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28 juin 2025
PAR COURA WANE
MONSIEUR LE PRÉSIDENT, LA BALLE EST DANS VOTRE CAMP
L’une des premiers mesures d’apaisement serait à mon humble avis de vous prononcer clairement sur le 3e mandat, sans ambiguïté aucune et de rétablir la fonction de Premier ministre
Les violentes manifestations observées ces derniers jours au Sénégal ont fini de secouer tous les pans de notre société. Cette lame de fond pourtant prévisible vient d’exploser et pourrait préfigurer d’un printemps africain. Le Sénégal pays réputé stable vient de trembler. Le niveau de violence égalé et la détermination de la jeunesse sont sans commune mesure avec ce que l’on pouvait observer jusqu’ici.
Plusieurs phénomènes et courants se sont exprimés en même temps :
-Une jeunesse déterminée, décidée à en découdre avec la France accusée d’être la source de ses maux
-Une jeunesse indignée par un sentiment d’injustice profond au Sénégal tant sur le plan de la distribution des richesses que sur le fonctionnement des institutions
-Une jeunesse affamée pillant des magasins et ne prenant curieusement surtout que les denrées de première nécessité
-Une jeunesse qui ne souhaite plus mourir en mer préférant de loin affronter ses dirigeants considérés comme responsables de sa misère et quant à mourir autant mourir pour une cause juste à ses yeux « Free Senegal »
-Une jeunesse qui dit non au 3e mandat et qui réclame votre départ avant l’heure car n’ayant plus confiance en nos institutions ni au processus électoral à venir et qui a donc décidé de vous barrer la route avant l’heure.
Comment en est-on arrivé là et quelles pistes de solutions de sortie de crise ?
Avant de tenter en toute modestie un diagnostic, nous devons d’abord accepter que nous avons eu beaucoup de réussites mais tant d’échecs au niveau de la jeunesse. Certes, il n’est pas trop tard pour rectifier le tir. Tout étant urgent aujourd’hui et les arbitrages difficiles tant tout est à régler de suite au niveau infrastructurel, économique et social dans un environnement de croissance démographique qui non seulement vous exige de régler le problème présent mais aussi d’envisager le futur à court terme.
L’affaire Ousmane Sonko n’est finalement que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de toutes les frustrations. La pandémie, que l’on n’attendait pas, a faussé toutes les prévisions et mis à mal tous les espoirs.
Nous devons, en toute humilité, accepter que nous avons pêché dans nos orientations économiques avec une politique infrastructurelle et de grands travaux extravertie trop concentrée sur une croissance qui ne se mange pas finalement. Vous l’avez heureusement bien signifié dans votre adresse à la nation du 08 mars 2021.
Nous avons pêché dans la mise en œuvre de nos politiques hydrauliques, agricoles, entrepreneuriales, de la pêche de la jeunesse et j’en passe avec des programmes mal exécutés et ne répondant pas forcement aux préoccupations des populations et de la jeunesse en particulier.
L’une des premiers mesures d’apaisement serait à mon humble avis de vous prononcer clairement sur le 3e mandat, sans ambiguïté aucune et de rétablir la fonction de premier ministre. Un remaniement profond répondant aux aspirations des sénégalais mais surtout à celles de sa jeunesse devient indispensable dans la situation actuelle.
Afin d’apaiser l’espace médiatique, de rationaliser nos dépenses et de réallouer ces économies à la jeunesse, il serait peut-être temps de penser à :
La transformation du CESE en Conseil national de la promotion et de la valorisation des initiatives jeune
La dissolution du HCCT
L’organisation des états généraux de la jeunesse
La dissolution du CNRA et l’organisation des états généraux de la presse
En ce qui concerne l’APR
Pourquoi en ces moments si difficiles pour notre pays, notre cohésion nationale, notre parti, tout l’APR, n’est-elle pas derrière vous comme un seul homme ?
Certes beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis 2012 et notre parti porte en lui comme une tare congénitale. Il ressemble à une armée mexicaine, où chaque général laboure sa petite parcelle de « pouvoir ». Certes l’on pourrait considérer cela comme un de ses charmes certain et un véritable atout comme machine électorale mais hélas cela ne suffit pas.
Où sont tous nos responsables ? Ils sont passés où et par quel truchement ? ! Nous en sommes orphelins !
Le dernier remaniement a vu plusieurs de vos piliers éjectés. Ce qui a troublé, trouble et continue de troubler la base. Nous sommes tous, croyez-moi M. le Président, désemparés car nous nous voyons privés de nos repères sans que l’on ait eu un début d’explication.
Je trouve l’APR très silencieuse en ces périodes où il y a beaucoup de sujets qui méritent une meilleure communication de notre part.
Monsieur le président de l’Alliance pour la République,
Pour ma part, si je puis me permettre, mon vœu le plus ardent serait que tout l’APR se retrouve autour et derrière vous, afin de vous aider à accomplir les promesses que vous avez faites aux sénégalais lors de votre dernière prestation de serment. Sous quelles formes peut-ton se réconcilier ? Tous, oublier les rancœurs, taire les divisions et oublier les vengeances inutiles et se mettre en ordre de bataille afin que d’ici 2024 toutes vos réalisations et intentions envers les sénégalais soient exaucées pour que votre nom reste dans l’histoire comme l’un des plus grand Président bâtisseur du Sénégal.
A vous de trouver la meilleure formule. Sont-ce des états généraux, un congrès, des assises ? Quel que soit le modèle, l’impératif est que nous nous retrouvions.
Respectueusement vôtre.
Couro Wane militante APR du département de Kanel
LES TRANSPORTS EN COMMUN POUR LA LEVEE DEFINITIVE DU COUVRE-FEU
Le chef de l'Etat a annoncé, lundi dernier 8 mars, dans son discours à la nation, l’allègement du couvre-feu de 0h à 5h du matin dans les régions de Dakar et Thiès.
A la suite des manifestations violentes de ces derniers jours dans le pays, le chef de l’Etat Macky Sall s'est adressé au peuple sénégalais afin d'apaiser la situation. Dans son discours à la nation, le président de la République a décidé d’alléger le couvre-feu lié à l'état de catastrophe sanitaire dans les régions de Dakar et Thiès qui est passé désormais de 0h à 5h du matin. Tout en appréciant positivement cet allégement de la restriction, les acteurs des transports en commun en appellent à lever définitivement le couvre-feu. Reportage!
Le chef de l'Etat a annoncé, lundi dernier 8 mars, dans son discours à la nation, l’allègement du couvre-feu de 0h à 5h du matin dans les régions de Dakar et Thiès. Pour les acteurs des transports en commun privés, cette décision du chef de l’Etat, bien que salutaire, est insensée. Ils veulent la levée définitive du couvre-feu.
Amadou Sarr, chauffeur de taxi trouvé au garage de Liberté 6, est de cet avis : «Pour l'allègement du couvre-feu, on peut dire que c'est intéressent. Mais, pour nous chauffeurs de taxis, on ne voit pas l’importance, très sincèrement. Tout le monde sait que la vie est trop dure en cette période. Avant, si le travail ne marchait pas bien la journée, on attendait le soir pour se rattraper et avoir quoi ramener à la maison. Maintenant, si on nous prive ces heures-là, ça ne nous arrange pas. Pour nous, ça ne change rien. Ce que nous voulons, c'est la levée définitive du couvre-feu, c'est ce que j'attendais du président de la République. Nous, c’est la nuit que notre travail marche. La journée, avec les encombrements de la circulation, rien ne va et les clients n'ont plus d'argent pour payer un taxi. Si vous faites la remarque, presque tous les taxis sont mis en vente parce que leurs propriétaires n'ont plus le choix ; ils ne s'en sortent plus depuis l'arrivée de la maladie à coronavirus. Certains n'ont plus de versements. S'il y'a une panne, ils n'ont pas d'argent pour la réparation. C'est pourquoi ils préfèrent la vente. Ce qu'on gagnait la journée, c'était avec ça qu’on achetait du gasoil. Et la nuit, on travaillait des fois jusqu’à 2h-3h du matin pour parvenir à avoir notre versement. Vous voyez combien c'est dure et nous avons des familles à nourrir. Vraiment la levée du couvre-feu, c'est ce que nous préférons, on ne voit pas son importance», a-t-il relevé.
Au terminus de la ligne 57 des minibus Tata, nous avons trouvé Falou Faye, chauffeur. Lui aussi s’inscrit dans le même sillage qu’Amadou, déclarant que la levée du couvre-feu est mieux pour tout le monde. Mais son allègement de 0h à 5h, «c'est juste mieux que rien parce que le couvre-feu à 21h n'arrangeait personne. Nous on faisait 3 aller-retour et c'était trop difficile, le 3ème, avec les problèmes de circulation. Des fois le véhicule tombe en panne et l'heure du couvre-feu te trouve sur la route avec tes clients. C'était un peu dur. Mais ce qui serait bien pour nous, c'est de nous laisser travailler comme avant le Coronavirus. Nous demandons au président de lever le couvre-feu le plus rapidement possible ; ça ne nous arrange pas du tout et on ne voit pas son importance aussi. A l'heure actuelle rien ne marche surtout dans le transport. Vraiment, qu’il nous aide, on est fatigué».
Pareil pour Cheikh Fall, chauffeur de taxi-clando trouvé au garage des clandos à Liberté 6. «Alléger le couvre-feu, c'est juste bien. Mais nous, on n’attendait pas à ça. Ce qui serait mieux pour nous, c'est de laisser les choses comme avant, au lieu de nous fixer des heures. Ça na pas d'importance. Les gens ne font plus rien au calme, ils sont tout le temps pressés. Et tout ça, c'est à cause du couvre-feu. Et la plupart d'entre nous travaillaient la nuit. Par exemple, moi je venais ici à 12h, je travaillais jusqu'à une certaine heure et je cédais la voiture à quelqu’un d'autre qui pouvait continuer jusqu’à 6h du matin et après il me rendait mon véhicule. Avant, c'est comme ça que je travaillais. Mais maintenant, ce n’est plus possible. C'est dure pour tout le monde, pas les clandos seulement, mais pour tous les transports. Mais les gens ne peuvent pas comprendre ça. Que le chef de L’Etat nous laisse travailler comme on le sent, qu'il lève le couvre-feu. Nous avons nos familles, des enfants à entretenir», a-t-il dit. Par contre, ce conducteur de car-rapide, du nom d’El Hadji Diop, trouve que l’allègement du couvre-feu est une bonne chose pour eux, les chauffeurs de car-rapides. «C'est une bonne chose pour nous les car-rapides. Vraiment, ça peut nous arranger. Avant, on descendait à 20h, mais maintenant, on peut rester jusqu’à 23h et c’est mieux ainsi», a-t-il indiqué.
LES DÉCISIONS GOUVERNEMENTALES CONSÉCUTIVES AUX HEURTS EN EXERGUE
Dakar, 11 mars (APS) – Les manifestations consécutives à l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko continuent d’être commentées par les quotidiens, qui s’intéressent aux mesures prises par le président de la République pour le retour au calme.
"Vraisemblablement, le président de la République cherche à reprendre en main la situation du pays. Le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi 10 mars renseigne sur cette volonté de chef de l’Etat d’agir dans le sillage de son discours à la nation du lundi 8 mars", écrit Le Témoin Quotidien.
Le journal fait allusion aux décisions annoncées par le chef de l’Etat lors de sa réunion hebdomadaire avec les membres du gouvernement : le deuil national à observer ce jeudi pour la mémoire de la dizaine de personnes tuées lors des violentes manifestations, la fin de l’état de catastrophe naturelle décrété depuis plusieurs mois en raison de la pandémie de Covid-19, un financement de 350 milliards de francs CFA destiné à la jeunesse, etc.
Pour matérialiser sa volonté d’"apaisement", ajoute Le Témoin Quotidien, "le président de la République a mis à profit le Conseil des ministres pour rassurer" les populations.
"En réunion du Conseil des ministres hier, le président de la République a axé son discours sur la nécessité de relancer l’économie sénégalaise. Il a ainsi décidé de réorienter les priorités autour de la jeunesse ; sans manquer d’annoncer la levée prochaine de l’état d’urgence sanitaire", rapporte L’As.
Les décisions annoncées par le chef de l’Etat à la suite des heurts font croire au même journal que "le président Macky Sall a décrypté le message de la rue".
La volonté de Macky Sall "est apparemment de tout faire pour apaiser la colère des manifestants, particulièrement des jeunes. En plus de vivre un chômage endémique, ces jeunes ont toujours exprimé leur désaccord [avec] les mesures de restriction de l’état d’urgence sanitaire, notamment le couvre-feu", explique L’As.
"Et on ne peut que rendre hommage au président de la République d’avoir décidé ce deuil national qui n’est que le prolongement naturel de l’émotion qui était la sienne" lorsqu’il parlait des "victimes dans son message à la nation", commente WalfQuotidien.
Ce journal s’est entretenu avec un spécialiste de la gouvernance, qui donne des violentes manifestations la lecture suivante : "L’affaire Sonko n’est que l’élément catalyseur, le déclencheur de la manifestation et de l’expression d’une suite de frustrations, d’injustices et d’ingratitude que les Sénégalais ont ressentie."
A l’université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord), les étudiants ont réclamé "l’arrêt immédiat" des "arrestations arbitraires" et "la libération sans condition" des "otages politiques", selon Sud Quotidien.
EnQuête estime que l’opposition a été "ressuscitée par l’affaire Sonko".
"L’opposition sénégalaise a rarement été aussi bien positionnée dans ses rapports avec le régime du président Sall", observe le même journal, faisant allusion à la libération de M. Sonko à la suite de la pression exercée par ses militants sur les autorités gouvernementales et le système judiciaire.
Mais l’opposition "saura-t-elle capitaliser [les] acquis ?" se demande le même journal, selon lequel "la bipolarisation de l’espace politique se précise de plus en plus".
"D’une côté, Macky Sall et ses alliés. De l’autre, il y a l’opposition dont le leader naturel est, selon nombre d’observateurs, Ousmane Sonko", constate-t-il.
Une telle configuration semble faire pièce à la volonté qu’aurait eue le chef de l’Etat de "réduire l’opposition à sa plus simple expression", selon les souvenirs du journal Le Témoin Quotidien.
«LA DECEPTION EST GRANDE MAIS NOUS ALLONS CONTINUER LE TRAVAIL»
Présent dans la capitaine politique et administrative du Royaume chérifien pour les besoins de la 43eme assemblée générale élective de la CAF, Me Augustin Senghor s’est rendu à leur hôtel hier, mercredi pour leur remonter le moral.
Abdoulaye Thiam (envoyé spécial à Rabat au Maroc) |
Publication 11/03/2021
RABAT, Maroc - La déception est grande chez les cadets sénégalais qui vont quitter Rabat ce jeudi suite à l’annulation de CAN U-17 par la CAF, alors qu’ils visaient le titre continental après avoir remporté haut la main le tournoi Ufoa A. Présent dans la capitaine politique et administrative du Royaume chérifien pour les besoins de la 43eme assemblée générale élective de la CAF, Me Augustin Senghor s’est rendu à leur hôtel hier, mercredi pour leur remonter le moral.
«Je pense qu’on peut imaginer leur déception en apprenant l’annulation de la CAN à 5 jours du début de la compétition. Et d’ailleurs quand on est venu, comme on était accompagné par un responsable de l’administration de la CAF, dès qu’il s’est présenté, la première question que le capitaine lui a posé est de savoir la cause de l’annulation du tournoi. Donc ça veut tout dire. Ils étaient à quelques jours de vivre un rêve d’enfant qui était de porter le maillot national pour jouer la première CAN de leur vie. On peut comprendre que leur déception soit légitime. Et malheureusement il fallait leur tenir un bon discours pour qu’ils comprennent qu’on recule pour mieux sauter. Et qu’il faut se préparer pour les échéances futures. Depuis quelques années, on leur a dit que quand nous commençons une campagne avec une génération, c’est pour aller très loin dans le temps avec elle. Et je leur citais l’exemple de la génération précédente avec Pape Matar Sarr qui est aujourd’hui en train de toquer aux portes de l’équipe A. Donc ça veut dire que ça peut aller très vite pour eux. Ils vont rejoindre, pour certains, l’équipe U20. D’autres resteront en U17. Mais ce que nous comptons faire, c’est de continuer à les préparer, les faire jouer des tournois, les garder en regroupement. Et dans leurs académies aussi. Parce que le suivi nécessaire pour cette interconnexion entre les différentes générations de nos équipes nationales doit rester de rigueur chez nous pour que cette étape qui a été sautée puisse être rattrapée à l’échelon supérieur. C'est-à-dire avec la catégorie U20 parce que bientôt les éliminatoires ne vont pas tarder. Mais pour ceux qui restent encore en U17, ils auront une autre campagne à mener parce que le talent ne manque pas au Sénégal. Et ils vont simplement différer leurs ambitions. Quand j’étais allé les voir à Guéréw, ils avaient promis d’amener le premier trophée continental dans notre pays. Ils n’ont qu’à remettre ça pour le futur. Nous pouvons compter sur eux. C’est une génération talentueuse mais aussi qui a un mental de fer comme elle l’a montré à Thiès. Oui c’est du gâchis. Malheureusement en Afrique on insiste beaucoup sur les élites, les équipes A. mais je pense que c’est au niveau des petites catégories qu’on doit mettre l’accent. Il ne faudrait pas qu’on prenne ces compétitions des jeunes à la légère. Parce que c’est de l’avenir du football africain qu’il s’agit. Et effectivement on peut percevoir ça comme du gâchis. Mais à l’impossible, nul n’est tenu. Les motifs qui ont été avancés par le pays hôte ont fait que comité d’urgence a dû s’aligner pour décider de l’annulation. Parce qu’effectivement l’autre problème aussi, en cas de report, comme l’avait souhaité par la partie marocaine au mois de juillet, c’est qu’entretemps, avec les problèmes d’IRM, certains joueurs seraient hors de cette catégorie. Et ce serait quelque part injuste. Reporter allait poser problème si on sait que les calendriers seront hyper chargés dans les mois qui viennent. Donc cette annulation doit se comprendre comme cela. Ça fait mal, mais il faut l’accepter et surtout continuer à travailler avec cette génération. C’est valable pour le Sénégal, mais aussi pour les autres pays. Il y’avait 5 pays qui étaient déjà là, d’autres s’étaient préparés pour venir mais n’ont pas pu faire le voyage. En raison des restrictions des autorités marocaines par rapport aux visas et un certain nombre de facteurs de transports internationaux. Mais je dois avouer que la déception est là pour eux parce qu’ils méritaient de vivre leur rêve. ».
AMEDY DIOP, CAPITAINE U20 : «Nous étions déterminés pour gagner le trophée»
« Nous étions très déterminés et engagés pour aller disputer cette CAN et la remporter. Nous avons été mis dans toutes les dispositions pour faire une bonne représentation dans ce tournoi. Pour preuve, on est venu un peu plus tôt pour pouvoir disputer deux matches de préparation avant la compétition. Malheureusement tout a été annulé. Mais on rend grâce à Dieu. Nous allons rentrer au pays et continuer le travail dans nos clubs pour revenir plus fort. Le discours du président Senghor nous a beaucoup rassurés. ».
MALICK DAF, COACH U17 : « Les jeunes commencent à digérer »
«C’est toujours un grand plaisir. Car à la base, le président est venu ici pour les élections de la CAF. Mais malgré son calendrier chargé, il s’est arrangé pour nous rendre visite à notre hôtel et partager avec nous notre déception. C’est donc un grand honneur qu’il nous a fait. Son discours aussi nous a beaucoup touchés. Comme il l’a si bien dit, il n’y a pas péril en la demeure. Il faut vite oublier cela et se remettre au travail. Ce n’est pas la fin du monde car il y’a d’autres perspectives devant nous. C’est du gâchis. Parce que ce qu’ils ont montré durant le tournoi de l’Ufoa et les matches amicaux durant la préparation montre qu’il y’avait de la place pour aller chercher quelque chose. Les jeunes étaient tellement motivés pour le faire, mais c’est dommage. On ne va toutefois pas se prendre la tête, on va continuer le travail. Ils ont l’avenir devant eux. Le plus important c’est de faire preuve d’humilité parce qu’on a une génération dorée qui peut nous valoir beaucoup de satisfaction dans le futur. Là, ils commencent à digérer. »
KHALILOU FADIGA, ANCIEN INTERNATIONAL : «Il y avait de l’émotion partout»
« Le message est fort en émotion. Parce que cette situation est vraiment triste pour la jeune génération-là qui n’aura malheureusement pas l’occasion de participer à un grand tournoi continental. Alors qu’elle le méritait bien. Les jeunes ont tout fait pour se qualifier, et de la plus belle des manières en battant une grande équipe du Mali. Malheureusement arrivés ici, les instances de la CAF et la fédération marocaine de football en ont décidé autrement. C’est une décision douloureuse pour chacun d’entre nous parce qu’on connait les qualités intrinsèques de cette équipe et ses dirigeants. Comme l’a expliqué le président Senghor, c’est avec beaucoup de recul qu’il faut analyser ce genre de situation. C’est un petit pas en arrière mais qui nous permettra dans l’avenir de réussir de grandes choses. Ils sont encore jeunes, ils ont encore beaucoup d’échelons à gravir. Que ça soit les U20, les U23 et même l’équipe A. je leur souhaite de continuer sur cette lancée là et chacun d’entre eux pourra se rappeler de ce moment-là comme un mauvais souvenir et puis passer à autre chose. »
CAPITAINE TOURE, UN CAS D'ENQUETE
Enquête - Après sa démission de la gendarmerie, il sera poursuivi pour désertion ou placé sous assistance psychologique
Sa démission a fait l’effet d’une bombe. Le Capitaine Seydina Oumar Touré est venu rajouter une couche à une affaire déjà complexe. En annonçant, avec fracas sa décision de rendre tablier, tenue, galons et armes, l’adjoint au Commandant de la Section de Recherches de la Gendarmerie, enquêteur dans l’affaire de la plainte d’Adji Sarr contre Ousmane Sonko pour viols répétés et menaces de mort en a surpris plus d’un. Mais, les actes qu’il a posés suite à ce fait sont encore plus déroutants. Au point d’agiter la thèse de troubles mentaux ?
L’affaire fait débat dans son entourage et le concerné, lui, semble constant dans ses différentes sorties et, dans la dernière en date, il répond à tous ceux qui, comme son père adoptif, seraient tentés de le faire passer pour quelqu’un qui ne jouirait pas de toutes ses facultés mentales. « Pour ceux qui font circuler la rumeur que j’ai des antécédents psychiatriques, je démens formellement. J’ai été déclaré apte par un médecin militaire assermenté après visite et contre visite. Arrêtons les manipulations et les rumeurs infondées » a ainsi partagé Oumar Touré à ses contacts les plus proches, annonçant que ceci serait son dernier message sur cette affaire.
Hier, c’est le maire de Bagadadji, petite commune du département de Kolda, qui agite en premier cette thèse comme pour essayer de sauver son fils adoptif, "qui a étudié et grandi chez (lui)". Le sauver de quoi ? D’une sanction certaine pour avoir quitté les rangs sans être passé par les règles de l’art, sans doute. Ainsi, dans une interview exclusive accordée à Emedia.sn, Massiré Touré, père adoptif de Seydina Oumar Touré semble lancer un appel de détresse : « Aujourd’hui, en le voyant avoir un tel comportement, je suis dépassé. Je sais qu’il ne jouit pas de toutes ses facultés mentales. Depuis une semaine, nous sommes à sa recherche pour le récupérer et le soigner. Je sais qu’il est malade. » Des propos qu’il a, pourtant, du mal à étayer par une preuve ou une base scientifique formelle. « Il est malade. J’en suis sûr et certain. Soit, il est atteint mystiquement soit il est malade. Je ne le reconnais plus (...) Il n’a jamais eu ce genre problème. C’est quelqu’un qui était très lucide. Il était timide (...) On est en Afrique. Il peut être atteint mystiquement. Il n’a plus le comportement d’une personne normale. Il dit n’importe quoi. Cela veut dire qu’il n’est plus normal. »
En réponse quasi automatique à cette sortie de son parent, Oumar Touré a réagi au quart de tour, sur son compte Facebook que la hiérarchie de la gendarmerie avait voulu faire passer pour un compte piraté pour sauver la face. Sans citer son père adoptif, Massiré Touré, il prend, comme pour rayer ce dernier de sa carte, la mesure de préciser les noms de ses parents : « Je suis né le 13 février 1989. Mon père s’appelle Boubacar Touré, il habite Tamba. Ma mère Fatou Mbodj, habite Saint-Louis. Si ces deux personnes et mon épouse vous disent que j’ai perdu la tête, vous pouvez le croire. »
Les propos de Massiré ont du mal à passer auprès de certains membres du cercle restreint du Capitaine Oumar Touré. Un de ses plus proches, lui aussi sous les drapeaux, sous le couvert de l’anonymat, balaie d’un revers de main les craintes de Massiré Touré. Pour lui, « Oumar est très stable et il sais ce qu’il fait. C’est un grand garçon et un père de famille. Il est très cultivé et très intelligent. Un fin juriste et j’insiste sur ce fait aussi. Il a fait un choix et je suis sur qu’il va l’assumer. Soyez en rassuré », nous confie-t-il avant de s’excuser sur le fait que, naturellement, il ne peut pas en dire plus sur cette affaire hautement sensible et qui semble avoir créé un malaise familial et professionnel.
Un de ses collègues, toujours sous le sceau de l’anonymat, appuie pourtant la thèse du maire de Bagadadji. « Personne ne l’a suivi (Ndlr : dans sa lettre de démission, Oumar Touré accusait des éléments d’une certaine "Direction nationale du renseignement sénégalais*" de le traquer depuis la fuite des PV d’audition dans l’affaire Adji Sarr / Sonko). Lui seul sait de quoi il a peur. Honnêtement, je pense qu’il a perdu la tête », s’inquiète celui qui partage avec lui la caserne Samba Diéry Diallo. Une caserne que Capitaine Touré devra retrouver, dans les prochaines heures, malgré une démission déclarée en public.
Car, au sein de l’armée, le processus de démission est très encadrée et elle n’a pas été respectée en l’espèce. Selon Me El Amath Thiam, Consultant en Droit, Spécialiste du Contentieux des Affaires, « il existe deux catégories de militaires : les militaires de carrière et les militaires sous contrat. Pour démissionner valablement, un militaire de carrière doit écrire écrire une lettre adressée à l’autorité qui a pouvoir de nomination et de sanction. Si le démissionnaire est un Officier, il doit adresser la demande au président de la République et s’il est un Sous-Officier, il doit adresser la demande au Ministre des forces armées. »
DÉSERTION : CE QU’EN DISENT LES TEXTES
Le cas de Seydina Oumar Touré entre dans la première lignée. Son grade de capitaine fait de lui un officier subalterne, qui doit donc adresser sa démission au président de la République et la procédure est beaucoup plus complexe qu’une lettre ouverte.
Selon la Loi 62-37 relative au statut des officiers, « tout officier a le droit de démissionner auprès de sa hiérarchie qui dispose d’un délai de 2 mois pour statuer sur la demande. Pendant ce délai, l’officier doit attendre sa réponse à sa demande. Le militaire qui ne reçoit pas de notification peut exercer son droit de recours devant la Chambre Administrative de la Cour Suprême. Si la démission lui est accordée, la notification est faite dans les formes réglementaires et le militaire est libre de tout lien avec l’armée. Si le militaire part sans attendre la réponse à sa demande de démission, il est considéré comme déserteur et la hiérarchie peut déclencher la procédure pour le délit de désertion. »
En l’espèce, nous signale Me Thiam, « il y a deux formes de désertion : La désertion en temps de paix sur le territoire national ou à l’étranger. Dans ce cas, le militaire est déclaré déserteur après 6 jours d’absence non autorisée. Et il y a la désertion en temps de guerre, état de siège, état d’urgence ou en présence de l’ennemi, les délais susvisés sont réduits au 2/3. »
En d’autres termes et en considérant que les faits concernant Oumar Touré se sont déroulés durant la période d’état de catastrophe sanitaire, le délai de constatation est bien dépassé. À moins qu’une certaine clémence soit accordée à un jeune (32 ans) promis à un bel avenir, qui a peut-être pu avoir un moment de tension psychologique intense lié au stress d’une affaire d’une si grande ampleur et d’une incidence aussi importante dans la vie politique sénégalaise. En ce sens, il n’est pas exclu, nous signale une source proche des autorités de la gendarmerie, que le Capitaine Touré soit placé sous assistance psychologique. Pas sûr que cette option calme les tensions vu le climat de suspicion qui entoure cette affaire et ses incessants rebondissements. Le principal concerné lui, dans le message envoyé à ses proches, se dit prêt à toute éventualité : « Ceci est mon dernier message avant mon entrée en caserne. Si autre chose circule à mon propos alors que je suis dans les liens d’une détention ou entre les mains de ma hiérarchie sachez que cela ne vient pas de moi (...) Si je suis fautif, que je sois sanctionné. Je ne peux pas appeler à la justice et vouloir me soustraire à la même justice, cela serait incohérent. Si je suis épargné, cela serait injuste. J’ai déféré des centaines de personnes et je ne suis pas meilleur qu’eux. »
KEEMTAAN GI - LES PUS
Et vlan sur leur gueule ! Ils se sont pendant longtemps crus en terrain conquis. Prenant leur désir pour des ordres. Roulant les mécaniques et toisant leur monde. Interdisant aux partis politiques légalement constitués leur droit à la marche inscrit dans la Constitution, et n’hésitant pas à humilier leurs leaders. Bâillonnant la liberté d’expression. Instrumentalisant une Justice aux ordres. Les forces de sécurité leur obéissant du doigt à l’œil. Objectif ? Rendre dociles ces oisifs et errants qui n’existent que dans les réseaux sociaux. Ou encore, réduire l’opposition à sa plus simple expression. Autrement dit, piétiner les règles démocratiques. Ils se sont crus si puissants qu’ils considéraient ces rebuts comme de la vermine. Même quand des vigies n’ont eu de cesse de les avertir sur certains abus qui pouvaient faire exploser la colère, ils s’empressaient d’aller souffler à l’oreille du Chef que rien ne se passera et qu’il a en face de lui des poltrons. Lui-même s’est trouvé des origines guerrières. Personne n’en doutait. Son prédécesseur avait considéré la contestation de la rue comme une brise. « Une brise est un vent léger qui secoue les feuilles des arbres, mais elle ne devient jamais un ouragan », avait-il dit avant de retrouver la lucidité face au déchainement de l’ouragan. Des bellicistes, comme ceux qui entourent son successeur, lui avaient annoncé une météo clémente. Poussant l’idiotie, ces extrémistes du Chef avaient envahi, le temps d’un weekend, les médias, ouvrant un large boulevard à la victime expiatoire pour l’abattoir. Et quand la tornade s’est invitée, ils se sont terrés, attendant que la bourrasque passe. Pas pour longtemps puisque, la bourrasque passée, depuis hier, ils sont sortis de leur cachette pour pérorer et livrer des notes de satisfécit au discours du Chef. De vrais opportunistes ! Aux points d’infection de l’organisme, ils représentent le pus, cette substance que vous connaissez... KACCOOR BI
APRES LES VIOLENTES MANIFESTATIONS LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR AU CHEVET DES BLESSÉS
Dans sa dernière édition, « Le Témoin » avait annoncé que la Gendarmerie nationale voire la Patrie serait reconnaissante à l’endroit de l’officier du Gign (Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale), lieutenant Mohamed Tony Ka, gravement blessé par une grenade offensive au point qu’il a été amputé d’une main. Hier, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome en compagnie du général de corps d’Armée Jean Baptiste Tine et du général de Police Ousmane Sy a rendu visite au gendarme blessé. C’était à l’hôpital Principal de Dakar. Le ministre de l’Intérieur ainsi que les patrons de la gendarmerie et de la police ont remonté le moral au lieutenant Ka et compati avec lui dans cette douloureuse épreuve. Le ministre de l’Intérieur était également au chevet des policiers et civils blessés lors des récentes manifestations de ces derniers jours.
LA MAISON DU PARTI ATTAQUEE LE PARTI SOCIALISTE CONDAMNE VIGOUREUSEMENT
La Maison du Ps à Colobane a subi vendredi dernier la furie des manifestants. Le Parti socialiste condamne énergiquement de tels actes de violence aveugle et gratuite, que rien ne justifie. Contraires à la morale ainsi qu’aux valeurs de liberté et de démocratie, ces actes, commis contre le patrimoine commun de ses militants, symbole de l’histoire politique de notre pays, ont occasionné un lourd préjudice. Dans un communiqué, les Socialistes se sont dits indignés par les actes commis à leur siège. « Le vendredi 05 mars 2021, en début de soirée, la Maison du Parti socialiste, Léopold Sédar Senghor, a subi de violentes attaques, perpétrées par une centaine d’individus, munis de cailloux, d’armes blanches et à feu ainsi que de divers autres objets. En surnombre, face au personnel de sécurité des lieux qui a préféré éviter des affrontements et un bain de sang, les assaillants ont vandalisé les locaux, en se livrant à une vaste opération de saccage et de pillage de la Maison du Parti, du sous-sol au 1er étage, avant de mettre le feu à des véhicules cyclomoteurs et aux pièces du rez-de-chaussée » soulignent les Socialistes. Ils informent que le Parti socialiste prend à témoin l’opinion nationale et internationale et attire l’attention sur la gravité de certaines déclarations, notamment celles tenues, à travers la presse et les réseaux sociaux, par un ex militant du Parti, dont les propos portent à croire qu’il ne serait pas étranger aux actes de lâcheté perpétrés contre la Maison du Parti Léopold Sédar Senghor. Le Parti socialiste exprime sa solidarité à l’endroit de toutes les victimes des violences survenues ces derniers jours et s’incline pieusement devant la mémoire de tous ceux qui ont perdu la vie, pendant ou à la suite de ces manifestations, peuton encore lire dans ce communiqué.
MEDIAS LES ASSOCIATIONS DE PRESSE DEMANDENT LA DISSOLUTION DU CNRA
La Coordination des associations de presse (CAP), a alors tenu une conférence de presse hier à la maison de la presse. Les associations de presse du Sénégal regroupées dans la CAP constatent et dénoncent «vigoureusement les violations de la liberté de la presse constatés et documentés. Il s’agit de...... violations flagrantes de la liberté de la presse qui constituent autant de balafres infligées à notre démocratie». Une série d’agression manifeste a été noté depuis le début de cette affaire politico-judiciaire Sonko-Adji Sarr. Des groupes de presse ont été saccagé, des journalistes ont reçu des menaces, des voitures appartenant à des journalistes ont été soit brûlées, soit caillassées. Des moments qui ont plongé les acteurs de la presse dans une «grande impuissance». Alors, au regard de toutes ces violations et tentatives de musellement de la presse, la CAP demande la dissolution du CNRA et la mise en place de la HARCA, nouvel organe de régulation dont le projet de loi est disponible depuis des lustres. La CAP demande par ailleurs que le nouvel organe de régulation, « Haute Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle », déjà théorisé, ne soit pas vidé de sa substance. Toujours, la CAP exige «donc que son organe de direction soit désigné après une sélection rigoureuse et l’établissement d’une short list à partir duquel le Président de la république fera son choix. Ses membres doivent avoir un mandat UNIQUE et bénéficier de l’inamovibilité». Elle soutient que «le CNRA est dépassé et une régulation plus large, est impérative dans le secteur des médias». Elle demande aussi le vote d’une loi d’accès à l’information. Loi, qui «est un instrument indispensable pour promouvoir la transparence dans la gestion des affaires publiques et un journalisme de faits plutôt que de rumeurs et/ou de manipulations. Cette loi est un engagement souscrit par l’Etat du Sénégal dans le cadre de l’Union Africaine et un critère éminent pour qualifier un pays de démocratique».
GRANDE MURAILLE VERTE
Macky Sall n’entend guère lâcher le projet de son prédécesseur de Grande Muraille verte. Vendredi 05 mars 2021, il a consacré une rencontre interministérielle de mise en œuvre de ce projet continental d’envergure. Il s’agit d’intensifier le déploiement des programmes de l’Agence sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille verte (ASRGMV), encadrés par un contrat de performance triennal fixant les objectifs en termes de reboisement et de revitalisation du patrimoine forestier. Pour ce faire, il a donné des instructions fermes aux ministres de l’Environnement, du Budget et des Finances. Les actions de l’ASRGMV seront exécutées en partenariat avec les collectivités territoriales, les jeunes et les volontaires du Service civique national, dont l’effectif sera renforcé de façon notable. Le président de la République a souligné, dans la même dynamique, la nécessité de renforcer les ressources humaines et les moyens logistiques d’intervention de la Direction des Eaux et Forêts, structure d’impulsion qui doit consolider, avec les acteurs impliqués, le développement intensif des emplois verts et d’une économie forestière durable. Il a demandé à la fin au ministre de l’Environnement et du Développement durable, de lui proposer une Matrice d’actions prioritaires, ainsi qu’un dispositif fixant la composition, l’organisation et le fonctionnement de la Coalition nationale pour accélérer la mise en œuvre du Programme de la Grande Muraille verte.
CAMPAGNE ARACHIDIERE 564.415 TONNES COLLECTÉES EN 98 JOURS
Les tensions redoutées lors du démarrage de la campagne de commercialisation pourraient être de mauvais souvenirs. Hier, lors du conseil des ministres, le Président de la République s’est félicité du bon déroulement de la campagne de commercialisation arachidière avec 564.415 tonnes collectées en 98 jours pour des ressources d’un montant de 170 milliards FCFA injectées dans le monde rural. Le chef de l’Etat a, dans la même lancée, validé le budget de la prochaine campagne de production agricole 2021-2022 qui s’élève à 60 milliards FCFA. pertes en vies HUmAines
PLAINTE DU MOUVEMENT DES DROITS CIVIQUES SÉNÉGALAIS CONTRE LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR
Le Mouvement des droits civiques sénégalais (Mouvement Jeumeul Askanwi) de Touba, représenté par Serigne Sohaibou Mbacké Serigne Khadime Mbacké, a déposé une plainte auprès du procureur de la République au niveau de la Haute cour de justice de la République contre Antoine Felix Diome, ministre de l’Intérieur du Sénégal. «Conformément aux règlements en vigueur concernant les compétences de la Haute cour de justice, plus précisément la loi constitutionnelle en son article 99 instituant une Haute cour de justice et la loi numéro 2002-10 du 22 février 2002 ; Vu les évènements actuels engendrés par la guérilla urbaine. Vu les actes ministériels, vu la déclaration officielle du ministre Antoine Diome. Le mouvement des droits civiques sénégalais a l’honneur de vous informer des faits suivants : L’homicide involontaire de plusieurs sénégalais décédés à Yeumbeul, Bignona et aux Parcelles Assainies. La violence policière à l’encontre des manifestants. La mise en danger de la vie d’autrui. L’abstention de combattre les actes violents commis par des « nervis ou policiers en civil avec des gourdins » étant un danger pour la vie de nos compatriotes » écrit le Mouvement dans un document parvenu à la Rédaction. Avant de porter plainte contre Antoine Félix Diome
JEUX DE CARTES - Les voix de l’histoire...
Les artistes engagés sont une bonne mesure pour le climat social. En ces périodes troubles, ils sont nombreux à se singulariser. Les rappeurs par essence contestataires sont dans la place. Dip Doundou Guiss a été le premier à s’engouffrer dans la brèche “free Sénégal” du nom d’un hashtag devenu viral. L’artiste de Grand Yoff, un quartier populeux de Dakar, a fait un procès sans complaisance de la politique de jeunesse du président de la République et a dénoncé avec vigueur les morts notés depuis le 3 mars 2021.Tout en demandant au trio Idy, Macky, Niasse de “dégager”. Même ton avec Canabasse qui crie dans “Xeex yu bees” (nouveaux combats). Histoire d’expliquer que nos gouvernants sont en retard car d’autres batailles, d’autres combats devraient nous préoccuper en lieu et place du surplace. Il évoque le Capitaine démissionnaire chargé de l’enquête relative aux accusations de viols contre Ousmane Sonko, et le juge Mamadou Seck qui s’est désisté pour “convenances personnelles”. Que de morts ! Dénonce Canabasse avec de fortes images de jeunes en furie et déterminés. Que d’espoirs trahis ! ajoute le chanteur qui s’en prend à certains “journalistes achetés” et au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra). Jah Man Xpress n’est pas en reste. Lui aussi a jugé nécessaire d’user de son inspiration pour s’insurger contre le pouvoir et surtout contre le chef de l’État. Dans un passé pas très lointain, les rappeurs du groupe “Keur gui” ont été le premiers à scander : “jogu fi” du nom de leur opus réquisitoire. “Mêmes chiens, mêmes chats”, avaient crié Kilifeu et Thiaat, les deux membres de ce groupe, membres de Y en a marre et originaires de Kaolack. Les artistes ont donc pris le pouls du pays. Ils sont sans doute conscients qu’une lecture biaisée du 23 juin 2011 est à l’origine des événementsdemars2021. En 2011, le peuple, les jeunes, déterminés, déçus, oubliés, négligés chantaient avec rage l’hymne national et le chant du refus :“nous disons non”. C’était le début de la fin pour Wade. Hélas ! L’histoire s’est répétée. Macky doit les écouter attentivement et prendre les bonnes résolutions. Miim Reew
06 prisonniers évadés arrêtés par la DIC
Après l’évasion de plusieurs prisonniers de la Maison de correction de Mbour, dont la course-poursuite avec les pénitenciers a été un élément déclencheur des manifestations dans la capitale de la Petite Côte, la Division des investigations criminelles (Dic) avait envoyé des éléments à Mbour pour aider l’administration pénitentiaire à retrouver les fugitifs. Après 24h d’investigations et de traques, les flics ont débusqué quelques fugitifs qui avaient trouvé refuge dans une école de la ville. Ils attendaient une opportunité pour disparaître. Les éléments de la DIC ont donc mis la main sur au moins 06 fugitifs.
Auchan Mbour reprend service
Le magasin Auchan de Mbour qui a été saccagé par les manifestants est en pleine réfection. Depuis deux jours, après le retour au calme, les employés ont commencé à dégager les débris que les manifestants ont causés. Les employés d’Auchan Mbour sont en train de faire le maximum possible pour que leur lieu de travail rouvre ses portes. Pour éviter une mauvaise surprise cette fois-ci, de nouvelles mesures sécuritaires ont été prises. Les responsables d’Auchan ont érigé une clôture de protection à la devanture de la grande surface. Juste après la gare routière, deux camions remplis de militaires veillent au grain. Cet endroit est sous haute surveillance parce qu’il abrite pratiquement tous les services départementaux, en l’occurrence le Trésor, le tribunal, le service des impôts et des domaines, le siège de l’inspection d’académie de Mbour2 et la compagnie de la gendarmerie.
Nguékhokh solde ses comptes
La commune de Nguékhokh avait aussi connu les manifestations pour la libération d’Ousmane Sonko. Il nous revient que les manifestants avaient pris d’assaut la brigade de la gendarmerie de Nguékhokh, située sur la route nationale. Selon nos sources, depuis plusieurs mois, le courant ne passait pas entre le commandant de la brigade de gendarmerie de Nguékhokh et une bonne frange de la population. Les relations heurtées étaient connues de toute la population. Alors que les hommes en bleu assurent leur sécurité, les habitants se sentent plutôt opprimés. Profitant des manifestations, la population a soldé ses comptes en s’attaquant à la brigade de gendarmerie.
Les manifestants arrêtés ne sont pas de Pastef
Les personnes qui ont été arrêtées lors de la manifestation du vendredi dernier à Mbour ont été déférées devant le procureur. Bizarrement, on s’est rendu compte que tous les manifestants interpellés par les forces de l’ordre dans la capitale de la Petite côte ne sont pas membres du parti Pastef. Mieux, ils ne font pas de la politique.
Décès du PM ivoirien Hamed Bakayoko
En moins d’un an, le président de la République de Côte d’Ivoire a perdu deux Premiers ministres. Le chef de l’Etat Alassane Ouattara a annoncé hier le décès du chef du gouvernement ivoirien et ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, ce mercredi en Allemagne, des suites d’un cancer. Alassane Ouattara rend hommage à son Premier ministre, Hamed Bakayoko, qu’il considère comme son fils et proche collaborateur.
Gadj Pape et Thomas Sankhariste Faye libres
C’est le dégel malgré les arrestations de jeunes. Le responsable du mouvement Y en a marre à Kaolack, Gadj Pape «le Kaolackois» a recouvré la liberté hier. Il avait été arrêté par le police qui l’avait dans son viseur. Gadj Pape le Kaolackois a passé 72h en détention avant de recouvrer la liberté. Le chargé de communication de Pastef Kaffrine, Thomas Sankhariste Faye, a été libéré également par les autorités.
Antoine Diome au chevet des blessés
Après les violentes manifestations, on compte maintenant les victimes du côté des forces de l’ordre que des manifestants. Le ministre de l’Intérieur était au chevet des blessés lors de ces émeutes sanglantes. En compagnie du Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale, Jean baptiste Tine et du Directeur Général de la Police Nationale, Ousmane Sy, Antoine Félix Abdoulaye Diome s’est enquis de l’état de santé des blessés civils et militaires. La délégation ministérielle a rendu visite à l’élément du GIGN, Mohamed Ka dont la main a été amputée à la suite de la déflagration d’une grenade lacrymogène, lors des manifestations.
Le taux de croissance 2020 arrêté à 1,5%
L’économie sénégalaise a subi de plein fouet l’impact de la pandémie de coronavirus. La crise sanitaire a brisé le rêve des autorités d’avoir une croissance à deux chiffres avec le Plan Sénégal Emergent (PSE). Finalement, le Sénégal a échappé de justesse à la récession. Dans sa communication en conseil des ministres hier, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a révélé que le taux de croissance 2020 a été finalement arrêté à 1,5% contre -0,7% initialement prévu par le PAP2A.
Alioune Tine
Le président du Think Tank afrikajom, qui a joué le pompier dans cette affaire politico-judiciaire qui a occasionné des échauffourées, demande au chef de l’Etat d’aller plus dans la décrispation de cette situation. Saluant la libération d’Ousmane Sonko et le deuil national, Alioune Tine invite le Président Macky Sall à libérer toutes les autres personnes arrêtées dans cette affaire. C’est à ce moment seulement, dit-il, qu’on peut envisager des discussions entre pouvoir et opposition.
Keur Massar
Le contexte politique et social à Dakar et dans les autres régions du pays est très délétère à cause des violentes manifestations qui ont secoué le pays. Mais pour les membres de l’Association des Jeunes de Médina Kelle, l’un des plus vieux quartiers de la commune de Keur Massar, cette conjoncture ne doit pas occulter le fait que la Covid-19 continue de faire des victimes dans le pays. C’est pourquoi, ils ont organisé, dimanche dernier, une journée de sensibilisation sur la maladie. Ces jeunes, composés d’étudiants et de travailleurs, ont sillonné le quartier pour communiquer sur le virus. «Même s’il y a des contextes sociopolitiques très difficiles, notre devoir est de faire savoir à la population que la Covid-19 fait toujours des ravages dans le pays », a déclaré le porte-parole du jour Khadim Sarr. A l’en croire, ses camarades et lui sont toujours déterminés à sensibiliser la population malgré les émeutes qui ont éclaté dans la capitale. Abondant dans le même sens, le président de l’association créée depuis 2003, Abou Ba, indique qu’ils ont distribué plus de trois mille masques dans le quartier de Médina Kelle
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 10 mars 2021.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris la décision suivante :
Monsieur Oumar SENE, matricule no 602 224/D, Environnementaliste spécialisé en Assainissement, Professeur d’Enseignement secondaire titulaire d’un Master en Sciences de l’Environnement, est nommé Directeur de l’Assainissement au Ministère de l’Eau et de l’Assainissement, poste vacant.