KEEMTAAN GI - LA TRAQUE
Ça déborde, ça part et ça tire dans tous les sens. Jamais les Sénégalais n’ont été aussi divisés que dans cette affaire Sonko. Deux bords qui s’affrontent et se regardent en antagonistes, prêts à se trucider ou s’éborgner. Une affaire privée qui est en passe de se transformer en affaire d’Etat avec plusieurs ramifications. On oppose des camps et même des ethnies, mettant en péril notre commune volonté de vivre ensemble. On installe la peur, sortant des vocables qui nous rappellent un très sérieux ancien ministre qui s’était présenté à minuit, pince sans rire, devant ses compatriotes pour leur annoncer avoir déjoué une tentative de coup d'Etat et arrêté des membres de « commandos » liés à l'opposition envisageant de commettre des attentats dans les environs de Dakar ! Dix ans après ces faits peu glorieux de ce ministre, voir le pouvoir user des mêmes méthodes et procédés pour faire taire des adversaires, nous fait désespérer de ceux qui sont à la tête de ce charmant pays. « Le procureur de la République a décidé de tuer dans l'œuf un complot visant à la réalisation d'un coup d'Etat en procédant à l'interpellation d'individus dûment identifiés comme membres du complot » avait dit le plus sérieusement du monde l’ancien ministre dans un communiqué lu à la télévision publique à une « heure de crime ». Depuis quelques jours, on assiste à une véritable chasse à l’homme avec de jeunes militants de Pastef et du « Mouvement France Dégage » qui sont traqués, pourchassés, harcelés. Cette traque (après celle des biens supposés mal acquis !) n’épargne même pas les épouses des opposants et plonge ainsi notre pays dans la peur et une spirale de violence. Bizarrement, ce sont les mêmes propos usités par l’ancien ministre de Pa Wade qui sont remis au goût du jour. Juste que, pour ce coup - ci, jamais les germes d’une division de notre pays n’ont été si prégnants. KACCOOR BI
SOMMET G5 SAHEL MACKY CONTRIBUE A HAUTEUR DE 1 MILLIARD FCFA « EN SOUTIEN AUX URGENCES »
Le Sénégal a contribué à hauteur d’un milliard de FCFA en soutien aux urgences du G5 Sahel. Lors du sommet élargi auquel il a été convié à N’Djamena, le président de la République Macky Sall a également plaidé pour que la MINUSMA soit plus robuste avec des équipements adaptés, nous apprend le présidence de République sur sa page Facebook. De même, ajoutent les services du Palais, le Sénégal est prêt à partager son expérience en matière de politique d’inclusion sociale pour aider le Sahel à relever le défi du développement.
VACCINS CONTRE LA COVID-19 LES 200.000 PREMIERS VACCINS ATTENDUS CE MERCREDI
Selon plusieurs sources non confirmées officiellement, le Sénégal devrait réceptionner son premier lot de 200.000 vaccins ce mercredi. La réception se fera par le président de la République Macky Sall à l’aéroport Blaise Diagne par vol Air Sénégal. Le Sénégal, devrait recevoir en tout un lot de plus de 1,296 million de doses via l’initiative de solidarité dénommée Facilité COVAX, mais également 200 000 doses achetées et payées auprès de la firme chinoise Sinopharm. L’initiative Facilité COVAX a fixé ses prévisions sur la disponibilité précoce des doses du vaccin Pfizer/Biontech et d’AstraZeneca.
AMBASSADE DU SENEGAL EN RUSSIE CES PREMIERS SENEGALAIS VACCINES PAR POUTINE
« Le Témoin » quotidien vous révèle que l’ambassadeur du Sénégal en Russie, Son Excellence Abdou Salam Diallo, et nos compatriotes fonctionnaires expatriés font partie des premiers Sénégalais à être vaccinés contre le Covid19. Ils ont reçu leur première dose du vaccin Spoutnik V hier, mardi, à 15 heures au centre commercial « Moskva-City » situé à quelques mètres de la chancellerie du Sénégal à Moscou. Une fois sur place, l’ambassadeur Abdou Salam Diallo et son personnel ont reçu leur première injection du vaccin russe « Spoutnik V » jugé efficace à 92 %. Se faire vacciner par Vladimir Poutine — du moins, par ses services —, c’est un privilège dès lors que seuls les citoyens russes ont droit à ce vaccin. Ce, en attendant que la campagne de vaccination de masse soit élargie aux étrangers vivant en Russie. D’ailleurs, « Le Témoin » tient à préciser que c’est l’ambassadeur Abdou Salam Diallo qui a fait cette demande de vaccination auprès du président Vladimir Poutine. Sans doute la demande a été autorisée par le ministère sénégalais des Affaires étrangères. En tout cas, les scientifiques russes disposent d’une solide expérience et réputation dans le domaine vaccinal pour avoir développé le vaccin contre la fièvre hémorragique Ebola.
COVID-19 20 ENSEIGNANTS TUES PAR LA PANDEMIE
On ne savait guère que la pandémie du covid-19 avait fait autant de morts dans le système éducatif. Environ 20 enseignants ont été tués par le coronavirus. L’information a été ébruitée hier par le secrétaire général du Cadre unitaire Syndicat des Enseignants du moyen-secondaire (CUSEMS) Abdoulaye Ndoye qui donnait un point de presse. Le CUSEMS a constaté un formalisme dans la gestion de la crise sanitaire tant au niveau de l’enseignement secondaire que privé. Lors de cette rencontre avec la presse, Abdoulaye Ndoye et Cie ont tenu à informer l’opinion publique nationale sur les risques d’instabilité du système éducatif national qui serait, d’après lui, le résultat « du mépris du gouvernement pour ses enseignants. » L’arrivée de cette deuxième vague de covid-19 n’épargne pas le milieu scolaire qui avoisine 4.500.000 de personnes. Malgré les mesures prises par les autorités sanitaires et étatiques pour arrêter la propagation du virus dans le secteur éducatif, le suivi et l’application de façon exhaustive ne seraient pas au rendez-vous, selon les syndicalistes. À ce sujet, le SG constate que « si un protocole sanitaire rigoureux a été élaboré, sa mise en application souffre d’un laxisme indescriptible exposant les acteurs et au-delà toute la société en péril », s’est exaspéré Abdoulaye Ndoye avant de faire remarquer que « pratiquement dans aucune région du Sénégal, les établissements n’ont reçu de dotation conséquente en masques, gels hydro alcooliques…». Selon lui, cette négligence du gouvernement aurait abouti à une importante perte d’enseignants à Dakar et dans l’intérieur du pays. Abdoulaye Ndoye révèle que « vingt enseignants ont été emportés par le Covid-19 ». Ainsi, il a tenu à manifester le ras-le-bol des enseignants qui voient de jour en jour leurs collègues touchés par le virus. « On ne va plus regarder nos collègues mourir au sein des établissements. Tous les enseignants se sont mobilisés et si la situation persiste, on va tout suspendre, allant même jusqu’à boycotter les évaluations », a conclu Abdoulaye Ndoye...
PERTURBATIONS AU NIVEAU DE L’ECOLE SENEGALAISE
Restons avec les enseignants pour dire que le CUSEMS a annoncé une grève totale mercredi et jeudi après un débrayage hier mardi. Autrement dit, l’école va connaître des perturbations au cours de cette semaine. Déjà les cours ont été arrêtés ce mardi 16 février, à 10 heures. La raison, le cadre unitaire syndical des Enseignants du Moyen et du Secondaire (CUSEMS)/section Dakar, a décidé d’observer un débrayage. Les enseignants grévistes exigent le paiement de leurs indemnités liées aux examens du baccalauréat et du Bfem (Brevet de fin d’études moyennes) de l’année scolaire 2019/2020. Ils ne comptent pas s’arrêter là. En effet, ils ont annoncé une grève totale ce mercredi 17 et jeudi 18 février 2021. Les enseignants ont aussi décrété le boycott de toutes les évaluations.
HABIB NIANG SOLLICITE PAR LES ETUDIANTS THIESSOIS DE L’UNIVERSITE AMADOU MAKHTAR MBOW
Habib Niang avait décidé de se mettre en veilleuse depuis quelques temps surtout pour observer les mesures barrières et interdictions de rassemblement prises pour contrer le covid-19. Mais l’homme semble incapable de ne pas répondre à l’appel à l’aide de ses concitoyens thiessois surtout les étudiants. Ceux de l’université d’Excellence Amadou Makhtar Mbow ont souhaité rencontrer l’ancien président du mouvement And Suxxali Sénégal pour qu’il les aide à faire face à leurs difficiles conditions d’études. Habib Niang a répondu positivement à cette requête puisqu’il a reçu ladite délégation ce mardi. « C’est un de nos grands-frères étudiants qui nous a orientés vers vous. Parce que nous nous sommes ouverts à lui pour qu’il nous aide à trouver une solution à nos problèmes. Mais avant cela, nous avons suivi les différentes actions que vous avez fait à l’endroit des étudiants thiessois à travers toutes les universités du Sénégal. Certes quand nous venions vous voir, nous avions un peu peur car « les hommes politiques » ne sont pas trop sociaux. Nous avons été agréablement surpris et séduits par votre humilité et votre simplicité. Nous prenons acte et si Dieu le veut nous ne ferons pas partie de ceux qui vont vous décevoir » indiquent les étudiants thiessois à l’endroit de Habib Niang. Le nouveau responsable apériste a décidé de les soutenir. « Je suis ravi de vous rencontrer. Ceux qui vous ont demandés de venir me voir n’ont pas tort car je suis le parrain des étudiants et ce ne sont pas des paroles en l’air. Mon combat, c’est de voir la région de Thiès émerger, pour cela ses fils doivent réussir et pour réussir il faut étudier dans de bonnes conditions. Avec mon mouvement And Suxxali Sénégal ak Habib Niang, j’avais mis en place un programme dénommé du « Primaire à l’Université, malgré mon adhésion dans l’Alliance pour la République, je continue mon programme en accompagnant le président de la République. Je vais vous accompagner avec l’aide de mes amis et partenaires comme je l’ai fait avec vos aînés » s’est engagé Habib Niang.
CIRCULATION 4 MORTS DANS UN ACCIDENT ENTRE DIOURBEL ET BAMBEY
Un violent accident a fait quatre morts et des blessés à Keur Bambi. Un véhicule de marque 307 aurait dérapé provoquant une collision avec deux autres voitures notamment un « 7 places » et un bus. Les secours sont arrivés après que les témoins du choc ont essayé d’extirper des carcasses les victimes. Le véhicule 307 est visiblement très touché pour avoir perdu son moteur aperçu à plusieurs mètres du lieu de l’accident. Keur Bambi est une localité située entre Diourbel et Bambey.
DES ENSEIGNANTS AGRESSES ENTRE KELLE ET BEDEU DIENG
Dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 février, des enseignants en service aux écoles de Kelle et de Bedeu Dieng, entre les communes de Mékhé et Kébémer, ont été violemment agressés par des individus armés non encore identifiés. Selon des sources de Seneweb, des malfaiteurs armés de machettes et de gourdins se sont introduits dans la maison où logent les enseignants pour tenter de voler du matériel. Avant de rentrer bredouilles, les agresseurs se sont jetés sur les enseignants en les rouant des coups de machette. L’un d’entre eux a été grièvement blessé à la tête. Après leur forfait, les assaillants ont pris la poudre d’escampette vers une destination inconnue. En guise de soutien aux victimes, tous les enseignants de la zone ont observé ce mardi une journée sans classe. La gendarmerie a ouvert une enquête.
JEUX DE CARTES - Vaccin chinois et interrogations...
Le Zimbabwe a reçu 200 000 vaccins offerts par la Chine. Un don du fabricant chinois Sinopharm. Ce pays, nous apprend-on, a pour objectif de vacciner 10 millions de personnes, soit environ deux tiers de sa population, pour atteindre l’immunité collective. La Chine a aussi fait don de 100 000 doses du vaccin développé par le même laboratoire Sinopharm à la Guinée équatoriale. L’annonce a été faite le 11 février dernier mais le don a été reçu le 10 février à l’aéroport de Malabo par le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, selon le site internet du gouvernement équato-guinéen. Au Sénégal, après l’annonce du ministre de la Santé et l’Action Sociale Abdoulaye Diouf Sarr, d’un don de 200 000 vaccins de la Chine, sur un tweet vite supprimé, on nous explique finalement que 2,2 milliards ont été dépensés pour l’achat de ce vaccin. Comparaison n’est certes pas raison mais cet état des choses est assez curieux. Notre pays se targue d’être un ami de la Chine et d’avoir une diplomatie efficace. Si l’on ne nous cache pas quelque chose, de pas du tout catholique, on peut bien penser à un échec diplomatique. On souhaite vivement la venue du vaccin “jaune” et d’autres vaccins susceptibles de nous soulager. Car, la Covid-19 est en train de nous dominer en mettant à nu nos travers sociétaux et une gestion étatique fort approximative de la pandémie. Revenons à nos petites querelles. C’est toujours le temps des manœuvres à l’Assemblée nationale, dans l’espace public notamment sur les réseaux sociaux. Les temps sont durs, le moment est pesant. Toutes les priorités sont reléguées au second plan, pour une affaire de viol qui prend des airs de comédie. Ce pays est irréel. Mim Reew
Les vaccins Covid19 arrivent à Dakar
Comme prévu, le Sénégal va recevoir la première vague de doses de vaccins contre la Covid-19 dans la deuxième quinzaine du mois de février. C’est même ce mercredi 17 février 2021 que les toutes premières doses seront réceptionnées au Sénégal, par vol Air Sénégal. D’après emedia.sn, le Sénégal devrait recevoir en tout un lot de plus de 1,296 millions de doses via l’initiative de solidarité dénommée « Facilité COVAX », mais également 200 000 doses achetées et payées de la firme chinoise Sinopharm. L’initiative « Facilité COVAX » a fixé ses prévisions sur la disponibilité précoce des doses du vaccin Pfizer/Biontech et d’AstraZeneca
Le pro-Sonko toujours en garde-à-vue
Les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic) poursuivent toujours leurs enquêtes. L’épouse de Birame Soulèye Diop qui aurait dit aux enquêteurs qu’il s’est séparé de l’administrateur de Pastef est tombée à cause d’une puce qu’elle aurait acheté et identifié par un autre nom et avec laquelle elle se servait pour proférer des menaces. Elle a nié tous les faits. Mais la police technique est à contribution pour dénouer cette affaire qui implique également le coordonnateur de Pastef de Dakar.
La commission Ad Hoc ratifiée aujourd’hui
C’est ce matin que l’Assemblée nationale va ratifier la commission Ad hoc chargée de lever l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko accusé de viol par une masseuse. Les onze membres ont déjà été désignés avant-hier, mais il faut que l’Assemblée la ratifie pour lui permettre d’entamer ses auditions. Comme le veut la procédure en l’espèce, c’est après ratification que la Commission se réunira de plein droit pour mettre en place son bureau composé d’un président, d’une vice-présidente et d’un rapporteur. Suivant l’agenda qui sera décliné par la conférence des présidents, elle va convoquer Ousmane Sonko qui a le loisir de déférer accompagner de son avocat ou de ne pas y déférer. Quoi qu’il en soit, la Commission fera son rapport qui sera présenté devant une plénière qui décidera de lever ou non l’immunité parlementaire tel que réclamé par le gouvernement via le ministre Me Malick Sall. Visiblement, ce sera en mode fast tract que tout va se faire.
Lettre d’Adji Sarr
Une lettre prêtée à la masseuse Adji Sarr qui a accusé Ousmane Sonko de viols et de menaces de mort circule sur la toile depuis hier. Mais, cela ne relève que de la manipulation consistant à abreuver l’opinion de fake-news. C’est ce qu’a révélé son avocat, Me El Hadj Sarr dans une émission à la 7 TV. Le tonitruant avocat qui assure la défense d’Adji Sarr croit savoir même que cette lettre semble être écrite par un agrégé de grammaire ou par un professeur d’université. Donnant des nouvelles de sa cliente, il fait savoir que la jeune dame de 20 ans se porte bien et n’a aucun regret par rapport à son acte. Pour une énième fois, Me El Hadji Diouf a également décroché des flèches en direction d’Ousmane Sonko et ses proches qu’il accuse de vouloir terroriser la population. Il en veut pour preuve les menaces de mort dont se disent être victimes certaines personnalités comme Maïmouna Ndour Faye, Maty trois pommes et autres.
Terrorisme via le net
Restons avec ces menaces de morts contre notre consœur pour dire que le Synpics par la voix de son patron Bamba Kassé est monté au créneau pour dénoncer ce terrorisme érigé en règle sur les réseaux sociaux par les partisans de Ousmane Sonko qui se déchainent sur toute personne qui n’abonde pas dans le sens qu’ils veulent. C’est le cas de Gabrielle Kane qui a été lynchée par les sonkistes. À ce rythme, il faut avoir peur de les voir disposer d’un appareil. Après tout, on est en démocratie, chacun peut dire ce qu’il pense, mais c’est à la justice seulement d’asseoir la culpabilité ou l’innocence d’Ousmane Sonko.
Un vieillard de 80 ans meurt noyé dans un bassin de rétention
Le quartier Bène baraque 03 de Yeumbeul-Nord est sous le choc. A l’origine, la mort par noyade d’un vieillard de 80 ans au niveau du bassin de rétention de ce quartier. C’est en tentant de récupérer son filet de pêche au niveau du bassin de rétention de son quartier qu’il est tombé plongeant le quartier dans le désarroi. Selon nos sources, les faits se sont produits hier lundi vers 14 heures. A. Sène a fait un faux pas et est tombé dans le bassin alors qu’il tentait de prendre son filet de pêche. Ce sont les riverains du bassin qui ont saisi les limiers du Commissariat d’arrondissement de Yeumbeul. Sans tarder, les hommes du Commissaire Lat Dior Sall se sont déployés sur les lieux pour y voir un peu plus clair. Et sur place, les limiers de Yeumbeul après avoir mis en place un cordon de sécurité aux alentours du bassin alertent à leur tour les sapeurs-pompiers. Ces derniers se sont par la suite déplacés pour entreprendre des recherches dans l’espoir de retrouver le vieillard de 80 ans. Mais malheureusement, les sapeurs-pompiers vont repêcher le corps sans vie du vieillard A. Sène. Le corps sans vie de la victime A. Séne a été acheminé à l’hôpital Aristide Le Dantec pour les besoins de l’autopsie. Le Commissariat de Yeumbeul a ouvert une enquête.
Oumar Sarr restructure son Directoire
Oumar Sarr et Cie veulent se faire une place de choix dans l’échiquier politique national après leur entrisme dans le gouvernement de Macky Sall. Se réunissant par visioconférence à deux reprises notamment les lundi 8 et 15 février sous la présidence de leur leader Oumar Sarr, le Directoire du PLD/And Suqali a procédé à une large restructuration. Dans cette optique, après avoir examiné les propositions de structuration des directions, Oumar Sarr a nommé Sara Sall comme directeur des structures du parti. Il est aidé dans ses tâches par Souleymane Cissé et Mamadou Diagne en leurs qualités d’adjoints. Pour la mobilisation, le Directoire du PLD / And Suqali a porté son choix sur El Hadji Ba en tant que Directeur. Il a nommé Fatou Gaye et El Hadji Diouf comme adjoints. Au chapitre des Finances, il y a El Hadji Charles Diaw comme Directeur. Et pour ce qui s’agit de la communication, Oumar Sarr et Cie ont porté leur choix sur Ndèye Diakhou Fall qui doit assurer les relations avec les médias et pour le digital, il y a El Hadji Ousmane Ben Thioye. En ce qui concerne la communication interne, le poste revient à Yandé Diop. Khalifa Faye a été projeté comme Directeur de l’Ecole du Parti. Et pour les Relations avec les partis, Oumar Sarr a choisi Baba Ly. Le président du PLD / And Suqali s’est également doté d’un Conseiller spécial en la personne d’Idrissa Traoré. Enfin au sujet de l’actualité nationale, Oumar Sarr et Cie ont d’abord adressé leurs vives félicitations à Macky Sall avant d’appeler tous leurs militants et sympathisants et, au-delà tous les Sénégalais, à ne pas se laisser divertir par des polémiques inutiles et à demeurer concentrés sur les enjeux essentiels qui conditionnent l’avenir immédiat du pays.
Carême 2021 : Une journée de prières contre Covid-19
Le carême démarre ce mercredi dans un contexte particulier. En raison de la pandémie du covid19, Abbé Alphone Birame Ndour, Curé de la paroisse de Saint-Paul de Grand Yoff mise sur la démultiplication des célébrations. « Il nous est demandé de faire le maximum possible pour faire respecter les gestes que nous connaissons déjà. Donc, nous voudrions dans ce cadre-là faire en sorte que les célébrations puissent être démultipliées », estime-t-il. Mieux, il révèle également que la journée de demain a été décrétée par les évêques comme une journée de prières, de jeûne et de partage, conformément à cette lutte contre le coronavirus.
Une équipe de LAsnews.info» dans le foyer de la fièvre jaune
Kidira, foyer de la fièvre jaune dans la région de Tambacounda. La compagne de vaccination, a l’instar des autres districts concernés, a bien débuté dans cette partie du Sud-est du Sénégal. Les personnes ciblées sont au nombre de 62.208 personnes. Une équipe de « Lasnews.info » s’est déplacée pour mieux comprendre la situation. Globalement, 4 cas de fièvre jaune, dont 2 décès répartis dans le district de Kidira entre l’arrondissement de Bélé et celui de kéniéba, ont été signalés. Il faut noter que le district sanitaire de Kidira polarise 24 postes de santé.
Goxu-Mbacc : 7 pêcheurs portés disparus
Sept (7) jeunes pêcheurs ont été portés disparus à Goxu-Mbacc, un quartier de la langue de Barbarie. Chez la famille Fall, c’est l’émoi et la consternation. En effet, c’est une situation qui se reproduit dans la famille huit (8) ans après la disparition au large de Nouadhibou de l’ainé de la famille, Yatma Fall. « Je ne sais même pas quoi dire car ce qui se passe est inexplicable », a soutenu Ousseynou Fall, père de deux (2) des sept(7) enfants disparus en pleine mer. Il s’agit de Doudou Fall et Ndiaga Fall. « Depuis plus de 12 jours, la famille avait décidé de faire le deuil après la découverte à Kayar d’un corps et du matériel de pêche. Nous ne savons pas s’ils sont vivants ou décédés mais leurs matériels ont été retrouvés à Kayar. Ils ne passaient jamais la nuit ailleurs. Ils allaient en haute et revenaient à la berge. Nous nous remettons à la volonté divine », a soutenu M. Fall. « Doudou et Ndiaga étaient de braves enfants. Ils aimaient bien le travail et étaient obéissants envers leurs parents. On a tout tenté pour les retrouver. On a dépensé plus d’un million de FCFA en carburant dans les recherches. Mais en vain. Nous pensons que des dispositions doivent être prises par les autorités pour accompagner les recherches », a-t-il rappelé. L’un des portés disparus, en l’occurrence Ndiaga Fall, laisse dernière lui une épouse et 5 enfants. Quant à Doudou Fall, il laisse une épouse et 3 enfants. Notons que ce drame n’est pas le seul qui a frappé la vieille ville. Récemment, plus d’une vingtaine de jeunes en partance pour l’Espagne ont succombé en haute mer après chavirement de leur embarcation
JEUX DE CARTES - Vaccin chinois et interrogations...
Le Zimbabwe a reçu 200 000 vaccins offerts par la Chine. Un don du fabricant chinois Sinopharm. Ce pays, nous apprend-on, a pour objectif de vacciner 10 millions de personnes, soit environ deux tiers de sa population, pour atteindre l’immunité collective. La Chine a aussi fait don de 100 000 doses du vaccin développé par le même laboratoire Sinopharm à la Guinée équatoriale. L’annonce a été faite le 11 février dernier mais le don a été reçu le 10 février à l’aéroport de Malabo par le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, selon le site internet du gouvernement équato-guinéen. Au Sénégal, après l’annonce du ministre de la Santé et l’Action Sociale Abdoulaye Diouf Sarr, d’un don de 200 000 vaccins de la Chine, sur un tweet vite supprimé, on nous explique finalement que 2,2 milliards ont été dépensés pour l’achat de ce vaccin. Comparaison n’est certes pas raison mais cet état des choses est assez curieux. Notre pays se targue d’être un ami de la Chine et d’avoir une diplomatie efficace. Si l’on ne nous cache pas quelque chose, de pas du tout catholique, on peut bien penser à un échec diplomatique. On souhaite vivement la venue du vaccin “jaune” et d’autres vaccins susceptibles de nous soulager. Car, la Covid-19 est en train de nous dominer en mettant à nu nos travers sociétaux et une gestion étatique fort approximative de la pandémie. Revenons à nos petites querelles. C’est toujours le temps des manœuvres à l’Assemblée nationale, dans l’espace public notamment sur les réseaux sociaux. Les temps sont durs, le moment est pesant. Toutes les priorités sont reléguées au second plan, pour une affaire de viol qui prend des airs de comédie. Ce pays est irréel. Mim Reew
Les vaccins Covid19 arrivent à Dakar
Comme prévu, le Sénégal va recevoir la première vague de doses de vaccins contre la Covid-19 dans la deuxième quinzaine du mois de février. C’est même ce mercredi 17 février 2021 que les toutes premières doses seront réceptionnées au Sénégal, par vol Air Sénégal. D’après emedia.sn, le Sénégal devrait recevoir en tout un lot de plus de 1,296 millions de doses via l’initiative de solidarité dénommée « Facilité COVAX », mais également 200 000 doses achetées et payées de la firme chinoise Sinopharm. L’initiative « Facilité COVAX » a fixé ses prévisions sur la disponibilité précoce des doses du vaccin Pfizer/Biontech et d’AstraZeneca
Le pro-Sonko toujours en garde-à-vue
Les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic) poursuivent toujours leurs enquêtes. L’épouse de Birame Soulèye Diop qui aurait dit aux enquêteurs qu’il s’est séparé de l’administrateur de Pastef est tombée à cause d’une puce qu’elle aurait acheté et identifié par un autre nom et avec laquelle elle se servait pour proférer des menaces. Elle a nié tous les faits. Mais la police technique est à contribution pour dénouer cette affaire qui implique également le coordonnateur de Pastef de Dakar.
La commission Ad Hoc ratifiée aujourd’hui
C’est ce matin que l’Assemblée nationale va ratifier la commission Ad hoc chargée de lever l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko accusé de viol par une masseuse. Les onze membres ont déjà été désignés avant-hier, mais il faut que l’Assemblée la ratifie pour lui permettre d’entamer ses auditions. Comme le veut la procédure en l’espèce, c’est après ratification que la Commission se réunira de plein droit pour mettre en place son bureau composé d’un président, d’une vice-présidente et d’un rapporteur. Suivant l’agenda qui sera décliné par la conférence des présidents, elle va convoquer Ousmane Sonko qui a le loisir de déférer accompagner de son avocat ou de ne pas y déférer. Quoi qu’il en soit, la Commission fera son rapport qui sera présenté devant une plénière qui décidera de lever ou non l’immunité parlementaire tel que réclamé par le gouvernement via le ministre Me Malick Sall. Visiblement, ce sera en mode fast tract que tout va se faire.
Lettre d’Adji Sarr
Une lettre prêtée à la masseuse Adji Sarr qui a accusé Ousmane Sonko de viols et de menaces de mort circule sur la toile depuis hier. Mais, cela ne relève que de la manipulation consistant à abreuver l’opinion de fake-news. C’est ce qu’a révélé son avocat, Me El Hadj Sarr dans une émission à la 7 TV. Le tonitruant avocat qui assure la défense d’Adji Sarr croit savoir même que cette lettre semble être écrite par un agrégé de grammaire ou par un professeur d’université. Donnant des nouvelles de sa cliente, il fait savoir que la jeune dame de 20 ans se porte bien et n’a aucun regret par rapport à son acte. Pour une énième fois, Me El Hadji Diouf a également décroché des flèches en direction d’Ousmane Sonko et ses proches qu’il accuse de vouloir terroriser la population. Il en veut pour preuve les menaces de mort dont se disent être victimes certaines personnalités comme Maïmouna Ndour Faye, Maty trois pommes et autres.
Terrorisme via le net
Restons avec ces menaces de morts contre notre consœur pour dire que le Synpics par la voix de son patron Bamba Kassé est monté au créneau pour dénoncer ce terrorisme érigé en règle sur les réseaux sociaux par les partisans de Ousmane Sonko qui se déchainent sur toute personne qui n’abonde pas dans le sens qu’ils veulent. C’est le cas de Gabrielle Kane qui a été lynchée par les sonkistes. À ce rythme, il faut avoir peur de les voir disposer d’un appareil. Après tout, on est en démocratie, chacun peut dire ce qu’il pense, mais c’est à la justice seulement d’asseoir la culpabilité ou l’innocence d’Ousmane Sonko.
Un vieillard de 80 ans meurt noyé dans un bassin de rétention
Le quartier Bène baraque 03 de Yeumbeul-Nord est sous le choc. A l’origine, la mort par noyade d’un vieillard de 80 ans au niveau du bassin de rétention de ce quartier. C’est en tentant de récupérer son filet de pêche au niveau du bassin de rétention de son quartier qu’il est tombé plongeant le quartier dans le désarroi. Selon nos sources, les faits se sont produits hier lundi vers 14 heures. A. Sène a fait un faux pas et est tombé dans le bassin alors qu’il tentait de prendre son filet de pêche. Ce sont les riverains du bassin qui ont saisi les limiers du Commissariat d’arrondissement de Yeumbeul. Sans tarder, les hommes du Commissaire Lat Dior Sall se sont déployés sur les lieux pour y voir un peu plus clair. Et sur place, les limiers de Yeumbeul après avoir mis en place un cordon de sécurité aux alentours du bassin alertent à leur tour les sapeurs-pompiers. Ces derniers se sont par la suite déplacés pour entreprendre des recherches dans l’espoir de retrouver le vieillard de 80 ans. Mais malheureusement, les sapeurs-pompiers vont repêcher le corps sans vie du vieillard A. Sène. Le corps sans vie de la victime A. Séne a été acheminé à l’hôpital Aristide Le Dantec pour les besoins de l’autopsie. Le Commissariat de Yeumbeul a ouvert une enquête.
Oumar Sarr restructure son Directoire
Oumar Sarr et Cie veulent se faire une place de choix dans l’échiquier politique national après leur entrisme dans le gouvernement de Macky Sall. Se réunissant par visioconférence à deux reprises notamment les lundi 8 et 15 février sous la présidence de leur leader Oumar Sarr, le Directoire du PLD/And Suqali a procédé à une large restructuration. Dans cette optique, après avoir examiné les propositions de structuration des directions, Oumar Sarr a nommé Sara Sall comme directeur des structures du parti. Il est aidé dans ses tâches par Souleymane Cissé et Mamadou Diagne en leurs qualités d’adjoints. Pour la mobilisation, le Directoire du PLD / And Suqali a porté son choix sur El Hadji Ba en tant que Directeur. Il a nommé Fatou Gaye et El Hadji Diouf comme adjoints. Au chapitre des Finances, il y a El Hadji Charles Diaw comme Directeur. Et pour ce qui s’agit de la communication, Oumar Sarr et Cie ont porté leur choix sur Ndèye Diakhou Fall qui doit assurer les relations avec les médias et pour le digital, il y a El Hadji Ousmane Ben Thioye. En ce qui concerne la communication interne, le poste revient à Yandé Diop. Khalifa Faye a été projeté comme Directeur de l’Ecole du Parti. Et pour les Relations avec les partis, Oumar Sarr a choisi Baba Ly. Le président du PLD / And Suqali s’est également doté d’un Conseiller spécial en la personne d’Idrissa Traoré. Enfin au sujet de l’actualité nationale, Oumar Sarr et Cie ont d’abord adressé leurs vives félicitations à Macky Sall avant d’appeler tous leurs militants et sympathisants et, au-delà tous les Sénégalais, à ne pas se laisser divertir par des polémiques inutiles et à demeurer concentrés sur les enjeux essentiels qui conditionnent l’avenir immédiat du pays.
Carême 2021 : Une journée de prières contre Covid-19
Le carême démarre ce mercredi dans un contexte particulier. En raison de la pandémie du covid19, Abbé Alphone Birame Ndour, Curé de la paroisse de Saint-Paul de Grand Yoff mise sur la démultiplication des célébrations. « Il nous est demandé de faire le maximum possible pour faire respecter les gestes que nous connaissons déjà. Donc, nous voudrions dans ce cadre-là faire en sorte que les célébrations puissent être démultipliées », estime-t-il. Mieux, il révèle également que la journée de demain a été décrétée par les évêques comme une journée de prières, de jeûne et de partage, conformément à cette lutte contre le coronavirus.
Une équipe de LAsnews.info» dans le foyer de la fièvre jaune
Kidira, foyer de la fièvre jaune dans la région de Tambacounda. La compagne de vaccination, a l’instar des autres districts concernés, a bien débuté dans cette partie du Sud-est du Sénégal. Les personnes ciblées sont au nombre de 62.208 personnes. Une équipe de « Lasnews.info » s’est déplacée pour mieux comprendre la situation. Globalement, 4 cas de fièvre jaune, dont 2 décès répartis dans le district de Kidira entre l’arrondissement de Bélé et celui de kéniéba, ont été signalés. Il faut noter que le district sanitaire de Kidira polarise 24 postes de santé.
Goxu-Mbacc : 7 pêcheurs portés disparus
Sept (7) jeunes pêcheurs ont été portés disparus à Goxu-Mbacc, un quartier de la langue de Barbarie. Chez la famille Fall, c’est l’émoi et la consternation. En effet, c’est une situation qui se reproduit dans la famille huit (8) ans après la disparition au large de Nouadhibou de l’ainé de la famille, Yatma Fall. « Je ne sais même pas quoi dire car ce qui se passe est inexplicable », a soutenu Ousseynou Fall, père de deux (2) des sept(7) enfants disparus en pleine mer. Il s’agit de Doudou Fall et Ndiaga Fall. « Depuis plus de 12 jours, la famille avait décidé de faire le deuil après la découverte à Kayar d’un corps et du matériel de pêche. Nous ne savons pas s’ils sont vivants ou décédés mais leurs matériels ont été retrouvés à Kayar. Ils ne passaient jamais la nuit ailleurs. Ils allaient en haute et revenaient à la berge. Nous nous remettons à la volonté divine », a soutenu M. Fall. « Doudou et Ndiaga étaient de braves enfants. Ils aimaient bien le travail et étaient obéissants envers leurs parents. On a tout tenté pour les retrouver. On a dépensé plus d’un million de FCFA en carburant dans les recherches. Mais en vain. Nous pensons que des dispositions doivent être prises par les autorités pour accompagner les recherches », a-t-il rappelé. L’un des portés disparus, en l’occurrence Ndiaga Fall, laisse dernière lui une épouse et 5 enfants. Quant à Doudou Fall, il laisse une épouse et 3 enfants. Notons que ce drame n’est pas le seul qui a frappé la vieille ville. Récemment, plus d’une vingtaine de jeunes en partance pour l’Espagne ont succombé en haute mer après chavirement de leur embarcation
par l'éditorialiste de seneplus, Tidiane Sow
L’INSOUTENABLE LÉGÈRETÉ DE SONKO
EXCLISIF SENEPLUS - La longueur de son discours et les nombreux détails fournis trahissaient en substance, la profondeur du traumatisme subit. Dans le camp d’en face, ce n’est guère mieux. On assiste à un remake des pieds nickelés
Bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée, dit le dicton
Les grands hommes ont leurs faiblesses et leurs dissonances. Staline était féru des sonates de la pianiste Maria Yudina, Hitler aimait caresser ses chiens et écouter Wagner, Himmler était attendri par son masseur Kersten, qui le soulageait de ses nombreuses douleurs. Sonko n’est donc pas seul.
Si Kersten se faisait payer ses services contre la libération de juifs, contre quoi la belle nymphe aurait-elle troqué les services de ses mains expertes ? Un peu d’argent, assurément. Dans un pays où des fortunes peuvent naitre comme par enchantement, sans jamais choquer personne, prendre de l’argent n’est rien, mais prendre la réputation d’autrui, c‘est bien autre chose : c’est voler sans l’excuse de s’enrichir. Cela est juste impardonnable. C’est faire de votre victime un pauvre à jamais, car vous le privez de la seule richesse qui vaille : la réputation.
Adji, cette pauvre paumée de la vie comme des milliers de jeunes filles sans qualification réelle, victime des circonstances de la vie, ne sait surement pas qu’en s’enrichissant d’un peu d’argent, elle appauvrissait Sonko de beaucoup de sa réputation. Quelle que soit l’issue de cette affaire le mal est déjà fait : les stigmates de la sainteté qu’on accordait au leader du Pastef auront du mal à se refermer.
Voilà comment un instant banal en soi - se faire masser dans un institut de beauté -, se révèle nullement banal dans ses conséquences possibles…
On savait bien qu’à un moment donné, Sonko sortirait de la vertu dont il s‘affublait. On ne peut partager les plaisirs des autres sans finir par en partager les soucis. Connaitre ses faiblesses est un privilège intime qui ne se dévoile pas, qui ne se partage pas. En politique les flèches ne sont pas mortelles, on s’en sort toujours. Les exemples abondent : Idy et Macky, adversaires d’hier, partenaires aujourd’hui. Espérons toutefois que, embrumé dans les doucereuses vapeurs de la cabine de massage, Sonko, n’ait confié à Adji le secret de la flèche à ergot du coq blanc qui l’anéantirait.
Dans sa communication, Sonko devait juste dire qu’il est allé dans ce salon de massage et s’en tenir à ça. Sa communication a péché en fournissant trop de détails. Il a eu du mal à terminer sa causerie, a paru bien souvent sur la défensive et parfois gêné aux entournures. À l’évidence, Sonko n’était pas dans un registre qui lui était familier. Il n’est pas aisé de faire ce qu’on n’a pas l’habitude de faire : se défendre quand on a toujours attaqué. Maintenant, il sait qu’il aura aussi à se défendre. La longueur de son discours et les nombreux détails fournis trahissaient en substance, la profondeur du traumatisme subit.
Ne dit-on pas que les hommes dignes de considération dont font partie ceux qui aspirent à diriger sont ceux qui considèrent que dans n’importe quelles circonstances, on les observe ou qu’on les observera. Ils sont de ceux qui savent que les parois écoutent, que les caméras filment et que les méchantes actions finiront toutes par être sues. Même lorsqu’ils sont seuls, ils devraient se comporter comme s’ils étaient en la présence de tout le monde, parce qu’ils savent que tout se saura. Telle doit être la posture des leaders pour s’éviter les désagréments évitables.
Lorsqu’on convoite des postes, quelques grands fussent-ils, l’exigence est de se montrer encore plus grand. En cela, Sonko a failli. La légèreté est un gros handicap si l’on veut diriger. Elle l’est encore plus quand il s’agit de diriger les destinées d’un pays.
De cette affaire on retiendra que Sonko s’est montré très humain, ce qui a discrédité le côté divin qu’on lui prêtait. Comment pouvait-il ignorer que la légèreté est le plus grand contrepoids de la réputation ? Il était attendu de lui plus de prudence. Il aurait dû pencher plus du côté de la gravité, là où on l’attendait que de celui de la légèreté là où on ne l’attendait pas. On était tous surpris de savoir qu’il fréquentait – bien qu’il en ait le droit – un salon de massage de quartier confiant son corps aux mains d’une jeune masseuse de 20 ans. Quelle imprudence ! Il confirme cette vieille maxime : “ce qui discrédite davantage un homme est finalement de montrer qu’il est homme. “
Dans le camp d’en face, ce n’est guère mieux. On assiste à un remake des pieds nickelés. Toute cette affaire ressemblait à une grosse farce où l’amateurisme y côtoyait le grotesque. Violée à quatre reprises sous la menace d’armes dans une maisonnée remplie de monde. Voilà ce qu’a prétendu la victime. On hallucine. Visiblement une jeune femme qui n’a pas compris son rôle dans un scénario mal ficelé, et qui récite un script non écrit. Les contre-vérités abondent et on a du mal à saisir le fil du film. Voilà ce qui arrive quand on place la politique au-dessus des principes, et que l’on veuille mettre l’avantage au-dessus de la justice. Un imbroglio digne d’un roman de série B. On a même du mal à croire que cela soit pensé très haut tant c’est mal goupillé. Et pourtant, il aurait suffi d’entacher la crédibilité du leader de Pastef en mettant le doigt sur la dissonance entre ce qu’il prétend être et ce qu’il venait de commettre et s’en tenir là. Les dégâts seraient déjà considérables.
Comment tout cela se terminera-t-il ? en attendant, une Assemblée nationale est convoquée pour lever l’immunité parlementaire d’un député pour une affaire de mœurs dont on sent à mille lieues qu’elle est fabriquée de toutes pièces. L’appât Adji, obligée de se cacher, voit sa vie basculer, son intimité disséquée et jetée en pâture dans les journaux et réseaux sociaux. Sa vie ne sera plus la même. Elle sera honnie à coup sûr dans ce si petit Sénégal. Il lui restera l’option de refaire une autre vie ailleurs à l’étranger. À 21 ans, on a encore sa vie devant soi. Une seule chose dont on peut être sûr pour le moment : quel que soit le scénario de sortie de cette crise, elle ne souhaitera pas la victoire de Sonko en 2024 !
Dans cette ténébreuse affaire, les protagonistes de tous bords devraient être plus prudents et se rappeler que, tout comme la loi de la gravitation dans le monde physique, la loi du Seigneur dans le monde moral ne fléchit pour personne : tous ceux qui tireront l’épée périront par l’épée !
Dr. C. Tidiane Sow est coach en Communication politique.
Je reconnais en lui un leader faiseur de miracles, qui confère une dignité et une fierté à ses concitoyens. Qui, inspiré par Paul Biya, Idriss Déby, Denis Sassou-Nguesso, rêve de devenir Camerounais, Tchadien ou Congolais ?
J’ai reçu l’agréable nouvelle de l’octroi de la nationalité rwandaise à mon ami Yann Gwet cinq ans après qu’il s’est installé à Kigali. Yann est un Camerounais membre de la nouvelle avant-garde intellectuelle africaine. Diplômé de Sciences-Po Paris, il est essayiste et auteur de nombreuses tribunes sur les problématiques contemporaines du continent. Sceptique comme moi au sujet des nouveaux discours lénifiants sur l’émergence, la startup nation et l’afro-optimisme, Yann Gwet a l’habitude de tremper sa plume dans le sang et la sueur des opprimés pour déranger les élites dirigeantes, dénoncer leurs turpitudes et bousculer leurs certitudes. Dans son premier essai, Vous avez dit retour ? (Présence Africaine, 2019), il raconte son expérience de jeune entrepreneur ambitieux revenu au Cameroun pour investir dans l’agriculture. Il fit face à tous les éléments symboliques de la déliquescence étatique du Cameroun. L’ouvrage est un procès en règle des élites dirigeantes d’un pays à genoux qu’il décide finalement de quitter pour s’installer à Kigali.
Yann Gwet fait partie des élites africaines qui admirent Paul Kagamé et voient en lui un leader capable de forger un destin nouveau pour le continent. Il est intéressant d’observer que Yann n’a pas décidé d’être français, «de se sécuriser» malgré son passage à la rue Saint-Guillaume et la carrière prometteuse qui l’y attendait. Ce n’est pas le cas de beaucoup de jeunes Africains aux discours afro vigoureux mais soucieux d’assurer tout de même leurs arrières avec le fameux «bon passeport». Yann a choisi d’être Rwandais. Et cela dit beaucoup de la trajectoire de ce pays que tout promettait au basculement dans l’enfer après la tragédie de 1994, qui a vu 800 mille personnes mourir en trois mois sous le regard indifférent de la communauté internationale. J’assume mes constantes réserves sur la gouvernance de Kagamé en matière de respect des droits de l’Homme et de protection des libertés fondamentales. Mais je reconnais en lui un leader faiseur de miracles, qui confère une dignité et une fierté à ses concitoyens. Son plus grand miracle est qu’en moins de trente ans, il a érigé un Etat et une Nation au point que des jeunes comme Yann Gwet choisissent de rejoindre la communauté nationale rwandaise pour y tracer un destin personnel et peut-être politique. Kagamé est le premier Vrp de son pays, auquel il confère un soft power dont les retombées économiques, diplomatiques et politiques seront conséquentes. Lequel de nos chefs d’Etat donne envie à des jeunes du continent de prendre son passeport, de vouloir se sentir chez eux dans son pays ? Qui, inspiré par Paul Biya, Idriss Déby, Denis Sassou-Nguesso, rêve de devenir Camerounais, Tchadien ou Congolais ? Au contraire, par leurs frasques, ils parent leurs pays de ridicule et éloignent de possibles nouveaux arrivants. Nous vivons une résurgence en Occident des passions tristes sur fond de repli identitaire. Les populistes défendent une idée restrictive de la nationalité et tendent davantage à exclure qu’à agréger à l’intérieur de la Nation pour «faire mélange», selon la formule de Jean-Pierre Chevènement. Le Rwanda s’honore en accueillant au sein de sa communauté un penseur critique, qui peut déranger et titiller les consciences. C’est son rôle d’intellectuel, de passeur et d’agitateur d’idées. L’immense écrivain italien, Claudio Magris, considère que «l’identité au singulier n’existe pas ; nous devrions toujours en parler au pluriel», pour faire dialoguer les cultures et les sensibilités afin de produire des communs.
C’est cette hypothèse constante de l’hybridité qui est admirable en ces temps de replis nationalistes et de rejet de l’autre comme responsable de notre faillite collective. Face à la tentation de la pureté identitaire, il est nécessaire de penser la Nation non pas comme un impératif ethnique mais comme construction civico-politique qui agrège des personnes de divers horizons vers un dessein commun. Promouvoir cette Nation civique c’est aller avec le temps du monde et permettre les embranchements humains.
La naturalisation de Yann Gwet donne corps à cette idée de panafricanisme du réel, qui tranche avec les inepties fascisantes d’activistes ou les discours fleuves d’autocrates sur l’unité africaine. Contrairement aux idées reçues, 80% des migrations s’opèrent à l’intérieur du continent africain. Les Africains cohabitent, commercent, se marient et se métissent. C’est cette expression politique par le bas qui est sans doute le moteur du projet panafricain dont l’initiative par le haut stagne depuis 1963.
AFFAIRE SONKO, L’ÉQUATION X
Les membres de la Commission ad hoc chargés d’entendre Sonko sont connus. Mais l’opposition s’interroge sur l’opportunité de lever l’immunité parlementaire du leader de Pastef alors que le réquisitoire introductif du procureur parle de plainte contre X
L’Assemblée nationale ne perd pas de temps dans la procédure relative à la levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko. Hier, les 11 membres de la Commission ad hoc ont été installés par la Commission des lois. Il s’agit de 8 députés de la majorité (Dié Mandiaye Ba, Mame Bounama Sall, Adji Mergane Kanouté, Aymérou Gningue, Mamadou Oury Baïlo Diallo, Mously Diakhaté, Pape Biram Touré, Demba Babael Sow), 2 de l’opposition (Serigne Cheikh Mbacké Bara Dolly et Moustapha Guiraasy) et 1 non-inscrit, en l’occurrence Fatou Ndiaye de Rewmi. Ils seront ainsi chargés de convoquer et d’entendre le leader de Pastef, accusé de «viol et de menace de mort» à l’Institut «Sweet Beauty» par la masseuse Adji Sarr.
Les non-inscrits récusent Fatou Ndiaye et désignent Cheikh Bamba Dièye
Même si elle est coordonnatrice des non-alignés pour le mois de février, Fatou Ndiaye n’est pas choisie par ses pairs dans la Commission ad hoc sur l’affaire Sonko. Dans une note, Cheikh Bamba Dièye informe que c’est lui qui a été choisi. «La veille, dans notre groupe WhatsApp, les non-inscrits ont porté leur dévolu sur moi. Et Fatou Ndiaye est bien membre du groupe. Même, l’intéressé, Ousmane Sonko, a adhéré au choix porté sur ma personne. A notre grande surprise, elle s’est auto-désignée», a-t-il dit. Joint par téléphone, le député élu sur la liste de Taxawu Senegaal explique : «Elle est membre de Rewmi, donc de la mouvance présidentielle. Elle ne peut s’opposer à ce que dira la majorité. Or, cette affaire est très sérieuse et sensible parce qu’il s’agit de lever l’immunité parlementaire d’un député. Même un criminel a droit à un défenseur, à la justice et à la transparence. Et, avec mes camarades non-inscrits, nous entendons soutenir Sonko dans cette épreuve.» Cheikh Bamba Dièye annonce qu’ils vont adresser une correspondance au président de l’Assemblée nationale aujourd’hui.
L’opposition refuse de voter pour un réquisitoire contre X
En attendant la ratification de la liste des membres de la Commission ad hoc prévue demain, l’opposition dénonce des vices de procédure. Durant la séance d’installation des membres de la Commission ad hoc, le président du groupe parlementaire Liberté et démocratie a pointé l’absence d’identification de l’accusé principal dans le réquisitoire introductif du procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye. «On ne peut lever l’immunité de Sonko si c’est un réquisitoire contre X», a déclaré Serigne Cheikh Bara Dolly Mbacké. Sans surprise, l’opposition ne compte pas voter cette requête de la justice pour la clarification de cette affaire de mœurs qui pollue l’espace politique. Pour le Pds, c’est la suite logique de la ligne tracée par son Secrétaire général national. Me Abdoulaye Wade a demandé, dimanche, aux députés libéraux de ne pas voter cette levée de l’immunité parlementaire. Même s’il dit avoir «le sentiment que Sonko a manqué de prudence et a été piégé», mais aussi que «son inexpérience a été exploitée par un adversaire puissant et futé qui connaît ses faiblesses».
LE DISPOSITIF ANTI COVID-19 RENFORCÉ POUR BARRER LA ROUTE À EBOLA
La région de Kolda est en alerte. Après l’apparition à nouveau d’Ebola sur le territoire de la Guinée voisine, Kolda, région frontalière, se barricade.
La région de Kolda est en alerte. Après l’apparition à nouveau d’Ebola sur le territoire de la Guinée voisine, Kolda, région frontalière, se barricade. Un dispositif sanitaire est déjà en place pour parer à toute éventualité. Même s’il n’y a pas une situation particulière qui nécessite des mesures supplémentaires, le médecin-chef de la région, Dr Yayah Badé, rassure les populations sur le dispositif déjà disponible et qui a servi à la défense contre la Covid-19.
« Le dispositif de surveillance existe déjà. Il a été renforcé depuis le début de la pandémie de la Covid-19. Au niveau des postes frontaliers de la région, le dispositif est présent avec tous les équipements qu’il faut. C’est un dispositif multisectoriel qui implique les forces de défense et de sécurité. Au niveau des points de passage non officiels, il y a également un dispositif communautaire », a-t-il fait savoir.
Dans ces genres, situation, la prévention est privilégiée. Cette prévention est accompagnée par une forte sensibilisation qui implique l’ensemble des populations. « Aujourd’hui, c’est la sensibilisation qu’il faut renforcer. Nous y sommes. Maintenant Ebola n’est pas Covid-19, cela veut dire qu’il y a des réadaptations à faire. C’est pour cela que nous lançons un appel à la vigilance de tout le monde », a-t-il déclaré.
Par Dr Ibou Dramé SYLLA
J’AI MAL DE MON PAYS
Le Sénégal est un pays de paix, de justice et de foi, dit-on très souvent. Cela a valu à ce beau pays des considérations positives qui tutoient l’admiration.
Le Sénégal est un pays de paix, de justice et de foi, dit-on très souvent. Cela a valu à ce beau pays des considérations positives qui tutoient l’admiration. Mais hélas, notre grandeur si magnifiée ailleurs n’est pas toujours la juste traduction de nos réalités internes. Le vécu social du Sénégalais est miné par la politique non dans le sens noble de ce vocable, mais dans ce qu’il a de terni, de laid et de pourri : le positionnement politique au mépris de la norme et de la bonne conscience pour s’assurer une ascension sociale. Tout le mal du pays se trouve dans ça. Cet ilot des manœuvres bassement orchestrées par ceux-là mêmes qui doivent donner l’exemple. Je ne suis pas en colère et je ne prends personne en pitié, y compris moi-même, mais j’ai honte et je suis indigné jusqu’à l’extrême. Si c’est cela faire de la politique, ce pays continuera à être dirigé par des faussaires qui ont déjà vendu leur âme au diable.
Nos hommes politiques ont une tendance toute naturelle pour le blocage
Senghor avec Mamadou Dia ; Abdou Diouf avec Abdoulaye Wade ; Abdoulaye Wade avec Macky Sall et ce dernier avec Ousmane Sonko. Voici le schéma de projet politique offert aux Sénégalais depuis les indépendances. La survivance de l’esprit trapu qui voit en la politique l’usage d’armes non conventionnelles, en ce XIXème siècle, est une réelle menace pour la démocratie. On n’anéantit pas un adversaire politique, en régime démocratique, mais on le combat sur le terrain des visions et des projets. Et le peuple, seul juge, délivre son verdict à l’issue d’élections transparentes et régulières. Pour aujourd’hui et peut-être pour demain, le Sénégal semble vivre dans cette tension permanente qui accable les consciences. Deux hommes divisant le pays en deux : ceux de celui-ci et ceux de celui-là. La ligne de démarcation n’est pas établie par principe. Et la convoitise, la jalousie, la rancune mortelle servent de pièces aux manœuvres de liquidation. Celui qui tient le pouvoir oublie que l’histoire est en marche, mais aussi que la roue tourne. La sagesse antique et sacrée enseigne que celui qui fait l’usage de l’épée pour trancher la gorge d’innocents hommes sera victime de cette même épée qu’il aiguise avec faste. Le principe du Karma est à l’œuvre. Pour le cas en l’espèce de Macky-Sonko, le mal est plus profond. Le premier fut victime de coups bas de la part de son mentor de toujours, celui qui l’a fabriqué de toute pièce. Et pour toute réplique, au lieu de pardonner et de se mettre au service du pays, Macky Sall avait nourri une haine farouche en l’endroit de Wade jusqu’à emprisonner le fils de celui-ci. Méchanceté ne peut être plus grande ! Karim comme beaucoup de ses camarades de parti avait des comptes à rendre. Mais, je peine à croire que la justice fut équitable, en ce cas précis, en poursuivant le fils de l’ancien président jusqu’à le mettre en prison en laissant l’autre élément du duo, Abdoulaye Baldé, en liberté. Les convocations sporadiques de Baldé à la CREI (Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite) étaient une pure mascarade pour légitimer la persécution de Karim. Pauvre république ! Cela traduit, nous l’assumons, de la méchanceté. Quand l’Etat s’incline devant des liens de parenté et de logiques familiales, il y a de quoi s’inquiéter pour la démocratie. Non, le Sénégal n’est pas une démocratie, au moins, depuis 2012. Baldé n’a dû son salut qu’à la faveur de son mariage avec la fille de celui dont le nom fut gracieusement donné à notre actuel président de la république. Quel pays !
J’ai mal de mon pays
J’ai mal de mon pays en voyant un président faire des coups bas alors que c’est à cause de ces mêmes faits que les Sénégalais ont manifesté leur indignation pour le porter au pouvoir. Sans le sentiment d’injustice que les Sénégalaises et Sénégalais ont vu dans le traitement de Macky Sall après la convocation qu’il avait servie à Karim Wade pour venir répondre à l’Assemblée Nationale, il ne serait pas président en 2012. J’ai le mal du Sénégal en moi en voyant avec quelle mesquinerie le régime en place tente de liquider un homme politique qui, disons-le, est le symbole vivant du nationalisme assumé sans tricherie ni connivence avec l’ancienne puissance coloniale. Garder le silence au moment où l’on doit parler est lâcheté. Ne pas prendre position dans la confusion est hypocrisie. Celui qui pense trouver la paix dans une abjecte neutralité pendant que le mal ronge la société est en deçà de son manteau d’humain. La citoyenneté a son lot de devoirs. Je parle, je dénonce, je me révolte, je milite pour la liberté et la démocratie. Je suis du côté de la dignité humaine et de la sauvegarde de l’honneur, du mérite et de l’honnêteté. Je parle avec toute la sincérité du cœur : je n’ai pas voté pour Sonko en 2019 et je n’envisageais pas, jusqu’il y a peu, de le faire en 2024, si Dieu me prête longue vie. Mais ce qui se passe me révolte. Je ne compte pas me taire. J’ai peiné et je peine encore. Et la plume me sert d’arme de révolte pour, au moins, régler trois choses : assumer mon rôle de citoyen sénégalais ; répondre de mon statut d’intellectuel et servir le camp de la Vérité. Hélas, la vérité est orpheline dans ce pays ou du moins minoritaire. De quel délit Ousmane Sonko est le nom ? Ce chef de parti est un empêcheur de tourner en rond pour le régime. Son délit est d’avoir l’amour et des ambitions pour son pays comme Khalifa Sall. Si j’ai un conseil à lui donner, en tant que membre du parti politique Forces Démocratiques du Sénégal dont le leader est Dr Babacar Diop, c’est : mon cher Ousmane Sonko, le Sénégal mérite tous les sacrifices. Bats-toi avec toutes les armes légales que garantissent la Constitution de notre pays et la paix civile. Car, celui qui veut te ruiner aujourd’hui était prêt à mettre ce pays à feu et à sang, en 2012. Il n’a jamais été un modèle de paix et de cohésion. Je vois que les Sénégalais oublient trop vite. Macky Sall avait menacé Wade de créer un gouvernement parallèle si l’élection présidentielle venait à être repoussée. J’ai de bonnes raisons de croire qu’en 2019, Sonko était arrivé en deuxième position et que le second tour était acté. Mais des combines l’ont placé troisième avec la majorité pour le président sortant. J’avais voté pour Idrissa Seck, avec conviction. Mais je le regrette, aujourd’hui. Au nom de la discipline que j’enseigne, je ne peux pas être du rang de ceux qui gardent le silence quand les grandes heures de l’histoire exigent la prise de parole pour dénoncer le mensonge et défendre la Vérité. « Ne pas voir le danger quand il vous menace est une preuve de bêtise et non de courage », dit Arthur Conan Doyle. Pour cette histoire de mœurs qui recèle tellement de failles, j’interpelle toutes les femmes du Sénégal et d’ailleurs. La muraille protectrice de la dignité de la Femme vient de recevoir un sacré coup de déshonneur. Oui, pour la première fois, je n’ai pas vu, moi, une seule personne prendre objectivement la défense de cette dame. Elle s’est laissée entrer dans un deal de mauvais goût. C’est un cas sans précédent qui fragilise les causes des femmes que tout homme sensible doit défendre. Madame A. S. semble vivre pour autre chose que pour la dignité et l’honneur du genre humain. Je suis de ceux qui prônent farouchement l’idée qu’il ne faut jamais désespérer de l’homme, au sens générique du terme. Mais, ce mardi 9 février, en me réveillant, j’ai eu mal en regardons jusqu’où l’humain est prêt à aller pour nuire son prochain. Les animaux auront plus d’humanité que nous autres hommes ?
Mon cher Sonko
Mon cher Sonko, ils veulent te tuer symboliquement. Ce qui est plus vil et ignoble que la prédation de l’animal. Les tenants du pouvoir veulent amener les Sénégalaises et Sénégalais a nourri de la répugnance à ton endroit. Oui, c’est le lot tragique des grands hommes que de souffrir, de subir l’injustice et d’être la cible de méchantes entreprises. Je comprendrai que tu puisses t’en vouloir de passer souvent dans ce lieu de massage. Mais doit-on se méfier de cette bonne femme auprès de qui on prend quotidiennement son repas ? Doit-on la soupçonner de nous empoisonner s’il arrive qu’elle soit payée pour ça ? Non, je ne pense pas ! Elle veut vivre honnêtement de son travail. Souvent, si l’on vient à chuter dans le mal, la faute est à ceux qui nous appauvrissent pour ensuite venir exploiter avec un cœur plein d’ordures notre misère. Mon cher Sonko, j’ai du respect pour toi. La lecture hégélienne de l’histoire me donne à penser que tu es un élément essentiel dans la marche du pays. La Raison universelle a toujours des adjuvants dans sa réalisation. Aujourd’hui, je vois des gens s’engager en politique alors qu’il y a dix ans de cela ils ont celle-ci en horreur. C’est ton mérite ! Tu as élevé le niveau du débat politique en l’inscrivant sur des idées et des projets de société et non sur des personnes. Certains Sénégalaises et Sénégalais avaient fini par croire qu’être président de la république n’est pas un rêve que tout citoyen pouvait nourrir. Dans Le coup de pistolet, Alexandre Pouchkine note cette terrible vérité : « Le manque de hardiesse est ce que la jeunesse pardonne le moins. Et pour elle, le courage est le premier de tous les mérites, l’excuse de tous les défauts ». Tu as cette qualité. Macky Sall et ses sbires doivent savoir que le Sénégal leur survivra. Mon cher Sonko, repense à toutes ces figures nobles qui sont restées zen, le prophète Jacob en tête. Plus proche de nous, dans nos murs, pour être précis, Kocc Barma Fall a failli passer au poteau à cause de manœuvres peu recommandables. Les basses âmes excellent dans l’art de faire le mal. Elles sont pires que le démon et l’animal. Ce dont je suis sûr, c’est que la Vérité éclatera au grand jour. Et cette dame -que de véreux ‘’pouvoiristes’’ ont exploitéeemportera à jamais cette amputation qu’elle a faite à la Femme. Le 14 décembre 2005, le juge Kéba Mbaye avait laissé entendre ces mots dans la grande salle de conférence de l’Université Cheikh Anta Diop : « Je ne serai peutêtre plus de ce monde quand surviendront les conséquences de ce choix, pour lequel les Sénégalais auront opté en faisant soit ce qui est éthique soit ce qui ne l’est pas. Ce jour-là, je suis sûr qu’ils diront en eux-mêmes : « et pourtant le père Kéba, avant de partir, nous avait avertis ». Et d’outre-tombe, je leur répondrai, selon le choix qu’ils auront eu à faire, suivant le cas, heureux : «c’est bien», ou, triste, mais tout de même rancunier : «après tout, vous l’avez voulu» ». Cette invite doit nous habiter afin de miser sur la positivité qui seule sauvera le Sénégal. C’est avec une profonde tristesse que je regarde ce beau pays être mené par une classe dirigeante malveillante et en panne d’inspiration. Si j’ai décidé de prendre ma plume aujourd’hui c’est pour dénoncer la démarche très maladroite du régime qui, pour ternir l’image d’un homme juste que je regarderai comme l’un des plus farouches défenseurs de l’intérêt national, a eu recours à la Femme, mère, tante, sœur, cousine, amie, confidente. J’ai dit mon mal du pays en espérant qu’il sera extirpé un jour prochain qui arrivera avec le soleil de l’espoir. Cette entreprise d’épuration demande et nécessite la mobilisation des forces positives à l’échelle d’une ou de deux générations. Et je peux dire : dixi et salvavi animam meam.
Dr Ibou Dramé SYLLA
Philosophe, responsable des FDS à Sédhiou
E-mail : xadkor@gmail.com
NDEYE ASTOU THIAM, PREMIERE FEMME CHAUFFEUR DE BUS TATA
Autrefois réservé aux hommes, le transport en commun n’est plus la chasse gardée de la gent masculine. Il tend à se féminiser puisque des femmes battantes ont fini d’investir le secteur.
Arfang Saloum SANE, (correspondant à Rufisque) |
Publication 16/02/2021
Si les femmes ont investi des secteurs autrefois typiquement masculins comme l’Armée ou la Police, elles restent encore fortement minoritaires dans certaines professions, notamment celui des transporteurs. Zoom sur une pionnière dans un secteur jusque-là exclusivement masculin. Ndèye Astou Thiam, femme de la banlieue dakaroise, fait tomber de nouvelles barrières.
Autrefois réservé aux hommes, le transport en commun n’est plus la chasse gardée de la gent masculine. Il tend à se féminiser puisque des femmes battantes ont fini d’investir le secteur. C’est le cas de Ndèye Astou Thiam vue comme la première femme à manœuvrer le volant d’un bus Tata. Pionnière dans le domaine des transports en commun, la seule femme de l’Aftu (Association pour le financement du transport urbain) arbore fièrement ce statut qui lui confère beaucoup plus de responsabilités. « C’est bien mieux que d’être serveuse à talon haut dans un restaurant ou un bar », estime d’emblée la jeune femme face à notre interpellation sur sa singulière situation.
Native de Yeumbeul (banlieue dakaroise), cette femme de taille moyenne arpente tous les matins les routes sablonneuses du quartier Cheikh pour rejoindre son poste de travail. Le regard émerveillé des autres, elle dit en avoir pris l’habitude. Pour cause, le regard « stigmatisant » de son entourage, comme de la société, l’a beaucoup aidée, insiste-t-elle, à en arriver là où elle est aujourd’hui. Elle a bravé tous les préjugés et les railleries pour se retrouver au volant de ces cars de transport en commun qui sillonnent dans tous les sens la capitale. Puis, elle a su gagner en galon et en respect dans son milieu de travail.
Mon ambition, ce n’est pas rivaliser avec les hommes
Férue de mécanique et de transport depuis sa tendre enfance, la trentenaire, mariée et mère d’un garçonnet, n’est pas entrée dans le métier par une porte dérobée. Sa situation matrimoniale ne l’empêche pas outre mesure de progresser. Permis catégorie poids lourd en poche, cette banlieusarde au physique juvénile n’a jamais voulu que les choses lui soient servies sur un plateau. Débrouillarde depuis toute petite, cette femme de son temps rit sous cape quand elle est étiquetée garçon manqué. « J’adore tout ce qui a trait à la mécanique et au transport. Toute petite, je courais derrière les voitures conduites par les dames. A défaut de pouvoir les rattraper, je suivais ces voitures du regard »,se souvient fièrement l’ancienne pensionnaire du Gie Thiaroye-Yeumbeul qui ne compte pas pour autant rivaliser avec les hommes. Des souvenirs, elle en a gardés dans un coin de sa tête. « La première fois que j’étais au volant d’un bus Tata, les clients étaient abasourdis. Certains étaient conquis à l’idée de savoir qu’il y avait une dame aux commandes. D’autres sont rassurés une fois qu’ils s’aperçoivent que la conduite respecte les normes édictées par le code de la route », confie-t-elle, ajustant d’un geste féminin, par moments, sa coiffure. « Je n’hésite pas à me retrousser les manches, de sortir les béquilles et de tourner la manivelle à cric en cas de crevaison d’un pneu », confie-t-elle, avouant au passage ne pas hésiter à poser des questions pour améliorer ses notions en mécanique.
Son assiduité au travail lui a valu de recevoir le 11 décembre 2020 le prix du meilleur chauffeur de l’Association de financement des transports urbains (Aftu). Ce jour-là, elle est montée sur les marches de la salle des fêtes de Rufisque pour recevoir sa distinction. Une première dans sa jeune carrière. Depuis lors, elle voit l’avenir en grand après le trophée qu’elle a reçu des mains de son président Fallou Samb, responsable en chef de la gare routière de Rufisque. « Cette distinction de mon syndicat constitue un réel motif d’encouragement pour moi », estime Ndèye Astou Thiam. Le 11 décembre, elle a retenu toutes les attentions lors de la cérémonie de remise de diplôme aux chauffeurs les plus assidus au volant. L’assistance n’avait d’yeux que pour elle. La consécration de la seule femme chauffeur de « Tata » avait même bousculé le protocole de l’interview des journalistes avec son patron Fallou Samb. « Arrêtez l’entretien. Il y a Ndèye Astou Thiam qui doit recevoir son attestation ! », s’était même écrié au micro le sieur Kébé l’homme à tout faire du syndicat. Une injonction qui a eu le mérite d’embarquer presque tout ce monde qui constituait peu avant le décor derrière « le chef Fallou Samb » pour le besoin des images de la télévision.
Quand l’AFTU donne l’exemple par le genre
La stigmatisation ayant cessé, la conduite des bus communément appelés Tata n’est plus une affaire réservée exclusivement aux hommes qui constituent l’écrasante majorité des chauffeurs. Cet état de fait Astou et ses camarades du syndicat n’en veulent plus. En réalité, malgré la loi sur la parité qui prescrit l’égalité professionnelle, et les discours politiques lénifiants sur l’égalité homme femme, la typologie des métiers reste encore trop souvent déterminée par le genre. Une chose que le président du syndicat professionnel des transports routiers SPTR compte déconstruire. Car, pour le président Fallou Samb, c’est notre méthode de faire dans le genre. « Nous avons décoré une des nôtres. Un chauffeur de l’Aftu. C’est normal de l’encourager et de montrer une direction pour les autres femmes. Nous aussi à notre niveau nous encourageons le genre », indique Fallou Samb trouvé dans son bureau.
Une surprise encourageante, selon le sociologue Aly Khoudia Diaw
Selon le sociologue Aly Khoudia Diaw, la conduite des véhicules de transport par les femmes est une surprise encourageante. « Ce n’est pas trop courant de voir une femme conduire et cela donne un effet de surprise. Une femme conduisant un car de transport en commun laissant son mari et ses enfants. Cela donne une image drôle parce qu’on n’imagine pas une femme au volant d’un car de transport en commun », confie notre interlocuteur qui met cet état de fait dans le cadre des progrès et de la mutation de notre société. « Aujourd’hui il est de moins en moins drôle de voir des femmes exercer des métiers qui étaient dédiés aux homme. On a vu une femme directrice de la Police nationale, elles sont dans l’Armée, elles occupent des stations ministérielles et des postes de responsabilité », a ajouté le sociologue Aly Khoudia Diaw à l’autre bout du fil. Les secteurs les plus en retard en termes de féminisation se trouvent être ceux de l’automobile et du bâtiment qui requièrent des qualités présupposées à chaque genre. Aujourd’hui, les femmes se retrouvent de plus en plus au volant des bus de transport, secteur qui était jadis l’apanage des hommes. A titre d’exemple, il y a Massata Cissé dite Mama Africa du Mali, conductrice de camion poids lourd, et la fille du conducteur Pathé Dioum qui exerce ce métier. Des dames qui ont beaucoup inspiré Ndèye Astou Thiam de la banlieue de Dakar.