SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
3 juillet 2025
VIDEO
LA CAMPAGNE DE VACCINATION SE PRÉPARE
Le comité des vaccins Covid-19 au Sénégal s’est assuré du plein respect de toutes les phases de contrôle des vaccins soumis à son approbation de manière à garantir leur efficacité, a assuré son président, le professeur Tandakha Dièye
Le comité des vaccins Covid-19 au Sénégal s’est assuré du plein respect de toutes les phases de contrôle des vaccins soumis à son approbation de manière à garantir leur efficacité, a assuré son président, le professeur Tandakha Dièye.
"Nous avons eu à travailler sur cinq types, notamment celui de Moderna, de Pfizer, d’Astra Zeneca et le vaccin russe Spoutnik", a-t-il dit à l’APS, en marge d’un bilan épidémiologique quotidien sur la pandémie
En tant que spécialiste des vaccins, il a tenu à rassurer les populations sur l’efficacité des vaccins anti-Covid mis actuellement sur le marché.
Le travail mené a selon lui porté sur "les doses des vaccins, la conservation, leur efficacité, sur la tolérance, sur l’innocuité parce que le vaccin ne doit pas tuer quelqu’un", a-t-il expliqué.
"Toutes les phases ont été respectées (...). Nous avons travaillé sur les doses des vaccins, la conservation et enfin leur efficacité", de même leur innocuité et leur immunogénicité ont été égaement pris en compte, a souligné professeur Dièye.
Il estime qu’il est important de "mieux expliquer en détail l’efficacité des vaccins que le Sénégal compte utiliser pour la prochaine campagne de vaccination retenue pour fin février".
"On doit convaincre la population sur la normalité de l’apparition des effets secondaires bénignes qui sont attendus après vaccination", a-t-il ajouté, assurant : "Rien n’a été laissé au hasard, tout a été bien documenté et ce sont des vaccins qui sont sûrs."
A ce jour, relève-t-il, 172 millions de doses de vaccins ont été distribuées dans le monde, au rythme quotidien de plus de 5 millions de doses. Il n’en déplore pas moins que l’Afrique reste à la traine.
"La pandémie de Covid-19, mortelle, reste aujourd’hui un véritable casse-tête pour tout le monde, et il est grand temps que l’on comprenne que pour y arriver, il n’y a pas une autre possibilité que le vaccin", a-t-il dit.
Selon le président du comité des vaccins, "malgré les variants qui peuvent entraver la marche du vaccin, chaque pays doit avoir son épidémiologie propre. Au Sénégal, on a vu qu’on a eu très peu de variants. Ce qui fait que l’ensemble de ces vaccins sont bien valables pour le Sénégal".
Mercredi dernier, lors du conseil des ministres, le chef de l’Etat, Macky Sall, avait demandé au gouvernement de tout mettre en œuvre pour le démarrage de la campagne de vaccination sur toute l’étendue du territoire national à partir de la fin du mois de février.
Une stratégie nationale de vaccination avait déjà été lancée par le ministère de la Santé et de l’Action sociale au début du même mois.
par Elgas
WAÏYYENDI M’A TUER, LE SALUT PAR LA FOLIE
En cassant les codes de la folie, comme force inerte, passive, Ousseynou Nar Gueye en fait un instrument de conquête des territoires littéraires. L'auteur signe assurément le livre le plus culotté de la récente littérature sénégalaise
Dans La Plaie de Malick Fall (1968), le héros, Magamou, traîne une vilaine blessure à la patte. Elle devient vite son identité, son fardeau, et curieusement, son atout pour exister dans la masse des anonymes. La plaie qu’il charrie, elle, se creuse, dégouline, pue. Elle fait de l’homme un pestiféré et un marginal. L’image même du fou que l’on tolère dans le sillage de la vie, avec un mélange de mépris, d’affliction, et d’affection. Il devient le véhicule des messages de l’auteur et l’oracle d’une vérité sociale fragmentaire. C’est à travers ce personnage que le mystérieux Malick Fall explore le Sénégal des années 60 : le rejet, la déshérence, l’errance, la ville, la frénésie, et au beau milieu de ce tourbillon, une dimension plus philosophique : une quête de sens. Si Magamou n’est pas explicitement diagnostiqué fou dans l’acception médicale, il en a les traits, les tares et les haillons. Magamou, ainsi campé, bien mis en scène par le romancier, tente d’incarner un symbole. Ultimement, il réussit à donner vie, forme, et voix, à l’intraduisible.
N’est-ce donc point cela finalement, la folie, que l’indicible ? Et, plus encore, cet amalgame de silence, de défaite, de désespoir, qui ne trouve plus que dans la déambulation, la métaphore d’une route sans destination ? Ousseynou Nar Gueye, dans son premier roman, fournit quelques éléments d’appréciation. Il reprend l’ouvrage de tricot de Malick Fall, et par la littérature qu’il taquine et salope à l’envi, sa force d’évocation, sa catharsis même, avec en plus la faconde personnelle de l’auteur. Waïyyendi m’a tuer* étend ainsi le domaine de la folie. Une extension qui donne à voir, ce que ce dérèglement, peut engendrer comme énergie littéraire, folie créative, folie sémantique, folie de la désarticulation. Une entreprise sciemment construite par l’auteur, mais comme avec tout enfant turbulent, elle lui échappe parfois, pour monter dans l’envolée comme dans la cacophonie.
Dans le livre, le héros-fou s’appelle Karbala. Il emprunte presque son nom à la ville chiite d’Iraq de Kerbala [terre de souffrance], symbole des batailles de succession dans la Oumma, et où convergent chaque année des fidèles lacérés de marques de sang. Et de bataille et de conflit, le livre en offre très rapidement. Du temps de sa superbe - même si le passage est plutôt elliptique dans le livre - Karbala avait son extension flamboyante, El-phénomèno. Garçon brillant, fraichement débarqué de bonnes études en « Toubabie », il conseillait alors un grand chanteur du pays (la Nittie), baptisé Waïyyendi. Ainsi parle-t-il de Waïyyendi : « la voix de Nittie dans le monde, celui que la jeunesse conquérante range parmi les symboles les plus aboutis de la réussite à la force du poignet, lui que les petites gens du pays comptent au rang des dépositaires chanceux de la baraka d’Allah, qui ne se trompe jamais dans la distribution hasardeuse de ses bienfaits » p.52. On notera dans la phonie de ce nom Waïyyendi, les clins d’œil à la langue wolof dans sa façon de désigner le chant, la chansonnette. On notera aussi la référence à l’idole nationale à travers ses initiales.
En bon ingénieur culturel, calé sur la question de la propriété intellectuelle, Karbala est le conseiller fétiche de son boss. Il a son oreille, mange à ses repas, jouit de sa confiance, côtoie sa cour, où fourmillent les appétits les plus empressés et les courtisans qui se bousculent. Mais un beau jour l’idylle prend fin. Si dès le départ, dans l’entourage du chanteur, Karbala détonne et dérange, le conflit qui éclate est lui tout à fait classique. Une affaire de gros sous, un chèque, déchire ce pacte d’alliance et de mésalliance. Ainsi s’ouvre le vertige de la désaffectation, qui finit en disgrâce, quand il est attaqué en justice. Dans ce grand labyrinthe d’épreuves, il a perdu force, éclat, mais bien plus précieux : son équilibre. Si la justice le blanchit en bout de course, la saveur de la victoire finale est ternie à jamais. Karbala n’est plus El-Phénomèno. Le roman narre l’avant, et cet itinéraire de la démence. Le mal a en effet déjà commencé son usure. Il a engendré un « fou ». Karbala grossit ainsi la cohorte des errants anonymes, personnages du décor urbain, reconnaissables, comme Magamou, à leur solitude. D’où viennent-ils ? Que fut leur passé ? A partir de quel moment est-on admis dans ce cercle ? La folie est-elle sociale ou clinique ? Waïyyendi m’a tuer* donne des réponses parcellaires mais riches. Des hypothèses sur l’origine de la folie plus sociale que médicale, dans une société où un déni persistant accompagne le manque de soin, pour ces individus livrés aux rares providences et aux vrais sévices de la rue.
Comment donc écrire tout cela aussi justement que possible, d’autant plus que l’histoire, fut une séquence réelle, vécue en tout point ou presque. Comment dépasser cet écueil majeur de la proximité du fait réel, et le transformer en énergie créatrice ? C’est bien là, dans la béance qui s’ouvre, que s’installe la possibilité de la littérature pour colmater, inventer, et essayer de guérir par le langage. Ousseynou Nar Gueye a donc trouvé son filon : raconter la folie, comme moyen et comme fin, habillée tout de même de la tunique de la farce et de la satire. Mais, surtout, la folie comme un écosystème général de refus des conventions, de l’établi, puisque justement, la norme est déplacée dans la marge. Le livre devient un élément de sa propre échelle. Avec la fausse naïveté inhérente à l’exercice, mais surtout, cet apparent délirium tremens foutraque donne sur une vertigineuse prose, qui met en scène l’injustice de la condition de Karbala et son attachement à la propriété intellectuelle, qui deviennent dans l’apparent chaos, les deux repères, si on doit trouver une ligne directrice au livre.
La folie devient l’accoucheuse d’une langue, d’une audace sémantique, d’un jeu. Géographiquement, on est en ainsi en pays de « Nittie ». La capitale devient « Kanddaru » où règne parfois, « Selaw-le-calme-plat » où on rencontre « Siiw-la-connaissance », ou encore, « Thiatt-la-langue-pointue » si ce n’est « Doff-l’humain-à-la-tête-retournée ». Toutes ces trouvailles, qui lorgnent du côté du conte national saveur Leuk-le-lièvre ou Yamb-l’abeille, avec un mélange savant de wolof et de français, donnent à voir l’empreinte linguistique du livre. Tout un langage qui enserre les éléments et les faits de cette cour de Waïyyendi, mais aussi, qui sublime l’amour, ressuscite la fidélité, conte la folie ordinaire, et orne la déambulation. Par leur foisonnement systématique et voulu, on se retrouve atteint de la même « néologite » qu’un Amadou Kourouma et ses incises du bambara. A côté de ce langage, de « ce troussage » de la langue annoncé en quatrième de couverture, on retrouve une obsession, voire une manie de l’auteur, avec jeu de mots, calembours, parfois faciles et qui viennent démembrer par moment la cohérence des trouvailles si entrainantes.
Le texte garde sa facture poétique. Les descriptions sont inspirées et entraînantes et le goût de la phrase spéciale chemine sans heurts avec une langue souvent riche et bien tenue : « Lahonassis avait la beauté ensauvagée, héritée de ses origines mauresques. Les yeux souriants, la bouche mutine qui se projetait en avant quand elle parlait- minaudait, le sourcil expressif. Le corps en amphore n’avait pas les attaches aussi déliées que celui de natives, mais n’en était pas moins une promesse de volupté. » p.26 Sans linéarité, roman à la chronologie cabossée voire déstructurée, on suit Karbala tantôt à la première personne, tantôt comme un acteur du récit, à la troisième personne. C’est à partir de ces points de vue narratifs variés que l’auteur raconte l’historique des relations qui mèneront à la disgrâce de Karbala. Il alterne avec les phases où Karbala décrit avec justesse l’errance, l’épisode judiciaire, la solitude. On y intercepte des poèmes, des sagesses de fabuliste dignes d’un Kocc Barma. Il s’échappe dans l’aphorisme, sonde le ventre de la réalité de son époque et s’autorise des embardées sur la vie politique, où chaque personnage est reconnaissable à travers son avatar romanesque. Ousseynou Nar Gueye a une belle écriture pour porter cet ensemble hétéroclite, qui désarçonne et décontenance le lecteur, tant l’expérience littéraire est inédite. Elle engage le lecteur car le livre ne se laisse pas lire, il se débat.
Tout au long du texte, Ousseynou Nar Gueye s’amuse. Mais il convoite les mots, leurs secours, bien plus encore, leur complicité pour dire, crier, réfléchir, pleurer, penser, sans se venger. Poussant même la magnanimité jusqu’à éprouver de l’amour pour son bourreau, comme une ultime expression du pardon. Le sentiment d’injustice, apte à nourrir la rancœur et son aigreur ressentimentale, est contenu. On est même en droit de se demander si Waïyyendi a vraiment tué Karbala ? Ne lui a-t-il pas donné, finalement, un bon de naissance, et un bon à tirer ce livre ? La question se pose. Le fou désigné est devenu par le truchement du roman le fou assumé, avec un renversement de stigmate. En cassant les codes de la folie, comme force inerte, passive, Ousseynou Nar Gueye en fait un instrument de conquête des territoires littéraires. Sans doute le lecteur, peu familier avec un tel univers, si singulier, se demandera d’où vient cette inspiration ? Comme jadis, se demandait-ton à Paris, d’où devenaient Les Chants de Maldoror, du comte de Lautréamont comme nous l’apprend Césaire. L’inspiration vient simplement, si on ose une réponse, de la tête d’un auteur qui s’émancipe des règles et foule au pied l’orthodoxie. Il tente un pari, et seule la lointaine postérité fera office d’arbitre.
Ousseynou Nar Gueye propose plus une satire, une fable, un conte philosophique, qu’un roman. Un hommage à la langue, à sa façon, par moment un essai sur le champ artistique et la question des droits, et la relégation des petites mains au profit des vedettes. Mais la force du texte d’Ousseynou se trouve, outre sa forme, dans le témoignage du point de vue de la folie, de la marche d’une société en quête d’une vérité introuvable. « Oui, là était peut-être la vérité ? Elle était dans la boule de feu, au centre de la terre des Nitts, cet enfer qui leur était promis et que l’on atteindrait si le Fou du Village continuait à excaver la terre d’argile périssable dont le Créateur s’était servi pour nous pétrir de ses mains, ce chaudron incandescent de feu perpétuel où Karbala avait prétendu pouvoir tous les précipiter, en les vouant aux gémonies. » p.95 Ousseynou Nar Gueye signe assurément le livre le plus culotté de la récente littérature sénégalaise. On lui en voudrait presque, de redevenir « normal », tant le salut semble passer par la folie.
Elgas est écrivain
(Roman disponible sur Youscribe.com)
G5 SAHEL : QUELQUES SUCCÈS MILITAIRES DE BARKHANE AU MILIEU DU CHAOS
Le sommet de N'Djamena arrive dans un contexte politique, sécuritaire et humanitaire très grave, estime Jérôme Pigné
Les présidents de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad se retrouvent les 15 et 16 février à N'Djamena, dans la capitale tchadienne, pour un sommet G5 Sahel. Au menu des discussions, le bilan mené ces 12 derniers mois contre le jihadisme dans la région et l’avenir de la force Barkhane que l’exécutif français espère réduire.
LES AVOCATS DE SONKO RABROUENT SERIGNE BASSIROU GUÈYE
Le collectif des avocats du député Ousmane Sonko souligne que "pour la première fois dans l’histoire, judiciaire du Sénégal, un réquisitoire est pris contre X, et sans que le juge d’instruction n’ait pris aucun acte
Au moment où la procédure de la levée de l’immunité parlementaire de leur client, le député et leader de Pastef – Les Patriotes, Ousmane Sonko, est entrée dans sa phase 2, à l’Assemblée nationale, avec la désignation des membres de la commission ad hoc, le collectif des avocats du député mis en cause a saisi le procureur de la République, Serigne Bassirou Gueye, d’une lettre.
Ousmane Sonko, accusé de viol et menaces de mort par une masseuse de ’’Sweet Beauté Spa’’, Adji Sarr, pourrait être poursuivi pour appel à l’insurrection qui lui est reproché lors de son face à face avec la presse, dimanche, 7 février dernier.
"Il nous est revenu que suite à un rejet par le Bureau de l’Assemblée nationale de la saisine par le juge d’instruction du huitième cabinet, vous auriez diligenté une nouvelle saisine malgré l’existence d’un réquisitoire contre X qui vous dessaisit en vertu de la saisine du juge d’instruction", y dénoncent Me Cheikh Khoureyssi BA et Compagnie.
Les robes noires ajoutent que "ce réquisitoire contre X a pu faire l’objet d’un retrait ce qui serait une autre violation très grave de la loi, en l’état de l’ouverture d’une information judiciaire sur la base du premier réquisitoire au juge d’instruction du huitième cabinet qui avait déjà saisi l’Assemblée nationale."
Fort de ce fait, le collectif des avocats du député Ousmane Sonko souligne que "pour la première fois dans l’histoire, judiciaire du Sénégal, un réquisitoire est pris contre X, et sans que le juge d’instruction n’ait pris aucun acte, il s’est attelé à saisir l’Assemblée nationale, pour une levée de l’immunité parlementaire de X, identifié avant l’heure, comme étant Ousmane Sonko. Et le tout, à savoir réquisitoire et saisine de l’Assemblée nationale, diligenté à une vitesse de météore c’est-à-dire presque de 24 heures avec une diligence inouïe."
Dans la lettre parvenue à Emedia, Mes BA et Cie avaient déjà fini de relever une première "curiosité.
"L’enquête diligentée par la Section de recherches (SR) de Colobane, bien que révélant qu’un médecin et un avocat notamment ont été cités pour faciliter le déplacement de la plaignante à l’heure du couvre-feu, n’a pas été poursuivie. Ce qui est une curiosité car le numéro de la personne ayant cité l’Avocat et le médecin est connu des enquêteurs. Il est également fort curieux que ce médecin n’ait pas été entendu, ni les personnes qui ont accueilli la plaignante à l’hôpital", indiquent-ils, soutenant "qu’il est techniquement facile par des réquisitions faites aux opérateurs de téléphonie d’identifier les numéros".
EXPRESSO MISE EN DEMEURE DE "REMETTRE LA TÉLÉPHONIE FIXE SOUS TOUTES SES FORMES’’
Dans une mise en demeure dont l’APS a obtenue copie, le régulateur rappelle qu’en sa "qualité d’opérateur titulaire d’une licence globale et en vertu des dispositions" du cahier de charges y afférent.
Dakar, 15 fév (APS) - L’Autorité de régulation des postes et des télécommunications (ARTP), disant constater que la société Expresso Sénégal ne fournit plus les services de la téléphonie fixe met en demeure cet opérateur de se conformer à cette obligation contenue dans son cahier de charges dans un délai de 30 jours, sous réserve de se voir appliquer "toutes les conséquences de droit" relativement à ce défaut de fourniture.
Dans une mise en demeure dont l’APS a obtenue copie, le régulateur rappelle qu’en sa "qualité d’opérateur titulaire d’une licence globale et en vertu des dispositions" du cahier de charges y afférent, Expresso Sénégal "est investie d’une obligation de fourniture des services figurant dans le texte susmentionné".
"Or, malgré la rigueur des obligations contenues dans votre cahier des charges, l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) est au regret de constater que vous ne fournissez plus aux populations, les services de la téléphonie", peut-on lire dans cette correspondance que le régulateur a adressée à Expresso Sénégal.
"Face à cette situation, lit-on encore, je vous mets en demeure, conformément à l’article 177 de la loi n° 2018-28 du 1er décembre 2019, portant code des communications électroniques, de remettre en service la téléphonie fixe sous toutes ses formes, conformément à l’annexe 1 de votre cahier des charges, dans un délai de trente (30) jours, à compter de la date de réception du présent courrier" daté du 11 févier.
L’autorité de régulation des télécommunications et des postes avertit que passé ce délai, elle sera "dans l’obligation de tirer toutes les conséquences de droit".
268 NOUVEAUX CAS ONT ÉTÉ DÉTECTÉS.
A ce jour, 31.275 cas confirmés ont été enregistrés au Sénégal dont 25.635 guéris et 754 personnes décédées. A présent, 4895 patients sont sous traitement.
Le ministère de la Santé vient de livrer les chiffres du jour sur l'évolution de la Covid-19 au Sénégal.
Le Directeur de la prévention, Elhadj Mamadou Ndiaye renseigne que sur 2056 tests réalisés, 268 nouveaux cas ont été détectés.
Il s'agit de 119 contacts et de 149 infections issues de la transmission communautaire. Le taux de positivité est de 13,04%.
Par ailleurs, 259 patients ont été déclarés guéris et 63 cas graves sont en réanimation. Malheureusement 6 nouveaux décès ont été enregistrés.
A ce jour, 31.275 cas confirmés ont été enregistrés au Sénégal dont 25.635 guéris et 754 personnes décédées. A présent, 4895 patients sont sous traitement.
COMMISSION AD HOC : LE GROUPE DE LA MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE DÉSIGNE SES REPRÉSENTANTS
Il s’agit de Aymérou Gningue (président du groupe parlementaire), Dieh Mandiaye Ba, Papa Biram Touré, Adji Diara Mbergane, Mamadou Oury Bailo Diallo, Mously Diakhaté, Demba Babel Sow, Bounama Sall.
C’est fait. Le Groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY) a proposé les 8 députés qui doivent le représenter dans la commission ad hoc devant examiner la levée de l’immunité parlementaire du leader du Pastef Ousmane Sonko, accusé de viols et menaces de mort par une masseuse d’un institut de beauté. Il s’agit de Aymérou Gningue (président du groupe parlementaire), Dieh Mandiaye Ba, Papa Biram Touré, Adji Diara Mbergane, Mamadou Oury Bailo Diallo, Mously Diakhaté, Demba Babel Sow, Bounama Sall.
Pour les non-inscrits, Fatou Ndiaye du parti Rewmi d’Idrissa Seck a été retenue.
Quant au groupe parlementaire Liberté et Démocratie, du Pds et ses alliés, ils seront représentés par Moustapha Guirassy et Cheikh Abdou Bara Doly Mbacké. Il est fort à parier que le groupe s’opposera à la procédure d’autant que le Secrétaire général du Parti démocratique sénégalais a déjà donné le ton. L’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, a appelé ses députés à voter contre la levée de l’immunité parlementaire du leader de Pastef.
par Malick Sy
QUAND LE HUIS CLOS D’UNE CHAMBRE DE MASSAGE FAIT TREMBLER LA RÉPUBLIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - Quelqu’en soit l’issue, le Sénégal sortira profondément balafré de cette séquence politico-judiciaire, symbole scabreux de la crise morale que traverse le pays. Macky Sall, ne pourra en aucun cas, s’exonérer de ce piètre bilan
C’est un épais brouillard qui s’est abattu sur le Sénégal au petit matin de ce 5 février 2021. De l’incrédulité à la stupeur en passant par la sidération, les Sénégalais découvrent en manchette dans tous les médias du pays, une affaire d’agression sexuelle présumée impliquant une personnalité politique de tout premier plan. Le pays est sous le choc. C’est tout le Sénégal qui est saisi de vertige à la révélation d’accusations dont la gravité percute de plein fouet, le principal opposant au pouvoir en place.
Ousmane Sonko, leader du parti les Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité́, (Pastef-Les Patriotes) est visé par une plainte pour des faits de viols répétitifs et menaces de mort avec arme(s) à feu sur une fille d’une vingtaine d’années, employée dans un salon de massage, le « Sweet Beauté ». L’information fait l’effet d’une bombe. Le souffle de sa déflagration se propage à la vitesse de l’éclair. Les accusations criminelles portées contre Ousmane Sonko sont d’une si extrême gravité qu’elles pourraient pulvériser la fulgurante ascension de ce quadra, ancien inspecteur des impôts, bête noire du régime et idole d’une bonne frange de la jeunesse sénégalaise. Et tout de suite cette question qui agite presque tous les esprits. Et si c’était un complot ? L’hypothèse est rapidement brandie par les partisans du leader de Pastef en réponse à l’intensité de l’explosion émotionnelle créée par l’affaire et à la stature de l’accusé.
Le refus de la mise à mort politique
Voilà que ce qui n’était au départ qu’une simple affaire de mœurs, prend très vite une tournure politique. La convocation de l’opposant Sonko pour les besoins de l’enquête déclenche la colère de ses partisans. La violence de leur réaction est à la hauteur de leur pleine certitude qu’il ne s’agit ni plus ni moins d’un « attentat politique » qui a pour seul objectif, la condamnation à mort électorale de leur leader. Des manifestations éclatent simultanément dans plusieurs localités du Sénégal. Certains quartiers de la capitale Dakar offrent le spectacle d’une ville en état d’insurrection. Affrontements avec les forces de sécurité, magasins incendiés, voitures brûlées, des milliers de jeunes affichent leur ferme détermination à refuser la mise à mort de celui qui incarne à leurs yeux, la République exemplaire, celle des valeurs. L’exemplarité et la probité, justement les deux moteurs à propulsion de l’attention que suscite Ousmane Sonko. Lui veut faire graver son nom au fronton du temple de la morale publique comme d’autres s’agitent pour apposer leur patronyme sur les façades d’immeubles souvent mal acquis.
Sonko, bien plus qu’un opposant
Le leader de Pastef irradie l’ensemble du champ politique national au point d’en devenir le centre de gravité. Adossé à une rhétorique acerbe et redoutable contre la gouvernance du pays, son aura se propage bien au-delà de l’orbite de son très jeune parti. Son capital attraction est à son paroxysme. Sa vision moralisatrice de la gestion des affaires publiques trouve de plus en plus un large écho chez les jeunes dont plusieurs centaines sont englouties au fond des océans en tentant de rallier l’Europe, l'ultime espoir pour eux de se connecter à l’espérance, justement parce que la désespérance de ne compter pour rien ni pour personne, a fini de les désespérer de leur propre pays.
Pour toute cette jeunesse qui constitue le noyau dur de ses inconditionnels, Ousmane Sonko est plus qu’un opposant, il est un espoir. Il est plus qu'un chef de parti, il est un membre de presque chaque famille sénégalaise. Pour un président dont la formule devenue proverbiale « réduire l’opposition à sa plus simple expression » est devenu le point cardinal de sa stratégie de conservation du pouvoir, la montée en puissance de son jeune trublion d’opposant constitue une véritable insécurité politique.
Macky-Sonko, la gouvernance au cœur
Seul ou presque face à un régime qui tente par tous les moyens de le neutraliser et qui a déclenché contre lui, une véritable vendetta, (https://www.seneplus.com/opinions/alerte-la-vendetta-contre-sonko), le leader de Pastef enclenche un discours de plus en plus radical. Il a trouvé son mantra dans le combat contre la corruption, la dénonciation des scandales financiers. Sa croisade contre la mauvaise gouvernance rapproche les Sénégalais d’Ousmane Sonko là où le basculement dans l’inexemplarité d’une gouvernance qui nous avait été vendue « sobre et vertueuse », a éloigné Macky Sall de ses concitoyens.
Le chef de l’État avait promis au Sénégalais lors de son accession au pouvoir en 2012, « une présidence de rupture et de progrès », neuf ans plus tard, le sentiment le plus partagé est qu’il aura tout fait reculer : la démocratie, l’économie, la cohésion nationale, la morale politique et le moral des Sénégalais. Au même moment, les scandales financiers, les fiascos judiciaires, les divisions, les tensions et les fractures, les reniements auront connu une progression fulgurante. Quid de son fameux slogan « la patrie avant le parti », une belle escroquerie car il y a eu incontestablement tromperie sur la marchandise tant la République est devenue celle avant tout de la famille est des copains avec une gestion quasiment consanguine avec la présence ombrageuse de la famille présidentielle au sommet de l’Etat.
Sonko est la condamnation de Macky
Ni sauveur, ni messie, Ousmane Sonko est avant tout la conséquence d’années d’outrances qui ont ruisselé tout le long et tout au long de la mandature du président Sall. Depuis bientôt neuf ans que le président écrase de tout son poids la République. Comme si tous les pouvoirs ne devaient porter qu’un seul nom : Sall. Comme si le Sénégal ne devait répondre que d’un seul prénom : Macky.
Sa posture quasi obsessionnelle en toute circonstance de bander des muscles, de ne jamais dire « je regrette », de ne pas reculer, de ne pas dialoguer, de ne pas se montrer vulnérable a fini par créer chez le chef de l’État, le fantasme et l’illusion de la puissance. Voire cette puissance de l’illusion qui fait croire qu’il peut contrôler le Sénégal et sa réalité, son destin et ses institutions, avoir droit de liberté et de restriction, de vie et de mort politique sur tous ses opposants. Le Pastef est le verdict de toutes ces dérives autoritaires, Ousmane Sonko la condamnation de neuf années d’une gouvernance faite scandale.
Macky Sall et ses alliés avaient déjà fait du patron de Pastef le cœur du réacteur politique sénégalais, aujourd’hui, ils sont tout simplement en train de lui enfiler le costume d’homme providentiel de la République. Le potentiel électoral considérable d’Ousmane Sonko en fait aujourd’hui un sérieux prétendant pour la prochaine présidentielle prévue en 2024. Trois ans à l’échelle des temporalités politiques, autant dire la semaine prochaine.
Le Sénégal assis sur un volcan séminal ?
Alors normal que le spectre du « scénario à la Karim Wade et Khalifa Sall », tous deux broyés politiquement dans l’étau judiciaire et privés de candidature lors de la dernière élection présidentielle, refasse surface avec l’affaire du « Sweet Gate ». Car si Ousmane Sonko est condamné pour les faits qui lui sont reprochés, c’en sera fini de ses ambitions présidentielles.
Au Sénégal où les calendriers judiciaires et électoraux se télescopent plus souvent qu’à leur tour, dans un pays où certains juges peuvent troquer leur code pénal contre un code électoral, les partisans d’Ousmane Sonko peuvent légitiment nourrir quelques craintes de la part d’une justice souvent amputée de ses adjectifs « équitable, impartiale et juste » lorsqu’il est question d’affaires politico- judiciaires. Toutes choses qui expliquent pourquoi moins d’une semaine après le déclenchement du « Sweet Gate », de plus en plus de voix s’élèvent pour évoquer la thèse du complot contre le leader du Pastef. Alors question : à qui pourrait profiter le scandale ?
Que personne ne vienne crier à la manipulation des opinions. Mais il est un fait incontestable et indéniable. Jusque là, tout ce qui ressort de la publication des nombreux éléments d’une enquête à ciel ouvert, laisse penser sans parti pris, qu'il sera plus facile de trouver les preuves de l’existence de traces d’océan à Tambacounda que celles de viols répétitifs et menaces de mort avec armes à feu dans salon de massage où les deux protagonistes n’étaient pas seuls.
Dans cette affaire hors norme, aux relents politiques certains, où indices de culpabilité et preuves d’innocence peuvent s’entrecroiser, s’entremêler jusqu’à s’entrechoquer, seule une justice avec des magistrats qui ne seront que « la bouche de la loi » pourra démêler le vrai du faux. Si Ousmane Sonko est déclaré coupable des faits qui lui sont reprochés, il aura provoqué le plus grand crash politique de l'histoire politique sénégalaise récente. Le pays tout entier pourra alors remercier son accusatrice de l'avoir délivré d’une aussi grossière supercherie. Et la justice se devra d’être implacable
Inversement, si l’hypothèse du complot politique pour faire tomber un futur présidentiable se vérifie, rien ne pourra atténuer ou apaiser une colère populaire aux effets potentiellement ravageurs et dont personne ne peut pronostiquer l’échelle et les conséquences. Le Sénégal est assis sur un volcan séminal dont seul l’Etat de droit peut empêcher l’éruption. Voilà où nous en sommes après plus d’un demi siècle d’indépendance avec ce huis clos d’un salon de massage qui fait retenir son souffle à un pays tout entier.
Inutile de dire que l’avenir immédiat risque d’être particulièrement dangereux. Dangereux pour la démocratie, dangereux pour la stabilité, dangereux pour la cohésion nationale. Quelqu’en soit l’issue, le Sénégal sortira profondément balafré de cette séquence politico-judiciaire, symbole scabreux de la crise morale et politique que traverse le Sénégal. Le président de la République Macky Sall, ne pourra en aucun cas, s’exonérer de ce sombre et piètre bilan.
Malick Sy est journaliste
REAPPARITION D’EBOLA EN GUINEE, LE SENEGAL EN ALERTE
Le virus à Ebola fait sa réapparition en Guinée, notamment dans la communauté rurale de Goueké, préfecture de Nzérékoré.
La fièvre hémorragique Ebola refait son apparition en Guinée. Les autorités sanitaires ont déjà dénombré 7 cas positifs dont 3 décès. L’Oms sonne l’alerte en soutenant qu’elle a établi des contacts avec la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et d’autres pays à risque de la sous-région.
Le virus à Ebola fait sa réapparition en Guinée, notamment dans la communauté rurale de Goueké, préfecture de Nzérékoré. L’annonce a été faite hier par les autorités sanitaires guinéennes qui ont annoncé des «cas suspects d’Ebola avec les symptômes de diarrhée, vomissement et de saignement chez des personnes ayant participé à l’enterrement d’une infirmière du centre de santé de Goueké. Celle-ci est décédée le 28 janvier 2021 et son enterrement a eu lieu le 1er février à Goueké. La première investigation menée a dénombré 7 cas, tous âgés de plus de 25 ans (4 hommes et 3 femmes) dont 3 cas de décès (2 femmes et 1 homme). Tous les cas ont participé à l’enterrement de l’infirmière», informe le ministre guinéen de la Santé, médecin-général Rémy Lamah, à travers un communiqué. Il annonce que les 3 premiers échantillons expédiés aux laboratoires de Gueckedou et de Conakry se sont révélés positifs à Ebola.
Pour éviter la propagation de la maladie qui a fait en Afrique de l’Ouest 11 mille décès sur 28 mille cas recensés entre 2014 et 2016, la Guinée a pris plusieurs décisions. Il s’agit entre autres de faire des investigations sur les cas pour clarifier les données, recenser d’autres cas suspects et identifier tous les contacts à isoler, et l’accélération pour l’acquisition de vaccins contre Ebola auprès de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Sur ce dernier point, l’Oms promet d’aider le pays à se procurer le vaccin Ebola qui s’est avéré utile pour contrôler les épidémies en République démocratique du Congo (Rdc). Elle signale aussi que c’est la première fois que la maladie est signalée dans le pays depuis la fin d’une épidémie en 2016. «Il est très préoccupant de voir la résurgence du virus Ebola en Guinée, un pays qui a déjà tant souffert de la maladie.
Toutefois, en s’appuyant sur l’expertise et l’expérience acquises lors de la précédente épidémie, les équipes sanitaires guinéennes sont en train de retracer rapidement le trajet du virus afin de freiner d’autres infections», a déclaré la directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti. Elle rassure que l’Oms appuie les autorités pour mettre en place des structures de dépistage, de recherche des contacts et de traitement, et pour accélérer la réponse globale.
A travers une déclaration, l’Oms annonce que dès aujourd’hui, son personnel va partir dans la zone affectée et, en plus de la surveillance, il va aider à accélérer la prévention des infections et le contrôle des structures de santé et d’autres lieux clés, et à communiquer avec les communautés pour s’assurer qu’elles jouent un rôle clé dans la réponse.
Et des échantillons des cas confirmés, dit-elle, ont été envoyés à l’Institut Pasteur au Sénégal pour un séquençage complet du génome afin d’identifier la souche du virus Ebola. «L’épicentre de l’épidémie actuelle se trouvant dans une zone frontalière, l’Oms travaille déjà avec les autorités sanitaires du Liberia et de la Sierra Leone pour renforcer la surveillance communautaire des cas dans leurs districts frontaliers, ainsi que leur capacité à dépister les cas et à assurer la surveillance dans les structures de santé.
L’Oms a établi des contacts avec la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et d’autres pays à risque de la sous-région.» Selon l’Oms, la Guinée a été l’un des trois pays les plus touchés par l’épidémie de 2014-2016 en Afrique de l’Ouest, la plus grande épidémie d’Ebola depuis la découverte du virus en 1976 au Congo.
IL N’EST PAS EXCLU QU’ON AIT BEAUCOUP PLUS DE CAS LES JOURS QUI VONT ARRIVER
Invité de l’émission Opinion de la RTS, Dr Bousso a expliqué que chaque malade peut contaminer 12 personnes
« il n’est pas exclu qu’on ait beaucoup plus de cas les jours qui vont arriver, parce que les nouveaux cas vont générer des cas secondaires » a prévenu le directeur du Centre des opérations d’urgences sanitaires . Qui a précisé que la maladie du coronavirus est dans une «phase ascendante, avec plus de nouvelles contaminations, de cas graves et de décès ».
Invité de l’émission Opinion de la RTS, Dr Bousso a expliqué que chaque malade peut contaminer 12 personnes. «Vendredi on a eu 462 cas en une journée, ce qui n’est jamais arrivé, pendant la première phase. Le plus grand nombre était de 207 en une journée. Dans cette 2ème phase, nous avons eu aisément 200, 300 et 400 même», a t-il soutenu lors de l’émission Opinion sur la Rts, rapporte le journal Les Echos dans son édition de ce lundi. Et d’ajouter : «nous sommes vrais dans une phase très tendue. Nous avons plus de cas nous avons plus de cas graves ; et nous avons plus de décès. Nous avons dépassé la barre des 10 décès par jour, entre mercredi jeudi et vendredi (derniers)».
Réaffirmant que «nous sommes dans une phase ascendante», le Directeur du Centre des opérations d’urgences sanitaires (Cous) soutient qu’il n’est «pas exclu qu’on ait beaucoup plus de cas les jours qui vont arriver, parce que les nouveaux cas vont générer des cas secondaires). En effet, à l’en croire, le nombre de personnes qu’un cas positif est susceptible de contaminer est très élevé.
«Chaque cas positif peut générer théoriquement 12 nouvelles contaminations, c’est énorme. Ça laisse à présager un peu le nombre de cas (qu’on pourrait avoir prochainement)». Dès lors, il martèle que pour s’en sortir, «les mesures barrières doivent être renforcées pour réduire les nouvelles infections».
Parlant de l’efficacité des mesures prises et surtout du couvre-feu, le médecin note que même s’il ne règle pas tout, et que ses effets ne sont pas immédiats, il est toujours important. «Ce qu’il faut savoir, c’est que les mesures prises n’ont pas d’effets immédiats. Ca va faire 2 mois que le couvre-feu a été décrété à Dakar et Thiès, dans un contexte où on était dans une phase de transmission très active, très importante.
Le couvre-feu, ce n’est pas un médicament, ça ne va pas stopper tout de suite la transmission, c’est un processus à long terme. Ce couvre-feu va juste réduite les risques de nouvelles contaminations. C’est pourquoi, quel que soit le nombre d’heures que nous pouvons avoir pour limiter le rassemblements des personnes, nous sommes preneurs.»