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3 juillet 2025
«L’IMMUNITE PARLEMENTAIRE DE SONKO NE PEUT ETRE LEVEE SI LA PLAINTE VISE X»
Me Abdoulaye Babou se veut formel. La procédure visant la levée de l’immunité parlementaire du leader de Pastef n’est pas fondée si la plainte dans l’affaire Adji Sarr vise X
Me Abdoulaye Babou se veut formel. La procédure visant la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko n’est pas fondée si la plainte dans l’affaire Adji Sarr vise X.
Accusé de viols et de menaces de mort par la jeune masseuse Adji Sarr, le patron du parti «Pastef les Patriotes» pourrait voir la procédure visant à lever son immunité parlementaire par l’Assemblée Nationale, stoppée purement et simplement.
En tout cas, l’avocat Me Abdoulaye Babou estime que cette procédure ne se justifie plus. «Si c’est vrai que la plainte vise X, dans ce cas, personne n’a le droit de lever l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko. C’est uniquement parce que Ousmane Sonko, en tant que député du peuple, est incriminé dans cette affaire que la procédure visant à lever son immunité parlementaire a été enclenchée», affirme l’ancien député de l’Alliance des Forces de Progrès (Afp).
Poussant plus loin son argumentaire, Me Abdoulaye Babou affirme : «Il faut d’abord qu’il soit directement et personnellement accusé de quelque chose, et que le procureur de la République sollicite la levée de son immunité parlementaire par une demande à l’Assemblée nationale. Et même dans cas de figure, deux schémas sont possibles. Soit le dossier est orienté vers une enquête préliminaire, ou bien vers le flagrant délit. Maintenant s’il est vrai, comme nous l’avons appris avec les derniers développements dans cette affaire, que la plainte en question est déposée contre X, alors ne peut lever l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko».
MAME DIARRA FAM INSULTE UN DE SES COLLEGUES
Le processus de désignation des membres de la commission ad hoc qui doivent prendre en charge la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko n’a pas été un long fleuve tranquille
Le processus de désignation des membres de la commission ad hoc qui doivent prendre en charge la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko n’a pas été un long fleuve tranquille. Les débats ont été très houleux avec notamment Mame Diarra Fam qui a insulté un de ses collègues de Benno.
L’accouchement s’annonce difficile en ce qui concerne le dossier de l’opposant Osmane Sonko, accusé de viols et de menaces de mort par la masseuse Adji Sarr. En atteste la journée d’hier où il était question pour la commission des Lois de l’Assemblée nationale de statuer sur la commission ad hoc devant prendre le relais dans le cadre de la procédure de la levée de l’immunité parlementaire du leader de Pastef. Au moment où ses partisans comme les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) faisaient face à la police, les députés du pouvoir et de l’opposition se crêpaient le chignon au sein de l’Hémicycle.
Selon des informations de «L’As», la tension était à son paroxysme. Tout a commencé, d’après notre source, quand le président du groupe parlementaire «Liberté et démocratie», Serigne cheikh Barra Dolly Mbacké a pris la parole pour dire que la vocation de la commission des Lois n’est pas de lever l’immunité parlementaire d’un député. En effet, sidéré par les propos du partisan d’Abdoulaye Wade, le député de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) Boubacar Biaye, l’a interrompu pour lui signifier qu’il ne sait pas de quoi il parle. Une attitude du responsable de l’Alliance pour la République (Apr) qui n’a pas plu à Mame Diarra Fam du Parti démocratique sénégalais (PDS).
Selon un témoin des faits, cette dernière a carrément insulté Boubacar Biaye de mère. Une vive tension éclaté. Heureusement, leurs collègues ont fini par apaiser la situation. Ainsi, les parlementaires ont poursuivi leurs travaux dans la tranquillité jusqu’au moment du choix du député qui doit représenter les non-inscrits au sein de la commission ad hoc. En effet, les députés non-inscrits désignent chaque mois un coordonnateur et c’est sur cette base que Ndèye Fatou Ndiaye du parti Rewmi, désignée comme coordonnatrice pour le mois de février, a voulu s’autoproclamer la représentante des députés non-inscrits dans la commission.
Estimant que le coordonnateur du mois à la réunion des présidents ne peut et ne saurait s’auto-désigner sans l’accord des non-inscrits, Aïda Mbodj a fait savoir à sa collègue qu’un représentant à une commission ad hoc n’a rien à voir avec le président du mois. Après un débat houleux, le choix de la partisane d’Idrissa Seck a été validée, mais selon certaines informations, les non-inscrits ont finalement désigné Cheikh Bamba Dièye.
Lors de la réunion de la commission des Lois de l’Assemblée nationale hier, seuls les 20 membres de ladite commission sur les 30 ont été autorisés à prendre part à la rencontre, pour répondre aux exigences du respect des mesures barrières édictées dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Parmi les 11 députés qui composent la commission ad hoc, 8 sont de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY), 2 sont de l’opposition et le dernier appartient aux non-inscrits.
La majorité est représentée par Dié Mandiaye Ba, Mame Bounama Sall, Adji Mbergane Kanouté, Aymérou Gningue, Mously Diakhaté, Pape Sagna Mbaye, Pape Birame Touré et Demba Babel Sow et Woury Bailo Diallo. Selon nos informations, l’opposition a choisi Moustapha Guirassy et Serigne cheikh Barra Dolly Mbacké. Les membres de la commission ad hoc vont être installés aujourd’hui par le président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse.
Une fois installée, la commission va convoquer Ousmane Sonko pour l’entendre. Si le député décide de répondre favorablement à la convocation, il peut être accompagné d’un avocat ou d’un parlementaire. Toutefois, s’il décide de ne pas y déférer, la commission établira quand même son rapport qu’elle va envoyer en plénière samedi prochain, date à laquelle les députés devraient voter la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko. Réagissant, le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar (BBY), Aymérou Gnigue, a fait savoir que la commission ad hoc n’est pas là pour juger, mais pour faire respecter le règlement.
«EN DIVULGUANT SON DOSSIER MEDICAL, SONKO A CHOISI LE MOINDRE MAL»
Pour Brahima Bakhoum, journaliste formateur et analyste politique, Ousmane Sonko est entre deux feux
«Il faut mettre en balance deux choses. La première, c’est d’être reconnu coupable de viol au Sénégal avec la loi qui prévoit une peine de prison de longue durée. L’autre partie, c’est d’exposer son bulletin médical pour dire voici pourquoi j’étais là ou alors laisser en l’état en disant : «Je protège ma vie privée», quitte alors à se retrouver devant le juge et risquer ou alors la prison ou au moins une fin de carrière politique.
Ousmane Sonko est entre deux feux. Il y a ici un feu qui vient de prendre et là il y a un risque de brasier. Alors, il a à choisir. S’il expose son bulletin de santé en fonction de la pathologie, même là il pourrait se retrouver à devoir justifier aux Sénégalais tant qu’il mesure pouvoir exercer une législature suprême, s’il sait qu’il est malade et que probablement il ne peut pas tenir longtemps.
Alors que les Sénégalais ont besoin d’un président solide. Il se trouve que, dans ce cas-ci, le mal dont il est question n’est pas particulièrement handicapant, pour quelqu’un qui veut être président de la République. Il y a des pathologies handicapantes, si c’était le cas on aurait pu considérer qu’il n’a pas été particulièrement bien inspiré d’exposer cela sur la place publique. Mais si effectivement, on estime que cette maladie ne peut pas empêcher quelqu’un de fonctionner, évidemment il a beau jeu de dire les raisons de sa présence dans ce salon, de nous donner l’historique de la maladie et de nous dire exactement les étapes par lesquelles il est passé pour en arriver là. A ce moment-là, on peut accepter et on peut comprendre.
L’autre aspect, c’est qu’il laisse passer, avec les risques qu’on puisse dire voilà, il a fait ceci, c’est un violeur. S’il fait cela, même si demain cela ne l’empêche pas d’être Président de la République, il va perdre l’estime des Sénégalais. Sur la base de cela donc, il a choisi le moindre mal»
ZOOM SUR CETTE MALADIE A L’ORIGINE DES DEBOIRES DE SONKO
Douleurs soudaines après un effort, signes du caddie (faire le dos rond), douleur prononcée dans le bas du dos lors et aggravée par la marche, fourmillements dans les jambes… Tels sont les signes cliniques annonciateurs d’une lombarthrose.
Révélée au grand public par le leader du Pastef qui en souffre depuis des années, l’arthrose lombaire communément appelée lombarthrose dans le jargon médical, est un mal qui affecte la région lombaire de la colonne vertébrale, c’est à dire la zone correspondant à la partie basse du dos. C’est une maladie incurable, dégénérative à prédominance cartilagineuse qui risque de se compliquer avec l’âge, si elle n’est pas accompagnée d’un traitement adéquat.
Douleurs soudaines après un effort, signes du caddie (faire le dos rond), douleur prononcée dans le bas du dos lors et aggravée par la marche, fourmillements dans les jambes… Tels sont les signes cliniques annonciateurs d’une lombarthrose. De l’avis du professeur Abdou Razack Ndiaye, agrégé en rhumatologie, la douleur est le maître symptôme parmi ces signes cliniques. En effet, le spécialiste renseigne que cette douleur a des caractères mécaniques, c’est-à-dire qu’elle est exacerbée par l’activité physique et calmée par le repos. «Elle ne s’accompagne pas de recrudescence nocturne, ni de dérouillage matinal s’il n’y a pas de poussée inflammatoire», ajoute le rhumatologue. Les douleurs localisées dans le bas du dos apparaissent souvent en fin de journée, en période de fatigue ou de plus grande sollicitation, parfois au saut du lit. «Elles seront dans un premier temps ponctuelles, mais auront progressivement tendance à se généraliser si les sollicitations persistent», précise le toubib. Il ajoute que leur durée et leur intensité sont très variables, pouvant même être invalidantes et justifier des périodes d’incapacité plus ou moins importantes. Et dans les stades plus avancés de la lombarthrose, «on peut assister à une perte fonctionnelle (diminution de la capacité de mouvement), accompagnée souvent de tensions musculaires intenses qui risquent d’augmenter la douleur», révèle Abdou Razack Ndiaye qui estime que les déformations structurelles peuvent avoir des répercussions neurologiques.
«LA MALADIE EVOLUE AVEC L’AGE»
Selon le Pr Ndiaye, «l’arthrose, c’est les cheveux blancs du cartilage». En prenant de l’âge, explique le spécialiste, le cartilage perd son épaisseur, son niveau d’hydratation et a effectivement tendance à s’assécher, à craqueler suite à certains mouvements. «Donc, l’arthrose évolue avec l’âge et estliée à l’âge», indique le spécialiste de la maladie des os. Il rappelle d’ailleurs, que c’est la raison pour laquelle cette maladie est fréquente chez les populations âgées. Faisant le lien entre la lombarthrose et le travail, il souligne que la limitation ou non dans le travail dépend du « type de travail(le sport de haute compétition), du niveau d’évolution de l’arthrose et des moyens thérapeutiques disponibles dans l’environnement». Toutefois, le spécialiste rassure qu’ il y a des traitements qui permettent de mener une vie normale et de faire des activités courantes de la vie, par exemple monter l’escalier, faire une prière, conduire une voiture, faire de la marche. Mais à coté, il y a des situations qui sont plus ou moins agressives pour le rachis, telles que la position assise prolongée, le port de charges lourdes, ainsi que certains types de mouvement qui peuvent mettre trop de pression au niveau de la colonne vertébrale notamment au niveau le rachis lombaire.
«DANS LA LOMBARTHROSE, LA CHIRURGIE EST EXCEPTIONNELLE»
Il y a plusieurs étapes dans le traitement de l’arthrose lombaire, indique Pr Abdou Razack Ndiaye. D’abord, on a le traitement médicamenteux, c’est-à-dire de première instance par le paracétamol, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, non spécifiques. Il y a aussi une nouvelle catégorie de médicament qu’on appelle les anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente. En plus de cela, il existe des traitements locaux qui consistent à faire des injections, en cas de douleurs, par des produits à base de cortisol s’il y a des poussées inflammatoires, ou des produits à base d’acide hyaluroniques pour faire la viscosupplémentation pour repousser les douleurs. Mais de l’avis toujours du spécialiste, le traitement non médicamenteux existe aussi. Il consiste à faire porter des cannes, des genouillères et certaines formes de rééducation, à renforcer les muscles, à assouplir l’articulation, la natation et le massage, la kinésithérapie. Quid de la chirurgie, le toubib renseigne que dans la lombarthrose, celle-ci exceptionnelle.
IBA BARRY CAMARA, PROFESSEUR DE DROIT PENAL A L’UCAD : «Cette maladie n’est pas une cause d’inéligibilité»
«Par rapport aux documents qu’on doit déposer pour participer à une élection, il n’y a pas le certificat médical, ni celui de visite et de contre visite. C’est pourquoi, on a beau parler, mais lorsque quelqu’un n’est pas mesure de diriger, on apprécie cela sur les faits. Lorsqu’étant élu, on se rend compte qu’il est dans une incapacité physique ou morale de diriger, c’est à ce moment-là que l’Assemblée Nationale va prendre toutes ses dispositions pour procéder à sa destitution et éventuellement à son remplacement pour organiser dans les meilleures conditions des nouvelles élections. Mais apriori, il n’y a absolument aucun obstacle pour empêcher à une personne de briguer le mandat. On est en train d’agiter la question, mais les maladies dont on parle, c’est quelqu’un qui est alitée, qui ne peut rien faire pour lui-même. Lorsqu’on est incapable du point de vue psychique, mental, intellectuel et même corporel, là on ne peut pas prétendre à occuper un poste. Ousmane Sonko est jeune avec des problèmes de nerfs, mais ce n’est pas grave au point de le handicaper. Et s’il n’y avait pas cette situation, personne n’aurait appris sa maladie. Ce ne sont pas des causes d’inéligibilité. Parce que pour avoir un empêchement lié à la maladie, il faudrait qu’on prouve que la personne est manifestement incapable pour diriger».
L’ADT ALERTE SUR LES CEREMONIES FAMILIALES
L’Association pour le Développement du Terroir (Adt) a alerté sur les dangers que constituent les cérémonies familiales pour faire face à la maladie de Covid-19
La propagation de la Covid-19 est difficile à cerner dans la région de Thiès, car le virus évolue en dents de scie. N’empêche, des organisations de développement ont sonné l’alerte pour faire face à la maladie. A cet effet, l’Association pour le Développement du Terroir (Adt) a alerté sur les dangers que constituent les cérémonies familiales. Au même moment, l’Association Rurale de Lutte contre le Sida (Arls) s’investit dans la résilience.
La situation de la pandémie à coronavirus reste préoccupante dans la région de Thiès, qui occupe la seconde place au niveau national, en terme de nombre de contaminations issues de la transmission communautaire. La tendance notée montre clairement que la maladie évolue en dents de scie, donnant parfois l’impression d’être sur une pente baissière, avant de connaître encore une hausse. En attestent les résultats virologiques enregistrés au cours des 4 derniers jours.
La région a comptabilisé 39 cas issus de la transmission communautaire le premier jour, avant d’enregistrer 52 cas le jour suivant. Il s’est ensuivi un nombre de 16 cas communautaire le troisième jour, c’est-à-dire le dimanche 14 février 2020, avant que le nombre ne grimpe encore jusqu’à 29 contaminations hier lundi 15 février. Les raisons d’une telle situation est à chercher dans le comportement des populations qui font fi des recommandations édictées par les professionnels de la santé et qui font aussi la sourde oreille par rapport aux mesures prises par les autorités pour freiner la circulation du virus très actif dans la région. Raison pour laquelle, des organisations de développement élèvent la voix, pour tirer la sonnette d’alarme. C’est ainsi que l’Association pour le Développement du Terroir (Adt), basée à Keuri Kaw à Thiès, a lancé hier une opération de sensibilisation et de distribution de masques et de produits de prévention pour une semaine, là où l’Association Rurale de Lutte contre le Sida (Arls), pour le développement économique et social est sur les deux fronts de la sensibilisation et de la résilience économique. Secrétaire général de l’Adt, Abdoul Aziz Ndiaye a lancé un poignant message, surtout à l’endroit des femmes, qu’il a suppliées de cesser l’organisation des cérémonies familiales, sources principales de la circulation du virus de la Covid-19.
Pour Absa Laye Souaré, présidente de l’Adt, il urge de prendre des mesures rigoureuses pour interdire les cérémonies familiales. La semaine de sensibilisation a été lancée en présence du maire de Thiès-Nord Lamine Diallo et du président du parti Alternative Sénégalaise Omar Badiane. Et selon la présidente, c’était l’occasion de montrer que la bataille contre la pandémie doit être communautaire.
Durant toute la semaine, indique Abdoul Aziz Ndiaye, les populations ont été invitées à refuser d’être le vecteur du virus. A cet effet, des masques seront distribués aux habitants durant toute la semaine. Quant à l’Association Rurale de Lutte contre le Sida (Arls), elle s’investit dans la sensibilisation, la prévention, mais aussi la résilience économique des effets de la pandémie. C’est dans ce cadre, souligne la coordonnatrice Binetou Fall Mme Gning, qu’une cérémonie de remise d’appuis aux familles, Daaras et personnes handicapées de la zone Arls impactées par la pandémie de Covid-19 s’est tenu au siège de l’association à Kaïré.
A cette occasion, 5 tonnes de mil, 666 kg de niébé, 200 kits d’hygiène composés de savons, eau de javel, produits détergents ont été distribués aux populations impactées, notamment des femmes de Thiès et Diourbel. Avant la distribution, elle renseigne qu’il y a eu d’abord une rencontre d’orientation avec des critères établis, pour sélectionner les bénéficiaires.
LES FAMILLES DES VICTIMES DANS L’OUBLI
Le 16 février 1994, la tension politique qui régnait dans le pays, ponctuée par des difficultés économiques sans précédent, a atteint son comble, avec l’affaire des 6 policiers froidement tués sur les Allées du Centenaire
Le 16 février 1994, la tension politique qui régnait dans le pays, ponctuée par des difficultés économiques sans précédent, a atteint son comble, avec l’affaire des 6 policiers froidement tués sur les Allées du Centenaire, aujourd’hui Boulevard du Général De Gaulle. C’était lors d’un meeting organisé par Me Abdoulaye Wade, alors leader de l’opposition radicale. Vingt-sept (27) ans après ce drame, aucune indemnisation n’a été versée aux familles des victimes qui sont toujours oubliées.
La crise politique de 1988 au Sénégal, consécutive à de violentes manifestations contre les résultats de l’élection présidentielle, reste encore vivace dans la mémoire collective des populations. Avant le jour du scrutin, la campagne électorale a été émaillée de graves violences, notamment à Thiès, où le pire avait été évité de justesse sur la promenade des Thiessois. Mais cette tension sociopolitique, qui était sur le point de remettre en cause tous les acquis du pays, a été désamorcée en 1991, avec l’entrée de Me Abdoulaye Wade, tête de pont de l’opposition d’alors, dans le gouvernement socialiste du Président Abdou Diouf. Mais en 1993, alors que Me Wade a quitté le gouvernement, la crise a resurgi après les élections, marquées par l’assassinat de Me Babacar Sèye, alors président du Conseil Constitutionnel.
Outre les remous politiques, le pays était également plongé dans des difficultés économiques sans précédent avec la dévaluation du franc CFA survenue le 11 janvier 1994. Le cocktail a explosé le 16 février 1994, lors d’un meeting de l’opposition tenu sur les Allées du Centenaire, aujourd’hui Boulevard du Général de Gaulle et présidé par Me Abdoulaye Wade. Des éléments supposés appartenir au mouvement les Moustarchidines wal moustarchidati s’en sont pris aux forces de l’ordre, tuant atrocement 6 policiers.
Selon Cheikhna Kéita, brigadier-chef des gardiens de la paix à la retraite et président du mouvement national des policiers à la retraite du Sénégal, tous corps confondus, 27 ans après ces douloureux évènements, les familles des victimes sont toujours dans l’attente. «On est en droit de se rappeler cet évènement douloureux», souligne avec amertume le président des policiers retraités, qui rappelle que le mouvement Moustarchidina wal moustarchidati avait été aussitôt interdit de toute activité sur décision de Djibo Leyti Kâ alors ministre de l’Intérieur. En plus, presque 150 membres du mouvement avaient été interpellés. Il y a eu une suite judiciaire. Les coupables ont été identifiés et interpellés avant d’être finalement libérés, de l’avis de Cheikhna Kéita. Et 27 ans après, les familles sont dans l’oubli total. «L’Etat du Sénégal en général et le ministre de l’Intérieur, devaient penser aux familles des victimes».
Revenant les faits, il se souvient que les 6 policiers tués avaient été désignés dans le cadre du maintien de l’ordre. C’est ainsi qu’un dispositif sécuritaire a été mis en place, avec une réserve qui est restée dans un véhicule. Les policiers ont été surpris par des assaillants, identifiés comme des membres du Dahira Moustarchidine wal moustarchidati et qui venaient de Thiaroye où ils ont même blessés des policiers au niveau du commissariat. Sur les lieux du meeting, ils ont infiltré la foule en se dissimulant dans la masse avant d’incendier le véhicule dans lequel se trouvait la réserve de policiers. Dans le sauve-qui-peut, 6 policiers ont été rattrapés et atrocement tués. Parmi les victimes, on peut citer l’adjudant Moustapha Dieng, le lieutenant Mamadou Diop, Daouda Ndour de la 10ème promotion de la police, Abou Hane de la 15ème promotion, etc. Il y a eu également des blessés Ibrahima Fall, Babacar Diouf, Amadou Camara, le capitaine BabacarNdiaye qui s’est retrouvé avec les deux mains coupées. Il avait aussi perdu un œil. C’est Djibo Kâ, à l’époque ministre de l’Intérieur, qui l’avait pris en charge et évacué en France.
UNE ENVELOPPE D’UN MILLION DE FCFA PAR FAMILLE
Cheikhna Kéita souligne que l’Etat n’a pas assez fait pour les familles des victimes, avec le versement à l’époque d’une enveloppe d’un million de FCFA, pour chaque famille et depuis lors, c’est l’oubli total. Il propose de rebaptiser certains postes de police au nom de ces martyrs, pour qu’on se souvienne d’eux d’autant qu’ils ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions. «27 ans après, nous demandons à l’Etat du Sénégal et au Président Macky Sall de penser à ces martyrs, en s’enquérant de la situation des épouses et des enfants laissés derrière eux. Il serait normal de les recevoir au ministère de l’Intérieur et même à la Présidence de la République», affirme Cheikhna Keita qui préconise également l’organisation chaque année d’une cérémonie à la mémoire de ces martyrs.
Pensant à ces familles, souligne-t-il, le mouvement national des policiers à la retraite compte organiser des séances de prières ce 16 février, à la mémoire des policiers tués. «On a l’impression que les gens minimisent tout ce que font les policiers et il suffit d’une plus petite affaire pour qu’ils soient traînés dans la boue. Or, les citoyens ont besoin de sécurité quand ils organisent une manifestation. Quand ils vont à la mosquée ou à l’église, quand ils vaquent à leurs occupations et ce sont les policiers qui assurent cette charge. Il convient également de parler d’autres policiers disparus de façon tragique et dont on ne parle plus. Il s’agit de Cheikh Sadibou Ndiaye, du Commissaire Divisionnaire Boubacar Bâ qui avait en charge de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) à sa mise en place par le Président Abdou Diouf. Et avec les évènements du 23 juin 2011, on parle partout de Mamadou Diop, tout en passant sous silence la mort tragique du policier Fodé Ndiaye, qui a eu la tête fracassée». En définitive, dit-il, 27 ans après, il est vraiment grand temps que l’Etat du Sénégal prenne en charge ces familles.
201 NOUVEAUX CAS ONT ÉTÉ DÉTECTÉS
A ce jour, 31.476 cas confirmés ont été enregistrés au Sénégal dont 25.865 guéris et 760 personnes décédées.
Le ministère de la Santé vient de livrer les chiffres du jour sur l'évolution de la Covid-19 au Sénégal.
Le Directeur de la prévention, Elhadj Mamadou Ndiaye, a indiqué que sur 1555 tests réalisés, 201 nouveaux cas ont été détectés.
Il s'agit de 80 contacts et de 121 infections issues de la transmission communautaire. Le taux de positivité est de 12,3%.
Par ailleurs, 230 patients ont été déclarés guéris et 63 cas graves sont en réanimation. Malheureusement 6 nouveaux décès ont été enregistrés.
A ce jour, 31.476 cas confirmés ont été enregistrés au Sénégal dont 25.865 guéris et 760 personnes décédées. A présent, 4850 patients sont sous traitement.
KEEMTAAN GI - FINISSEZ-EN !
Pendant qu’on y est, fusillez-le et qu’on n’en parle plus ! Qu’on se passe des tribunaux en économisant les ressources de la Justice. Que les députés lèvent vite son immunité parlementaire. Qu’on le juge rapidement et l’envoie au purgatoire. Et ce même si le procureur a porté plainte contre un X bien connu. Qu’on mette de côté toutes ces considérations et le fusille. Au poteau ! Pan, pan ! La démocratie ne s’en portera que mieux et notre pays sera pris en estime pour la rigueur de ses lois mais aussi pour ses méthodes expéditives. Et après, on pourra raser tous ces salons de massage et prétendus baisodromes. Fermer les salles de sport et autres que nous autres nègres, considérons comme des lieux de débauche et que ne doivent fréquenter que des voyous. Il fallait bien que l’opération de destruction débute après les ricanements d’un ministre avant que d’autres ne viennent achever celui qu’ils veulent «tuer » politiquement. Et c’est pour nous le présenter sous des dehors peu reluisants. Bref, détruire tout ce qui a été dit sur ce dossier depuis ce dernier weekend par des intellectuels neutres et autres personnes dotées de jugeote et juste préoccupés de l’avenir de ce pays. Malheureusement, il n’y a pas que les gens du pouvoir dans l’entreprise destructrice. Le communiqué laconique du Pds est dans ce registre de mise à mort. Pour faire place au peureux qui se terre au Qatar et qui n’est plus dans les cœurs ni les tablettes ? Certainement ! Il faut le tuer, on vous dit, ne lui donner aucune chance de pouvoir revenir nous parler de « Système ». Faire vite et rapidement pour l’’intérêt de ce pays pris en otage par l’affaire Sonko. Hélas, face aux actes que l’on pose à l’aveuglette depuis ce weekend, il est à craindre que ce dossier devienne une patate chaude entre les mains d’un pouvoir qui semble oublier les véritables urgences. Qu’ils sont pathétiques ! KACCOOR BI
UNE PLENIERE DE L’ASSEMBLEE NATIONALE ? GARE A LA 3EME VAGUE DU CORONAVIRUS !
C’est fou ce que les députés de l’Assemblée nationale peuvent être irresponsables ! En effet, les Sénégalais se rappellent tous que la dernière session budgétaire de l’Assemblée nationale, en novembre-décembre, avait favorisé l’apparition d’un cluster qui avait emporté plusieurs personnalités dont une députée de Grand-Yoff, le maire de Ross Béthio et l’ancien secrétaire général du ministère des Finances et de l’Economie, Pierre Ndiaye, entre autres. Plusieurs autres députés mais aussi des conseillers techniques et autres directeurs qui accompagnaient leurs ministres avaient aussi été contaminés. Eh bien, à peine deux mois plus tard, voilà que les mêmes députés de l’Assemblée nationale, en cette période d’état d’urgence où tous les rassemblements sont interdits, s’apprêtent encore à siéger en session plénière pour…lever l’immunité parlementaire de leur collègue Ousmane Sonko. Au risque de provoquer encore une nouvelle vague de contaminations et —qui sait ? — de décès. Tout ça pour avoir la peau d’un de leurs collègues au risque encore une fois d’en mourir eux-mêmes ! Plus irresponsables que ces députés…
EXCLUSIF : DOCUMENTS SAISIS PAR L’ARMEE LA LISTE DES MEMBRES DE L’ETAT-MAJOR DU FRONT-NORD
Dans une de ses éditions, notre confrère « Sud quotidien » faisait état de documents compromettants que l’Armée a ramassés dans les bases rebelles en Casamance. Après investigations, « Le Témoin » est en mesure de confirmer et de dire qu’il s’agit de documents que le chef rebelle du Front-Nord, César Atoute Badiate, et ses hommes, ont abandonné dans leur débandade. Evidemment sous l’effet de surprise et la puissance de feu de l’Armée. « Le Témoin » quotidien a pu accéder à certains de ces documents. Comme celui — exclusivité ! — portant nominations des nouveaux membres de l’Etat major du Front-Nord du Mdfc. « Après la rencontre entre l’Etatmajor du Maquis et le commandement des chefs de bases, il a été décidé d’une formation d’un commandement organisationnel des chefs de bases pour la relance des activités » lit-on dans le document abandonné par les rebelles. Ce drôle de commandement restreint des bases rebelles est ainsi composé : « Président des officiers : Omar Kacobo Diedhiou ; Président des officiers-adjoints : Amédé Diedhiou ; Secrétaire : Pierre Sinoré Diatta ; Secrétaire adjoint : Henri Kamankagne Diedhiou ; Trésorier : Tapha Sambou ; Trésorier adjoint : Sadibou Goudiaby ; Commissaire aux comptes : Marcelin Himbane ; Commissaire aux comptes adjoint : Abdoulaye Aml Diedhiou » peut-on lire dans le document. Nous avons également eu entre les mains un manuscrit signé César Atoute Badiate. Dans ce dit rapport, ce chef rebelle dit avoir été que le nommé Ousmane Niantang vient d’installer une nouvelle base rebelle après avoir obtenu « de nouveaux recrues » (sic !). Et César Atoute Badiate de demander à ses combattants de se ternir prêts « Car l’Armée sénégalaise prépare un ratissage après des accords avec l’Armée Bissau-guinéenne. Vus le bracage (Sic) de Diohére, l’Etat major général du Maquis met en garde à (sic) tous ses combattants de respecter scrupuleusement aux civiles (Sic) conformément aux règlement (Sic) internationaux des droits de l’homme. Un homme avertis (Sic) en vaut deux » signé César Atoute Badiate avant d’informer ses éléments que les congés et affections sont supprimés. Autrement dit, mobilisation générale et alerte Gaïndé dans le camp rebelle !
G5 SAHEL MACKY SALL INVITE, UNE ABERRATION CORRIGEE
La participation du président de la République Macky Sall au sommet du G5 Sahel au Tchad qui se déroule ces lundi et mardi constitue, assurément, la correction d’une aberration. D’autant qu’avec un effectif de 1305 soldats, le Sénégal est le deuxième pays contributeur de troupes à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA). Et pourtant, jusqu’ici, notre pays était snobé par les autres membres du G5 Sahel notamment les présidents du Tchad, du Burkina Faso, du Mali, du Niger et de la Mauritanie. Notre pays, eu égard au rôle important qu’il joue dans la lutte contre le terrorisme au niveau de la sous-région, n’aurait jamais dû être isolé par rapport aux actions du G5 Sahel. Heureusement que l’actuel président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de cette organisation, le Mauritanien Mohamed Cheikh Ould El Ghazouani, a rectifié le tir puisqu’il a invité le président Macky Sall à participer à ce sommet du Tchad. C’est ainsi que le président Macky Sall a quitté Dakar ce 15 février 2021 pour prendre part, le 16 février à N’Djamena, à la séance élargie du Sommet du G5 Sahel. La séance élargie à laquelle le Président Sall est convié vise à associer les pays et Institutions partenaires du G5 Sahel à la recherche de solutions durables à la crise sécuritaire qui sévit dans l’espace sahélien, indique un communiqué de la Présidence de la République. Le retour du Chef de l’Etat est prévu le 16 février.
GROUPE «TOURE-KUNDA» EN DEUIL HAMIDOU SERA FINALEMENT INHUME A NOUAKCHOTT
Décédé le 04 février 2021 à Paris des suites d’une longue maladie, Hamidou Touré des frères « Touré Kunda » sera finalement enterré à Nouakchott (Mauritanie) où il a grandi auprès de sa famille maternelle. Donc « Le Témoin » est en mesure de confirmer aux fans et alliés que l’artiste-chanteur Hamidou Touré ne reposera pas aux cotés de son défunt frère Amadou Tilo enterré en Casamance en 1983. « Depuis une semaine, les membres de la famille vivant à Paris s’activent pour le rapatriement de la dépouille de notre grand frère Hamidou Touré. Effectivement, il sera enterré en Mauritanie » nous confirme Sixu Tidiane Touré, l’un des frères Touré, depuis Paris. Pour la petite histoire, le défunt Hamidou a participé aux albums « Salam » et «Sonké » du groupe « Touré-Kunda » qui a marqué son époque dans les années 70 et 80. D’ailleurs pas plus tard qu’il y a un mois seulement (27 janvier 2021), « Le Témoin » avait consacré un dossier inédit aux frères Touré dont les noms restent toujours liés à la révolution et à la modernisation de la musique africaine.
TRAQUE L’EPOUSE DE L’ADMINISTRATEUR DU PASTEF A PASSE LA NUIT A LA DIC
L’épouse de Biram Soulèye Diop a passé sa première nuit dans les locaux de la Division des investigations criminelles (DIC). Ce, au motif qu’elle est actuellement placée en garde à vue. Selon des sources contactées par Libération Online, son arrestation serait liée à celle d’Abass Fall (Pastef Dakar) qui aurait été libéré plus tard. L’administrateur général du Pastef avait informé, dans journée, que sa femme a été arrêtée alors qu’elle se rendait au travail. « Mon épouse n’a rien à voir dans ce combat », a écrit Biram Soulèye Diop sur sa page Facebook, ce lundi 15 février.
ARRETE POUR NON PORT DE MASQUE, L’ACTIVISTE KARIM XRUM XAM LIBERE ENSUITE
Malgré le contexte de pandémie de Covid 19, son arrestation pour non port de masque par la police devant le portail de son domicile s’est révélée comme une scène ubuesque aux yeux de l’opinion taraudée par la ferveur politique liée à l’affaire Sonko. L’activiste Abdou Karim Guèye connu sous le pseudo Xrum Xax a réagi au micro du « Témoin » après avoir été libéré des griffes de la police. « Mais vraiment, je viens de me rendre compte à quel niveau Macky Sall panique. Ah weuy, il panique vraiment. Sinon comment arrêter une personne à la devanture de son domicile et vouloir lui coller le motif de non port de masque ? Surtout que j’avais mon masque à portée de main juste à l’entrée de la maison. Non, c’est du jamais vu !», s’est – il gaussé en rigolant. Pour le rappeur pro-Sonko et leader du mouvement Nittu Deug, le régime en place, qui est manifestement aux aguets, sait parfaitement ce que risque d’engendrer la cabale montée contre le leader de Pastef dans ce pays. « Ils le savent très bien. Nous n’allons pas laisser prospérer cette histoire de viol montée de toute pièce pour freiner Ousmane Sonko dans sa conquête du pouvoir. Car pendant toutes ces années, les dirigeants du pays ne cessent de violer la gouvernance de nos ressources pétrolières, gazières et minières sans parler des détournements de deniers publics. Aujourd’hui, il faut savoir que nous sommes prêts à tout pour défendre Sonko. Et c’est pourquoi le pouvoir veut nous surveiller en allant jusqu’à tomber bas avec des histoires d’arrestation pour non port de masque », a expliqué l’activiste Abdou Karim Guèye alias Karim Xrum Xaxx qui se dit relax comme dans un salon de massage doux et tonifiant.
FIEVRE JAUNE LA CAMPAGNE DE VACCINATION A DEMARRE A TAMBA ET KEDOUGOU
La campagne de vaccination contre la fièvre jaune a démarré ce lundi, 15 février, à Tambacounda et Kédougou. Seulement ce démarrage ne s’est pas fait sans quelques couacs puisqu’une rumeur a circulé que la vaccination concernait le covid-19. Des parents d’élèves ont même envahi certaines écoles élémentaires pour s’informer de la situation exacte. Finalement tout est rentré dans l’ordre permettant de démarrer une campagne de vaccination de 10 jours. Trois districts sont concernés : Kédougou, Saraya et Salémata. L’accent sera mis sur la communication contre la désinformation. « Cette situation est consécutive à une épidémie de fièvre jaune qui s’est déclarée dans ces régions. Ce qui a amené les autorités centrales à déployer une mission d’investigation et évaluer le risque de propagation de l’épidémie », a déjà indiqué le coordonnateur du Programme élargi de vaccination (PEV), Dr Ousseynou Badiane. Ce dernier ajoute que les recherches ont montré qu’il y a un risque élevé de transmission de cette maladie dans cette zone et nécessitait aussi une riposte vaccinale. D’après le coordonnateur du PEV, la fièvre jaune est une maladie très grave qui peut amener une létalité de 50 à 75%. Quelques 642 mille 459 personnes seront vaccinées contre la maladie de la fièvre jaune dans la région de Tambacounda, a annoncé la responsable du bureau régional de l’éducation et de l’information pour la santé de la région médicale, Mabinta Sambou Coly, lors d’un atelier sur la fièvre jaune à l’intention des journalistes. «Nous avons enregistré des cas de fièvre jaune dans les régions de Tambacounda et Kédougou. Donc, il faut organiser une riposte dont l’objectif principal est de réussir une couverture vaccinale d’au moins de 95 % sur toute l’étendue de la région», a-t-elle expliqué. La maladie de la fièvre jaune est réapparue dans la région de Tambacounda, précisément dans le district sanitaire de Kidira, où 4 cas, dont deux décès, ont été recensés.
LE SNAPS DENONCE LA NON-STABILISATION DE LA BRECHE ET L’ENTETEMENT DES JEUNES PECHEURS
Le Syndicat National Autonome des Pêcheurs du Sénégal (SNAPS) regrette vivement la disparition, la semaine dernière, de plus de 17 pêcheurs de la région de Saint-Louis.
La disparition la semaine dernière à Saint-Louis de plus de 17 pêcheurs en mer a plongé les habitants des quartiers de la Langue de Barbarie dans le deuil. Le secrétaire général du Syndicat National Autonome des Pêcheurs du Sénégal (SNAPS) regrette ces pertes en vies humaines qui auraient pu être évitées. Moustapha Dieng a dénoncé la non-stabilisation de la brèche qui continue de faire des dégâts et l’entêtement de certains jeunes pêcheurs qui désobéissent souvent aux ordres de leurs parents.
Le Syndicat National Autonome des Pêcheurs du Sénégal (SNAPS) regrette vivement la disparition, la semaine dernière, de plus de 17 pêcheurs de la région de Saint-Louis. Son secrétaire général parle de semaine macabre ayant endeuillé toutes les familles des pêcheurs. “Après la disparition d’une pirogue qui a occupé les populations pendant une dizaine de jours, on s’est rendu à l’évidence que les pêcheurs qui avaient embarqué dans cette pirogue sont finalement décédés. À cela s’ajoutent malheureusement les effets de la brèche qui ont fait plus de dix morts en un jour à Saint-Louis. Cette région renoue malheureusement avec la tragédie de la brèche”, a regretté Moustapha Dieng, SG du SNAPS par ailleurs Secrétaire général de l’Union Nationale des Pêcheurs Artisanaux du Sénégal (UNAPAS).
En effet, dit-il, “la mer était en furie et certains pêcheurs, revenant de la pêche, n’ont pas voulu obtempérer et ont voulu forcément traverser l’embouchure.” Un choix qui leur coûté la vie. “L’embouchure, comme toujours, ne pardonne pas et s’est révélée un mouroir. Ainsi, Saint-Louis a été encore plongée dans le deuil et c’est regrettable. Certes, si la brèche avait été stabilisée, il n’y aurait pas eu tous ces accidents. Mais il faut aussi le regretter et le déplorer, les enfants qui vont en mer souvent désobéissent aux ordres de leurs parents et c’est aussi ce qui cause souvent des dégâts”, a-t-il ajouté. Et le syndicaliste de poursuivre en révélant que les parents n’ont pas manqué d’appeler leurs fils pour leur dire de ne pas traverser l’embouchure. Mais ces derniers auraient désobéi à leurs parents. “Ce qui a causé cette hécatombe”, a-t-il conclu en priant pour le repos des âmes de tous les disparus.
CORONAVIRUS ET SÉCURITÉ ALIMENTAIRE, CE QUE DISENT LES ETUDES
Lorsque la pandémie de Covid-19 a commencé, on en savait peu sur le SRAS-CoV-2 (le coronavirus) et sa survie dans les aliments, sur divers matériaux et sur les surfaces
Lorsque la pandémie de Covid-19 a commencé, on en savait peu sur le SRAS-CoV-2 (le coronavirus) et sa survie dans les aliments, sur divers matériaux et sur les surfaces. Depuis lors, plusieurs agences de sécurité alimentaire ont évalué le risque de contamination potentielle du virus à partir d’aliments ou d’emballages alimentaires contaminés. Le consensus est qu’actuellement, il n’y a aucune preuve qu’il s’agit d’un risque pour la salubrité des aliments.
La principale voie d’infection est de personne à personne par contact les uns avec les autres, les gouttelettes respiratoires et les aérosols provenant de la toux, des éternuements et des conversations. Par conséquent, il n’est pas considéré comme un virus d’origine alimentaire. Nous avons étudié la littérature scientifique pour voir ce qu’elle disait sur la sécurité des aliments et le SRAS-CoV2. Cela comprenait la survie du virus, la façon dont il est transmis et comment il peut être inactivé dans les aliments et sur les surfaces.
Dans l’ensemble, les preuves suggèrent que le virus ne présente pas de risque pour la sécurité alimentaire. Mais cela a perturbé la chaîne d’approvisionnement alimentaire mondiale. Une question de recherche était de savoir si le virus est transmis par voie fécale-orale. La question s’est posée parce qu’une étude avait trouvé du matériel génétique viral dans des prélèvements anaux et du sang prélevé sur des patients. C’était un point important car l’un des symptômes du COVID-19 est la diarrhée. Cependant, à ce jour, aucun rapport n’indique une transmission fécale-orale du virus. En outre, plusieurs études ont conclu que la diarrhée chez les patients atteints de COVID-19 n’est pas susceptible de survenir en cas d’ingestion d’aliments contaminés. Il s’agit plutôt de la voie du virus, du système respiratoire au tube digestif.
OU LE CORONAVIRUS SURVIT
Les virus ont tendance à bien survivre à de basses températures. La congélation peut en fait les préserver. Il est donc probable que le SRAS-CoV-2 survivrait à la congélation des aliments. Mais plusieurs études ont indiqué que ce virus et d’autres similaires sont inactivés par la cuisson des aliments à des températures fréquemment utilisées. Le coronavirus semble stable à différentes valeurs de pH (3 à 10) à température ambiante. Des conditions plus alcalines et plus acides au-delà de cette plage semblent inactiver le virus. Cela signifie qu’il est peu probable de survivre à l’environnement acide de l’estomac. Il est également probable que le virus dans les aliments soit à de faibles concentrations. Surtout, le coronavirus, comme les autres virus, ne peut pas se multiplier en dehors de leurs hôtes. Par conséquent, il ne peut pas se multiplier dans la nourriture. Il est bien établi que les virus causant des infections respiratoires peuvent être transmis par contact indirect à travers l’environnement. Cela se produit lorsqu’une personne touche des surfaces contaminées puis touche sa bouche, son nez ou ses yeux, sans se laver les mains au préalable.
Diverses études expérimentales sur la survie du coronavirus sur différents types de surfaces dans différentes conditions ont été menées. Le virus a survécu sur différentes surfaces pendant différentes périodes de temps, en fonction des conditions environnementales et de la charge virale initiale. Néanmoins, il faut être conscient que la survie peut être différente de ces études, dans un cadre plus réaliste, en dehors du laboratoire. Les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis et d’autres agences et organisations similaires ne considèrent pas les surfaces contaminées comme la principale voie de transmission du SRAS-CoV-2.
Le consensus actuel est donc que le SRAS-CoV-2 n’est pas transmis par les aliments et qu’il est très peu probable qu’il soit transmis par les matériaux d’emballage alimentaire, mais il pourrait se propager en touchant des surfaces contaminées puis en touchant votre bouche, votre nez ou vos yeux. Il est donc très important de bien nettoyer et désinfecter les surfaces en contact avec les aliments et en particulier les surfaces à fort toucher et les ustensiles dans un environnement alimentaire.
DESINFECTION ET PREVENTION
Le SRAS-CoV-2 appartient à la famille des coronavirus des virus enveloppés, ce qui les rend sensibles aux détergents et à une variété d’autres microbicides, encore plus que les champignons, les bactéries végétatives et les levures. Des études ont montré que la couche graisseuse entourant le virus est perturbée, entraînant l’inactivation du virus lors de l’utilisation d’hypochlorite de sodium à 0,1% (eau de javel diluée), 0,5% de peroxyde d’hydrogène et 62% à 71% d’éthanol. Ces solutions réduisent toutes de manière significative le SRAS-CoV-2 sur les surfaces, après une minute d’exposition. Plusieurs agences ont publié une liste de désinfectants approuvés pour une utilisation contre le SRAS-CoV-2 en milieu industriel, à savoir l’ Agence américaine de protection de l’environnement , Santé Canada et l’ Union européenne . En conclusion, le plus grand risque lié au COVID-19 reste la transmission de personne à personne et le transfert par aérosol dans l’environnement alimentaire, y compris la fabrication, la vente au détail et la restauration.
En fait, il y a eu plusieurs éclosions de COVID-19 de personne à personne parmi les travailleurs agricoles et dans les établissements de transformation des aliments. C’est pourquoi il est important de respecter les mesures d’hygiène appropriées en portant un équipement de protection individuelle approprié (comme des masques) et en pratiquant une bonne hygiène des mains et une bonne distance physique. Les entreprises du secteur alimentaire - comme toutes les autres - doivent veiller à ce que leurs employés soient vigilants quant au port de masques, au lavage des mains, au maintien d’une distance physique et au nettoyage et à la désinfection régulière des surfaces et des ustensiles à fort toucher.
En résumé, la découverte du SRAS-CoV2 sur les aliments ou les emballages alimentaires peut soulever des inquiétudes quant à la sécurité alimentaire, mais cela n’indique pas un risque pour la santé publique. Il ne devrait donc pas servir de base pour restreindre le commerce des denrées alimentaires ou lancer un rappel d’aliments. Penser la chaîne d’approvisionnement alimentaire de manière connectée - intégrant la santé, la sécurité alimentaire et la durabilité - sera un élément important du contrôle de toute future pandémie.
AUTEURS Lucia Anelich, Professeur associé, Centre for Applied Food Sustainability and Biotechnology, Central University of Technology Jeffrey M. Farber, Professeur de salubrité des aliments, Université de Guelph Ryk Lues, Professeur et directeur: Centre for Applied Food Sustainability and Biotechnology, Central University of Technology Valeria R Parreira, Chercheur et professeur auxiliaire, sciences de l’alimentation, Université de Guelph