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27 juin 2025
DES SOCIALISTES SERVENT UNE DEMANDE D'EXPLICATION A AMINATA MBENGUE NDIAYE
Même si le calme est revenu sur le territoire national après les émeutes de ces deniers temps, certaines formations politiques sont loin de connaître la même situation.
Les accusations de Barthélémy Dias pointant du doigt certains socialistes de recruter des nervis et faisant de la Maison du parti leur QG n'est pas du goût de certains socialistes. Dans un communiqué qui nous est parvenu, le chargé de la vie du Ps dans la commune de Malicounda exige des éclaircissements d’Aminata Mbengue Ndiaye sur ces accusations.
Même si le calme est revenu sur le territoire national après les émeutes de ces deniers temps, certaines formations politiques sont loin de connaître la même situation.
En effet, après la sortie du maire de Sacré-Cœur Mermoz, Barthélémy Dias, soutenant que le Parti socialiste est impliqué dans le recrutement des nervis, allant même jusqu'à donner les initiales d'un agent recruteur, un certain A.M, certains socialistes du département de Mbour exigent que la lumière soit faite sur de telles accusations.
Selon le communiqué signé par Ibrahima Thioub, responsable du PS et ancien PCR adjoint de la commune de Malicounda, ces accusations sont gravissimes et la secrétaire générale intérimaire, Aminata Mbengue Ndiaye, doit forcément tirer cette affaire au clair. "J'ai entendu du maire Barthélémy Dias qu'un responsable du Parti Socialiste aurait recruté des nervis durant les manifestations et que ces derniers sont logés à la maison du Parti Socialiste, ce qui est une accusation grave.
Pour le respect des militants et militantes, la Présidente Aminata Mbengue NDIAYE, en tant personne morale du parti, vous avez le devoir et l'obligation de nous éclairer sur cette histoire de nervis", peut-on lire dans le communiqué.
Pour le chargé de la vie politique du parti socialiste à Malicounda, ces accusations peuvent ternir l'image de leur parti car les vidéos qui sont devenues virales montrent de gros bras malmener et des fois tirer sur la population. Ce sont des actes barbares qu'aucun homme politique normal ne songe faire contre son peuple. Donc de telles accusations, poursuit-il, ne doivent pas tomber dans l'oreille d’un sourd. "Le nom du Parti Socialiste est sali dans ces pratiques qui n'ont rien à voir avec le socialisme. Barthélémy doit savoir que le Parti lui a tout donné. C'est grâce à lui qu'il est devenu ce qu'il est", a-t-il martelé.
LES RESPONSABLES DE BBY SORTENT DE LEUR CACHETTE
Après la décrispation de la tension causée par l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, les responsables de la mouvance présidentielle de Ziguinchor commencent à sortir de leur torpeur.
Le ministre du Commerce et des pme Aminata Assome Diatta et la désormais ex1ère vice-présidente du Conseil départemental de Bignona Dr Ndèye Gnima Goudiaby sont les premières pontes de Benno Bokk Yaakaar (Bby) à retrouver la voix depuis l’éclatement de l’affaire « Sweet Beauté». Ces dames vont-elles encourager leurs autres camarades de la mouvance présidentielle à sortir de leur «trou»?
Après la décrispation de la tension causée par l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, les responsables de la mouvance présidentielle de Ziguinchor commencent à sortir de leur torpeur. Les premiers à retrouver la voix sont le ministre du Commerce et des Pme Aminata Assome Diatta, et la désormais ex-première vice-présidente du Conseil départemental de Bignona Dr Ndèye Gnima Goudiaby.
Si la première nommée a réagi pour compatir à la douleur des familles des victimes et manifester sa compassion à son «frère» Ousmane Sonko, la seconde a, quant à elle, claqué la porte de l’Alliance pour la République (APR) et démissionné de son poste de première vice-présidente du conseil départemental de Bignona.
Dr Ndèye Gnima Goudiaby dit avoir posé cet acte pour se solidariser avec le leader du Pastef/les Patriotes, car elle pense que Ousmane Sonko est victime d’un complot politique. Pourtant, les responsables de Bby étaient prompts à tenir des points de presse, même si c’était en rangs dispersés, pour apporter la réplique au député du Pastef après chacune de ses sorties. Ils guettaient aussi le moindre faux pas d’Ousmane Sonko pour le desecendre en flammes. Mais depuis la plainte de la masseuse Adji Sarr contre le leader du Pastef pour viol et menace de mort, les responsables de la mouvance présidentielle se sont emmurés dans un profond mutisme. Un des rares responsables politiques à faire quelques sorties publiques après l’éclatement de cette affaire, le député-maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, a évité de se prononcer sur la question.
Les principaux ténors de l’Apr (Benoît Sambou, Doudou Ka, Aminata Assome Diatta…) avaient non seulement disparu de Ziguinchor, mais aussi ils sont restés silencieux tout en s’interdisant de parler de l’affaire «Sweet Beauté» dans leurs pages Facebook. La même attitude a été adoptée par les jeunesses de la mouvance présidentielle.
La seule réaction des jeunes de Bby sur cette affaire qui a embrasé le pays se résume en un communiqué rendu public dans lequel ils ont appelé au calme. Ce black-out des responsables de la mouvance présidentielle de la région de Ziguinchor avait d’ailleurs suscité moult interrogations dans le Sud du pays. Avaient-ils peur des représailles des soutiens de Sonko ?
Craignaient-ils de perdre leurs privilèges en soutenant leur «frère» Ousmane Sonko ? Leurs prochaines sorties édifieront l’opinion.
CHEIKH TIDIANE DIEYE PREND LE CONTREPIED DE BIRAHIME SECK
La décision du Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) de manifester samedi prochain est insensée. C’est l’avis du coordonnateur du Forum Civil, Birahime Seck.
La décision du Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) de manifester samedi prochain est insensée. C’est l’avis du coordonnateur du Forum Civil, Birahime Seck. Réagissant à cette position, le coordonnateur de la plateforme M2D, Dr Cheikh Tidiane Dièye, demande de laisser à chacun la liberté de défendre son pays à sa façon.
Bien que très critique contre le pouvoir, le coordonnateur du Forum civil, Birahime Seck, n’a pas hésité pour autant à fustiger la décision des membres du M2D de manifester samedi prochain. Une manifestation qui va se tenir dans un contexte de décrispation.
Dans un tweet très commenté, le leader du Forum Civil a invité la plateforme M2D à se maintenir dans la dynamique d’apaisement. «Cet appel à manifester du samedi n’a aucun sens. Le contexte ne s’y prête pas», tranche Birahime Seck. Pour lui, les membres du M2D doivent emprunter une autre voie pour demander la libération des détenus politiques.
Même s’il respecte le patriotisme, l’intégrité et l’engagement de Birahime Seck, Dr Cheikh Tidiane Dièye a pris le contrepied de son ancien collègue du Forum Civil qui a fait une sortie publique en disant que la manifestation du M2D annoncée pour ce samedi 13 mars n’a aucun sens. « Je respecte bien sûr la position de Birahime Seck ainsi que celle du Forum Civil, si bien sûr cette position est celle de tout le Forum Civil», affirme Cheikh Tidiane Dièye.
Cependant, il ajoute qu’une telle posture n’est pas nouvelle pour le Forum Civil dont il a été le responsable de l’unité sur la gouvernance sociale et membre du Conseil d’Administration pendant 10 ans (2002-2012). «Mais j’ai démissionné du Forum Civil en 2012, le jour même où le Conseil d’administration a décidé de ne pas se joindre au combat du peuple porté par le M23, sur la base d’arguments que je trouvais légers et d’une procédure discutable. La suite, on la connaît», souligne Cheikh Tidiane Dièye.
Et d’ajouter : «Le M23, dont j’ai été le co-coordonnateur du Secrétariat, a été incontestablement le principal artisan du changement en 2012 et de l’arrivée du Président Macky Sall au pouvoir. Que chacun donne son avis ! Car nous aimons la démocratie, la paix et la liberté d’expression. Mais que personne de nous ne donne des leçons de morale ! Que chacun aime et défende son pays à sa façon !» indique le coordonnateur de la plateforme M2D.
LES CADRES DE BBY ACCUSENT OUSMANE SONKO
Les évènements sanglants qui se sont soldés par des saccages et destruction de biens publics et privés ainsi que la mort de plusieurs de jeunes sénégalais relèvent de la seule et unique responsabilité du leader du Pastef.
Les membres de la coordination des cadres de la coalition «Benno Bokk Yaakaar» (Bby) déplorent les scènes ahurissantes de violences, de pillages, ainsi que les nombreux blessés graves et de pertes en vies humaines notés lors des manifestations qui ont accompagné l’arrestation de Ousmane Sonko. A la suite de cela, ils accusent le leader du Pastef d’être l’unique responsable de la situation chaotique.
La coordination des cadres Benno Bokk Yaakaar (Bby) se veut formelle. Les évènements sanglants qui se sont soldés par des saccages et destruction de biens publics et privés ainsi que la mort de plusieurs de jeunes sénégalais relèvent de la seule et unique responsabilité du leader du Pastef. «Fraîchement sorti du bureau du Juge, Monsieur Ousmane Sonko s’est lancé, par une redondante logomachie, dans une communication de provocation avec une tenue républicaine attristante, qui a fini par indisposer tous les démocrates avertis.
Pire, tirant le bilan de son appel au Mortal Kombat, il a lu de sa propre main la liste des morts qu’il a lui-même sur sa conscience. Il pensait à travers sa stratégie de déstabilisation, désuète et dépassée, neutraliser la marche de nos Institutions de la République», pestent les cadres de la mouvance présidentielle. Toutefois, ils saluent la manière avec laquelle l’Etat a géré la crise. «La République a, majestueusement, géré cette situation d’inconforts. Une posture qui relève de son vécu et de l’expertise de nos forces de défense et de sécurité à qui nous rendons un vibrant hommage», se vantent-ils dans un communiqué parvenu hier à «L’As».
Par ailleurs, les membres de la coordination des cadres de Bby lancent un appel au calme et à la sérénité et invitent les citoyens au respect des Institutions et des valeurs. «On exhorte à la jeunesse à sauvegarder et à préserver le legs des anciens que nous envient de nombreux pays. Les valeurs de paix, de dialogue dans toutes ses formes, d’ouverture et d’amour pour son prochain, ont été plus que déterminantes pour la stabilité et la cohésion de notre pays », ajoutent les camarades de Macky Sall. Ils invitent aussi l’ensemble des forces vives à œuvrer pour la paix et la cohésion car de toute évidence la République restera débout comme elle l’a toujours été». Jugeant prometteuses les perspectives à très court terme, les cadres de Bby estiment que c’est le moment pour les Sénégalais de mobiliser autour de l’essentiel en se préparant par la formation et l’apprentissage aux métiers d’avenir.
«Dans pas longtemps, il est manifeste que chaque Sénégalais et chaque Sénégalaise pourra s’épanouir mieux dans ce pays car nous y avons tous travailler pendant plusieurs décennies», clament les cadres de Bby qui, par ailleurs, «félicitent le Président Macky Sall pour sa parfaite tenue républicaine et saluent sa grandeur à travers les bonnes dispositions prises en faveur des familles endeuillées et des blessés». Ils l’encouragent dans la matérialisation des nouvelles mesures prises à l’endroit de la jeunesse en décidant, courageusement, d’injecter une enveloppe supplémentaire dans la lutte contre le chômage et la précarité de sous-emploi.
CAPITAINE OUMAR TOURE AVERTIT ET PREND LES SENEGALAIS A TEMOIN
Oumar Touré, le capitaine qui se chargeait du dossier Sonko-Adji Sarr et qui a démissionné récemment de la Section de Recherches, a annoncé qu’il va répondre à la convocation de sa hiérarchie.
Le capitaine Oumar Touré va répondre demain à la convocation de sa hiérarchie, après sa démission de la Section de Recherches. C’est l’Officier de police judiciaire (OpJ) et enquêteur dans l’affaire Sonko Adji Sarr qui a lui-même fait l’annonce à travers sa page Facebook. Cependant, il a tenu à faire quelques éclaircissements.
Oumar Touré, le capitaine qui se chargeait du dossier Sonko-Adji Sarr et qui a démissionné récemment de la Section de Recherches, a annoncé qu’il va répondre à la convocation de sa hiérarchie. Mais avant d’aller faire face à ses supérieurs demain à 15 heures, il a fait hier un post sur Facebook pour mettre en garde les autorités de la gendarmerie nationale et prendre les Sénégalais à témoin sur tout ce qui pourrait lui arriver. « Mes très chers compatriotes sénégalais, je vous informe que je me mettrai à la disposition de ma hiérarchie ce vendredi à 15h 00 minute. Encore une fois, je tiens à préciser que je suis en très bonne santé et responsable de mes actes. Si quelque chose m’arrive ou qu’on vous fasse croire autre chose, dites-vous que cela vise uniquement à me discréditer.
Le vrai malade de ce monde est celui qui transforme la vérité en mensonge et le mensonge en vérité pour un intérêt personnel au prix de persécuter d’honnêtes citoyens », a déclaré le capitaine Touré. C’est à travers une lettre publiée sur le réseau social de Mark Zuckerberg que le capitaine Oumar Touré avait annoncé sa démission de la gendarmerie.
Dans sa lettre, il dénonce être poursuivi par les renseignements généraux qui le soupçonnerait d’avoir un lien avec l’opposant Ousmane Sonko. « J’ai toujours combattu l’injustice, je n’accepterai pas d’en être victime », avait-il précisé.
Officier de police judiciaire (OPJ) et enquêteur dans l’affaire Sonko-Adji Sarr, il avait indiqué récemment : « J’irai peut-être en prison mais retenez que j’aime ce pays et je sais que je serai entendu parce que ce pays est en grande partie composé d’hommes bons et honnêtes. »
Parmi ses soutiens, il ne pourra peut-être pas compter sur l’ancien ministre Thierno Alassane Sall. Ce dernier a posté hier sur sa page Facebook une petite déclaration qui a suscité beaucoup de réactions de la part des internautes. « L’honneur d’un officier n’est pas dans la désertion devant le péril, se terrer puis se répandre en rumeurs. L’honneur de tout serviteur de l’Etat est de dire non, là où il faut, sans faux fuyants. Le discrédit de la seule institution encore debout, l’Armée, serait la ruine de notre Nation », a écrit le leader de la République des valeurs.
Par ailleurs, d’après des spécialistes, pour démissionner de la gendarmerie, il faudrait attendre l’accord du chef de l’Etat mais il faut également une certaine durée sous les couleurs. Autrement dit, Capitaine Touré risque d’être sanctionné par sa hiérarchie pour manquement à son devoir de réserve ou pour désertion.
BOUN DIONNE, DANS LA PEAU D’UN PREMIER MINISTRE
Le dossier Adji Sarr-Ousmane Sonko se présente comme un élément déclencheur, avec plusieurs ramifications aussi retentissantes. La dernière en date est la sortie de l’ancien chef du gouvernement, aphone depuis quelque temps
Le dossier Adji Sarr-Ousmane Sonko se présente visiblement comme un élément déclencheur, avec plusieurs ramifications aussi retentissantes les unes les autres. La dernière en date est la sortie de l’ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, aphone depuis quelque temps.
Mahammed Boun Abdallah Dionne cherche-t-il à faire comprendre au Président Macky Sall qu’il a fait une très grosse erreur en supprimant le poste de Premier ministre qu’il occupait avant et après l’élection présidentielle 2019 ? Ou bien, essaye-t-il de faire un appel du pied au chef de l’Etat pour bénéficier encore de sa confiance, après avoir été évincé de sa fonction de secrétaire d’Etat de la Présidence ? En tout cas, sa sortie médiatique d’hier sur les ondes de la radio RFM semble aller dans ce sens.
Resté loin des micros et des caméras depuis plusieurs mois, celui qui a dirigé la liste de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) lors des élections législatives n’a pas tari d’éloges à l’endroit du leader de l’Alliance pour la République (APR).Il ne lui restait qu’à faire appel à l’orchestre du Super Etoile et se substituer à Youssou Ndour pour chanter les louanges de celui qu’il appelle son « patron ». S’attelant à démontrer de bout en bout la bonne foi du locataire du Palais dans sa gestion du pays et des manifestations violentes qui ont secoué le Sénégal ces deux jours, il a passé tout son temps à décrire Macky Sall comme un cadeau tombé du ciel pour prendre en charge les préoccupations des Sénégalais. Il n’a pas été avare en mots comme quand il s’est agi de soutenir la thèse du Président sur la récente crise. « Le monde traverse une crise sanitaire et économique sans précédent. Des pays comme les Pays-Bas, la France sont frappés par une violence étonnante. Et c’était inimaginable auparavant. Et l’explication qu’il faut donner à ces événements reste la crise sanitaire et économique. Ces jeunes qui avaient investi les rues portaient des revendications sociales et non politiques. Dans son discours, le chef de l’Etat a affirmé qu’il comprend cette souffrance de la jeune à qui il prête une attention particulière et promet d’apporter des solutions concrètes très rapidement», a fait savoir l’ancien Premier ministre.
Selon Mahammed Boun Abdallah Dionne, le chef suprême des Armées a bien décrypté le message des jeunes qui étaient dans les rues cette semaine pour demander la libération du leader de Pastef, Ousmane Sonko. « Le président de la République a écouté le peuple. Il a eu le langage de vérité. Et il a compris. Il a alors pris la décision qu’il fallait. Je connais le président de la République, je sais qu’il va encore surprendre les Sénégalais », ajoute-t-il.
Très engagé à défendre son « patron » envers et contre tous, il a tapé du poing sur la table pour répondre au journaliste-polémiste français Éric Zemmour qui a affirmé que c’est Emmanuel Macron qui a donné l’ordre à Macky Sall de libérer l’opposant Ousmane Sonko. « C’est du pipeau, c’est un raciste que le monde connaît. Il n’a pas dit la vérité. Un Etat ne fonctionne pas comme ça. Le président de la République ne subit aucune pression venant de qui que ce soit », fulmine l’ancien secrétaire d’Etat de la Présidence.
DECLARATION D’INDIGNATION DE LA CAP FACE AUX INCIDENTS DANS LA COUVERTURE MEDIATIQUE DE L’AFFAIRE «SWEET BEAUTY»
La Coordination des Associations de Presse (Cap) dénonce les violations répétées de la liberté de presse, ça suffit !
Suite aux nombreuses dérives injustifiées et de toutes sortes subies par des organes de presses et les professionnels et techniciens des médias dans la couverture médiatique de l’affaire «Sweet Beauty Spa», la Coordination des Associations de Presse (CAP) a fait face à la presse hier, mercredi 10 mars 2021, pour dire «halte, ça suffit !» Dans une Déclaration lue à cette occasion, après avoir invité à observer une minute de silence, en mémoire aux victimes et aux blessés enregistrés durant les séries de manifestations qui ont secoué notre pays ces jours derniers, la CAP a exigé la dissolution du CNRA (déjà caduc) et l’effectivité de la Haute Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle (HARCA, un organe fort et indépendant), conformément au Code de la Presse, le vote d’une loi d’accès à l’information et une nouvelle loi sur la publicité et sur le financement du service public de l’audiovisuel. En attendant, pour matérialiser son indignation face aux violations répétées de la liberté de presse au Sénégal, la CAP décide de tenir un sit-in de toute la corporation, d’élaborer un Mémorandum et rédiger un courrier officiel à destination exclusive du Président de la République. Voici la Déclaration !
INTRODUCTION (…)
L’ensemble des associations de presse regroupées au sein de la CAP, présente ses condoléances les plus sincères et attristées aux familles éplorées, et à tout le peuple sénégalais, victime de cette vague de violence. Notre compassion et nos vœux de prompt rétablissement vont aussi à tous les blessés, dont nos confrères aujourd’hui alités, mais également à tous ceux qui ont perdu des biens, détruits ou volés durant ces folles journées. La famille de la presse dans toute sa diversité, appelle au calme et à la paix. Nous vous prions à présent d’observer une minute de silence.
DECLARATION
Nous, associations de la Presse du Sénégal regroupées au sein de la CAP (Coordination des Associations de Presse), analysant la situation de l’exercice de notre mission d’informer, à l’aune de cette affaire dite ‘’Sonko’’, constatons et dénonçons vigoureusement les violations de la liberté de la presse constatés et documentés. Il s’agit de... violations flagrantes de la liberté de presse qui constituent autant de balafres infligées à notre DEMOCRATIE !!!
Menaces : Depuis l’éclatement de cette affaire le 3 février, la Presse a été prise à partie parfois sciemment, et des menaces assumées adressées aux journalistes. Du directeur de Publication du quotidien les Echos, à la fondatrice de la chaine privée 7Tv, en passant par les journalistes de la RTS et de la chaine d’information en ligne Actu221, les journalistes ont été pointés du doigt. Ces menaces généralement exprimées via les réseaux sociaux ou les messages privés, vont jusqu’à indiquer des lieux de résidence de journalistes.
Violation du droit d’informer : Le 26 février, pour la première fois dans l’- histoire politique récente de notre pays, une levée de l’immunité parlementaire d’un député du peuple s’est faite sans la présence des médias, interdits d’accès à la plénière de l’assemblée nationale. La violation est d’autant flagrante que bien que l’accès à l’hémicycle est réglementé pour des raisons sanitaires depuis le mois de décembre, ce jour là, le huis clos concernait non seulement la présence physique des journalistes et techniciens, mais également la transmission des débats en direct. La volonté des autorités de l’assemblée nationale de tenir la presse à l’écart, était manifeste alors qu’un simple signal sonore au moins si le visuel n’était pas possible, aurait pu être mis à la disposition des reporters.
Agression ordonnée : Le Préfet de Dakar, se signalant par un excès de zèle, a ordonné de vive voix que les journalistes soient gazés. Les consœurs et confrères couvraient la caravane d’Ousmane Sonko en direction du tribunal de Dakar.
Blessures : Dans la foulée, cette journée du 3 mars a vu quatre caméramen victimes de projectiles aussi bien des manifestants que des forces de l’ordre. Deux d’entre eux ont reçu des projectiles aux jambes alors que les deux autres ont fait la furie de manifestants qui les ont agressés avec des pierres leur causant des blessures. Le lendemain 4 mars, un autre reporter d’images a été blessé au visage au niveau de l’Université Cheikh Anta Diop, autre foyer de tension.
Coupure de Signaux : Le 3 mars dans un communiqué le CNRA, organe de régulation a menacé de couper le signal de trois télévisions privées. Le 4 mars, l’organe de régulation a mis à exécution ses menaces contre deux chaines privées Walf Tv et Sen Tv, jusqu’ici sans même une notification officielle. Ce qui est un minimum en de telles circonstances.
Attaques contre le groupe GFM à Dakar et Mbacké : Le 5 mars, la nuit, alors que les lieux étaient occupés, les médias privés l’Observateur et la Rfm à Dakar, ainsi que le quotidien national le Soleil, ont été la cible de groupes d’agresseurs qui ont mis le feu à des véhicules de journalistes, et jeté des cocktails Molotov en vue de provoquer des incendies. Il s’agit là d’une tentative de meurtre sur des journalistes et techniciens dans l’exercice de leur fonction. La série d’agressions s’est poursuivie à la station Rfm de Mbacké et au siège de la TFM, la télé du groupe.
REVENDICATIONS
Au regard de toute cette série d’agressions manifestes contre la liberté de presse, des violations et tentatives de musellement de la presse, la CAP demande : La dissolution du CNRA et la mise en place de la HARCA, nouvel organe de régulation dont le projet de loi est disponible depuis des lustres. La CAP demande par ailleurs que le nouvel organe de régulation, «Haute Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle», déjà théorisé, ne soit pas vidé de sa substance. Nous exigeons donc que son organe de direction soit désigné après une sélection rigoureuse et l’établissement d’une short list à partir duquel le Président de la république fera son choix. Ses membres doivent avoir un mandat UNIQUE et bénéficier de l’inamovibilité. Le CNRA est dépassé et une régulation plus large, est impérative dans le secteur des médias. Le vote d’une loi d’accès à l’information est un instrument indispensable pour promouvoir la transparence dans la gestion des affaires publiques et un journalisme de faits plutôt que de rumeurs et/ou de manipulations. Cette loi est un engagement souscrit par l’Etat du Sénégal dans le cadre de l’Union Africaine et un critère éminent pour qualifier un pays de démocratique.
Enfin nous demandons sans délai une nouvelle loi sur la publicité et sur le financement du service public de l’audiovisuel. Cela assurera aux médias des ressources commerciales conséquentes, traçables et équitables. La dernière loi sur la publicité date de 1983 et n’est toujours pas appliquée.
Décision : La CAP a décidé pour matérialiser son indignation face aux violations répétées de la liberté de presse au Sénégal, de tenir un sit-in de toute la corporation. Nous allons élaborer un Mémorandum et rédiger un courrier officiel à destination exclusive du Président de la république. Enfin, tous les membres de la Coordination des Associations de Presse souhaitent la tenue des assises des médias.»
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REVUE DE PRESSE DE ZIK FM DU JEUDI 11 MARS AVEC AHMED AIDARA
«Le ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique a lancé, dans la nuit du mardi 09 au mercredi 10 mars 2021, des opérations de désencombrement et de nettoiement des principales artères de la ville de Dakar, suite aux évènements survenus ces derniers jours dans la capitale», informe un communiqué parvenu à la rédaction hier, mercredi 10 mars.
Cette opération menée en synergie avec l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (Ucg), «a mobilisé des moyens matériels et humains conséquents pour enlever les épaves de véhicules calcinés, les troncs d’arbres, les grosses pierres et tous les débris qui jonchaient la voie publique», ajoute-t-il.
Selon le document «13 véhicules calcinés ont été enlevés, ainsi que 53 poteaux de lampadaires le long de la route des Niayes aux Parcelles Assainies. Aussi, une vingtaine de kiosques renversés aux abords de la chaussée ont été dégagés, de même que du gravats». Il est aussi annoncé que ces opérations menées dans les départements de Dakar, Guédiawaye, Pikine et Rufisque, vont se poursuivre dans les prochains jours et seront étendues à tout le territoire national pour permettre une libre circulation des personnes et des biens. «Dans les prochains jours, le directeur général du cadre de vie et de l’hygiène publique, Abou Ba, a annoncé que toutes les artères et carrefours qui ont connu les stigmates des violences seront remis à neuf, de même que les commerces et magasins mis à sac», lit-on dans le document.
109.215 HECTARES EMBLAVÉS
Aboubacry Sow, DG de la Saed fait le bilan des différentes campagnes de l’année 2020
Le bilan provisoire de l’année agricole 2020-2021 fait état d’une superficie de 109.235 hectares emblavés, soit un taux de réalisation de 91% par rapport aux objectifs qui étaient fixés au départ. C’est ce qu’a fait savoir le Directeur Général de la SAED, Aboubacry Sow qui est aussi revenu sur les difficultés rencontrées par les producteurs. Il s’est entretenu avec nous sur plusieurs autres thématiques tout en faisant part des objectifs fixés pour cette nouvelle campagne agricole
La campagne rizicole 2021 a démarré au mois de février dans la Vallée du Fleuve Sénégal. Pouvez-vous revenir sur le bilan de la campagne 2020 ?
Le bilan de l’année agricole 2020-2021 fait état d’une superficie de 109.235 hectares emblavés, soit un taux de réalisation de 91% par rapport aux objectifs qui nous nous sommes fixés au départ. Sur ces 109.215 hectares emblavés, 81.064 hectares ont été cultivés en riz au niveau de la Vallée. Mais les campagnes de saison sèche chaude (SSC) 2020 et d’hivernage 2020/21 ont été particulièrement difficiles pour les producteurs de la Vallée du Fleuve Sénégal, du fait des attaques de ravageurs (oiseaux granivores, piqueurs suceurs et rats) mais aussi des pluies exceptionnelles qui ont occasionné des sinistres sur plus de 10 000 hectares cultivés en riz. En effet, l’Etat a été très tôt alerté sur ces sinistres. Conscient des conséquences économiques et sociales que ces problèmes phytosanitaires peuvent engendrer, le Président de la République Macky Sall a pris en charge le problème et décidé d’indemniser l’ensemble des impactés. Il a ainsi instruit le Ministre des Finances qui a déjà dégagé un premier montant d’un milliard de FCFA et promis de mobiliser le même montant, très prochainement.
Quelle politique phytosanitaire contre ces rats destructeurs avez-vous menée avant d’entamer cette nouvelle campagne rizicole 2021 ?
La lutte préventive est la méthode la plus efficace. C’est ainsi que, depuis le mois janvier, la SAED a pris les dispositions nécessaires pour lutter efficacement contre ces redoutables ravageurs. Notre dispositif de terrain mène une campagne de dératisation généralisée sur l’ensemble de la Vallée du Fleuve Sénégal mais plus particulièrement dans la délégation de Dagana où on trouve les superficies les plus impactées avec environ 10000 ha lors de la précédente campagne d’hivernage. Cette campagne de dératisation a été possible grâce à l’appui de la DPV qui a mis à la disposition des producteurs des raticides tels que le vertox et le Chlorophacinone. Mais pour une meilleure prise en charge de ce phénomène dans la Vallée du Fleuve Sénégal, un plan pluriannuel de gestion des rongeurs est en cours d’élaboration.
Rappelez-nous les objectifs de mise en valeur pour cette campagne de saison sèche chaude 2021 ainsi que pour l’année agricole !
Les prévisions de mise en valeur, pour cette campagne de saison sèche chaude (SSC) 2021, portent sur 54 780 ha dont 54 050 ha réservés à la riziculture, soit 99%. Pour l’année agricole 2021/2022, les prévisions d’emblavures sont de 128 426 ha sur l’ensemble de la rive gauche de la Vallée du Fleuve Sénégal.
Pour cette saison, est-ce que vous avez pris des mesures spécifiques pour aider les jeunes à surmonter les difficultés de financement agricole ?
Les couches que constituent les jeunes et les femmes, sont au cœur de nos préoccupations, en tant que structure publique engagée dans la mise en œuvre des politiques de l’État qui leur accorde une importance toute particulière. Il s’y ajoute qu’au niveau de la Vallée du Fleuve Sénégal, ces catégories constituent une proportion importante des actifs agricoles. En amont des campagnes agricoles, nous les aidons à constituer correctement leurs dossiers de crédit et assurons l’intermédiation avec la Banque et, si j’en juge par les résultats des comités de crédit de la saison sèche chaude, cet accompagnement porte ses fruits. Pour sa part, le Ministre de l’Emploi a pris une initiative consistant à accorder une bourse agricole, pour six mois, à un total de 10 000 jeunes, répartis dans les différentes communes du pays. Le projet est mis en œuvre avec le Ministère de l’Agriculture de l’Équipement Rural et, au niveau de la Vallée du Fleuve Sénégal, l’exécution est confiée à la SAED.
La saison sèche froide est à son terme où les cultures de tomate et d’oignons sont en phase de récolte. Quel est le niveau d’emblavures de ces cultures et les rendements attendus ?
La saison sèche froide (SSF) n’est pas encore à son terme car les récoltes viennent à peine de commencer et vont se poursuivre pendant encore quelques mois. Sur une prévision de mise en valeur de 19112 ha, les réalisations ont porté sur 19052 ha soit un taux de 99,7%. Les superficies emblavées en oignon et en tomate sont respectivement de 7340 ha sur un objectif de 7160 ha et 2314 ha sur un objectif de 3691 ha. Toutes ces deux spéculations ont connu des hausses par rapport à l’année précédente. Les productions attendues sont d’environ 69 420 T de tomate fraiche et 183 500 T d’oignon. A noter aussi que cette année, d’importantes superficies sont cultivées en pomme de terre (1825 ha) et en maïs (1772 ha).
L’année dernière, avec l’avènement du coronavirus, on a noté des problèmes de commercialisation de l’oignon. Avez-vous pris des mesures pour y remédier ?
Les mesures prises par l’État l’année dernière pour limiter la propagation de la maladie, relativement à l’état d’urgence, ont entrainé des lenteurs dans les évacuations du produit. Cela a eu pour effet, entre autres, une baisse continue des prix et des difficultés d’acheminement des produits vers l’intérieur du pays. L’État du Sénégal voulant remédier à cette situation avait instruit la Délégation à l’Entreprenariat Rapide (DER) de mettre en place un fonds de commercialisation via La Banque Agricole (LBA) pour permettre aux commerçants de venir enlever la production d’oignon. Toutefois, les mesures habituelles pour éviter la mévente de l’oignon local, prises l’année dernière, sont également reproduites cette année. Il s’agit notamment du gel des importations d’oignon effectif depuis le 1er janvier 2021. Ce qui permet aujourd’hui aux producteurs d’écouler leurs productions sans difficultés. Pour faciliter les opérations de commercialisation, la SAED a équipé les points de collecte de l’oignon en bascules automatiques et palettes pour une enveloppe d’environ 14 millions FCFA.
Vous venez de signer avec le Japon une convention de financement de plus de 40 milliards FCFA pour le projet de production de riz irrigué dans la vallée. Dites-nous quelles sont les activités et les zones concernées ?
Ce nouveau projet de production de riz irrigué dans la vallée, dont la SAED va assurer la fonction d’Agence d’Exécution, porte sur un montant de 8,615 milliards de yens, soit 47,86 milliards de FCFA. Il vise, à terme, à améliorer significativement la sécurité alimentaire dans cette zone, précisément dans les départements de Dagana et Podor à travers : la réhabilitation et l’extension de périmètres irrigués, pour environ 9000 ha ; le renforcement du parc de matériels agricoles ; l’amélioration du système de maintenance et de gestion des aménagements et équipements ; la réalisation pistes de productions, de magasins de stockage ; le renforcement des capacités des producteurs.