lit-on également dans le document de la mission parvenue à «L’AS ».
ORGANISATION DES ELECTIONS : Une personnalité neutre préconisée
Afin de renforcer la confiance des principales parties prenantes ainsi que du grand public dans l’ensemble du processus électoral, les évaluateurs pensent que la Direction générale des élections (DGE) et la Direction de l’automatisation du fichier (DAF) devraient réévaluer leur modus operandi par rapport aux parties prenantes externes. A les en croire, les membres de ces institutions précitées devraient s’engager publiquement à respecter les principes d’indépendance, d’impartialité, de transparence et de résistance à toute pression politique, dans un code de conduite contraignant. Toujours dans ses recommandations, la mission d’évaluation du processus électoral estime qu’on pourrait également envisager de soustraire la DGE et la DAF de l’égide du Ministère de l’Intérieur et de créer une entité neutre distincte au sein du gouvernement, présidée par une personne neutre. De cette manière, souligne-t-on dans le pré-rapport, le nouvel organe (par exemple, la Délégation générale des élections et des fichiers) bénéficierait d’une autonomie fonctionnelle mais aussi de la bonne coopération avec les autres agences gouvernementales et les services des autorités administratives au niveau local. Alternativement, soutiennent en définitive les évaluateurs, la perception de l‘indépendance et de l’impartialité de la DGE/DAF pourrait également bénéficier d’un ministre de l’Intérieur neutre (c’est-à-dire quelqu’un qui n’est pas directement lié à la hiérarchie du parti).
L’ALLEMAGNE ALLOUE 20 MILLIONS D’EUROS A L’INSTITUT PASTEUR
En voilà une annonce qui va mettre du baume au cœur des autorités sanitaires du pays.
Ambitionnant de produire des vaccins anti-Covid, l’Institut Pasteur peut compter sur le soutien de l’Allemagne. En visite officielle au Sénégal, le ministre allemand de la Coopération et du Développement a indiqué que son pays va appuyer financièrement la structure à hauteur de 20 millions d’euros (soit 13 milliards FCFA).
En voilà une annonce qui va mettre du baume au cœur des autorités sanitaires du pays. En visite hier au Sénégal, le ministre allemand de la Coopération, Gerd Muller, a soutenu que son pays va contribuer financièrement à l’initiative de l’Institut Pasteur de produire de vaccins anti-Covid au Sénégal.
«Aujourd’hui, lors de notre déplacement à l’Institut Pasteur de Dakar, le ministre Amadou Hott m’a fait une proposition qui permettrait d’aider des centaines de millions de citoyens africains à rester en bonne santé et à lutter contre la Covid-19. Et l’Institut Pasteur qui a une renommée mondiale est capable de le faire. L’Allemagne est prête à soutenir cette initiative de production de vaccins avec un financement initial de 20 millions d’euros», a indiqué le ministre allemand lors d’une conférence de presse tenue après la signature d’un protocole d’accord qui vise à renforcer la coopération entre les deux pays dans différents domaines notamment dans la lutte contre la pandémie de Covid-19.
Selon le ministre de l’Economie du Plan et de la Coopération du Sénégal, la décision de l’Allemagne de soutenir l’Institut Pasteur pour la production de vaccins anti-Covid est capitale. «Cette contribution de la République Fédérale d’Allemagne est un don non remboursable. Cette subvention est extrêmement importante pour permettre au Sénégal de produire les vaccins les moins chers. Cette annonce représente un signal fort à toute la communauté des acteurs du développement qui interviennent en Afrique et en particulier au Sénégal. C’est aussi un signal fort pour les partenaires de l’Institut Pasteur qui voient à travers cet appui de l’Allemagne une sorte de validation de ce projet très important», a souligné Amadou Hott qui souhaite le décaissement très rapide de ces fonds.
En outre, il a ajouté que son département va travailler très rapidement pour que les ressources soient disponibles et que l’Institut Pasteur puisse continuer le travail qu’il a déjà entamé. «Il faut aller très vite, parce que l’objectif, c’est de produire les vaccins à la fin du premier trimestre de 2022 au plus tard. Et l’Institut Pasteur est sur une très bonne voie. Et le soutien de l’Allemagne va booster le projet», a indiqué le ministre sénégalais de la Coopération qui rappelle que le Président Macky Sall souhaite que ce projet soit réussi dans les meilleurs délais. Au-delà de la subvention qu’elle a annoncée, affirme Amadou Hott, l’Allemagne va travailler avec les initiatives d’acquisition de vaccins pour l’Afrique afin qu’elles achètent leurs vaccins à partir du Sénégal.
LÉGÈRE BAISSE DES NOUVEAUX CAS
De 88 cas, hier, les nouvelles contaminations sont passées à 53, aujourd’hui, avec un taux de positivité de 3,7%, sur 1416 tests réalisés
Une légère baisse des cas de Covid-19 a été notée, ce vendredi. De 88 cas, hier, les nouvelles contaminations sont passées à 53, aujourd’hui, avec un taux de positivité de 3,7%, sur 1416 tests réalisés. 22 parmi eux sont des contacts suivis. Il n’y a pas de cas importés et 31 sont issus de la transmission communautaire dont 28 à Dakar et les 3 autres sont localisés à Bakel, Ourossogui et Sédhiou.
D’après le bulletin épidémiologie du ministère de la Santé, 66 patients ont été déclarés guéris et 6 cas graves pris en charge. Aucun décès lié à la pandémie n’a été enregistré, ce jeudi 18 juin, 2021.
À ce jour, 42 259 cas ont été contrôlés négatifs au Sénégal dont 40 767 guéris, 1158 décès, et 333 sous traitement.
Par ailleurs, les responsables en charge de la Santé informent que 486 606 personnes ont été vaccinées sur l’ensemble du territoire depuis le lancement de la campagne de vaccination.
UN IRLANDAIS RETROUVÉ MORT LIGOTÉ
La population du quartier de Saly Niakh-Niakhal s’est réveillée hier dans l’émoi. Un homme a été retrouvé mort dans sa chambre
La population du quartier de Saly Niakh-Niakhal s’est réveillée hier dans l’émoi. Un homme a été retrouvé mort dans sa chambre. La victime, un Irlandais, était ligotée des pieds et des mains. Son ou ses bourreaux n’auraient emporté aucun de ses objets. Le vigile a été arrêté pour les besoins de l’enquête, rapporte L’AS, dans sa livraison du jour.
LES PROFESSEURS DE PHILOSOPHIE DECRETENT UNE GREVE DE 72H
Les scènes de violences dans les établissements dont sont victimes certains de leurs collègues doivent cesser, selon les professeurs de philosophie.
Les scènes de violences dans les établissements dont sont victimes certains de leurs collègues doivent cesser, selon les professeurs de philosophie. Dénonçant les différentes agressions commises contre les enseignants, ils ont décrété une grève de 72 heures.
Ces derniers temps, l’école sénégalaise rime avec violence. Des enseignants sont constamment agressés par leurs élèves. Excédés par cette situation, les professeurs de philosophie ont fait face à la presse hier pour dénoncer ces exactions.
Selon le porte-parole des professeurs, El Hadji Songue Diouf, leur mouvement d’humeur est destiné à déplorer la violence exercée sur une enseignante au lycée de Kébémer. «Il est inconcevable que dans l’espace scolaire, des violences de cette nature puissent continuer à se dérouler sans que des sanctions fortes ne soient vraiment prises et portées à la connaissance du grand public. La situation est suffisamment grave. Nous interpellons toute l’opinion nationale et rappelons à l’Etat ses responsabilités qui consistent à protéger tous les travailleurs, mais en particulier ceux du corps enseignant», affirme-t-il.
Cachant mal son amertume, El Hadji Songue Diouf juge cette situation déplorable et annonce des actions musclées si le problème n’est pas réglé. «Nous allons passer à la vitesse supérieure si l’Etat ne prend pas les sanctions nécessaires. Pour le moment, nous allons observer une grève de 72h. Si rien n’est fait, les professeurs de philosophie se concerteront pour mener le combat».
A l’en croire, l‘espace scolaire n’est pas coupée de la réalité sociale. Les rapports entre nous étant devenus très violents, affirme le professeur Diouf, «cette violence a pénétré l’école et va devenir le prolongement de la société. L’école devrait être protégée. Si elle s’effondre, ce qui reste de la société va s’effondrer», affirme El Hadji Songue Diouf qui relève les quatre actes de violence perpétrés au lycée de Thiaroye, à Kébémer, à Mbao et à Bambey sur des enseignants. Secrétaire général du Sudes, Ibrahima Guèye invite l’Etat à prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité des enseignants. «Il n’est pas concevable que des enseignants qui sont un peu partout dans le pays ne bénéficient pas de défense, parce que les élèves qu’ils sont censés enseigner se retournent contre eux et les attaquent. Tout prétexte est bon pour les élèves de s’attaquer aux enseignants», s’indigne monsieur Guèye.
A l’en croire, les salles des professeurs sont saccagées, les professeurs agressés. «Aucun enseignement de qualité ne peut se dérouler s’il n’y a pas de sécurité. En fait, la sécurité d’un enseignant est un élément fondamental par rapport à sa stabilité», indique le secrétaire général du Sudes. Il a appelé les organisations syndicales à faire bloc pour arrêter cette situation.
«A DAKAR, LA MENDICITE DES TALIBES RAPPORTE 5,475 MILLIARDS FCFA PAR AN»
La révélation est du coordonnateur du Plemet, Issa Saka qui s’exprimait hier lors de l’atelier de restitution des résultats dudit projet. A l’en croire, les maîtres coraniques «reçoivent journalièrement 15 millions FCFA
Pour renforcer la lutte contre la traite des personnes au Sénégal, à travers une approche basée sur le changement de comportement positif et le leadership, l’Usaid, en partenariat avec l’Etat du Sénégal, avait lancé en 2013 le Projet de Lutte contre l’Exploitation etla Mendicité des Enfants Talibés (Plemet). Financé à hauteur de 360 millions FCFA, ce projet a couvert, dans sa première phase, les communes de la Médina, de Colobane-Fass-Gueule tapée, de Pikine Nord et de Diamaguène. Après 7 ans d’exécution, les différentes parties prenantes au projet ont organisé hier un atelier de restitution. Prétexte saisi par le coordonnateur du projet pour renseigner que chaque année, les talibés récoltent plus de 5 milliards FCFA.
Quiconque forcerait les enfants talibés à mendier sera passible d’une amende», avait lancé le Président Macky Sall en 2016, pour mettre en garde les maîtres coraniques. Malgré cet avertissement, les talibés continuent de sillonner les rues de Dakar à la recherche d’espèces sonnantes et trébuchantes. Derrière cette quête de pitance se cache une activité génératrice de revenus. En réalité, la mendicité rapporte 5,475 milliards FCFA chaque année, pour la seule région de Dakar. La révélation est du coordonnateur du Plemet, Issa Saka qui s’exprimait hier lors de l’atelier de restitution des résultats dudit projet. A l’en croire, les maîtres coraniques «reçoivent journalièrement 15 millions FCFA.
En effet, 30 000 enfants qui donnent 500 FCFA par jour, cela fait un total de 5,475 milliards FCFA». Une exploitation des enfants qui ne dit pas son nom. C’est pour lutter contre cette exploitation des enfants que l’Etat du Sénégal, en partenariat avec l’Usaid, avait mis en place en 2013 le Plemet qui a démarré avec deux communes pilotes : la Médina et Gueule Tapée-Fass-Colobane. Après deux ans de mise en œuvre, souligne monsieur Saka, le projet a connu des résultats probants avec une réduction de 66% de la mendicité dans ces deux localités. « C’est ainsi qu’on a étendu le projet au niveau de la commune de Pikine nord et de Diamaguène-Sicap Mbao en 2018», explique-t-il.
Financé à hauteur de 360 millions FCFA, soit 22 à 45 millions par commune, le projet a permis de mettre sur pied deux brigades de surveillance au niveau de Médina et de Gueule Tapée-Fass-Colobane. Il a permis également de créer une masse critique de Sénégalais prêts à changer de comportement au sein des quatre communes.
A cela s’ajoute la réduction de plus de 60% du nombre d’enfants talibés au niveau de ces communes. Issa Saka précise que le projet a permis également de cartographier quatre écoles au sein des quatre communes. Ce qui a abouti à la création de quatre associations de maîtres coraniques et d’associations de Ndeyu Daara (tutrice des talibés :NDLR) chargées d’aller récupérer l’aumône auprès des donateurs et de les redistribuer aux talibés dans leurs daara respectifs.
Mieux, monsieur Saka révèle que le projet a réussi à mettre en place deux maisons de la solidarité dans les communes de Gueule Tapée-Fass-Colobane et de la Médina. Entre autres résultats obtenus, on peut citer la prise en charge de 4 arrêtés municipaux interdisant la mendicité des enfants sur les territoires municipaux des 4 communes, ainsi que la rénovation de plus de 16 daara au sein des communes pilotées par le projet. Autant de réalisations qui poussent Issa Saka à demander l’extension du projet aux autres communes du pays. Et pour une harmonisation des résultats, il demande à l’Etat du Sénégal de renforcer l’application de la loi qui souvent fait défaut. «Au Sénégal, on a une loi qui interdit la mendicité des enfants depuis 2005, mais il y a toujours des limites dans la mise en œuvre. Donc, nous demandons à l’Etat d’aller vers la répression, puisqu’il s’agit ici de réprimer des personnes qui exploitent les enfants», a affirmé le coordonnateur du projet.
PRESENCE DE NERVIS DANS LE CORTEGE PRESIDENTIEL, Y EN A MARRE DENONCE UN PRECEDENT DANGEREUX
Le mouvement «Y en a marre» est profondément choqué par la présence de nervis dans le cortège du président de la République, Macky Sall, qui est actuellement en tournée dans le Nord du Pays.
Le mouvement «Y en a marre» est profondément choqué par la présence de nervis dans le cortège du président de la République, Macky Sall, qui est actuellement en tournée dans le Nord du Pays. Selon Aliou Sané et ses camarades, cette pratique risque de semer les germes d’une guerre civile
Il urge de tirer la sonnette d’alarme avant que le pays ne sombre dans un chaos. C’est ce que recommandent, dans un communiqué rendu public hier, les membres du mouvement «Y en A Marre» qui constatent la persistance du phénomène de recrutement de nervis par le régime de Macky Sall pour s’attaquer à des citoyens. «Cette pratique de nature à semer les germes d’une guerre civile se répète partout où le président de la République passe dans le cadre de sa tournée économique.
Pire, des images ont montré des milices du pouvoir entraver, voir obstruer sur le travail de nos forces de sécurité régaliennes. Ceci constitue un précédent grave dont les conséquences pourraient être dévastatrices pour la paix et la cohésion nationale», s’insurgent Aliou Sané et ses camarades. Ils trouvent que ces scènes choquent tous les Sénégalais et le monde entier non seulement pour leurs caractères violents, rares et impunis limite légalisés, mais parce qu’elles se passent sous les yeux des forces de l’ordre. «Celles-là même dont la mission est la défense de tous les citoyens en particulier ceux dont l’intégrité physique est mise en péril».
Par ailleurs, les Y en a marristes estiment que «l’usage des forces de l’ordre par le pouvoir, dans la restriction de toutes formes de libertés dans l’espace public ne se posant plus, émergent aujourd’hui ces nouveaux acteurs de la violence aux côtés de la police, pour agresser, violer, tuer, humilier, des sénégalais».
Par conséquent, ils interpellent les autorités des forces de sécurité et de défense et les engagent à prendre leurs responsabilités face à l’histoire et aux Sénégalais. Selon les membres de Y en a Marre, «il est encore temps pour le gouvernement du Sénégal, garant de la sécurité des citoyens et de leurs biens, de stopper cette spirale de violence. Car, il ne faudra jamais en arriver à un point où les citoyens organisent eux même leurs systèmes d’autodéfense». Aliou Sané et ses camarades invitent toutes les forces vives de la nation à se mobiliser contre ces agissements.
LA MISE EN SYNERGIE DES ACTIONS PRECONISEE
L’irrigation permet de mobiliser toutes les eaux pour pouvoir pratiquer l’agriculture durant toute l’année.
Partant du constat que le manque de concertation et de synergie des actions constitue un frein au développement des projets et programmes agricoles, le Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (Pariis) a mis en place un cadre qui réunit tous les acteurs issus du sous-secteur de l’irrigation pour échanger sur les meilleures pratiques. Ce cadre dénommé groupe national de partage des connaissances sur l’irrigation a été officiellement installé hier, jeudi 17 juin, lors d’un atelier.
«Beaucoup de ressources ont été déployées par l’Etat du Sénégal accompagné par les partenaires financiers, mais nous pensons qu’il y a encore à faire. De ce point de vue, nous croyons que si les projets et programmes ont un cadre pour développer plus de synergies, l’action sera beaucoup plus efficace et plus efficiente. Cela pourra contribuer à mieux atteindre les objectifs de sécurité alimentaire ».C’est ce qu’a constaté Aly Sané Niang, coordonnateur national du Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation (Paaris) hier, jeudi 17 juin, lors de l’atelier de mise en place du Groupe national de partage des connaissances sur l’irrigation.
L’irrigation permet de mobiliser toutes les eaux pour pouvoir pratiquer l’agriculture durant toute l’année. « Nous perdons des milliards de mètres cube d’eau et le rôle principal de l’irrigation, c’est de minimiser ces pertes, de mobiliser les ressources en eau et les utiliser à des moments où nous voulons faire de l’agriculture. Aujourd’hui, les superficies irriguées au Sénégal sont estimées à moins de 10% alors que nous voulons au moins atteindre la norme internationale qui est au-delà de 50%», soutient-il.
Présidant la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, Papa Malick Ndao, secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural trouve que la maitrise de l’eau est essentielle pour développer l’agriculture soulignant que le gouvernement du Sénégal a posé plusieurs actes allant dans ce sens. Malgré ces efforts, indique-t-il, il demeure urgent de renforcer la cadence afin d’atteindre les objectifs de souveraineté alimentaire.
Selon lui, pour rendre l’agriculture irriguée plus productive et durable, il convient de passer à la loupe les différentes initiatives entreprises afin de capitaliser les bonnes pratiques. C’est d’ailleurs, pour lui, toute la pertinence de la mise en place du Groupe national de partage des connaissances sur l’irrigation au Sénégal. « Ce groupe aura comme vocation de favoriser un débat décloisonné sur les enjeux stratégiques, les problématiques et les perspectives d’irrigation des systèmes irrigués entre la tutelle, les chercheurs et les producteurs en vue de favoriser la mise en œuvre des solutions d’irrigation dans un contexte de changement climatique », a-t-il conclu.
LA BCEAO MAINTIENT SES TAUX DIRECTEURS
Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAO a décidé de maintenir inchangés le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidité à 2,00% et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal à 4,00%.
Le Comité de Politique Monétaire de la BCEAO a décidé de maintenir inchangés le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidité à 2,00% et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal à 4,00%, niveaux en vigueur depuis le 24 juin 2020. Il est indiqué également que le coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l’Union demeure inchangé à 3,0%. C’est ce qui ressort de la deuxième réunion ordinaire du Cpm, tenu le 9 juin dernier.
Examinant la conjoncture interne, le Comité a relevé un raffermissement de la reprise de l’activité économique dans l’Uemoa au premier trimestre 2021, avec un taux de croissance du PIB réel de 3,2%, en rythme annuel, après 1,8% au trimestre précédent. Cette évolution a été portée par l’ensemble des secteurs d’activité, consécutivement au regain de vigueur de la demande intérieure.
En perspective, le taux de croissance de l’Union est attendu à 5,6% en 2021, après 1,5% en 2020. La consolidation de la reprise de l’activité économique dans l’Union serait portée par une bonne exécution des plans de relance, le maintien des mesures de soutien budgétaire et monétaire ainsi qu’une amélioration de la situation sécuritaire. L’exécution des opérations financières des Etats membres de l’Uemoa, au cours des trois premiers mois de l’année 2021, s’est soldée, en référence à la même période de l’année précédente, par une atténuation du déficit budgétaire global, base engagements, dons compris, ressortant à 2,9% du PIB contre 4,5% un an plus tôt. Cette évolution résulte d’un accroissement des recettes et dons plus important que celui des dépenses publiques.
Sur le marché monétaire, les conditions financières sont restées favorables, en ligne avec l’orientation accommodante de la politique monétaire menée par la Banque Centrale. Les taux moyens pondérés des adjudications sur les compartiments à une semaine et à un mois des guichets de la Banque Centrale sont demeurés à 2,00% contre des niveaux respectifs de 2,90% et 3,55% à la même période de l’année précédente. Le taux d’intérêt moyen pondéré sur la maturité à une semaine du marché interbancaire a baissé, s’établissant à 2,53% contre 2,62% au trimestre précédent. En ligne avec ces évolutions, le taux moyen des crédits bancaires a connu un recul de 16 points de base par rapport au quatrième trimestre 2020 pour se situer à 6,42% au premier trimestre 2021. Sur le marché des titres publics, les conditions de financement des Etats membres sont restées favorables sur la période. Le taux d’intérêt moyen pondéré des bons du Trésor est ressorti à 3,6% contre 4,5% un an auparavant.
PROGRESSION DE LA MASSE MONETAIRE
Au plan monétaire, la masse monétaire a connu une accélération sur le premier trimestre 2021, avec une croissance, en rythme annuel, de 21,5% contre 16,5% un trimestre plus tôt. Cette progression a été portée par les hausses combinées des créances intérieures et des actifs extérieurs nets. En particulier, les créances sur l’économie se sont accrues de 6,5% sur un an. Les réserves de change de l’Union se sont consolidées par rapport au trimestre précédent pour représenter un taux de couverture de l’émission monétaire de 84,0% à fin mars 2021. Elles assurent 6,7 mois d’importations de biens et services contre 5,9 mois au trimestre précédent. En dépit des tensions inflationnistes au niveau mondial, le Comité de Politique Monétaire a relevé une décélération des prix à la consommation au premier trimestre 2021, le taux d’inflation ressortant à 2,2% contre 2,7% un trimestre plus tôt. Cette baisse du rythme de progression des prix au niveau de la sous-région est imputable essentiellement à la hausse de moindre ampleur des prix des produits alimentaires, en raison de l’amélioration de l’offre de céréales, de légumes ainsi que de tubercules et plantains.
A l’- horizon de vingt-quatre mois, soit à fin mars 2023, le taux d’inflation devrait se situer à 1,9%, dans la zone cible [1,0% - 3,0%] définie pour la politique monétaire dans l’Union monétaire ouest africaine (Umoa). Toutefois, elle fait remarquer que dans les mois à venir, la Bceao continuera à mettre en œuvre une politique monétaire assurant la stabilité des prix, tout en soutenant le retour à une croissance forte.
Par Abdoulaye THIAM
MOUSTAPHA NIASSE, LA LOYAUTÉ EN TOUTE CIRCONSTANCE
Prenant prétexte de la décision du président Moustapha Niasse de se retirer de la tête de l’Alliance pour le Progrès (AFP), Sud Quotidien publie cet article déjà paru dans ses colonnes le 26 juillet 2017. Mais qui, 4 ans après, reste d’actualité
Prenant prétexte de la décision du président Moustapha Niasse de se retirer de la tête de l’Alliance pour le Progrès (AFP), Sud Quotidien publie cet article déjà paru dans ses colonnes le 26 juillet 2017. Mais qui, quatre ans après, reste toujours d’actualité.
L a tortuosité n’est pas une tasse de thé pour Moustapha Niasse. L’actuel président de l’Assemblée nationale est plus connu pour son franc-parler et surtout sa loyauté en toute circonstance. D’ailleurs, son parti (Alliance pour les forces du Progrès - AFP) est catalogué comme étant une «amicale», un parti d’amis et de proches. Fidèle en amitié, il a été un des rares socialistes qui est resté proche de la famille de Léopold Sédar Senghor, jusqu’à sa disparition en 2001. Moustapha Niasse, c’est aussi le tombeur d’Abdou Diouf. Contrairement au jeu de yoyo de Djibo Leyti Ka resté dans les annales politiques de notre pays, l’enfant de Keur Madiabel n’a pas attendu que le candidat de la CA 2000 vienne demander le report de ses voix pour qu’il se prononce afin de faire basculer ses très convoités 18 % dans l’escarcelle de Me Abdoulaye Wade. Sans hésiter, ce dernier fera de lui son premier, Premier ministre. Le tandem Wade-Niasse avait balayé tout sur son passage pour inscrire les belles pages de l’histoire démocratique de notre pays. Le Sénégal était alors jalousé, envié. Hélas, l’idylle entre les deux hommes fera long feu. Face aux ambitions débordantes des Libéraux qui voulaient phagocyter tous les alliés et le rêve présidentiel qui a toujours animé Moustapha Niasse, le clash devenait inéluctable. Onze mois après, la rupture sera consommée.
CHEF DE L’OPPOSITION PARLEMENTAIRE
Arrive alors les élections législatives, l’AFP surfe sur l’aura d’alors de son leader et décroche plus d’une dizaine de députés à l’Assemblée nationale. De facto, Moustapha Niasse s’imposait comme le Chef de l’Opposition. Mais, Me Wade qui n’entendait pas tailler un costume de présidentiable à son futur adversaire, refuse de lui accorder ce titre. Pis, en disciple de Machiavel, le Pape du Sopi crée une dichotomie entre Niasse et son éternel rival, Ousmane Tanor Dieng et parle de Chef de l’opposition parlementaire avec 11 députés pour Niasse et chef de l’opposition la plus représentative en termes de voix récoltées pour Tanor. Au finish, le projet va tomber à l’eau.
LA PERTE DE VITESSE
Toujours sur une pente ascendante, Moustapha Niasse va commencer la perdre la vitesse suite à sa défaite lors de l’élection Présidentielle de 2007. A la surprise générale, le «faiseur de Président», considéré même comme le 4ème Président du Sénégal en 2007, se retrouve rétrogradé à la 3ème place derrière le vainqueur dès le premier tour, Me Wade et Idrissa Seck arrivé en deuxième position. Sans toutefois, s’avouer vaincu, Niasse garde le cap et… l’espoir. Alors que le Sénégal est en passe de basculer dans l’horreur, avec le projet diabolique de dévolution monarchique de pouvoir de Me Wade, l’opposition dite «significative» déclenche les assises nationales dont il aurait été l’un des principaux bailleurs. Mais à l’heure du choix d’un seul candidat, les vieux démons entre l’AFP et le PS refont surface. Niasse part avec une partie des partis, Tanor avec l’autre. Une division qui propulse Macky Sall aux sommets. La suite est connue. Comme en 2000, Niasse fait encore preuve de loyauté au nouveau président de la République. Il conduit la liste de la nouvelle majorité à la victoire aux Législatives de juillet 2012 et hérite du Perchoir devenant ainsi, la deuxième personnalité. Il avait alors fini de griller son joker.
ET MAINTENANT ?
L’homme du 16 juin 1999 a marqué d’une empreinte indélébile la politique sénégalaise. Homme d’Etat, doublé d’un richissime homme d’affaires, Moustapha Niasse devrait désormais négocier une sortie honorable et la survie de son parti déjà en lambeaux avec le départ de El Hadji Malick Gakou.
Reparti à la conquête du Rip, parce que Mahammed Boun Abdallah Dionne est considéré comme étant le mieux en même à défendre le bilan des réalisations de Macky Sall pour remporter les législatives, le sort de Moustapha Niasse au soir du 30 juillet est sur toutes les lèvres. Conservera-t-il la Présidence de l’Assemblée nationale en cas de victoire de la coalition Benno Bokk Yaakar ou est-ce qu’il ira présider une autre institution ? Il est difficile de répondre à ces questions. Comme il sera très difficile pour Macky Sall, qui est obligé de négocier le virage à hauts risques de 2019, de trancher sur la question. D’autant plus que Niasse reste Moustapha. Ce, quelque soit son âge, sa santé ou encore son poids politique. Surtout quand le Chef des Progressiste aura relevé le défi à Nioro. Il reviendra alors dans le jeu. Mais aussi dans l’enjeu.