SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
28 juin 2025
LES CADRES DE BBY ACCUSENT OUSMANE SONKO
Les évènements sanglants qui se sont soldés par des saccages et destruction de biens publics et privés ainsi que la mort de plusieurs de jeunes sénégalais relèvent de la seule et unique responsabilité du leader du Pastef.
Les membres de la coordination des cadres de la coalition «Benno Bokk Yaakaar» (Bby) déplorent les scènes ahurissantes de violences, de pillages, ainsi que les nombreux blessés graves et de pertes en vies humaines notés lors des manifestations qui ont accompagné l’arrestation de Ousmane Sonko. A la suite de cela, ils accusent le leader du Pastef d’être l’unique responsable de la situation chaotique.
La coordination des cadres Benno Bokk Yaakaar (Bby) se veut formelle. Les évènements sanglants qui se sont soldés par des saccages et destruction de biens publics et privés ainsi que la mort de plusieurs de jeunes sénégalais relèvent de la seule et unique responsabilité du leader du Pastef. «Fraîchement sorti du bureau du Juge, Monsieur Ousmane Sonko s’est lancé, par une redondante logomachie, dans une communication de provocation avec une tenue républicaine attristante, qui a fini par indisposer tous les démocrates avertis.
Pire, tirant le bilan de son appel au Mortal Kombat, il a lu de sa propre main la liste des morts qu’il a lui-même sur sa conscience. Il pensait à travers sa stratégie de déstabilisation, désuète et dépassée, neutraliser la marche de nos Institutions de la République», pestent les cadres de la mouvance présidentielle. Toutefois, ils saluent la manière avec laquelle l’Etat a géré la crise. «La République a, majestueusement, géré cette situation d’inconforts. Une posture qui relève de son vécu et de l’expertise de nos forces de défense et de sécurité à qui nous rendons un vibrant hommage», se vantent-ils dans un communiqué parvenu hier à «L’As».
Par ailleurs, les membres de la coordination des cadres de Bby lancent un appel au calme et à la sérénité et invitent les citoyens au respect des Institutions et des valeurs. «On exhorte à la jeunesse à sauvegarder et à préserver le legs des anciens que nous envient de nombreux pays. Les valeurs de paix, de dialogue dans toutes ses formes, d’ouverture et d’amour pour son prochain, ont été plus que déterminantes pour la stabilité et la cohésion de notre pays », ajoutent les camarades de Macky Sall. Ils invitent aussi l’ensemble des forces vives à œuvrer pour la paix et la cohésion car de toute évidence la République restera débout comme elle l’a toujours été». Jugeant prometteuses les perspectives à très court terme, les cadres de Bby estiment que c’est le moment pour les Sénégalais de mobiliser autour de l’essentiel en se préparant par la formation et l’apprentissage aux métiers d’avenir.
«Dans pas longtemps, il est manifeste que chaque Sénégalais et chaque Sénégalaise pourra s’épanouir mieux dans ce pays car nous y avons tous travailler pendant plusieurs décennies», clament les cadres de Bby qui, par ailleurs, «félicitent le Président Macky Sall pour sa parfaite tenue républicaine et saluent sa grandeur à travers les bonnes dispositions prises en faveur des familles endeuillées et des blessés». Ils l’encouragent dans la matérialisation des nouvelles mesures prises à l’endroit de la jeunesse en décidant, courageusement, d’injecter une enveloppe supplémentaire dans la lutte contre le chômage et la précarité de sous-emploi.
CAPITAINE OUMAR TOURE AVERTIT ET PREND LES SENEGALAIS A TEMOIN
Oumar Touré, le capitaine qui se chargeait du dossier Sonko-Adji Sarr et qui a démissionné récemment de la Section de Recherches, a annoncé qu’il va répondre à la convocation de sa hiérarchie.
Le capitaine Oumar Touré va répondre demain à la convocation de sa hiérarchie, après sa démission de la Section de Recherches. C’est l’Officier de police judiciaire (OpJ) et enquêteur dans l’affaire Sonko Adji Sarr qui a lui-même fait l’annonce à travers sa page Facebook. Cependant, il a tenu à faire quelques éclaircissements.
Oumar Touré, le capitaine qui se chargeait du dossier Sonko-Adji Sarr et qui a démissionné récemment de la Section de Recherches, a annoncé qu’il va répondre à la convocation de sa hiérarchie. Mais avant d’aller faire face à ses supérieurs demain à 15 heures, il a fait hier un post sur Facebook pour mettre en garde les autorités de la gendarmerie nationale et prendre les Sénégalais à témoin sur tout ce qui pourrait lui arriver. « Mes très chers compatriotes sénégalais, je vous informe que je me mettrai à la disposition de ma hiérarchie ce vendredi à 15h 00 minute. Encore une fois, je tiens à préciser que je suis en très bonne santé et responsable de mes actes. Si quelque chose m’arrive ou qu’on vous fasse croire autre chose, dites-vous que cela vise uniquement à me discréditer.
Le vrai malade de ce monde est celui qui transforme la vérité en mensonge et le mensonge en vérité pour un intérêt personnel au prix de persécuter d’honnêtes citoyens », a déclaré le capitaine Touré. C’est à travers une lettre publiée sur le réseau social de Mark Zuckerberg que le capitaine Oumar Touré avait annoncé sa démission de la gendarmerie.
Dans sa lettre, il dénonce être poursuivi par les renseignements généraux qui le soupçonnerait d’avoir un lien avec l’opposant Ousmane Sonko. « J’ai toujours combattu l’injustice, je n’accepterai pas d’en être victime », avait-il précisé.
Officier de police judiciaire (OPJ) et enquêteur dans l’affaire Sonko-Adji Sarr, il avait indiqué récemment : « J’irai peut-être en prison mais retenez que j’aime ce pays et je sais que je serai entendu parce que ce pays est en grande partie composé d’hommes bons et honnêtes. »
Parmi ses soutiens, il ne pourra peut-être pas compter sur l’ancien ministre Thierno Alassane Sall. Ce dernier a posté hier sur sa page Facebook une petite déclaration qui a suscité beaucoup de réactions de la part des internautes. « L’honneur d’un officier n’est pas dans la désertion devant le péril, se terrer puis se répandre en rumeurs. L’honneur de tout serviteur de l’Etat est de dire non, là où il faut, sans faux fuyants. Le discrédit de la seule institution encore debout, l’Armée, serait la ruine de notre Nation », a écrit le leader de la République des valeurs.
Par ailleurs, d’après des spécialistes, pour démissionner de la gendarmerie, il faudrait attendre l’accord du chef de l’Etat mais il faut également une certaine durée sous les couleurs. Autrement dit, Capitaine Touré risque d’être sanctionné par sa hiérarchie pour manquement à son devoir de réserve ou pour désertion.
BOUN DIONNE, DANS LA PEAU D’UN PREMIER MINISTRE
Le dossier Adji Sarr-Ousmane Sonko se présente comme un élément déclencheur, avec plusieurs ramifications aussi retentissantes. La dernière en date est la sortie de l’ancien chef du gouvernement, aphone depuis quelque temps
Le dossier Adji Sarr-Ousmane Sonko se présente visiblement comme un élément déclencheur, avec plusieurs ramifications aussi retentissantes les unes les autres. La dernière en date est la sortie de l’ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, aphone depuis quelque temps.
Mahammed Boun Abdallah Dionne cherche-t-il à faire comprendre au Président Macky Sall qu’il a fait une très grosse erreur en supprimant le poste de Premier ministre qu’il occupait avant et après l’élection présidentielle 2019 ? Ou bien, essaye-t-il de faire un appel du pied au chef de l’Etat pour bénéficier encore de sa confiance, après avoir été évincé de sa fonction de secrétaire d’Etat de la Présidence ? En tout cas, sa sortie médiatique d’hier sur les ondes de la radio RFM semble aller dans ce sens.
Resté loin des micros et des caméras depuis plusieurs mois, celui qui a dirigé la liste de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) lors des élections législatives n’a pas tari d’éloges à l’endroit du leader de l’Alliance pour la République (APR).Il ne lui restait qu’à faire appel à l’orchestre du Super Etoile et se substituer à Youssou Ndour pour chanter les louanges de celui qu’il appelle son « patron ». S’attelant à démontrer de bout en bout la bonne foi du locataire du Palais dans sa gestion du pays et des manifestations violentes qui ont secoué le Sénégal ces deux jours, il a passé tout son temps à décrire Macky Sall comme un cadeau tombé du ciel pour prendre en charge les préoccupations des Sénégalais. Il n’a pas été avare en mots comme quand il s’est agi de soutenir la thèse du Président sur la récente crise. « Le monde traverse une crise sanitaire et économique sans précédent. Des pays comme les Pays-Bas, la France sont frappés par une violence étonnante. Et c’était inimaginable auparavant. Et l’explication qu’il faut donner à ces événements reste la crise sanitaire et économique. Ces jeunes qui avaient investi les rues portaient des revendications sociales et non politiques. Dans son discours, le chef de l’Etat a affirmé qu’il comprend cette souffrance de la jeune à qui il prête une attention particulière et promet d’apporter des solutions concrètes très rapidement», a fait savoir l’ancien Premier ministre.
Selon Mahammed Boun Abdallah Dionne, le chef suprême des Armées a bien décrypté le message des jeunes qui étaient dans les rues cette semaine pour demander la libération du leader de Pastef, Ousmane Sonko. « Le président de la République a écouté le peuple. Il a eu le langage de vérité. Et il a compris. Il a alors pris la décision qu’il fallait. Je connais le président de la République, je sais qu’il va encore surprendre les Sénégalais », ajoute-t-il.
Très engagé à défendre son « patron » envers et contre tous, il a tapé du poing sur la table pour répondre au journaliste-polémiste français Éric Zemmour qui a affirmé que c’est Emmanuel Macron qui a donné l’ordre à Macky Sall de libérer l’opposant Ousmane Sonko. « C’est du pipeau, c’est un raciste que le monde connaît. Il n’a pas dit la vérité. Un Etat ne fonctionne pas comme ça. Le président de la République ne subit aucune pression venant de qui que ce soit », fulmine l’ancien secrétaire d’Etat de la Présidence.
DECLARATION D’INDIGNATION DE LA CAP FACE AUX INCIDENTS DANS LA COUVERTURE MEDIATIQUE DE L’AFFAIRE «SWEET BEAUTY»
La Coordination des Associations de Presse (Cap) dénonce les violations répétées de la liberté de presse, ça suffit !
Suite aux nombreuses dérives injustifiées et de toutes sortes subies par des organes de presses et les professionnels et techniciens des médias dans la couverture médiatique de l’affaire «Sweet Beauty Spa», la Coordination des Associations de Presse (CAP) a fait face à la presse hier, mercredi 10 mars 2021, pour dire «halte, ça suffit !» Dans une Déclaration lue à cette occasion, après avoir invité à observer une minute de silence, en mémoire aux victimes et aux blessés enregistrés durant les séries de manifestations qui ont secoué notre pays ces jours derniers, la CAP a exigé la dissolution du CNRA (déjà caduc) et l’effectivité de la Haute Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle (HARCA, un organe fort et indépendant), conformément au Code de la Presse, le vote d’une loi d’accès à l’information et une nouvelle loi sur la publicité et sur le financement du service public de l’audiovisuel. En attendant, pour matérialiser son indignation face aux violations répétées de la liberté de presse au Sénégal, la CAP décide de tenir un sit-in de toute la corporation, d’élaborer un Mémorandum et rédiger un courrier officiel à destination exclusive du Président de la République. Voici la Déclaration !
INTRODUCTION (…)
L’ensemble des associations de presse regroupées au sein de la CAP, présente ses condoléances les plus sincères et attristées aux familles éplorées, et à tout le peuple sénégalais, victime de cette vague de violence. Notre compassion et nos vœux de prompt rétablissement vont aussi à tous les blessés, dont nos confrères aujourd’hui alités, mais également à tous ceux qui ont perdu des biens, détruits ou volés durant ces folles journées. La famille de la presse dans toute sa diversité, appelle au calme et à la paix. Nous vous prions à présent d’observer une minute de silence.
DECLARATION
Nous, associations de la Presse du Sénégal regroupées au sein de la CAP (Coordination des Associations de Presse), analysant la situation de l’exercice de notre mission d’informer, à l’aune de cette affaire dite ‘’Sonko’’, constatons et dénonçons vigoureusement les violations de la liberté de la presse constatés et documentés. Il s’agit de... violations flagrantes de la liberté de presse qui constituent autant de balafres infligées à notre DEMOCRATIE !!!
Menaces : Depuis l’éclatement de cette affaire le 3 février, la Presse a été prise à partie parfois sciemment, et des menaces assumées adressées aux journalistes. Du directeur de Publication du quotidien les Echos, à la fondatrice de la chaine privée 7Tv, en passant par les journalistes de la RTS et de la chaine d’information en ligne Actu221, les journalistes ont été pointés du doigt. Ces menaces généralement exprimées via les réseaux sociaux ou les messages privés, vont jusqu’à indiquer des lieux de résidence de journalistes.
Violation du droit d’informer : Le 26 février, pour la première fois dans l’- histoire politique récente de notre pays, une levée de l’immunité parlementaire d’un député du peuple s’est faite sans la présence des médias, interdits d’accès à la plénière de l’assemblée nationale. La violation est d’autant flagrante que bien que l’accès à l’hémicycle est réglementé pour des raisons sanitaires depuis le mois de décembre, ce jour là, le huis clos concernait non seulement la présence physique des journalistes et techniciens, mais également la transmission des débats en direct. La volonté des autorités de l’assemblée nationale de tenir la presse à l’écart, était manifeste alors qu’un simple signal sonore au moins si le visuel n’était pas possible, aurait pu être mis à la disposition des reporters.
Agression ordonnée : Le Préfet de Dakar, se signalant par un excès de zèle, a ordonné de vive voix que les journalistes soient gazés. Les consœurs et confrères couvraient la caravane d’Ousmane Sonko en direction du tribunal de Dakar.
Blessures : Dans la foulée, cette journée du 3 mars a vu quatre caméramen victimes de projectiles aussi bien des manifestants que des forces de l’ordre. Deux d’entre eux ont reçu des projectiles aux jambes alors que les deux autres ont fait la furie de manifestants qui les ont agressés avec des pierres leur causant des blessures. Le lendemain 4 mars, un autre reporter d’images a été blessé au visage au niveau de l’Université Cheikh Anta Diop, autre foyer de tension.
Coupure de Signaux : Le 3 mars dans un communiqué le CNRA, organe de régulation a menacé de couper le signal de trois télévisions privées. Le 4 mars, l’organe de régulation a mis à exécution ses menaces contre deux chaines privées Walf Tv et Sen Tv, jusqu’ici sans même une notification officielle. Ce qui est un minimum en de telles circonstances.
Attaques contre le groupe GFM à Dakar et Mbacké : Le 5 mars, la nuit, alors que les lieux étaient occupés, les médias privés l’Observateur et la Rfm à Dakar, ainsi que le quotidien national le Soleil, ont été la cible de groupes d’agresseurs qui ont mis le feu à des véhicules de journalistes, et jeté des cocktails Molotov en vue de provoquer des incendies. Il s’agit là d’une tentative de meurtre sur des journalistes et techniciens dans l’exercice de leur fonction. La série d’agressions s’est poursuivie à la station Rfm de Mbacké et au siège de la TFM, la télé du groupe.
REVENDICATIONS
Au regard de toute cette série d’agressions manifestes contre la liberté de presse, des violations et tentatives de musellement de la presse, la CAP demande : La dissolution du CNRA et la mise en place de la HARCA, nouvel organe de régulation dont le projet de loi est disponible depuis des lustres. La CAP demande par ailleurs que le nouvel organe de régulation, «Haute Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle», déjà théorisé, ne soit pas vidé de sa substance. Nous exigeons donc que son organe de direction soit désigné après une sélection rigoureuse et l’établissement d’une short list à partir duquel le Président de la république fera son choix. Ses membres doivent avoir un mandat UNIQUE et bénéficier de l’inamovibilité. Le CNRA est dépassé et une régulation plus large, est impérative dans le secteur des médias. Le vote d’une loi d’accès à l’information est un instrument indispensable pour promouvoir la transparence dans la gestion des affaires publiques et un journalisme de faits plutôt que de rumeurs et/ou de manipulations. Cette loi est un engagement souscrit par l’Etat du Sénégal dans le cadre de l’Union Africaine et un critère éminent pour qualifier un pays de démocratique.
Enfin nous demandons sans délai une nouvelle loi sur la publicité et sur le financement du service public de l’audiovisuel. Cela assurera aux médias des ressources commerciales conséquentes, traçables et équitables. La dernière loi sur la publicité date de 1983 et n’est toujours pas appliquée.
Décision : La CAP a décidé pour matérialiser son indignation face aux violations répétées de la liberté de presse au Sénégal, de tenir un sit-in de toute la corporation. Nous allons élaborer un Mémorandum et rédiger un courrier officiel à destination exclusive du Président de la république. Enfin, tous les membres de la Coordination des Associations de Presse souhaitent la tenue des assises des médias.»
VIDEO
REVUE DE PRESSE DE ZIK FM DU JEUDI 11 MARS AVEC AHMED AIDARA
«Le ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique a lancé, dans la nuit du mardi 09 au mercredi 10 mars 2021, des opérations de désencombrement et de nettoiement des principales artères de la ville de Dakar, suite aux évènements survenus ces derniers jours dans la capitale», informe un communiqué parvenu à la rédaction hier, mercredi 10 mars.
Cette opération menée en synergie avec l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (Ucg), «a mobilisé des moyens matériels et humains conséquents pour enlever les épaves de véhicules calcinés, les troncs d’arbres, les grosses pierres et tous les débris qui jonchaient la voie publique», ajoute-t-il.
Selon le document «13 véhicules calcinés ont été enlevés, ainsi que 53 poteaux de lampadaires le long de la route des Niayes aux Parcelles Assainies. Aussi, une vingtaine de kiosques renversés aux abords de la chaussée ont été dégagés, de même que du gravats». Il est aussi annoncé que ces opérations menées dans les départements de Dakar, Guédiawaye, Pikine et Rufisque, vont se poursuivre dans les prochains jours et seront étendues à tout le territoire national pour permettre une libre circulation des personnes et des biens. «Dans les prochains jours, le directeur général du cadre de vie et de l’hygiène publique, Abou Ba, a annoncé que toutes les artères et carrefours qui ont connu les stigmates des violences seront remis à neuf, de même que les commerces et magasins mis à sac», lit-on dans le document.
109.215 HECTARES EMBLAVÉS
Aboubacry Sow, DG de la Saed fait le bilan des différentes campagnes de l’année 2020
Le bilan provisoire de l’année agricole 2020-2021 fait état d’une superficie de 109.235 hectares emblavés, soit un taux de réalisation de 91% par rapport aux objectifs qui étaient fixés au départ. C’est ce qu’a fait savoir le Directeur Général de la SAED, Aboubacry Sow qui est aussi revenu sur les difficultés rencontrées par les producteurs. Il s’est entretenu avec nous sur plusieurs autres thématiques tout en faisant part des objectifs fixés pour cette nouvelle campagne agricole
La campagne rizicole 2021 a démarré au mois de février dans la Vallée du Fleuve Sénégal. Pouvez-vous revenir sur le bilan de la campagne 2020 ?
Le bilan de l’année agricole 2020-2021 fait état d’une superficie de 109.235 hectares emblavés, soit un taux de réalisation de 91% par rapport aux objectifs qui nous nous sommes fixés au départ. Sur ces 109.215 hectares emblavés, 81.064 hectares ont été cultivés en riz au niveau de la Vallée. Mais les campagnes de saison sèche chaude (SSC) 2020 et d’hivernage 2020/21 ont été particulièrement difficiles pour les producteurs de la Vallée du Fleuve Sénégal, du fait des attaques de ravageurs (oiseaux granivores, piqueurs suceurs et rats) mais aussi des pluies exceptionnelles qui ont occasionné des sinistres sur plus de 10 000 hectares cultivés en riz. En effet, l’Etat a été très tôt alerté sur ces sinistres. Conscient des conséquences économiques et sociales que ces problèmes phytosanitaires peuvent engendrer, le Président de la République Macky Sall a pris en charge le problème et décidé d’indemniser l’ensemble des impactés. Il a ainsi instruit le Ministre des Finances qui a déjà dégagé un premier montant d’un milliard de FCFA et promis de mobiliser le même montant, très prochainement.
Quelle politique phytosanitaire contre ces rats destructeurs avez-vous menée avant d’entamer cette nouvelle campagne rizicole 2021 ?
La lutte préventive est la méthode la plus efficace. C’est ainsi que, depuis le mois janvier, la SAED a pris les dispositions nécessaires pour lutter efficacement contre ces redoutables ravageurs. Notre dispositif de terrain mène une campagne de dératisation généralisée sur l’ensemble de la Vallée du Fleuve Sénégal mais plus particulièrement dans la délégation de Dagana où on trouve les superficies les plus impactées avec environ 10000 ha lors de la précédente campagne d’hivernage. Cette campagne de dératisation a été possible grâce à l’appui de la DPV qui a mis à la disposition des producteurs des raticides tels que le vertox et le Chlorophacinone. Mais pour une meilleure prise en charge de ce phénomène dans la Vallée du Fleuve Sénégal, un plan pluriannuel de gestion des rongeurs est en cours d’élaboration.
Rappelez-nous les objectifs de mise en valeur pour cette campagne de saison sèche chaude 2021 ainsi que pour l’année agricole !
Les prévisions de mise en valeur, pour cette campagne de saison sèche chaude (SSC) 2021, portent sur 54 780 ha dont 54 050 ha réservés à la riziculture, soit 99%. Pour l’année agricole 2021/2022, les prévisions d’emblavures sont de 128 426 ha sur l’ensemble de la rive gauche de la Vallée du Fleuve Sénégal.
Pour cette saison, est-ce que vous avez pris des mesures spécifiques pour aider les jeunes à surmonter les difficultés de financement agricole ?
Les couches que constituent les jeunes et les femmes, sont au cœur de nos préoccupations, en tant que structure publique engagée dans la mise en œuvre des politiques de l’État qui leur accorde une importance toute particulière. Il s’y ajoute qu’au niveau de la Vallée du Fleuve Sénégal, ces catégories constituent une proportion importante des actifs agricoles. En amont des campagnes agricoles, nous les aidons à constituer correctement leurs dossiers de crédit et assurons l’intermédiation avec la Banque et, si j’en juge par les résultats des comités de crédit de la saison sèche chaude, cet accompagnement porte ses fruits. Pour sa part, le Ministre de l’Emploi a pris une initiative consistant à accorder une bourse agricole, pour six mois, à un total de 10 000 jeunes, répartis dans les différentes communes du pays. Le projet est mis en œuvre avec le Ministère de l’Agriculture de l’Équipement Rural et, au niveau de la Vallée du Fleuve Sénégal, l’exécution est confiée à la SAED.
La saison sèche froide est à son terme où les cultures de tomate et d’oignons sont en phase de récolte. Quel est le niveau d’emblavures de ces cultures et les rendements attendus ?
La saison sèche froide (SSF) n’est pas encore à son terme car les récoltes viennent à peine de commencer et vont se poursuivre pendant encore quelques mois. Sur une prévision de mise en valeur de 19112 ha, les réalisations ont porté sur 19052 ha soit un taux de 99,7%. Les superficies emblavées en oignon et en tomate sont respectivement de 7340 ha sur un objectif de 7160 ha et 2314 ha sur un objectif de 3691 ha. Toutes ces deux spéculations ont connu des hausses par rapport à l’année précédente. Les productions attendues sont d’environ 69 420 T de tomate fraiche et 183 500 T d’oignon. A noter aussi que cette année, d’importantes superficies sont cultivées en pomme de terre (1825 ha) et en maïs (1772 ha).
L’année dernière, avec l’avènement du coronavirus, on a noté des problèmes de commercialisation de l’oignon. Avez-vous pris des mesures pour y remédier ?
Les mesures prises par l’État l’année dernière pour limiter la propagation de la maladie, relativement à l’état d’urgence, ont entrainé des lenteurs dans les évacuations du produit. Cela a eu pour effet, entre autres, une baisse continue des prix et des difficultés d’acheminement des produits vers l’intérieur du pays. L’État du Sénégal voulant remédier à cette situation avait instruit la Délégation à l’Entreprenariat Rapide (DER) de mettre en place un fonds de commercialisation via La Banque Agricole (LBA) pour permettre aux commerçants de venir enlever la production d’oignon. Toutefois, les mesures habituelles pour éviter la mévente de l’oignon local, prises l’année dernière, sont également reproduites cette année. Il s’agit notamment du gel des importations d’oignon effectif depuis le 1er janvier 2021. Ce qui permet aujourd’hui aux producteurs d’écouler leurs productions sans difficultés. Pour faciliter les opérations de commercialisation, la SAED a équipé les points de collecte de l’oignon en bascules automatiques et palettes pour une enveloppe d’environ 14 millions FCFA.
Vous venez de signer avec le Japon une convention de financement de plus de 40 milliards FCFA pour le projet de production de riz irrigué dans la vallée. Dites-nous quelles sont les activités et les zones concernées ?
Ce nouveau projet de production de riz irrigué dans la vallée, dont la SAED va assurer la fonction d’Agence d’Exécution, porte sur un montant de 8,615 milliards de yens, soit 47,86 milliards de FCFA. Il vise, à terme, à améliorer significativement la sécurité alimentaire dans cette zone, précisément dans les départements de Dagana et Podor à travers : la réhabilitation et l’extension de périmètres irrigués, pour environ 9000 ha ; le renforcement du parc de matériels agricoles ; l’amélioration du système de maintenance et de gestion des aménagements et équipements ; la réalisation pistes de productions, de magasins de stockage ; le renforcement des capacités des producteurs.
VIDEO
REVENDICATIONS SILENCIEUSES DES FEMMES SÉNÉGALAISES
La sociologue Maimouna Eliane Thior, auteure de "Revendications silencieuses" revient sur la pression sociale vécue par les Sénégalaises à l'ère de la mondialisation
La sociologue Maimouna Eliane Thior, auteure de "Revendications silencieuses" revient sur la pression sociale vécue par les Sénégalaises à l'ère de la mondialisation.
«SI J’AI A CONSEILLER LE PRESIDENT, JE LUI DIRAI DE LEVER COMPLETEMENT LES HEURES MEME DU COUVRE-FEU»
Le transport c’est les déplacements, c’est les rotations. Plus il y a de rotations, plus nous gagnons ; moins de rotations moins que nous gagnons. Donc ça veut dire que c’est un soulagement.
«Dès qu’on a reçu l’information, venant du président, d’alléger le temps du couvre-feu, nous avons dit oui, parce que c’était une demande. Nous avons jugé insensé que la maladie qui augmente toujours, de jours en jours, alors que le maintien du couvre-feu de Dakar à Thiés continue toujours d’être appliqué. Nous avons écrit, dans notre Facebook, nous avons fait des déclarations pour alerter le président parce que la maladie ne se trouve pas justement à Dakar et a Thiès seulement. La maladie, elle est partout dans le Sénégal. Pourquoi ne pas généraliser le couvre-feu ou bien enlever complètement le couvrefeu ? Le transport est malade. Depuis l’arrivée de cette maladie du coronavirus, le transport du Sénégal est presque à genoux puisse que les passagers sur qui nous comptons sont victimes de cette maladie et qu’il y a moins de déplacements ; les cérémonies religieuses, toute sorte de cérémonies ont disparu alors que c’est suivant les déplacements des populations que nous travaillons. Maintenant, il y a moins de déplacements, les déplacements sont réduit, alors ça fait l’objet d’un handicap dans le secteur du transport. Nous avions dit que (le couvrefeu) de 21h à 5h du matin, ça importe peu pour l’avancée de cette maladie. Donc, si le président, je ne sais pour quelle raison, en tout cas l’instruction qu’il a donné d’alléger cette restriction, ça ne fait que nous réconforter. Parce que on peut travailler maintenant ; avec le couvre-feu qui démarrait à 21h, les gens arrêtaient les activités à 18h, 19h. Je donne un exemple, un car «Ndiaga-Ndiaye» au-delà de 19h ne va pas quitter Keur Massar pour rallier Dakar parce qu’il va dire qu’il ne pourra pas revenir avant l’heure du couvre-feu. Donc, le chauffeur ne va pas être sur la route jusqu’à 21h. Ce qui fait qu’à 19h, tu ne trouveras plus de véhicule
L’ALLEGEMENT DU COUVRE-FEU, «C’EST UN SOULAGEMENT, MAIS…»
Le transport c’est les déplacements, c’est les rotations. Plus il y a de rotations, plus nous gagnons ; moins de rotations moins que nous gagnons. Donc ça veut dire que c’est un soulagement. Nous apprécions vraiment la décision du président d’alléger le couvre-feu. Moi, si j’ai à le conseiller, je lui dirai de lever complètement les heures même du couvre-feu. Parce que pour moi, je ne suis pas spécialiste de la santé, mais ça ne sert à rien du tout parce que depuis qu’ils ont commencés à appliquer les heures de couvre-feu, il n’y a pas de changement concernant le taux de progression de cette maladie que le ministère de la santé donne tous les jours ; donc ça ne sert à rien. J’aurais compris si grâce au couvre-feu le taux a commencé à baisser ; à partir de ce moment, on parlerait de son importance. Mais à chaque fois on entend au niveau de la presse que la maladie augmente, et le couvre feu est là. Heureusement que le président a compris que c’est une demande non seulement de la jeunesse mais, de toute la population du Sénégal, niveau national, tous les âges et il a accepté. Donc nous ferons que lui remercier et nous lui disons, vraiment, pour des décisions pareil, il faut qu’il écoute les spécialistes, il faut qu’il regarde encore la situation du pays. Les Sénégalais sont essentiellement des «goorgoorlou» (débrouillards, en wolof), ce n’est pas des fonctionnaires, des salariés ; donc il ne doit pas se focaliser seulement sur les salariés. Une grande partie des Sénégalais ne touche pas de salaire ; donc le couvre-feu les a handicapés. Nous en avons souffert.
REPERCUSSIONS DES VIOLENCES DE CES DERNIERS JOURS
Concernant les répercussions des violences de ces derniers jours, les populations ont souffert. Nous, nous ne comptons que sur les populations. Si la population bouge, nous gagnons ; si la population ne bouge pas, nous ne gagnons pas. Donc, ce sont des événements douloureux que nous tous nous condamnons, de quelque bords d’où ils viennent. En tout cas, en ma qualité de secrétaire général de l’Union des routiers du Sénégal (URS), je ne cite personne ni aucune partie (opposition ou pouvoir), mais s’est une réalité qui est là. Le Sénégal ne mérite pas ça, il y a beaucoup de tuerie et ce n'est pas la première fois que le sang coule ; ça remonte depuis Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade, jusqu’à aujourd’hui avec Macky Sall, le sang ne cesse de couler pour des futilités politiques. Pour des futilités politiques, chaque régime, chaque futur président, chaque président mouille son couscous avec le sang du peuple. C’est une remarque ; je suis désolé qu’à chaque fois vraiment le sang coule. Il est temps de dire Non ! Non ! Le sang des Sénégalais ne doit pas mouiller le couscous des autorités ; la politique ne doit pas se nourrir du sang ; on ne doit pas verser du sang pour gagner, verser du sang pour exister. Je ne suis pas d’accord avec ça.»
LA JEUNESSE EST RÉVOLTÉE
Entretien avec Amadou Ba, un des cadres du Pastef, sur la situation sociopolitique nationale marquée par l'affaire Sonko
L'arrestation d'Ousmane Sonko, leader du PASTEF (le parti des Patriotes du Sénégal pour le Travail, l'Ethique et la Fraternité) a suscité une explosion de colère au Sénégal. Député et arrivé troisième avec 15% des voix lors de la dernière présidentielle, il avait affiché une volonté de rupture avec le système. Nous avons demandé à Amadou Ba, un des cadres du Pastef de nous expliquer comment il voit la situation.
Ousmane Sonko est arrêté sur la base d'une accusation de viol. Peux-tu nous expliquer ce qui s'est passé ?
La plaignante affirme avoir été violée à de multiples reprises sous la menace d'une arme. On a vérifié, ce n'est pas possible. Le rapport établi après examen par des médecins à l'hôpital n'a relevé aucune trace, aucune lésion. Le dossier est vide. Depuis le juge chargé d'instruire l'affaire s'est désisté.
Précisons que Sonko lui-même accuse la femme du ministre de l'intérieur, qui est avocate, qui a rédigé la plainte. Le véhicule qui a transporté la plaignante à la gendarmerie est celui d'un fonctionnaire responsable des impôts qui avait été mis en cause par Sonko, il y a quelques années, pour détournement de fonds.
Selon un SMS de l'avocate de la plaignante envoyé par erreur à l'avocat de Sonko, on lit : « pour l'opération DSK (sic, allusion à Dominique Strauss Kahn !) il faut salir Sonko, mais pas l'emprisonner ».
La commission ad hoc de l'assemblée qui a levé l'immunité parlementaire de Sonko, n’a pas pu accéder à l’intégralité du dossier d’enquête annexé à la demande. Lorsque Sonko a accepté de se rendre à la convocation du juge, la gendarmerie a absolument voulu lui imposer un itinéraire, bloquant son véhicule pendant plusieurs heures. Ils voulaient l'empêcher de passer devant l'Université, et lui imposer de passer par la corniche où des nervis étaient positionnés afin d'organiser des provocations.
L'affaire a été lancée le 5 février. Depuis plus de 50 membres et responsables du parti ont été arrêtés, 30 sont encore en prison. Ils sont maintenant accusés de troubles à l'ordre public et d'appels à l’insurrection. Ce qui est passible de 20 ans de prison et permet de dissoudre le parti. C'est ce qu'ils veulent depuis le début.
L'arrestation de Sonko a déclenché une immense colère, particulièrement dans la jeunesse. Les manifestations s'en sont pris à des symboles des intérêts français, comme Total ou Auchan. Quel est le rapport avec l'arrestation de Sonko ?
Tout d'abord le Pastef n'est pas antifrançais. Mais les entreprises françaises sont accusées d’être favorisées par le Président Macky au détriment des intérêts sénégalais. Pourtant la solution ce n'est pas l'exploitation d'un pays pauvre comme le Sénégal. Il faut des relations plus équilibrées.
La jeunesse est révoltée. Elle s'attaque à ce qui symbolise la Françafrique. Macron, en arrivant au pouvoir, a dit qu'il voulait de nouvelles relations comme avant lui les autres. Mais il soutient les dictateurs comme Bongo au Gabon. Pour l'ECO (1) c'est Macron qui en a imposé unilatéralement les termes sans discussion préalable avec les Représentants des peuples africains.
Il y a aussi Hollande qui avait demandé à Macky Sall de commander un train TER à Alstom qui était en difficulté. Mais cela ne répond pas à nos besoins : on manque du minimum vital dans les hôpitaux ! Cela a coûté très cher et le train prend la poussière depuis deux ans.
Abdoulaye Wade (président du Sénégal de 2000 à 2012 NDLR) avait commencé à fermer les bases militaires françaises au Sénégal. Il avait commencé à diversifier les partenaires, par exemple avec la Chine. C'est pour cela qu'il a perdu les élections. En 2012, après son élection, la première décision de Macky Sall e a été de rétablir les bases françaises.
Le ministre du pétrole a voulu négocier avec BP, plus intéressant, pour les contrats sur les gisements pétroliers offshore. Il a démissionné parce que ce qui a été imposé, c'est ce qu'on peut qualifier de protocole de l’Élysée avec Total.
Macky Sall est perçu comme un pion de la France.Il n'y aura pas de développement tant qu'il y aura une mainmise française sur les ressources et la vie politique en Afrique. La France est le problème. C'est inscrit dans la conscience populaire. On se souvient du message de Thomas Sankara. Il est temps que l'Afrique prenne sa part dans la marche du monde.
Pourquoi cette arrestation de Sonko maintenant ?
Le 2 janvier nous avons lancé une campagne de financement participatif. En quelques heures nous avons rassemblé l'équivalent de 200 000 euros.
Les Sénégalais de la diaspora ont massivement participé.
Dans la nuit même, à 2h du matin, le ministère de l'intérieur a publié un communiqué menaçant de dissolution notre parti pour cause de financement par l'étranger. Mais c'est faux : ce sont bien des Sénégalais qui ont financé le parti. Ils veulent nous faire disparaître.
Le cours des événements semble dépasser de loin cette seule question ?
Il y a un front de l’opposition et d’organisations de la société civile. C'est un complot grossier et grotesque. Mais il y a déjà 5 morts. Sonko a refusé de passer un accord pour sa sortie de prison tant qu'il y aura d'autres militants du parti en prison.
Mais ce n'est plus maintenant l'affaire Sonko. La population se lève pour dire non à Macky Sall. Il veut faire un 3° mandat et il y a un seul obstacle, c'est Sonko.
(1) Macron et Ouattara ont annoncé ensemble une réforme du franc CFA (Communauté Financière Africaine), mis en place en 1946, pour l'Afrique de l'Ouest. Son nouveau nom est l'ECO.