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27 juin 2025
Par Mamadou Oumar NDIAYE
SUGGESTIONS POUR UNE SORTIE EN BEAUTÉ
Peut-on prétendre régler la lancinante question de l’emploi des jeunes en maintenant des institutions budgétivores comme le CESE, le HCCT et autres « machins » futiles qui ne servent qu’à caser une clientèle politique ?
Il reste trois ans au président de la République pour sortir par la grande porte et inscrire son nom dans l’Histoire ! La grande, pas la petite. A condition qu’il prenne par les cornes le taureau des immenses problèmes qui assaillent le Sénégal. En mode fast track et non pas seulement dans les discours. Car jusqu’ici, malheureusement, il n’a fait pour l’essentiel que du « fast-traque » d’opposants. Pour réussir sa fin de mandat, il s’agira pour lui de travailler plus et de faire moins de politique dans l’impossibilité de ne pas en faire du tout (c’est mal barré puisque nous avons devant nous des élections locales et un scrutin législatif !). Cette réussite suppose, évidemment, qu’il s’entoure des meilleures compétences et envoie des pros dans son gouvernement, pas des politiciens qui n’ont jamais travaillé de leur vie. Alors que partout ailleurs dans le monde, les dirigeants choisissent leurs citoyens les mieux formés, les plus expérimentés et les plus talentueux pour les mettre aux affaires, le président Macky Sall, lui, semble avoir choisi comme seul critère d’entrée dans ses gouvernements le militantisme politique. Et pourtant, le maoïste qu’il fut dans sa jeunesse sait que, du temps de la révolution culturelle sous le grand timonier Mao-Tse-Toung, le mot d’ordre était : « Il faut être rouge et expert ». Autrement dit, rapporté à la situation du Sénégal actuelle, « il faut avoir la carte de l’APR et être compétent ».
Seulement voilà, Macky Sall, lui, a jugé que le fait d’appartenir à l’APR suffit ! Pour en revenir à la Chine, lorsqu’il apparut que les camarades aux affaires ne faisaient pas vraiment le poids et que le pays ne marchait pas, et au lendemain de la révolution culturelle, on changea de stratégie : « Il faut être expert et, éventuellement, rouge » !
Autrement dit, rapporté au Sénégal de 2021, on s’en fout de l’appartenance à l’APR, ce qu’on veut ce sont des pros qui fassent tourner la machine Sénégal ! Regardez les gouvernements marocain ou ivoirien, comparez leurs ministres à leurs homologues sénégalais et revenez nous en parler. Pour dire que le président fait comme un entraîneur d’une équipe nationale de football du Sénégal qui laisserait de côté les Sadio Mané, Kalidou Coulibaly, Krépin Diatta, Idrissa Gana Guèye et autres pros pour sélectionner des amateurs d’une équipe de navétanes de Fatick. Sûr qu’il ne gagnera jamais une coupe d’Afrique avec de tels joueurs. C’est la même chose avec le gouvernement.
Encore une fois, dans un monde où les problèmes sont hyper-complexes et où la compétition entre pays est féroce, il faut s’entourer des meilleurs si on veut avoir la moindre chance de s’en sortir. Et puis, dans toute chose, il faut la force de l’exemple. Autrement dit, le message diffusé doit être conforme aux actes posés.
De ce point de vue, peut-on prétendre promouvoir la jeunesse et laisser un vieillard comme Moustapha Niasse à l’Assemblée nationale avec des émoluments et une caisse noire qui auraient pu permettre de payer des centaines de jeunes ? Quel message envoie-t-on au peuple en laissant un directeur général d’une société nationale perfusée en permanence avec des fonds publics acheter une voiture à 85 millions de francs sans le virer immédiatement ? Des directeurs généraux sortants qui se font payer des parachutes dorés représentant leur salaire d’une année !
Peut-on vouloir créer des emplois et exécuter promptement une start-up prometteuse qui s’était positionnée dans le domaine pointu de l’intelligence artificielle et produit des compteurs…justement intelligents que l’Afrique tout entière nous enviait pour aller acheter les mêmes compteurs en Israël ? Supprimer des emplois de haut niveau au Sénégal pour en consolider dans l’Etat hébreu, chapeau ! « Peut-on vouloir des emplois et détruire ceux qui existent ? », a demandé le président de la République aux jeunes dans son discours à la Nation de lundi dernier. Le problème c’est qu’en la matière, le gouvernement est champion du monde toutes catégories !
Des milliers d’emplois détruits en vendant des licences de pêche aux Chinois et en signant un accord de pêche ruineux avec l’Union européenne, dont les navires ont pillé nos ressources halieutiques, le gouvernement a jeté des milliers de pêcheurs en chômage. Des pêcheurs n’ayant eu d’autres ressources pour certains que de prendre les pirogues de la mort !
En ouvrant toute grande notre frontière Nord, il a permis à des centaines de camions marocains de venir déverser les fruits et légumes du royaume chérifien qui sont venus concurrencer les produits de nos maraîchers et ruiné ces derniers. Regardez nos si talentueux menuisiers qui exposaient de si jolis meubles sur la Corniche ! La plupart d’entre eux ont mis la clef sous le paillasson à cause de l’invasion de notre pays par des meubles de bas de gamme venus de Chine ou de Turquie ! Là aussi, des milliers d’emplois perdus.
Mais le gouvernement est content parce que jamais les recettes douanières n’ont été aussi élevées. Des recettes provenant du dédouanement de marchandises qui viennent tuer la production nationale… Regardez les importations frauduleuses de sucre ou celles favorisées par la distribution à tour de bras de « DIPA » pour ce produit. N’ont-elles pas mis à l’agonie notre plus grosse industrie, celle qui emploie le plus de Sénégalais, la Compagnie sucrière sénégalaise ? Voyez comme les boissons bas de gamme venues de Dubaï concurrencent la SOBOA, l’une de nos plus vieilles — et performantes — industries. La fraude, la contrebande, le dumping sont à l’origine de la disparition de centaines d’unités industrielles sénégalaises comme la Sips, la Cafal, la Sigelec et autres.
Soyons honnêtes : ce déclin de notre industrie a commencé lors de la mise en œuvre de la NPI (Nouvelle politique industrielle) imposée par les Institutions de Bretton Woods au président Abdou Diouf. Il s’est poursuivi sous le magistère du président Wade. Mais voilà, l’actuel président n’a rien fait pour l’enrayer ! Surtout, s’il y a une filiale qui faisait la fierté de notre pays de par ses performances, c’était celle des huileries. A un moment donné, le Sénégal tenait même la dragée haute aux Etats-Unis, pays leader dans ce domaine. C’est dire ! Aujourd’hui, la Sonacos, fleuron de cette filière, en est réduite piteusement à exporter des graines en l’état pour couvrir ses charges de fonctionnement. Pendant ce temps, l’essentiel de nos graines est venu aux Chinois qui les raffinent ! On est tombé bien bas…
Hélas, Macky Sall semble considérer l’industrie comme la dernière roue du carrosse. La jeunesse aussi d’ailleurs ! La preuve par les ministres qu’il a placés à la tête des départements chargés de gérer ces questions-là ! Des départements dont on se demande ce qu’ils ont bien pu avoir fait au bon Dieu pour mériter une telle punition…
Par Moussa KAMARA
SONKO
Un leader est- il né ce lundi 8 mars quand l’homme prononçait son discours en son siège devant tous ses partenaires politiques de l’Opposition et d’ailleurs ?
Un leader est-il né ce lundi 8 mars quand l’homme prononçait son discours en son siège devant tous ses partenaires politiques de l’opposition et d’ailleurs ? Il ne manquait que Karim Wade pour faire le plein d’opposants derrière le chef des patriotes qui devait bien savourer goulument ces instants très importants dans son combat contre le pouvoir de Macky Sall.
Un opposant qui a déclaré urbi et orbi lutter contre un système qui l’a généré et ensuite chassé. Et pareille déconvenue vous radicalise durablement un homme ! Ousmane Sonko avait décidé de parler avant le président. Qu’il n’a daigné reconnaitre comme tel dans son allocution où il a dicté des points à satisfaire illico presto par le chef de l’Etat. Ce qui n’est pas inédit dans ce pays où Me Wade donnait du Monsieur Diouf à l’alors président de la République.
La grande différence entre Sonko et les autres, c’est son courage et sa témérité. Il a osé titiller les lois en appelant ses militants et sympathisants à descendre dans la rue. La fougue et la détermination ont fait le reste.
Pour cette affaire de massage que ses adversaires ont saisie pour le faire péricliter, il crie sur tous les toits que c’est un complot. Tous ses militants et sympathisants l’ont d’emblée cru. Et Adji Sarr la masseuse qui l’accuse de viol d’en entendre des vertes et des mûres sur les plateaux, studios-radio et les réseaux sociaux.
Abdoulaye Wade a lutté 27 ans contre le pouvoir du Parti socialiste. Un quart de siècle avec des hauts et des bas. Maitre Wade a su drainer des foules immenses à la place de l’Obélisque, au Parc à Mazout, à Niary Tally et à la Place de France à Thiès.
Aucun opposant n’avait fait mieux que lui jusqu’à l’émergence de Sonko. Cet Ousmane-là, mieux que quiconque, sait parler aux jeunes. Qui l’écoutent. Qui l’adulent. Qui le vénèrent. Un monsieur qui a fait les bancs, du primaire à l’université dans le pays jusqu’à devenir énarque pour intégrer la haute administration.
Certes, d’autres jeunes bardés de diplômes ont rallié l’Opposition mais sans susciter cet engouement monstre. Le phénomène Sonko a uni de jeunes dames, des journalistes qui assument leur choix et d’autres cadres. Ces deux dernières semaines ont prouvé qu’un vent nouveau souffle sur le monde politique. Nul ne peut contester que Sonko en est le principal catalyseur. Il a su bien surfer sur ces vagues de mécontentement des jeunes et en tirer le maximum de bénéfices. Maintenant, libre aux autres politiciens de vouloir exonérer Ousmane Sonko de la survenue des manifestations.
Contrairement à l’Etat qui, lui, l’accable. Et maintenant que le calme est revenu, le tintamarre politicien reprend de plus belle.
Trois années nous séparent de la prochaine présidentielle qui écarte déjà des candidats poussés par Sonko à une retraite involontaire. 2024 sonne déjà comme la mère des batailles avec une nouvelle race de politiciens pas bedonnants ni friands d’argent. Gare aux petites phrases malheureuses qui vous plombent un candidat.
A jamais !
«PLUS DE 750 000 SENEGALAIS SOUFFRENT DE MALADIE RENALE»
Chef du service de néphrologie de l’hôpital Dalal jamm, Abdou Niang s’est employé jeudi à faire l’état de la situation de la maladie rénale au Sénégal
Chef du service de néphrologie de l’hôpital Dalal jamm, Pr Abdou Niang s’est employé hier à faire l’état de la situation de la maladie rénale au Sénégal. A l’encroire,5%de la population sénégalaise, soit plus de 750 000 personnes souffrent de maladie rénale. Il a livré ces données hier à l’occasion de la journée mondiale du rein.
Compte tenu du caractère exorbitant des coûts de dialyse, la maladie du rein constitue un réel fardeau pour les Etats, surtout dans le volet ‘’Prise en charge’’. Cette situation s’accentue beaucoup plus dans les pays sous développés comme le Sénégal où la maladie du rein fait de nombreux ravages. Dans notre pays, 5% de la population, soit plus de 750 000 personnes, souffrent de maladie rénale. Ayant fourni ces chiffres, le chef du Service de Néphrologie de l’hôpital Dalal Jamm, Pr Abdou Niang, explique que l’insuffisance rénale est l’incapacité du rein à assurer ses fonctions rénales. Et il existe deux types d’insuffisance rénale. «Il y a l’insuffisance rénale aigue qui est un arrêt brutal, mais réversible de la fonction rénale. Il y a enfin l’insuffisance rénale chronique qui est l’incapacité définitive du rein à assurer sa fonction», explique Pr Abdou Niang.
D’après le spécialiste, l’insuffisance rénale est la croisée des chemins de toutes les maladies rénales. «Et parmi ces maladies rénales, on retrouve beaucoup d’autres maladies comme l’hypertension artérielle et le diabète qui constituent les deux premières causes d’insuffisance rénale dans le monde. On peut citer aussi les maladies héréditaires telles que la polykystose rénale qui peut être à l’origine de maladie rénale», renseigne Pr Abdou Niang. Il révèle par ailleurs que l’utilisation des médicaments toxiques traditionnels est l’une des causes spécifiques de la maladie rénale dans nos pays. «La médecine dite traditionnelle est le premier recours de nos populations. C’est pourquoi une certaine réglementation doit être faite pour la sécurisation des populations», plaide-t-il.
«L’INSUFFISANCE RENALE A AUGMENTE LA MORBIDITE ET LA MORTALITE DE LA COVID-19»
Interpellé sur le lien entre l’insuffisance rénale et la Covid-19, Pr Abdou Niang indique que toutes les maladies infectieuses, qu’elles soient bactériennes, virales ou parasitaires, peuvent être à l’origine d’une insuffisance rénale aigue ou chronique. «Actuellement avec la pandémie à Covid19, nous assistons à un certain nombre de patients présentant une insuffisance rénale aigue. Ce qui augmente la morbidité et la mortalité de la Covid-19», se désole-t-il. Abordant le volet prévention de la maladie rénale, Pr Abdou Niang recommande une bonne hygiène alimentaire. «Une alimentation saine permet d’éviter le surpoids. Cette alimentation doit contenir moins de sel, d’huile et de sucre possible. Il faut faire un exercice physique d’au moins 30mn par jour, mais surtout contrôler régulièrement le taux de sucre dans son sang, contrôler la pression artérielle de façon régulière au maximum tous les 3 à 6 mois», recommande le spécialiste en néphrologie. Il ajoute que la prévention passe aussi par un contrôle régulier pour les patients qui souffrent d’hypertension artérielle ou de diabète de l’état de leur rein à travers une consultation médicale. «Il faudrait aussi éviter le tabac et l’alcool qui pourraient être à l’origine des maladies rénales», affirme le néphrologue.
CE QU’ON SAIT DU PASTEUR QUI AVAIT VIOLÉ SA FIDÈLE POUR LA "SÉPARER" DU DÉMON
Le pasteur Jean E. Dacosta avait violé sa fidèle, lors d’une séance de spiritisme, pour exorciser le démon qui habitait cette dernière.
Le pasteur Jean E. Dacosta avait violé sa fidèle, lors d’une séance de spiritisme, pour exorciser le démon qui habitait cette dernière.
Il a été placé hier, sous mandat de dépôt, à la prison du Cap Manuel, pour vol et charlatanisme.
Libération, qui reparle de ce scandale, fait des révélations effarantes sur ce pasteur.
Surnommé "le berger", il dirigeait un groupe de prières dénommé «faiseur de joie».
Il se disait "envoyé par Dieu", mais en réalité Dacosta était envoyé par le Diable, confie une connaissance du pasteur.
Après avoir violé "sa" fidèle, il a confié aux gendarmes que c'est un "incube", un "mari de nuit", qui a pris le contrôle de son corps pour coucher avec "sa" fidèle.
LA COALITION «LE PEUPLE» PREND LE CONTREPIED DU M2D
Contrairement à Ousmane Sonko, membre du Mouvement de défense de la démocratie (M2D), qui prône que Macky Sall achève son dernier mandat, la coalition «Le Peuple» quant à elle reste toujours intransigeante sur le départ du chef de l’Etat du pouvoir
En conférence de presse hier, la coalition citoyenne «le Peuple» qui regroupe des partis politiques et des mouvements citoyens et syndicaux est montée au créneau afin de mettre un terme définitif aux dérives autoritaires du régime en place. A cet effet, Dame Mbodji, El Hadji Mansour Mboup et Cie ont, dans leurs 10 commandements, exigé la démission de Macky Sall.
Contrairement à Ousmane Sonko, membre du Mouvement de défense de la démocratie (M2D), qui prône que Macky Sall achève son dernier mandat, la coalition «Le Peuple» quant à elle reste toujours intransigeante sur le départ du Chef de l’Etat du pouvoir. Dans une déclaration qui résume toutes leurs exigences en dix points et lue devant la presse hier, Abdou Karim Guèye, El Hadji Mansour Mboup et Dame Mbodj, qui dénient à Macky Sall sa légitimé, ont de nouveau appelé le président de la République à céder son fauteuil après son échec. «Nous exigeons la démission du président de la République avant que le peuple ne le contraigne à quitter le pouvoir», a déclaré ElHadji Mansour Mboup.
Tenant le Chef de l’Etat pour responsable des évènements de mars 2021 qui ont coûté la vie à une dizaine de personnes, Dame Mbodji qui accuse le président de «plus grand comploteur», estime que Macky Sall est derrière tout ce qui s’est passé. «C’est lui qui est derrière le procureur et les ministres de la Justice et de l’Intérieur. Et chacun de ces derniers a eu par rapport à son niveau de responsabilité à commettre des bêtises.
Et pour les balayer tous, la solution la plus simple, c’est que le président de la République Macky Sall rende le tablier. Parce qu’il a échoué lamentablement», fulmine le Secrétaire général du Cusems Authentique qui annonce sa participation au rassemblement pacifique annoncé par le M2D, samedi prochain, afin d’exiger la libération de tous les détenus politiques. De ce fait, il a exigé que le président de la République instruise ses services pour que la marche soit autorisée et encadrée s’il veut la paix. «Sinon, nous allons encore manifester. Nous ne céderons pas.
Le président de la République est en train de semer le désordre dans le pays. Et personne n’a rien fait avec tous les gens qui sont mis en prison. Nous exigeons solennellement la libération de tous les détenus politiques», peste le syndicaliste.
En outre, comme deuxième point revendicatif, la coalition «Le Peuple» exige la démission ou la destitution obligée du ministre de l’Intérieur, de la Justice, du procureur de la République ainsi que du préfet de Dakar. Cette organisation qui regroupe des politiques et syndicalistes a exigé l’annulation pure et simple de l’arrêté Ousmane Ngom qui constitue une entrave aux libertés démocratiques individuelles et collectives.
Les Sénégalais doivent avoir libre accès à la place de l’indépendance, symbole de notre souveraineté à tout moment. Par ailleurs, le Comité de coordination de la coalition citoyenne «Le Peuple» exige la libération immédiate et sans condition de tous les détenus politiques dont Clédor Sène, Guy Marius Sagna, Assane Diouf, Fatima Mbengue, Abass Fall, Birame Soulèye Diop et tous les manifestants détenus arbitrairement. Dame Mbodj et Cie ont en outre exigé la poursuite des auteurs de ce complot odieux pour association de malfaiteurs et atteinte à la sûreté de l’Etat et à la paix civile ayant causé la mort d’innocents citoyens.
Mieux, ils demandent «la dissolution de cette assemblée nationale constituée de députés automates aux services de l’Exécutif, le démantèlement de ce gang occulte de nervis sanguinaires connu sous la dénomination du marron du feu et la mise aux arrêts de l’ensemble de ses membres pour faits de terrorisme, l’ouverture d’une enquête contre X pour déterminer les auteurs des crimes de sang-froid contre les manifestants pacifiques et désarmés, la refonte totale du fichier électoral et la mise en place d’un nouveau, infalsifiable, qui prenne en compte tous les citoyens sénégalais en âge de voter à l’intérieur du pays tout comme dans la diaspora, sans aucune forme de discrimination, avant la tenue de toute élection et la tenue d’élections locales en décembre 2021 et des législatives en 2022».
LES AVEUX TERRIFIANTS DU SECOND SUSPECT DEVANT LA SU
La sûreté urbaine du commissariat central de Dakar a cerné le deuxième présumé meurtrier de l'étudiant Joël Célestin Philippe Ahyi à l'Ucad.
La sûreté urbaine du commissariat central de Dakar a cerné le deuxième présumé meurtrier de l'étudiant Joël Célestin Philippe Ahyi à l'Ucad. La mèche Mais vendu ce mercredi par nos confrères de Libération. Le meurtre qui avait secoué l'université Cheikh Anta Diop ne sera pas impuni grâce au professionnalisme et la détermination des éléments du commissaire Bara Sagaré pour élucider l'affaire.
Seneweb a mené des investigations approfondies pour en savoir davantage sur le crime crapuleux qui avait ému plus d'un au mois de septembre 2020. Après une longue cavale, F.Séye a été localisé à Dakar plus précisément à Yarakh par les redoutables enquêteurs.
Les policiers ont finalement mis la main sur le fugitif dimanche dernier aux environs de 06 heures. Selon des informations de Seneweb, F.Séye a reconnu sans ambages les faits lors de son interrogatoire. Le second présumé meurtrier a cité son coauteur F. Ndiaye qui avait été déjà arrêté la SU avec ses acolytes.
L'agresseur a retracé le film du crime lors de son interrogatoire. En provenance de Pikine, Séye et F. Ndiaye avaient rallié l'université Cheikh Anta Diop d'après ses aveux. Ivre comme des polonais, les deux présumés bandits guettaient une proie au niveau du Canal 04 de l'Ucad.
<<Nous avons aperçu un homme en compagnie de deux filles. Nous avons réussi à neutraliser ces dernières. Mais l'étudiant avait décidé de se défendre. Mon camarade l'a poignardé à mort>> indique F.Séye lors de son interrogatoire.
"LE VOYAGE DU FUGITIF EN GAMBIE "
Les deux présumés bandits avaient rebroussé chemin pour rentrer à Pikine après le meurtre. Pris de peur, F. Séye s'était réfugié en Gambie selon lui pour échapper à la justice. Mais l'homme activement recherché est retourné récemment au bercail en espérant que l'affaire était déjà classée.
Malheureusement oour lui, il a reçu la visite des éléments de la Sûreté Urbaine dimanche dernier vers 06 heures du matin. F. Séye a été arrêté et déféré, au terme de l'enquête, au tribunal de grande instance de Dakar. Aux dernières nouvelles, le doyen des juges l'a envoyé en prison.
A noter que les redoutables limiers de la SU avaient déjà interpellé le premier présumé meurtrier F.Ndiaye et ses 04 complices. Ces derniers sont actuellement en taule. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, vol avec violence commis la nuit avec usage d'arme ayant entraîné la mort et recel.
LES GRANDS DÉFIS POLITIQUES D’OUSMANE SONKO
Le leader de Pastef a remporté la bataille de l'opinion dans cette histoire de viol présumé pour laquelle il est indexé. Pourra-t-il capitaliser cet élan de sympathie sans renier ses convictions de combattre le système ?
Le leader de Pastef a remporté la bataille d’opinion dans cette histoire de viol pour laquelle il était indexé. Mieux, après la démonstration de forces de ses partisans et sympathisants, obligeant ainsi le Président Macky Sall à céder, Ousmane Sonko est devenu le leader incontestable et incontesté de l’opposition. Pour autant, pourra-t-il capitaliser cet élan de sympathie sans renier ses convictions de combattre le système ? En tout cas, d’énormes défis se dressent en travers de son chemin en perspective des prochaines échéances électorales qui se profilent à l’horizon.
La politique est l’art de gérer la cité. Mais faudrait-il auparavant bénéficier de la confiance des citoyens et conquérir le pouvoir. Et sous nos tropiques, cette conquête peut toujours révéler des surprises. D’où la nécessité de se préparer à toutes les éventualités. Ousmane Sonko devrait avoir bien conscience de cela et décrypter à son tour le message délivré par le peuple sénégalais ces dernières semaines.
Ainsi, en plus des combats démocratiques et de restauration des libertés, le leader des patriotes devrait résoudre certaines équations politiques. Avec qui aller aux élections ? Sous quelle bannière ? Quels profils mettre en avant pour certains types d’élections ?… Des questions pas anodines surtout que les prochaines échéances électorales ne sont pas lointaines. Ce n’est pas une promenade de santé pour le candidat arrivé troisième à la Présidentielle de 2019 et qui aujourd’hui compte de plus en plus de partisans et d’adhérents à sa cause, qu’ils soient de simples citoyens, des membres de la société civile ou des formations politiques.
Face à cette masse de nouveaux souteneurs, Pastef devrait identifier ceux avec qui il partage des idéaux et des valeurs politiques d’autant que son leader se veut le chantre de l’antisystème. Une grande coalition électorale devrait être portée sur les fonts baptismaux en direction des scrutions locales et législatives. Celle-ci pourrait ainsi jouer le rôle de veille et d’alerte par rapport au processus électoral. D’aucuns savent que pour se positionner et avoir de fortes chances pour diriger le pays, les prétendants à la magistrature suprême doivent travailler afin que leur étendard soit présent dans une bonne partie des circonscriptions nationales. Et les élections locales constituent un bon moyen pour arriver à ces fins. L’histoire a démontré que si l’opposition remporte des localités stratégiques, elle gagne à coup sûr la Présidentielle.
En 2009, l’opposition regroupant le PS, l’AFP, la LD, le PIT, l’APR entre autres avait dominé à l’époque le PDS du tout puissant Wade. Des signes avant-coureurs de la déchéance du pape du Sopi en 2012, avec comme heureux élu Macky Sall, seul leader à sortir du lot à l’issue du premier tour de la Présidentielle. Aujourd’hui, avec les reports répétitifs des Locales depuis 2019, le chef de l’Etat n’a-t-il pas senti que l’électorat qui l’avait plébiscité en 2012 allait continuer de s’effriter au profit de ses adversaires ? Tout porte à le croire vu l’engouement autour du leader des patriotes. Ce qui est à remarquer, c’est que cette simple affaire de viol s’est transformée en une vraie bataille politique laissant deviner le niveau de force de chacun.
SONKO DEVRA FAIRE AVEC DE JEUNES LOUPS !
Et si par hasard Ousmane Sonko devait créer une alliance électorale, elle aurait pour objectif de mettre dans son escarcelle des localités stratégiques comme Dakar, Touba, Thiès, Saint-Louis, Louga, Casamance, entre autres. Si avec les couleurs de Pastef, il peut remporter facilement les communes de la zone sud, ce ne sera pas forcément le cas pour les autres localités. D’où la nécessité de travailler sur cet aspect. Aujourd’hui, fort de l’engouement populaire, Pastef gagnerait plus à bâtir une machine électorale, seule capable de lui procurer de grandes victoires lors des prochaines joutes. Cette machine électorale doublée d’un appareil politique devrait, avec une forte coalition, ouvrir les voies impénétrables du pouvoir à Pastef arrivé troisième à la dernière Présidentielle et dont l’électorat ne cesse manifestement de grimper. Il a été multiplié par 10 entre les élections législatives de 2017 et la présidentielle de 2019, passant de 65 235 électeurs aux législatives à 587 000 voix à la présidentielle, soit 15,67% de l’électorat.
Ousmane Sonko devrait aujourd’hui faire l’union sacrée autour de sa personne. Pour cela, il devrait se départir de l’euphorie actuelle et bien choisir ses compagnons politiques. Tout en sachant qu’il devra faire avec de jeunes loups aux dents aussi longues à l’image de Bougane Guèye Dani, Thierno Alassane Sall, Abdoul Mbaye, Malick Gakou, etc. A moins que l’initiative d’une large coalition ne provienne d’un leader comme Khalifa Sall dont l’éligibilité est encore sujette à caution, mais qui dispose d’une oreille de presque toute l’opposition.
MALICK SALL A COMMIS UNE ERREUR MONUMENTALE
L'ancien roi des arènes n’a pas du tout apprécié la sortie du ministre de la Justice, Me Malick Sall, qui a accusé les lutteurs d’avoir infiltré les manifestants lors des récentes émeutes
L'ancien Roi des arènes n’a pas du tout apprécié la sortie du ministre de la Justice, Me Malick Sall, qui a accusé les lutteurs d’avoir infiltré les manifestants lors des récentes émeutes.
«Les propos du ministre sont sans fondement. Je ne sais pas ce qui lui a fait dire de tels propos, mais c’est une erreur monumentale de sa part», déplore Yakhya Diop Yékini dans un entretien accordé à Sunu Lamb.
L'ex-chef de file de l'écurie Ndakarou d'ajouter : «Les lutteurs sénégalais ont atteint un niveau de maturité qui ne leur permet plus d’entrer dans certains détails. Ils ne sont pas mêlés à ces manifestations.»
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LE PS ACCUSE BARTHELEMY DIAS
Dans une déclaration parvenue hier à « L’AS », Aminata Mbengue Ndiaye et ses camarades ont répondu au maire de Mermoz-Sacré-Cœur, l’accusant au passage d’être à l’origine de l’attaque contre leur siège lors des manifestations violentes
Le maire de Mermoz-Sacré-Cœur et ses anciens camarades du Parti socialiste (PS) ont déterré la hache de guerre. Après avoir accusé Aminata Mbengue Ndiaye et Cie d’avoir recruté les nervis présents dans les récentes manifestations, Barthelemy Dias est à son tour désigné par ses ex amis socialistes comme l’auteur des attaques contre leur siège.
La déclaration de Barthelemy Dias accusant le Parti Socialiste (PS) d’avoir recruté les nervis qui pourchassaient et violentaient les manifestants qui protestaient contre l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd.
Dans une déclaration parvenue hier à « L’AS », Aminata Mbengue Ndiaye et ses camarades ont répondu au maire de Mermoz-Sacré-Cœur, l’accusant au passage d’être à l’origine de l’attaque contre leur siège lors des manifestations violentes qui ont secoué le pays. «Le Parti socialiste prend à témoin l’opinion nationale et internationale et attire l’attention sur la gravité de certaines déclarations, notamment celles tenues, à travers la presse et les réseaux sociaux, par un ex-militant du Parti, dont les propos portent à croire qu’il ne serait pas étranger aux actes de lâcheté perpétrés contre son siège. En tant qu’organisation républicaine, attachée à la paix et respectueuse du droit, le Parti socialiste a décidé de saisir la justice. Aussi, le Parti socialiste prendra-t-il toutes dispositions conformes à la Loi, pour assurer la sécurité de son patrimoine, contre toute tentative de récidive », ont déclaré les socialistes.
Selon la présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et Cie, «le vendredi 05 mars 2021, en début de soirée, la Maison du Parti socialiste, Léopold Sédar Senghor, a subi de violentes attaques, perpétrées par une centaine d’individus, munis de cailloux, d’armes blanches et à feu ainsi que de divers autres objets». «En surnombre, face au personnel de sécurité des lieux qui a préféré éviter des affrontements et un bain de sang, les assaillants ont vandalisé les locaux, en se livrant à une vaste opération de saccage et de pillage de la Maison du Parti, du sous-sol au 1er étage, avant de mettre le feu à des véhicules cyclomoteurs et aux pièces du rez-de-chaussée», précisent les anciens alliés du fils de Jean Paul Dias.
Poursuivant, ils condamnent «énergiquement de tels actes de violence aveugle et gratuite que rien ne justifie». «Contraires à la morale ainsi qu’aux valeurs de liberté et de démocratie, ces actes, commis contre le patrimoine commun de ses militants, symbole de l’histoire politique de notre pays, ont occasionné un lourd préjudice. Le Parti socialiste exprime sa solidarité à l’endroit de toutes les victimes des violences survenues ces derniers jours et s’incline pieusement devant la mémoire de tous ceux qui ont perdu la vie, pendant ou à la suite de ces manifestations», ajoutent les héritiers d’Ousmane Tanor Dieng.
BARTHELEMY DIAS ACCUSE LE MAIRE SOCIALISTE DE PAOSKOTO
Barthélémy Dias est formel ! Les nervis qui ont pris part aux manifestations nées de l’arrestation du leader de Pastef ont été recrutés par le Parti Socialiste.
La présence de nervis lors des affrontements de la semaine dernière qui ont entrainé mort d’hommes avait choqué les populations. C’est ainsi que Barthélémy Dias est sorti de sa réserve pour accuser le Parti socialiste d’être à l’origine du recrutement de ces gros bras. Démenti par Aminata Mbengue Ndiaye, le maire de Sacré Cœur/Mermoz est revenu à la charge en accusant nommément le maire Ali Mané d’être le recruteur.
Barthélémy Dias est formel ! Les nervis qui ont pris part aux manifestations nées de l’arrestation du leader de Pastef ont été recrutés par le Parti Socialiste. Se faisant plus précis, il accuse Ali Mané, actuel maire de Paoskoto (commune située dans le département de Nioro) d’être le recruteur de ces gros bras. Avec des images à l’appui sur sa page Facebook, le maire de Sacré-Cœur déclare :«J’insiste, persiste et signe. La direction du Parti Socialiste (PS) a cautionné le recrutement, l’armement et le déploiement de nervis qui ont occasionné la mort de citoyens sénégalais».
En effet, les photos et vidéos de ces nervis ont fait le tour de la toile lors des affrontements du 05 mars dernier. En au moment où le débat sur leur présence aux côtés des forces de l’ordre faisait rage, des nervis, armés, se sont mis à tirer à bout portant sur des manifestants désarmés et pacifiques. D’où la révolte de l’opposition et de la société civile qui réclament l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités.
Armés de coupe-coupe, de machettes, de gourdins et d’armes à feu, des miliciens s’en sont pris aux manifestants. Et une chaine de télévision de la place, Dias-fils de persister dans ses accusations. «Je mets au défi Aminata M. Ndiaye, de dire le contraire. J’ai des preuves de mes allégations, je la respecte beaucoup parce que c’est une maman, mais si elle m’en donne l’autorisation, je publierai les images», a martelé Barthélémy Dias. Une accusation qui avait fait sortir les membres du Parti socialiste de leurs gonds.
En effet, ces derniers s’étaient fendus d’un communiqué pour rejeter en bloc cette thèse. «Le Parti socialiste prend à témoin l’opinion nationale et internationale et attire l’attention sur la gravité de certaines déclarations, notamment celles tenues, à travers la presse et les réseaux sociaux, par un ex-militant du Parti (Barthélémy Dias : Ndlr), dont les propos portent à croire qu’il ne serait pas étranger aux actes de lâcheté perpétrés contre son siège». Un communiqué que le maire de Mermoz qualifie de torchon. «Je dénonce l’irresponsabilité de Mme Aminata Mbengue Ndiaye, à travers le torchon de communiqué pondu pour amuser le prince», at-il soutenu.
Se voulant plus précis, il a nommément cité Ali Mané d’être le commanditaire de cette affaire. «J’accuse M Ali Mané (Maire de Paoskoto) d’être le recruteur de nervis», indique Barthélemy Dias qui demande au procureur de la République de s’autosaisir. A noter que nos tentatives de joindre le maire de Paoskoto, Ali Mané, se sont révélées vaines.